CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

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vendredi 28 novembre 2008

Le PERP boudé selon le Figaro

Le Figaro analyse les derniers résultats du PERP et constate le peu d'empressement des Français vis-à-vis de ce produit. Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle a été interrogé sur ce sujet.

Lire l'article du Figaro

jeudi 27 novembre 2008

Le PERP prend l'eau

Au 30 septembre, 63 000 nouveaux PERP ont été souscrits, soit une baisse de 29 % par rapport à 2007. Le nombre de plans en cours de constitution est ainsi passé depuis le 1er janvier de 2,003 à 2,028. Les cotisations ont atteint 620 millions soit une hausse de 2 % sur un an. L'encours est passé de 1,5 à 3,8 milliards d'euros depuis le mois de janvier 2008.

Le PERP concerne près de 10 % de la population salariés mais n'arrive plus à étendre ses parts de marché. En période de crise financière, les épargnants éprouvent des difficultés à investir une partie de leurs revenus sur un produit tunnel. Les rumeurs sur la solidité de certains établissements a pu dissuader certains épargnants de bloquer une partie de leur épargne sur longue période. Le Livret A été préféré sans nul doute au PERP. Par ailleurs, avec l'annonce forte et récurrente de l'arrivée de la récession, les ménages privilégient l'épargne de précaution pour faire face le cas échéant à un problème d'emploi. En outre, la focalisation sur le pouvoir d'achat a également joué en défaveur du PERP.
A un mois de la fin de l'année, il n'est pourtant pas inutile d'étudier l'intérêt fiscal de ce produit qui permet de déduire jusqu'à plus de 26 000 euros de ses revenus

mardi 25 novembre 2008

Les régimes complémentaires et la bourse

Les régimes complémentaires de retraites disposent de réserves conséquentes, plus de 57 milliards d’euros. Elles ont été constituées grâce aux excédents accumulés par l’AGIRC et l’ARRCO. Elles représentent plus d’une année d’allocation. Du fait de la chute de la bourse, elles ont chuté de 3 milliards d’euros obligeant les deux régimes à intégrer dans leurs comptes des moins values latentes ? DE ce fait, le résultat financier de l’ARRCO sera négatif de 1,1 milliard d’’euros et celui de l’AGIRC de 0,1 milliard d’euros. Actuellement, les régimes complémentaires sont équilibrés hors résultats financiers mais du fait du vieillissement de la population et du papy boom, l’AGIRC d’ici deux à trois ans et l’ARRCO devront puiser sur leurs réserves. Espérons que la bourse remonte d’ici là....

lundi 24 novembre 2008

Et si le responsable était le système monétaire

Les grandes crises économiques trouvent leur origine dans les dérèglements du système monétaire international. Ce fut le cas en 1929 mais aussi au 19ème siècle. Depuis 1971 et la fin de la convertibilité du dollar et l'institutionnalisation des changes flottants en 1976, les pouvoirs publics pensaient que le non système permettait de se prémunir des blocages inhérents à un système règlementé. Or, les motifs qui ont justifié d'abandonner le système des accords de Bretton Woods n'ont pas disparu avec les changes flottants. Simplement, le règne de l'étalon dollar a facilité le financement de l'économie américaine et de son déficit commercial exponentiel, plus de 700 milliards de dollars cette année, en ayant recours à l'épargne mondiale. Le non-système a tenu car les Etats-Unis en s'endettant continuaient tout à la fois à s'enrichir et à enrichir le monde. Les gains de croissance et le maintien de taux d'intérêt positif, d'autant plus que les subprimes les ont dopé, justifiaient le maintien d'un flux de capitaux en faveur des Etats-Unis.

L'enrayement du système par l'éclatement de la bulle immobilière a révélé la faillite du système monétaire.

Logiquement les taux de change permettent de corriger les divergences des économies réelles or tel n'est plus le cas du fait de la mondialisation et du non respect par certains pays des règles du marché.

Les pays émergents en liant leur monnaie à celle du dollar ont faussé le jeu. En effet, l'accumulation d'excédents commerciaux de la part de la Chine et des autres ateliers d'Asie aurait du aboutir à l'appréciation de leur monnaie. Or, ils ont laissé glissé leur monnaie au même rythme que le dollar empêchant tout rééquilibrage des échanges commerciaux.

Par ailleurs, les pays émergents n'appliquent pas la liberté de change et la libre circulation des capitaux.

La création de l'euro loin de stabiliser le système monétaire a contribué à le déstructurer.

