CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48

samedi 31 mars 2012

L'épargne salariale à la croisée des chemins


L'épargne salariale est toujours soumise à une régime de montagnes russes. Elle est alternativement mise en avant comme un outil d'association des salariés à l'entreprise puis critiquée au nom de la chasse aux niches fiscales ou pénaliser afin d'encourager la consommation. Il n'est donc pas étonnant que l'épargne salariale ait du mal à trouver sa place en France. Elle ne représente que 3% du patrimoine financier des Français avec environ 93,8 milliards d'euros d'encours. 


Les 10èmes Rencontres du Club de l'épargne qui se sont tenus le 29 mars ont permis de faire le point sur la situation de l'épargne salariale en France. 


L'encours de l'épargne salariale  a augmenté de 62% en 10 ans. Le nombre d'entreprises équipées a été multiplié par deux depuis 2004.(246 394 entreprises contre 128 245).  1 actif sur 3 bénéficie d'épargne salariale dans son entreprise. Malgré des dispositions récentes, l'épargne salariale reste l'apanage des grands groupes? seulement 16% des PME-TPE possèdent un dispositif d'épargne salariale.

L'épargne salariale a souffert de l'instabilité chronique de la législation et de l'alourdissement de la fiscalité. Par ailleurs, l'épargne salariale qui devrait être par nature un placement long est du fait des arbitrages publiques transformée en produit court. 

La consommation dopée par le froid en février


Avec la vague de froid du mois de février, les dépenses de consommation des ménages en biens ont connu une vive progression , 3,0 % en volume après un repli de 0,4 % en janvier. L


Ce rebond s'explique  les deux tiers par la forte hausse des dépenses en énergie. Les achats de produits alimentaires et d’habillement ont été également soutenus 


En revanche, les dépenses en biens durables ont baissé de 0,7 %. Cette baisse est plus faible que celle de janvier, –4,7 . Ce processus est lié à la contraction du marché automobile, –0,8 % en février, après –8,3 %. La baisse concerne en premier lieu le marché de l’occasion. Du fait des importantes transactions portant sur les logements de l'année 2011,  les achats en équipement du logement progressent légèrement (+0,3 % après –1,4 %).
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Le froid a également incité les Français à acheter des vêtements, la consommation de textile-cuir a progressé de 5,7 % en février après deux mois de baisse (–2,5 % en janvier et –1,5 % en décembre). 


En février, la consommation en produits alimentaires poursuit sa hausse (+1,3 % après +1,6 %). Le mois de février se caractérise surtout par une progression de la  consommation des ménages en énergie  (+11,7 %, après +2,3 % en janvier).

vendredi 30 mars 2012

La France en voie de battre son record de prélèvements obligatoires


L'INSEE a communiqué le montant du déficit public de 2011 qui s'élève  à -103,1 milliards d’euros, soit -5,2 % du PIB, contre -7,1 % du PIB en 2010. 


Cette amélioration résulte de l'augmentation des recettes publiques  qui passent de 49,5 % à 50,7 % du PIB, et de la modération des dépenses, qui passent de 56,6 % à 55,9 % du PIB. 


Le taux de prélèvements obligatoires s’accroît de 1,3 point en 2011 à 43,8 % du PIB, sous l’effet de la hausse des impôts (+7,8 %).


Les dépenses n'ont augmenté que de 2,1 %, soit un rythme plus faible que l’évolution du PIB en valeur.


Les dépenses de fonctionnement ont faiblement augmenté avec pour les rémunérations une hausse de +1,6 % après +2,1 % en 2010. 


En revanche, les intérêts versés augmentent de 9,5 % du fait de l’augmentation de la dette et de la hausse de l’inflation, qui accroît la rémunération des obligations publiques indexées sur l’inflation. 


Les prestations sociales progressent de +3,1 % après +3,2 %. 


L’investissement public a renoué avec la hausse (+1,6 %) après une baisse marquée en 2010 (-8,0 %).


2011 a été un bon cru pour les recettes du fait de la reprise de 2010. Elles ont augmenté de  +5,9 %, après +3,3 % en 2010. 


Les impôts sur le revenu et le patrimoine progressent  +10,0 %. 


Les recettes fiscales ont connu une vive progression grâce à  l’impôt sur les sociétés (+8,7 Md€) et aux contribution sociale généralisée (+5,2 Md€, en raison de la mise en place de la taxation au fil de l’eau des revenus d’assurance-vie notamment) mais aussi grâce à l’impôt sur le revenu (+3,6 Md€). 


De même, les impôts sur les produits et la production ont augmenté de  5,8 %, avec l'aide de plusieurs mesures nouvelles (hausse de la taxe sur les contrats d’assurance, suppression de la TVA réduite sur les offres « tripleplay » notamment). 


Les cotisations sociales progressent de +4,1 % après +2,0 %. Cette augmentation est imputable à la reprise de la masse salariale et à l’annualisation des allégements généraux de cotisations sociales.


Dans ces conditions, La dette publique  s’élève fin 2011 à 1 717,3 Md€. Elle s’est accrue de +122,1 Md€ après +101,7 Md€ fin 2010. Elle atteint 85,8 % du PIB fin 2011, après 82,3 % fin 2010. 


La progression de la dette publique nette est plus lente avec un taux de  78,6 % du PIB, après 76,1 % en 2010.


La contribution de l’État à la dette publique a augmenté de 90,3 Md€.  Cette contribution prend en compte l'augmentation de sa trésorerie (+5,9 Md€) ainsi que les prêts accordés aux pays en difficulté de la zone Euro (+10,4 Md€). 


L'État bénéficie a récupéré ’une partie des prêts accordés au secteur automobile à hauteur de 4,0 Md€.


La dette des organismes divers d’administration centrale s’établit à 10,4 Md€ fin 2011, en diminution de 3,7 Md€, en raison du désendettement de la Société de Prise de Participation de l’Etat (SPPE ; -3,5 Md€), permis par le remboursement de ses prises de participations dans les banques.


La contribution des administrations publiques locales à la dette atteint 166,3 Md€ fin 2011 contre 161,1 Md€ fin 2010, une hausse en lien avec leur besoin de financement (+0,9 Md€) et l’augmentation de leurs dépôts (+3,5 Md€).


La contribution des administrations de sécurité sociale à la dette publique augmente de +30,4 Md€ pour s’établir à 205,4 Md€ fin 2011. 


La variation de la dette, plus importante que celle du déficit, résulte notamment de l’augmentation de la trésorerie des caisses de sécurité sociale (+12 Md€).


Avec un taux de 85 %, la France se rapproche de la zone dangereuse des 90 % qu'elle pourrait atteindre en 2012. 


Les dépenses continuent d'augmenter malgré la maîtrise opérée en 2011. Par ailleurs, il apparaît clairement que la France battra son niveau de prélèvements obligatoires dans les prochaines années qui devrait dépasser 44 % du PIB 

jeudi 29 mars 2012

Plus de Français que d'Allemands, c'est pour demain

Selon une récente étude l'INED, la France comptera plus d'habitants que l'Allemagne. La population allemande s'élève à 82 millions d'habitants contre 63,5 millions en France Métropolitaine. Du fait des évolutions démographiques en cours, l'Allemagne connait une baisse de sa population quand la France connaît une constante progression.

Il y a deux siècle, L'Allemagne comptait deux fois moins d'habitants que la France (15 millions d'Allemands en 1800 contre 30 millions de Français).

Entre 1800 et 1900, la population allemande augmente plus vite que la population Française pour atteindre 40 millions d'habitants chacune puis à à 60 millions d'Allemands contre 41 millions de Français à la veille de la 2nde guerre mondiale.

Cet écart résulte de l'important excédent du nombre de naissances sur les décès.  Après la Guerre les 2 pays connaissent le baby-boom, mais la croissance est plus lente en Allemagne qu'en France, les femmes françaises ayant un 1/2 enfant de plus que les Allemandes.

Depuis la fin du baby-boom, la politique familiale française a permis à la France de retrouver un taux de fécondité.

