CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48

mercredi 29 août 2012

La lettre de Generali Investments


Les équipes de Generali Investements décryptent chaque semaine l'actualité économique et financière dans le cadre de leur lettre.

Les indices boursiers ont enregistré un léger recul malgré des nouvelles qui se voulaient rassurantes en début de semaine. En effet, lors du Comité de Politique Monétaire de la Fed, les membres ont émis l’idée qu’ils pourraient être tentés d'augmenter leur soutien à l'économie américaine en cas de persistance du ralentissement économique. Les indices ont marqué le pas après une série de nouvelles qui n’ont pas permis de trancher sur les perspectives économiques : la remontée de l’incertitude sur l’avenir de la Zone Euro, un indicateur d’activité en Chine à son plus bas depuis 10 mois et des chiffres mitigés aux Etats-Unis. Le Premier ministre grec a demandé un délai supplémentaire de deux ans pour mettre en œuvre les réformes requises par la Troïka ce qui n’améliore pas la situation de la Grèce au sein de l’Union Européenne. L’activité chinoise demeure sans relief et ne semble pas vouloir repartir à la hausse. La santé de l'économie américaine est une autre source de préoccupation des investisseurs et sur ce front, certaines statistiques sont mitigées comme celles des commandes de biens durables qui ont certes augmenté plus qu'attendu mais les chiffres hors aéronautique et défense, jugés les plus représentatifs de la tendance, suggèrent un ralentissement de l'investissement industriel. Ces données ne sont pas suffisantes pour envisager la mise en place d’un nouvel assouplissement quantitatif. Les investisseurs restent à l’affût de nouvelles avancées ou de chiffres qui pourraient les rendre plus optimistes.

lire la suite de la lettre

L'assurance-vie vire au vert au mois de juillet


Contrairement aux craintes de la profession, le mois de juillet a été meilleur que prévu pour l'assurance-vie avec une collecte positive de 400 millions d'euros contre une décollecte de 1,1 milliard au mois de juin.

Les prestations versées par les sociétés d'assurances au cours des sept premiers mois de 2012 s’élèvent de ce fait à 73,5 milliards d’euros contre 62,6 milliards sur les sept premiers mois de l'année 2011. Depuis le début de l’année, l’assurance-vie enregistre une collecte nette négative de 4,2 milliards d'euros.L’encours des contrats d’assurance vie (provisions mathématiques + provisions pour participation aux bénéfices) s’élève à 1 366,2 milliards d’euros.

Le résultat de juillet n'est pas en soi significatif pour parier sur une inversion de tendance. Il faudra suivre surtout le mois de septembre. En juillet, les Français ont mis de l'argent de côté tant sur leur Livret A que sur l'assurance-vie. Ils ont ainsi versé 10,7 milliards sur leurs contrats. Le retraits ont été plus faibles que les précédents mois ce qui explique le retour d'une collecte positive.

consulter le document de la FFSA

Les Français parient sur le court terme


Les Français continuent à privilégier les dépôts à court terme comme le confirme les résultats publiés par la Banque de France sur l'évolution de la masse monétaire. le taux de croissance annuel de la « contribution française à M3 » est quasi-inchangé en juillet a atteint 5,1 % contre 5,2 % au mois de juin. Une légère augmentation des dépôts à vue a été enregistrée (4,5 %, après 3,7 % en juin). Les dépôts à terme d’une durée inférieure à deux ans ont progressé de 18,8 % après 16,3 % en juin. Les comptes sur livret ont augmenté de 8,4 %, comme en juin.

La croissance annuelle des instruments négociables d’une durée inférieure à deux ans est de 3,1 %, après 1,2 % en juin, principalement imputable aux titres d’OPCVM monétaires (4,6 %, après 2,7 % en juin).

mardi 28 août 2012

L'investissement résiste au marasme

Selon l'INSEE, en  2012, les chefs d’entreprise prévoient toujours une hausse de 5 % de l' investissement dans l'industrie manufacturière. hausse annuel de l'investissement en valeur dans l'industrie manufacturière
 : Taux de variation annuel de l'investissement en valeur dans l'industrie manufacturière
Ils ont néanmoins  revu d’un point à la baisse leur prévision de hausse mentionnée au ois d'avril dernier.
Les chefs d’entreprise du secteur des matériels de transport confirment leur prévision de forte hausse de leur investissement (+18 %) avec notamment un redémarrage marqué des dépenses d’équipements dans le secteur automobile (+27 % après -4 % en 2011).
Pour le premier semestre 2012, les entrepreneurs de l’industrie manufacturière confirment la progression de leurs investissements par rapport au second semestre 2011, qu’ils anticipaient en janvier dernier. En revanche, ils prévoient une baisse de leurs investissements au second semestre 2012 par rapport au premier.

