Au courant du mois de janvier 2014, nous présenterons de nouvelles versions de nos sites et nos applications. Bonne Fin d'année à tous !!!!
CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE
Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance
Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48
mardi 31 décembre 2013
Bilan du blog du Cercle des Epargnants 2013
Au courant du mois de janvier 2014, nous présenterons de nouvelles versions de nos sites et nos applications. Bonne Fin d'année à tous !!!!
Espagne, le retour vers la croissance !
lundi 30 décembre 2013
Premier bilan de la bourse de Paris en 2013
En revanche, le pétrole n'attire plus ; Technip étant en retraite de 25 % et Vallourec chute de 1,85 %. L'agro-alimentaire n'est pas en grande forme, Danone ne progresse que de 2,33 % et Pernod Ricard recule de 14,55 %. L'acier connait un repli ; Arcelor-Mittal cède près de 4 %. Le luxe n'est plus au top avec un recul de 6 % pour LVMH.
Ces résultats sont liés au recul des cours des matières premières et à la diminution de la croissance dans les pays émergents. Il y a aussi des corrections après de fortes hausses comme pour Essilor (baisse de près de 1 % en 2013). En revanche, la diminution des facteurs de crise financière a profité aux valeurs financières qui avaient été massacrées en 2011 et 2012. Les banques disposent encore d'un potentiel de croissance même si une éventuelle remontée des taux pourraient les handicaper en 2014.
Au niveau de l'automobile, Renault a profité de son alliance avec Nissan et de la réussite de DACIA. par ailleurs, le léger rebond du marché européen lui a également profitable tout comme la signature du partenariat en Chine. Les nouveaux modèles de Renault ont été également bien accueilli. la marque devra néanmoins confirmé ce rebond en 2014.
EDF qui s'est valorisée de plus de 78 % a surfé sur les hausses de tarif et sur la baisse des cours de l'énergie. Il s'agit également d'une correction car depuis 2007 le cours avait perdu plus de 67 %. Une éventuelle cession partielle de l4Etat est également anticipée.
Interview Dépêche du Midi sur l'épargne
retrouver l'article sur le site de la Dépêche
Recommandations mais pas de désignation pour les complémentaires
Après la décision du Conseil constitutionnel concernant la loi de financement de la sécurité sociale pour 2014, un nouveau régime se met en place pour les complémentaire et la prévoyance. Dans le cadre de la généralisation des complémentaires au 1er janvier 2016, le Gouvernement avait voulu imposer le principe des clauses de désignation au niveau des branches professionnelles. Les entreprises auraient du en cas d'accord professionnel choisir l'organisme désigné pour la complémentaire. Le Conseil a à plusieurs reprises annulé ce dispositif au nom de la liberté d'entreprendre et la rupture d'égalité.
En vertu de l'article 14 de la loi de financement de la sécurité sociale, les accords professionnels ou interprofessionnels pourront recommander , sous certaines conditions, un ou plusieurs organismes assureurs .
En vertu de l'article 14 de la loi de financement de la sécurité sociale, les accords professionnels ou interprofessionnels pourront recommander , sous certaines conditions, un ou plusieurs organismes assureurs .
- la recommandation doit être précédée d'une procédure de mise en concurrence des organismes assureurs dans des conditions de transparence, d'impartialité et d'égalité de traitement entre candidats ;
- les accords doivent comporter une clause fixant dans quelles conditions et selon quelle périodicité, de 5 ans au maximum, les modalités d'organisation de la recommandation sont réexaminées , la procédure de mise en concurrence prévue ci-dessus étant applicable à ce réexamen ;
- le ou les organismes choisis ne peuvent pas refuser l'adhésion d'une entreprise relevant du champ d'application de l'accord et doivent appliquer un tarif unique et offrir des garanties identiques pour toutes les entreprises et les salariés concernés.
En revanche, les entreprises ont la possibilité de s’affranchir de la recommandation sans aucune pénalité. Le législateur avait voulu imposer un forfait social pouvant atteindre 20 % mais le Conseil constitutionnel a annulé la disposition. (20 % au lieu de 8 pour celles employant au moins 10 salariés, 8 % au lieu de zéro pour celles employant moins de 10 salariés).
Epargne, les nouveautés 2014
Les prélèvements sociaux sur tous les revenus de l'assurance-vie sont désormais imposés à 15,5 % à l'exception de ceux perçus durant les huit premières années en ce qui concerne les contrats multi-supports souscrits entre le 1er janvier 1990 et le 25 septembre 1997.
. Deux nouveaux types de contrats d'assurance-vie verront le jour en 2014, l'Eurocroissance et le contrat Génération.
Le contrat “euro-croissance”, permettra aux assureurs d'offrir un rendement supérieur à travers une plus grande diversification de la composition du fonds euros. La garantie en capital est maintenue mais sera à 8 ans et non pas immédiate. Les assurés pourront transférer leurs anciens sur un nouveau contrat euro-croissance en conservant l'antériorité fiscale.
Le contrat “vie-génération”, parfois aussi appelé “transmission”, devra contenir des titres émis par des petites et moyennes entreprises et des ETI non cotées, pour donner droit à un abattement fiscal au moment de de la transmission, abattement de 20 % s'ajoutant à l'abattement de 152 500 euros existant pour tous les contrats. Ces contrats seront commercialisés après le 1er juillet 2014.
Les droits de succession applicables à l'assurance-vie passe de 25% à 31,25% pour les transmissions par part dépassant 700.000 €. (consulter l'article 9 de la loi de finances rectificative pour 2013 instituant les nouveaux contrats).
Le fichier des contrats d'assurance-vie ne sera pas mis en oeuvre en 2014; il devra être effectif au 1er janvier 2016.
