CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48

lundi 31 mai 2010

Bilan du PERP en 2009

La FFSA réalise un bilan annuel des PERP souscrits auprès des sociétés d'assurances relevant du Code des assurances soit 99,8 % du marché.

En 2009, le nombre de PERP s'est établi à 2,1 millions en progression de 62 000 par rapport à 2008. L'augmentation a été de 2 %, soit la plus faible enregistrée depuis le début de la commercialisation du PERP en 2004. La hausse avait été de 3 % en 2008, de 6 % en 2007, de 12 % en 2006, de 35 % en 2005.
Ramené à la population active salarié, le taux d'équipement est de 8,8 % en 2009 contre 8,6 % en 2008.

97 % des contrats commercialisés sont des contrats de type "épargne convertie en rente". Sept sociétés commercialisent des contrats en "rente viagère différée" . Cinq sociétés proposent des contrats en unités de rente et une société un contrat en "euro diversifiés".
Deux tiers des contrats sont à à cotisations périodiques ou à versements programmés.

Le montant des cotisations a atteint 1 milliard d'euros soit une augmentation de 2 % après une baisse de 2 % en 2008. 62 % des versements s'effectuent durant le dernier trimestre .
22 % des cotisations des plans de type "épargne convertie en rente" ont été investies en unités de compte contre 27 % en 2008.
2000 contrats sont en cours de liquidation en 2009. Les prestations versées ont atteint 96 millions d'euros en hausse de 41 % en 2009, soit 2 % des provisions mathématiques.
Les provisions mathématiques ont atteint 5,3 milliards d'euros en progression de 31 % par rapport à 2008. Elles représentent 1,8 fois celle de l'autre produit créé par la loi Fillon, le PERCO.
L'encours moyen des PERP est de 2 600 euros contre 1980 fin 2008. L'encours des plans en liquidation est de 298 130 euros.
80 % des plans ont été souscrits auprès des bancassurance contre 83 % en 2006. En termes de cotisations, la part des assureurs est passée de 14 % en 2004 à 30 % en 2009.

L'âge moyen de souscription est de 43 ans avec une légère prédominance des hommes (53 %). 9 % des adhérents ont versé plus de 1500 euros et en moyenne 510 euros. 73 % ont versé moins de 500 euros et 6 % plus de 2500 euros.

mercredi 26 mai 2010

La lettre Agir Pour Ma Retraite N°4 Mai/Juin 2010


En plein débat sur la réforme des retraites, le Cercle des Epargnants publie la lettre n°4 d'Agir Pour Ma Retraite.

Pour ce numéro 4, une nouvelle maquette plus aérée et des articles qui analysent la dernière enquête du Cercle.

Au sommaire :

- l'épargne retraite mise au piquet durant le débat sur la répartition
- le système peut-il faire faillite ?
- les pensions baisseront-elles ?
- le taux de remplacement, à quoi correspond-il ?

télécharger la lettre en pdf

lundi 24 mai 2010

La France se met à l'heure de ses voisins en matière d'âge légal

Le report de l'âge légal au-delà de 60 ans s'inscrit dans un mouvement de fond. Si tous nos partenaires l'ont choisi, ce n'est pas le fruit du hasard. Elle est la conséquence logique de l'allongement de la durée de la vie et permet de compenser la diminution de la durée de la vie active (entrée plus tardive dans le monde du travail du fait de l'allongement de la durée des études). En 1936, plus de 50 % des jeunes à 16 ans étaient au travail. Aujourd'hui, l'âge moyen d'entrée sur le marché du travail est de 22 ans.
Nos partenaires sont déjà à 65, certains à 67 et d'autres réfléchissent pour aller au-delà. Passer à 62 ans apparaît assez logique d'autant plus que c'est la mesure qui rapporte le plus et le plus rapidement.
Certes, les mauvais esprits affirment qu'avec un fort taux de chômage et un faible emploi des seniors, ce n'est pas la bonne solution. Or, le paradoxe, c'est que ce sont les pays qui ont relevé le plus fortement leur âge légal qui ont le plus fort taux d'emploi des seniors. L'explication est liée à un effet horizon. Les employeurs ne souhaitent pas investir sur des salariés de plus de 50 ans du fait qu'à 60 voire avant ils sont à la retraite. En reculant de plusieurs années, les dépenses de formation sont plus rentables. En outre, le salarié cale, en France, sa carrière en fonction d'un départ à 60 ans. S'il sait qu'il devra partir plus tard, il devra adapter son comportement...

lire l'article du Figaro

vendredi 21 mai 2010

Réforme des retraites, les propositions des sénateurs

Dominique Leclerc, rapporteur de la mission d'évaluation et de contrôle de la Sécurité sociale a rendu public un rapport sur le rendez-vous 2010 des retraites.
Le rapporteur même s'il partage le souci du Gouvernement de trouver rapidement les moyens pour assurer la pérennité du système des retraites, demande à ce que la réforme systémique avec l'intégration de comptes notionnels ne soit pas écartée.

