CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48

mardi 29 juin 2010

Retraite : l’Arrco affiche un résultat technique en forte baisse - Capital.fr

Retraite : l’Arrco affiche un résultat technique en forte baisse - Capital.fr: "Conséquence directe de la crise : le résultat technique de l’Arrco, la caisse de retraite complémentaire des salariés du secteur privé, a fondu l’année dernière, passant de 2,15 milliards d’euros en 2008 à 0,9 milliard d’euros en 2009.

Malgré l’augmentation importante des contributions versées par l’Unedic et par l’Etat pour prendre en charge les points attribués gratuitement aux chômeurs indemnisés, les ressources de l’Arrco n’ont progressé que de 1 %, les cotisations versées par les entreprises ayant diminué sensiblement sous l’effet du tassement des salaires.

Dans le même temps, les pensions de retraite à la charge du régime ont progressé de 4,5 % sous l’effet de l’arrivée à l’âge de la retraite des générations nombreuses, issues du baby-boom de l’après guerre. En définitive, après prise en compte des transferts financiers entre caisses (l’Arrco a versé 0,97 milliard d’euros à l’Agirc) et des produits financiers qui ont rapporté 1,05 milliard d’euros à la caisse, le résultat global de l’Arrco s’est établit à 1,005 milliard d’euros en 2009.

– Envoyé à l'aide de la barre d'outils Google"

lundi 28 juin 2010

Agir Pour Ma Retraite N°5 : Juin/Juillet 2010


La lettre n°5 d'Agir Pour Ma Retraite est publiée.

Au sommaire :

- la réforme des retraites
- pourquoi la réforme systémique n'a pas eu lieu
- l'épargne bien ou mal aimée
- l'article 39, quel avenir

Lire la lettre en pdf

vendredi 25 juin 2010

Fillon reprend l'initiative en matière de retraite

Le Premier ministre a indiqué, en conférence de presse, le vendredi 25 juin 2010 que des mesures visant à apurer la dette sociale seraient annoncées dans les prochains jours. De nouvelles recettes devraient être rendues publiques.

Il a mentionné que "Le gouvernement comprend les inquiétudes, le gouvernement écoute l’avis des Français qui ont manifesté, des Français qui n’ont pas manifesté.

Il a ajouté qu’"aucune mobilisation ne règlera le problème démographique que pose la question des retraites... "L’intérêt général nous commande de ne pas transiger sur les principaux paramètres de la réforme".

Il a répété que les négociations sur la réforme se dérouleront durant tout l’été jusqu’au débat parlementaire afin de pouvoir incorporer les modifications éventuelles proposées par les uns ou par les autres".

Le Premier Ministre a confirmé le calendrier avec un dépôt du projet de loi le 13 juillet en conseil des ministres et un examen début septembre à l’Assemblée nationale et en octobre au Sénat.

mardi 22 juin 2010

L'emploi des seniors au coeur des priorités

Le taux d’emploi des seniors (55-64 ans) est passé de 2003 à 2009 de 40 à 46 % au sein de l’Union européenne. En France, ce taux est passé de 36,3 à 38,9 % sur la même période. La France se démarque surtout de ses voisins par le très faible taux d’emploi après 59 ans qui tombe à 17 % quand il est presque dans la moyenne entre 55 et 59 ans. Le passage à 62 ans modifiera la ligne d’horizon des salariés et des employeurs qui seront obligés de revoir leur politique de gestion des effectifs. La formation et une meilleure prise en compte des seniors dans l’entreprise vont devenir des priorités dans les prochaines années d’autant plus que la population générale des actifs vieillira à l’image de la population

vendredi 18 juin 2010

Livret A : un petit geste pour les épargnants

Le Gouvernement devrait revaloriser de 0,5 à 0,75 point le taux du Livret A qui est actuellement de 1,25 %. Cette hausse est liée à la remontée du taux d'inflation (1,6 point) en rythme annuel.
La rémunération du Livret A était en réel négative depuis plusieurs mois. Elle deviendra nulle ou tout juste positive.
cette mesure qui intervient après l'annonce du plan sur les retraites qui a touché les épargnants constitue un petit signe en faveur de l'épargne populaire.

mercredi 16 juin 2010

Retraite , les grandes lignes de la réforme

Eric Woerth a annoncé le mercredi 16 juin la réforme des retraites 2010.
L’objectif est de ramener à l’équilibre l’ensemble des régimes de retraite à l’équilibre en 2018, le déficit actuel étant estimé à 32 milliards d’euros.