Au niveau de l'immobilier, la fiscalité sur les plus-values des cessions immobilières est modifiée. La cession d'une résidence non principale est exonérée d'impôts, depuis le 1er septembre 2013, au bout de 22 ans contre 30 ans. En outre, un abattement exceptionnel supplémentaire de 25% s'applique aux cessions réalisées entre le 1er septembre 2013 et le 31 août 2014. Le dispositif prévoyant la suppression de tout abattement en fonction de la durée de détention concernant les terrains à bâtir a été supprimé par le Conseil constitutionnel.
dimanche 29 décembre 2013
Loi de finances pour 2014 : le Conseil constitutionnel annule l'article 13 sur l'intégration des revenus latents de l'assurance-vie pour le calcul du plafonnement de l'ISF
Lure la décision du Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel valide FICOVI, le fichier national des contrats d'assurance-vie
samedi 28 décembre 2013
Bad news au 1er janvier pour les salariés et les entreprises , les charges sociales augmentent
Ces augmentations vont peser sur le pouvoir d'achat des salariés et sur la compétitivité des entreprises. Pour le pouvoir d'achat, elles s'ajoutent à la majoration de la TVA qui intervient également le 1er janvier 2014.
Chute du taux de marge des entreprises françaises
L'INSEE a souligné qu'au troisième trimestre le taux de marge des entreprises françaises avait encore diminué pour atteindre 27,7 %. Le taux de marge français est un des plus faibles de l'OCDE. Il est de 13 points inférieur à celui de l'Allemagne (40,14 %) et de l'Espagne (40,53 %). Il est loin derrière celui de la Norvège (55,32 %) et de l'Irlande (55,18 %). La moyenne de l'Union européenne est de 37,4 %. Le taux de marge des entreprises était de 31 % il y 7 ans
.
L'incapacité de relever le taux de marge s'explique par : .
- la rigidité des salaires à la baisse
- l'augmentation des charges
- le positionnement en gamme moyenne de la production française
- l'insuffisance de l'investissement...
La semaine économique et financière vue par l'oeil du Cercle
52ème lettre économique et financière du Cercle pour l'année 2013. Bonne Fin d'Année à tous et à vendredi prochain pour la première lettre de l'année 2014 .
Le coin des épargnants
La semaine aura été marquée par la poursuite de la décollecte du Livret A et du LDD qui néanmoins termineront l'année avec un solde très positif autour de 18 milliards d'euros. L'assurance-vie a confirmé qu'elle résiste bien sans pour autant faire des étincelles avec une collecte nette positive de 600 millions d'euros au mois de novembre. Depuis le début de l'année, la collecte s'élève à 12 milliards d'euros.
De son côté, le CAC 40 a progressé de 3,68 % en une semaine. La perte sur un mois est limitée à 1,41 %.
Depuis le 1er janvier, la hausse est désormais de 15,86 %.
Le CAC 40 a terminé à 4 277 points revenant autour de la barre symbolique des 4 300 points toujours pas franchie. Les bourses ont été dopées par les résultats américains et par les déclarations de la FED de la semaine dernière.
France, chômage le débat empoisonné, la baisse de la hausse ou la hausse de la baisse ?
130 000 emplois n'ont pas trouvé preneurs selon une étude commandée par le MEDEF et de l'autre, le chômage frappe plus de 10,5 % de la population active française. Au mois de novembre, le taux de chômage a progressé de 0,5 % malgré 100 000 contrats d'avenir et au total plus de 400 000 emplois aidés. Le Gouvernement a communiqué sur l’inversion de la courbe du chômage en raisonnant sur une moyenne glissante. Certes, depuis plus de quatre mois, le chômage des jeunes recule quand celui des seniors augmente. Certes, l’emploi non-marchand progresse quand le secteur marchand continue à diminuer. Il y a certes une inflexion dans le rythme des destructions mais la situation demeure toujours critique. Avec une croissance quasi nulle en 2013 et une croissance qui devrait se situer autour de 1 % en 2014, les espoirs de réellement réduire le chômage sont faibles. Le Président de la République comptera sur la reprise économique de la zone euro et des Etats-Unis pour doper une croissance française anémique et espérer améliorer la situation de l’emploi. La France attendra beaucoup de l’extérieur mais la limite à ce pari provient du niveau extrêmement bas du taux de marge des entreprises français qui limite d’autant leurs capacités de rebond.
Europe, la zone euro passe à 18 et la Grèce préside l’Union européenne
Au 1er janvier, la zone euro accueille la Lettonie qui devient le 18ème Etat membre. Cette intégration intervient avec près de 6 ans de retard. La Lettonie a réussi à régler ses problèmes de finances publiques.
La Lettonie fait, aujourd’hui, figure de bon élève de la zone euro avec une hausse annuelle de son PIB de plus de 5% en 2011 et 2012. En 2013, la hausse devrait être de 4 %. Le taux d’inflation devrait se situer autour de 0,3 % cette année. Le taux de chômage est en recul. Il est passé de 13% au premier trimestre 2013 à 11,8% au troisième trimestre. Il pourrait revenir à 10 % et être ainsi dans la moyenne de la zone euro au cours de l’année 2014. Certains secteurs font état de pénurie de main d’œuvre qualifiée, même si le rythme de progression des salaires en général (+4,5 à 5%) paraît en ligne avec les gains de productivité, d’où une stabilité des coûts unitaires de main d’œuvre.
Le déficit des administrations publiques devrait atteindre 1,3% en 2013, soit le même niveau que celui de 2012. En 2010 le déficit public de la Lettonie était de 8,1%. Pour 2014, le déficit devrait se situer autour de 0,9 % du PIB. La dette publique s’élève à 42,5% du PIB en 2013, contre 9% avant 2008. Les banques lettones respectent les conditions fixées par la BCE en matière de ratio de solvabilité.
La Lettonie est avant tout un pays de services qui représentent 70 % de son PIB contre 26 % pour l’industrie et 4 % pour l’agriculture.
La Lettonie suit l’Estonie qui a intégré la zone euro en 2011. La Lituanie qui n’avait pas été retenue en 2007 pourrait en 2014 représenter sa candidature à la zone euro.
Japon, l'Abenomics, un an après…
L’Abenomics est née un 26 décembre 2012. Un an plus tard, le bilan est mitigé. Quand Shinzo Abe reprend le pouvoir, l’économie japonaise est à l’arrêt. Il décide alors une politique de relance qui repose sur une politique d’expansion monétaire. Il prend le parti de faire baisser le yen afin d’améliorer la compétitivité chancelante des produits japonais. Il fixe, par ailleurs, un objectif de retour de l’inflation à 2 % pour mettre un terme à la déflation. Il met en œuvre un plan de soutien dans le bâtiment et les infrastructures. Ce plan de soutien porte sur 110 milliards d’euros. Pour 2014, il poursuit ce soutien à l’activité avec une hausse de 3,5 % des dépenses du budget.