Lire l'étude l"INED

Les Français épargnent : article des Echos

L'épargne record des ménages français, spécifités haxagonale? Qui épargne en France? Quels placements sont privilégiés? Atout ou frein à notre économie? Philippe Crevel, revient tour à tour sur  ces différents points clés de l'épargne française dans un article de Lucie ROBEQUAIN, journaliste au journal Les Echos. lire l'article par dans Les Echos : "Des fortes disparités selon le niveau de revenus des ménages"

Augmentation du taux d'épargne : réactions de Philippe Crevel

Après l'annonce des résultats de l'épargne des ménages enregistrés au 4e trimestre 2011 et sur l'année 2011 par l'INSEE,  Philippe Crevel a été invité par plus médias (presse écrite, radio, tv) à expliquer et analyser ces chiffres records. Retrouvez ici quelques articles parus dans la presse écrite.

retrouver l'article paru dans l'expansion:"Trois idées reçues sur l'épargne record des Français"

retrouver l'article paru dans Les Echos: "Le chômage inquiète les Français qui poussent leur taux d'épargne au plus haut depuis 1983"
retrouver l'article paru dans le Nouvel Observateur : " Les Français n'ont jamais autant épargné depuis trente ans"

retrouver l'article paru dans 20minutes : "Les Français épargnent comme jamais, mais est-ce une bonne nouvelle?"

   

mercredi 28 mars 2012

Le taux d'épargne des Français a atteint 16,8 % en 2011, interview de Philippe Crevel sur France Info

Philippe Crevel a été interviewé sur France Info, mercredi 28 mars à 17 heures au sujet de l'augmentation du taux d'épargne des ménages à 16,8 % du revenu disponible brut, un record depuis 1983.

TF 1 20 heures, les Français champions de l'éargne

Le TF 1 20 heures du 28 mars 2012 a diffusé un reportage sur l'épargne des Français après la publication par l'INSEE du taux d'épargne record de 16,8 %. Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants a été interviewé sur les raisons de cette augmentation. Regarder la vidéo

Taux de marge au plus bas, taux d'épargne élevé et croissance mesurée


L'INSEE a publié le 28 mars les résultats du quatrième trimestre 2011. L'institut économique confirme que le PIB en volume a augmenté de 0,2 %, après 0,3 % au troisième trimestre. 


En 2011, le PIB a augmenté de 1,7 % en 2011, après 1,4 % en 2010.


La croissance a été portée par l'investissement avec une augmentation de la formation brute de capital fixe (FBCF) de 1,1 % après +0,2 %. Les dépenses de consommation des ménages augmente plus faiblement avec +0,2 % après +0,3 %. 


DE ce fait, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue positivement à la croissance du PIB pour +0,4 point après +0,3 point. 


Les échanges extérieurs ont contribué positivement à la croissance avec +0,6 point après +0,1 point.  Ce résultat s'explique par une progression des exportations même rythme qu’au troisième trimestre (+1,2 %) quand  les importations reculent (-1,0 % après +0,6 %). 


Les variations de stocks ont, en revanche, joué contre la croissance avec une contribution négative à hauteur de  –0,8 point à l’évolution de l’activité, après –0,1 point au trimestre précédent.


La situation du pouvoir d'achat est plus contrasté. Au quatrième trimestre 2011, la masse salariale reçue par les ménages s'accroit de 0,7 % après 0,4 %. 


En particulier, la réduction de l’emploi salarié par les sociétés non financières  (–0,1 % après +0,1 %) est compensée par l'augmentation du  salaire moyen par tête  (+1,0 % après +0,4 %). ce résultat est lié à la revalorisation du Smic en décembre (+2,1 %). 


Les prestations sociales augmentent au même rythme fin 2011 qu’au trimestre précédent (+0,6 %). Les impôts décélèrent nettement (+0,4 % après +3,7 %) : leur dynamisme à l’été s’expliquait par l’effet des mesures de renforcement des recettes fiscales votées pour 2011, et une partie de ces effets ne joue plus fin 2011. 


Dans ces conditions,  la hausse du revenu disponible brut est plus vive ce trimestre (+0,8 % après +0,2 %). Cette revalorisation des revenus est élimée par l'augmentation des prix  (+0,7 % après +0,3 %). De ce fait; le pouvoir d’achat du RDB est stable, après un léger recul au troisième trimestre (–0,1 %).


Sur l'ensemble de l'année  le pouvoir d’achat du RDB progresse  de 1,1 % après +0,8 % en 2010. 


Mesuré par unité de consommation, ce qui permet de le ramener à un niveau individuel, il a augmenté de 0,4 % (après +0,1 % en 2010). 


Cette augmentation du pouvoir d'achat est imputable à la progression de  la masse salariale (+3,1 % après +2,0 %). L'augmentation des impôts est sensible  (+6,2 % après +2,5 %), le RDB en termes nominaux a en effet accéléré (+3,1 % après +2,0 %) plus vivement que le prix de la consommation (+2,0 % après +1,2 %).




Au quatrième trimestre, le taux d'épargne a reculé passant de 17 à 16,8 % du revenu disponible brut des ménages. Sur l'ensemble de l'année 2011, il a progressé de 0,7 point pour s’établir à 16,8 %, son plus haut niveau depuis 1983.


Au quatrième trimestre, la valeur ajoutée des sociétés non financières (SNF) augmente au même rythme qu’au troisième (+0,8 %). 


Il y a un réel sujet d'inquiétude avec le recul du taux de marge des entreprises du fait de l'augmentation des  rémunérations (+1,1 % après 0,7 %), du dynamisme de la masse salariale (+0,9 % après +0,5 %) et  des cotisations sociales (+1,7 % après +1,2 % hausse provoquée par les régularisations liées à l’annualisation des allègements généraux de cotisations sur les bas salaires).


Dans ces conditions , l’excédent brut d’exploitation (EBE) se stabilise et le taux de marge des SNF recule de 0,2 point pour s’établir à 28,7 %. Le taux de marge des SNF baisse, à 29,1 % en 2011 après 30,1 % en 2010, atteignant son plus bas niveau depuis 1985.

Actions gratuites : de nouvelles dispositions pour les PME

La loi relative à la simplification du droit et à l’allègement des démarches administratives du 22 mars 2012 permet à certaines PME d'attribuer un volume d'actions gratuites dépassant 10 % du capital social, plafond de droit commun. Elle diminue par ailleurs le délai d'incessibilité des actions courant après la publication des comptes consolidés.

Pour bénéficier de cette possibilité, les sociétés concernées sont les PME dont les titres ne sont pas admis aux négociations sur un marché réglementé ou sur un système multilatéral de négociation et qui ne dépassent pas, à la clôture d'un exercice social, les seuils définissant les PME définis par la Commission européenne. Il s'agit des entreprises qui occupent moins de 250 personnes et dont le chiffre d'affaires annuel n'excède pas 50 millions d'euros ou dont le total du bilan annuel n'excède pas 43 millions d'euros.

La loi raccourcit, d'autre part, le délai d'incessibilité des actions attribuées qui court après la période de conservation des actions pour les sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé.

Ce délai reste fixé aux dix séances de bourse précédant la publication des comptes consolidés, ou à défaut des comptes annuels, mais passe de dix à à trois séances de bourse suivant cette date.

mardi 27 mars 2012

La France économique et les groupes : une nouvelle image


En 2009, la France selon une première approche de la nouvelle définition, considérant chaque groupe comme une seule entreprise, compte 2,69 millions d’entreprises dans les secteurs marchands non agricoles.

2,65 millions correspondent chacune à une seule unité légale et 44 milliers englobent plusieurs unités parmi lesquels 36 000 sont des groupes français et 8 000 sont sous contrôle de groupes étrangers.

Les groupes ne représentent en France que 2 % des entreprises et 6 % des unités légales mais s emploient 64 % des salariés (50 % dans des groupes français et 14 % dans des groupes étrangers).

Les groupes réalisent 70 % de la valeur ajoutée des entreprises (hors le secteur financier, mal caractérisé par la valeur ajoutée comptable).

L'étude de l'INSEE qui a modifié ses critères d'identification des entreprises démontre que l'économie française est plus concentrée que l'image qu'elle donnait dans les précédentes études.

Lire l'étude de l'INSEE

Les 21èmes rencontres parlementaires de l'épargne : Maison de la Chimie 27 mars 2012


Jean-Pierre Gaillard est intervenu aux 21èmes rencontres parlementaires de l'épargne qui se sont tenues à Paris le 27 mars. Il a défendu la nécessité de développer les supports actions et le fait qu'il ne fallait pas modifier en permanence les règles de l'assurance-vie. 


