Après la polémique sur la taxation rétroactive à 15,5 % de certains produits d'épargne, le Ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, a réuni, ce jeudi 30 octobre les responsable des principales associations d'épargnants dont ceux du Cercle des Epargnants.
A l'ordre du jour de cette réunion figuraient l'aménagement de la mesure du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2014 sur les prélèvements sociaux et le futur contrat d'assurance-vie "euro-croissance".
Le Ministre s'est engagé à travailler en concertation avec les associations des épargnants et à préparer en autre les mesures concernant l'assurance-vie qui devraient être intégrées au projet de loi de finances rectificative pour 2013 de la fin d'année.
Le Ministre a reconnu qu'il aurait fallu engager cette concertation en amont ce qui aurait pu éviter des incompréhensions de part et d'autre. Le Cercle des Epargnants se réjouit de cette concertation qui devrait permettre de mieux prendre en compte les intérêts des épargnants et est, bien évidemment, disposé à travailler avec les services du Ministère de l'Economie et des Finances pour améliorer le régime fiscal de l'épargne
CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE
Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance
Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48
jeudi 31 octobre 2013
Reculades fiscales : interview sur Atlanntico
lire l'article
Les cadres tirent la langue, leurs salaires sont en baisse en 2011
Pour l'ensemble des salariés du privé et des entreprises publiques, en 2011, en France (métropole et DOM), le salaire moyen pour un équivalent temps plein est de 2 830 euros par mois en brut et 2 130 euros nets de tous prélèvements à la source.
En euros courants, le salaire moyen en EQTP progresse un peu plus en 2011 qu’en 2010 (+ 2,3 % contre + 2,0 %). Mais cette hausse des salaires intervient dans un contexte d’augmentation de l’inflation : en moyenne, + 2,1 % en 2011 après + 1,5 % en 2010. De ce fait, le salaire net moyen ralentit pour la deuxième année consécutive en 2011. Sa progression est limitée à 0,2 % en euros constants, après + 0,5 % en 2010 et + 1,2 % en 2009.
lire la note de l'INSEE
La consommation des ménages en recul au 3ème trimestre
Selon l'INSEE, au mois de septembre, les dépenses de consommation des ménages en biens ont légèrement diminué de 0,1 % en volume, après -0,3 % en août. Sur l’ensemble du troisième trimestre, elles reculent de 0,1 % après +0,3 % au deuxième trimestre. Ce profil est imputable à celui des dépenses en énergie (-3,0 % après +2,5 %). Cette baisse était attendue et confirme que la croissance devrait être nulle au 3ème trimestre.
Après une légère hausse en août (+0,1 %), les dépenses en biens durables augmentent en septembre (+0,6 %) et sur l’ensemble du troisième trimestre (+0,8 %, après +1,6 %). Les dépenses en automobiles accélèrent en septembre (+1,0 % après -0,4 % en août), et progressent sur le troisième trimestre (+1,2 % après +2,1 %). Les achats en équipement du logement progressent également en septembre (+0,3 %, après +1,0 % en août), et sur l’ensemble du trimestre (+0,6 %, après +1,5 %).
Après une hausse en août (+1,1 %), la consommation en textile, habillement et cuir baisse en septembre (–0,8 %). Elle progresse sur l’ensemble du troisième trimestre (+1,6 % après -1,9 %).
Les dépenses de consommation en autres biens fabriqués sont quasi-stables depuis juillet (0,0 % en septembre après -0,1 % en août), pâtissant notamment de l’atonie des dépenses en quincaillerie-bricolage. Elles progressent légèrement au troisième trimestre (+0,1 %, après +0,5 %).
[* Les volumes sont mesurés aux prix de l’année précédente chaînés de 2005 et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS CJO).]
La consommation totale de biens
mercredi 30 octobre 2013
La Conseil d'Analyse Economique veut révolutionner la politique du logement
Les auteurs de la note proposent de mettre en cohérence le dispositif d’aides au logement avec l’ensemble de notre système redistributif en les intégrant dans le système d’impôt sur le revenu. Le loyer sous un plafond deviendrait déductible du revenu imposable. L’aide au logement se transformerait en impôt négatif pour les non imposés. Pour les imposés, elle deviendrait une réduction d’impôt. Cette réforme amoindrirait l’écart de situation entre les différents parcs de logement, au profit t des locataires du parc privé qui ont le plus souffert des évolutions récentes des prix. Elle réduirait le risque de capture des aides au logement pour les propriétaires-bailleurs.
Lire la note du Conseil d'Analyse Economique
Eurocroissance, quel potentiel de croissance ?
Ménages, confiance en baisse au mois d'octobre et capacité future d'épargne en forte hausse
Selon l'INSEE, au mois d'octobre, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée se dégrade de 3 points. En revanche, celle sur leur situation financière personnelle future augmente d'un petit point.
Les ménages sont plus nombreux qu’en septembre à considérer comme opportun de faire des achats importants, le solde correspondant gagnant 2 points. Ces trois soldes se situent largement en dessous de leur moyenne de longue période.
En octobre, l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle est stable. Celle sur leur capacité d’épargne future progresse nettement de 7 points. Ces deux soldes restent au-dessus de leur moyenne de long terme.
Après une forte hausse en septembre (+8 points), la proportion de ménages considérant qu’il est opportun d’épargner est stable en octobre. Ce solde demeure toujours au-dessus de sa moyenne de longue période.
Indicateur synthétique de confiance des ménages
Taxe sur l'épargne, c'est le Sénat qui fera le travail
Par ailleurs, les dispositions concernant l'assurance-vie feront l'objet d'articles dans le prochain projet de loi de finances rectificative pour 2013 qui sera présenté fin novembre et discuté au début du mois de décembre par le Parlement. Affaire à suivre...
mardi 29 octobre 2013
Un thème de Toussaint...
En 2012, le pic du nombre de décès se situe à 89 ans en moyenne : 86 ans pour les hommes et 91 ans pour les femmes.
En 2012, le nombre de décès d'enfants de moins d'un an augmente de 2,5 % par rapport à 2011. Cette augmentation fait suite à une forte une baisse (- 5,9 %) enregistrée entre 2010 et 2011.
En 2012, 57 % des décès ont lieu à l'hôpital ou en clinique privée, contre 57,5 % en 2011. La part des décès dans les maisons de retraite continue d'augmenter, atteignant 12,3 %, contre 11,6 % en 2011 et 10,2 % en 2002. Celle des décès à domicile stagne à 25 % depuis 2011 (27 % en 2002).
lire la note de l'INSEE
Les ménages européens réduisent leur effort d'épargne
En effet, selon Eurostat, le taux d'épargne est passé de 13,1 à 12,8 % du premier au second trimestre pour la zone euro. Pour l'Union, il est passé de 11,1 à 10,7 %.
