CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

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lundi 31 décembre 2012

2013 : de nouvelles règles fiscales


Avec la promulgation de la loi de finances pour 2013 et de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2013, de nouvelles règles fiscales entrent en vigueur à compter du 1er janvier. Ainsi, le barème de l'impôt sur le revenu est gelé pour la deuxième année consécutive ce qui se traduit par un alourdissement du montant du taux d'inflation.Une tranche de 45 % est instituée pour les revenus supérieurs à 150 000 euros. Pour les revenus de 2012, il n'y a pas du fait de la décision du Conseil constitutionnel de contribution de 75 % pour les revenus d'activité supérieurs à 1 million d'euros. L'avantage fiscal tiré du quotient familial est abaissé à 2000 euros.

Les revenus de l'épargne sont désormais assujettis au barème de l'IR sauf pour des intérêts inférieurs à 2000 euros. Pour les dividendes, l'abattement de 40 % reste applicable. Les plus-values réalisées sur les produits financiers sont également soumises au barème de l'IR. Les niches fiscales son plafonnées à 10 000 euros au lieu de 18 000 euros + 4 % du revenu imposable. La niche DOM et celle des SOFICA sont intégrées au régime des 10 000 euros.

Le barème de l'ISF d'avant 2011 est rétabli. Il s’étale de 0,55 à 1,5 % avec l’introduction d’un plafond à 75 %. Le seuil de déclenchement est maintenu à 1,31 million d’euros. La réforme devrait permettre un gain de 1,4 milliard d’euros.

Les dividendes perçues par les TNS pourront être assujetties aux cotisations sociales.

Les retraités devront acquitté une taxe de 0,3 % pour financer les dépenses de dépendances.

Pour l’imposition des plus-values immobilières hors résidence principale. Ainsi, il sera instauré une surtaxe de 2% pour les plus-values à partir de 50.000 euros pour croître progressivement et atteindre 6% au-dessus de 250.000 euros.

Le dispositif «Scellier» pour les investisseurs achetant des logements neufs pour les louer est remplacé par un nouveau dispositif dénommé Duflot aux conditions plus strictes en matière de loyer et de lieu mais assorti d'une réduction d'impôt plus intéressante, de 18% sur neuf ans, calculé sur un investissement maximal de 300.000 euros.

Les Français des nostalgiques du franc ?


Selon un sondage Ifop réalisé pour le site d'informations Atlantico, 62% des personnes interrogées regrettent le franc comme monnaie. Ce taux est de 70% chez les femmes contre 54% chez les hommes. La crise financière et les doutes sur l'euro ont, sans nul doute, contribué à la montée de ce taux qui n'était que de 39% en 2002. En 2005, les insatisfaits étaient 61%, avant de monter à 69% en 2010 en raison de la crise. Le taux de nostalgiques atteint 77% parmi les ouvriers et employés, contre 41% chez les cadres supérieurs et professions libérales.

L'euro avait été accusé d'avoir entraîné une augmentation des prix, le ressenti l'ayant emporté sur la réalité. Le problème grec et les plans d'assainissement ont transformé la monnaie unique en bouc-émissaire.

Le sondage Ifop, publié par Atlantico, a été réalisé par téléphone entre le 18 et le 20 décembre auprès d'un échantillon de 1007 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.

Le CAC 40 a repris des couleurs en 2012


Le CAC 40 a repris quelques couleurs en 2012 avec une progression de 15 % en clôturant à 3.641,07 points. Néanmoins, la bourse de Paris à la différence de New York ou de Francfort est très en deçà de son niveau de la fin 2007 (5.614,08 points). La bourse parisienne s'est redressée avec le règlement de la crise des dettes publiques au second semestre. La possibilité pour la BCE de racheter des titres sur le marché secondaire a changé la donne. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la croissance de l'économie mondiale a été de plus de 3 % et que les grandes entreprises françaises travaillent à plus de 80 % à l'international. Elles ont renforcé leurs implantations en Asie et en Océanie tout comme en Amérique Latine. Le décollage économique de l'Afrique constitue également une bonne nouvelle pour les entreprises du CAC 40.

Avec le règlement partiel de la crise des dettes souveraines, les valeurs financières qui avaient en 2011 fortement baissé ont retrouvé le chemin de la hausse. Ainsi, la Société Générale a enregistré un rebond de 65%. BNP Paribas a repris 40%, Crédit Agricole 40% ...

Les difficultés du secteur nucléaire et les problèmes stratégiques d'Areva,ont contribué à une diminution du cours de l'action de 33%. Parmi les autres grandes baisses se retrouvent des anciens monopoles soumis à une concurrence forte : France Télécom a reculé de 31%, Pages Jaunes a perdu 33%, GDF Suez 26%, EDF -26% et Neopost -23%...

dimanche 30 décembre 2012

Les Français et la prévoyance, un couple difficile et une nécessité de pédagogie (enquête TNS Sofres pour Generali)


  Selon un sondage réalisé par TNS Sofres pour Generali Assurances, 66% des Français sont préoccupés par la protection financière de leur famille en cas de coup dur. 81% des Français estiment qu’il est important de s’assurer pour répondre à cette préoccupation, et même 34% jugent que c’est indispensable… Sans surprise, l’assurance prévoyance est jugée plus indispensable par les familles avec enfant à charge que par les seniors.

Selon cette enquête, seulement un Français sur deux déclare être couvert par un contrat d’assurance prévoyance à titre individuel (y compris assurance emprunteur, mais hors Garantie Accident de la Vie). Il s’agit principalement de contrats d’assurance en cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité (43%), davantage détenus par les familles et les personnes aux revenus plus élevés.

  Pourquoi les Français ne souscrivent pas de tels produits ?
  • - 36% déclarent ne pas en avoir besoin
  • - 35% ne pas en avoir les moyens (plus de la moitié des personnes dont le foyer gagne moins de 1200 euros nets par mois)
  • - 14% ne pas suffisamment connaître les risques ou les produits (1 jeune de moins de 35 ans sur 4)


La méconnaissance et le coût sont donc les arguments mis en avant. Il y a un véritable effort de pédagogie à réaliser pour expliquer la nature des risques et les moyens de s'en prémunir.

Consulter les résultats de l'enquête  

samedi 29 décembre 2012

Le Conseil Constitutionnel dans le rôle de l'effaceur (suppression des 75 % et de plusieurs articles sur l'épargne ainsi que sur le patrimoine)

Saisi sur le projet de loi de finances pour 2013 par l'opposition, le Conseil Constitutionnel a, samedi 29 décembre 2012, supprimé plusieurs dispositions dont la promesse du Président de la république d'imposer à 75 % les revenus d'activité dépassant un million d'euros. Il a également censuré totalement ou partiellement des dispositions concernant l'épargne, les stock-options et les actions gratuites. Le Conseil constitutionnel a mis en avant les arguments de rupture d'égalité en matière fiscale et de contribution excessive par rapport aux capacités du contribuable. Cette loi de finances constitue au niveau de la jurisprudence du CC un tournant.

Taxe sur les retraites chapeau annulée

 Sur l'article 3, instituant une nouvelle tranche marginale à 45 % de l'impôt sur le revenu, le Conseil a validé cette mesure mais par ricochet a annulé l'article L.137-11-1 du code de la Sécurité sociale qui instituait une taxe sur les rentes des retraites à prestations définies dites également retraites chapeaux. Cet article qui avait fait l'objet de plusieurs modifications étaient fortement contesté depuis son introduction notamment par l'association ADRESE.

Le Conseil a en effet considéré que la tranche de 45 % avait pour conséquence de porter l'imposition marginale des retraites complémentaires dites « chapeau » à 75,04 % pour celles perçues en 2012 et à 75,34 % pour celles perçues à compter de 2013. Le Conseil a jugé ce nouveau niveau d'imposition, en ce qu'il fait peser sur les retraités concernés une charge excessive au regard de cette faculté contributive contraire à l'égalité devant les charges publiques. Il a donc censuré, à l'article L. 137-11-1 du code de la sécurité sociale, la dernière tranche marginale d'imposition portant sur ces retraites, ramenant ainsi la taxation marginale maximale à 68,34 %.

Pas de rétroactivité pour l'imposition des dividendes au barème de l'IR

Il a, par ailleurs, souligné que si l'article 9 qui a principalement pour objet de taxer les dividendes au barème de l'impôt sur le revenu n'est pas contraire à la Constitution, en revanche, il ne peut pas s'appliquer rétroactivement aux personnes qui, soumises au prélèvement libératoire, se sont en 2012, en application de la loi, déjà acquittées de l'impôt. Il a également sur ce même article 9 souligner que le taux d'imposition sur les bons anonymes passait 75,5 % à 90,5 % et que ce taux d'imposition faisait peser sur les contribuables concernés une charge excessive au regard de cette capacité contributive. Il a censuré cette augmentation comme contraire à l'égalité devant les charges publiques.