Le taux de croissance s’est amélioré repassant au-dessus de 1 % au premier semestre 2013. L’inflation évolue désormais entre 1 et 1,5 %. En revanche, la dette publique dépasse 250 % du PIB. Certes, elle est toujours possédée à 90 % par les résidents japonais. Par ailleurs, l’investissement et la production industrielle ont du mal à repartir. La montée du coût de l’énergie importée pénalise la production japonaise.
En 2014, plusieurs écueils pourraient mettre un terme à la relance. Ainsi, Shinzo Abe a prévu d’augmenter la TVA de 5 points pour réduire le déficit. Cette mesure devrait rapporter 60 milliards d’euros. Cette mesure dope avant son entrée la consommation mais devrait avoir un effet récessionniste certain au début de l’année 2014.
L’engagement de réformes structurelles en particulier au niveau du marché du travail. Le travail féminin et l’immigration pourraient être encouragés même si les conservatismes et le nationalisme demeurent puissants au pays du soleil levant.
Il faut noter qu’après des années de stagnation et de repli, la bourse de Tokyo a augmenté de plus de 55 % en un an soit son meilleur résultat en 40 ans.
Etats-Unis, comment éviter la sortie de route
La croissance américaine est bien de retour après de longs mois d'attente et cela malgré la crise budgétaire qui a gangréné l'année 2013. Au 3ème trimestre, le taux de croissance a atteint en rythme annuel 4,1 %. Les commandes de biens durables ont augmenté de 3,5 % au mois de novembre. La consommation des ménages progresse de 0,5 % soit sa plus forte hausse depuis 5 mois. Le nombre de voitures vendues est au plus haut depuis 2007. Ces résultats sont liés à la hausse des revenus des ménages de 0,2 % au mois dernier. Le taux d'épargne a baissé et se situe désormais à 4,2 % preuve que les Américains ont repris le chemin des magasins qu'ils soient réels ou virtuels. Le retour de la confiance se traduit par un important mouvement de reconstitution des stocks qui explique 1,7 point de la croissance du troisième trimestre.
En 2014, l’économie américaine devra commencer à se passer progressivement du dopage monétaire. Après le teasing de l’été 2012 qui avait entraîné une remontée des taux et une baisse des places boursières, la FED a décidé d’opérer en douceur pour éviter tout choc obligataire. Par ailleurs, l’accord budgétaire semble donner un peu d’air à l’administration fédérale. Pour savoir si la croissance est bien de retour, il faudra suivre avec attention l’investissement des entreprises dans les prochains mois.
Chine, cela aurait pu être pire
Le taux de croissance de la Chine devrait se situer pour 2013 autour de 7,6 % et non 7,5 % comme le Gouvernement l'avait un temps estimé. Le repli par rapport à 2012 est faible ; en effet, le taux avait été de 7,7 % l'année dernière.
A suivre, next week
Lundi 30 janvier, il faudra suivre les promesses de vente immobilières du mois de novembre aux Etats-Unis.
Mardi, il faudra regarder l’indice des prix immobiliers S&P/Case-Shiller du mois d’octobre et l’indice PMI de Chicago du mois de décembre. Il sera intéressant d’étudier le niveau de confiance du consommateur de décembre.
Mercredi 1er janvier 2014, changement de direction au sein de l’Union européenne. C’est au tour de la Grèce de prendre la présidence du Conseil européen pour six mois
Toujours 1er janvier, la Lettonie intègre la zone euro et devient le 18ème Etat.
Jeudi, devra être analysé l’indice PMI Markit manufacturier du mois de décembre de la Chine.
A Berlin, il faudra suivre l’indice PMI Markit manufacturier du mois de décembre ainsi que celui de la zone euro qui sera publié à Londres.
Aux Etats-Unis, il faudra suivre les inscriptions au chômage de la semaine au 28 décembre. Seront également publiés les dépenses de construction du mois de novembre et l’indice ISM manufacturier de décembre.
Vendredi 3 janvier seront publiées aux Etats-Unis les ventes automobiles de décembre
vendredi 27 décembre 2013
La Lettonie, le 18ème élément de la zone euro !
1er janvier 2014 : l'Union européenne présidée par la Grèce et la zone euro passe à 18
Japon entre deux eaux
Epargne, la baisse est-elle dangereuse ?
Lire l'interview
jeudi 26 décembre 2013
Le taux de chômage progresse au mois de novembre
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories B et C s’établit à 1 583 100 en France métropolitaine fin novembre 2013. En novembre, le nombre de ceux de catégorie B est en baisse de 3,1 % (+4,2 % sur un an) et le nombre de ceux de catégorie C diminue de 0,4 % (+8,2 % sur un an).
Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 4 876 100 en France métropolitaine fin novembre 2013 (5 174 300 en France y compris Dom). Ce nombre est en baisse de 0,1 % (-6 900) au mois de novembre. Sur un an, il augmente de 5,9 %.
Le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi en catégories D et E s’établit à 659 900 en France métropolitaine fin novembre 2013. En novembre, le nombre d’inscrits en catégorie D est en hausse de 0,9 % et le nombre d’inscrits en catégorie E augmente de 3,1 %.
Plus de 130 000 emplois non pourvus en France
Lire l'interview
mercredi 25 décembre 2013
Immobilier USA : en amélioration
Les ventes de maisons neuves a été de 464 000 au mois de novembre soit un peu plus que prévu. Ce résultat traduit un recul de 2,1 % par rapport à octobre mais la hausse est de 16,6 % par rapport au mois de novembre 2012. Le nombre de maisons à vendre recule marquant une amélioration du marché immobilier. Ces indicateurs témoignent de la bonne santé de l'économie américaine.
L'inversion de la courbe du chômage
Lire l'interview
Léger recul de la dette publique française au 3ème trimestre
Au troisième trimestre, la dette publique française diminue de 11,4 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent. Elle s'élève à 1900,8 Md€. Elle représente 92,7 % du PIB soit 0,8 point par rapport au deuxième trimestre 2013. À l’inverse, la dette publique nette croît de 15,0 Md€.
