CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48

samedi 31 décembre 2011

64 millions de Français, chiffre officiel de l'INSEE


Avant la publication des estimations de 2011, l'INSEE a publié  le nombre de Français au 1er janvier 2009. La population française comptait alors à 64.304.500 pour la métropole et les départements d'Outre-Mer.  Par rapport au 1er janvier 2008, la hausse de la population atteint  0,5 %.


Cette progression résulte de la bonne vitalité du taux de fécondité qui est voisin de 2 enfants par femme.


Par rapport à au 1er janvier 1999, la France a gagné plus de 4 millions habitants.


 Sur dix ans, les régions  Corse, Midi-Pyrénées et Aquitaine connaissent les plus fortes  hausses de populations supérieures parfois à 10 %. En revanche, les régions septentrionales enregistrent de faibles progressions, inférieures à 5 %. L'Ile de France reste  la région la plus peuplée avec 11,7 millions d'habitants, devant Rhône-Alpes (6,2 millions) et Paca (4,9 millions).

CAC 40 : -16,95 % en 2011


Le CAC  40 s'est contracté de près de 17 % en 2011 après une baisse de 2,17 % en 2010. Dans les faits, le CAC 40 a connu une première partie d'année assez prometteuse en atteignant un point haut au mois d'avril au-delà de 4000 points pour après connaître une spirale infernale en liaison avec la crise des dettes publiques. D'avril à septembre, la bourse a perdu le tiers de sa valeur et le quart entre le 1er juillet et le 10 août. Les menaces de ralentissement économique confirmé depuis n'ont pas permis d'obtenir un rebond. Le secteur financier aura été le plus exposé à la chute des cours avec un recul de 57,22 % pour la Société Générale, de 54,12 % pour le Crédit Agricole et de36,25 % pour BNPPARIBAS. 


4 valeurs du CAC 40 ont enregistré une hausse en 2011 : Air Liquide, Danone, EADS et Essilor. 


Les autres bourses et en particulier celles des pays émergents n'ont pas échappé au marasme européen. Seul Wall Street a clos en hausse, avec + 6 % en 2011. Les banques américaines sont moins exposées aux dettes souveraines européennes et les signes de retour de la croissance ont conduit à cette appréciation. 

vendredi 30 décembre 2011

Les Français au régime sec



Le pouvoir d'achat des Français devrait baisser de 0,1 point en 2012 du fait de l'augmentation des prélèvements obligatoires, environ 3 %.


En effet, les ménages supporteront l'augmentation de la TVA réduite, de l'impôt sur le revenu, de la CSG, de la fiscalité sur les revenus du capital ainsi que sur les plus-values immobilières, le relèvement de multiples taxes, le passage du prélèvement social à 13,5 %.
Les prélèvements obligatoires augmenteront de 16 milliards d'euros qui s'ajoutent aux 11 milliards de 2011.

Le taux de prélèvements obligatoires devrait atteindre  44,8 % de PIB en 2012.


Le pouvoir d'achat devrait reculer de 0,1 % au premier semestre 2012, estime l'Insee. Cette baisse serait même plus forte par habitant (- 0,3 %) et par unité de consommation (- 0,4 %), c'est-à-dire en tenant compte de la taille du foyer. 

jeudi 29 décembre 2011

Le crédit se fait plus rare


Selon l'enquête sur les crédits publiée le 29 décembre par la Banque de France, l'encours de crédit à l'économie au mois de novembre progresse plus lentement marquant un accès plus difficile.

En rythme trimestriel annualisé corrigé des variations saisonnières, le taux de croissance des encours de prêts aux entreprises et aux ménages s'élève à 4,3 % le mois dernier contre 5 % en octobre et atteint 1.915 milliards d'euros.

Les nouveaux prêts aux ménages et aux entreprises ont reculé de 0,6% entre septembre et octobre ; ils avaient crû de 3% entre décembre 2010 et août 2011. Au mois de novembre, les encours de crédits aux entreprises ont ralenti en rythme annuel 4,5% après 5,4% en octobre comme en rythme trimestriel annualisé 3,6% après 4,2%.

Le ralentissement de la progression des encours constaté en novembre touche principalement les crédits de trésorerie des entreprises comme des ménages. Après 6,3% en octobre, le taux de croissance de ces prêts est ainsi revenu à 1,6% en novembre pour les premières ; il est passé de 3,9% à 2% pour les seconds.

L'immobilier est impacté par ce durcissement. Ainsi, 12,6% des banques ont indiqué « avoir resserré modérément leurs critères d'octroi des prêts à l'habitat » en novembre, contre 2,4% en octobre.

lire l'étude de la Banque de France

Les dépôts à vue ont le vent en poupe


Selon les dernières statistiques publiées par la Banque de France le 29 décembre 2011, les Français se réfugient dans le court terme pour la gestion de leur argent.

Les dépôts à vue ont augmenté de 4,5 % au mois de novembre et de 4,2 % en rythme annuel). Le taux de croissance annuel des autres dépôts à court terme reste inchangé (8,5 %, comme en octobre). Il est à noter que les dépôts à termes de moins de deux ans  progressent de 13,7 % en novembre contre 13,4 % au mois d'octobre ; en revanche, les comptes sur livret progressent de 7,1 % contre  7,2 % au mois d'octobre.
 
Il faut également souligner que  l’encours des instruments négociables  baisse de  9,8 %, après - 8,5 %, due à la contraction de l’encours des titres de créance à moins de deux ans (- 10,8 %, après - 1,3 %). Les rachats de titres d’OPCVM monétaires se poursuivent avec un encours en baisse de - 11,3 % contre - 12,3 % au mois d'octobre.

Les Français à proximité des dépenses de fin d'année ont conservé leur argent sur leurs comptes courants reportant les arbitrages pour le mois de décembre.


Baisse des départs à la retraite, effet de la réforme des retraites de 2010


Selon une étude de la DARES publiée le 28 décembre 2011, le nombre des départs à la retraite s'est contractée du fait de la mise en oeuvre de la réforme des retraites à compter du mois de juillet dernier.

Le taux de sortie du marché de travail a décru  de 0,1 point au troisième trimestre 2011 contre une augmentation de 0,5 point au 2ème  trimestre pour atteindre 12,6 %. La baisse du taux de sortie au troisième trimestre est la conséquence de la baisse du tauxde départ en retraite. Le taux de départ en retraite diminue de 0,1 point au troisièmetrimestre 2 011 pour s’établir à 0,2 %. Cette baisse concerne les trois secteursd’activité et les petits comme les grands établissements. Le recul des départs en retraite a contribué à la  diminution du «taux de sortie en emploi» (fins de CDD, démissions, licenciements, fins de période d'essai…) de 0,1 point au troisième trimestre, après une progression de 0,5 point les trois mois précédents. L'étude souligne  également un fléchissement de 0,1 point du taux d'entrée en emploi, une première depuis 2009. Ce résultat est lié à la dégradation de la situation de l'emploi avec une baisse du taux de recrutement en CDD - qui représentent 80 % des embauches  enregistre une réduction de 0,2 point.

lire l'étude de la DARES  

mercredi 28 décembre 2011

L'immobilier en équilibre précaire



Sur les douze derniers mois, 365 000 logements ont été mis en chantier dont la moitié concerne des logements sociaux. en progression de 20 % sur un an. Le bâtiment a été dopé par les programmes des collectivités locales et par les programmes Scellier. Il n'en demeure pas moins que la France souffre toujours d'un manque structurel de logements. L'inadéquation de l'offre et de la demande constitue un des principaux problèmes.


Le gouvernement a décidé de revoir à la baisse les dispositifs fiscaux en faveur du logement.


 Ainsi, dans le domaine de l’investissement locatif, la fin du Scellier est programmée en sifflet pour une extinction en 2012.


 Ainsi, avec le Scellier remanié, à condition de signer un contrat de réservation d'un logement neuf BBC à partir du 1 janvier 2012, un acquéreur n'aura droit qu'à une réduction d'impôt de 13 % dans la limite de 300.000 euros, à étaler sur neuf ans. Contre 22 % accordée pour un achat effectué en 2011.


L'investisseur n'aura droit à aucune réduction d'impôt, s'il achète un logement neuf non BBC dans un programme dont le permis de construire a été déposé après le 1 janvier 2012.


Il faut souligner qu’en vertu d’un régime transitoire, il est possible d'obtenir une réduction d'impôt de 22 % quand un contrat de réservation ou un compromis de vente est signé et déposé au rang des minutes du notaire ou enregistré au plus tard le 31 décembre 2011 et que l'acte notarié est signé avant le 31 mars 2012.


Pour le dispositif Censi-Bouvard, à condition de signer un contrat de réservation d'un logement neuf dans une résidence de tourisme à partir du 1 janvier 2012, un acquéreur n'aura droit qu'à une réduction d'impôt de 11 % contre une réduction d'impôt de 18 % accordée pour un achat effectué en 2011.