Actions gratuites et stock-options

L'article 11 modifie l'imposition des gains et avantages tirés des stock-options et des actions gratuites attribuées à compter du 28 septembre 2012 pour les soumettre au barème de l'impôt sur le revenu. Ce choix a pour conséquence de porter à 72 % ou 77 % (selon la durée de détention) l'imposition marginale de ces gains et avantages. En outre, dès 150 000 euros de revenus soumis au barème de l'impôt sur le revenu, ces gains et avantages sont soumis à une imposition de 68,2 % ou 73,2 %. Le Conseil a jugé que ces nouveaux niveaux d'imposition, qui faisaient peser sur les contribuables concernés une charge excessive au regard de cette faculté contributive étaient contraires à l'égalité devant les charges publiques. Il a censuré les nouveaux taux de la contribution salariale prévue par l'article L. 137-14 du code de la sécurité sociale, ramenant ainsi la taxation marginale maximale de ces gains et avantages à 64,5 %.

ISF, les règles du plafonnement à revoir

Si le Conseil constitutionnel a validé le barème de l'ISF,  il a, en revanche,  censuré l'intégration dans le calcul du plafonnement de l'ISF des bénéfices ou revenus que le redevable n'a pas réalisés ou dont il ne dispose pas ; cette intégration méconnaît l'exigence de prise en compte des facultés contributives du redevable.

Plus-values immobilières, imposition sur les terrains à bâtir supprimée

L'article 15 modifiait l'imposition des plus-values immobilières sur les terrains à bâtir pour les soumettre au barème de l'impôt sur le revenu. Ce choix avait pour conséquence de porter, avec toutes les autres impositions pouvant peser sur ces plus-values, à 82 % l'imposition marginale de ces plus-values. Le Conseil a jugé ce nouveau niveau d'imposition, qui faisait peser sur les contribuables concernés une charge excessive au regard de leur capacité contributive, contraire au principe d'égalité devant les charges publiques. Il a censuré cet article.

Le cinéma et les DOM perdent leur spécificité fiscale

Le nouveau régime des niches fiscales , 10 000 euros de plafonnement global de la plupart des avantages fiscaux. ne s'appliquait pas au SOFICA et aux investissements dans les DOM  qui restait au régime de 18 000 euros et de 4 % du revenu imposable . Alors que la loi de finances procède à un relèvement significatif de l'impôt sur le revenu, le Conseil constitutionnel a jugé que la subsistance de ce plafonnement proportionnel au revenu imposable applicable à deux catégories d'avantages fiscaux attachées à des opérations d'investissement permettait à certains contribuables de limiter la progressivité de l'impôt sur le revenu dans des conditions qui entraînent une rupture caractérisée de l'égalité devant les charges publiques. Il a censuré la fraction de l'avantage d'un montant égal à 4 % du revenu imposable.

La taxation de la réserve de capitalisation des sociétés d'assurances conforme

L'article 25, qui crée une contribution complémentaire à la taxe exceptionnelle sur la réserve de capitalisation des sociétés d'assurance, est conforme à la Constitution.

vendredi 28 décembre 2012

La semaine et l'année vues par le Cercle des Epargnants



Les titres sont empruntés au répertoire des Rolling Stones  en hommage à leurs 50 ans de carrière

Satisfaction ou I can’t get no satisfaction

La zone euro aura passé le cap de l’année 2012 malgré les sombres pronostics de certains, malgré la récession et malgré le feuilleton sans fin de la Grèce. L’accord de l’Allemagne sur le traité budgétaire ainsi que le revirement de position de François Hollande ainsi que la possibilité pour la Banque Centrale européenne d’intervenir sur le marché secondaire expliquent la détente sur les taux d’intérêt des pays exposés. La décision du 13 décembre 2013 aménageant la dette grecque a constitué le dernier épisode d’une année mouvementée sur le front des dettes souveraines. Logiquement, jusqu'en 2014, la question grecque devrait moins préoccuper l’Europe sous réserve que la situation économique s’améliore ce qui n’est pas une garantie. Les avancées sur l’union bancaire ont conclu l’année 2012.Il reste du chemin à parcourir pour parvenir à une Europe fédérale dotée d’un budget permettant de faire face à des chocs asymétriques. Il n’en demeure pas que fidèle à sa tradition l’Europe a, dans la difficulté, réalisé quelques progrès.

Gimme Shelter

L’économie mondiale a, en 2012, s’est caractérisée par une divergence des grandes zones géographiques. La zone euro s’est enfoncée dans la récession ; les Etats-Unis ont réussi à maintenir une croissance de 2 %, l’Asie a ralenti tout en conservant des taux élevés autour de 8 % pour la Chine. La bonne surprise provient de l’Afrique qui confirme son décollage avec des taux de croissance dignes de pays émergents. L’Amérique latine a connu une évolution plus complexe avec une crise qui se développe en Argentine et une conjoncture qui reste porteuse au Brésil.

Doom and gloom

La zone euro a payé élevé le prix de sa non-intégration. L’Europe n’est plus divisée est/ouest mais nord/sud. Les pays en crise se situent au sud à l’exception de l’Irlande et les pays à faible taux de chômage et à déficits publics maîtrisés sont au nord. L’Italie, l’Espagne, le Portugal et l’Italie ont rejoint la Grèce dans la récession. Il est également à signaler que Chypre est confrontée à un risque de banqueroute. L’application des plans d’assainissement qui visent à réduire les déficits publics et les déséquilibres commerciaux entraîne un fort ralentissement des économies concernées avec en plus de forte interférences. Le chômage atteint des sommets en Espagne, en Grèce, en France et en Italie. La France devrait terminer l’année avec plus de 300 000 demandeurs d’emplois de plus qu’en 2011. En prenant tout ceux qui recherchent un emploi, la France compte 4,6 millions de demandeurs d’emploi (catégories A, B,C) ; avec les DOM, le nombre est de 4,9 millions.  500 000 jeunes de moins de 25 ans sont à la recherche d’un emploi.

Highwire

2012 en matière de placements, en France, a été marquée par une hausse sensible des prélèvements sur les revenus de l’épargne et le patrimoine avec la fin du prélèvement libératoire, la hausse des prélèvements sociaux, le plafonnement de certaines niches fiscales, le retour à l’ancien barème de l’ISF… 2012 a connu la fin du boom de l’immobilier et la reprise des actions avec une hausse sensible du CAC 40. Côté épargne, le Livret A et le LDD ont fait le plein au niveau de la collecte en surfant sur la crise et l’effet d’aubaine créé par le relèvement des plafonds. L’assurance-vie tout en maintenant un bon niveau de collecte a connu des prestations toujours élevées preuve de l’entrée en maturité du produit. Il est à signaler que malgré la décollecte négative, l’encours de l’assurance-vie a continué à progresser. Les rendements de l’assurance-vie pour 2012 tourne autour des 3 % en phase avec les faibles taux d’intérêt pratiqués sur les emprunts publics des pays à bonne signature. Les Français malgré les retournement du marché actions sont restés frileux sur cette classe d’actifs échaudés par leurs précédentes mésaventures. La part des unités de compte dans les contrats d’assurance-vie a continué à baisser tout comme les OPCVM actions. Le nombre d’actionnaires directs a atteint, en France, un plancher bas autour de 4 millions.

Hand and fate

Au niveau politique, les élections n’ont pas été favorables aux sortants à l’exception de Barack Obama mais qui est, par ailleurs, en cohabitation avec une Chambre des Représentants républicaine. En 2013, des élections majeures sont prévues en Italie et en Allemagne. La situation italienne sera regardée de près compte tenu de la situation financière de l’Etat et du retour peu appréciée par les investisseurs de Berlusconi. En Allemagne, Angela Merkel semble bénéficier d’une avance suffisante dans les sondages mais des surprises ne sont pas impossibles. En France, 2013 sera une année sans élection, phénomène assez rare pour le noter et qui devrait permettre l’engagement de plusieurs réformes. Néanmoins, 2014 se préparera dès l’année prochaine avec en perspective les importantes élections municipales.

One more shot

La question du financement de la protection sociale demeure un marronnier des débats publics. Le Conseil d’Orientation des Retraites a tiré la sonnette d’alarme pour les retraites avec un déficit qui pourrait dépasser 20 milliards d’euros d’ici 2020. Il y aussi le déficit de l’assurance-maladie et le financement de la dépendance qui ont été laissé en suspens du fait des élections. En 2013, l’heure des choix sonnera.

Hot stuff

Quelques points positifs pour conclure, la décrue des prix de l'énergie devrait favoriser la reprise tout en étant le talon d'Achille de l'économie européenne. La sortie de la crise de la zone euro devrait favoriser une appréciation des cours des entreprises surtout celles les plus internationalisées. En revanche, attention aux entreprises qui dépendent trop du marché européen ou de la consommation française. Si la facture fiscale risque de s'accroître au premier semestre, une stabilisation est attendue au second avec en perspective les élections municipales.