Opinion des industriels sur l'évolution semestrielle des investissements (seconde estimation*)

 : Opinion des industriels sur l'évolution semestrielle des investissements (seconde estimation*)
 

Les retraites chapeaux en question


Après l'augmentation des taxes versées par les employeurs dans le cadre des retraites chapeaux, l'Argus de l'assurance a mené l'enquête sur l'avenir de ce produit. Philippe Crevel a été interrogé sur ce sujet.

Lire l'article de l'Argus

samedi 25 août 2012

Interview de Philippe Crevel sur Europe 1


Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants a été interrogé samedi 25 août par Pierre de Vilno dans le cadre de l'émission "C'est arrivé cette semaine" sur Europe 1 au sujet du relèvement du plafond du Livret A. Philippe Crevel est revenu sur les conséquences pour les épargnants, les banques, les assureurs et l'Etat.

Ecouter l'émission

vendredi 24 août 2012

Comment les Banques centrales vont intervenir pour éviter un septembre noir ?


La FED pourrait prendre des mesures de soutien à l'activité du fait des perspectives de ralentissement économique aux Etats-Unis. Le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke a déclaré qu'"il y a une marge suffisante pour que la Fed prenne de nouvelles mesures pour apaiser le climat financier, pour renforcer l'économie".

Ben Bernanke devrait prononcer un discours à l'occasion de la réunion annuelle des principaux banquiers centraux en fin de semaine prochaine à Jackson Hole (Wyoming), avant la prochaine réunion de la Réserve fédérale les 12 et 13 septembre.

Par ailleurs, la BCE précise ses modalités d'intervention pour les rachets de dettes publiques. Elle pourrait fixer des objectifs de bande de fluctuation des rendements obligataires dans le cadre du futur programme de rachats de titres souverains. "C'est l'une des options qui sont actuellement discutées dans les groupes de travail et qui sera ensuite étudiée par le conseil des gouverneurs", a dit un responsable de la banque centrale qui s'exprimait sous le sceau de l'anonymat.

Le relèvement du Livret A : les gagnants et les perdants


Le Gouvernement a décidé de porter le plafond du Livret A de 15 300 euros à 19 125 euros. Cette augmentation devrait intervenir après publication d’un décret au mois de septembre. Une nouvelle augmentation de 25 % est prévue avant la fin d’année 2012, le plafond sera alors porté à 22 950 euros. Initialement, François Hollande, durant la campagne présidentielle, avait promis un doublement du plafond. Face aux risques de déstabilisation de l’épargne financière et compte tenu des besoins du logement social, le pragmatisme a prévalu en retenant deux hausses de 25 %. En revanche, pour le Livret de développement durable, le plafond passera de 6 000 à 12 000 euros au mois de septembre. Le LDD sera affecté à la Banque publique d’investissement. Selon l’Observatoire de l’épargne réglementée, 8,5 % des livrets A sont au plafond soit 5,2 millions. Ils correspondent à 43 % des encours, 89 milliards d’euros sur un total de 206 milliards d’euros. Les chiffres divergent sur le potentiel de hausse de la collecte suite au relèvement du plafond. Certains experts tablent sur une augmentation de 15 à 20 milliards d’euros. En 2011, la collecte avait atteint un record avec 17 milliards d’euros. Sur les sept premiers mois de l’année, elle s’élève déjà à 13,29 milliards d’euros. Il est probable que le relèvement au mois de septembre permette un gain de quelques milliards d’euros. La collecte pourrait dépasser ainsi 20 milliards d’euros. Sur l’année 2013, une augmentation de 20 % de la collecte est possible. Le Gouvernement a annoncé la construction de 150 000 logements sociaux en 2013 contre 110 000 en 2011. Une telle augmentation suppose de libérer de l’espace foncier et des capacités de réaction de la part des entreprises du bâtiment. De toute façon, le logement social ne manque pas de ressources actuellement du fait de l’augmentation naturelle de l’encours du Livret A. Compte tenu des faibles taux d’intérêt pratiqués actuellement, les organismes de logements sociaux ne font pas une réelle affaire en empruntant à la Caisse des dépôts si ce n’est qu’ils bénéficient d’un effet de mutualisation. En effet, aux 2,25 % offerts aux épargnants, il faut ajouter le coût de la collecte, un peu moins d’un point et les frais de gestion pour l’émission des prêts. In fine, les taux pratiqués tournent autour de 3,5 à 4 points. Les transferts d’épargne au profit du Livret A s’effectueront au détriment des livrets bancaires et de l’assurance-vie. Avant même l’entrée en vigueur du relèvement du plafond, les ménages français privilégient les placements courts sans risque. Le Livret A, épargne de précaution par définition, bénéficie depuis la crise de 2009 d’un regain de popularité d’autant plus que les écarts de rémunération entre les produits de taux sont faibles. L’Etat est amené à porter le risque d’intermédiation entre épargne courte, Livret A, et des investissements longs comme le financement du logement social ou les investissements dans l’industrie ou dans les entreprises avec la future BPI. L’Etat prend acte du refus du Français d’investir à long terme mais ne les encourage pas à modifier leur comportement ; au contraire, il les incite à opter pour des placements défiscalisés. Les banques à la recherche de liquidités seront pénalisées par l’augmentation du plafond ; la concentration des ressources du Livret A sur la Caisse des dépôts s’effectue de manière progressive La décollecte sur l’assurance-vie devrait se poursuivre d’ici la fin de l’année et atteindre entre 12 et 14 milliards d’euros. Si cela ne remet pas en cause l’architecture du premier produit d’épargne des Français, en revanche, cela pénalisera les entreprises et l’Etat. En effet, l’assurance-vie est un des grands vecteurs d’achat des obligations. L’Etat et les régimes sociaux seront également perdants. En effet, le Livret A et le LDD étant défiscalisés et non soumis aux prélèvements sociaux, l’augmentation de la collecte génèrera un manque à gagner. Avec un rendement de 2,25 %, le manque à gagner pour 2012 pourrait être de 177 millions d’euros avec un supplément de collecte de 20 milliards d’euros. Le coût fiscal et social du Livret A est de 2 milliards d’euros (prélèvements sociaux à 15,5 % et non application du prélèvement libératoire de 24 %.