Concernant les solutions de court et moyen terme, il propose d'élargir l'assiette du forfait social et d'en augmenter le taux à 10 % contre 4 % (gain de 1,2 milliard d'euros). Cette taxe concerne l'intéressement et la participation et pourrait être étendue aux indemnités versées en cas de rupture du contrat de travail. Les sénateurs suggèrent d'augmenter une nouvelle fois le prélèvement social sur les revenus du capital d'un point le faisant passer de 12,1 à 13,1 %. Il avait déjà été augmenté lors de la création du RSA. Le gain serait de 1,1 milliard d'euros. Par ailleurs, ils demandent l'annualisation des exonérations de charges sociales. L'économie serait de 2 milliards d'euros.
Les sénateurs ont retenu une solution écartée par le Gouvernement, celle de l'alignement de la CSG des retraités sur celle des actifs. Cet alignement rapporterait 2 milliards d'euros.
Avec le relèvement de l'âge légal de départ à la retraite qui pourrait générer une économie de 6 à 8 milliards d'euros, les sénateurs ont élaboré un plan susceptible de dégager plus de 15 milliards d'euros de recettes ou d'économie.

lire le rapport

mardi 18 mai 2010

Sondage 2010 du Cercle


Le Cercle des Epargnants a présenté le mardi 18 mai 2010 sa 8ème enquête sur les Français et la retraite. La présentation a été réalisée par Jérôme Jaffré et Philippe Crevel.

Retrouver les slides de la présentation

Retrouver le document de synthèse

Retrouver les tableaux de l'enquête


Et en quelque mots les principaux enseignements sont les suivants :

Prise de conscience douloureuse sur fond de divorce intergénérationnel

Les messages du Gouvernement et du Conseil d’orientation des retraites semblent avoir été intégrés par les Français car deux tiers d’entre eux considèrent que le risque de faillite du système est réel. Cette menace est ressentie par toutes les générations (68 % chez les 18-34 ans ; 71 % chez les 25-49 ans et 58 % chez les actifs de plus de 50 ans).

Face à cette situation, les Français rejettent majoritairement (54 %) toute baisse des pensions moyennes ou élevées. En revanche, ils considèrent à 64 % nécessaire le report de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans et à 57 % un allongement à 43,5 ans de la durée de cotisation. 50 % des sondés jugent également nécessaire l’augmentation des cotisations.

Les actifs les plus proches de la retraite sont plutôt conservateurs et ne souhaitent pas être touchés par la réforme des retraites, Le recul de l’âge légal de départ à la retraite est plébiscité par les 35-49 ans (68 % favorables) quand 53 % des actifs des plus de 50 ans y sont opposés.

Intérêt personnel et l’intérêt général ne font pas bon ménage

Si une majorité de Français juge collectivement le report de l’âge légal de départ comme nécessaire pour assurer la pérennité du système de retraite, en revanche, ils souhaitent majoritairement partir avant 60 ans. 58 % d’entre eux souhaitent partir à 60 ans ou avant. Néanmoins, ils sont de plus en plus nombreux à prendre conscience qu’ils seront contraints de partir au-delà de 60 ans (les Français estiment qu’ils partiront à la retraite après 61 ans).

Une majorité de Français demandent au Gouvernement de prendre ses responsabilités pour réformer les retraites (55 % contre 43 % qui souhaitent un accord avec les partenaires sociaux).

Echec patent de l’information en matière de retraite

Malgré les efforts réalisés depuis l’adoption de la loi Fillon en 2003, les Français se déclarent mal informés. Ils sont 77 % à se déclarer mal informés en 2010 contre 69 % en 2009. Les incertitudes générées par les déclarations des pouvoirs publics et des partenaires sociaux aboutit à brouiller la vision des Français sur leur future retraite. Ils ne sont que 23 % à avoir une vision claire contre 30 % en 2009.

Doutes sur le système mixte (répartition/capitalisation) mais l’épargne demeure une valeur sûre

45 % des Français se prononcent, en 2010, en faveur d’un système mixte contre 52 % en 2008 et 2009. Ce recul peut s’interpréter que face aux perspectives de réformes, les Français veulent montrer leur attachement à la répartition. Les 18-34 ans sont les plus favorables au système mixte (58 %) quand ils ne sont que 37 % chez les actifs de plus de 50 ans

Néanmoins, en vue de préparer leur future retraite, les Français souhaitent, en priorité mettre suffisamment d’argent de côté pour disposer de revenus complémentaires (40 % contre 38 % qui mettent en avant l’idée de travailler jusqu’à la retraite).

Malgré la crise, 53 % des Français déclarent épargner pour financer leur retraite. En 2009, ce taux était de 59 %. Compte tenu du haut niveau actuel d’épargne (supérieur à 16 % du revenu disponible brut), cette baisse peut s’expliquer par la volonté des Français de ne pas prendre de risques. 23 % des Français souhaitent épargner davantage par précaution en 2010 et seulement 14 % souhaitent puiser afin de soutenir leur consommation.

Parmi les Français qui n’épargnent pas en vue de la retraite, 56 % souhaiteraient le faire contre 60 % en 2009.

samedi 15 mai 2010

Réforme des retraites, ca progresse...

Eric Woerth remettra dimanche 16 mai un premier document retraçant les lignes de force d'une future réforme sans pour autant comporter de mesures fermes et définitives.

Tout un art...

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lundi 3 mai 2010

Investir Magazine

Investir magazine consacre son numéro du mois de mai à la retraite et aux moyens d'améliorer sa future pension.

Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle, a été interrogé notamment sur la question de l'application des nouvelles règles prudentielles, Solvency II.



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L'OCDE et les retraites en France

Les équipes de l'OCDE ont publié un petit rapport sur la question de la retraite permettant de comparer la situation de la France face à ses partenaires. Il est ainsi fait remarquer que notre pays se démarque tant par son faible âge légal que par celui du départ effectif. Il est noté également que le niveau moyen des pensions n'est pas aussi élevé que l'on ne le croit d'autant plus que le pays fait un effort supérieur à la moyenne pour payer les pensions.

lire et télécharger le document de l'OCDE