Interview de Philippe Crevel sur Atlantico.fr


Après la publication des résultats de l'assurance-vie et du Livret A, Philippe Crevel a été interviewé par Atlantico sur les conséquences de la relative décollecte de l'assurance-vie.

Lire l'interview

Consommation des ménages : attentisme de rigueur


Le mois de novembre se sera soldé par une légère augmentation de la consommation avec une hausse de  0,2 % en volume. Elle fait suite à une contraction de 0,1 % en octobre. Néanmoins, cette hausse  est essentiellement technique car liée  à la progression des dépenses en énergie. Les ménages ont reconstitué leur stock de fioul à la veille de l'hiver.  En revanche, les achats d’automobiles et de textile-cuir sont en recul.

La consommation totale de biens
La consommation totale de biens

Faible taux de marge des entreprises françaises


Même si une petite augmentation est constatée au troisième trimestre, le taux de marge des entreprises françaises reste à un faible niveau. Il est de 28,3 % contre 28,2 % au deuxième trimestre. Entre 1986 et 2007, il se situait entre 30 et 32 %. Par rapport à nos partenaires européens, le taux de marge français est dans le bas de la fourchette.

Au troisième trimestre, la valeur ajoutée des entreprises non financières a augmenté de 0,8 % en valeur, les rémunérations versées ont augmenté de 0,5 % contre +0,4 % au deuxième trimestre. Le salaire moyen par tête progresse de 0,7 % contre 0,4 % au deuxième trimestre. Cette progression témoigne de la rigidité des salaires en France en période de crise. Les impôts sur les entreprises ont fortement augmenté avec une hausse de 1,9 % contre + 1,1 % au deuxième trimestre. Cette hausse est en grande partie imputable au passage du forfait social de 8 à 20 %.

Le taux d'épargne baisse légèrement au troisième trimestre


Les ménages ont réduit très légèrement leur effort d'épargne au troisième trimestre 2012 ; le taux d'épargne est, en effet, passé de 16,4 % à 16,2 % du revenu disponible brut. Cette baisse est imputable au recul de l'épargne financière qui est passée de 7,2 à 7 % du revenu disponible brut. Face aux augmentations d'impôt, les ménages ont réduit leur effort d'épargne afin de maintenir leur niveau de consommation. Il est à souligner que le revenu disponible bruit continue malgré la crise d'augmenter mais le pouvoir d'achat est resté étale.

2011 T4
2012 T1
2012 T2
2012 T3
2011
2012 (acquis)
RDB
0,3
0,6
0,5
0,2
2,6
1,6
RDB (pouvoir d’achat)
-0,3
-0,1
0,3
0,0
0,5
0,0
RDB par uc* (pouvoir d’achat)
-0,4
-0,2
0,2
-0,2
-0,1
-0,6
RDB ajusté (pouvoir d’achat)
-0,2
0,0
0,3
0,1
0,8
0,3
Taux d’épargne (niveau)
16,1
16,0
16,4
16,2
16,2
Taux d’épargne financière (niveau)
6,9
6,8
7,2
7,0
7,1

Révision à la baisse par l'INSEE de la croissance du 3ème trimestre : stagnation économique à tous les étages : un PIB étale ou presque au troisième trimestre


Au troisième trimestre 2012, le PIB en volume  augmente de 0,1 %, après un repli de 0,1 % au trimestre précédent. Les premières estimations avaient tablé sur une croissance un peu plus forte de 0,2 %. Le premier trimestre 2012 comme le dernier de 2011 s'étaient soldés par une croissance nulle. Avant le quatrième trimestre, l'acquis de croissance pour 2012 est de 0,1 %.  

La très faible croissance du troisième trimestre a été portée par les dépenses de consommation des ménages qui ont augmenté de 0,2 % après –0,2 %. En revanche, l'investissement  (FBCF)  se contracte de 0,3 % après une hausse de 0,4 %. Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue positivement à la croissance du PIB : +0,2 point après +0,1 point. Les importations diminuent de 0,5 % après avoir augmenté de 1,6 % ; les exportations résistent bien avec une hausse de 0,6 % après +0,3 %. Ainsi, le solde extérieur contribue positivement à la croissance pour 0,3 point contre  –0,4 point au trimestre précédent. Les variations de stocks des entreprises contribuent négativement à l’activité à hauteur de   -0,4 point au troisième trimestre contre  +0,2 point.

La masse salariale reçue par les ménages a légèrement augmenté  avec +0,5 % après +0,4 %et les  prestations sociales progressent de 0,9 % soit au même rythme que le précédent trimestre.  Ces gains sont absorbés par les augmentations d'impôts sur le revenu et le patrimoine qui progressent de 3,8 % après +0,9 %,. De ce fait, le revenu disponible brut des ménages ralentit en termes nominaux au troisième trimestre avec une hausse de 0,2 % contre 0,5 % au trimestre précédent. 

Le PIB et ses composantes

Le PIB et ses composantes
Compte tenu des augmentations d'impôts décidés par le Gouvernement et la poursuite de l'augmentation du chômage, le pouvoir d'achat devrait se contracter dans les prochains mois avec à la clef une possible diminution de la consommation ou du moins sa stagnation d'autant plus que le taux d'épargne reste élevé à 16,2 % du revenu disponible brut. 

jeudi 27 décembre 2012

Les entreprises du CAC 40 et l'international

Les entreprises du CAC 40 sont détenues entre 40 et 50 % par des capitaux non-résidents mais de plus 72 % de leur chiffre d'affaires est réalisé à l'international. La croissance des entreprises du CAC 40 est liée de 2008 à 2011 à 86 % de leurs activités à l'international. L'Asie-Océanie a connu une croissance de 26 % dans le chiffre d'affaires des entreprises du CAC 40 en 2010 et 2011.

Des Français réalistes sur la situation économique


En ce mois de décembre, les Français sont assez réalistes et sans illusion mais pas exagérément pessimiste. En effet, selon l'étude l'INSEE sur le moral des ménages du mois de décembre, leur opinion sur le niveau de vie passé en France progresse de 4 points retrouvant son niveau de juin. Celle sur le niveau de vie futur continue de progresser (+2 points), après déjà une hausse en novembre. Néanmoins, ces indicateurs demeurent nettement inférieurs à leur moyenne de longue période. La période de fin d'année est traditionnellement plus favorable. Par ailleurs, après des mois d'annonces difficiles, les Français veulent souffler et veulent croire à une stabilisation de la situation. Mais, ils restent pessimistes et leur opinion sur l'évolution du chômage le confirme.

Sans surprise et fort logiquement, les ménages sont, en effet, plus nombreux en décembre à anticiper une augmentation du chômage. Le solde qui résume leurs anticipations rebondit (+5 points), se maintenant largement au-dessus de sa moyenne de long terme. Les mauvais résultats accumulés depuis un an et demi et les annonces peu engageantes sur le sujet du Président de la République contribuent à cette dégradation.

Les Français estiment à juste titre que l’inflation a reculé : le solde correspondant perd 2 points en décembre, retrouvant son niveau de juillet. L’opinion des ménages sur l’inflation future est également en baisse (–4 points). Les deux soldes se situent au-dessus de leur moyenne de longue période.

Les Français veulent toujours épargner plus


Selon l'enquête mensuelle de l'INSEE sur le moral des Français au mois de décembre, les Français considèrent qu'il est opportun d'épargner.

malgré les mauvais résultats du chômage, malgré les augmentations d'impôt, au mois de décembre, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle augmente  tant sur l’évolution passée que sur leurs perspectives(+2 points). Leur opinion sur l’opportunité de faire des achats importants est quasi-stable (+1 point). Il n'en demeure pas moins que ces trois indices  restent inférieurs à leur moyenne de longue période. Cette  très légère amélioration est sans nul doute à mettre sur le compte des fêtes de fin d'année qui constituent une parenthèse. 

Si l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle est quasi stable en décembre (+1 point), tout comme celle sur leur capacité future à épargner (–1 point), les ménages sont légèrement plus nombreux en décembre qu’en novembre à considérer qu’il est opportun d’épargner (+1 point).
Ce solde a augmenté de 14 points depuis juillet et se situe largement au-dessus de sa moyenne de longue période.

Quelles sont les raisons qui peuvent inciter les Français à vouloir épargner ? Le ralentissement économique et les menaces de chômage constitue une des premières raisons. Par ailleurs, en période d'augmentation des impôts, les Français ont tendance à accroître leur effort d'épargne.  Ainsi, les maigres gains de pouvoir d'achat sont affectés à l'épargne essentiellement à l'épargne à court terme comme en témoigne les résultats du Livret A. La fin d'année donne lieu à des versements de primes ou de 13ème mois qui sont en partie placés.