En seconde lecture de la loi de finances pour 2012, les députés ont atténué la réduction du dispositif Censi-Bouvard. « Le taux de réduction d'impôt sur le revenu de 18 % s'applique sans coup de rabot de 15%, si l'investisseur signe un contrat de réservation ou un compromis avant le 31 décembre 2011 et signe l'acte authentique au plus tard le 31 mars 2012.


Les plus-values immobilières seront assujetties à un nouveau régime fiscal en 2012


Adopté dans le cadre du plan de finances rectificative de l’automne,  la réforme des plus-values immobilières passe de 15 à 30 ans la durée de l’exonération d’impôt sur les plus-values réalisées sur la cession d’une résidence secondaire, d’un bien locatif ou d’un terrain constructible.
 Une fois adopté, ce mécanisme a donné lieu à des aménagements importants du fait de la crainte d’un blocage des nouvelles transactions.


 Les terrains à bâtir


 Le problème se pose tout particulièrement pour les terrains constructibles ayant fait l’objet d’une promesse de vente avant le 25 août 2011, date de présentation de la réforme par François Fillon, mais qui, pour quelque raison que ce soit, ne pourraient pas faire l’objet d’une vente avant l’entrée en vigueur de la réforme, le 1er février prochain. De fait, ces terrains tomberaient « dans le nouveau régime de taxation des plus-values immobilières pour des raisons indépendantes de la volonté du vendeur comme de l’acquéreur », explique le texte de l’amendement voté cet après-midi.


 Ce dernier stipule donc que les anciennes règles de calcul de l’abattement pour durée de détention du bien s’appliqueront aux cession de terrains constructibles pour lesquelles une promesse de vente a été signée avant le 25 août 2011, ainsi qu’aux actes authentiques de vente relatifs à des terrains constructibles qui seront signés d’ici le 31 décembre 2012.


 Les non propriétaires de leur résidence principale


 «A condition de n'avoir pas été propriétaire de sa résidence principale au cours des quatre années précédentes, le particulier vendant pour la première fois un logement locatif ou une résidence secondaire pourra être, sous certaines conditions, exonéré de la plus-value, explique Me Christophe Frionnet, avocat associé chez CMS Bureau Francis Lefebvre. Cependant, une obligation de remploi s'impose : avec le produit de cette vente, il doit acheter ou faire construire sa résidence principale dans un délai de deux ans.» Imaginons qu'un particulier vende un bien locatif 600.000 euros. S'il ne remploie que 400.000 euros dans l'achat de sa résidence principale, il supportera la taxation de la plus-value sur le solde, soit 200.000 euros


 Exonération au bout de 30 ans


 Avec la réforme entrant en application le 1er février 2012, le vendeur a droit à un abattement sur le prix de vente de 2% pour chaque année de détention au-delà de la cinquième et avant la 17e année, de 4% pour chaque année de détention au-delà de la 17e et avant la 24e année, et de 8% pour chaque année au-delà de la 24e et jusqu'à la 30e.


 Senior ou handicapé dans un établissement spécialisé


 Par ailleurs, lorsqu'un senior ou une personne handicapée quitte sa résidence principale pour s'installer dans une résidence médicalisée ou un établissement spécialisé, le fisc lui accorde un délai de grâce de deux ans pour céder son toit sans fiscalité. Et ce, bien qu'il ait changé de résidence principale. Dans la pratique, cette mesure d'exonération s'accompagne d'une condition : ne pas être imposable à l'ISF

Dette publique française, petit recul technique

La dette publique s'établit à 1688,9 milliards d'euros à la fin du mois de septembre 2011 en diminution de 3,6 milliards d'euros par rapport au trimestre précédent. La dette publique représente 85,3%, en diminution de 0,9 point par rapport au trimestre précédent. En revanche, la dette nette progresse de 27,4 milliards d'euros. La contribution de l’État à la dette publique diminue de 8,4 milliards d'euros au troisième trimestre grâce à une forte contraction de la trésorerie à hauteur de 36,5 milliards d'euros. L'Etat a effectué des opérations financières qui ont abouti à réduire son endettement en titres de créances à long terme pour -18,8 milliards d'euros et a accru son encours de titres de créance à court terme (+6,9 milliards d'euros). La contribution des organismes divers d’administration centrale est par ailleurs stable (+0,1 milliard d'euros. En revanche, la contribution des administrations publiques locales diminue légèrement de 0,9 milliard d'euros. En revanche, la dette des administrations de sécurité sociale augmente de 5,6 milliards d'euros. La Caisse d'amortissement de la dette sociale (CADES) a accru son endettement de 4,1 milliards d'euros.

mardi 27 décembre 2011

Les contrats en déshérence : modification de la législation



Le Sénat, à l'occasion de l'examen du projet de loi sur la consommation présenté par Frédéric Lefebvre, a adopté un amendement concernant les contrats d'assurance-vie en déshérence. Il augmente les obligations de recherche auxquelles sont assujetties les compagnies d'assurance. Désormais, l'obligation de rechercher les décès ne concernera plus les plus de 90 ans. Par ailleurs, une plus grande transparence concernant les recherches de bénéficiaires devra être assurée.

Lire le dossier sur le projet de loi en cours de discussion

C'est au tour du Livret A de baisser


Après l'annonce de la décollecte nette de 3,2 milliards d'euros au mois de novembre pour l'assurance-vie, c'est au tour du Livret A de connaître la même mésaventure. Les dépôts sur le Livret A ont, en effet,  baissé de 40 millions d’euros au mois de novembre. Sur l'ensemble de l'année, la collecte est positive et atteint 16,5 milliards d'euros soit plus qu'en 2010 qui avait été marquée par une collecte de 7,8 milliards d'euros.

La  baisse  concerne aussi le livret de développement durable pour 430 millions d'euros.

Ce mouvement ne se traduit pas sur le chiffre du taux d'épargne qui est de 17,3 % du revenu disponible brut. Les Français ont privilégié les comptes sur livret. Par ailleurs, les sorties du Livret A ont vocation à financer les dépenses de fin d'année quand celles de l'assurance-vie financent l'immobilier et l'achat de voitures.

L'Europe en proie aux doute et la nouvelle donne au sein du FMI

Au moment où le Brésil vient de ravir au Royaume-Uni sa place de 6ème puissance économique, Christine Lagarde a souligné dans une interview au JDD que l'Europe restait le continent malade de l'économie mondiale. La directrice générale du FMI met en avant les tentations protectionnistes de plusieurs Etat qui pourraient entraîner l'économie mondiale dans une spirale dangereuse comme en 1930. Elle réclame le maintien du multilatéralisme. Christine Lagarde demande également que les Etats membres du FMI participent à sa recapitalisation afin de faire face à de nouvelles échéances en 2012. Les pays de la zone euro se sont engagés à verser 150 milliards d'euros. Le Royaume-Uni n'entend pas aller au-delà de 15 milliards de dollars. La Russie a promis entre 10 et 15 milliards de dollars comme le Brésil. La Pologne devrait verser 6 milliards de dollars. La Chine a également mentionné qu'elle augmenterait son effort. La Chine devrait devenir le 3ème contributeur. L'objectif est de doter le FMI à hauteur de 755 milliards de dollars. La crise de l'Europe et l'impuissance des Etats-Unis changent la donne au sein du FMI et au sein de l'économie mondiale. lire l'interview de Christine Lagarde

lundi 26 décembre 2011

L'énigme de l'épargne qui n'en est pas une

Les Français maugréent de journaux télévisés en journaux télévisés sur la faiblesse de leurs revenus. Ils répètent qu'ils doivent différer leurs dépenses, qu'ils doivent réduire la voilure, qu'ils ont du annuler leurs vacances. Pourtant, le niveau de la consommation certes ne progresse pas aussi rapidement qu'avant 2008 mais elle ne recule pas. Par ailleurs, les Français continuent d'épargner. le taux d'épargne des ménages est repassé au-dessus de la barre des 17 % du revenu disponible brut. Les Français qui ont accès à un des systèmes de protection sociale les plus développés disposent toujours d'un fort volant d'épargne de précaution. Avec les Allemands et les Autrichiens, ce sont les champions de l'épargne en Europe. Certes, la moitié de cet épargne est constituée de remboursements du capital des emprunts immobiliers, il n'en demeure pas moins que les Français sont des fourmis. La crise les conduit à accroître leur effort afin de se prémunir de risques liés au chômage. Il est à souligner que les augmentations d'impôt ne jouent pas contre l'épargne mais en règle générale en faveur de l'épargne; Pour payer le surcroît d'impôt, les ménages ont tendance à augmenter leur effort d'épargne. Tout concourt pour qu'en 2012, la taux d'épargne reste élevé.