Claude Tendil, pdg de Generali France s'est également exprimé en soulignant tout à la fois le rôle économique de l'assurance-vie et les conséquences néfastes pour l'économie française d'une application trop stricte de Solvency II. 


Les éléments de langage de l'intervention de Jean-Pierre Gaillard


Déficit récurrent de pédagogie en faveur de l’épargne longue et des actions : l’organisation de des rencontres parlementaires  est une nécessité au regard des prises de positions des candidats sur ce sujet


Il y a une urgence : le financement de l’économie qui se fera plus par l’épargne que par les banques dans les prochaines années. 


Une règle en économie : il faut assigner un seul objectif à chaque instrument. Or pour l’épargne, les pouvoirs publics poursuivent de nombreux objectifs et en atteignent aucun : incitation à l’épargne courte, longue, à la consommation….


La conséquence c’est une instabilité permanente de la législation. Comment engager son épargne pour des années alors que l’on ne sait pas ce que nous paierons comme impôt d’une année sur l’autre ?


Sur le sujet de l’épargne longue, le Cercle des Epargnants réalise chaque année, depuis 10 ans une enquête avec l’appui de Jérôme Jaffré sur les Français, l’épargne et la retraite.


Plusieurs constantes : 


Les Français sont attachés à l’épargne afin de rester indépendants face aux aléas de la vie. 
Les Français ont une aversion culturelle aux risques et la dernière étude de 2012 le souligne.
Les Français souhaitent le maintien des investissements fiscaux en faveur de l’épargne longue quand ils sont prêts à remettre en cause les niches fiscales en faveur de l’immobilier ou les DOM.


53% des Français déclarent épargner en vue de leur retraite avec comme support de prédilection, l’assurance-vie. , Ils sont 90% à souhaiter le maintien des avantages fiscaux en faveur de l’assurance vie.


Certes, le sondage souligne également que les Français  ont peu d’appétence pour les unités de compte et les actions. Les derniers chiffres de l’assurance-vie démontrent un recul des unités de compte. Pourtant sur longue période, ils ont tort… 


L’aversion au risque s’est traduit par la croissance du livret A et de l’immobilier  au détriment du placement actions qui reste à très long terme le plus rémunérateur. 


Un placement à ne pas négliger  car l’économie réelle à vraiment besoin de trouver les capitaux pour assurer son développement : les obligations, emprunts réalisés par les entreprises ou les municipalités dont la rémunération est souvent élevée avec des risques, bien calculés, fréquemment limités


  Mais à l’heure actuelle les actions représentent la classe d’actifs la meilleure marché. 


L’immobilier est à un prix très élevé, l’or et les matières premières également alors que les actions pénalisées par les conséquences du chapelet de crises que nous avons traversé et que nous continuons à traverser sont actuellement littéralement bradées. 


Le PER,  rapport cours bénéfice est à 11 fois (c’est à dire qu’il faut 11 années de bénéfices pour acheter une entreprise) alors qu’en temps normal ce rapport cours/bénéfice se situe à 13 ou 14 fois les bénéfices. La situation économique mondiale reste pleine d’inconnues, néanmoins et  notamment en Europe il y a eu de belles éclaircies et la croissance mondiale, je dis bien mondiale, reste très honorable puisqu’elle est encore légèrement supérieure à 3%. La croissance reste extrêmement molle en Europe, cela n’a malheureusement pas changé, mais la situation s’est bien améliorée aux Etats-Unis. Si elle ralenti légèrement en Chine c’est encore à cause surtout de l’Europe qui reste le premier client de la Chine.


A mon avis le placement actions est donc redevenu très attrayant et  à 3 ou 5 ans il peut comporter d’excellentes opportunités pour les épargnants tout en étant très utile à l’économie en aidant les investissements des entreprises. Il est tout de même désolant qu’à défaut d’avoir des épargnants français investis en actions  ce soient les actionnaires étrangers qui prennent le contrôle des entreprises françaises. Plus de 45 % de la capitalisation des entreprises du CAC 40 appartiennent à des non-résidents.


Enfin, il faut rappeler qu’un placement retraite accompagne l’épargnant sur plusieurs décennies et sur une telle durée, le placement actions reste le meilleur. Il y a donc un réel travail à mener pour mieux orienter l’épargne vers des placements productifs et conformes aux attentes des Français. De plus financer des besoins longs (investissement, dette publique, retraite…) par de l’épargne courte est coûteux et génère par définition de la perte de rendement pour tous les acteurs.




Intervention de Claude Tendil
L’assurance vie est le seul outil d’épargne de long terme en France et un outil populaire, contrairement à certaines idées reçues.


Il faut préserver la stabilité du cadre juridique et fiscal de l’assurance vie pour les Français qui ne comprendraient pas le changement et pour l’économie et l’État qui ont besoin de sources de financement pérennes.


Solvabilité 2 : une idée qui ne résiste pas à la crise, une copie à revoir.




L’assurance vie est le seul outil d’épargne de long terme en France et un outil populaire, contrairement à certaines idées reçues


L’assurance-vie, le produit d’épargne de la retraite par excellence.


La constitution d’un complément pour la retraite est la première priorité des souscripteurs. Je rappelle que l’on constitue sa retraite durant la vie active, 30 à 40 ans, pour en profiter pendant, en moyenne, 27 ans (espérance de vie des Français à la retraite). Ce n’est pas avec de l’épargne à moins de deux ans que le financement de l’épargne retraite pourra être résolu. Seule l’assurance vie offre un cadre suffisamment sûr, sécurisant, souple et dynamique pour faire face à ces échéances.


La Cour des Comptes demande d’ailleurs la généralisation d’une couverture d’épargne retraite à tous les Français. Ce n’est pas en détricotant l’assurance-vie que cette couverture s’améliorera. 


Et c’est parce qu’elle répond aux préoccupations des Français qu’elle marche ! Aux préoccupations d’une immense partie des Français !


17 millions de contrats (30 millions de personnes concernées souscripteurs + bénéficiaires), un taux de couverture de la population de 42 % contre 34 % en 1998 (Livret A : 95 %). Après le Livret A, l’assurance-vie est le produit d’épargne le plus répandu


Un produit populaire : 66 % des agriculteurs ont un contrat, 55 % des cadres supérieurs, 50 % des TNS, 43 % des cadres intermédiaires, 35 % les employés, 30 % des ouvriers


Au total, 1 370 Md€ d’encours à fin janvier 2012, un doublement ou presque en 10 ans (720 milliards d’euros en 2002)


Ne soyons donc pas masochistes au point de vouloir détruire des années de travail utiles pour les épargnants, futurs ou actuels retraités… mais aussi pour l’économie et la collectivité.


Il faut préserver la stabilité du cadre juridique et fiscal de l’assurance vie pour les Français qui ne comprendraient pas le changement et pour l’État et la l’économie qui ont besoin de sources de financement pérennes.


L’équation de l’épargne longue : une combinaison de savoir-faire et de confiance. 


La confiance suppose la stabilité juridique fiscale. Or, depuis plusieurs années, l’instabilité est permanente avec à la clef des épargnants déboussolés et des surcoûts techniques sans fin. Il y a un bilan des surcoûts générés par l’instabilité législative et réglementaire à réaliser. Très certainement, un nouveau changement mettrait un terme à la conversion progressive des Français à l’épargne longue, avec des risques graves à la clé.


De fait, à quoi sert l’assurance-vie ? Au financement de l’économie et de l’Etat.


On le sait aujourd’hui, deux défis majeurs nous attendent : le financement de l’économie / l’effort en investissement productif, industriel, pour l’avenir et le vieillissement : ce n’est pas avec l’épargne liquide que cette double question sera résolue mais bien avec une épargne pérenne gérée tout au long du cycle de vie. L’assurance vie en France, elle, y apporte une réponse forte car elle est investie au service de l’économie et de l’État :


54 % de l’actif sert au financement de l’économie (dont 36 % en obligations d’entreprise, 16 % en actions et 2 % en immobilier)
33 % de l’actif sert au financement des Etats de l’OCDE


L’assurance-vie doit donc être perçue comme le poumon de l’économie.