Indicateur synthétique de confiance des ménages
Indicateur synthétique de confiance des ménages


1818, c'est le montant de la dette publique de la France en milliards d'euros


Pour des raisons techniques, la dette publique au sens de  Maastricht a reculé au troisième trimestre de 14,5 milliards d'euros par rapport au trimestre précédent  pour s'élever à 1818,1 milliards d'euros. Elle représente  89,9 % du PIB. La baisse du troisième trimestre permet une diminution de 1,1 point par rapport au trimestre précédent et de passer sous la barre des 90 %. En revanche, la dette nette progresse de 24,0 Md€. Ces variations au troisième trimestre sont liées à une diminution de la dette à court terme du fait d'importantes rentrées fiscales (impôt sur le revenu et impôt sur les sociétés). 

Ainsi, la contribution de l’État à la dette publique diminue de 13,8 Md€ au troisième trimestre avec une réduction de l'endettement en titres négociables à court terme (-7,6 Md€) et moyen terme (-15,7 Md€). En revanche, la dette à long terme augmente de 7,4 Md€. L’État emprunte à long terme pour le FESF (+0,6 Md€) et les dépôts des correspondants au Trésor augmentent de 1,5 Md€. En parallèle, la trésorerie accumulée au cours du premier semestre 2012 se contracte fortement (-30,7 Md€).
La contribution des administrations de sécurité sociale à la dette diminue de 1,1 Md€. 
La contribution des administrations publiques locales à la dette publique augmente légèrement (+0,4 Md€), suivant un profil proche de celui observé aux troisièmes trimestres des années précédentes.

Dette au sens de Maastricht des administrations publiques en point de PIB (*)
Dette au sens de Maastricht des administrations publiques en point de PIB (*)
La France sera en 2013 le premier émetteur de titres publics en zone euro à égalité avec l'Italie.  Du fait de taux d'intérêt historiquement bas, le service de la dette progresse lentement tout en représentant le montant de l'impôt sur le revenu, une cinquantaine de milliards d'euros.

mercredi 26 décembre 2012

Le FMI fait un geste vis-à-vis de la France


Est-ce le début d'une remise en cause. Après avoir souligné que la France n'arriverait pas à respecter son fameux 3 % du fait d'un manque de croissance, le FMI fait un geste d'apaisement en proposant la France de frapper la porte pour renégocier le montant autorisé de déficit public. Des voix se font entendre au sein de la Commission européenne pour souligner que la France a réellement entrepris l'assainissement de ses comptes publics ce qui permettait d'accepter une petite dérive par rapport à l'objectif.

Le plafond du Livret A à 22 950 euros


Comme prévu, le décret relevant à 22.950 euros à compter du 1er janvier le plafond du Livret A a été publié ce 26 décembre. Il avait été passé de 15.300 à 19.125 euros au mois d'octobre. Cette augmentation reprend la promesse du Président de la République.

L'immobilier a la gueule de bois


Depuis des années, l'immobilier est la valeur refuge. Il en a résulté une forte progression des prix attisée par un déséquilibre entre l'offre et la demande. L'année 2012 marque une rupture avec la stabilisation voire la petite baisse des prix et surtout par un recul des mises sur le marché de logements neufs. Ainsi selon le Ministère en charge du logement, les mises sur le marché ont reculé de de 23,8% à 79 242 logements sur les trois derniers mois de l'année par rapport à la même période de 2011, et 110 818 constructions neuves ont été autorisées (-11,8%). Le recul des mises en chantier a été plus marqué pour les logements collectifs (-28,7%) que pour les logements individuels (-11,5%). Ce recul augure d'une année 2013 difficile pour l'immobilier qui souffre de la raréfaction des crédits et cela malgré des taux extrêmement bas. L'absence de visibilité et les hausses fiscales en particulier en ce qui concerne les plus-values dissuadent les investisseurs. Pour le logement social, le manque de foncier ralentit les programmes.

la France et ses actionnaires


Le nombre des actionnaires individuels en France serait d'environ 4 millions contre près de 7 millions dans les années 90. Depuis 2008, la France compte 2,8 millions d'actionnaires de moins Cette chute est liée aux déconvenues subies avec l'éclatement des bulles Internet et à la crise de 2007. Certes, les Français sont des actionnaires indirects ou par procuration via les OPCM (SICAV ou FCP) ou via les unités de compte des contrats d'assurance-vie. Les Allemands ne sont pas plus portés à la possession des actions que nous.

mardi 25 décembre 2012

Les dépôts à vue, réserve d'épargne des Français


Depuis le début de la Grande Récession en 2007, les Français ont, par peur du risque, ont accru de manière assez forte leurs dépôts à vue qui sont passés de novembre 2007 de 235 milliards d'euros à 282 milliards d'euros en octobre 2012. Ils avaient atteint un sommet à 292 milliards d'euros en juillet 2012. Le relèvement des plafonds du Livret et le doublement du LDD a contribué à diminuer leur ampleur inégalé. Les Français ont restreint leurs investissements et leurs achats importants en particulier en ce qui concerne l'automobile. Les craintes sur l'euro, la montée du chômage ont fait le reste.

Pourquoi le LDD a explosé ?


Si 95 % des Français ont un Livret A, seulement 40 % ont un Livret de Développement Durable. Ce produit plus récent qui s'appelait CODEVI auparavant est, en revanche, depuis sa création, distribué par l'ensemble des établissements financiers. Près de 27 % des LDD étaient au plafond avant son relèvement à 12 000 euros ce qui explique sans nul doute pourquoi il en a été le grand gagnant. En effet, seuls 9 % des Livret A étaient au plafond. La collecte nette du LDD qui stagnait depuis plusieurs années a bondi de 18 milliards d'euros depuis le 1er janvier 2012 dont environ 17 depuis l'augmentation du plafond. Du fait que le LDD est souvent jumelé avec le compte courant et les livrets bancaires, les épargnants ont effectué des transferts au moment du doublement du plafond

2012 une année très fiscale et très Livret A pour l'épargne


L'année 2012 reste celle du Livret et du LDD dont la collecte nette avoisinera les 50 milliards d'euros (43 milliards d'euros pour les 11 premiers mois). Le LDD qui stagnait depuis plusieurs années a connu un véritable envol avec plus de 18 milliards d'euros de collecte nette. Ces résultats ont été rendus possibles par l'effet d'aubaine constitué par le relèvement de 15 300 à 19 125 euros du plafond du Livret A et du doublement du plafond du LDD qui est passé de 6000 à 12 000 euros. Ils sont également liés à la situation économique et sociale dégradée incitant les ménages à accroître leur épargne de précaution. Enfin, les faibles différences de taux entre les produits financiers ont conduit les épargnants à privilégier les placements sans risque de court terme. Le prochain passage à 22 950 euros du plafond qui selon le Gouvernement devrait intervenir au premier janvier devrait continuer à maintenir l'engouement en faveur du Livret A.

En parallèle, même si a causalité n'est pas totale, l'assurance-vie a enregistré une année 2012 plutôt tendue. Sur les 11 premiers mois, la décollecte a été de 3,6 milliards d'euros et pourrait avoisiner les 5 milliards d'euros sur l'année. Ce processus s'explique par la montée en puissance des prestations qui tournent autour de 10 milliards d'euros par mois. Elles ont augmenté dans un premier temps du fait de la concurrence de la pierre et des livret bancaires durant le premier semestre. Au second, l'épargne déréglementée et les besoins courants des épargnants ont maintenu à un haut niveau le montant des sorties. L'assurance-vie est aujourd'hui un produit mature avec plus de la moitié des contrats qui ont plus de 10 ans. Le montant des cotisations s'élève en moyenne à 9/10 milliards d'euros prouvant qu'il n' y a pas de véritable défiance à l'encontre de l'assurance-vie. Le maintien des faibles taux d'intérêt sur les dettes souveraines des pays dits sans risque pèse sur le rendement des contrats gérés par les compagnies d'assurances qui ont du réduire leur exposition dans les pays risqués.

L'année 2012 aura été contrairement à 2011 une année favorable aux actions. Le CAC 40 a progressé d'environ 16 % (au 24 décembre 2012). Néanmoins, la bourse parisienne reste en-dessous d'un tiers aux cours d'avant crise. Il n'en demeure pas moins que les épargnants auraient du cette année placer une partie de leur épargne dans les actions tant à la fois pour la valorisation des titres que pour les dividendes. Les grandes entreprises françaises et européennes sont de plus en plus déconnectées de la zone euro en étant présent sur plusieurs continents.

Pour les épargnants, l'année 2012 aura aussi été celle des augmentations des prélèvements obligatoires. Les prélèvements sociaux sont passés de 13,5 à 15,5 % au 1er juillet 2012. Dans le cadre de la loi de finances pour 2013, les revenus des produits de l'épargne fiscalisée sont désormais assujettis au barème de l'impôt sur le revenu ; le prélèvement libératoire est supprimé. Il en est de même pour l’assujettissement des plus-values financières.