dimanche 25 décembre 2011

2011, l'année des ruptures

L'euro fiduciaire a dix ans et est en crise ou plutôt les Etats membres de la zone euro sont en crise. Les Etats sont rattrapés par leurs dettes accumulées depuis le 1er choc pétrolier et qui se sont emballées après la crise de 2008. Les Etats peuvent faillite sera la principale leçon de l'année 2011. De part et d'autre de l'Atlantique, la gouvernance n'aura pas été au rendez-vous. Les Etats-Unis sont confrontés à une cohabitation dure entre démocrates et républicains avec in fine le sentiment que Barack Obama sort renforcé même si son pays a perdu son triple A et que le taux de chômage atteint 10 %. L'Europe n'arrive pas de son côté à se sortir du guêpier grec. Les égoïsmes et les arrières-pensées empêchent des avancées franches vers un fédéralisme au sein de la zone euro. L'année 2011 marque aussi une prise de contrôle de plus en plus nette des pays émergents qui représentent désormais la moitié du PIB mondial. néanmoins, si la Chine est devenu l'atelier du monde, elle n'est pas devenue un pôle économique indépendant du fait de l'étroitesse de son marché de consommation. Il sera dans le futur de plus en plus difficile aux pays occidentaux de contrôler le FMI. L'autre nouveauté de 2011 est la confirmation du décollage de l'Afrique qui désormais pointe au-dessus de 3 % de taux de croissance. L'année 2011, une année de rupture, n'a pas apporté les solutions pour sortir de la crise économique et financière. A charge pour 2012 d'être plus efficace.

vendredi 23 décembre 2011

Les Français broient du noir, ce n'est pas nouveau !

La France, pays de cocagne est occupée par d'affreux pessimistes. Huit sur dix s'attendent à une année économiquement difficile, selon un sondage publié vendredi et réalisé dans 51 pays par le réseau Gallup International dont, en France, BVA pour Le Parisien-Aujourd'hui-en-France. La France détient le titre de championne du monde du pessimisme avec un solde optimistes-pessimistes de -79 (-3 au niveau mondial) soit un recul de plus de 20 points par rapport à 2010, révèle l'enquête. 81% des Français considèrent "que l'année prochaine sera une année de difficultés économiques". Dans le détail, l'étude montre qu'en France le pessimisme augmente avec l'âge, le solde allant de -67, pour les moins de trente ans, à -88 pour les 65 ans et plus. Cet état de pessimisme n'est pas totalement lié aux revenus, la classe moyenne (foyer gagnant entre 1.800 euros et 2.500 euros nets mensuels) se montrant la plus sombre pour 2012 avec un solde de -86. Au plan mondial, le "désespoir économique" se concentre sur l'Europe. Selon le sondage, le taux est de -45 en Europe occidentale et -29 en Europe centrale et orientale. L'Europe occupe les 9 premières places du top 10 des "pessimistes", l'Irlande et l'Autriche complétant le podium derrière la France. Hong-Kong se glisse à la 10e place. L'Afrique apparaît bien comme le nouvel eldorado avec des populations optimistes avec un solde de +51. Le Nigeria, 3e économie africaine, douzième producteur de pétrole, demeure la nation la plus optimiste du monde en termes de perspectives économiques avec un solde de +80 (+10 points). Les pays d'Amérique Latine et d'Asie sont beaucoup moins optimistes que l'an dernier mais restent globalement confiants.

Immobilier, retour au calme ?

L'immobilier serait-il entré, en France, dans une phase d'accalmie. En dix ans, les prix ont été multipliés par deux à Paris ; mais depuis quelques mois, un retournement de tendance commence à poindre. Ainsi, «pour la première fois depuis juin 2009, le prix des appartements dans la capitale n'augmente pas : en octobre 2011 comme en septembre 2011, il se situe à 8.370 euros du mètre carré», constate la Chambre des notaires de Paris-Ile-de-France. Le rythme annuel de la hausse des prix des logements anciens ralentit mais demeure néanmoins élevé autour de 15% l'an. A fin octobre 2011, les prix ont progressé de 17,9% sur un an, contre 19,2% en septembre. Ils avaient même gagné de 21,9% en juin sur un an. Le nombre de ventes se contracte. Ainsi, entre le 1er août et le 31 octobre, 7.200 ventes de logements anciens à Paris ont été vendus ce qui traduit un recul de 12% sur un an. Le durcissement de l'accès au crédit, les prix élevés et les incertitudes économiques peuvent expliquer ce début de retournement de tendance. Il sera intéressant de suivre l'évolution au début de 2012 avec la fin programmée des Scellier et du changement du régime fiscal des plus-values immobilières.

Des augmentations d'impôt comme cadeaux de Noel

La loi de finances pour 2012 et la loi de finances rectificative pour 2011, N°4, ont été définitivement adoptées par le Parlement. De nombreuses mesures fiscales concernant l'épargne ont été prises avec notamment la réduction des niches fiscales (dont SOFICA, DOM-TOM...), la suppression en 2012 du Scellier, la modification du régime des plus-values immobilières, le passage de 19 à 21 % du taux de prélèvement libératoire sur les dividendes et de 19 à 24 % pour celui applicable aux produits de taux. Le Conseil constitutionnel se prononcera dans les prochains jours sur la constitutionnalité de ces textes.

jeudi 22 décembre 2011

La Banque centrale européenne injecte 500 milliards d'euros dans la zone euro

Conformément à la décision prise avant le dernier sommet de Bruxelles, la Banque Centrale Européenne (BCE) a prêté 489 milliards d’euros à 3 ans à 523 banques de la zone euro au taux de 1 % . Les banques sont censées rembourser avant la fin de l'année 2015. Le total du financement des banques auprès de la BCE s'élevait à 793 milliards d’euros auprès de la BCE dans le cadre d'opérations de refinancement et des opérations en dollars. Il faut y ajouter désormais l'opération à 3 ans de 500 milliards d'euros. Le précédent pic de refinancement avait été atteint entre 2008 et 2009 avec 900 milliards d'euros. Les interventions de la Banque centrale vise à enrayer le blocage du marché interbancaire ; les banques ne se prêtant plus entre elles. la Banque centrale dispose aujourd'hui de cash car tous les acteurs préfèrent lui confier leurs liquidités. Le montant du cash déposé à la BCE s'élève à 350 milliards euros au 15 décembre 2011. A travers l'opération du 21 décembre, les autorités de la zone euro espèrent que les banques achèteront des titres publiques et ainsi contourner la règle de non-rachat sur le marché secondaire imposée à la BCE.

Les rendements des contrats d'assurance-vie commencent à être annoncés

Les compagnies d'assurances commencent à annoncer le rendement de leurs fonds euros pour 2011. sans surprise, les taux sont en baisse par rapport à 2010. La baisse moyenne est de 0,3 point. Les taux présentés varient de 2,85 à 4 %. La baisse était attendue en raison de l'évolution des taux sur le marché obligataire et de l'évolution des marchés financiers depuis le mois d'août. La baisse des taux constitue un gage de sérieux de la part es compagnies qui ont reçu de la part des autorités de tutelle de ne pas se mettre en difficulté avec des taux en inadéquation avec le marché. Lire l'article de capital.fr

mercredi 21 décembre 2011

La semaine vue par les équipes de Generali Investments

Generali Investments décrypte l'actualité économique et financière de ces derniers jours.

lire la lettre

En proie au doute, les principales places financières continuent de vaciller, hypothéquant l’espoir d’une fin d’année clémente. Les agences de notation sont revenues à la charge dès lundi, minimisant les résultats du sommet européen et doutant de son efficacité. Le discours peu rassurant de la chancelière allemande devant son Parlement a enfoncé le clou.  Selon Angela Merkel, il faudra des années pour sortir de la crise. Les abaissements des perspectives de croissance de l’OCDE pour les pays développés puis de l’Insee pour la France ont donné plus que jamais des arguments aux agences de notation. Le risque de dégradations de notes souveraines pèse, à cet égard, lourdement sur le moral des opérateurs. Standard and Poor's est en train de passer au crible la situation de 15 des 17 pays de la zone euro, et notamment celle des meilleurs élèves qui disposent d'un «triple A». L'agence de notation américaine a promis de se prononcer rapidement. Fitch Ratings a dégradé jeudi soir ses notes de crédit sur six grandes banques mondiales, parmi lesquelles BNP Paribas, Barclays, Crédit Suisse et Deutsche Bank, invoquant les conditions difficiles auxquelles est exposé le secteur de la finance. Vendredi, la décision prise par cette même agence de placer le triple A de la France sous « perspective négative » accentue un peu plus la pression sur les dirigeants politiques européens et entretient le climat anxiogène régnant sur les marchés financiers. Peu d'espoir à court terme donc, si ce n'est une poursuite de la baisse de l'euro par rapport au dollar, qui pourrait donner un peu d'air aux exportations. Les bonnes nouvelles pourraient venir également des indicateurs américains, qui montrent dernièrement une résistance de la première économie mondiale. Dans ce contexte, la zone euro se prépare à un début de semaine chargé avec une réunion de ses ministres des Finances pour discuter de l'augmentation des ressources du FMI, afin que ce dernier puisse ensuite l'aider, et des négociations sur son "pacte budgétaire" face à la crise de la dette.