Les OPCVM se délestent en actions


Selon les statistiques de la Banque de France, les OPCVM monétaires qui pèsent 342 milliards d'euros en données consolidées ont enregistré une collecte au 2ème trimestre 2012 de 3,6 milliards d’euros. Elle a été essentielement investie en titres de créance de court terme émis par des sociétés non financières de la zone euro etégalement par des établissements de crédit du reste de la zone euro. En revanche les OPCVM monétaires ont un peu allégé leur position en titres des établissements de crédit français. Les OPCVM non monétaires qui représentent en encours 843,2 milliards d'euros ont enregistré des rachats nets au 2nd trimestre 2012 de 16,8 milliards euros. Ces rachats ) ont principalement donné lieu à des cessions d’actions, notamment de sociétés non financières, ainsi que de titres de créance, à court et à long terme.

jeudi 23 août 2012

Réactions de Philippe Crevel sur le relèvement du plafond du Livret A


Après la décison du Gouvernement d'augmenter le plafond du Livret A de 25 %, Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle, a été interviewé afin d'analyser les conséquences sur les épargnants et sur le financement de l'économie.

Lire l'interview dans le Nouvel Obs.fr
Lire l'interview sur le site "tout sur les placements.com"
Lire l'article sur 20 minutes.fr    

mercredi 22 août 2012

Augmenter le plafond du Livret A, à quoi bon ?