Jusqu’à maintenant, les revenus de l'épargne pouvaient être imposés, sur option, au prélèvement forfaitaire libératoire de l’impôt au taux de 21 % pour les dividendes et de 24 % pour les produits de placement à revenu fixe. A compter des revenus 2013 déclarés 2013, ces produits seront imposés au barème progressif. Afin d’éviter d’éviter une double imposition, le gouvernement instaure un système d’acompte, prélevé à la source, au taux de 21 % sur les dividendes et 24 % sur les intérêts. Cet acompte sera imputable sur l’impôt sur le revenu liquidé dû au titre de l’année de perception des revenus. Le prélèvement forfaitaire versé en 2012 constituera l’acompte pour les revenus perçus au cours de cette année. Les ménages dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 50 000 € pourront sur demande être dispensés du versement de l’acompte.Toutefois, par mesure de simplification, les contribuables ayant perçu moins de 2 000 € d’intérêts dans l’année pourront demander que ces revenus soient imposés au taux forfaitaire de 24%, maintenant ainsi un caractère libératoire à l’acompte versé.

Par ailleurs, l’abattement fixe de 1 525 € ou 3 050 € applicable sur les dividendes, selon la situation familiale du contribuable, sera supprimé à compter du 1er janvier 2012. En revanche, l’abattement de 40 % pour le s dividendes sont maintenus. Le taux de la déductibilité partielle de la contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital imposés au barème, sera diminué de 5,8 % à 5,1 %.

Le Gouvernement a également relevé le forfait social s'appliquant sur l'épargne salariale et certains produits d'épargne retraite comme l'article 83 et le PERCO de 8 à 20 %.

le régime fiscal de la sortie en capital pour le PERP


Les titulaires du PERP ont la possibilité de sortir en capital à hauteur de 20 % au moment de la liquidation. Ils peuvent alors opter un prélèvement libératoire de 7,5 % après application d'un abattement de 10 %. L’administration fiscale a précisé que cette option n’est possible que si le capital fait l’objet d’un versement unique et si l’intégralité des droits est liquidée ou si le solde des droits ne peut plus l’être que sous forme de rente. A défaut, le capital sera intégré au revenu imposable. Il faut souligner que tous les contrats ne permettent pas la sortie partielle en capital. La logique du PERP est la sortie en rente. Initialement, la sortie en capital avait été rendue possible pour les petits montants de rente annuelle et en cas de situations exceptionnelles (handicap, minimas sociaux...)

dimanche 23 décembre 2012

Les rendements des contrats d'assurance-vie 2012


Avec la fin d'année, les premiers rendements des contrats d'assurance-vie pour l'année 2012 sont publiés. Les taux évoluent en moyenne entre 2,7 et 3,1 en baisse de 0,1 à 0,2 point par rapport à 2011. Cette baisse est liée aux faibles taux d'intérêt en cours sur les obligations souveraines des grands pays. Pour des raisons prudentielles, les compagnies d'assurances ont du réduire leur exposition aux titres des pays dits à risques. La contrepartie de cette réorientation est un moindre rendement. En effet, les taux allemands sont nettement inférieurs à 2 % et les taux français tournent autour de 2 %.

Le FMI fait la leçon à la France


Le FMI se rappelle, en cette fin d'année, à la France en soulignant que l'objectif des 3 % du PIB de déficit public sera difficilement respecté du fait du faible niveau de la croissance. Le FMI prévoit un déficit de 3,5 % du PIB. Pour le moment, le Gouvernement n'entend pas réviser son montant de déficit, de toute façon la loi de finances pour 2013 est en cours d'examen par le Conseil constitutionnel. Il n'en demeure pas moins q u'il est fort probable que le Gouvernement soit contraint de trouver 4 à 5 milliards d'euros supplémentaires pour atteindre son objectif. Il y aura certainement un rendez-vous budgétaire au printemps pour adapter la stratégie budgétaire.

vendredi 21 décembre 2012

La semaine économique et financière vue par le Cercle


La semaine a été rythmée par la bonne tenue de la bourse de Paris qui s’est installée au-dessus de 3600 points avec une hausse de 15 % depuis le début d’année.

L’INSEE tout en soulignant que la France échappera à la récession en 2013 a souligné que l’année prochaine sera très difficile avec une croissance de 0 à 0,2 % inférieure aux prévisions du Gouvernement (0,4 %) ce qui rendra très délicat l’obtention du 3 % de déficit public. Autre mauvaise nouvelle, le chômage devrait continuer à augmenter pour s’établir autour de 10,9 % en 2013. néanmoins, l’INSEE considère que la zone euro pourrait sortir de la récession l’année prochaine.

La zone euro donne des signes encourageant avec la stabilisation de la situation sur le front des dettes souveraines et le ralentissement de l’inflation occasionné certes par la récession. Les données publiées par Eurostat cette semaine ont montré que l'ajustement des coûts salariaux se poursuit dans la périphérie de la zone euro. Si les exportations allemandes s’essoufflent légèrement, l’économie allemande devrait rester le moteur de la zone euro.

L’actualité économique et financière de la semaine a été également marquée par la publication du rapport du Conseil d’Orientation des Retraites relatif aux projections financières. Avec un possible déficit d’une quarantaine de milliards d’euros à l’horizon 2020, ce rapport induit la nécessité d’une nouvelle réforme pour 2013. Le Gouvernement a prévu de lancer une concertation sur ce sujet au début de l’année.

La croissance aux Etats-Unis reste soutenue avec en outre un bon résultat pour la consommation au moment même où les négociations sur le plan budgétaire de 2013 patine entre républicains et Démocrates.

Les dépenses des ménages américains ont augmenté en novembre à leur rythme le plus fort en trois ans avec en parallèle une augmentation des revenus. De ce fait, la croissance devrait se maintenir au quatrième trimestre. Le département du Commerce a annoncé vendredi une hausse de 0,4% des dépenses de consommation des ménages le mois dernier, après une baisse de 0,2% en octobre.

Ajustées de l'inflation, les dépenses des ménages ont progressé de 0,6%, leur plus forte hausse depuis août 2009, après avoir reculé de 0,3% en octobre.

Les revenus des ménages ont également augmenté, de 0,6% en novembre soit le meilleur résultat depuis le mois de février. Cette reprise de la consommation apparaît relativement saine du fait que le taux d'épargne des ménages a légèrement augmenté, passant de 3,4% en octobre à 3,6% en novembre.

A suivre dans les prochains jours

En France, la publication de l’évolution des permis de construire et des mises en chantier pour le mois de novembre, l’enquête de conjoncture auprès des ménages pour le mois de décembre, la dette des administrations publiques au sens de Maastricht en ce qui concerne le troisième trimestre, les prix à la production dans l'industrie du mois de novembre et le nombre de demandeurs d'emploi au mois de novembre. Vendredi prochain, l’INSEE devrait communiquer les résultats détaillés du PIB du troisième trimestre et la consommation des ménages de novembre.      

Epargne défiscalisée, des résultats encore solides en novembre


Le Livret A et le LDD continuent à surfer sur leurs résultats d’octobre même si une décélération est à noter. L’effet d’aubaine procuré par le doublement du plafond du LDD et le passage de 15 300 à 19 125 euros du plafond du Livret A se fait encore sentir au mois de novembre.

Beaucoup moins qu'en octobre, mais un résultat plus que confortable, la collecte nette du Livret A et du LDD a atteint 5,23 milliards d'euros au mois de novembre (contre 21,29 milliards d'euros en octobre).

Sur les onze premiers mois, la collecte a été de près de 44 milliards d'euros (44,93 milliards d'euros). L'encours est passé de 286 à 330 milliards d'euros de fin 2011 à novembre 2012.

La collecte du Livret A a été en net de 2,40 milliards d'euros après 7,35 au mois d'octobre. Depuis le début de l'année, elle a été de 25,46 milliards d'euros. L'encours du Livret A est de 242,5 milliards d'euros.

La collecte du LDD a été de 2,82 milliards d'euros au mois de novembre contre 13,94 milliards d'euros portant la collecte depuis le début d'année à 18,47 milliards d'euros. L'encours est désormais de 88,4 milliards d'euros.

Le Livret A et le LDD ont donc continué à bénéficier du relèvement de leur plafond respectif. Il est fort à parier que ce processus va se poursuivre encore quelques mois d'autant plus que le plafond du Livret A passera de 19 125 à 22 950 euros au 1er janvier. En outre la situation économique contribue les manages à conserver un fort volant d'épargne de précaution.

En revanche, il faudra suivre l’effet de l’éventuelle baisse du rendement du Livret A et du LDD qui compte tenu du recul de l’inflation pourrait revenir de 2,25 à 2 voire 1,75 % au mois de février prochain.

Endettement peu coûteux aujourd'hui mais qu'en sera-t-il demain ?