Les régions chassent l'épargne des Français


Après l'Auvergne, les PAys de la Loire, Rhône-Alpes, le Limousin, PACA, c'est au tour de l'Ile de France d'étudier la possibilité d'émettre un emprunt auprès du public. La région parisienne qui emprunte chaque année 800 millions d'euros souhaite émettre auprès des particuliers un emprunt de 100 à 150 millions d'euros. Aujourd'hui, 50 % de son besoin de financement passe par le marché. 
Afin d'attirer les petits épargnants, la région devra proposer un taux compris entre 4 et 5 % afin de prendre en compte la fiscalité et le taux proposé par d'autres supports d'épargne comme le Livret A ou le fonds euros de l'assurance-vie.
La Région centre envisage également d'émettre auprès des particuliers un emprunt portant sur 20 à 30 millions d'euros. La région corse serait également sur les rangs. 
Les régions entretiennent des relations complexes avec les agences de notation point de passage obligé. Il faut souligner que Ficht a placé mardi 20 décembre la région Ile de France en perspective négative. Les régions ne peuvent pas être mieux notées que l'Etat ; en outre, en France elles dépendent financièrement des dotations de l'Etat ce qui les rend d'autant plus vulnérables face aux risques de dégradation de la France. 
A l'association des régions de France, certains élus réclament la création d'une agence de notation spécifique pour les collectivités locales.

Assurance-vie : résultats du mois de novembre


Au mois de novembre, selon des informations de la Fédération Française des Sociétés d'Assurances, la collecte en assurance-vie a atteint 8,2 milliards d'euros  en baisse de 24 % par rapport au mois de novembre 2010. Sur les 11 premiers mois de l'année 2011, les cotisations s'élèvent à 115,1 milliards d'euros en baisse de 13 % par rapport à 2010. 


La baisse concerne en premier lieu le fonds euros, -14 % depuis le début de l'année avec 98,4 milliards d'euros de collecte et un peu moins les unités de compte avec -8 % avec 16,7 milliards d'euros de collecte. 
Les prestations ont fortement augmenté avec + 40 % par rapport à novembre 2010. Elles se sont élevées à 11,4 milliards d'euros.  Depuis le 1er janvier, elles atteignent 100,7 milliards d'euros en augmentation de 23 %. 
La collecte nette est négative de 3,2 milliards d'euros. Depuis le début de l'année, la collecte reste positive de 14,4 milliards d'euros soit plus que celle du Livret A, environ 11 milliards d'euros. 
Les provisions mathématiques de l'assurance-vie s'élèvent à 1347 milliards d'euros en hausse de 3 % sur un an. 


Les Français ont puisé sur leur assurance-vie afin de financer leur projet d'investissement immobilier et pour maintenir leur pouvoir d'achat. Il y a aussi des transferts vers les comptes sur livret. L'immobilier a connu encore un fort mouvement de hausse en 2011 du fait d'une demande toujours vive et de la fin de certains dispositifs fiscaux. Le durcissement de l'accès au crédit a incité les ménages à puiser sur leur ressources pour acquérir un bien immobilier.

lundi 19 décembre 2011

Le retour de Kondratieff ou de Schumpterer ?


L'Europe et plus généralement les vieux pays industrialisés sont confrontés à une crise systémique de grande ampleur depuis 2008. Cette crise née d'un krach bancaire dépasse de loin la sphère financière car elle est liée à une réduction des gains de productivité réels. L'augmentation des prix des matières premières et de l'énergie, en 2008 comme en 2011, ont cassé la croissance. Il y a une incapacité à surmonter le goulet énergétique d'autant plus que les gains de productivité importés (via les importations des pays émergents) sont arrivés à leur terme. De même, le recours à l'endettement pour doper la croissance est également devenu impossible compte tenu des niveaux d'endettement.

Les vieux pays industrialisés ont connu une période sans précédent de croissance de 1948 à 1973 qui a repris avec le conter-choc pétrolier en 1986 pour s'étioler dans les années 2000. La mondialisation a fait croire qu'il était possible de poursuivre l'expansion née après la seconde guerre mondiale. Cette mondialisation est un rattrapage de la part de pays qui pour des raisons politiques et économiques n'avaient pas pu profiter de l'expansion durant les 30 Glorieuses.

Pour certains experts, les vieux pays industrialisés seraient confrontés à la fin d'un cycle de Kondratieff. Il faut espérer que la vision de Schumpeter l'emporte avec un retour des investissements porteurs de croissance.

Pour en avoir plus sur ce sujet
   

samedi 17 décembre 2011

Le blues des petits actionnaires


 La France ne compterait plus que 5,3 millions d'actionnaires contre plus de 7 avant la crise. La chute de la bourse et les incertitudes économiques ont conduit les épargnants à opter pour le court terme. Certes, les Français par les unités de compte, à travers les OPCVM sont des actionnaires indirects de nombreuses sociétés. Il n'en demeure pas moins que le placement actions n'a pas la cote. Certes, c'est en basse eau qu'il faut investir sur ce marché qui en intégrant les dividendes aux plus-values reste le plus intéressant sur moyenne période. Certains épargnants ont été piégé en investissant à contre temps.

Au moment où les entreprises doivent à tout prix diversifier leurs ressources, il y a un important effort pédagogique à mener afin de revivifier le capitalisme et attirer des capitaux indispensables à la restauration de la croissance. Le capitalisme peut-il se passer des actionnaires individuels et être simplement un capitalisme de professionnels de la finance ?


vendredi 16 décembre 2011

La semaine analysée par Generali Investments

Les équipes de Generali Investments décrypte chaque semaine l'actualité économique et financière.
Les marchés ont bien tenu le coup cette semaine, malgré une accumulation de mauvaises nouvelles : des anticipations de ralentissement conjoncturel tous azimuts (Allemagne, Chine, Brésil, Russie), le refus d’une monétisation (directe ou indirecte) des dettes souveraines par la BCE et une déferlante d'abaissement ou de menaces d'abaissement de notation (France et Allemagne notamment). Ces coups de semonce ont eu le mérite de faire monter la pression sur les responsables politiques pour éviter que le sommet de Bruxelles des 8 et 9 décembre n’accouche d’un énième plan bancal. Le fait d’inclure l’Allemagne parmi les mauvais élèves est venu rappeler aux dirigeants européens, en général, et à Berlin, en particulier, qu’une solution globale crédible était nécessaire. De fait, un accord pour durcir la discipline budgétaire a été trouvé, même s’il ne concerne que les 17 pays membres de la Zone Euro : des règles d’or seront inscrites dans les législations, des sanctions automatiques seront prises en cas de déficit supérieur à 3% du PIB et le Mécanisme Européen de Stabilité sera mis sur pied dans les six mois. Pour compléter cet arsenal anti-crise, les Européen devraient également décider de renflouer le Fonds Monétaire International à hauteur de 200 milliards d'euros. Si le soutien de l'institution dirigée par Christine Lagarde est évidemment attendu en retour, cette manoeuvre pourrait surtout convaincre la communauté internationale de le renflouer à son tour, via des «contributions parallèles» et fournir à la zone euro un rempart supplémentaire en cas de contagion de la crise. Enfin, la BCE a annoncé de nouvelles mesures visant à lutter contre l’entrée de la Zone Euro en récession ou du moins à limiter l’ampleur de la contraction à venir : le coût du crédit a été à nouveau abaissé (-0,25 point de base à 1% pour le taux de refinancement) et les liquidités allouées aux banques seront encore augmentées.

Consulter la lettre

Le patrimoine a connu une bonne année 2010, pour 2011 et 2012, en revanche ce n'est pas gagné

Après deux années de contraction, le patrimoine économique national a augmenté selon l'INSEE de 9,5 % en 2010. Il représente plus de 13 000 milliards d’euros soit l’équivalent de 7,8 années de produit intérieur net.

La hausse de 2010 s'explique par la valorisation des actifs immobiliers et par l'amélioration de la valeur des actifs financiers.

Le patrimoine non financier des ménage constitué à plus de 60 % d’actifs immobiliers, a augmenté fortement en 2010. la hausse est de 9,1 %  en 2010 après 0,7 % en 2009  et – 3,1 % en 2008.
Fin 2010, il s'élève à  10 203 milliards d’euros, dépassant ainsi  son niveau de 2007. Il représente 78 % du patrimoine national et 8,0 années de revenu disponible net des ménages.