Il faut mettre en parallèle la baisse du revenu réel des ménages : -0,1 % au deuxième trimestre après une baisse de 0,2 % au premier trimestre au sein de la zone euro. La consommation des ménages ayant augmenté de 0,2 %, ces derniers ont réduit leur effort d'épargne.
lire le communiqué d'Eurostat
"Carrément Brunet" avec Philippe Crevel : faut-il taxer plus les épargnants ?
Ecouter l'émission
La Matinale d'Europe 1 avec Thomas Sotto : Philippe Crevel répond aux auditeurs
Philippe Crevel était l'invité de 6 H 15 à la matinale d'Europe 1 animée par Julie Leclerc et Thomas Sotto. Il a répondu aux questions des auditeurs au sujet de l'épargne.
Ecouter l'interview
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Taxation de l'épargne, quelles conséquences pour le financement des entreprises ?
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Nouvel Obs.fr : interview de Philippe Crevel sur le cafouillage fiscal et l'épargne
lire l'interview sur Nouvel Obs.fr
lundi 28 octobre 2013
Immobilier, le neuf toujours en baisse
Au mois d'octobre 2013, selon les promoteurs immobiliers et l'INSEE, la demande de logements neufs reste en France toujours dégradée. Le solde d’opinion correspondant s’améliore légèrement, mais reste nettement en dessous de sa moyenne de long terme. Néanmoins, les entrepreneurs prévoient une amélioration des mises en chantier de logements pour les trois prochains mois, liée à la nette amélioration des mises en chantier de logements destinés à la vente. Toutefois, le solde d’opinion correspondant reste très inférieur à son niveau moyen.
Le solde relatif aux stocks de logements invendus progresse légèrement, et se situe nettement au-dessus de sa moyenne.
En octobre, les promoteurs sont moins nombreux qu’en juillet à signaler la baisse des prix moyens des logements neufs mis en vente ; mais le solde correspondant est toujours très en dessous de sa moyenne de longue période. Leur opinion concernant l’apport personnel des candidats à l’acquisition d’un logement neuf se dégrade légèrement par rapport au trimestre précédent. Les promoteurs sont aussi nombreux qu’en juillet à indiquer une baisse des moyens de financement consacrés aux achats de logements neufs.
Tendance de la demande de logements neufs
Les ménages ont moins épargné au deuxième trimestre
Lire la note de la Banque de France
Dépôts à vue en progrès à 597 milliards d'euros en France
"C dans l'air" avec la participation de Philippe Crevel sur la politique fiscale
Regarder l'émission
Sortir du flou fiscal sur l'assurance-vie ! par Philippe Crevel
Pierre Moscovici a annoncé, dans les Echos du lundi 28 octobre, que la Gouvernement présenterait dans le projet de loi de finances rectificative, un nouveau contrat d'assurance-vie intégrant le fonds euro-croissance prévu par le rapport de Karine Berger et Dominique Lefèbvre. Cette proposition est amenée sous la forme d'une compensation à la taxation rétroactive des contrats multi-supports. Dans les faits, il n'y a pas de lien entre les deux. En effet, le projet de contrat euro-croissance est en préparation depuis des mois. Son intégration au projet de loi de finances rectificative avait fait l'objet de plusieurs annonces.
Avec ce nouveau contrat, le Gouvernement entend mieux orienter l'épargne des Français vers les entreprises. Le nouveau fonds euro-croissance serait assorti d'une garantie en capital mais qui ne serait effective qu'à partir d'une certaine durée. A en croire les propos du Ministre de l'Economie, cette durée serait de 8 ans. Par ailleurs, pour inciter les épargnants de passer des vieux contrats aux nouveaux contrats, le Gouvernement leur permettrait de conserver l'antériorité fiscale. Ainsi, les avantages fiscaux déjà obtenus sur les anciens contrats (fonction de la date d'ouverture) seraient transférés sur les nouveaux.
En revanche, le Ministre a été beaucoup plus vague sur l'alourdissement des anciens contrats de plus de 500 000 euros. initialement, ces contrats devaient faire l'objet d'une aggravation du prélèvement fiscal afin d'inciter leurs détenteurs à les transférer sur les nouveaux contrats euro-croissance. A défaut de fichier permettant de suivre ces contrats et d'éviter que les épargnants les scindent en deux contrats de taille inférieure, ce dispositif est difficile à mettre en place. en outre, il y a un véritable risque d'exil fiscal des gros contrats.
Enfin, le Ministre ne s'est pas prononcé sur les propositions du rapporteur général du budget concernant la fiscalité de l'assurance-vie. ce dernier avait proposé une remise en cause de l'abattement de 4 600 euros applicable au moment des rachats, une diminution de l'abattement applicable aux droits de succession (100 000 euros au lieu de 152 000 euros) et l'augmentation des taux du prélèvement libératoire (fixé à 35 % de 0 à 4 ans, 15 % de 4 à 8 ans et à 7,5 % au-delà de 8 ans). Dernière mesure qui devait faire l'objet d'un arbitrage, c'était le passage de 8 à 12 ans la durée minimale pour obtenir le meilleure régime fiscal.
De nombreuses interrogations demeurent en suspens. Les incertitudes fiscales restent fortes en ce qui concerne le principal produit d'épargne des Français.
dimanche 27 octobre 2013
JT France 2 : après le recul du Gouvernement, réaction de Philippe Crevel
Regarder le journal, le sujet épargne est le deuxième
Réactions aux aménagements du Gouvernement sur les prélèvements sociaux : journal de 13 heures sur France INter
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Les produits concernés par les le relèvement des taux de prélèvements sociaux après correction du Gouvernement
Sont concernés, les produits des primes versées avant le 26 septembre 1997 sur des contrats multisupports en unités de compte et les intérêts acquis avant 2011 sur le compartiment en euros d’un contrat multi-supports pour des primes versées avant 1997 . Ces derniers bénéficiaient de l’application des taux historiques au regard des prélèvements sociaux. En revanche, les intérêts acquis avant 2011 pour des primes versées après 1997 sont prélevées « à la sortie » au taux applicable au moment où cette sortie s’effectue, et que les mêmes intérêts acquis depuis le 1er janvier 2011 sont prélevés « au fil de l’eau »..
Le Gouvernement a exclu du relèvement du taux à 15,5 % les revenus des plans et comptes d'épargne logement, ceux du plan d'épargne salariale, du plan d'épargne retraite collectif, ceux du plan d'épargne en actions pour des retraits après cinq ans. Devraient être également concernés par ce recul les revenus des plans d'épargne populaire, un produit qui n'est plus commercialisé.