Après quelques semaines de tergiversations, le Gouvernement a décidé d’augmenter le plafond du Livret A de 25 %. Ce relèvement peut se justifier par le fait que depuis son instauration à 15 300 euros, en 2002 au moment de l’entrée en vigueur de l’euro, l’inflation n’a pas été prise en compte. En fixant le plafond à 19 000 euros, le Gouvernement corrige la quasi-totalité de la dépréciation liée à l’inflation. Il serait assez logique de prévoir à terme une règle d’indexation afin d’éviter des à-coups. Faut-il aller plus loin ? Dans un contexte économique et financier complexe et incertain, l’augmentation trop rapide du plafond serait une source de déstabilisation. Aujourd’hui, les Français privilégient l’épargne à court terme sans risque au détriment des placements longs. Les résultats du mois de juillet de la collecte du Livret A témoignent de cet engouement. Depuis le début de l’année, la collecte nette a atteint 13,29 milliards d’euros quand dans le même temps l’assurance-vie enregistre une décollecte. L’économie française a besoin de financements longs. Il n’est pas sain que l’Etat via la Caisse des dépôts porte le risque de conversion de l’épargne courte, liquide en investissements longs. Il conviendrait de favoriser le financement des entreprises et de ne pas oublier que l’Etat a besoin de ressources longues à bas prix afin de financer sa dette. Le logement social a-t-il besoin de fonds supplémentaires ? Avec environ 100 000 logements sociaux construits l’année dernière, il est difficile d’aller au-delà compte tenu des goulets d’étranglements (entreprises de BTP et problèmes fonciers). L’augmentation des ressources du Livret a avant même le relèvement permet aisément de financer les programmes des organismes du logement social. Une augmentation du nombre de logements sociaux, sachant que la France détient déjà le record en la matière, ne peut être que progressif (formation des salariés du BTP, viabilisation des terrains). Par ailleurs, cette mesure de relèvement du plafond du Livret A génère un manque à gagner pour l’Etat du fait de l’exonération fiscale et sociale. Il faut souligner que la Cour des Comptes a envisagé l’assujettissement aux prélèvements sociaux du surplus d’épargne qu’entrainerait ce relèvement. Cette mesure ne concerne qu’un nombre réduit de Français. Seuls 9 % des titulaires des Livrets A ont atteint le plafond. Ce relèvement est plutôt destiné aux familles multi-équipés (livrets pour les parents et les enfants) et issues des classes moyennes et supérieures.

mardi 21 août 2012

Livret A. le. doublement progressif du plafond


Le gouvernement a décidé de doubler le plfond progressivement afin de ne pas destabiliser le marché financier et afin de preserver le financement de l Etat et des entreprises. cette decision est justifié. Du fait que lelivret A a encore connu u e collecte nette au mois de juiillet.

samedi 11 août 2012

Assurance-vie : faut-il changer la législation concernant l'âge limite es versements ?


Le député UMP, Thierry Lazaro, a dans le cadre d'une question écrite attiré l'attention du ministre délégué auprès du ministre de l'économie et des finances, chargé du budget, sur le problème de la limite d'âge fixée à 70a ns et instaurée par l'article 757 B du code général des impôts et l'intérêt. Le régime fiscal de l'assurance-vie s'applique en matière de successions que pour les primes versées avant l'âge de 70 ans sinon c'est le droit commun qui s'applique. Le député demande le report de cette limite d'âge à 75 ans compte tenu de l'allongement de l'espérance de vie. Affaire à suivre....

vendredi 10 août 2012

L'Autorité des marchés financiers publie une série de recommandations sur les OPCVM


L'Autorité des marchés financiers (AMF) a publié le 8 août une série de documents relatifs à la gestion des OPCVM avec à la clef des recommandations.

Consulter le guide relatif aux OPCVM d'épargne salariale
Consulter les recommandations relatives aux frais

Le patron de la FED réclame plus d'éducation économique et financière pour lutter contre les crises


Ben Bernanke, le président de la Fed, a souligné devant un public d'enseignants à Washington, que l'éducation financière des étudiants devait leur permettre de développer des qualités d'épargne ultérieurement et de "mieux faire face à la turbulence du marché". Afin de mieux appréhender les crises et avoir une gestion financière plus en phase avec l'intérêt collectif, il est important selon lui d'améliorer les connaissances sur les produits financiers.

jeudi 9 août 2012

ne jamais laisser dormir son argent !!!!


Un épargnant a perdu son argent il l'avait laissé dormi depuis 30 ans. Dans une question écrite au gouvernement de Jean-Marc Ayrault, le député UMP du Bas-Rhin (67) Antoine Herth, a attiré l'attention du ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, sur la question de la prescription trentenaire appliquée aux comptes bancaires. Ainsi, un épargnant a vu les sommes déposées sur son livret A reversées à l'État application de la prescription trentenaire. En effet, depuis le 1er janvier 2009, le Code général de la propriété des personnes publiques mentionne que les sommes déposées sur le compte-épargne sans activité depuis 30 ans sont versées aux caisses de l'Etat.

Morale de l'histoire, il faut toujours quelques opérations sur ses comptes et éviter de disperser son épargne sur des livrets au risque de les oublier.

mercredi 8 août 2012

Récession : réaction de Philippe Crevel


Après l'annonce de la Banque de France d'une prévisible récession au troisième trimestre 2012, Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle, a été interviewé par la rédaction de 20 minutes.fr.

Lire l'article sur 20 minutes.fr

La France face à la récession !