La contribution de l’État à la dette diminue de 9,3 Md€ au troisième trimestre. Cette baisse provient pour l’essentiel de sa dette négociable à long terme (-15,2 Md€), tandis que celle à court terme augmente (+5,6 Md€). Par ailleurs, 0,8 Md€ de prêts à long terme accordés aux pays de la zone euro par le FESF sont intégrés à la dette de l’État (voir encadré). Enfin, les dépôts des correspondants au Trésor sont en légère baisse (-0,4 Md€). Au troisième trimestre , la contribution des organismes divers d’administration centrale (Odac) baisse de 1,3 Md€ en lien avec le remboursement partiel de la dette du SAAD (Service annexe d’amortissement de la dette de la SNCF) par la Caisse de la dette publique (-1,1 Md€). La contribution à la dette des administrations de sécurité sociale se réduit de 1,0 Md€. La Cades se désendette de 5,4 Md€ en remboursant 6,2 Md€ de titres long terme, tandis que le régime général s’endette pour 3,4 Md€, dont 3,0 Md€ pour l’Acoss. Enfin, l’Unedic émet 0,9 Md€ de titres négociables. La dette des administrations publiques locales est stable (+0,2 Md€).
Malgré cette baisse liée au calendrier d'émission de l'Etat, le taux de la dette publique reste au-dessus de 90 % du PIB et plus de 30 points au-dessus du seuil des 60 % prévu par Maastricht.
Dette au sens de Maastricht des administrations publiques en point de PIB (*)
mardi 24 décembre 2013
Assurance-vie : elle fait le job mais sans étincelle au mois de novembre
Avant l’arrivée de l’eurocroissance et du contrat génération, l’assurance-vie résiste dans un climat peu propice à l’épargne. En effet, le taux d’épargne recule du fait de la baisse du pouvoir d’achat des Français (-0,1 % au troisième trimestre). La collecte reste positive sans être exceptionnelle. A la différence du Livret A qui pâtit de la baisse de son taux, l’assurance-vie bénéficie de taux rendements constants autour de 3 %. Par ailleurs, la stabilisation de son régime fiscal, après de longs débats, a contribué à rassuré les épargnants qui ont réduit le montant des rachats.
Après 400 millions d’euros, au mois d’octobre, la collecte nette de l’assurance-vie a, été, en effet, positive de 600 millions d’euros en novembre.
Depuis le début de l’année, la collecte nette s’élève néanmoins à 12,2 milliards d’euros mais reste inférieure à celle de l’épargne défiscalisée, encours Livret A et LDD qui s’élève à 18,37 milliards d’euros (encours du Livret A et du LDD : 361 milliards d’euros / encours assurance-vie : 1458 milliards d’euros) La collecte brute s’est, en effet, élevée à 8,8 milliards d’euros en retrait par rapport à octobre où elle avait atteint 10,2 milliards d‘euros. Les Français disposent de moins de disponibilités pour épargner que ce soit à court ou long terme. Elle est juste supérieur au montant de 2012 qui était de 8,8 milliards d’euros. Le mois de novembre a été marqué par une moindre propension aux rachats de la part des épargnants. Ils se sont élevés à 8,2 milliards d’euros contre 9,8 milliards d’euros au mois d’octobre et à 9 milliards d’euros au mois de novembre 2012. L’encours a progressé de 5 % sur un an et s’élève désormais à 1458 milliards d’euros Les Français semblent vouloir maintenir leurs positions en faveur de l’épargne longue ce qui est positif pour le financement de l’économie et de la dette publique. L’apparition de nouveaux produits, en 2014, devrait doper ce compartiment d’épargne à long terme.
Après 400 millions d’euros, au mois d’octobre, la collecte nette de l’assurance-vie a, été, en effet, positive de 600 millions d’euros en novembre.
Depuis le début de l’année, la collecte nette s’élève néanmoins à 12,2 milliards d’euros mais reste inférieure à celle de l’épargne défiscalisée, encours Livret A et LDD qui s’élève à 18,37 milliards d’euros (encours du Livret A et du LDD : 361 milliards d’euros / encours assurance-vie : 1458 milliards d’euros) La collecte brute s’est, en effet, élevée à 8,8 milliards d’euros en retrait par rapport à octobre où elle avait atteint 10,2 milliards d‘euros. Les Français disposent de moins de disponibilités pour épargner que ce soit à court ou long terme. Elle est juste supérieur au montant de 2012 qui était de 8,8 milliards d’euros. Le mois de novembre a été marqué par une moindre propension aux rachats de la part des épargnants. Ils se sont élevés à 8,2 milliards d’euros contre 9,8 milliards d’euros au mois d’octobre et à 9 milliards d’euros au mois de novembre 2012. L’encours a progressé de 5 % sur un an et s’élève désormais à 1458 milliards d’euros Les Français semblent vouloir maintenir leurs positions en faveur de l’épargne longue ce qui est positif pour le financement de l’économie et de la dette publique. L’apparition de nouveaux produits, en 2014, devrait doper ce compartiment d’épargne à long terme.
Baisse du taux d'épargne des ménages sur fond de recul du pouvoir d'achat
Le taux d'épargne des ménages s'est élevé au 3ème trimestre à 15,7 % contre 15,9 % au deuxième trimestre. La baisse est imputable à l'épargne financière qui passe de 6,9 à 6,7 % du revenu disponible brut. La décollecte du Livret A et du LDD au mois de septembre ainsi que durant celui du mois d'octobre en est la preuve. L'autre composante du taux d'épargne, le remboursement en capital des emprunts immobiliers est moins sujette aux fluctuations conjoncturelles.
Face à la baisse de leurs revenus, les Français réduisent leur effort d'épargne voire puisent dans leur épargne pour maintenir leur effort de consommation.