Loin devant le PEA dont le nombre de titulaires baisse depuis 2007 environ 7 millions de PEA.


Enfin, l’assurance-vie représente un gage d’indépendance financière pour l’État.


Financer le déficit public par de l’épargne courte c’est entrer dans une spirale dangereuse avec une dépendance accrue aux taux à court terme (problème grec, portugais…) et une augmentation sans fin du service de la dette qui absorbe déjà la totalité de l’impôt sur le revenu.


On rappellera de fait que la moitié de la dette publique détenue par des résidents français l’est via les assureurs français. 





Solvabilité 2 : une idée qui ne résiste pas à la crise, une copie à revoir


Solvabilité 2 : une idée bonne à l’origine qui s’avère totalement néfaste compte tenu des modèles imposés.
Améliorer la maîtrise des risques et nos capacité d’anticipation et de projection est un objectif parfaitement justifié dans un monde devenu plus incertain.


Le problème, c’est qu’à vouloir tout harmoniser, on a crée des « modèles » mathématiques qui, en plus d’être parfaitement incompréhensibles pour n’importe quel honnête homme, reposent sur des bases complètement opposées à celles du métier d’assureur :


Les actifs et les passifs en valeur de marché,
un calcul à 1 an de la solvabilité,
une probabilité de ruine de 1 sur 200 qui n’a jamais été observée.


Les conséquences ?


Dans un environnement incertain, marqué par des crises incessantes, une volatilité extrême de la solvabilité qui risque de faire prendre de mauvaises décisions, une financiarisation croissante du métier d’assureur qui n’a pourtant rien à voir avec celui de banquier, des risques systémiques, une absence de vision de long terme… Autant de périls qui sont au cœur de la crise actuelle et qu’il faut corriger si l’on veut redresser l’Europe ! Enfin, un tel régime fragilisera l’Europe dans la concurrence internationale, Solvabilité 2 n’étant évidemment pas applicable hors d’Europe.


Alors j’entends que l’on invente des mesures anti-cycliques, contra-cycliques, matching premium, dampener et autres savantes mesures d’atténuation…
Mais le fait est là : les modèles sont aujourd’hui victimes du vice de construction évoqué précédemment et rien n’y fait.


Alors j’entends aussi, « allons-y ! On attend depuis trop longtemps ! »


Mais la répétition d’une erreur ne fait pas une vérité. Allons-y sur le Pilier 2 de la réforme (maîtrise des risques, gouvernance…) et allons-y pour réfléchir sérieusement au modèle de solvabilité et donc de stabilité que nous voulons pour l’Europe ; prenons le temps de mettre en place un modèle qui reconnaisse le métier d’assureur et son rôle éminemment stabilisateur pour l’économie ! Un modèle qui ne la bride pas à court-terme et ne la fragilise pas dans la concurrence mondiale !




En synthèse, nous sommes entrés dans une époque marquée par le court terme (tendance générale renforcée par la conjoncture économique et politique) mais c’est sur le long terme qu’il faut envisager la transformation d’une économie et d’un pays. Gardons-nous, pour le court terme, de déstabiliser l’assurance, au plan économique, au plan fiscal ou au plan réglementaire. Je rappelle que l’assurance a fait, dans l’histoire, la preuve de sa solidité, y compris durant la crise, ne cassons pas ce qui marche.



Les Français retrouvent le moral

L'INSEE a indiqué qu'au mois de mars 2012, la confiance des ménages s’améliore fortement avec une remontée de l’indicateur de 5 points par rapport à février. Cet indicateur retrouve son niveau son niveau de février 2011 mais demeure néanmoins inférieur à sa moyenne de longue période.

L’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée et future progresse avec une progression respective de 3 et 7 points. Leur opinion sur l’opportunité de faire des achats importants est stable par rapport à février. En revanche, l'opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle se contracte de 3 points par rapport à février.

Leur opinion sur leur capacité à épargner dans les mois à venir est stable. Les ménages considèrent que le moment est un peu moins favorable qu’en février pour épargner (–2 points).

lundi 26 mars 2012

L'assurance-vie au JT de France 2

L'assurance-vie a donné lieu à un reportage au JT 20 heures de France 2, le dimanche 25 mars 2012, avec plusieurs interviews dont Bernard Spitz, Président de la FFSA et Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants.

Ce reportage faisait suite à la collecte positive de 300 millions d'euros mettant un terme au processus de décollecte qui a duré sept mois.

regarder le journal de France 2 du dimanche 25 mars 2012

Minutes Marché

En 5 minutes, quelques conseils avant d'investir et un retour sur les dernières évolutions des marchés par les équipes de Generali Investments

Regarder la vidéo

vendredi 23 mars 2012

L'Institut Montaigne souhaite modifier le régime de l'assurance-vie

L'Institut Montaigne vient de sortir un rapport intitulé "financement des entreprise, propositions pour la présidentielle". Les rapporteurs soulignent que 57 % del’épargne bénéficie d’un avantage fiscal, dont 45 % est de l’épargnenon risquée et 12 % de l’épargne risquée et qu'il faut mieux orienter l'épargne vers le financement de l'économie réelle. Ils considèrent que l'assurance-vie dans sa formule actuelle est trop liquide. Ils proposent de rallonger de 8 à 12 ans le délai nécessaire pour obtenir le régime fiscal le plus incitatif (actuellement un taux de 7,5 % auquel s'ajoutent les prélèvements sociaux 13,5 % et 15,5 au 1er août). Par ailleurs, ils demandent un durcissement des procédures de rachat.

Les rapporteurs souhaitent également élargir les PEA aux PME et entreprises de taille intermédiaire ainsi que le passage du plafond de 132 000 à 300 000 euros pour un particulier et de 264 000 à 600 000 euros pour un couple.

< Pour l'épargne salariale, l'Institut Montaigne souhaite qu'une partie des fonds d'épargne soit utilisée pour le financement des PME à travers l'obligation de présence d'un fonds FCPE dédié aux PME. En cas d'utilisation de ce fonds, l'abondement serait majoré.

lire le rapport de l'Institut Montaigne

Conjoncture, une légère amélioration attendue selon l'INSEE

L'INSEE vient de rendre public son indicateur avancé concernant le climat des affaires. calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité.

cet indicateur gagne 4 points en mars et s’établit à 95 points. Il demeure en dessous de sa moyenne de longue période (100) mais un retournement est constaté.

Les indicateurs synthétiques du climat des affaires se sont améliorés dans le commerce de gros (+6 points en deux mois), dans le commerce de détail (+4 points), dans l’industrie (+3 points) et dans les services (+2 points). L’indicateur du climat des affaires dans le bâtiment perd 1 point.

L’indicateur de retournement calculé au niveau France s’améliore mais reste dans la zone euro défavorable. Les indicateurs de retournement sectoriels passent en zone favorable dans l’industrie et le commerce de gros.

Ces résultats sembleraient prouver que le ralentissement a atteint son maximum au dernier trimestre 2011 et qu'après un palier en janvier et février, une petite reprise semblerait s'amorcer.

L'assurance-vie retrouve des couleurs !!!

La collecte nette (versements moins retraits) de l'assurance-vie a été positive en février en France, à hauteur de 300 millions d'euros,pour la première fois depuis sept mois selon la FFSA.

Ces résultats témoignent d'un retour à la normale après la crise financière de l'été 2011 et les tensions sur les dettes publiques.

Les cotisations collectées en assurance-vie au mois de février ont atteint 10,2 milliards d'euros soit depusi le début de l'année 22?1 milliards d'euros en recul de 8 % par rapport à l'année dernière.

Depuis le début de l’année, les versements sur les supports unités de compte (2,8 milliards d’euros) ont reculé de 28 % quand les versements sur les supports euros (19,3 milliards d’euros) baissent plus faiblement de ‐ 4 %.

Ainsi, la part des supports unités de compte dans l’ensemble des cotisations est passé de 14 % à 13 % de décembre à février.

L’évolution des prestations versées au titre des sinistres, des arrivées à échéance et des rachats au cours du mois de février (+21 %) est en net ralentissement par rapport à celles des six mois précédents (+ 42 %).