La chronique d’une récession malheureusement prévisible

Selon la Banque de France, l'économie française pourrait entrer officiellement en récession à compter du 3ème trimestre avec une contraction du PIB de 0,1%.

Depuis la fin de l’année 2011, la France flirte avec la récession. Au premier trimestre, la croissance a été nulle. Pour le second trimestre, un recul de 0,1 à 0,2 point est attendu.

Cette prévision de récession n’est pas malheureusement pas une surprise.

La récession frappe de nombreux Etats de la zone euro : Espagne, Italie, Pays-Bas et également hors zone euro, le Royaume-Uni. L’Allemagne enregistre également un net affaiblissement de sa croissance en parallèle à la stagnation du commerce international.

Le ralentissement est mondial comme en témoignent les derniers résultats chinois et américains. Le marasme de l’Union européenne qui est le premier marché mondial a un impact réel et rapide sur l’économie mondiale.

Au niveau national, la consommation, principal moteur de la croissance, est freinée par la stagnation du pouvoir d’achat des Français (chômage, inflation en début d’année et relèvement d’impôt).

Depuis plusieurs mois, tous les indicateurs avancés marquent une dégradation nette de la situation économique française (climat des affaires, taux d’utilisation des équipements).

<strong>Quelles conséquences ? Cette prévision de récession ne fait que confirmer la tendance lourde que les Français ressentent depuis le début de l’année avec comme signes, l’augmentation du chômage et le recul du pouvoir d’achat.

Une diminution des recettes publiques

Le Gouvernement refuse à court terme de réviser son hypothèse de croissance. Une contraction de 0,2 à 0,3 points devrait entrainer un manque à gagner fiscal de 2 à 3 milliards d’euros s’ajoutant aux 30 à trouver pour atteindre le seuil de 3 % de déficit public.

L’augmentation des prélèvements obligatoires ne pourra que renforcer la récession.

La récession renforcera le pessimisme et l’épargne de précaution

Les Français n’ont pas le moral et cela risque de s’accroître avec l’annonce de la Banque de France. Le risque d’un cercle vicieux récessif du fait d’un manque de confiance est à craindre. En termes de comportements, les Français risquent de différer les achats importants (voiture, immobilier) et de privilégier les placements courts sans risque (Livret A).

 Comment sortir du trou noir économique ?

 La zone euro s’enfonce dans la crise sans disposer de cordes de rappel. Les Etats membres ne peuvent plus utiliser les moyens budgétaires du fait du surendettement. Les armes monétaires ont été largement exploitées (baisse des taux, émission de liquidités avec prêts aux banques…). La BCE pourrait réinjecter des liquidités ou racheter des titres sur le marché secondaire…

L’assainissement des Etats surendettés n’est efficace que s’il ne tue pas les patients. Or, aujourd’hui, aucun remède n’apparaît efficace.

Les Etats surendettés sont anémiés par des années de facilité budgétaire et par une forte désindustrialisation.

L’Europe souffre par ailleurs d’un affaiblissement de ses gains de productivité du fait d’un refus implicite ou explicite du progrès technique.

 Le mal européen dépasse de loin la question de l’euro qui est plus un révélateur qu’une cause de la crise. 

Pour sortir du trou noir, il faut créer un choc d’offre et favoriser les gains de productivité. Compte tenu du niveau d’endettement des Etats membres, l’échelon européen est le seul à même de générer un plan de grande envergure. La réalisation d’infrastructures énergétiques, de transports, l’engagement de plans de recherche et de formation sont nécessaires pour redonner confiance et recréer un cadre économique porteur.

La question du fédéralisme se pose à court terme pour éviter le scénario catastrophe, une implosion de la zone euro. Elle doit s'accompagner d’un programme de "rééconomisation" des pays qui accumulent déficits commerciaux et déficits publics.

Déficit commercial, le point faible de la France


Au premier semestre 2012, le déficit commercial s'élève à 34,4 milliards d'euros. Sur la même période,l'excédent commercial allemand atteint 93,3 milliards d'euros.

La France a souffert du ralentissement économique de la zone euro. Cette explication de Bercy ne saurait expliquer pourquoi les Allemands résistent mieux. Le positionnement haut de gamme des produits allemands et leur relative insensibilité aux effets prix les protègent mieux que les produits français.

Le déficit commercial de la France au premier semestre enregistre néanmoins un recul de 9,8% sur un an, la contre-performance ayant été particulièrement nette durant la première moitié de 2011.