Face à la baisse de leurs revenus, les Français réduisent leur effort d'épargne voire puisent dans leur épargne pour maintenir leur effort de consommation.
en %, données CVS-CJO | ||||||
2012 T4 | 2013 T1 | 2013 T2 | 2013 T3 | 2012 | 2013 (acquis) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Pouvoir d’achat du RDB** des ménages | -0,9 | 0,9 | 0,5 | -0,1 | -0,9 | 0,4 |
variations t/t-1, en %, données CVS-CJO | ||||||
* uc : unité de consommation | ||||||
2012 T4 | 2013 T1 | 2013 T2 | 2013 T3 | 2012 | 2013 (acquis) | |
---|---|---|---|---|---|---|
RDB | -0,7 | 1,2 | 0,4 | 0,1 | 0,9 | 1,0 |
RDB (pouvoir d’achat) | -0,9 | 0,9 | 0,5 | -0,1 | -0,9 | 0,4 |
RDB par uc* (pouvoir d’achat) | -1,1 | 0,7 | 0,3 | -0,2 | -1,5 | -0,1 |
RDB ajusté (pouvoir d’achat) | -0,6 | 0,7 | 0,5 | 0,0 | -0,4 | 0,6 |
Taux d’épargne (niveau) | 15,0 | 15,8 | 15,9 | 15,7 | 15,6 | |
Taux d’épargne financière (niveau) | 5,7 | 6,6 | 6,9 | 6,7 |
Les entreprises françaises au fond du trou : le taux de marge demeure au fond de la piscine
La valeur ajoutée des sociétés non financières a, en effet baissé, selon l'INSEE, au troisième trimestre avec –0,3 % en valeur après +0,9 %. Bien qu'en ralentissement (+0,2% après +0,6%), la masse salariale progresse : l'emploi diminue de (–0,2 % après –0,1 % et le salaire moyen par tête augmente de +0,4 % après +0,7 % traduisant la rigidité des salaires français. .Les cotisations salariales et impôts sur la production augmentent de 0,9 % après +0,6 %. Au total, l'excédent brut d'exploitation des SNF se retourne (–2,1 % après +1,7 %) et le taux de marge recule de 0,5 point au troisième trimestre est de 27,7 %.
Le pouvoir d'achat recule de 0,1 % au 3ème trimestre du fait des impôts
Avec le maintien d'un fort chômage, avec l'augmentation des prélèvements obligatoires, le pouvoir d'achat des Français a reculé au troisième trimestre. Selon l'INSEE, la masse salariale reçue par les ménages a augmenté de 0,3 % après +0,5 % au deuxième trimestre. Cette moindre croissance est imputable aux faibles revalorisations salariales; >en revanche, les prestations sociales continuent d'augmenter rapidement avec +0,7 % après +0,8 % au trimestre précédent. Les impôts sur le revenu et le patrimoine accélèrent de nouveau au troisième trimestre avec une hausse de +1,9 % après +1,4 %, pour partie sous l’effet des mesures décidées dans la loi de finances pour 2013 : non-indexation du barème de l’impôt sur le revenu, création d’une tranche à 45 % et baisse du plafond du quotient familial.
De ce fait, le revenu disponible brut (RDB) des ménages n'augmente que de 0,1 % après +0,4 %. Comme les prix de consommation des ménages ont progressé de 0,2 % après –0,1 % au deuxième trimestre, le pouvoir d'achat, le revenu des ménages s'est contracté de 0,1 %, après +0,5 %. Ramené à un niveau individuel (c’est-à-dire mesuré par unité de consommation), le pouvoir d’achat du revenu baisse de 0,2 % (après +0,3 %).
Le PIB et ses composantes
Rebond un peu artificiel de la consommation au mois de novembre
Malgré la baisse du pouvoir d'achat du troisième trimestre, les Français ont maintenu leur niveau de consommation au mois de novembre. Selon l'INSEE, les dépenses de consommation des ménages en biens ont augmenté de 1,4 % en volume après avoir légèrement reculé en octobre de –0,1 %.
Mais cette hausse est un eu artificielle car elle est imputable à la forte croissance des dépenses en énergie (+7,5 %). Au mois de novembre, les ménages ont refait le plein de leur cuve de mazout en profitant de la baisse des prix.
En revanche, les dépenses en biens durables baissent légèrement en novembre (–0,3 %), après une hausse de 1,1 % en octobre. Les dépenses en automobiles sont en baisse de –0,4 %, après +1,4 % . De même, les achats en équipement du logement baissent de –0,3 %,après +0,9 %. Au total, la consommation de biens durables progresse de 1,7 % par rapport à son niveau de novembre 2012.
En novembre, la consommation d’habillement, textile et cuir augmente de +3,3% après -0,4 %. Les températures plutôt rigoureuses ont incité les Français à acheter de nouveaux vêtements. Ce poste est le principal facteur de hausse des biens fabriqués (+0,5 %, comme en octobre).
Les dépenses de consommation en autres biens fabriqués ralentit légèrement en novembre (+0,1 %, après +0,2 % en octobre), notamment celles en quincaillerie-bricolage.
Cette hausse intervient après une baisse du pouvoir d'achat de 0,1 % enregistrée au troisième trimestre. Pour maintenir leur niveau de consommation, les FRançais puisent dans leur épargne de précaution comme en témoignent les trois mois de décollectes du Livret A et du LDD.
La consommation totale de biens
Alimentaire et biens fabriqués
lundi 23 décembre 2013
Le fichier des contrats d'assurance-vie déféré devant le Conseil constitutionnel
Décollecte du Livret A et du LDD en novembre, un troisième mois de chute
Le Livret A et le LDD pâtissent du taux à 1,25 %et de la volonté des Français de maintenir leur niveau de consommation
Le mouvement de décollecte du Livret A et du Livret de Développement Durable se poursuit au mois de novembre avec -1,06 milliard contre -1,54 milliard d’euros au mois d’octobre et -2,08 milliards d’euros au mois de septembre. Il s’agit du troisième mois consécutif de décollecte.
En trois mois, la décollecte a atteint près de 5 milliards d’euros (4,68 milliards d’euros).
Pour le seul Livret A, la décollecte est de 0,8 milliard d’euros contre 1,44 milliard d’euros au mois d’octobre et 1,56 milliard d’euros au mois de septembre. Pour le Livret de Développement Durable, la décollecte est 0,3 milliard d’euros.
Il n’en demeure pas moins que la collecte reste positive de 18,37 milliards d’euros sur les 11 premiers mois, faisant de l’année 2013 un bon cru pour l’épargne défiscalisée.