En cumul depuis le début de l’année, les prestations atteignent 22,9 milliards d’euros, en progression de 35 % par rapport à la même période de l’année 2011.

Du fait du ralentissement de la progression des prestations , la collecte nette (cotisations ‐ prestations) redevient positive en février 2012 pour la première fois depuis depuis juillet 2011 avec un solde de 300 millions d'euros.

A fin du mois de février 2012, l’encours assurance vie est évalué 1 377,9 milliards d’euros en progression de 20 milliards d’euros sur un an.

La France échappe à la récession selon l'INSEE


L'INSEE a publié son étude de conjoncture du mois de mars 2012 avec à la clef une bonne nouvelle, la France devrait échapper à la récession. Le taux de croissance du premier trimestre devrait être nul, celui du second devrait tourner autour de +0,2 %. Le Gouvernement a pris acte des données de l'INSEE pour réviser à la hausse ses prévisions de croissance annuelle en passant le taux de 0,6 à 0,7 %.

La mauvaise nouvelle provient du front de l'emploi avec une perte de 50 000 emplois au premier semestre 2012.

L'INSEE pointe de nombreuses incertitudes notamment du fait de l'aléa énergétique du fait de la persistance des tensions au sein du Moyen Orient.

Perspectives générales de croissance

Un fort ralentissement constaté à la fin de l’année 2011

L’INSEE souligne que l’ensemble des économies avancées a enregistré un net ralentissement au 4ème trimestre, + 0,2 % après +0,5 % au 3ème trimestre. La zone euro a été la plus touchée avec la transmission à l’économie réelle des problèmes générés par les dettes publiques. Le PIB s’est contracté de 0,3 % au 4ème trimestre après une augmentation de 0,1 % au 3ème. L’activité a reculé de 0,2 % en Allemagne après une augmentation de 0,6 %, de 0,7 % en Italie après -0,2 %, de 0,3 % en Espagne après 0 %. En France, le PIB a augmenté de 0,2 % après + 0,3 %.

Au Japon, l’activité s’est contractée de 0,2 % du fait des retards dans la mise en œuvre des plans de reconstruction et des problèmes climatiques en Thaïlande (rupture d’approvisionnement).
Aux Etats-Unis, une accélération de la croissance a été, en revanche, constatée, +0,7 % après 0,5 % soutenue par la hausse de la consommation et le déstockage.

Divergences de croissance au sein des pays avancées au début de l’année 2012

Le climat des affaires est positif aux Etats-Unis qui enregistrent d’importantes créations d’emplois ainsi qu’au Japon. En revanche, le climat des affaires est très dégradé en zone euro même si le point bas semble avoir été atteint au mois de novembre dernier.

L’activité devrait poursuivre sa croissance aux Etats-Unis avec un taux de +0,6 % au 1er trimestre. Le PIB devrait augmenter de 0,6 % au Japon au 1er trimestre et de 0,5 % au second.
La zone euro resterait marquée par les conséquences de la crise financière de l’été 2011 même si les primes de risque ont fortement diminué sur le marché interbancaire.

Les tensions financières se sont atténuées avec le sommet européen du 9 décembre 2011 et avec l’accord du 24 février concernant la Grèce aboutissant à réduire de 100 milliards d’euros la dette de ce pays. Par ailleurs, la mise en œuvre de mesures non conventionnelles de la part des banques centrales a permis de restaurer un minimum de confiance sur le marché interbancaire.

La réduction des déficits engagés dans de nombreux pays devrait peser sur la croissance. Ainsi, la consommation des ménages de la zone euro devrait diminuer au premier semestre de 0,2 % par trimestre. Le PIB devrait se contracter de 0,1 % au 1er trimestre et augmenter très légèrement au second à hauteur de 0,1 %.

Les divergences de croissance au sein de la zone euro devraient perdurer avec un rebond de l’économie allemande au premier trimestre de 0,2 % et une croissance de 0,4 % au second trimestre. En revanche, en Italie, en Espagne, il n’est pas attendu d’embellie.

La France échappe à la récession mais pas à la stagnation

La France a échappé contrairement aux prévisions à la récession. Au 4ème trimestre 2011, l’activité a augmenté de 0,2 % avec un rebond de la production manufacturière de 0,6 %. L’activité commerciale a progressé de 0,6 % et l’activité dans les services de 0,4 %.
Les exportations ont progressé de 1,2 %, malgré le recul de la demande de la zone euro, notamment du fait de la vente de nombreux avions.

La consommation a continué de progresser à hauteur de 0,2 % comme au 3ème trimestre.

Le climat des affaires s’est stabilisé à un niveau faible au mois de février avec des perspectives inférieures à la moyenne de long terme.

L’INSEE prévoit une activité stable au premier trimestre avec une croissance nulle. L’automobile et l’aéronautique freineraient l’activité avec à la clef un recul de la production manufacturière de 0,5 % au premier trimestre (légère augmentation de 0,3 % au 2ème). Les services devraient voir leur activité augmenter de 0,1 % au premier trimestre et de 0,3 % au second.
Au second semestre 2011, la France a détruit 54 000 emplois marchands non-agricoles. L’intérim a été fortement impacté avec un recul de 34 000. D’ici a fin du mois de juin 2012, 49 000 emplois pourraient être supprimés. Le taux de chômage devrait passer dans ses conditions de 9,4 à 9,7 % d’ici la fin du premier semestre.

Légère décrue de l’inflation

Malgré les tensions sur les prix des matières premières et énergétiques, l’inflation devrait passer de 2,5 % à 2,2 % en rythme annuel d’ici la fin du premier semestre. La hausse des prix de l’énergie devrait se situer à 7,7 % mais l’inflation sous-jacente resterait à 1,4 % du fait du faible taux d’utilisation des capacités de production et du niveau du chômage.
Le retour de l’inflation autour de 2,2 % devrait conduire les pouvoirs publics à ne pas augmenter ou à augmenter très légèrement le taux du Livret A qui est de 2,25 %. A 2, % d’inflation, le taux du Livret A devrait être 2,45 %.

Pas de reprise attendue de la consommation des ménages et légère baisse du taux d’épargne

Les salaires réels devraient baisser sur le premier semestre du fait des processus de revalorisation n’intégrant pas la hausse des prix constatée depuis quelques mois et du fait d’une diminution des variables.

Le pouvoir d’achat pourrait reculer de 0,3 % au premier semestre.

Le taux d’épargne des ménages devrait passer de 17,1 % du revenu disponible brut à 17 % voire légèrement en-dessous du fait des mesures prises par le Gouvernement (augmentation des impôts).
L’INSEE est très évasif sur le sujet. En effet, en période de crise et en cas d’augmentation des prélèvements, un double effet est constaté : un effet de précaution et un effet de reconstitution du patrimoine qui pourraient inciter les Français à épargner davantage. Par ailleurs, le taux d’épargne des Français comprend pour 50 % les remboursements du capital des crédits immobiliers. Cette partie est, par nature, peu sensible aux aléas de la conjoncture ou de la législation.
D’ici la fin du premier semestre 2012, la consommation ne devrait augmenter que de 0,2 % avec un recul des achats d’automobile.

Pas d’espoir pour l’investissement

Du fait du resserrement de l’accès au crédit et du niveau extrêmement faible du taux de marge des entreprises françaises, il n’est pas attendu un retournement positif en matière d’investissement. Un recul de 0,4 % est attendu au premier trimestre et une augmentation de 0,8 % est supposée pour le second.

Les exportations seraient handicapées par la situation de la zone euro

Le niveau de croissance des exportations diminuerait passant de 1,2 à 0,6 % par trimestre. L’apport du commerce extérieur à la croissance serait nul durant le premier semestre.

L’aléa pétrolier

Au 4ème trimestre, le baril de pétrole était en moyenne à 109 dollars. L’INSEE table sur un prix de 120 dollars au premier semestre 2012. Au 23 mars, ils ‘élevait à 123 dollars le baril.
La persistance des tensions au Moyen Orient et la constitution de réserves par la Chine contribuent à peser durablement sur les cours. Un choc pétrolier avec un baril autour de 200 dollars plongerait l’économie française en récession.

Les marchés et les perspectives vue par Generali Investments

La lettre "InterActifs" de mars/avril 2012 de Generali Investments est publiée.