Aménagement des prélèvements sociaux par le Gouvernement : réaction du Cercle des Epargnants
En décidant d’exclure les plans d’épargne logement et les plans d’épargne en actions du dispositif de relèvement des prélèvements sociaux, le Gouvernement prend acte de son caractère inéquitable. Il a pris conscience que cette mesure frappait un très grand nombre d’épargnant et aboutissait à changer de manière rétroactive le taux des prélèvements sociaux sur des revenus pouvant dater de plus de 15 ans. Néanmoins, il ne réduit que d’un tiers la facture pour les épargnants.
Le Gouvernement a décidé d'appliquer le relèvement à la seule assurance-vie qui représentait les deux tiers du gain généré par la mesure initiale (600 millions d’euros). En voulant traiter de manière différenciée les produits d’épargne,.
Le Gouvernement décide donc dans les faits de pénaliser les titulaires de contrats d’assurance-vie, qui est le produit d’épargne le plus diffusé après le Livret A. 62 % des ménages français disposent d’un contrat d’assurance-vie. Le Ministre du Budget annonce par ailleurs que le régime de l’assurance-vie fera l’objet d’une refonte dans le cadre du projet de loi de finances rectificative du mois de novembre / décembre. Il aurait, de ce fait, été certainement plus simple de suspendre complètement le dispositif et de travailler sur un nouveau système de taxation.
samedi 26 octobre 2013
Europe 1 : Prélèvements sociaux interview de Philippe Crevel au Journal de 18 heures de Patrick Roger
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Prélèvements sociaux : réponse à Gérard Bapt après son annonce de sortir le PEL du dispositif
La semaine économique et financière
Le coin des épargnants
Les épargnants mis à l'amende
Mauvaise semaine pour les épargnants ; les titulaires de PEA, certains détenteurs de Plan d’épargne logement et de contrats d’assurance-vie ont appris que désormais le taux des prélèvements sociaux étaient de 15,5 % pour les revenus tirés de leur placement et cela quel que soit leur année de réalisation. Auparavant, il était appliqué au moment de la sortie de l’argent le taux historique. Il en résulte une augmentation d’environ de 40 % des prélèvements à acquitter. Cela représente 0,1 point de rendement. Le coût est de 600 millions d’euros. Au-delà de son montant non négligeable, cette mesure contribue à saper la confiance des épargnants. Le reniement de la parole de l’Etat peut dissuader les ménages à placer leur argent sur des supports longs. Cette mauvaise manière laisse des traces. Les épargnants ont le sentiment que la pause fiscale ne s’applique pas à eux. Il ne faudrait pas que cette disposition ne soit que le hors d’œuvre d’augmentations plus substantielles que le Gouvernement pourrait mettre en œuvre dans le cadre du projet de loi de finances rectificative.
Face à la grogne des épargnants, la majorité tente une parade en essayant de dissocier petits épargnants des épargnants dits plus aisés. Ce traitement différencié constitue une habile manœuvre mais se saurait masquer la hausse des prélèvements.
Calme plat à la bourse de Paris
La bourse de Paris a perdu cette semaine 0,32 % et a terminé à 4 272 points. Les places financières ont stabilisé leur niveau après avoir enregistré des gains après la fin du shutdown. Les indicateurs américains en demi-teinte laissent entrevoir le maintien du statuquo pour la politique monétaire américaine ce qui est plutôt bien perçu par les investisseurs. Néanmoins, la croissance américaine fait du surplace et est demeure peu créatrice d’emplois.
La France, dans l’attente des résultats du troisième trimestre
Après la surprise du second trimestre, les experts n’attendent pas sa réédition pour le 3ème. Les mauvais résultats du chômage du mois de septembre ne laissent pas envisager un rebond de croissance. Les indices avancés ont certes laissé percevoir une amélioration mais qui ne devrait pas se traduire immédiatement dans les chiffres. La prévision de croissance pour le troisième trimestre est de 0. Ils seront officiellement annoncés le 14 novembre prochain.
Le dernier rapport sur la compétitivité française établi par Rexecode devrait réjouir le Gouvernement. En effet, après plusieurs années de recul, la compétitivité s’améliorerait avec de possibles gains à l’exportation.
Etats-Unis vers une croissance fade
En matière de chômage, les derniers résultats sont mitigés : l’industrie manufacturière et la construction ont créateurs nets d’emplois, avec une progression des effectifs de respectivement 15 000 et 22 000 en août et septembre. Les collectivités locales se sont également remis à recréer des emplois, les effectifs salariés ont progressé en août et septembre (67 000 en deux mois), principalement dans l’éducation (72 000 en deux mois). En revanche, l’emploi dans le secteur des services, enregistrent des résultats moins bons avec seulement 100 000 postes créés en septembre, contre une moyenne de 148 000 entre juin et août et de 181 000 au cours des cinq premiers mois de l’année.
Le ralentissement des créations d’emplois concerne le secteur des finances mais aussi les services aux entreprises, les personnels hospitaliers et le tourisme.
Le taux de chômage a diminué néanmoins à 7,2% en septembre. Il reste deux points au-dessus du taux jugé normal. Les horaires hebdomadaires et les salaires continuent de ne progresser que très lentement. La durée moyenne des épisodes de chômage ne se réduit pas. Le taux d’emploi demeure au plus bas depuis trente ans et le taux de chômage des jeunes des 16-24 ans au plus haut en trente ans également.
La Russie achète du temps
La Russie souffre du faible taux d’investissement qui conduit à une dégradation de sa compétitivité. Le pays demeure cruellement dépendant du cours du baril de pétrole. Il faut absolument que ce dernier soit au-dessus de 90 barils pour financer l’imposant secteur public. Certains économistes considèrent que le budget est à l’équilibre à 110 dollars le baril soit 10 au-dessus du cours actuel. La Russie peut néanmoins encaisser un choc économique compte tenu de son faible niveau de dette et de ses réserves. Il n’en demeure pas moins que le modèle économique reposant sur la consommation est peu tenable à long terme. Le taux de croissance de la Russie oscille entre 2 et 2,5 % loin des taux des autres pays émergents.
L’exécutif conscient de la situation a engagé des plans de modernisation qui ont du mal à se mettre en œuvre du fait de l’importance des besoins et des difficultés rencontrées pour monter les projets. Le Président Poutine mise sur les Jeux Olympiques d’Hiver pour créer un élan chez les investisseurs internationaux et des entreprises étrangères. Le refroidissement avec les Etats-Unis favorise tout à la fois les entreprises allemandes et chinoises. La Russie a réussi à sortir par le haut de la crise syrienne en soulignant qu’un accord nécessitait son aval. En Outre, les Président Poutine a pu démontrer que son pays comptait toujours sur la scène internationale. La légitimité du pouvoir repose à la fois sur l’ordre et sur l’adhésion du peuple russe à son dirigeant. Nationalistes, les Russes ont besoin de reconnaissance afin d’oublier les conséquences de la chute de l’URSS qui date de plus de 20 ans. Même si Vladimir Poutine est à mi mandat, la question du successeur commence à poindre. Actuellement, aucun dirigeant ne s’impose. La solution de facilité sera le renouvellement du Président actuel.