L’encours des deux livrets est de 361 milliards d’euros dont 262 au titre du Livret A et 99 au titre du LDD.
Le Livret A victime de l’effet taux
La décollecte s’explique, en grande partie, par un effet taux. La baisse du taux du Livret A à 1,25 % au mois d’août a créé une rupture dans la collecte Il faut souligner qu’un tel mouvement de décollecte avait été enregistré durant l’année 2009 où justement le taux était tombé à 1,25 %.
En contrepartie, les ménages laissent un peu plus d’argent sur les comptes courants comme en témoignent les résultats du mois d’octobre (+ 3,5 % pour les dépôts à vue). Les dépôts à vue des ménages atteignent 292 milliards d’euros (niveau le plus élevé de ces vingt dernières années : 4ème mois le plus haut après juillet 2013, juillet 2012 et août 2013) En revanche, les dépôts à terme suivent la même tendance que les livrets défiscalisés.
Le Livret A victime de l’effet consommation
L’autre explication de ce mouvement de décollecte est la nécessité pour les ménages de puiser dans leur épargne pour maintenir leur niveau de consommation. En 2012, les ménages avaient face au ralentissement économique et la progression du chômage fortement gonflé leur enveloppe d’épargne de précaution, + 50 milliards d’euros pour le Livret A et le LDD, aidés en cela par le relèvement des plafonds de des deux produits. En 2013, il y a un phénomène naturel de correction. La légère amélioration du moral des Français explique également la réduction de l’effort vis-à-vis de l’épargne de précaution.
Avantage de la décollecte, le taux du Livret A ne devrait pas baisser au mois de février
Cette décollecte sert les intérêts du Gouvernement qui tente par tous les moyens de relancer la consommation. L’échec relatif du déblocage de l’épargne salariale(environ 2 milliards d’euros débloqués) est, en partie, compensé par ce mouvement de sortie de l’épargne de précaution du Livret A et du LDD.
Ce mouvement de décollecte qui ne remet pas en cause les grands équilibres de l’épargne défiscalisée dont la collecte depuis le début de l’année reste positive de plus de 18 milliards d’euros devrait, en revanche, conduire le Gouvernement à ne pas modifier son taux de rendement au 1er février prochain même si la baisse du taux d’inflation le lui autorise. En effet, avec une inflation à 0,7 %, le taux du Livret A devrait être logiquement ramené à 1 % contre 1,25 % aujourd’hui. La proximité des élections municipales du mois devrait inciter le Gouvernement à attendre le mois d’août pour ajuster éventuellement le taux du Livret A. Il faut signaler que le taux de 1,25 % est le plus bas de ces cinquante dernières années. Par ailleurs, avec le relèvement de la TVA au 1er janvier, une légère remontée de l’inflation est attendue sur le premier trimestre pouvant conduire à un report de l’ajustement du taux du Livret A (effet attendu sur les prix de l’ordre de 0,2 point). La légère reprise qui se dessine en zone euro pourrait également aboutir à une augmentation des prix de l’énergie (effet de 0,1 à 0,2 point sur le taux d’inflation).
L'âge de départ à la retraite au sein de l'OCDE
L'OCDE souligne que "la Slovénie a adopté une réforme qui porte progressivement l’âge légal de la retraite pour les femmes à 65 ans d’ici 2016, où il sera égal à celui des hommes". En juin 2012, la Pologne a relevé cet âge à 67 ans pour les deux sexes, mais avec des échéances différentes : la retraite à 67 ans sera effective pour les hommes en 2020, mais seulement en 2040 pour les femmes. L’âge ouvrant droit au dispositif de retraite pour les femmes australiennes est passé à 65 ans en juillet 2013 et augmentera à nouveau – pour atteindre 67 ans – pour les hommes comme pour les femmes d’ici 2023.
Fin 2011, l’Italie a également lancé une réforme qui porte progressivement à 67 ans d’ici 2021 l’âge auquel les personnes des deux sexes commencent à toucher une pension. Jusqu'en 2010, l'âge de la retraite était pour les femmes de 60 ans. En Grèce, les femmes cesseront de travailler au même âge que les hommes – 65 ans –à partir de décembre 2013. L’âge de la retraite passera ensuite progressivement à 67 ans pour les hommes comme pour les femmes au cours des dix prochaines années. Du fait de la montée du travail féminin et de la progression de l'espérance de vie, la discrimination homme / femme est de plus en plus rare. Seuls Israël et la Suisse continuent à prévoir des âges différents.
Plusieurs pays ont décidé de lier l'âge de départ à la retraite à l'évolution de l'espérance de vie comme la Corée, le Danemark, la Grèce, la Hongrie, l'Italie et la Turquie.
En République tchèque, l’âge de la retraite augmentera de deux mois par an à partir de 2044, année où cet âge sera déjà de 67 ans.
La France a opté pour une autre méthode en jouant sur la durée de cotisation. Si l'âge légal de départ reste très bas, il faut néanmoins de plus en plus de trimestres pour obtenir une retraite à taux plein. En 2022, l'âge de la retraite à taux plein sera de 67 ans.
173 milliards d'euros à lever en 2014 !!!!
Taux de remplacement en matière de retraite
Espagne, un léger mieux mais la situation de l'emploi reste complexe
L'Espagne, après plusieurs trimestres de récession sort de la crise grâce à une amélioration sensible de sa compétitivité. néanmoins, le chômage atteint 26,7 % au mois d'octobre ; la moitié des chômeurs sont sans travail depuis 12 mois ou plus, soit deux fois plus qu’avant la crise. L’Espagne reste toutefois l’un des pays de l’OCDE où les indemnités de cessation d’emploi à caractère obligatoire sont les plus généreuses. L’OCDE suggère de réduire avec le temps les coûts des indemnités de licenciement pour les grandes entreprises afin de les rapprocher de la moyenne de l’Europe et de l’OCDE.
Le regain d'activité et le développement des exportations sont liés selon l’OCDE à la diminution des coûts de main-d’œuvre dans le secteur des entreprises avec une baisse de 3.2 % entre la fin de 2011 et le deuxième trimestre de 2013. L'Espagne a mis en oeuvre une réforme de ce marché du travail.