Au sommaire de ce numéro :

1. Actualité des marchés "Les investisseurs ont retrouvé la sérénité au cours des deux derniers mois"
2. Notre sélection d’OPCVMPetites et Moyennes Capitalisations,Actions Europe, Internationales et Diversifiées,Obligations
3. Zoom sur Generali Prudence Points clés et performances.

Les investisseurs ont retrouvé la sérénité au cours des deux derniers mois, sous l’effet de changements politiques (Monti) et monétaires (LTRO) intervenus en Europe. Avec beaucoup d’opportunisme, la BCE est parvenue à éviter une pénurie de crédit, alimentant jusqu'à satiété les banques européennes en liquidités, en contournant l’obstacle politique et juridique du soutien direct aux Etats. Ce coup de pouce s'est immédiatement traduit par une large détente sur les taux d'intérêt européens, permettant au marché obligataire de retrouver des couleurs. La BCE a acheté du temps, mais le relai doit être pris par les Etats (restauration des finances publiques) et les banques (désendettement). Pour imparfaite ou incomplète qu’elle soit encore, la réponse politique des dirigeants européens semble avoir gagné en flexibilité et en pragmatisme. On commence enfin à comprendre que les cibles budgétaires doivent être ajustées à l’état de la situation économique (cas de l’Espagne par exemple) et non suivies aveuglément au risque d’aggraver la récession. Les tensions financières étant ainsi apaisées, le temps est venu de se recentrer sur l’économie réelle. Au plan mondial, l’année 2011 s’est achevée, sans surprise, sur une mauvaise note : contraction du PIB réel en Europe et au Japon, freinage de l’activité en Chine et d’autres grands pays émergents (Inde, Corée, Brésil)… Presque seuls, les Etats-Unis ont vu leur croissance accélérer. En ce début 2012, quelques doutes sont apparus au sujet du pétrole. Ni l’ampleur de la hausse des prix du brut, ni les conditions environnantes ne sont telles qu’on doive craindre, à ce stade, un choc inflationniste comme début 2011. De surcroît, la stabilisation de la crise européenne a permis d’évacuer un risque extrême, donnant un motif de redressement du commerce mondial après plusieurs mois de stagnation. On observe une reprise des carnets de commandes et des exportations en Asie. Aux Etats-Unis, les signaux manquent de cohérence mais restent dans l’ensemble positifs. Le point central est l’amélioration des conditions d’emploi. Il y a aussi une certaine embellie du côté de l’immobilier. Le principal risque se dessine surtout sous la forme d’un moindre expansionnisme de la politique budgétaire en 2013. Au-delà des différences régionales, les prochains mois devraient être marqués par une accélération modeste mais réelle des rythmes d’activité. Sur les marchés, la combinaison de nouvelles économiques plutôt bonnes et d’un environnement monétaire accommodant dessine un cadre d’investissement favorable. A cet égard, en seulement deux mois et demi, le DAX s’est envolé de 20%, le CAC 40 de 13% et le S&P de 11%. En outre, l’indice VIX, qui mesure la volatilité des actions américaines a chuté à 15.3, son plus bas niveau depuis juillet 2011. Les investisseurs cherchent aujourd'hui à savoir si ce mouvement a de bonne chance de perdurer. Les pessimistes mettent en avant les nombreux écueils qui attendent encore les Grecs mais également les autres pays périphériques, à la tête de déficits budgétaires quasis insoutenables. Ils redoutent les échéances électorales (en Grèce notamment) et les tensions géopolitiques (Syrie, Iran). Les optimistes ne nient pas cette situation toujours délicate. Ils font simplement remarquer que les investisseurs ont déjà largement anticipé les solutions de sauvetage à répétition et que l'issue du dossier grec n'est plus un problème. Ils veulent plutôt croire en la reprise de l'économie amorcée aux Etats-Unis et misent sur la solidité des fondamentaux des grandes capitalisations mondiales toujours tirées par les forts taux de croissance des pays asiatiques. Il sera donc intéressant, dans les semaines qui viennent, de voir si les marchés financiers confirment ou non cette avance.

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jeudi 22 mars 2012

Fiscalité : comment s'informer utile ?

Le site Question Fiscale est une source d'informations utiles et précises sur la fiscalité. Tous les impôts sont traités de manière détaillée avec des fiches techniques à la clef. De nombreux aspects pratiques sont abordées avec à la clef un bon niveau d'actualisation.

< A consulter sans modération.

Visiter le site Question Fiscale

Livret A : une collecte positive mais en ralentissement sur fond de rendement réel négatif


Au mois de février, la collecte nette du  livret A et du livret de développement durable (LDD) a atteint 2,10 milliards d'euros, soit deux fois moins qu'au mois de janvier (4,8 milliards d'euros)


L'encours total est de  293,8 milliards à fin février. Les deux livrets pourraient atteindre 300 milliards d'euros avant la fin de l'année. 


La collecte nette du Livret A s'est élevé à 1,93 milliard d'euros  après 3,96 milliards en janvier. 


Le taux du Livret A reste inférieur à celui de l'inflation d'où un rendement réel négatif. L'inflation est portée par les prix des matières premières mais il est compliqué aux pouvoirs publics de relever le taux du Livret A compte tenu du niveau très bas des taux d'intérêt. Le coût de financement par le Livret A du logement social pourrait ainsi devenir plus élevé que le recours aux marchés obligataires. 

mercredi 21 mars 2012

Une bonne nouvelle pour les expatriés, ils pourront conserver leur PEA

Par une instruction fiscale du 8 mars 2012 (Inst. 8 mars 2012, 5 I-3-12), l'administration fiscale a tiré les conséquences de la jurisprudence (CE 2-6-2006 n° 275416) concernant la possibilité de conserver son PEA même en cas de résidence principale hors de France.

désormais, l'administration considère que le transfert hors de France du domicile fiscal du titulaire du PEA n'entraine plus la clôture du plan, sauf si ce transfert a lieu dans un Etat ou territoire non coopératif. La Belgique, la Suisse, Monaco ou encore le Luxembourg ne sont pas considérés comme des Etats non coopératifs.

Pour ceux qui s'installent dans un pays coopératif, le fonctionnement du PEA reste le même que pour un résident français.

Tout retrait ou rachat partiel effectué sur un PEA de plus de huit ans n'entraîne pas la clôture du plan mais interdit tout versement ultérieur. De même, tout retrait ou rachat de sommes ou valeurs du PEA avant l'expiration de sa huitième année entraîne la clôture du plan, sauf si les sommes ou valeurs retirées sont destinées à la création ou à la reprise d'une entreprise.

Si le PEA est clôturé notamment en cas de retrait (PEA bancaire) ou de rachat (PEA assurance) partiel opéré sur le plan par un non-résident de France, le gain net réalisé est hors du champ d'application de l'impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux. En revanche, si entre temps, ce titulaire d'un PEA est revenu s'installer en France et est redevenu résident fiscal en France, il devra supporter la fiscalité française. En cas de fermeture ou de retrait après 5 ans, les prélèvements sociaux seront dus.

Conjoncture : commandes industrielles, stabilité sous fond de crise

L'INSEE vient de publier les résultats des commandes industrielles du mois de janvier. Les commandes augmentent légèrement de 0,7 % dans l’industrie hors matériels de transport mais en prenant en compte automobile. Elles avaient diminué de 0,2 % en décembre (-0,2 %). En revanche, les commandes à l’exportation diminuent (-0,6 %). Au cours des trois derniers mois, les commandes augmentent de 0,4 %. Au cours des trois derniers mois, l'automobile résiste bien avec une hausse de 3,7 %. Elle sont en baisse dans les « autres industries » (-0,2 %) ainsi que dans les équipements électriques, électroniques, informatiques et autres machines (-0,5 %). Sur une base annuelle, le niveau des commandes est inférieur de 0,4 % à celui de l'an passé.

mardi 20 mars 2012

Europlace demande plus d'épargne longue pour financer l'économie

Paris Europlace a rendu public le 20 mars 2012 un livre blanc dénommé « 20 propositions pour relancer le financement de l’économie et la croissance durable ».

Plusieurs propositions concernent l’assurance-vie et l’épargne retraite.