L'Etat lèvera en brut 190 milliards d'euros et 169 milliards d'euros en net. La France deviendra, en 2013, le premier émetteur à égalité avec l'Italie (190 aussi) et devant l'Allemagne (183 milliards d'euros). L'Espagne lèvera 90 milliards d'euros de son côté. En 2012, la France a bénéficié de conditions de taux sans précédent pour emprunte. En effet, le moyen de financement pour l'ensemble des émissions a été de 1,86 % contre 2,8 % en 2011, 4,13 % en 2008 ou 5,27 % en 2000. Ces faibles taux réduisent le coût de la dette et permettent à terme son allègement via une réduction drastique de la rémunération du capital. En revanche, cela constitue un piège en facilitant le recours à l'endettement et en renvoyant à plus tard le nécessaire assainissement. Ces faibles taux ne sauraient par ailleurs préjuger de la position des investisseurs si la France n'arrivait à consolider ses comptes publics et à retrouver le chemin de la croissance.

En 2012, la dette française est restée recherchée du fait de la raréfaction des pays jugés solvables. Les investisseurs d'Asie et du Moyen d'Orient ont souscrit 47 % des achats nets d'obligations françaises sur le marché secondaire. La dette est détenue à 62,7 % par des non-résidents soit moins qu'en 2010 où ce taux était de 70 %

Morosité persistante pour le climat es affaires


Si l'INSEE souligne que la France ne rentrera pas dans les prochains mois en récession; en revanche l’indicateur du climat des affaires, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité,  reste à un étiage bas tout en gagnant  1 point en décembre. Il s’établit à 87 points et demeure nettement en dessous de sa moyenne de longue période (100). Les indicateurs sectoriels (industrie, services...) sont également restent également à des niveaux bas en décembre. Si l’indicateur du climat des affaires dans l’industrie progresse d’un point en un mois, les indicateurs synthétiques sont inchangés dans les services, dans le bâtiment et dans le commerce de détail.

L'indicateur de retournement calculé au niveau France reste également  en zone défavorable.

Indicateur de climat des affaires France
Indicateur de climat des affaires France
Sources : Insee, enquêtes de conjoncture

Indicateur de retournement France

Indicateur de retournement France

Les Français : épargner ou consommer, il faut choisir


La note de conjoncture de l'INSEE de décembre souligne que les ménages puiseront dans les prochains mois dans leur épargne pour contrarier la baisse de leur pouvoir d’achat en relation avec les hausses de prélèvements. Pour maintenir leur consommation, l'effort d'épargne serait revu à la baisse et passerait de 16,5 % du revenu disponible brut à mi 2012 à 16,1 % à mi 2013.

Il convient de noter que ce taux d'épargne reste élevé et que cette projection est sujette à caution. En effet, en période de stagnation économique, de fort chômage et d'augmentation des impôts, les ménages ont tendance à épargner plus fortement.

Assurance-vie : un novembre sans relief


L'assurance-vie a renoué avec la décollecte au mois de novembre avec -241 millions d'euros contre 1,7 milliard d'euros en octobre.

Le montant des cotisation est en recul passant de 10,835 à 8,664 milliards d'euros. Néanmoins, les cotisations restent supérieures à celles du mois de novembre 2011 (8,364 milliards d'euros). Ces cotisations se répartissent de la manière suivante, 7,6 milliards d'euros au titre du fonds euros et 1,014 milliards d'euros au titre des UC soit 11,7 %.

Les prestations ont légèrement baissé et sont passées de 9,087 à 8,905 milliards d'euros. Il convient de souligner que depuis près de deux ans, le montant des prestations tourne en moyenne autour de 9 milliards d'euros.

L'encours a atteint 1 385 milliards d'euros contre 1 379 au mois d'octobre. les supports représentent 215 milliards d'euros soit 17,7 % des provisions mathématiques.

Traditionnellement, le mois de novembre est un petit mois. Il se positionne avant les arbitrages de décembre et avant les fêtes. De ce fait, ce résultat en demi-teinte n'est pas surprenant au regard de l'ensemble de l'année.

Depuis le 1er janvier, la collecte nette est donc négative de 3,6 milliards d’euros et de 9,9 milliards d’euros sur un an.

Le mois de novembre se caractérise donc par un bon maintien des cotisations dans un contexte qui reste économiquement difficile. Les Français conservent une forte propension à épargner. L'assurance-vie doit faire face aux incertitudes fiscales. La rédaction du rapport Berger/Lefebvre et l'éventuelle discussion d'un projet de loi sur l'épargne ou le financement de l'économie devraient conduire au maintien de ce climat attentiste. Le niveau classique des prestations prouve l'absence de climat de défiance à l'encontre de l'assurance-vie et simplement la preuve que le produit es réellement devenu mature.

2013, année difficile


Dans sa note de conjoncture de décembre 2012,  l'INSEE souligne que si la France ne tombera pas en récession l'année prochaine, la croissance devrait être proche de zéro ne permettant pas d'endiguer l'augmentation du chômage.

Les économies avancées

L'INSEE souligne qu'au troisième trimestre 2012 l'activité a progressé de 0,2 % dans les économies avancées contre 0,1 %  le trimestre précédent.  De fortes divergences apparaissent au sein de cette catégorie de pays avec une croissance en augmentation aux Etats-Unis et au Royaume-Uni et une contraction marquée en zone euro. Le Japon enregistre de son côté un rapide ralentissement.  Le commerce mondial s'est contracté de 0,2 % au troisième trimestre avec à la clef un ralentissement des pays émergents asiatiques.

Pour le quatrième trimestre, l'activité continuerait à se replier au Japon de 0,2 % et de 0,3 % en zone euro. Aux Etats-Unis, malgré un ralentissement, la croissance serait de 0,3 % au dernier trimestre 2012 contre 0,7 % au troisième.  Au sein des pays avancés, la croissance serait nulle tout comme le commerce mondial.

Pour 2013, l'incertitude américaine est forte avec le débat budgétaire. A défaut d'accord,  les hausses d'impôt et les baisses de dépenses seraient de 4,7 % du PIB.  Pour les ménages américains, la perte de revenus pourrait être de 4,6 %.  Néanmoins, il y a un espoir pour une limitation du choc à un point de PIB. En outre, l'économie américaine a une forte capacité d’adaptation au choc fiscal et budgétaire permettant d'espérer que la croissance ne serait pas trop impactée. L"INSEE table sur une croissance au premier semestre de 0,4 % et de 0,5 % au second semestre.  Le Japon devrait pouvoir obtenir de son côté un taux de croissance de 0,3 % par trimestre. Le Royaume-Uni devrait enregistrer une faible croissance sur toute l'année 2013.

la zone euro

L'INSEE considère que le plan de la BCE de rachat d'obligations souveraines a permis d'éloigner le spectre d'une crise profonde de la zone euro.  Les taux d'intérêts italiens et  espagnols sont en baisse depuis l'été 2012. L'impact des consolidations budgétaires serait moindre sur l'activité en Italie, identique en Espagne mais plus fort en France. Après une contraction de 0,3 % au quatrième trimestre, la croissance de la zone euro serait nulle au premier trimestre 2013 et de 0,1 % au deuxième.  Les divergences de croissance seraient marquées au sein de la zone euro durant l'année 2013.

la France

L'INSEE souligne que l'activité s'est redressée, en France, au troisième trimestre avec une croissance de 0,2 % contre -0,1 % au deuxième. Cette amélioration est à mettre au crédit de la production manufacturière qui a enregistré une hausse de 1 % au troisième trimestre après un recul de 1 % au second. La demande extérieure à la France est restée soutenue avec une hausse de 0,5 % et la consommation a été vive avec un rebond de 0,3 % après un recul de 0,2 %. Pour le quatrième trimestre, l'activité devrait se contracter de 0,2 % du fait d'un repli de l'industrie manufacturière de 1,5 %, le climat des affaires s'est fortement dégradé dans l'industrie.  Le maintien de la demande interne et externe éviterait une forte contraction de l'activité.

  Pour 2013, l'INSEE  prévoit une croissance de 0,1 % par trimestre pour les deux premiers permettant d'éviter une récession.

Compte tenu du faible taux de croissance, l'emploi a enregistré une contraction de 42 000 postes au troisième trimestre. D'ici la mi 2013, ce rythme de destruction va se maintenir (40 000 destructions nettes attendues par trimestre).  Le taux de chômage devrait atteindre 10,5 % fin 2012 pour augmenter à 10,9 %  à la mi 2013.

Le pouvoir d'achat en raison des mesures fiscales et du chômage baisserait de 0,3 % au second semestre 2012 . Sur l'ensemble de l'année 2012, il serait amputé de 0,2 % . Pour le premier semestre 2013, une hausse de 0,3 % est attendue.

L'INSEE prévoit début 2013 a une légère augmentation du taux d'épargne à 16,1 % du revenu disponible brut à mi 2013  néanmoins légèrement en dessous de son niveau de mi 2012  (16,4 %).