L'OCDE préconise la poursuite des réformes en matière de droit du travail. Ainsi, l'organisation suggère que "le gouvernement prenne d’autres mesures, notamment atténuer davantage l’incertitude juridique concernant les licenciements collectifs, par exemple en traitant les licenciements collectifs abusifs de la même façon que les licenciements abusifs individuels, comme cela se fait dans la plupart des pays de l’OCDE".
La marge est grande également pour rehausser l’efficacité des politiques visant à faciliter l’insertion (et la réinsertion) des demandeurs d’emploi sur le marché du travail, notamment en renforçant la coordination entre l’administration centrale et les régions.
dimanche 22 décembre 2013
Les Français plus riches ? : interview de Philippe Crevel pour Atlantico.fr
Lire l'interview sur le site d'Atlantico.fr
samedi 21 décembre 2013
La semaine économique et financière vue par l'oeil du Cercle des Epargnants
Le Coin des Epargnants
Après des semaines de teasing, la FED a décidé cette semaine de réduire progressivement ces injections de liquidités qui passeront à 75 milliards de dollars contre 85 par mois actuellement. Cette réduction progressive a été bien accueillie par les investisseurs. Cette réduction est apparue logique eu regard des indicateurs et résultats économiques de ces derniers jours.
Le CAC 40 a repris 3,3 % sur la semaine et 15,18 % depuis le 1er janvier. La bourse parisienne a bénéficié de l’impact favorable des annonces de la FED.
Etats-Unis à un train d’enfer
Depuis le mois de septembre 2012, plus de 2,8 millions d’emplois ont été créés. Malgré la réduction du déficit public, la croissance résiste voie s’affermit. Le rythme de créations d’emplois tourne à 200 000 par mois. Le taux de chômage qui est passé de 7,8% en septembre 2012, à 7% en novembre dernier, devrait ainsi poursuivre sa descente graduelle en 2014. La production manufacturière est en nette accélération. En rythme annualisé sur trois mois, son évolution est passée de -0,3% en septembre à +3,6% en novembre. Les ventes de détail étaient également bien orientées, progressant de 0,7% m/m en novembre, et 0,5 % hors éléments volatils (carburant, automobile, services alimentaires). Sur une base annualisée sur 3 mois, les ventes de détail progressent à un rythme supérieur à 4% depuis juillet dernier, accélérant à 4,7% en novembre.
Afin de rassurer les places financières, la FED a réaffirmé sa politique de « Forward Guidance », en assurant le maintien des taux d’intérêts directeurs à un niveau bas durant une longue période.
France dans l’attente de la reprise de la zone euro
L’économie française semble attendre son salut de l’étranger. La faiblesse des ressorts internes empêche toute reprise rapide et forte. Les prévisions du mois de décembre de l’INSEE sont au moins clair sur un aspect, les exportations sont la clef de la croissance de 2014. Du fait de l’assainissement budgétaire en cours, les marges de manoeuvre sont inexistantes en France. Le déficit public devrai passer de 4,2 à 3,6 % de 2013 à 2104. Cet effort pèsera sur l’activité économique.
L’INSEE considère que la croissance américaine devrait se fortifier en 2014 même si l’augmentation des taux d’intérêt devrait freiner le marché de l’immobilier. En revanche, pour le Japon, la hausse de 3 points du taux de TVA au 1er avril 2014 devrait conduire à une baisse de la consommation au deuxième trimestre. L’espoir de l’INSEE tient à la poursuite de l’amélioration de la conjoncture au sein de la zone euro. D’ici la mi 2014, les prévisionnistes jugent possible un taux de croissance de 0,3 % par trimestre du fait de la moindre dureté de la politique budgétaire en particulier dans le Sud de l’Europe. L’Aubagne confirmerait sa sortie de récession, seule l’Italie connaîtrait encore la stagnation. De ce fait, l’INSEE attend d’ici le milieu de l’année prochaine une augmentation de la demande extérieure adressée à la France de 1,3 % par trimestre. Il est certain que la sortie de crise des principaux clients français que sont l’Espagne ou le Royaume-Uni est une bonne nouvelle.
Pour la France, l »INSEE dans sa note de conjoncture du mois de décembre table toujours sur une croissance du PIB de 0,4 % pour le dernier trimestre. En revanche, l’optimisme reste mesuré car l’investissement serait atone et le pouvoir d’achat des Français progresserait lentement. L’INSEE penche pour un premier semestre moyen en 2014 du fait de l’appréciation de l’euro qui freinerait les exportations. En revanche, il considère que du fait de la reprise de l’économie mondiale et européenne, le second semestre serait meilleur. A la mi 2014, le PIB afficherait un acquis de croissance de 0,7 % après une croissance annuelle de 0,2 % en 2013 et 0 % en 2012. L’industrie manufacturière qui a reculé de 2,8 % en 2012 et ne devrait progresser que de 0,5 % en 2013 devrait connaître une croissance de 1 % en 2014. L’INSEE est moins optimiste que le Gouvernement en matière d’emploi. Il table sur une destruction de 7000 postes au dernier trimestre 2013 et sur une destruction de 4000 postes au premier semestre.
L’INSEE s’attend à une augmentation de l’inflation pour 2014 du fait de la hausse de la TVA. Le surcroît d’inflation est évalué à 0,2 point. Par ailleurs, du fait de la reprise de l’activité économique, les prix de l’énergie devraient progresser générant un effet sur les prix de 0,2 point.
En matière de pouvoir d’achat, l’INSEE considère qu’il devrait augmenter de 0,5 % en 2013 après une chute de 0,9 % en 2012 du fait de la baisse de l’inflation. Les prélèvements fiscaux et sociaux ont augmenté de 4,5 % contre 7,4 % en 2012. A mi 2014, le pouvoir d’achat augmenterait de 0,5 %. L’INSEE envisage une augmentation de la consommation de 0,3 % au dernier trimestre 2013 du fait d’anticipation d’achats en relation avec par exemple l’augmentation du malus pour l’automobile. Au premier semestre 2014, la croissance de la consommation serait faible autour de 0,1 % par trimestre. L’investissement des ménages se stabiliserait après sept trimestres de baisse au dernier trimestre 2013 mais l’embellie serait de courte durée car les mise en chantier de logement est en net repli depuis le milieu de l’année. De ce fait, l’investissement des ménages reculerait de 3,7 % en 2013 et devrait fléchir encore de 1,4 % pour la mi 2014.