Le Livre Blanc de Paris Europlace souligne que depuis 1999, la capitalisation boursière a progressé de 50 % et l’encours de financement bancaire a été multiplié par deux.

Les entreprises de la zone euro se financent à 80 % par crédit bancaire et à 20 % par financement via les marchés. Dans les pays anglo-saxons, le rapport est inverse. Paris Europlace parie sur une modification des modes de financement avec l’adoption des nouvelles réglementations prudentielles.

Paris Europlace estime à 1,022 million d’emplois (6 % de la population active/160 000 dans l’assurance) dans le secteur financier en France avec une création de 30 000 emplois par an ces dix dernières années (ralentissement avec la crise mais pas de destruction). Le secteur financier français génère 9 % du PIB. Le poids du secteur financier est de 15 % du PIB pour l’Ile de France.

LES 20 PROPOSITIONS

AXE 1 : Orienter l’épargne française vers l’investissement à long terme

Proposition N°1

Paris Europlace propose que l’épargne à risque et tout particulièrement l’épargne investie en actions bénéficie de la clause la plus favorisée fiscalement en calibrant la fiscalité en fonction de la durée et du risque

Proposition N°2

Développement de l’épargne retraite collective et notamment le PERCO. Simplification de l’offre de produits afin de couvrir le financement vieillesse et la dépendance. Les rapporteurs demandent également une relance de l’épargne retraite individuelle

Proposition N°3

Consolider les vecteurs de l’épargne longue que sont l’assurance-vie et le PEA

Proposition N°4

Stabiliser la réglementation et la fiscalité

Proposition N°5

Favoriser la transformation de l’épargne en investissement à long terme en optimisant le traitement prudentiel

AXE 2 : relancer le financement des entreprises et notamment des PME

Proposition N°6

Relancer le capital investissement en reconduisant les incitations spécifiques aux FCPI et FIP, en les aménageant afin d’en améliorer l’efficience.

Proposition N°7

Avec les autorités compétentes, favoriser l’accès des PME aux marchés (coût, analyse, réglementation…) Proposition N°8 Veiller à la compétitivité de la Place de Paris en particulier pour l’accueil des émissions obligataires, encourager le développement du marché secondaire, faciliter l’accès du grand public au marché obligataire

Proposition N°9

Encourager la mise en place de groupements d’émetteurs pour les PME et mettre en place des dispositifs incitatifs pour les investissements.

Proposition N°10



Soutenir le pôle de compétitivité « Finance Innovation » en matière e labellisation de PME financières à haute valeur ajoutée, de développement d’incubateurs et de créations de fonds d’investissements

Proposition N°11

Soutenir la création d’un marché européen de la dette pour permettre de financer des infrastructures européennes. Accélérer le développement des fonds communs de titrisation dédiés au financement des partenariats publics/privés

Proposition N°12

Promouvoir la reconnaissance de la titrisation de haute qualité

Proposition N°13

Améliorer l’attractivité de l’investissement immobilier intermédié : sociétés d’investissement immobilier cotées, organismes de placement collectif immobilier

AXE 3 : conforter le rôle des banques dans le financement de l’économie

Proposition N°14

Préserver les atouts des banques françaises à travers le modèle de banque universelle

Proposition N°15

Préserver et développer les capacités des banques de financement et d’investissement de la Place à répondre aux besoins des entreprises françaises

Proposition N°16

Accompagner le développement des activités de financements alternatifs par une régulation adaptée AXE N°4 : accélérer les développements de la finance durable sur la place de Paris et en Europe

Proposition N°17

Renforcer les actions des acteurs de la place en matière de finance durable (formation, diffusion de bonnes pratiques, mise en place de fonds d’investissement dédiés

Proposition N°18

Accélérer les développements du laboratoire d’excellence « finance et croissance durable »

Proposition N°19

Procéder aux aménagements réglementaires nécessaires pour financer la finance solidaire, en particulier la microfinance

Proposition N°20

Accélérer les développements de la finance durable au niveau européen

  Lire le rapport

La zone euro en proie à ses divisions et ses faiblesses

La zone euro paie très chère les défaillances de sa gouvernance. Contrairement aux idées reçues, prise dans son ensemble, la situation européenne est meilleure que bien d'autres zones économiques.

Ainsi, la zone euro est confrontée à un faible déficit courant en comparaison des Etats-Unis. Le déficit budgétaire de la zone euro est inférieur à celui des Etats-Unis (-9.5% et -8% du PIB aux Etats-Unis vs -4.3% et -3.4% du PIB dans la zone euro respectivement en 2011 et 2012). De même, la dette publique totale de la zone euro s'élève à 91% du PIB contre 108% du PIB aux Etats-Unis. Les besoins totaux de financements (dette venant à maturité + déficit budgétaire) avoisineront 30% du PIB en 2012 et 2013 aux Etats-Unis : un niveau très supérieur aux besoins de financement des pays de la zone euro, y compris des pays périphériques;

La dette totale en zone euro (ménages et entreprises) est relativement comparable à celle des Etats-Unis. Le problème de l'Europe provient de l’absence de budget fédéral et de « solidarité des dettes ». la dette totale de la Californie) représente moins de 1% du PIB américain quand celle de l’Italie représente 18% du PIB de la zone euro. Il n'y a pas de mécanismes visant à réduire des chocs asymétriques.

L'absence de mobilité de la population limite les capacités de réaction face à un choc économique touchant une partie de la zone.

USA are back ?

Les Etats-Unis enregistrent de bons résultats économiques depuis quelques mois avec une réduction du taux de chômage. L'élément nouveau par rapport aux dernières décennies est l'amélioration sensible de la balance commerciale dont le déficit a été réduit de moitié.

Ce résultat provient d'un rééquilibrage des échanges avec les pays émergents. Il repose tant sur un meilleur positionnement que sur une baisse des coûts. Les Etats-Unis ont commencé à regagner des parts de marché à l'exportation (10 % des exportations mondiales contre 9,5 % en 2010). Par ailleurs, les pays d'Asie sont des débouchés aussi importants que l'Europe.

Les Etats-Unis bénéficient toujours de revenus importants en provenance de l'extérieur. Ils versent de faibles intérêts sur les titres du Trésor mais perçoivent des revenus élevés sur leurs investissements réalisés à l'extérieur.

Enfin, les Etats-Unis réduisent leur dépendance énergétique grâce au gaz de schiste. Ils sont redevenus premier producteur mondial de gaz. Le développement des pétroles bitumineux pourraient également changer la donne énergétique.

Lire une étude sur le sujet

La semaine économique et financière vue par Generali Investements

Comme chaque semaine, les équipes de Generali Investements décrypte les derniers évènements économiques et financiers dans leur lettre.

Lire la lettre N° 357

Bénéficiant d’une conjonction de facteurs favorables, les principales places financières continuent de progresser, revenant à leurs niveaux du printemps 2008. La crise européenne est passée au second plan et en l’absence d’actualité forte pour les entreprises, le sentiment des investisseurs a été renforcé par des statistiques macroéconomiques bien orientées. Cette semaine, l’amélioration du moral des investisseurs allemands a dépassé les attentes, tout comme les dépenses de consommation aux Etats-Unis. Outre-Atlantique encore, la Réserve fédérale a rassuré, mardi soir, par des déclarations plus encourageantes sur l’économie et a confirmé le maintien de taux directeurs bas. Dans le même temps, l’horizon se dégage sur le front de la crise de la Zone Euro, comme en témoigne le bon déroulement des émissions de dette souveraines (Italie, France, Espagne). L’aval accordé par le FMI au versement de l’aide à la Grèce (pour un montant de 28 milliards d’euros) a donné le coup de pouce final sur les marchés. En outre, suite au succès du programme d’échange de dette, l’agence de notation Fitch a remonté la note du pays de « défaut sélectif » à B-, avec perspective stable. Il ne manque finalement qu’une chose pour que le tableau soit complet : un retour franc et massif des grands investisseurs (gestionnaires d’actifs notamment). Car, jusqu’à présent, le rebond s’est fait dans des volumes limités. Cela n’a rien d’anormal en période de retournement des marchés mais la poursuite du mouvement ne se fera pas sans eux.

