Dans sa
note de conjoncture de décembre 2012, l'INSEE souligne que si
la France ne tombera pas en récession l'année prochaine, la croissance devrait être proche de zéro ne permettant pas d'endiguer l'augmentation du chômage.
Les économies avancées
L'INSEE souligne qu'au troisième trimestre 2012 l'activité a progressé de 0,2 % dans les économies avancées contre 0,1 % le trimestre précédent. De fortes divergences apparaissent au sein de cette catégorie de pays avec une croissance en augmentation
aux Etats-Unis et au Royaume-Uni et une contraction marquée en zone euro.
Le Japon enregistre de son côté un rapide ralentissement. Le commerce mondial s'est contracté de 0,2 % au troisième trimestre avec à la clef un ralentissement des pays émergents asiatiques.
Pour le quatrième trimestre, l'activité continuerait à se replier au
Japon de 0,2 % et de 0,3 % en zone euro.
Aux Etats-Unis, malgré un ralentissement, la croissance serait de 0,3 % au dernier trimestre 2012 contre 0,7 % au troisième. Au sein des pays avancés, la croissance serait nulle tout comme le commerce mondial.
Pour 2013, l'incertitude américaine est forte avec le débat budgétaire. A défaut d'accord, les hausses d'impôt et les baisses de dépenses seraient de 4,7 % du PIB. Pour les ménages américains, la perte de revenus pourrait être de 4,6 %. Néanmoins, il y a un espoir pour une limitation du choc à un point de PIB. En outre, l'économie américaine a une forte capacité d’adaptation au choc fiscal et budgétaire permettant d'espérer que la croissance ne serait pas trop impactée. L"INSEE table sur une croissance au premier semestre de 0,4 % et de 0,5 % au second semestre. Le Japon devrait pouvoir obtenir de son côté un taux de croissance de 0,3 % par trimestre. Le Royaume-Uni devrait enregistrer une faible croissance sur toute l'année 2013.
la zone euro
L'INSEE considère que le plan de la BCE de rachat d'obligations souveraines a permis d'éloigner le spectre d'une crise profonde de la zone euro. Les taux d'intérêts italiens et espagnols sont en baisse depuis l'été 2012. L'impact des consolidations budgétaires serait moindre sur l'activité en
Italie, identique en
Espagne mais plus fort en France. Après une contraction de 0,3 % au quatrième trimestre, la croissance de la zone euro serait nulle au premier trimestre 2013 et de 0,1 % au deuxième. Les divergences de croissance seraient marquées au sein de la zone euro durant l'année 2013.
la France
L'INSEE souligne que l'activité s'est redressée,
en France, au troisième trimestre avec une croissance de 0,2 % contre -0,1 % au deuxième. Cette amélioration est à mettre au crédit de la production manufacturière qui a enregistré une hausse de 1 % au troisième trimestre après un recul de 1 % au second. La demande extérieure à la
France est restée soutenue avec une hausse de 0,5 % et la consommation a été vive avec un rebond de 0,3 % après un recul de 0,2 %.
Pour le quatrième trimestre, l'activité devrait se contracter de 0,2 % du fait d'un repli de l'industrie manufacturière de 1,5 %, le climat des affaires s'est fortement dégradé dans l'industrie. Le maintien de la demande interne et externe éviterait une forte contraction de l'activité.
Pour 2013, l'INSEE prévoit une croissance de 0,1 % par trimestre pour les deux premiers permettant d'éviter une récession.
Compte tenu du faible taux de croissance, l'emploi a enregistré une contraction de 42 000 postes au troisième trimestre. D'ici la mi 2013, ce rythme de destruction va se maintenir (40 000 destructions nettes attendues par trimestre). Le taux de chômage devrait atteindre 10,5 % fin 2012 pour augmenter à 10,9 % à la mi 2013.
Le pouvoir d'achat en raison des mesures fiscales et du chômage baisserait de 0,3 % au second semestre 2012 . Sur l'ensemble de l'année 2012, il serait amputé de 0,2 % . Pour le premier semestre 2013, une hausse de 0,3 % est attendue.
L'INSEE prévoit début 2013 a une légère augmentation du taux d'épargne à 16,1 % du revenu disponible brut à mi 2013 néanmoins légèrement en dessous de son niveau de mi 2012 (16,4 %).
Pour l'année 2013, l'INSEE mentionne que les aléas de conjoncture sont forts avec en autre un doute sur la croissance américaine. L'activité pourrait ainsi évoluer dans une fourchette de -0,6 à + 0,6 % par trimestre en fonction des scénarii économiques.
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