A venir
Lundi 28 octobre, à Washington sera connu le résultat de la production industrielle.
Mardi 29 octobre, sera communiqué à Berlin l’indice Gfk sur le sentiment des consommateurs. A Washington, il faudra suivre les prix de a production industrielle ainsi que les résultats des ventes de détail et l’indice des prix de l’immobilier.
Au Japon, il faudra suivre le rapport sur l’emploi qui devrait être marquée par une amélioration.
Mardi et Mercredi 30 octobre, le FMOC de la FED se réunit avec sans doute pas de changement à prévoir.
Mercredi 30 octobre, en Allemagne sera connu le taux de chômage et la première estimation de l’inflation du mois d’octobre. A Bruxelles sera dévoilé l’indice du climat des affaires et du sentiment économique de la zone euro. Aux Etats-Unis, il faudra suivre l’enquête emploi du mois d’octobre. Les résultats de l’inflation du mois de septembre seront également communiqués.
Jeudi, seront connus à Bruxelles les résultats de l’inflation et ceux de l’emploi au sein de la zone euro pour le mois de septembre. A Washington, les inscriptions au chômage de la semaine du 26 octobre seront communiquées.
A Tokyo, il faudra regarder l’actualisation des prévisions de croissance pour le Japon.
En France, il sera important de suivre les dépenses de consommation des ménages. Elles sont attendues en baisse du fait de la réception des avis d’imposition et du contexte peu porteur.
Vendredi, les indices avancés PMI chinois, anglais et américain sur la production industrielle seront communiqués. Il faudra également suivre les résultats du mois d’octobre des ventes d’automobiles aux Etats-Unis.
vendredi 25 octobre 2013
Pas de traitement différencié des épargnants
Euro-croissance, le nouveau pilier de l'assurance-vie
Le Gouvernement entend donner aux côtés des contrats monosupports en euros, des contrats multi-supports (fonds euros et unités de compte), créer un troisième pilier avec le contrat eurocroissance.
Ce troisième pilier dont le contour exact reste à préciser comportera un fonds ouvrant droit à une garantie e capital mais cette dernière ne serait effective qu'au bout de 8 ans. En contrepartie, un rendement supérieur pourrait être attribué grâce à une composition plus ouverte sur les produits en actions et en obligations d'entreprise.
Pour faciliter l'essor de ce nouveau contrat, le Gouvernement devrait permettre aux assurés de conserver l'ancienneté de leurs anciens contrats en cas de transferts. Initialement, Karine Berger souhaitait que les contrats d'assurance-vie actuels de plus de 500 000 euros soient fiscalement pénalisés. Le taux du prélèvement libératoire aurait pu être augmenté. Une telle proposition pose un double problème. Il y a rupture d'égalité entre les assurés en fonction du montant de leur contrat; par ailleurs, il faudrait constituer un fichier de tous les contrats d'assurance-vie, projet qui a été présenté au mois de juin mais qui n'a toujours pas été adopté. La création d'un tel fichier nécessiterait un délai de près d'un an.
Karine Berger a souligné que sans bâton ou carotte fiscale le contrat euro-croissance risquait d'être pénalisé. Il faut souligner que même avec avantages fiscaux, les précédents contrats DSK et NSK qui avaient comme objectif de financer les entreprises à fort développement n'avaient pas rencontré le succès escompté.
Le contrat "Euro-croissance" risque également de poser des problèmes de conformité avec les directives européennes et avec Solvency II. Il faudra donc suivre avec attention les prochaines déclarations du Ministre sur le sujet.
JT de France 3 : harmonisation des prélèvements sociaux suite...
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20 minutes.fr : l'épargne est-elle en danger ?
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Canal + : JT du 24 octobre 2013
M6 19 H 45 L'épargne toujours l'épargne
jeudi 24 octobre 2013
Emploi ; septembre efface août
Au mois de septembre, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A a presque atteint 3,3 millions en métropole en augmentation de 60 000 sur un mois soit une hausse de 1,9 % qui efface la baisse du mois d'août. Cet ajustement est en partie lié à la réparation du bug de SFR au mois d'août qui avait abouti à des radiations injustifiées à hauteur de 13 à 16 000. Sur les autres chiffres, les résultats ne sont pas très bons.
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 4 843 400 en France métropolitaine fin septembre 2013 (5 141 000 en France y compris Dom). Ce nombre est en hausse de 1,1 % (+54 200) au mois de septembre, après une baisse de 1,3 % en août (-62 700). Compte tenu des fluctuations à la baisse en août puis à la hausse en septembre induites par cet incident, l’évolution du nombre de demandeurs d’emploi de la fin juillet à la fin septembre (sur deux mois) doit être privilégiée pour apprécier les tendances récentes sur le marché du travail. Au final, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A, B, C a diminué de 0,2 % (-8 500) entre juillet et septembre 2013. Sur un an, il augmente de 7,3 %.
Le Gouvernement conserve l'objectif d'inversion du taux de chômage d'ici la fin de l'année grâce à l'amélioration de la conjoncture et d'une démographie plus favorable. Néanmoins, l'échec des contrats de génération risque de peser sur l'emploi.
Lire la note sur le site du Ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 4 843 400 en France métropolitaine fin septembre 2013 (5 141 000 en France y compris Dom). Ce nombre est en hausse de 1,1 % (+54 200) au mois de septembre, après une baisse de 1,3 % en août (-62 700). Compte tenu des fluctuations à la baisse en août puis à la hausse en septembre induites par cet incident, l’évolution du nombre de demandeurs d’emploi de la fin juillet à la fin septembre (sur deux mois) doit être privilégiée pour apprécier les tendances récentes sur le marché du travail. Au final, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A, B, C a diminué de 0,2 % (-8 500) entre juillet et septembre 2013. Sur un an, il augmente de 7,3 %.
Le Gouvernement conserve l'objectif d'inversion du taux de chômage d'ici la fin de l'année grâce à l'amélioration de la conjoncture et d'une démographie plus favorable. Néanmoins, l'échec des contrats de génération risque de peser sur l'emploi.