Sur les 12 derniers mois, le déficit cumulé est de 71,2 milliards d'euros. Sur le seul mois de juin, le déficit commercial a atteint atteignant 6 milliards d'euros. Sur l'ensemble de l'année 2011, il s'était établi à 69,6 milliards d'euros ce qui constitue un record. Avec l'augmentation des prix de l'énergie, un creusement du déficit pourrait encore intervenir au second semestre. Or, ce déficit commence à constituer un dangereux points faibles car il s'ajoute aux déficits publics. La France a un besoin croissant de capitaux extérieurs pour couvrir ses besoins.

mardi 7 août 2012

La semaine économique et financière vue par Generali Investments


Les équipes de Generali Investments décryptent l'actualité économique et financière de la semaine dans  le cadre de leur lettre n°377.

La semaine a été très volatile, les marchés évoluant en fonction de la perception des investisseurs vis-à-vis des décisions des banques centrales. En premier lieu, la Banque Centrale américaine (FED) n'a pas succombé aux sirènes d'un nouveau plan d'assouplissement quantitatif, même si elle a admis que de nouveaux rachats d'actifs pourraient se produire à terme afin de soutenir une économie qui perd de son élan. Cette démarche est apparue comme floue aux yeux des investisseurs. En second lieu, la Banque Centrale Européenne (BCE) a également opté pour un statu-quo mais a admis que de nouveaux rachats d'actifs pourraient intervenir à terme pour faire baisser les coûts d'emprunts de pays sous pression comme l'Espagne ou l'Italie. Finalement, portés par des créations d’emplois aux Etats-Unis meilleures que prévue et la forte probabilité d’une mise en place de politiques d’assouplissement monétaire par les banques centrales, les marchés ont enregistré de fortes progressions. Ainsi, vendredi, à Paris, le CAC 40 a affiché sa deuxième plus forte hausse de l’année.

  Lire la lettre

lundi 6 août 2012

Pessimisme confirmé sur la zone euro


Selon les résultats de l'enquête mensuelle du cabinet d'études Sentix, le moral des entrepreneurs de la zone euro est au plus bas. L'indice Sentix est à -30,3 en août, après -29,6 en juillet, en baisse pour le cinquième mois consécutif. Il est à son plus bas depuis juillet 2009.

Le sous-indice mesurant les anticipations des investisseurs s'est en revanche légèrement amélioré, à -23,3 contre -24 en juillet. Le sous-indice des conditions actuelles a en revanche poursuivi sa chute, à -37 contre -35 le mois dernier.

Contrats Madelin, combien pouvez-vous verser ?


Quel est le montant minimal et maximal des cotisations Retraite Madelin ? En vertu de l’article R144-2 du code des assurances, « les contrats mentionnés à l’article L. 144-1 souscrits en vue de garantir un revenu viager comportent une clause qui permet aux adhérents d’opter chaque année pour le versement d’une prime ou cotisation dont le montant annuel est compris entre un minimum qui varie chaque année parallèlement au plafond prévu à l’article L. 241-3 du code de la sécurité sociale et un maximum égal à quinze fois le montant annuel de la cotisation minimale. »

vendredi 3 août 2012

Indicateurs économiques et financiers


La Banque de France vient de mettre en ligne la version actualisée des indicateurs économiques et financiers de la zone euro. ce document permet de dresser un état des lieux de la situation de la zone euro ainsi que de la France. Les graphiques sur la compétitivité illustrent parfaitement le problème auquel est confronté notre pays. Consulter le document de la Banque de France

Omnibus 1 et la supervision du secteur financier à l'ordre du jour du dernier Conseil des Ministres


Au Conseil des Ministres du 1er août, le ministre de l'économie et des finances a présenté un projet de loi portant diverses dispositions d'adaptation de la législation au droit de l'Union européenne en matière économique et financière. Ce projet de loi transpose trois directives européennes. Il est ainsi prévu de transposer la directive 2009/ 110/CE du 19 septembre 2009 sur la monnaie électronique, la directive 2010/78/CE du 24 novembre 2010, dite « Omnibus I », sur les compétences des autorités européennes de supervision des banques, des assurances et des marchés financiers, et la directive 2011/7/UE du 16 février 2011 sur la lutte contre les retards de paiement dans les transactions commerciales.