Le patrimoine non financier des ménages, composé essentiellement d’actifs immobiliers (définitions),  augmente donc de  + 10,5% après – 2,5% en2009.  Il s'élève à  7 463 milliards d’euros à la fin 2010. La hausse des prix des terrains, après deux ans de repli, explique principalement cette progression.

< La croissance du patrimoine financier des ménages a atteint 5,5 % en 2010 contre + 10,1 % en 2009.

Il s'élève à  2 740 milliards d’euros fin 2010. Sans surprise, l’assurance-vie est le premier placement financier des ménages même si sa progression a commencé à se ralentir en 2010 et ce qui est confirmée en 2011.

Les ménages ont privilégié l'épargne de précaution détenues sous forme de numéraires et dépôts qui augmentent de 4,4 %. Les comptes de dépôts et sur livrets  représentent fin 2010 plus du quart des actifs financiers des ménages. Les actifs financiers des ménages atteignent 3994 milliards d’euros.
le passif financier des ménages s’élève fin 2010 à 1 255 milliards d’euros.  Les crédits bancaires ont fortement progressé en 2010 avec + 6,1% après + 3,6%en 2009. Ces crédits sont essentiellementdestinés au financement des acquisitions de logements.

Les valeurs nettes des sociétés financières et non financières progressent aussi en 2010.

En revanche, le patrimoine net des administrations publiques se contracte sous le poids de l'endettement.

La progression en 2011 sera moindre en raison de la crise financière. Néanmoins, l'immobilier est resté porteur même si la hausse sera plus modérée.

Lire l'étude de l'INSEE  

jeudi 15 décembre 2011

Les marchés vus par Generali Investments


Generali Investments publie une lettre mensuelle qui analyse l'évolution des marchés financiers. Les marchés étant toujours sous l’emprise de la crise de la dette en zone euro en novembre, les actifs risqués ont à nouveau cédé du terrain.Dans le même temps, on a pu observer une dichotomie très nette entre les bons du Trésor américain et les Bunds allemands, lesquels ont, respectivement, reculé de 13 pb et progressé d'un peu plus de 20 pb. Selon nous, cela signifie que les marchés financiers commencent à intégrer dans les cours une hausse de la prime de risque sur les Bunds. Nous nous attendons à ce que cette tendance se poursuive si l'UE progresse vers une plus grande intégration budgétaire. Ce dernier point devrait également soutenir les actions et les obligations d'entreprises qui ont été mises à très rude épreuve en novembre.Partant de l'hypothèse d'une attitude constructive des responsables politiques et de la BCE en vue d'une résolution de la crise, nous anticipons des performances légèrement positives en décembre. Pour autant, même en cas de succès, le rebond a peu de chance de s'inscrire dans la durée (surtout en Europe) étant donné le manque de visibilité sur l'ampleur de la récession en Europe et les ajustements de prévisions de bénéfices qui en sont la conséquence. La monnaie unique devrait regagner une partie du terrain cédé et le yen devrait continuer à susciter des inquiétudes grandissantes à l'égard de la dette souveraine japonaise. Depuis la fin du mois d'octobre,  les marchés actions présents dans notre univers d'investissement se sont en moyenne repliés. lire l'ensemble de l'étude

L'or chute, est- ce le retour aux fondamentaux ?


L'or après avoir dépassé les 1900 dollars l'once a reflué vers la zone des 1600 dollars l'once. Cette chute qui rappelle le caractère très spéculatif du marché de l'or s'explique par une recherche accrue de la part des investisseurs de liquidités, les investisseurs réalisent par ailleurs leurs plus-values. 


Les particuliers semblent aujourd'hui opter pour des placements courts ou pour l'immobilier. la fin du Scellier ainsi que le changement de la fiscalité sur les plus-values incitent les acteurs de ce marché à accélérer les opérations. Les prix semblent se calmer mais restent à un haut niveau. L'année prochaine, avec la poursuite du durcissement de l'accès au crédit et la fin du Scellier, le marché pourrait se retourner. 


Les placements traditionnels pourraient retrouver un peu plus de lustre. L'assurance-vie et les placements longs devraient sortir du marasme.

Petite glissade de l'euro

Le taux de change euro-dollar est tombé en-dessous des 1,30 dollars pour un euro, pour la première fois depuis janvier 2011. Le maintien d'une parité au-dessus de 1,30 était jugé assez étonnante depuis plusieurs semaines compte tenu des menaces qui pesaient sur la zone euro. 


 La dégradation du contexte économique et le maintien des incertitudes sur le traitement des dettes souveraines expliquent cet accès de faiblesse.


 Les conséquences de la baisse de l'euro : 

  •  un renchérissement des importations une dépréciation des actifs exprimés en euros
  •  une amélioration de la compétitivité prix des produits vendus en dehors de la zone euro
  •  un effet inflationniste 



 La glissade de l'euro reste limitée et donc ne modifie pas l'environnement économique et financier mais c'est un signe à suivre.

Epargne, comment l'allonger pour financer les entreprises ?

Avec la crise financière, les banques sont à la recherche de liquidités et les épargnants de sécurité. Il en résulte une préférence pour le court terme. Or, les entreprises ont besoin de ressources longues pour se développer et les épargnants doivent également veiller à conserver un rendement à leurs placements. Il faut transformer l'épargne de court terme en placements longs afin d'éviter un étranglement de l'économie et surtout des reports dans l'investissement. Les entreprises devront se financer de plus en plus par le marché obligataire tout comme les collectivités locales style="color: white;">Les assureurs qui sont des financeurs de long terme sont amenés à sortir du marché  "actions" du fait de la nouvelle réglementation qui entrera progressivement en vigueur, Solvency II. De ce fait, il y a un problème d'intermédiation qui risque de se poser. Le développement des OPCVM obligataires ainsi que actions devrait être encouragé par les pouvoirs publics. Lire l'étude de Natixis

mercredi 14 décembre 2011

Rebond de la création d'entreprise au mois de novembre



L'INSEE a rendu public le 1'4décembre 2011 les résultats de la création d'entreprise au mois de novembre.  Si au mois de novembre, un léger rebond est constaté, sur les trois derniers mois, la baisse atteint 8,8 % par rapport aux mêmes mois de l'année précédente. En novembre 2011, le nombre de créations d'entreprises est en hausse par rapport au mois d'octobre : +44,4 % pour les créations hors auto-entrepreneurs, en données corrigées des variations saisonnières et du nombre de jours ouvrables ; +20,6 % avec l'adjonction dees demandes de création d’auto-entreprises en données brutes.
Ce rebond peut s'expliquer par la dégradation du marché de l'emploi qui incite une part croissante des actifs concernés à tenter l'aventure de la création d'entreprise. par ailleurs, il y a pour ceux qui ont tenté le statut de l'autoentrepreneur et qui ont réussi à développer un chiffre d'affaires la nécessité de trouver un statut plus en phase avec leur activité.


Les secteurs  soutien aux entreprises et les services aux ménages expliquent une grande partie de cette baisse avec -12,3 % sur les 12 derniers mois.


Sur les  12 derniers mois, la création d'entreprises est en  baisse par rapport aux 12 mois précédents de -12,3 %. La tendance reste forte pour le statut d'autoentrepreneurs qui représente depuis le début de l'année 50 % des créations.


Sur les onze premiers mois de l’année 2011, on enregistre, en données brutes, 270 614 demandes de création d'auto-entreprises.
 : Créations d’entreprises
Ajouter une légende
* Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables





Source : Insee, Sirene




Créations d’entreprises dans le commerce et les services - Données CVS-CJO (+brutes) *

* Données brutes pour les auto-entrepreneur
s




 : Créations d’entreprises dans le commerce  et les services - Données CVS-CJO (+brutes) *


Source : Insee, Sirene




Créations d’entreprises dans la construction et l'immobilier - Données CVS-CJO (+brutes) *

 : Créations d’entreprises dans la construction  et l'immobilier - Données CVS-CJO (+brutes) *
* Données brutes pour les auto-entrepreneurs

Retraites Chapeaux : suite du feuilleton fiscale


A l'occasion de la discussion du projet de loi de finances rectificative N°4, l’Assemblée nationale avait décidé de modifier la taxe sur les rentes versées dans le cadre d'une retraite à prestations définies. Cette taxe avait été instituée par la loi de finances et la loi de financement de la sécurité sociale pour 2011.
>BR> L'amendement de l'Assemblée crée une nouvelle tranche et la rendant partiellement déductible de l’impôt sur le revenu.
BR> La contribution à la charge des bénéficiaires de rentes issues de régimes de retraites supplémentaires d’entreprise (article L 137-11-1 du CSS) a été ainsi modifiée de la manière suivante :

- pour les rentes versées au titre des retraites liquidées à compter du 1er janvier 2011, le taux de la contribution à la charge des bénéficiaires de rentes serait porté à :

7 % pour la part de ces rentes supérieure à 400 € et inférieure ou égale à 600 € par mois ;
14 % pour la part de ces rentes supérieure à 600 € et inférieure ou égale à 24 000 € par mois ;
21 % pour la part de ces rentes supérieure à 24 000 € par mois, au lieu de 28 % initialement prévu dans l’amendement du rapporteur général.