Lire la note sur le site du Ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social
Atlantico.fr ; hausse des prélèvements sociaux
lire le papier sur Atlantico.fr
Harmonisation du taux des prélèvements sociaux à 15,5 % : un mauvais signal adressé aux épargnants
"C à Dire" spécial épargne avec la participation de Philippe Crevel
Voir l'émission "C à dire" sur le site de France 5
Septembre, l'assurance-vie continue de faire du yoyo
La collecte nette de l’assurance-vie a atteint, au mois de septembre 2013, 1,3 milliard d’euros après avoir enregistré un petit gain de 100 millions d’euros au mois d’août et 1,9 milliard d’euros au mois de juillet. La collecte nette avait été négative de 300 millions d’euros au mois de juin 2013.
Depuis le début de l’année, la collecte nette s’élève à 11,1 milliards d’euros contre 20 milliards d’euros pour le Livret A et le LDD.
La collecte de l’assurance-vie est sujette à un phénomène de yo-yo lié à la conjoncture économique et financière, aux évolutions de la législation ainsi qu’aux rumeurs diverses et variées. A la régularité des années 2000 a succédé un rythme plus saccadé constitué de collectes positives et négatives. Elle est influencée par le contexte économique et par les aléas fiscaux.
Une collecte brute en augmentation mais encore modeste
Après un petit mois d’août en termes de collecte du fait des vacances, les épargnants ont retrouvé le chemin de leurs assureurs au mois de septembre. La baisse du taux du Livret A a certainement conduit un certain nombre d’épargnants à revenir sur l’assurance-vie. La meilleure hiérarchie des taux entre épargne à court terme et épargne à long terme porte ses fruits. La concurrence anormale du Livret A s’estompe. Les cotisations brutes ont atteint 9 milliards d’euros. Depuis le début de l’année, elles atteignent 89,9 milliards d’euros, en augmentation de 8 %. Cette collecte reste inférieure au niveau atteint durant les années 2000 où elle se situait entre 10 et 12 milliards d’euros.
Les unités de compte remontent la pente en représentant un peu plus de 16 % de la collecte.
Des prestations en recul grâce à l’amélioration du contexte économique et financier
Ce qui permet également, une collecte nette de 1,3 milliard d’euros, c’est la poursuite du processus de baisse des prestation qui diminuent de 9 % en septembre. Depuis le début de l’année, la baisse est de 13 %. L’amélioration de la situation financière tant européenne que française incite les épargnants à rester investis en assurance-vie. L’assurance-vie bénéficie d’un évident capital confiance.
Un encours qui profite des bons résultats de la bourse
L’encours de l’assurance-vie est 1446 milliards d’euros en progression de 5 % du fait, en partie, de l’amélioration des cours boursiers.
De quoi sera fait demain, that’s the question
Les pré-annonces du rapporteur général, Christian Eckert étant intervenues au mois d’octobre n’ont pas eu d’impact sur les résultats de la collecte de septembre ; il en est de même de la modification du mode de calcul des prélèvements sociaux qui a été présenté le 26 septembre dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2014 et qui a été adopté par l’assemblée nationale le 23 octobre.
Compte tenu d’un contexte fiscal anxiogène, l’assurance-vie pourrait connaître une évolution encore assez heurtée d’ici la fin de l’année. Il n’en demeure pas moins que 2013 sera un meilleur cru que 2012 grâce à l’amélioration de la conjoncture et de la progression du CAC 40 (+ 17 % depuis le début de l’année).
mercredi 23 octobre 2013
Prélèvements sociaux au JT du 20 heures sur TF1 avec Philippe Crevel
Le pourquoi de la décollecte du Livret A au mois de septembre
Voir l'interview sur le JT de France 2 (2'50)
Un climat des affaires stables au mois d'octobre
Selon l'enquête de l'INSEE, les chefs d'entreprise interrogés en octobre 2013 jugent que le climat conjoncturel dans l’industrie est quasi stable. L’indicateur synthétique progresse d’un point par rapport au mois dernier et retrouve son niveau d’août. Logiquement, le PIB du troisième trimestre est attendu étale ce qui correspond au climat des affaires.
Indicateur synthétique du climat des affaires
L’indicateur de retournement est quasi stable par rapport à septembre et continue à signaler une dynamique conjoncturelle favorable dans l’industrie manufacturière.
Indicateur de retournement
Il faut noter que les chefs d'entreprise soulignent que le solde sur l’activité passée rebondit nettement mais se situe toujours en dessous de sa moyenne de longue période. Il n'en demeure pas moins que le pessimisme perdure; le solde correspondant aux perspectives personnelles recule tout en se maintenant à un niveau toujours supérieur à sa moyenne de long terme.
Les carnets de commandes globaux et étrangers s’améliorent légèrement par rapport au mois précédent mais sont toujours considérés en deçà de leur niveau normal.
Le solde sur les perspectives générales, qui représente l’opinion des industriels sur l’activité de l’industrie dans son ensemble, poursuit sa progression amorcée depuis avril. Son niveau se situe désormais au-dessus de sa moyenne de long terme, ce qui n’était plus le cas depuis juillet 2011.
Enfin, les stocks de produits finis sont quasi stables et leur niveau est jugé légèrement inférieur à la normale.
dette publique, toujours et encore !!!
Les pays européens ayant le plus fort taux de dette publique sont la Grèce (169,1 % du PIB), l'Italie (113 %), la Portugal (131,13 ) et l'Irlande (125,7 %). Avec un taux de 93,5 % du PIB, la France est dans la moyenne de la zone euro. Les pays ayant le plus faible taux d dette publique sont l'Estonie (9,8 %), la Bulgarie (18 %) et le Luxembourg (23 %).
Sur un an, quatre pays ont connu une baisse de leur dette publique par rapport au PIB, la Lettonie (-3,8 points), l'Allemagne (-2,1 points), le Danemark et l'Autriche (-0,6 point). Les plus fortes hausses ont été enregistrées en Grèce (près de 20 points), l'Irlande (15,5 points) et Chypre (15,2 points). La dette française a augmenté de 2,7 points en un an.
lire la note d'Eurostat
La décollecte du Livret A : commentaires de Philippe Crevel au JT 13 heures sur France 2
Voir l'interview sur le JT de France 2 (2'50)
1,5 million d'enfants vivent en familles recomposées
mardi 22 octobre 2013
Pas d'été indien pour le livret A : les Français piochent dans leur épargne !
Les Français ont retiré de leur Livret A et de leur Livret de Développement durable, au mois de septembre, 2,08 milliards d’euros dont 1,56 au titre du seul Livret A. Le LDD enregistre une décollecte de 520 millions d’euros. Cette décollecte marque une réelle rupture. Il faut revenir à octobre / novembre 2010 pour enregistrer une décollecte sur ces produits.
Ce résultat n’est étonnant que par son ampleur. En effet, de mois en mois, la collecte diminuait. Elle n’était que de 260 millions au mois dernier et de 50 millions pour le seul Livret A.