Le texte fait suite à la création à l'automne 2010 des autorités européennes de supervision, à savoir l'Autorité bancaire européenne, l'Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles, l'Autorité européenne des marchés financiers et le Comité européen du risque systémique. Les échanges d'information entre les autorités de supervision nationales (Autorité de contrôle prudentiel et Autorité des marchés financiers) et ces autorités européennes sont accrues contribuant ainsi à l'efficacité de la supervision des acteurs financiers.

En matière de supervision du secteur de l'assurance, le projet Omnibus 2 est toujours en cours de négociation en vue de la révision de Solvabilité II dont l'entrée en vigueur a été de ce fait décalée.

Stabilité de l'épargne au sein de l'Union européenne


Selon Eurostat, au premier trimestre 2012, par rapport au quatrième trimestre 2011, le taux d'épargne des ménages et le taux d'investissement des ménages sont stables que ce soit au sein de l'Union européenne (UE 27) ou au sein de la zone euro (ZE 17).

Dans la zone euro, le revenu disponible des ménages a augmenté  en termes réels de 0,2%, après avoir enregistré une baisse de 0,5% au trimestre précédent. Au premier trimestre 2012, le taux d'épargne brut des ménages s'est élevé i à 11,6% dans l'UE 27, contre 11,5%au quatrième trimestre 2011. Dans la zone euro, le taux d'épargne des ménages a été de 13,3% au premier trimestre 2012, soit le même niveau qu' au trimestre précédent.

Dans l'UE27, le taux d'investissement brut des ménages s'est élevé  à 8,3% au premier trimestre 2012, contre 8,4% au trimestre précédent. Dans la zone euro, le taux d'investissement des ménages a été de 9,0%, contre9,1% au trimestre précédent.

Lire la note de Eurostat

jeudi 2 août 2012

La BCE déçoit les marchés qui reculent en ce début de mois d'août


Mario Dragh, le Gouverneur de la BCE, a déçu. Il i a déclaré que de nouvelles mesures non-conventionnelles de la BCE étaient "possibles" mais a souligné qu'elle pouvait intervenir sur le marché obligataire pour atteindre son objectif de la bonne transmission de sa politique monétaires à la condition que les gouvernements concernés en fassent la demande.

La BCE ne rachètera de la dette espagnole que si gouvernement espagnol le demande et accepte de se soumettre à des conditions fixées par les partenaires européens. Jusqu'à maintenant, le gouvernement espagnol a rejeté le principe d'une telle demande.

"Les gouvernements doivent continuer les efforts de consolidation budgétaire, de réformes structurelles pour améliorer la compétitivité et de réformes institutionnelles au niveau européen", a-t-il mentionné, assurant que l'"euro était irréversible".

Les marchés attendaient une annonce plus volontariste avec la possibilité pour la BCE d'intervenir plus activement sur le marché secondaire. L'absence de consensus sur le sujet au sein de la zone euro et les statuts de la BCE empêchent une telle évolution.

Les loyers commerciaux progressent plus vite que l'inflation


les locaux commerciaux sont devenus un investissement prisé. Ils sont intégrés dans le cadre de fonds de placement dans l'offre offerte aux épargnants. A juste titre car ces dernières années, leur rendement a été supérieur aux autres types de placements.

Au premier trimestre 2012, l’indice des loyers commerciaux s'élève  à 107,01. Sur un an en hausse de 3,25 % soit plus que l'inflation qui est inférieure à 2 %.

 : Indice des loyers commerciaux    

Le Conseil constitutionnel a été saisi dur le projet de loi de finances rectificative


Après l'adoption le 31 juillet du projet de loi de finances rectificative par le Parlement, les groupes UMP de l'Assemblée et du Sénat ont saisi le Conseil constitutionnel en mettant en avant le caractère confiscatoire de la contribution sur la fortune. Les élus de l'opposition contestent également la suppression des exonérations sur les heures supplémentaires et la suppression de la franchise de 30 euros pour les étrangers se faisant soigner en France. Le Conseil constitutionnel devra se prononcer avant le 9 août, en urgence sur ce texte.

mercredi 1 août 2012

Une nouvelle taxe sur les actions


La loi de finances rectificative qui a été adoptée par le Parlement le mardi 3& juillet prévoit la création d’une taxe de 3 % sur les distributions. Cette taxe vise à compenser budgétairement la suppression de la retenue à la source applicable aux distributions de dividendes de source française à des OPCVM étrangers.

Cette contribution est de 3 % et s'applique sur les montants distribués par les sociétés françaises ou étrangères passibles de l’impôt sur les sociétés en France.