Pour l'année 2013, l'INSEE mentionne que les aléas de conjoncture sont forts avec en autre un doute sur la croissance américaine.  L'activité pourrait ainsi évoluer dans une fourchette de -0,6 à + 0,6 % par trimestre en fonction des scénarii économiques.

lire la note d'ensemble

jeudi 20 décembre 2012

L'or est-il un bon placement ?


Pierre Havez du site d'information "Tout sur mes finances" a réalisé une enquête fouillée sur le placement or qui avec la remontée des cours et la crise des dettes publiques est devenu une valeur refuge. Philippe Crevel, secrétaire du Cercle des Epargnants a été sur ce sujet interrogé. Lire l'article sur le site  

Réforme des retraites 2013 : ouverture du chantier avec les projections financières du COR


Le Conseil d'Orientation des Retraites a officiellement présenté son rapport sur les perspectives financières des régimes de retraite jusqu'en 2060.

Comme il a été précédemment mentionné, ce rapport souligne la nette dégradation des comptes de l’assurance-vieillesse du fait du ralentissement économique et de la poursuite du vieillissement de la population.  S'il ne préconise pas une solution en particulier, il dresse les différentes pistes possibles pour assurer l'équilibre sachant qu'en 2060 du fait de l'évolution démographique, la situation s'améliorera.  Parmi les pistes, le COR met en avant soit la diminution des pensions, le report de l'âge effectif de départ à la retraite ou l'augmentation des cotisations.

Il apparaît nettement que le report de l'âge effectif de départ à la retraite est la mesure la plus efficace. Elle peut prendre la forme soit d'un allongement de la durée de cotisation qui pourrait ainsi atteindre 43 ans autour de 2023.

Les marges de manoeuvre du Gouvernement sont étroites surtout s'il entend améliorer les dispositifs liés à la pénibilité et progresser sur le chemin de l'égalité homme/femme en matière de pension.  Le Gouvernement pourrait opter pour une réforme systémique mais cela poserait la question de l'alignement de la fonction publique sur le secteur privé. La réforme systémique viserait, en effet, à instituer un régime unique par points avec pourquoi pas la prise en compte, comme en Suède, de l'espérance de vie à la retraite.

Lire l'ensemble du rapport du Conseil d'Orientation des Retraites

Calculer le pouvoir d'achat à tout moment !


Combien vaut en prenant en compte l'inflation et les changements de monnaies, 40 000 d'anciens francs de 1956 en 2011 ? L'INSEE afin de faciliter les conversions monétaires et de pouvoir actualiser les sommes en fonction de l'inflation a mis en ligne un petit convertisseur.

Sinon, la réponse à la question est 798,36 euros.

Utiliser le convertisseur

mercredi 19 décembre 2012

Près de 1500 entreprises publiques en France

La France comptait au 31 décembre 2011 1498 entreprises publiques selon l'INSEE.  Ces entreprises  emploient 784 500 salariés. Par rapport à 2010, le nombre de sociétés contrôlées par l'État augmente  de 270 unités, tandis que le nombre d'emplois de ces sociétés diminue de 2,3 %.  
Tableau 1 : Le poids des sociétés publiques (hors filiales et participations à l'étranger)
Situation fin Nombre de sociétés du secteur public Effectifs en France des sociétés du secteur public
* Les chiffres de 2011 sont provisoires.
Champ : France.
Source : Insee, répertoire des entreprises contrôlées majoritairement par l'État.
2000 1 594 1 123 500
2001 1 570 1 136 600
2002 1 623 1 126 100
2003 1 491 1 132 500
2004 1 307 916 800
2005 1 144 866 400
2006 853 874 200
2007 850 819 900
2008 889 801 700
2009 946 789 100
2010 1 230 802 600
2011 * 1 498 784 500

Plus des deux tiers des entrées de sociétés dans le secteur public  sont réalisés par le groupe Électricité de France (EDF), via sa filiale EDF Énergie nouvelle, qui poursuit son investissement dans le domaine des énergies renouvelables avec les parcs éoliens et l'énergie solaire photovoltaïque.
 
Tableau 2 : Les sociétés publiques entre 2010 et 2011 (hors filiales et participations à l'étranger)
Nombre de sociétés Variation du nombre de sociétés Effectifs salariés Variation des effectifs salariés
* Les chiffres de 2010 ont été révisés par rapport à la précédente publication et ceux de 2011 sont provisoires.
Champ : France.
Source : Insee, répertoire des entreprises contrôlées majoritairement par l'État.
Sociétés présentes au 31 décembre 2010 * 1 230 802 600
Sociétés pérennes (présentes en 2010 et 2011) 1 112 - 12 100
+ Sociétés entrantes au cours de l'année 2011 + 386 + 3 200
- Sociétés sortantes au cours de l'année 2011 - 118 - 9 200
Sociétés présentes au 31 décembre 2011 * 1 498 784 500
Les échanges entre secteurs public et privé
Graphique 1 : Les échanges entre secteurs public et privéLes chiffres de 2011 sont provisoires.(a) : lois de privatisation n° 86-793 et 93-923.Champ : France.Source : Insee, répertoire des entreprises contrôlées majoritairement par l'État.
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Tableau 3 : Le contrôle des sociétés publiques entre 2010 et 2011* (hors filiales et participations à l'étranger)
Rang de contrôle Nombre de sociétés Effectifs
Fin 2010* Fin 2011* Fin 2010* Fin 2011*
* Les chiffres de 2010 ont été révisés par rapport à la précédente publication et ceux de 2011 sont provisoires.
Lecture : le rang de contrôle est le nombre de maillons entre l'État (actionnaire final) et la société. Il est de un pour les sociétés contrôlées directement par l'État, de deux pour les filiales de ces sociétés et ainsi de suite.
Champ : France.
Source : Insee, répertoire des entreprises contrôlées majoritairement par l'État.
1 92 87 616 600 603 100
2 148 168 59 500 58 000
3 250 247 31 300 30 800
4 202 219 33 900 33 900
5 442 675 52 000 50 200
6 76 91 8 700 8 400
7 ou plus 20 11 600 100
Total 1 230 1 498 802 600 784 500
Graphique 2 : Répartition des sociétés publiques selon leur rang de contrôle en 2011Répartition des sociétés publiques selon leur rang de contrôle en 2011

Un site pour défendre les intérêts des épargnants


L'Autorité de Contrôle Prudentiel, l'Autorité des Marchés Financiers et la Banque de France viennent de présenter une nouvele version du  site d'information, abe-infoservice.fr. Ce site est une plateforme  d’information sur le secteur financier à destination des consommateurs pour les informer sur leurs droits et les orienter dans leurs démarches.  Ce site s'adresse à tous les publics : particuliers, milieu associatif, artisans, professions libérales,    entrepreneurs . ce site est complété par une plateforme téléphonique.

Sur le site, les Internautes peuvent trouver des informations pratiques sur les différents produits : Les comptes bancaires, les moyens de paiement, le crédit et les livrets bancaires (Livret A, PEL…), les contrats d’assurance (habitation, automobile, vie, santé, etc.), les placements boursiers, les produits d’épargne collective (OPCVM, etc.), les sociétés cotées en bourse, le fonctionnement des marchés financiers,… Diffuse des conseils sur les bons réflexes à adopter.

Le site reprend mes alertes et les mises  en garde contre les pratiques de certains établissements et sociétés et oriente les demandes du public. Il permet de recuellir  les informations ou réclamations que les clients souhaitent porter à la connaissance de l’ACP ou de l’AMF.

Consulter le site abe-inforservice.fr

OPCVM, un beau mois d'octobre


Le mois d'octobre aura été celui de l'épargne. Après le retour en grâce de l'assurance-vie, après la collecte historique du Livret A et du LDD, c'est au tour des OPCVM (SICA et FCP) d'enregistrer un bon mois d'octobre. Ainsi, selon les statistiques de la Banque de France, les OPCVM monétaires dont l'encours est de 334 milliards d’euros a enregistré une collecte positive, du fait principalement des souscriptions des sociétés non financières. Elle a été de 2,3 milliards en données cvs après - 2,6 milliards en septembre. En ce qui concerne les OPCVM non monétaires (871 milliards d’euros d'encours, données non consolidées), la collecte est redevenue positive en octobre (+ 0,6 milliard de souscriptions nettes en données cvs), après six mois consécutifs de rachats nets, dont - 6,1 milliards en septembre. Sur un an, les flux de rachats restent importants (- 27 milliards), mais la réévaluation des valeurs liquidatives (+ 52 milliards) du fait de la remontée de la bourse entraîne une croissance des encours en valeur de marché.

mardi 18 décembre 2012

Les TNS et la protection sociale ou je t'aime moi non plus


Selon une enquête CSA pour Metlife, 53 % des travailleurs non-salariés se déclarent optimistes pour l'avenir de leur activité. ce taux s'élève à 66 % pour les moins de 35 ans. 52 % des plus de 50 ans se déclarent, en revanche, pessimistes. Les TNS Sont plutôt préoccupés par le devenir de leur situation financière, à hauteur de 79 % et 45 % jugent cette préoccupation majeure. Les TNS se déclarent à 91 % mal compris par les pouvoirs publics. 43 % des TNS jugent que les Français ont une mauvaise image d'eux.