Le plan annoncé s’articule autour de quatre axes :

• report de l’âge légal de départ à la retraite et de l’âge de la retraite à taux plein
•harmonisation du régime de la fonction publique sur celui du privé
•prise en compte de la pénibilité et adoption de mesures de solidarité
•mise à contribution des hauts revenus et des revenus du patrimoine (4,4 milliards d’euros de recettes)

Les pertes des régimes de vieillesse sont transférées à la Caisse d’amortissement de la dette sociale qui pourra bénéficier de l’appui du Fonds de Réserve des Retraites.

I. LES DUREES DE COTISATION

1. le report de l’âge légal de départ à la retraite


L’âge légal fixé à 60 ans en 1982 sera relevé progressivement de 4 mois par an à partir de la génération 1951.

La retraite pour les fonctionnaires sera fixée à 62 ans en 2018. Ceux dont l’âge de départ à la retraite est inférieur à 60 ans sera également relevé de deux ans (52 au lieu de 50 ans ou 57 au lieu de 55 ans).

Pour les bénéficiaires des régimes spéciaux, le relèvement interviendra à partir de 2017 du fait de l’harmonisation en cours.


L'âge de la retraite à taux plein passera de 65 à 67 ans.

2. durée de cotisation


Eric Woerth a réaffirmé le principe de l’allongement de la durée de cotisation qui est passée de 37,5 à 40 ans puis à 41 ans (effectif en 2012). Cette durée sera fixée à 41,5 en 2020. Pour les générations de 1953 et 1954, elle sera de 41,1 années.

3. maintien du dispositif de carrière longue


Les salariés ayant commencé à travailler avant 18 ans pourront continuer à faire valoir leurs droits à la retraite entre 58 et 60 ans sous réserve de justifier de la durée de cotisations nécessaire plus deux ans.

50 000 personnes devraient être concernées en 2011 et 90 000 en 2015.

4. pénibilité


Les assurés dont l'état de santé est dégradé du fait de leur exposition à des facteurs de pénibilité garderont la possibilité de partir à 60 ans avec une retraite à taux plein quel que soit leur nombre de trimestres.

10 000 personnes par an bénéficieront de ce droit nouveau.

Des mesures de prévention de la pénibilité pour éviter l’usure des salariés devront être mises en place avec notamment l’instauration d’un carnet individuel de santé permettant le suivi des expositions aux risques. ?

5. développement de l'emploi des seniors


Le Gouvernement a prévu de mettre en œuvre une aide à l'embauche pendant un an pour les demandeurs d'emploi de plus de 55 ans et de renforcer les mécanismes de tutorat.

II. LES MESURES DE FINANCEMENT


1. impôt sur le revenu


Un prélèvement de 1 % est créé sur la dernière tranche d’impôt sur le revenu

2. revenus financiers


Les prélèvements sur les plus-values de cessions mobilières et immobilières et du prélèvement forfaitaire libératoire sur les dividendes et les intérêts sont relevés d’un point

La contribution de l'employeur concernant les stock-options passe de 10 à 14 % et la contribution du salarié de 2,5 à 8 %.

Le crédit d’impôt sur les dividendes des particuliers est supprimé tout comme le plafonnement de la quote-part pour frais et charges sur les dividendes des entreprises.

Les plus-values seront désormais taxées au 1er euro et non plus à partir de 27 000 euros de cession.

3. retraites chapeau


Le prélèvement acquitté par les entreprises sur les retraites chapeau sera appliqué dès le 1er euro de rente versé.

Une contribution sociale de 14 % est mise en place pour le bénéficiaires

4. Charges sociales des entreprises

Le calcul des allègements de charges sera annualisé permettant une économie de plus de 2 milliards d’euros.

III. RENFORCEMENT DE LA CONVERGENCE ENTRE LES RÉGIMES PUBLIC ET PRIVÉ

1. cotisation du secteur public


Le taux de cotisation du secteur public (7,85 %) sera aligné sur celle du secteur privé (10,55 %) en 10 ans (part salariale).

2. Fermeture du dispositif de départ anticipé sans condition d'âge pour les parents de trois enfants ayant 15 ans de service à compter de 2012


Les fonctionnaires ayant déjà trois enfants au 1er janvier 2012 continueront de pouvoir bénéficier de cet avantage.

3. application de la même règle d'obtention du minimum garanti que dans le secteur privé



IV. AMÉLIORER LES MÉCANISMES DE SOLIDARITÉ


1. couverture des chômeurs non indemnisés

- Les jeunes en situation précaire bénéficieront de trimestres validés supplémentaires lorsqu'ils sont au chômage non indemnisé. Le nombre de trimestres validés passera de 4 à 6.