- Pour les retraites liquidées avant le 1er janvier 2011, ce barème de taux s’appliquerait également. Toutefois les seuils de 400 et 600 € précités sont respectivement maintenus à 500 et 1000 €.

La contribution serait déductible du revenu imposable à l’impôt sur le revenu mais seulement dans la limite de la fraction acquittée au titre des 1000 premiers euros de rentes mensuelles.
La Commission des finances du Sénat a adopté sans modification ce dispositif ouvrant ainsi la porte à une adoption conforme en séance publique.

mardi 13 décembre 2011

Le taux du Livret A franchira-t-il la barre des 2,50 % ?



Avec la publication de l’indice des prix pour le mois de novembre par l'INSEE, la question d’un éventuel relèvement du taux du Livret A est posée.


L’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,3 %, après une augmentation de 0,2 %  au mois d'octobre. Sur un an, les prix ont progressé de  2,5 %. Hors tabac, l’indice augmente de 0,2 % soit 2,4  % sur un an. Corrigé des variations saisonnières, l’IPC augmente  de 0,3 %  soit +2,5 % sur un an.
L'augmentation des prix si elle se confirme au-dessus de 2,5 % pourrait amener les pouvoirs publics à revoir la rémunération du taux du Livret A qui est actuellement de 2,25 %.
Depuis le 1er février 2008, le taux est égal, après arrondi au quart de point le plus proche ou à défaut au quart de point supérieur, au chiffre le plus élevé entre :
  • La moyenne arithmétique entre, d’une part, la moitié de la somme de la moyenne mensuelle de l’Euribor 3 mois et de la moyenne mensuelle de l’Eonia (exprimées avec deux décimales) et, d’autre part, l’inflation en France mesurée par la variation sur les douze derniers mois connus de l’indice INSEE des prix à la consommation de l’ensemble des ménages hors tabac (exprimé avec une décimale) ;
  • L’inflation majorée d’un quart de point.
 Compte tenu du niveau bas des taux d’intérêt, la composante inflation l’emporte actuellement.
 Pour la prochaine révision du taux prévue pour le 1er février 2012, une augmentation de 0,25 à 0,50 point pourrait ainsi décidée. Entre août 2009 et août 2010 à 1,25%, le taux  de rémunération du Livret A était de  1,75%. Il est passé  à 2,00% en février 20111et à  2,25% au 1er août.


 Les conséquences :


 L’augmentation du taux du Livret A renchérirait le coût des ressources pour le logement social. Au taux fourni aux détenteurs du Livret A, il faut ajouter les frais de commissionnement, autour de 1 point. A ce tarif, les organismes de logements sociaux auraient intérêt à aller sur le marché obligataire.


 L’augmentation du Livret A pourrait pénaliser la consommation. L’encours du Livret est de 190 milliards d’euros en progression de plus de 10 % depuis le début de l’année. Au moment où il faut soutenir la demande, une rémunération accrue de l’épargne à court terme pourrait jouer en sens inverse.


 L’augmentation du taux du Livret A aurait des incidences sur l’allocation de l’épargne. En effet, compte tenu du niveau des taux, le Livret à 2,75 % fragiliserait l’épargne à long terme. L’écart entre taux courts et taux longs serait faible voire nul ce qui n’est pas sain.


 L’augmentation du taux du Livret A pénaliserait les banques qui ont besoin d’améliorer leur liquidité et leur solvabilité.


 En revanche, à quelques semaines d’une élection, l’augmentation du taux du Livret A serait un geste en faveur des très nombreux petits épargnants


 Les incertitudes sur l’évolution du taux du Livret A


 L'autre inconnu est l'évolution du taux d'inflation. L'hiver est généralement propice à des tensions sur les prix énergétiques. or le taux d'inflation est aujourd'hui largement dépendant des importations énergétiques. la dépréciation de l'euro aurait un effet mécanique sur le sujet en amplifiant les hausses des prix. Son maintien autour de 1,30 dollar est certainement en terme inflationniste un bon compromis.


 Les prix sont aujourd'hui contenus par les excédents d'offre : marché du travail, production de biens. En outre, les besoins en liquidités des institutions financières stérilisent une partie des importantes émissions de monnaies effectuées depuis 2009.
 La crise financière depuis le mois d'août a un réel impact déflationniste qui devrait amener les prix à réduire leur progression.


 Conclusion : il est probable sauf renversement de tendance sur les prix qu’un ajustement à 2,50 % soit décidé.

L'inflation s'établit autour de 2,5 % en France : quelles conséquences pour les épargnants ?

L'INSEE a publié le 13 décembre les résultats de l'inflation pour le mois de novembre 2011. ll’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,3 %, après une augmentation de 0,2 %  au mois d'octobre.


Sur un an, les prix ont progressé de  2,5 %. Hors tabac, l’indice augmente de 0,2 % soit 2,4  % sur un an.


Corrigé des variations saisonnières, l’IPC augmente  de 0,3 %  soit +2,5 % sur un an.


L'augmentation des prix du mois de novembre s'explique par  la hausse de l’énergie, de celle du tabac (+2,8 % ; +6,9 % sur un an), des hausses tarifaires et du renchérissement de l’alimentation. Les prix des services liés au tourisme sont en recul avec la fin de la saison touristique. les prix  des produits manufacturés sont stables.


L'énergie malgré le ralentissement de la croissance dans les pays anciennement industrialisés joue un rôle clef dans l'augmentation des tarifs. Les prix des produits pétroliers ont augmenté de (+1,9 %  au mois de novembre et de +15,4 % sur un an.


Les prix des combustibles liquides augmentent de 4,4 % en novembre et de 23,8 % sur un an ; les prix  des carburants d ont augmenté de 1,5 % en novembre et de +13,7 % sur un an.
De leur côté les  services sont calmes avec une augmentation de  0,2 % en novembre et de 1,7 % sur un an. Les prix des voyages touristiques tout compris baissent de 8,0 % ; leur hausse est de 2,0 % sur un an. Les services d’hébergement ont chuté de 1,3 % mais augmentent de 1,7 % sur un an.  Les transportés aériens malgré la hausse du carburant enregistre une baisse de 0,8 % sur le mois de novembre mais sont en hausse de 4,7 % sur un an.

Du fait de l'augmentation des taxes, les tarifs des assurances santé  augmentent de 5,4 % en novembre et de  2,0 % sur un an. Les assurances "automobile"  augmentent  de 4,0 %  et de 0,9 % sur un an.


L'indice des des prix à la consommation (IPC) et de l'inflation sous-jacente (ISJ)


Source : Insee - indices des prix à la consommation.


 : Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC) et de l'inflation sous-jacente (ISJ)   




L'augmentation des prix si elle se confirme au-dessus de 2,5 % pourrait amener les pouvoirs publics à revoir la rémunération du taux du Livret A qui est actuellement de 2,25 % . le rendement réel de l'épargne à court terme est nul voire négatif. La faiblesse des taux d'intérêt ne devrait pas conduire à une évolution très positive du rendement de l'épargne de court terme sinon il y aurait un risque de déstabiliser l'ensemble du marché de l'épargne. Bien évidemment les élections à venir pèseront sur les décisions du Gouvernement.

Le taux du Livret A étant révisé automatiquement début février et début août, sa formule aboutirait, dans cette hyptohèse, à un rendement de 2,5% au minimum, voire de 2,75%, contre 2,25% actuellement.
Entre août 2009 et août 2010 à 1,25%, le taux  de rémunération du Livret A était de  1,75%. Il est passé  à 2,00% en février 20111et à  2,25% au 1er août.

L'application de la formule technique pourrait aboutir à un taux de 2,5%, voire  de 2,75%. Un tel taux pourrait nuire au logement social dont les organismes auraient intérêt à se tourner vers le marché obligataire.