Pour les entreprises, le taux de marge resterait à un niveau historiquement bas même si le crédit d’impôt compétitivité devrait générer un gain de 1,1 point. L’acquis de croissance de l’investissement pour les entreprises serait de 0,7 point.
L’analyse de l’INSEE démontre la fragilité de la croissance française qui restera autour voire en dessous e 1 %. Ce taux de croissance demeure insuffisant pour baisser de manière économique le chômage et réduire réellement la dette publique. la France reste vulnérable face à un effet taux et un effet change. Une augmentation des taux d’intérêt pourrait conduire à une augmentation du service de la dette et une appréciation du cours de l’euro à une réduction de nos exportations.
Allemagne, die Grosse Koalition
Angela Merkel débute son troisième mandat qui devrait être le dernier. Elle retrouve une grande coalition avec le SPD. Malgré sa forte victoire, elle a réalisé de nombreuses concessions pour constituer un Gouvernement avec le SPD. Néanmoins, il ne faut pas oublier qu’elle représente l’aile gauche de la CDU et qu’elle a toujours su dialoguer avec les partis de gauche que ce soit socio-démocrate ou écologiste. Ses concessions sont certainement plus dures à accepter pour la CSU et l’aile droite de la CDU. La Chancelière qui ne doit pas se représenter peut de toute façon prendre le risque de brusquer son parti où pour le moment il n’y a pas de successeur attitré. Ayant pris le parti après le départ d’Helmut Kohl et après les affaires financières qui ont concerné les proches de l’ancien chancelier, elle souhaitera sans nul doute préparer au mieux la fin de son dernier mandat.
Au niveau économique, il n’y a pas beaucoup de changement à attendre. Le salaire minimum devrait intervenir en 2015 et l’inflexion budgétaire ne dépassera pas 0,3 % du PIB par an sur la mandature.
L’Italie toujours aux prises des incertitudes politiques
Si sous Mario Monti, l’Italie avait réussi à engager des réformes de structures, la fragilité de la coalition en place freine leur application et ne contribue pas au retour de la croissance. La croissance a été nulle au T3 (T/T) après 8 trimestres consécutifs de contraction. À la contraction persistante de la demande intérieure liée à la faiblesse des crédits et à la démographie déclinante, il faut ajouter la faible progression des exportations. Le PIB réel se stabiliserait en 2014, avant d’enregistrer une faible croissance en 2015. En raison du retard ou de l’annulation de la mise en place de certaines majorations de taxes (TVA, taxe foncière), le déficit budgétaire pour 2013 devrait être légèrement supérieur à la projection officielle initiale de 3 % du PIB. La Commission de Bruxelles pourrait exiger de nouvelles mesures d’ajustement au cours de l’exercice 2014.Les tensions politiques internes devraient s’accroître avec la perspective des élections qui devraient intervenir en 2015 mais qui pourraient être avancées.
Espagne, la sortie de l’enfer
L’Espagne a connu 9 trimestres de contraction avant de réussir à stabiliser son activité au troisième trimestre 2013. Cette stabilisation est imputable au dynamisme des exportations vers les pays hors zone euro. En revanche, la demande intérieure continue de se contracter (à un rythme moins rapide toutefois), contrariée par le repli persistant du crédit au secteur privé. Le déficit budgétaire qui était de 10 % du PIB entre 2008 et 2012 devrait être pour 2013 de 6,5 %, notamment grâce au moindre coût des recapitalisations bancaires. Les autorités prévoient un déficit de 5,8 % du PIB en 2014. La croissance pourrait atteindre 0,3 % en 2014 et 0,9 % en 2015.
Le Royaume-Uni, l’autre pays du quantitative easing
Avec les Etats-Unis et le Japon, le Royaume-Uni a engagé une politique de quantitative easing. La taille du bilan de la banque centrale est passée de moins de 6 % du PIB avant crise à 25 % du PIB en 2013, soit une hausse plus prononcée que celle du bilan de la Réserve Fédérale américaine.
Il faut souligner que l’économie britannique enregistre depuis le début 2013 une reprise de son activité avec un rythme de croissance annualisé de plus de 3 % au troisième trimestre. Cette reprise se confirmerait en 2014-2015 tout en se stabilisant.
A suivre next week
La semaine de Noël est calme sur le plan des indicateurs.
Mardi 24 décembre, la clôture de la Bourse de Paris intervient à 14 heures. Seront connus les résultats définitifs du troisième trimestre et la consommation des ménages du mois de novembre. Les résultats des biens durables du mois de n seront connus.
Jeudi 26 novembre, la bourse de Paris est fermée. Sera publié le nombre de demandeurs d'emploi pour le mois de novembre.
Vendredi 27 novembre seront publiés le niveau de la dette trimestrielle de Maastricht des administrations publiques française pour le 3ème trimestre ainsi que les prix de production et d'importation dans l'industrie du mois de novembre.
Au Japon, il faudra suivre les résultats de la production industrielle du mois de novembre. Elle est attendue en légère hausse autour de 0,2% faisant suite d’une hausse de 1% le mois précédent. Cette hausse serait favorisée par le redressement des exportations, au stimulus fiscal et à l’anticipation des achats des ménages avant la hausse de la TVA en avril.
Toujours au Japon seront communiqués les prix à la consommation des mois de novembre et de décembre, le rapport emploi de novembre et les résultats des revenus ainsi que des dépenses des ménages. L'inflation hors produits frais pourrait dépasser 1% en novembre, l’affaiblissement du yen faisant sentir ses effets au-delà des prix des biens énergétiques. Avec la fermeture de l’écart de production, les producteurs peuvent plus facilement augmenter leurs prix. Le taux de chômage devrait rester proche de 4% en novembre. Cependant, le marché de l’emploi se resserre et le rapport offres-demandes pourrait remonter à nouveau. La consommation des ménages devrait nettement progresser en novembre, ces derniers anticipant leurs achats avant la hausse de 3 points du taux de la TVA en avril prochain.
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