2. amélioration des retraites des femmes


L'indemnité journalière perçue pendant le congé maternité entrera désormais dans le salaire de référence sur lequel est calculée la pension de retraite. Les entreprises de plus de 300 salariés qui ne font pas de diagnostic de la situation salariale comparée des hommes et des femmes seront sanctionnées.

3. retraites agricoles

L'octroi du minimum vieillesse (709 euros pour un célibataire) aux agriculteurs sera facilité. Les terres agricoles et les corps de ferme ne feront plus l'objet d'un recours sur succession.

4. information des actifs


Pour favoriser l'information des actifs, un point d'étape individuel sera systématiquement fait à 45 ans.

Un relevé de carrière en ligne sera institué tout comme une information sur le système de retraite dès la validation des premiers trimestres.

lire la synthèse du Gouvernement

dimanche 13 juin 2010

Réforme des retraites : J-2

Le Gouvernement devrait annoncer la réforme du système des retraites le mardi 15 juin 2010.
Le report progressif de l'âge légal à 62 voire 63 ans est acté et devrait s'accompagner d'un allongement de la durée de cotisation d'ici 2050. Cette durée pourrait portée jusqu'à 43,5 ans par étapes.
Pourrait être également concernée l'âge de la retraite à taux plein qui est de 65 ans et qui pourrait être repoussée à 67 ans.
Question financement, le gouvernement devrait accroître les prélèvements sur les produits financiers et s'orienterait vers la création d'une tranche supplémentaire d'impôt sur le revenu.
Concernant les cotisations sociales, l'engagement de basculement des cotisations chômage vers les cotisations vieillesse serait réaffirmé. Il est possible qu'un dispositif d'augmentation des cotisations retraite des fonctionnaires soit institué tout en évitant d'entamer leur pouvoir d'achat. L'assiette de calcul de la retraite tant pour les salariés du privé que pour les fonctionnaires ne serait pas modifiée.
En l'état, il n'y aurait pas de mesures en faveur de l'épargne retraite qui pourrait être traitée dans le cadre du projet de loi de finances pour 2011.

mardi 8 juin 2010

Investisseurs et investissements à long terme : mythe ou réalité

Jérôme Glachant, jean Hervé Lorenzi, Alain Quinet et Philippe Trainar ont présenté un rapport sur les investissements et investisseurs de long terme dans le cadre du Conseil d'Analyse Economique.

Partant du constat bien connu que la France ne souffre pas d'une insuffisance de l'épargne mais d'un problème d'affectation de l'épargne, il recherche comment améliorer son allocation en vue d'assurer un meilleur financement de l'économie.

Les rapporteurs soulignent que les investisseurs à long terme se font rares du fait de la réglementation (Bâle II et III, Solvency II) et du fait d'une recherche plus rapide du retour sur investissement. Il faut noter que l'Etat ou plutôt les Etats concourent à cette situation en ponctionnant une grande partie de l'épargne longue.

La France est par ailleurs handicapée par l'absence de fonds de pension qui permettent d'irriguer les entreprises et qui ont par nature une vision à long terme.

Les rapporteurs souhaitent trouver au sein de la réserve d'épargne 30 à 40 milliards d'euros afin de les réorienter vers des investissements de croissance de long terme (appareil productif avec un double objectif faire face aux défis environnementaux et du vieillissement).

A cet effet, ils demandent une meilleure prise en compte des vertus de la rente. Ils proposent comme la FFSA le basculement d'une partie de l'assurance-vie en assurance retraite avec une sortie en rente qui serait fiscalement encouragée.

Lire le rapport
lire la synthèse

Les dix propositions du rapport

Proposition 1
Dédier des véhicules associant public et privé à des projets ciblés l’investissement long terme.

Proposition 2
Concevoir un système d’assurance contre les risques financiers systémiques qui limitent les exigences de couverture en capitaux propres des institutions financières.

Proposition 3
Reconnaître les spécificités des investisseurs long terme en accordant un statut d’investisseur structurel de long terme d’« ISLT » aux investisseurs ayant pour caractéristique de travailler sur fonds permanents en situation d’activité courante.

Proposition 4

Ajouter dans les contrats d’assurance-vie une option retraite combinant sorties en rente et en capital et bénéficiant d’avantages fiscaux en sortie si l’option est souscrite avant 55 ans.