En matière de protection sociale, les TNS se déclarent mal couverts. Seuls 24 % des sondés estiment être bien protégés en matière de retraite. Ils sont 29 % à se considérer bien protégés en matière d'arrêt de travail prolongé. ce taux est de 30 % pour les cas d'invalidité permanente et 38 % pour les cas de décès. Près des trois quarts des TNS indiquent que le système de protection sociale n'est pas adapté à leurs besoins. 41 % des TNS sondés mentionnent avoir souscrit un contrat de prévoyance afin de maintenir les revenus en cas d'arrêt de longue durée.

Les dons aux associations victimes de la crise


Les Français réduisent leurs dons aux associations comme en témoignent les derniers résultats au Téléthon. Un sondage a confirmé cette tendance. Ainsi, le nombre de Français déclarant donner régulièrement de l'argent aux associations est passé de 55 à 44 % de 2005 à 2012.

22 % des Français déclarent ne jamais donner. Ce pourcentage est stable depuis 2005. En revanche, la part des Français donnant de temps en temps est passée de 44 à 35 % et ceux affirmant donner souvent est passée de 11 à 9 %.

La fraction affirmant ne pas donner ou donner rarement est passée de 45 à 56 %.

(sondage CSA-RTL décembre 2012)

Les Français puisent dans leur épargne pour offrir des cadeaux


Avec Noël, le temps est aux cadeaux. Afin de pouvoir faire plaisir à leurs proches, les Français puisent dans leur épargne selon une enquête TNS Sofres pour ING Direct.

Ainsi, la moitié des Français épargne ou puise dans ses économies pour financer ses achats de Noël quand plus d'un quart utilise sa prime de fin d'année ou son 13eme mois.

Seul 1% des personnes interrogées entend recourir à un crédit à la consommation et 28% d'entre elles se demandaient comment elles allaient trouver l'argent pour acheter leurs présents de fin d'année, selon ce sondage.

Cette étude a été réalisée en ligne auprès de 1.000 personnes entre le 17 et le 25 octobre.

La lettre économique et financière de l'AMF


L'Autorité des Marchés Financiers publie une lettre économique et financière qui fait un point tant sur la réglementation que sur la situation économique et financière.  Figurent ainsi dans cette lettre les principaux indicateurs économiques et financiers (taux d'intérêt, actions, croissance, prix du pétrole, taux de chômage...).

lire la lettre publiée le 14 décembre 2012  

lundi 17 décembre 2012

la France n'arrive toujours pas à maîtriser les coûts salariaux


Les coûts de la main d'oeuvre ont, selon Eurostat, augmenté de 2,5 % en France contre 1 % au sein de la zone euro et 0,9 % au sein de l'Union européenne. La France continue à perdre en compétitivité mois après mois. Les coûts salariaux ont baissé en Italie et en Espagne mais aussi au Royaume-Uni. Les coûts allemands ont augmenté de 1,9 %. La hausse est même plus forte en France pour les coûts salariaux, en France, avec une hausse de 2,7 %.

Les Minutes Marchés de Generali Investments


Les équipes de Generali Investments Europe proposent un décryptage de l'actualité économique et financière avec notamment l'intervention de Marc Fabayre, directeur développement commercial et marketing.

 Au programme

 Retour sur le mois de novembre

 •Zone euro : crise de la dette et une révision à la baisse des perspectives de croissance.
•Accord prévu entre l'Eurogroupe et le FMI pour le financement d'Athènes.
•Dégradation de la note française par Moody's. Les minutes experts
 •On craignait le pire pour l'Euro ? Non, nous étions confiants car les américains n'ont pas laissé filer leur devise à la baisse.
•Perspectives pour 2013 ?

Nous restons positifs, la croissance des pays émergeants repart et les taux d'intérêt restent bas. Les valorisations se sont appréciées mais restent raisonnables

  Regarder la vidéo

La lettre de l'épargne de l'AMF

L'Autorité des Marchés Financiers a publié la troisième édition de sa lettre destinée à l'épargne. Dans le numéro du mois de décembre, l'AMF consacre plusieurs articles sur la publicité des placements. Par ailleurs,  le focus du mois concerne les investisseurs sur Internet. Ainsi, la France compte 475 000 actionnaires particuliers sur Internet soit 1 % de la population adulte contre 1,4 % au Royaume-Uni et 1,9 % en Allemagne.  88 % sont des hommes et le portefeuille moyen sur Internet est de 70 000 euros.    97 % détiennent en direct des actions françaises et 49 % des actions étrangères. 10 % utilisent des instruments financiers à effet de levier.   Lire la lettre de l'Observatoire de l'épargne de l'AMF

dimanche 16 décembre 2012

Les progrès de l'Union bancaire


Les avancées européennes en matière d'union bancaire constitue une garantie pour les épargnants de l'Union. La BCE disposera d'ici 2014 du contrôle des 200 principales banques. Ce contrôle qui sera réalisé par les autorités de contrôle nationales permettra de mieux garantir l'épargne des Européens grâce à la mise en oeuvre d'une réglementation européenne unique.

Le rapport sur l'épargne longue prévu pour la mi-janvier


Le rapport sur l'épargne longue confié aux députés Karine Berger et Dominique Lefebvre devrait être présenté vers le 15/16 janvier prochains. Comme prévu, ce rapport contiendra des préconisations sur l'assurance-vie, le PEA et l'épargne salariale. Les lobbys se battent auprès du duo d'auteurs afin de faire prévaloir leur point de vue.

vendredi 14 décembre 2012

La semaine économique et financière vue par le Cercle

La semaine a été marquée par les progrès réalisés en matière d'Union bancaire qui se traduira par l'instauration à compter du 1er mars 2014 d'une supervision européenne d'environ 200 banques sur 6200 banques européennes. L'Allemagne obtenu que les petites banques, en-dessous de 30 milliards d'euros d'actifs ne soient pas concernées. les petites banques resteront sous le contrôle des régulateurs nationaux mais avec possibilité pour la BCE de prendre la main en cas de problème. par ailleurs, les règles prudentielles seront européennes. Cette supervision est ouverte aux pays non membres de la zone euro avec à la clef la création d'un conseil de supervision qui sera associé aux travaux du Conseil des gouverneurs. Le Royaume-Uni, la République Tchèque et Suède ont annoncé leur refus d'y participer. Le Royaume-Uni a obtenu un changement des règles de majorité au sein de l'Autorité bancaire européenne pour éviter que les pays ayant rallier la supervision puissent imposer leurs vues aux autres. Le Royaume-Uni entend défendre l'exception financière de la City.

Ces bonnes nouvelles européennes sont complétées par quelques frémissements positifs sur quelques indicateurs avancés. Si e quatrième trimestre sera mauvais, certains experts espèrent un léger mieux pour 2013 sous réserve de non récession aux Etats-Unis.

En Italie, la candidature de Berlusconi a été une source d'inquiétude même si elle a permis à Mario Monti de prendre l'initiative d'avancer les élections et de compter ses alliés.  L'actuel Président du Conseil  pourrait sortir gagnant des futures élections malgré la cure d'austérité qu'il impose au pays.

En France, la semaine a été marquée par le recul de l'inflation à 1,4 % en rythme annuel laissant penser qu'une baisse du rendement du Livret A est inévitable le 1er février prochain. Autre sujet qui donnera lieu à des développements la semaine prochaine avec la présentation des simulations du Conseil d'Orientation des Retraites,  la baisse du pouvoir d'achat des retraités avec la réforme des complémentaires marque une nouvelle rupture dans l'idéal du système d'Etat providence français.

Sur ce sujet, outre-Atlantique, les négociations budgétaires font du surplace avec le risque d'enlisement et d'un règlement du dossier en 2013. Le FED a décidé de poursuivre ses actions d'injection de liquidités afin de soutenir l'activité. Elle a mentionné que la hausse des taux n'interviendra qu'après décrue du chômage. Le maintien des taux actuels étaient prévu jusqu'en 2014. Désormais, la date sera fonction d'un retour du taux de chômage autour de 7 %.

A suivre la semaine prochaine,

En France, la fin de la discussion budgétaire au Parlement,  mercredi, la réforme bancaire sera présenté en Conseil des ministres, la publication jeudi des perspectives économiques par l'INSEE.

En Allemagne, le 19 décembre, l'enquête IFO sur le climat es affaires sera présentée.

Pour la zone euro, présentation la semaine prochaine des résultats de la balance commerciale d'octobre et du commerce international de biens en octobre ainsi que l'évolution du coût de la main-d'oeuvre au troisième trimestre.