Cette nouvelle contribution permet d’imposer tout type de distribution :

  • les dividendes (à l’exclusion des dividendes payés en actions) ;
  • les revenus considérés comme distribués au sens de la législation fiscale en vigueur.
Ne sont pas soumises à la contribution :
  • les distributions au sein d’un groupe fiscal intégré ;
  • les sommes non distribuées (en particulier celles réinvesties dans l’entreprise).


La loi vise les distributions dont la mise en paiement intervient à compter de sa date de publication au Journal Officiel après validation par le Conseil constitutionnel.

Le crédit à l'habitat a bénéficié de la baisse des taux d'intérêt


Au mois de juin, contrairement à une idée reçue, la production de crédits à l’habitat aux ménages a augmenté passant de 6,3 à 7,8 Mds d’euros. La production des crédits à la consommation est restée stable à 4,1 Mds d'euros au mois de juin après 4,2 Mds. L'immobilier a profité de la baisse des taux d’intérêt.

La production de crédits nouveaux aux sociétés non financières augmente légèrement pour les montants unitaires inférieurs à 1 million d’euros (5,8 Mds après 5,5 Mds en données cvs) et se réduit pour les montants unitaires supérieurs (13,1 Mds d’euros après 15,1 Mds). Le taux d’intérêt moyen des crédits aux sociétés non financières est resté stable à 3,21 %.

lire la note de la Banque de France

Quoi de neuf ?


Philippe Crevel a été interrogé par 20 minutes.fr au sujet de certaines mesures prises par le nouveau Gouvernement et qui entrent en vigueur ce premier août.

Avant même la promulgation de la loi de finances rectificative pour 2012 qui vient d'être adoptée par le Parlement, certains dispositifs sont directement applicable ce 1er août.

Lire l'article sur 20 minutes.fr

Baisse de l'épargne et progression du patrimoine des Français


Au premier trimestre 2012, le patrimoine financier des ménages atteint 3 701,6 milliards d'euros contre 3608,7 à la fin de l'année 2011. La remontée des marchés financiers et la légère reprise des flux de placements expliquent cette évolution. Le taux d'épargne est passé de 15,7 à 15,5 % du revenu disponible brut.ce taux avait atteint 16,3 % à la fin du premier semestre 2011. La baisse enregistrée au dernier trimestre est imputable à l'épargne financière dont le taux est passé de 6,4 à 6,1 % du revenu disponible brut. A la fin du premier semestre 2011, le taux d'épargne financière était de 7,1 %.

Le montant de la dette des ménages par rapport au revenu disponible brut est passé de 81,8 à 82 % de la fin de l'année 2011 à la fin du premier trimestre 2012. ce taux était de 80 % en 2010.

Stagnation du chiffre d'affaires dans l'industrie


Selon l'INSEE, au mois de mai, le chiffre d’affaires des entreprises de l’industrie manufacturière est resté stable après avoir enregistré une hausse en avril. Il augmente, en revanche fortement à l’exportation (+5,1 %). Pour l'ensemble de l'industrie, la hausse est de 0,3 %.

En ce qui concerne le chiffre d’affaires des industries agricoles et alimentaires, la hausse est de 1,4 %. Le chiffre d’affaires des matériels de transport augmente de 1 %, principalement dans les autres matériels de transport (+2,0 %). L'industrie automobile enregistre une hausse de 0,2 %.

L'actualité vue par Generali Investments


Les équipes de Generali Investments reviennent dans leur lettre hebdomadaire sur les dernières évolutions des marchés et de l'économie.

Les places boursières ont globalement fini en nette hausse vendredi, dopées par les propos du « patron » de la BCE et portées par l'espoir de voir les banques centrales adopter prochainement de nouvelles mesures de soutien à l'économie. Le début de semaine a été chahuté suite aux incertitudes concernant l’Espagne et les demandes d’aide de certaines régions espagnoles. L’abaissement de « stable » à « négative » sur la perspective de l’évolution de la note souveraine allemande (3A) a renforcé la « mauvaise humeur » des investisseurs. La semaine s’est poursuivie par des annonces qui auraient pu avoir un impact négatif mais qui ont, à contrario, soutenu les marchés. Ainsi, malgré la confirmation de la récession au Royaume Uni, l’agence de notation Standard and Poor’s a confirmé son triple A. D’autre part, l’annonce du ralentissement de la croissance américaine au deuxième trimestre, conforme aux attentes, conforte l’espoir de voir la Réserve Fédéral s’engager dans un nouveau cycle de mesures de soutien à l’économie.

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