Proposition 5

Pour les investisseurs structurels (ISLT de la proposition 3) : introduire le coût historique amorti comme base de comptabilisation des investissements financiers ou, à défaut, accorder le régime du coût amorti aux investissements de long terme.

Proposition 6

Simplifier et assurer la neutralité de la fiscalité des rentes viagères acquises à titre onéreux quel que soit l’âge du bénéficiaire.

Proposition 7
Favoriser le développement du PERP en le faisant bénéficier d’une plus grande neutralité fiscale.

Proposition 8
Favoriser le développement de fonds fermés d’actions cotées, y compris small et mid caps.

Proposition 9

Créer des fonds fermés dédiés au financement des fonds propres des entreprises innovantes regroupant du capital-risque et des actions « small caps ».

Proposition 10
Favoriser l’accès indirect des PME aux marches obligataires par la mise en place d’une plate-forme commune d’émission d’obligations sécurisés permettant le refinancement des prêts aux PME.

La lettre n° 47 du Cercle - Juin 2010



La lettre n° 47 du Cercle des Epargnants change de maquette tout en conservant sa thématique "épargne et retraite".

Au sommaire de la lettre du mois de juin :

- Epargne et crise
- Toiletter le PERP
- N'oubliez pas l'article 83
- La réforme des retraites, les impôts et l'épargne...

lire la lettre

samedi 5 juin 2010

Benchmark en matière de retraite

Dans le cadre de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, le député Arnaud Robinet a rédigé un rapport sur les systèmes en vigueur chez nos partenaires. Il souligne l'intérêt du dispositif allemand avec l'existence d'un second pilier professionnel.

lire le rapport

mercredi 2 juin 2010

Pourquoi la France est bien notée ?



lire en pdf


Pourquoi la France est bien notée malgré un déficit public de 8 % et une dette de plus de 80 % du PIB

L’écart de taux dit spread avec les taux consentis à l’Etat considéré le plus vertueux d’Europe, l’Allemagne, sont faibles, de 0,2 à 0,4 point traduisant que la signature française est excellente.

Jamais ou presque l’Etat a pu s’endetter à des taux aussi faibles. C’est, il faut le souligner, un avantage de l’euro.

Cette facilité liée aux politiques monétaires laxistes menées par les autorités monétaires a conduit au surendettement des Etats mais aussi des entreprises et des ménages.

Malgré une dette supérieure à celle de l’Espagne, la France bénéficie de la confiance des investisseurs pour trois grandes raisons.

La première est liée à la capacité de son administration à lever vite et bien des impôts, des cotisations et des taxes. A la différence de l’Etat grec, l’Etat, en France, peut augmenter sans sourciller les impôts. Ainsi, en 2009, l’ensemble des revenus du patrimoine ont subi une ponction de un point pour financer le RSA. Les pertes en ligne (fraude, évaporation diverse) sont relativement faibles.

La seconde raison est liée au fort taux d’épargne, plus de 16 % du revenu disponible brut prouvant que les ménages disposent de marges pour payer des impôts supplémentaires ou pour souscrire à des emprunts. En relation avec ce dernier point, les Français, en tant que particuliers, sont faiblement endettés à la différence des Espagnols ou des Américains. Il est de 76 % du PIB contre plus de 150 % aux Etats-Unis, de 140 % en Espagne ou de 153 % au Royaume-Uni.

Parmi les autres raisons figurent le potentiel de la croissance du pays et la capacité du gouvernement à réformer.

La France possède encore des positions fortes dans des secteurs à forte croissance : l’aéronautique, l’espace, les transports, la pharmacie… Malgré quelques soubresauts, les pouvoirs publics aboutissent à moderniser la gestion publique et à revenir sur certains acquis considérés comme sacrés. Ainsi, l’OCDE a souligné que la France faisait partie des Etats ayant réalisé un des efforts les plus importants pour maîtriser les dépenses de retraite. De même, la transformation de l’imposant secteur public issu des nationalisations de 1945 et de 1981/1982 s’est effectuée sans trop de casse même dans les secteurs très sensibles que sont l’énergie, la poste ou les telecom. Demeure comme dernière grande citadelle les transports ferroviaires.

Bien évidemment, la relative clémence des agences de notation n’est pas immuable. Un faux pas dans le cadre de la réforme des retraites ou la poursuite du dérapage du déficit public conduiraient les investisseurs à jeter à un œil critique sur les comptes publics d’autant plus que le potentiel de croissance tend à s’éroder. En la matière, le maintien d’une économie compétitive est un impératif qui passe par un effort accru dans les domaines de la formation et de la recherche développement.