Le fort recul du mois de septembre s’explique par la diminution du taux qui est passé de 1,75 à 1,25 % au 1er août et par le contexte économique et financier.
Avec la baisse du rendement de l’épargne réglementée, les ménages ayant des disponibilités ne voient plus l’intérêt de les placer sur un Livret A. Ils préfèrent les laisser sur leurs comptes courants. Par ailleurs, de nombreux ménages pour faire face aux dépenses liées à la rentrée et aux impôts ont du puiser dans leur épargne de court terme. Le fort niveau de chômage, la stagnation des salaires ont accentué ce phénomène. Les ménages sont contraints de réduire leur effort d’épargne voire désormais de puiser dans leurs réserves. Le Gouvernement pourra toujours se réjouir que pour le moment les ménages tentent de maintenir leur niveau de consommation coûte que coûte.
Il n’en demeure pas moins que depuis le début de l’année, la collecte reste positive à hauteur de 21 milliards d’euros pour le Livret A et le LDD dont 14 milliards d’euros pour le Livret A. L’encours de ces deux produits atteint 363,6 milliards d’euros en recul de 2 milliards d’euros par rapport au mois d’août.
Ce résultat n’est étonnant que par son ampleur. En effet, de mois en mois, la collecte diminuait. Elle n’était que de 260 millions au mois dernier et de 50 millions pour le seul Livret A.
Le fort recul du mois de septembre s’explique par la diminution du taux qui est passé de 1,75 à 1,25 % au 1er août et par le contexte économique et financier.
Avec la baisse du rendement de l’épargne réglementée, les ménages ayant des disponibilités ne voient plus l’intérêt de les placer sur un Livret A. Ils préfèrent les laisser sur leurs comptes courants. Par ailleurs, de nombreux ménages pour faire face aux dépenses liées à la rentrée et aux impôts ont du puiser dans leur épargne de court terme. Le fort niveau de chômage, la stagnation des salaires ont accentué ce phénomène. Les ménages sont contraints de réduire leur effort d’épargne voire désormais de puiser dans leurs réserves. Le Gouvernement pourra toujours se réjouir que pour le moment les ménages tentent de maintenir leur niveau de consommation coûte que coûte.
Il n’en demeure pas moins que depuis le début de l’année, la collecte reste positive à hauteur de 21 milliards d’euros pour le Livret A et le LDD dont 14 milliards d’euros pour le Livret A. L’encours de ces deux produits atteint 363,6 milliards d’euros en recul de 2 milliards d’euros par rapport au mois d’août.
Quel changement pour la fiscalité de l'assurance-vie ?
Lire l'article sur le Figaro.fr : "De nouvelles menaces planent sur l'assurance-vie"
Lire l'article sur le Figaro.fr : "Un tour de vis fiscal de 600 millions sur l'épargne des ménages"
Immobilier, entre deux eaux
Si en 2012, le nombre de transactions dans le logement ancien avait fortement baissé avec une contraction de 12 % passant de 801 000 à 702 000, la diminution en 2013 serait moins forte avec un recul évalué à 6 %. L’Ile de France avait enregistré le retournement de tendance dès 2011 avec une diminution de 9 %, en 2012, la baisse a atteint 12 %. En revanche, une reprise s’est produite en 2013 avec une augmentation attendue de 8 %.
La baisse des prix reste contenue. En 2012, en moyenne annuelle, elle a été de 0,5 %. Et de 2,1 % en glissement. Au premier semestre 2013, en glissement annuel, la baisse se situe autour de 1,1 à 1,7 %. A Paris, les prix baisseraient de 1,9 %. La contraction est plus marquée dans la région PACA avec -3,7 %. Toulon, Limoges, Saint Etienne connaissent de fortes baisses quand Rennes et Clermont-Ferrand augmentent. Au deuxième trimestre 2013, le prix moyen du mètre carré dans l’ancien est de 8200 euros à Paris, de 4390 euros en petite couronne, de 3070 en grande couronne et de 2850 euros en France.
BR> Our le logement neuf, le recul a été de 15 % en 2012 avec 89 000 unités. L’Ile de France avait anticipé le mouvement national avec une baisse avec une baisse de 17 % en 2011, une stabilisation en 2012 avec -0,2 % et une reprise au premier semestre 2013 avec une progression de 24 %.
Pour 2013, le marché devrait être stable sur l’ensemble de la France avec 90 000 unités. L’encours de logements neufs augmente et serait de 101 000 unités, soit son plus haut niveau depuis 2008. Les mises en chantier s’inscrivent en recul. En 2011, 421 300 mises en chantier avaient été comptabilisées avec une hausse de 22 % ; les permis de construire étaient en hausse de 18 % à 534 800.
En 2012, une inversion a été constatée avec 346 500 mises en chantier et 495 500 permis de construire. Pour 2013, une amélioration est attendue surtout sur les permis de construire avec une hausse de 25 % (2 % pour les mises en chantier).
Le prix des appartements neufs baisse de manière modérée ; le recul est plus marqué en Ile de France avec -5 %. Le contexte économique et social est ambigu pour l’immobilier. La stagnation économique et le fort taux de chômage ne contribuent pas à favoriser ce secteur d’activité. De même, les modifications fiscales, en particulier sur les plus-values, ont dissuadé certains investisseurs. Les prix de l’immobilier restent en France surévalué au regard des capacités financières de la population. La surévaluation est de 15 à 20 %. Le processus de baisse reste trop modeste. Le fait que de nombreux ménage se soient endettés sur très longue période empêche des ajustements à la baisse et stérilise le marché. En revanche, la demande de logements demeure forte en France. Les taux d’intérêt sont faibles même si une augmentation est probable. En outre, il n’y a pas en France de menaces de surendettement.
De ce fait, le marché de l’immobilier devrait évoluer sur un plateau en légère pente déclinante.
Atlantico.fr : les gagnants et les perdants du PLFSS 2014
BR> lire l'interview sur Atlantico.fr
lundi 21 octobre 2013
Déficit public en baisse et dette publique en hausse
Lire la note d'Eurostat
Le Gouvernement revient à la charge pour les clauses de désignation
Le Gouvernement entend donc permettre aux branches professionnelles d'imposer à leurs entreprises un interlocuteur unique en matière d'assurance complémentaire. Pour justifier les clauses de désignation, le Gouvernement met en avant la nécessaire mutualisation. Mais, derrière cette sympathique motivation, il y a un plan un peu plus sournois.
Revenons au début de l'affaire.Acte 1, le candidat François Hollande a promis la généralisation des complémentaires santé. Cette promesse sympathique a été intégrée à l'accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploi. Il est assez surprenant que les partenaires sociaux soient en charge de mettre en oeuvre les promesses présidentielles mais passons... 3 à 4 millions de salariés ne seraient pas couverts et seraient donc gagnants. Cette mesure est prévue d'entrer en vigueur au 1er janvier 2016.