En effet, l'arbitrage de taux d'intérêt de change et de taux d'intérêt permet dans un système financier ouvert vingt quatre heures sur vingt quatre de spéculer à loisir. Le Japon avec des taux d'intérêt faibles voire nuls incitent les investisseurs à emprunter dans ce pays puis à opérer des placements aux Etats-Unis ou en zone euro qui offrent de la sécurité et du rendement.

Les différences de taux d'intérêt entre monnaie doivent refléter tout à la fois les anticipations inflationnistes et de croissance or par définition, elles intègrent une part de psychologie non négligeable. L'Europe rentière se complait à pratiquer des taux élevés quand les Etats-Unis soucieux de l'emploi acceptent des taux plus faibles .

Depuis 1944 et surtout depuis 1971, nous vivons sur un système d'étalon dollar. Or avec l'euro, ce système est fragilisé. Or, les périodes de bi-étalons sont toujours des périodes de crise.

La question n'est pas aujourd'hui de savoir s'il faut relancer ou pas l'économie mais comment pouvons-nous organiser le système monétaire international. Il apparait indéniable que la libre circulation des capitaux doit s'imposer à tous les pays qui tirent profit du libre échange. Il convient certainement qu'une harmonisation des taux d'intérêt et des taux de change soit instituée; le système monétaire européen avec ses zones de fluctuations devrait être repris au niveau international. Le dollar, l'euro, le Yen, le Yuan et le Rouble devraient mieux refléter l'état réel des économies nationales.

jeudi 13 novembre 2008

Riches et heureux

L'INSEE a souligné que le bonheur, en France, était réservé aux 65/70 ans. C'est peut-être à cause de la fiscalité. En effet, le dernier rapport du Conseil des Prélèvements Obligatoires démontre que le système fiscal favorise les retraités par rapport aux actifs. La CSG appliquée aux pensions est inférieure à celle appliquée aux salaires. De même, les retraités bénéficient de revenus tirés du patrimoine supérieurs à ceux des actifs, or ces revenus sont plus faiblement taxés que les revenus d'activité. par ailleurs, le taux de consommation des personnes âgées est plus faible. Ils paient donc moins de TVA. Le taux d'imposition, cotisations sociales comprises, décroit fortement avec l'âge. Il pase de 46 % à 55 ans à 12 % après 75 ans.

lire le rapport

La retraite additionnelle des fonctionnaires, premier bilan

La retraite additionnelle de la Fonction Publique (RAFP)


Créé par la loi Fillon de 2003, le régime de retraite additionnelle de la fonction publique permet aux fonctionnaires de compléter leur pension de base. Le complément est assis sur les primes qui jusqu’en 2003 ne rentraient pas dans le champ de la pension versée par les pouvoirs publics.

Le RAFP intervient comme un fonds de pension obligatoire. Il est géré par l’Établissement de retraite additionnelle de la fonction publique qui est un établissement public administratif.

Le RAFP est un régime obligatoire dont bénéficie les fonctionnaires civils et militaires de l’État, des collectivités territoriales ainsi que les hospitaliers et les magistrats.

Il repose sur un système de gestion par répartition entièrement provisionné conciliant les techniques de la répartition et de la capitalisation.

Au 31 décembre 2007, plus de 4,6 millions de fonctionnaires bénéficient de ce régime.

L’assiette des cotisations correspond aux éléments de rémunération ne rentrant pas dans le calcul de la retraite de base (primes, indemnités, heures supplémentaires…). Cette assiette ne peut pas excéder 20 % du montant des salaires bruts versés annuellement aux fonctionnaires.

Ces montants sont soumis à une cotisation de 10 % ; 5 % à la charge de l’employeur et 5 % à la charge du fonctionnaire. Chaque euro versé par le fonctionnaire fait l’objet d’un abondement identique de l’employeur.

Le système est comme pour les complémentaires des salariés à points. La valeur du point d’acquisition est fixé par l’ERAFP et s’applique à tous les fonctionnaires. La valeur de service du point est appliquée au nombre total de points acquis pour calculer la pension additionnelle.

La pension additionnelle est versée quand le fonctionnaire fait prévaloir ses droits à la retraite au titre du régime de base.

Le versement s’effectue sous forme de rente sauf si le nombre de points est inférieur à 5 125 ; dans ce dernier cas, un paiement en capital est prévu.

Un système de réversion au profit du conjoint et des orphelins jusqu’à 21 ans a été institué.