L'autre inconnu est l'évolution du taux d'inflation. L'hiver est généralement propice à des tensions sur les prix énergétiques. or le taux d'inflation est aujourd'hui largement dépendant des importations énergétiques. la dépréciation de l'euro aurait un effet mécanique sur le sujet en amplifiant les hausses des prix. Son maintien autour de 1,30 dollar est certainement en terme inflationniste un bon compromis.
Les prix sont aujourd'hui contenus par les excédents d'offre : marché du travail,production de biens. En outre, les besoins en liquidités des institutions financières stérilisent une partie des importantes émissions de monnaies effectuées depuis 2009.
La crise financière depuis le mois d'août a un réel impact déflationniste qui devrait amener les prix à réduire leur progression.

lundi 12 décembre 2011

Marc Fabayre de Generali Investments en vidéo


Marc Fabayre,  directeur du développement économique et commercial de Generali Investments, fait le point sur les dernières évolutions des marchés financiers et fait quelques prévisions pour 2012.

Regarder la vidéo

dimanche 11 décembre 2011

Les dangers de la monétisation de la dette publique


Après les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Japon, la zone euro se lance de plus en plus dans une monétisation de la dette publique. Les pays émergents participent également à ce processus en veillant à maintenir leur monnaie à une parité adaptée à leurs objectifs économiques.

Cette monétisation de grande ampleur aura comme conséquences une accélération des flux de capitaux, au développement de bulles, en particulier dans les pays émergents et à terme à un surcroît d'inflation à la condition que les surcapacités au niveaux des facteurs de production disparaissent.

Aujourd'hui, les banques centrales ont acquis 20 % des dettes publiques à l'échelle mondiale.

Le risque numéro 1 de cette monétisation est l'incitation donnée aux Etats à poursuivre à s'endetter. Cette fuite monétaire qui est actuellement encouragée est une source de déstabilisation de la sphère financière si une sortie n'est pas à moyen terme imaginée.

vendredi 9 décembre 2011

Réduction des déficits, la contrainte de la croissance


Le Gouvernement doit atteindre un objectif de déficit public de 5 % du PIB à la fin de l'année. Les derniers résultats publiés par Bercy démontrent que France pourra respecter son engagement. La stagnation économique rendre plus délicate le respect du calendrier de retour à 3 % de déficit public prévu pour 2013.

Selon le gouvernement, le déficit sera abaissé à 4,5 % en 2012, à 3 % en 2013, à 2% du PIB fin 2014, à1% fin 2015 et l'équilibre sera atteint en 2016 pour la première fois depuis 1974.

Le solde général d’exécution du budget au 31 octobre 2011 s’établit à -99,4 Md€ contre -133,1 Md€ à la même date en 2010. Les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) atteignent 310,8 Md€ contre 354,3 Md€ au 31 octobre 2010.

En ce qui concerne les recettes, le montant au 31 octobre 2011, est de 229,1 Md€ contre 223,6 Md€ à fin octobre 2010.

Consulter la note du Ministère des Comptes Publics

Au regard des résultats, le respect du calendrier est conditionné à un taux de croissance de 0,8 % en 2012 et d'une légère reprise économique à la fin de l'année prochaine. Les marches de 2013 et 2014 sont hautes et exigent des gains de recettes importants avec la poursuite d'une politique de maîtrise des dépenses publiques très strictes. Quel que soit l'heureux élu de mai 2012, ses marges de manoeuvre budgétaires sont très faibles.

La réduction des tensions financières et l'obtention de gains de productivité sont indispensables tout comme un élan en faveur de l'investissement productif.  

Production manufacturière, le calme plat selon l'INSEE



Selon l'INSEE,, la production de l’industrie manufacturière est restée stable en volume, au mois d'octobre  par rapport à septembre 2011 (0,0 %). Cette stagnation est légèrement rassurante car la production manufacturière avait régressé de 2,1 % au mois de septembre. Au cours des trois derniers mois, la production manufacturière a diminué de 0,6 %. Néanmoins, sur les 12 derniers mois, la production manufacturière est en progrès de 3,1 %.

Indices mensuels de la production industrielle

 : Indices mensuels de la production industrielle

Légende : CZ : industrie manufacturière - (C1) : IAA - (C3) :
équipements électriques, électroniques, informatiques ; machines - (C4) : matériels de transport - (C5) : $
autres industries Sources : Insee, SSP, SOeS

jeudi 8 décembre 2011

La Banque centrale annonce de nouvelles mesures pour sauver les banques


La Banque centrale ne sera pas un investisseur en dernier ressort. néanmoins, Mario Draghi a avant le début du sommet européen annoncé trois mesures qui devraient détendre la situation sur les marchés financiers. 


La Banque centrale européenne a décidé d'abaisser à 1 point son principal taux d'intervention. Cette mesure était attendue compte tenu du ralentissement de l'économie européenne et de l'écart qui existait avec le taux de la FED de 0,25 %. 


La BCE a  décidé de fournir, en deux fois, des liquidités aux banques pour les trois prochaines années.


La BCE élargira  le spectre des garanties exigées en échange de ses prêts facilitant ainsi le refinancement es banques. 


Elle a par ailleurs décidé  l'abaissement du niveau de réserve obligatoire des banques, de 2 % à 1 %. En vertu de ce taux, les banques doivent placer en réserve auprès des banques centrales à chaque fois qu'elles accordent un prêt, un pourcentage du montant de ce dernier. 


Sur l'épineuse question de la recapitalisation des banques, un besoin estimé à 114 milliards d'euros (les banques françaises  doivent trouver 7,3 milliards d'euros), le Président de la BCE a admis que le plan pouvait avoir un réel impact sur l'économie et qu'il fallait prendre des mesures d'accompagnement. Les banques ont jusqu'au 20 janvier 2012 pour présenter leur plan de recapitalisation. Il devra être effectif  à la fin juin 2012. 

La masse salariale, en chute libre, quelles conséquences pour les régimes sociaux ?


Les régimes sociaux et en premier lieu l'assurance-vieillesse dépendent de l'évolution de la masse salariale. En 2009, la masse salariale avait diminué entraînant l'augmentation du déficit des régime sociaux.

Selon  l'Acoss, l'organisme qui recouvre les cotisations pour le compte de la Sécurité sociale, au 3ème trimestre, la masse salariale a diminué  de -0,1 % par rapport au deuxième trimestre.  Cette baisses'explique par la  contraction de l'emploi et par la diminution du salaire moyen par tête. La diminution es salaires est liée à la réduction du nombre d'heures supplémentaires.

Heureusement, au cours du  premier semestre 2011,  la masse salariale avait connu une forte croissance (+2 % et +0,9 % au cours des deux premiers trimestres). De ce fait, en glissement annuel, la masse salariale  progresse  de 3,3 %. Il n'en demeure pas moins que la tendance du 3ème trimestre est préoccupante pour les comptes sociaux. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2011 avait prévu une croissance de 3,7 % de la masse salariale. Une perte de croissance de 0,5 point pourrait aboutir à une augmentation du déficit de l'ordre de 2 milliards d'euros. Il passerait alors de 18 à 20 milliards d'euros.


Consulter la note de l'Acoss sur l'évolution de la masse salariale du mois de décembre 2011  

Et si le salut venait des Etats-Unis ?



En 2008 tout comme plus récemment, nombreux sont ceux qui avaient prédit la chute des Etats-Unis. Déjà à la fin des années soixante et dans les années soixante-dix, les mêmes prévisions avaient été effectuées pour être démenties avec l'essor des années 90/2000.


Force est de constater que les Etats-Unis malgré la perte de leur triple A et de leur dette de 14 000 milliards de dollars résistent bien grâce à l'investissement qui est reparti.


Les craintes de double dip s'éloignent.  La croissance du troisième trimestre a certes diminué mais reste soutenue. Elle été revue de 2,5 à 2%. La demande intérieure finale a progressé de 2,9%, au plus de haut depuis le deuxième trimestre 2010, tirée par un investissement enéquipement particulièrement robuste (15,6%) et une consommation en bonne forme (2,3%).


Le commerce extérieur apporte  une contribution à la croissance de 0,5 point en relation avec la dépréciation du dollar.


Les indices avancés ne prévoient pas un recul marqué de la croissance dans les prochains mois. 

mercredi 7 décembre 2011

le crédit immobilier chute sur fonds de stabilité des taux d'intérêt



Les taux d’intérêt  pour les prêts immobiliers enregistrent un léger recul au mois d'octobre à 3,96 % pour les taux fixes et à 3,73 % pour les taux variables. L'augmentation du taux des OAT pourrait provoquer dans les prochaines semaines une légère augmentation des taux. Pour le cinquième mois consécutif, le flux de crédits immobiliers diminue. Nous sommes à un niveau relativement faible de nouveaux crédits.
Actuellement, le freinage des banques pour accorder de nouveaux crédits ne pèse pas sur les prix de l'immobilier même si avec le changement du régime des plus-values d'ici le 1er février 2012 de nombreuses opérations de cession seront réalisées durant les prochaines semaines. Les sorties enregistrées sur l'assurance-vie témoigne d'un financement accru par fonds propres de la part des ménages.