Acte 2, le Gouvernement a décidé de fiscaliser la participation de l'employeur au financement de la complémentaire, participation qui ne pourra pas être inférieure à 50 %. DE ce fait, les salariés imposables à l'impôt sur le revenu subiront une majoration d'impôt. Plus les tarifs des complémentaires augmenteront, plus ils paieront d'impôt. C'est la double peine. A noter que cette fiscalisation intervient avant même l'entrée en vigueur de la généralisation.
Acte trois, le Gouvernement souhaite avoir un nombre réduit d'interlocuteurs en matière de complémentaires santé afin de pouvoir organiser des transferts de charges de l'assurance-maladie structurellement déficitaire sur les complémentaires. Si ces dernières ont gérées par les partenaires sociaux, la discussion sera plus simple car ce sont les mêmes qui sont autour de la table pour a CNAM. La réduction de la concurrence par élimination des compagnies d'assurances et des mutuelles non désignées facilitera l'organisation du marché. En règle générale, les branches choisissent les institutions de prévoyance.Les clauses de désignation par branche constituent un embryon de nationalisation des complémentaires effectuée au détriment des assurés.
En décidant de revenir à la charge, le Gouvernement ne respecte pas une décision du Conseil constitutionnel qui pourtant s'impose à l'ensemble des pouvoirs publics. Il y a une réelle tendance à vouloir réduire la portée des décisions du Conseil. Il y a un net recul de l'état de droit. Cette tendance intervient au moment même où le Conseil Constitutionnel avec les questions préjudicielles a accru son champ de compétence. Il y a une lutte d'influence entre l'exécutif et le Conseil qui semble tourner au détriment du second. Affaire à suivre...
samedi 19 octobre 2013
Points sur les prévisions de croissance par la Banque de France
Pour l'OCDE, perspectives intérimaires du 3 septembre 2013, la prévision de croissance du PIB (en variation trimestrielle annualisée) est de + 1,4 % au 3e trimestre 2013 et de + 1,6 % au 4e trimestre 2013.
Selon l’indicateur synthétique mensuel d’activité (ISMA) de l’enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France, le produit intérieur brut augmenterait de 0,1 % au 3e trimestre 2013 (troisième estimation, révisée à la baisse de 0,1 point).
Pour la Commission européenne (prévisions de printemps, 3 mai 2013, les prévision de croissance du PIB de + 0,2 % au 3e trimestre, de – 0,1 % pour l’année 2013 et + 1,1 % pour 2014
La première semaine de discussion du projet de loi de finances pour 2014 à l'Assemblée nationale
L'Assemblée nationale a adopté ainsi un amendement prévoyant la non-déductibilité de la taxe exceptionnelle de solidarité sur les hautes rémunérations versées par les entreprises .
Les députés ont donc supprimé la contribution assise sur l’excédent brut d’exploitation et relevé par voie de conséquence le taux de la contribution exceptionnelle à l’impôt sur les sociétés qui serait porté de 5 % à 10,7% . Cette majoration s'appliquerait donc aux exercices clos à compter du 31 décembre 2013 jusqu'au 30 décembre 2015 (pour les sociétés dont l’exercice coïncide avec l’année civile, cette contribution concernerait donc les exercices 2013 et 2014). Le rendement attendu reste fixé à 2,5 milliards d’euros en 2014.
Comme convenu, les députés ont modifié le régime d’imposition des plus-values de cessions de valeurs mobilières des particuliers. L'appréciation de la durée de détention à la date de souscription ou d’acquisition des titres serait maintenue (le projet de loi initial prévoyait que la durée de détention s’apprécierait désormais à compter du 1er janvier de l’année de souscription ou d’acquisition des titres. Le dispositif de report d’imposition sous condition de réinvestissement des plus-values mobilières réalisées au titre de la cession de droits détenus depuis plus de 8 ans serait supprimé.. Les plus-values réalisées à l'issue de la cession des parts au titre desquelles le contribuable a bénéficié de la réduction d'impôt Madelin seraient exclues du bénéfice de l’abattement pour durée de détention majoré.
Les députés ont adopté un amendement qui légalise la doctrine administrative en matière de détermination du plafonnement de l’ISF et contredit la décision du Conseil constitutionnel de l'année dernière. Seraient pris en compte pour le calcul du plafonnement les revenus des bons ou contrats de capitalisation et des placements de même nature, notamment des contrats d’assurance-vie, souscrits auprès d’entreprises d’assurance établies en France ou à l’étranger . Les députés ont annulé la disposition du gouvernement supprimant la réduction d’impôt pour frais de scolarité. Ils ont décidé de maintenir le taux réduit de TVA à 5,5 % au lieu de 5 % à compter du 1er janvier 2014 afin de financer l’extension du champ de ce taux aux travaux d’amélioration de la performance énergétique des logements de plus de 2 ans .
Ils ont également décidé la suppressions des dépenses fiscales. Ils ont supprimé la déduction de l’assiette de l’impôt sur le revenu des intérêts d’emprunt contractés par les salariés et gérants de sociétés pour souscrire au capital d’une société nouvelle qui les emploie ; l’amortissement exceptionnel égal à 50 % du montant des sommes versées pour la souscription par les entreprises de titres de SOFICA.
Ils ont également allongé la durée de détention des biens meubles donnant droit à une exonération totale des plus-values réalisées par les particuliers et les sociétés de personnes relevant de l’impôt sur le revenu, elle passe de 12 à 22 ans .
La semaine économique et financière vue par l'oeil du Cercle
Le coin des épargnants
La semaine aura été rythmée par les atermoiements des Etats-Unis. La bourse de Paris a été rassurée par l’accord obtenu à l’arraché et qui soumis néanmoins à clause de revoyure. La bourse de Paris a augmenté de 1,7 % sur la semaine et a terminé à 4286 points. Depuis le 1er janvier, la hausse atteint plus de 17 %.
Etats-Unis, soulagement mais de courte durée
Les Etats-Unis ont évité la banqueroute avec l’élaboration d’un accord entre démocrates et républicains.
Ces derniers apparaissent comme les perdants de ce bras de fer digne d’une tragédie antique. L’économie américaine mais aussi l’économie mondiale ont été pris en otage par un Congrès dont les membres sont en campagne électorale. Les Républicains sortent de la crise affaiblie. En effet, ils ont dû reculer face à la volonté farouche du Président de maintenir en état sa loi sur l’assurance-maladie. L’opinion publiques s’est plutôt rangée du côté du Président qui était pour en difficulté dans les sondages. Sa fermeté a été louée et a effacé sa faiblesse constatée lors de la crise syrienne.