Lire la suite de la lettre

lundi 19 mars 2012

La bourse euphorique mais il faut savoir rester prudent

Le CAC a presque gagné 14 % depuis le début de l'année. Cette envolée est le fuit du règlement provisoire mais néanmoins réel de la crise grecque et des bons résultats des entreprises. En outre, la bourse parisienne était en retards et sous-apprécié par rapport à ses homologues étrangères. L'intérêt des fonds souverains pour les actions françaises et le retour des investisseurs institutionnels expliquent également le retournement. Les banques bénéficient du second volet de prêts dont elles ont bénéficié de la part de la BCE. Ce sont des valeurs comme Renault ou Veolia fortement attaqués ces derniers mois qui connaissent un fort rebond du fait de leurs résultats et des perspectives.

néanmoins, il faut rester prudent. La crise grecque peut rejaillir au coeur de l'actualité. Même si une lourde récession n'est plus prévue, le contexte économique reste incertain. Le marché demeure spéculatif du fait des abondantes liquidités qu'il y a sur le marché.

L'or ne doit pas faire perdre le nord

En prenant en compte l'inflation, les cours actuels de l'or, autour de 1600 dollars l'once demeurent inférieurs aux cours enregistrés au moment du second choc pétrolier. En retenant l'indice d'inflation américain, le cours de 675$ de janvier 1980 vaudrait 1967$. Le record du 21 janvier 1980 à 850$ équivaut lui à 2477$ actuels.

Il ne faut pas oublier qu'après cette envolée, l'or a perdu la moitié de sa valeur et est resté cantonné entre 400 et 800 dollars actualisés de 1982 à 2000.

dimanche 18 mars 2012

Toujours des déficits

Le déficit commercial de la France a été, au mois de janvier, de 5,3 milliards d'euros ce qui sur l'année augure d'un déficit d'au moins de 64 milliards d'euros. En 2011, le déficit commercial a atteint 70 milliards d'euros soit 3,5 % du PIB, fruit de la désindustrialisation et de notre dépendance énergétique. Il suppose un transfert d'actifs au profit de l'étranger. Il faut y ajouter le déficit budgétaire qui a été de 5,3 % du PIB en 2011 et qui ne devrait être que de 4,5 % en 2012. Au regard des chiffres de janvier et du ralentissement économique, cet objectif sera difficile à tenir. Le déficit de janvier a été de 12,5 milliards d'euros contre 13,4 milliards d'euros au mois de janvier 2011.

3000 milliards d'euros c'est le bilan de la BCE

Le bilan de la BCE a franchi le seuil des 3000 milliards d'euros soit le tiers du PIB de la zone. Il a doublé depuis le 15 septembre 2008, date de la faillite de Lehman Brothers. Ce processus est également constaté aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. La différence provient qu'il est pour la zone euro plus subi que voulu. Les achats d'obligations d'Etat de la BCE demeurent limités, 317 milliards d'euros soit 2,6 % du stock de dette publique de la zone contre 22 % au Royaume-Uni. Ce sont les créances de la BCE qui ont augmenté avec les deux opérations de décembre 2011 et de février 2012. Ces créances s'élèvent à plus de 1100 milliards d'euros. 70 % de ces prêts profitent aux pays en difficulté : la Grèce, le Portugal, l'Espagne et le Portugal. La Bundesbank a ainsi en stock 547 milliards d'euros de créances sur les pays de la périphérie qu'il faut mettre en parallèle avec les excédents cumulés depuis 10 ans par l'Allemagne sur ses partenaires, 650 milliards d'euros.

Immobilier, baisse ou pas baisse ?

La tendance sur ces trois derniers mois est à la baisse, pas la baisse folle mais quand même une légère baisse qui gagne toute la France. Plusieurs signes ne trompent pas : les délais de vente s'allongent, les rabais au moment de la conclusion se multiplient et les panneaux de vente fleurissent au fenêtre, preuve que les biens ne partent plus automatiquement. Depuis le début de l'année, les ventes ont reculé de 15 % avec un recul autour de 3 %. Même à Paris, une accalmie est constatée. Si les prix continuent d'augmenter dans le 15ème ou le 14ème, ils reculent dans le centre qui avait accumulé des hausses vertigineuses. Le prix moyen du mètre carré est sur la capitale de 8 370 euros soit le prix de l'été dernier. Depuis 2004, la hausse est de 84 %.

Même si les taux d'intérêt restent bas, autour de 4,2 %, les conditions d'octroi des prêts se sont resserrés avec une nécessité d'apport personnel autour de 30 %. Le volume de prêts nouveaux serait réduit de près de 30 %.

La fin des dispositifs d'aide et les incertitudes fiscales pénalisent l'immobilier. Le rendement locatif demeure faible et compte tenu du risque d'encadrement des loyers, certains investisseurs renoncent ou du moins reportent leurs achats.

vendredi 16 mars 2012

OPCVM, évolution et qui les possède ?

Selon la Banque de France, les rachats d'OPCVM non monétaires ont atteint 3,5 milliards d'euros quand la collecte nette avait été de 4,2 milliards d'euros au mois de décembre. Les rachats nets cumulés sur un an s'élèvent à 47 milliards d'euros. L'encours des OPCVM non monétaires s'élève à 859 milliards d'euros en progression de 22 milliards d'euros du fait de la hausse du marché actions.

pour les OPCVM monétaires dont l'encours est de 358 milliards d'euros, les rachats nets ont porté sur 3,9 milliards d'euros au mois de janvier contre une collecte nette de 2,8 milliards d'euros au mois de décembre. Sur un an, les rachats nets ont porté sur 34 milliards d'euros.

Les sociétés d'assurances possèdent 38 % de l'encours des OPCVM non monétaires et 26 % des OPCVM monétaires. Les ménages détiennent 26 % des OPCVM non_monétaires et 9 % des OPCVM monétaires.

Les Français jouent à la tortue en période électorale

A chaque jour sa taxe, sa mauvaise nouvelle ; il n'est donc pas inintéressant d'étudier l'enquête de la Sofinco qui analyse les comportements de consommation des Français en période pré-électorale.

Il apparaît que dans l'attente des résultats, 20% des Français renoncent momentanément à certaines dépenses ou investissements. Ce report concernerait en particulier les foyers aux revenus modestes ou moyens (entre 1000 et 1999 € par mois) : ils sont 29% à reporter leurs dépenses ou projets quand ils sont 16% parmi les revenus plus élevés (de 2 000 à 3 499 € par mois).

D'ici l'échéance présidentielle, les Français prévoient de retarder leurs investissements ou leurs décisions en matière de placement. Un Français sur dix estime qu'il aura tendance à moins placer son argent en bourse (13%), ou encore à moins investir dans l'immobilier (10%). ce sont les revenus les plus élevés qui décident de reporter leurs décisions.

Néanmoins, 17 % des Français déclarent que dans l'attente de la présidentielle, ils préfèrent épargner davantage au détriment de leur consommation. Les raisons du renoncement sont multiples, mais en premier lieu les perspectives économiques sont déterminantes : près d'un sondé sur deux admet (45%). Les Français évoquent aussi comme raison de leur report l'évolution de leur situation personnelle (29%), (36% chez les CSP- contre 26% chez les CSP+).

Or qui roule n'amasse pas mousse....

Selon un sondage réalisé par l'IFOP, uUn Français sur deux (51 %) se dit prêt à placer une partie de son épargne dans l'or. L'or physique (lingots, pièces d'or d'investissement) arrive en tête des souhaits (34 %), devant l'achat de bijoux (11 %), de pièces de monnaie de collection (9 %), d'or "papier" (8 %) ou d'actions de mines aurifères (6 %). Les personnes disposées à investir dans l'or estiment en moyenne qu'il pourrait représenter 22,5 % de leurs placements. 60 % des sondés y voient un produit inaccessible réservé à une élite déjà fortunée, 50 % estiment que c'est un placement contraignant, son extraction est jugée très polluante (73 %) et sa provenance souvent douteuse (57 %). Ces résultats ne sont pas très rationnels au regard de la volatilité de l'or, de son absence de rendement et de ses fluctuations passées. L'or est resté stable durant plus de vingt ans et à un niveau faible. Cette frénésie aurifère témoigne de la perte de confiance exagérée sur les produits traditionnels d'épargne et d'un espoir de conserver son patrimoine en optant pour de l'or physique.