En cas de liquidation après 60 ans, une surcote s’applique.

La gestion des actifs est soumise à des règles prudentielles strictes. La part des actifs placés en actions ne peut pas dépasser 25 %. La part non libellés en euros ne peut pas excéder 10 %. Un même émetteur ne peut pas représenter plus de 5 % des actifs à l’exception des États membres de l’OCDE et de la CADES.

L’Établissement public s’appuie pour son fonctionnement sur les services de l’État et de la Caisse des Dépôts.

Plus de 51 000 employeurs sont immatriculés au régime additionnel dont 91 % sont des collectivités territoriales. 86 % des employeurs immatriculés ont versé des cotisations. La différence est liée au non versement de primes par certaines collectivités.


Au titre de l’exercice 2007, le régime a encaissé 1,582 milliards d’euros de cotisation pour 4,6 millions d’ayants droits. Il a été procédé en 2007 à 100 000 liquidations. Du fait de la jeunesse du régime, la prestation moyenne sous forme de capital s’élevait à 539 euros.

mercredi 12 novembre 2008

Retraite à 70, 80 ou pourquoi pas à 100 ans...

Depuis deux semaines, les articles sur l'amendement visant à porter l'âge limite de mise à la retraite à 70 ans se multiplient. Ainsi, à travers cette disposition voudrait imposer aux Français de travailler jusqu'à 70 ans.

Ceux qui croient en cette sornette devraient remercier les parlementaires d'avoir retenu la limite de 70 ans car dans le texte initial, passé inaperçu, il n'y avait aucune limite. Ainsi, ce n'était pas 70 ans mais 80 voire 90 ans. C'est sous la pression du MEDEF et de l'AFEP, l'association française des entreprises privées, que les pouvoirs ont accepté de modifier leur copie.

Ce n'est pas mansuétude que les dirigeants d'entreprise ont fait pression mais pour éviter que des cadres décident de transformer leur entreprise en maison de retraite. Convaincus que leur société était leur meilleur hospice imaginable, les deux organisations patronales ont craint à avoir de nombreux cadres et employés à licencier. Aujourd'hui, en effet, ils peuvent à 65 ans mettre d'office à la retraite leurs collaborateurs avec ou sans leur accord.

Cette possibilité est de toute façon contraire aux directives européennes et à la jurisprudence française comme européenne. En effet, il est interdit de renvoyer une personne en se fondant sur son âge. Il s'agit d'un cas classique de discrimination.

Que ce soit 65 ou 70 ans, le raisonnement est le même tout comme l'illégalité de la mesure.

Par ailleurs, tout salarié conserve avec le texte en discussion la possibilité de prendre sa retraite à partir de 60 ans et à 65 ans, il peut la prendre à taux plein.

Il faut souligner à sujet que la France est le pays qui a l'âge légal de départ à la retraite le plus faible. Il est de 60 ans contre 65 ans en moyenne au sein de l'Union européenne ; certains pays l'ayant déjà relevé à 67 voire 69 ans.

mardi 11 novembre 2008

mercredi 5 novembre 2008

Des retraités encore heureux mais pas pour longtemps

En 2007, la retraite nette moyenne atteignait 72 % du salaire net moyen des Français. Le niveau de vie des retraités s’élevait à 95 % de celui des actifs. Du fait de la désindexation par rapport aux salaires, le niveau de vie des plus de 65 ans n’a progressé que de 0,8 % par an contre 1,3 % pour l’ensemble de la population. En période de forte inflation, en revanche, les retraités sont mieux protégés que les salariés. Depuis 2003, les retraités ont perdu 8 % de pouvoir d’achat par rapport aux salariés.

Les régimes complémentaires qui fonctionnent par point ont vu ces dernières années leur rendement baissé passant de 13,2 % à 8,32 % de 1995 à 2008.

mardi 4 novembre 2008

Retraite ou enfants, il faut choisir

Selon une étude réalisée par des chercheurs italiens publiée par le Centre for Economic Policy Research, la baisse des droits à la retraite est compensée par une augmentation du taux de fécondité. Ils suggèrent même que la chute de la natalité, dans les années soixante-dix, s’expliquerait par la généralisation des couvertures vieillesse au sein des pays développés. L’insécurité future conduirait à la procréation. Ainsi, l’équilibre à terme des régimes de retraites est garanti par la diminution des droits. Cette loi statistique de circonstances est à démontrer et n’est pas très politiquement correct.