Après 16 jours de joutes et de discussions feutrées, le Congrès a adopté un accord permettant la « réouverture » de l’administration fédérale américaine. Il a également décidé de suspendre la validité du plafond de la dette fédérale. La dotation budgétaire provisoire (continuing resolution) garantit le bon fonctionnement de l’Etat fédéral jusqu’à la mi-janvier, tandis que la question du plafond de la dette est repoussée jusqu’au début du mois de février. La paix est retrouvée mais est temporaire.
Avec l’adoption de cet accord, les fonctionnaires peuvent retrouver leur travail et leur traitement. Il est prévu que les Etats qui ont financé certaines activités assumées normalement par l’Etat fédéral seront remboursés. Néanmoins, la loi prévoit que le financement des activités de l’Etat fédéral expire le 15 janvier 2014 et que la validité du plafond de la dette ne sera en vigueur que jusqu’au 7 février 2014. Par ailleurs, au début de 2014, les Etats-Unis devront subir l’application de la deuxième tranche de la réduction des dépenses discrétionnaires fédérales. Le débat promet d’être animé. Les démocrates souhaitent abroger ces réductions des dépenses automatiques. Certains républicains, notamment les élus des Etats et districts accueillant d’importantes bases militaires ou des industries privées travaillant pour le ministère de la Défense souhaitent également des modifications.
La France à la recherche d’une ligne fiscale
La discussion du projet de loi de finances pour 2014 donne lieu à de nombreuses têtes à queues fiscales. Après les errements sur l’excédent brut d’exploitation, c’est au tour de la TVA de faire les frais d’une majorité un peu nerveuse à l’approche des élections municipales.
Allemagne, le retour de la grande coalition
Sans trop de surprise, l’Allemagne sera dirigée par une grande coalition CDU-CSU et SPD pour les prochaines années. Pour des Français, c’est difficilement compréhensible que le parti ayant gagné de loin les élections doivent composer pas à pas avec celui qui a été battu. Un contrat sera dans les prochaines semaines élaboré. Il prévoira les mesures que la nouvelle majorité s’engage à prendre, les limites à ne pas dépasser de la part des partenaires membres de la coalition. Il s’agit d’un véritable contrat de mariage entre deux partenaires qui n’avaient pas l’intention au départ de s’accoupler. Deux tiers des Allemands souhaitent la constitution de cette grande coalition. Le problème, ce sont les désirs du SPD qui veut l’instauration d’un salaire minimum et le poste de ministre des finances tenu par Schaüble. Si ce dernier est très populaire dans l’opinion, en revanche, sa rivalité avec la Chancelière est forte. Elle pourrait se servir de l’exigence du SPD pour s’en débarrasser même si son âge n’en fait plus un concurrent au sein de la CDU.
Royaume-Uni, l’exemple américain de l’Europe
Le Royaume-Uni en étant pas membre de la zone euro a fait le pari de l’injection de liquidités monétaires assortis d’un programme favorable à l’entreprise pour sortir de l’ornière de la récession. Ce pari semble pour le moment gagnant avec un redémarrage certain de l’économie britannique.
L’Italie, la réforme malgré les soubresauts politiques
Conformément au « Two-Pack » prévu dans le cadre du traité budgétaire européen, le gouvernement Letta a présenté cette semaine sa loi de finances 2014 qui couvre les trois prochaines années. Le projet de loi comporte un dispositif visant à la fois à consolider les finances publiques et à promouvoir la croissance. Le gouvernement a, notamment, adopté des mesures en faveur de l’emploi.
L’Italie souffre d’un faible taux d’emploi en particulier en ce qui concerne la population féminine. A 55,7 %, le taux d’emploi est l’un des moins élevés de la zone euro. Seules la Grèce et l’Espagne enregistrent de plus mauvais résultats. En 2012, le gouvernement Monti avait pris des mesures pour répondre à ces problèmes. Les procédures d’embauche ou encore de rupture de contrat de travail ont été simplifiées, les contrats à durée indéterminée ont été encouragés au détriment des CDD.
Pour les prochaines années, le gouvernement a décidé de réduire la fiscalité sur le travail qui est supérieure de 4 points de PIB environ à la moyenne de la zone euro. L’allègement porte sur 10,6 milliards d’euros sur les trois prochaines années.
Du fait de la nécessité de réduire le poids de la dette, l’Italie n’a pas une grande marge de manœuvre. Le ratio de la dette est supérieur à 130 % du PIB et les paiements d’intérêts représentent 5 % du PIB, contre 3 % en moyenne dans la zone euro.
Le Gouvernement a également prévu de réaliser 16 milliards d’euros d’économies sur trois ans. Le gouvernement a également décidé de créer un nouvel impôt destiné à remplacer la taxe immobilière sur la résidence principale, la vente de biens publics et la réduction des dépenses courantes. Le projet de loi prévoit un gel des salaires dans la fonction publique pour l’année prochaine, le blocage de l’indexation des pensions au-delà de 3 000 euros par mois et une contribution sociale pour les retraites supérieures à 100 000 euros par an. Face à ce nouveau plan, des manifestations sont prévues dans les prochains jours et les syndicats menacent de faire grève.
A venir…
Lundi 21 octobre, il faudra suivre les résultats de la balance commerciale du mois de septembre au Japon. Sera également communiqué les prix de la production allemande de septembre
Toujours lundi, il faudra regarder aux Etats-Unis les résultats des reventes de logements du mois de septembre. Le taux de chômage devrait rester à 7,3 %.
Mardi sera consacré au rapport de l’emploi des Etats-Unis pour le mois de septembre. Ces résultats ne seront pas par définition impactés par le shutdown. Une amélioration est attendue.
Mercredi, l’indice de confiance du consommateur zone euro du mois octobre sera rendu public. L’indice du climat des affaires français sera également communiqué. Une progression est attendue mais moins forte qu’en août. Il est possible également que les services souffrent en particulier dans le secteur touristique.
Jeudi, il sera intéressant de regarder l’indice PMI HSBC manufacturier flash du mois d’octobre en Chine ainsi que les indices PMI Markit flash allemands. De même seront rendus publics les indices PMI Markit zone euro flash pour octobre.
Jeudi et vendredi, l’actualité sera marquée par la réunion du Conseil européen 0 Bruxelles.
Jeudi sera communiqué à Washington les inscriptions au chômage de semaine au 19 octobre. Sera également rendu public l’indice PMI Markit manufacturier flash du mois d’octobre
Vendredi à Berlin, l’indice Ifo du climat des affaires du mois d’octobre sera publié. Il faudra également suivre l’évolution de la masse monétaire M3 et le crédit au privé zone euro du mois de septembre, informations données par la BCE.
A Londres, des informations sur le PIB au 3ème trimestre seront données.
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