En cas de maintien du durcissement de l'accès au crédit par les banques, il pourrait y avoir en 2012 surtout si la conjoncture continue à se dégrader un tassement du marché de l'immobilier. Il est certain que les banques qui doivent améliorer leur solvabilité entendent limiter les risques sur le premier poste d'endettement des ménages.

Les Français toujours à la recherche de la meilleure solution pour préparer leur future retraiter


Les Français ne trouvent très imparfaitement leur bonheur en matière d'épargne retraite. face à la complexité de l'offre, ils privilégient l'épargne à court terme pour couvrir un risque de long terme, risque qui est de plus une plus une certitude avec l'allongement de l'espérance de vie.

Avec le débat sur les finances publiques, il n'est pas étonnant que la retraite soit la première  priorité en matière d’épargne. Selon le dernier Baromètre Deloitte « Les Français et la retraite » réalisé par Harris Interactive (enquête réalisée entre le 28 septembre 2011 et le 11 octobre 2011 sur un échantillon de population de 2 000 Français de 25 ans et plus et comportant 18% de retraités et 82% d’actifs. Questionnaire auto administré en ligne), 69% des Français pensent que la réforme n’est pas suffisante pour préserver durablement notre système par répartition.  81% des actifs s’inquiètent du montant de leur future retraite. Il faut souligner que les actifs s’en préoccupent de plus en plus tôt. L’âge moyen est inférieur à 47 ans pour le début de la préparation individuelle. Ils considèrent que la durée de préparation sera 3 fois supérieure à celle de leurs aînés retraités

Plus de 55% des actifs déclarent épargner pour leur retraite soit un résultat identique à celui des enquêtes du Cercle des Epargnants.

Toujours comme l'enquête du Cercle, les Français ont du mal à accepter la réforme de 2010 tout en la jugeant insuffisant.  Ils ne sont que 45 % à juger cette réforme nécessaire mais  les deux tiers la jugent insuffisante pour le préserver durablement le système par répartition.

Les actifs intègrent de plus en plus  le recul de l’âge de départ à la retraite. Ils considèrent qu'ils devront partir  en moyenne à 66 ans. 57% des sondés jugent indispensables de se préparer financièrement à la retraite.

55% des Actifs se disent inquiets voir très inquiets face au sujet de la retraite, 72% très inquiets ou inquiets de sa préparation. Pour le montant de leur future retraite, 81% des Actifs se déclarent préoccupés.

83% des sondés jugent nécessaire d'avoir un complément de revenus pour la retraite.

le sondage Louis Harris confirme encore celui du Cercle sur la question de l'information.

Plus de 75% des sondés n’ont pas ou peu d’idée sur le montant de leur future pension. Plus de 50% de ceux ayant au moins une vague idée, surévaluent le montant de leur future pension.

Quatre actifs sur dix indiquent ne faire confiance en aucune source institutionnelle publique ou privée.

58% des actifs épargnent dès qu’ils le peuvent et 25% ont l’intention de le faire. Les plus jeunes (25-34 ans) se préparent déjà pour 42% d’entre eux. Plus de la moitié des actifs se tournent prioritairement vers les produits classiques (comptes sur livrets et assurance-vie), offrant souplesse et sécurité, pour leur effort d’épargne pour la retraite. Les produits d'épargne retraite sont méconnus.

t

mardi 6 décembre 2011

La zone euro à la recherche d'un prêteur en dernier ressort

La zone euro ne dispose pas depuis sa création de prêteur  en dernier ressort. De ce fait, il y a et cela se vérifie avec la crise des dettes publiques, un risque de défaut de liquidités peut bloquer le système. La Banque centrale n'a pas reçu cette mission, les Allemands refusant la possibilité pour une banque centrale de racheter des titres publics contre émission de monnaies.

Dans la réalité, les Allemands ont accepté un contournement de la règle, la Banque centrale rachète sur le marché des titres publics tout en obligeant les banques a acquérir des titres courts, titres courts qui leur permettent d'accroître leur effet de levier ce qui revient à créer de la monnaie. Cette technique devrait se développer au vu de l'accord franco-allemand du 5 décembre. De facto, ce sont les banques commerciales qui deviennent des prêteurs en dernier ressort sous couvert de la Banque centrale.

La solution n'est pas très saine mais permettra de tenir quelques semaines à quelques mois. Logiquement, ce serait au futur fonds monétaire européen de prendre ce rôle. La question est de savoir quelles sont les limites qui seront fixées pour éviter que les mauvais élèves profitent des largesses de cet investisseur. la mise en place d'un code stricte de conduite et de mécanismes de sanction sont indispensables et parallèles à l'instauration d'un prêteur en dernier ressort.

Lire sur le sujet l'étude de Natixis  

La semaine vue par Generali Investments France

Comme chaque semaine, les équipes de Generali Investments France reviennent sur les évènement de ces derniers jours avec à la clef une reprise du marché actions du fait de la volonté des Français et des Allemands de sortir de la crise.
Brutal changement de climat cette semaine sur les principales places financières. Ignorant les prévisions de croissance très pessimistes de l’OCDE, avec comme scénario central une récession modérée en 2012, les investisseurs se sont focalisés sur les mesures susceptibles d’être annoncées par la France et l’Allemagne pour endiguer la crise de la Zone Euro. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel semblent vouloir aboutir à la création d'une « union budgétaire » et oeuvrer à une refondation des traités européens. Autre surprise de taille, cette semaine, qui a également propulsé le marché : l'annonce mercredi par les grandes banques centrales de la planète d'une vaste action coordonnée afin d'apporter de l'oxygène au système financier et de favoriser la croissance économique. L’assouplissement de la réglementation bancaire en Chine a permis aux indices d’amplifier leur reprise. Cerise sur le gâteau, le taux de chômage au États-Unis a nettement reculé en novembre passant de 9 % à 8,6 %. Pour conforter cette tendance haussière, les opérateurs attendent beaucoup des prochains rendez-vous des dirigeants de l’UE, notamment le Conseil européen des 8 et 9 décembre prochains, après l’échec du plan anticrise annoncé le 27 octobre dernier et les inquiétudes suscitées par l’insuffisance opérationnelle du Fonds Européen de Stabilité Financière.    

Lire la note de Generali Investments

La France échappe à la montée des inégalités

L'OCDE a rendu public une enquête assez détaillée sur l'évolution des inégalités. Il en découle que l'écart entre les 10 % les plus riches et les plus pauvres s'accroît au sein de la zone et en particulier chez nos principaux partenaires dont l'Allemagne ; en revanche, cet écart s'est réduit en France. Comme quoi entre le ressenti et la réalité, il peut y avoir quelques nuances.
  Au sein de l'OCDE,  le revenu moyen des 10 % les plus riches représente aujourd’hui environ neuf fois celui des 10% les plus pauvres. L’écart de revenus s’est accentué  dans des pays de tradition égalitaire comme l’Allemagne, le Danemark et la Suède, passant de 5 à 1 dans les années 80 à 6 à 1.

Cet écart atteint de 10 à 1 en Corée, en Italie, au Japon et au Royaume-Uni, et toujours élevé de 14 à 1 aux États-Unis, en Israël et en Turquie. Au Chili et au Mexique, les revenus des plus riches sont 25 fois supérieurs à ceux des plus pauvres – record de la zone OCDE.
Le Brésil enregistre un écart de 50 à 1 mais qui est en voie de correction.


>> Télécharger les données en format Excel

Le, Secrétaire général de l’OCDE a indiqué le 5 décembre que  : «le contrat social commence à se lézarder dans de nombreux pays. Cette étude balaie l’hypothèse qui voudrait que les bienfaits de la croissance économique se répercutent automatiquement sur les catégories défavorisées et qu’un surcroît d’inégalité stimule la mobilité sociale. Sans stratégie exhaustive de croissance solidaire, le creusement des inégalités se poursuivra ».
Selon l'OCDE, les inégalités ont augmenté dans 17 des 22 pays de la zone. En France, les revenus des 10 % les plus riches sont 7 fois plus élevés que ceux des 10 % les plus pauvres contre une moyenne de 9 au sein de l'OCDE.  La redistribution par les prestations sociales et les impôts réduit de plus de 30 % l'écart d'inégalités en France. contre une moyenne de 25 % au sein de l'OCDE.
L'écart est passé de 8 à 1 en 1985 à 6 dans les années 90 avant de remonter à 7. La part des revenus des 1 % les plus riches n'est passée en France que de 8,2 à 8,9 % entre 1990 et 2006 quand elle atteint 18 % aux Etats-Unis. L'accroissement des revenus concernent essentiellement les 0,01 % des ménages soit 6 200 personnes. Les salaires des Français ont faiblement augmenté et cela pour l'ensemble des salariés.

Lire la note concernant la France