La croissance annuelle des ressources monétaires des institutions financières monétaires françaises se ralentit passant de + 3,3 % en février à 2,2 % en mars. Ce ralentissement provient du comportement de désendettement es acteurs financiers. Cette faible progression de la masse monétaire traduit le fait que l'augmentation de la base monétaire de la BCE ne se répercute pas dans M3.
CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE
Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance
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mardi 30 avril 2013
Les Français optent pour l'épargne de court terme
La croissance annuelle des ressources monétaires des institutions financières monétaires françaises se ralentit passant de + 3,3 % en février à 2,2 % en mars. Ce ralentissement provient du comportement de désendettement es acteurs financiers. Cette faible progression de la masse monétaire traduit le fait que l'augmentation de la base monétaire de la BCE ne se répercute pas dans M3.
Inflation en baisse en zone euro
La consommation en berne au premier trimestre selon l'INSEE
Au mois de mars, les dépenses de consommation des ménages en biens augmentent de 1,3 % en volume après avoir diminué de 0,2 % en février. Mais sur l’ensemble du premier trimestre, elles reculent de 0,4 % faisant suite à une baisse de 0,1 % au quatrième trimestre 2012.
La hausse des dépenses en mars s'explique par l'augmentation des achats alimentaires et à la hausse de la consommation en énergie.
En revanche, après une augmentation en février (+1,0 %), les dépenses en biens durables sont quasiment stables en mars (–0,1 %). Sur l’ensemble du premier trimestre, elles baissent fortement de 3,9 % (après +0,9 % au quatrième trimestre 2012). Les dépenses en automobiles diminuent en mars de 0,9 % après une hausse 2,7 % en février, et, compte tenu de la chute en janvier fr 11,0 %)reculent fortement sur l’ensemble du trimestre avec –6,8 % après –0,1 %)
De même, malgré une reprise en mars (+1,2 %, après –1,0 % en février), les achats en équipement du logement déclinent sur l’ensemble du trimestre (–0,7 %, après +2,4 % au quatrième trimestre 2012).
La consommation en textile-cuir continue de reculer en mars (–2,9 %). Le climat rigoureux aurait été défavorable aux achats de vêtements de printemps-été. La consommation en textile-cuir est en baisse de 1,7 % sur l’ensemble du premier trimestre (après –0,7 %).
La consommation totale de biens
lundi 29 avril 2013
PEA, assurance-vie, l'heure de la réforme aurait-elle sonné ?
L'industrie enregistre une petite hausse en février
Au mois de février, le chiffre d’affaires des entreprises de l’industrie manufacturière a augmenté de 0,6 % après une baisse en janvier (–1,6 %). Il est stable à l’exportation (0,0 %). Sur l’ensemble de l’industrie, le chiffre d’affaires enregistre une hausse de 0,6 %.Le chiffre d’affaires dans l’industrie manufacturière est quasi stable au cours des trois derniers mois (+0,1 %) et augmente de 0,3 % dans l'industrie.
néanmoins, le repli sur un an demeure . Le replis au cours des trois derniers mois par rapport aux trois mêmes mois de l’année précédent est de 0,6 %.
Sur cette période, le chiffre d’affaires diminue nettement dans les matériels de transport (–5,8 %) et la cokéfaction et raffinage (–4,5 %). Il recule également dans les autres industries (–0,5 %) et dans les équipements électriques, électroniques, informatiques ; machines (–0,8 %). En revanche, il progresse fortement dans lesindustries agricoles et alimentaires (+5,0 %).
Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturièreSource : Insee
Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière par secteurSource : Insee
Sur fond de crise, le taux d'épargne baisse au sein de l'Union européenne
En effet, dans la zone euro, en termes nominaux, le revenu des ménages a diminué de 0,5% au quatrième trimestre 2012, tandis que la consommation a progressé de 0,1% et que l'investissement (formation brute de capital fixe, principalement en logements) a diminué de 0,2%.
Dans la zone euro, toujours selon Eurostat, le revenu des ménages par habitant a diminué de 1,1% en termes réels au quatrième trimestre 2012, après une baisse de 0,4% au trimestre précédent. Cette diminution a été le résultat de la baisse du revenu nominal par habitant (-0,6%) et de la hausse des prix (+0,5%). La consommation réelle des ménages par habitant a, quant à elle, diminué (-0,5%).
L'impact des plans d'assainissement des finances publics est marqué sur les pays membres.
Dans l'Union, le taux d'investissement brut des ménages (essentiellement immobilier) s'est établi à 8,1% au quatrième trimestre 2012, contre 8,0% au troisième trimestre 2012. Dans la zone euro, le taux d'investissement des ménages a été de 8,9%, stable par rapport au trimestre précédent
La France fait la course en tête en matière de prélèvements
Les prélèvements obligatoires s'élèvent à 38,8% du PIB en 2011 dans l'Union européenne contre 38,3% en 2010 et 38,4% en 2009. Au sein de la zone euro, ce ratio est de 39,5% du PIB en 2011, contre 39,0% en 2010 et 39,1% en 2009. Les pays les moins taxeurs sont la Lituanie (26,0%), la Bulgarie (27,2%), la Lettonie (27,6%), la Roumanie (28,2%), la Slovaquie (28,5%) et l'Irlande (28,9%). En revanche, parmi les pays qui demandent le plus aux contribuables figurent le Danemark (47,7%), la Suède (44,3%), la Belgique (44,1%),la France (43,9%), la Finlande (43,4%), l'Italie (42,5%) et l'Autriche (42,0%).
Entre 2010 et 2011, les plus fortes hausses de la charge fiscale globale par rapport au PIB ont été enregistrées au Portugal (de 31,5% à 33,2%), en Roumanie (de 26,7% à 28,2%) ainsi qu’en France (de 42,5% à 43,9%), et les baisses les plus marquées en Estonie (de 34,1% à 32,8%), en Suède (de 45,4% à 44,3%) et en Lituanie (de 27,0% à 26,0%).
Les impôts sur le travail demeurent la principale source de recettes fiscales dans l'Union représentant près de la moitié du total des recettes, suivis des taxes sur la consommation, comptant pour environ un tiers des recettes, et des impôts sur le capital, pour environ un cinquième.
Parmi les États membres, le taux d'imposition implicite sur le travail variait en 2011 de 22,7% à Malte, 24,6% en Bulgarie, 25,5% au Portugal et 26,0% au Royaume-Uni à 42,8% en Belgique, 42,3% en Italie et 40,8% en Autriche.
Le taux moyen d'imposition implicite sur la consommation a progressé dans l'Union passant de 19,7% en 2010 à 20,1% en 2011. En 2011, le taux d'imposition implicite sur la consommation était le plus bas en Espagne (14,0%), en Grèce (16,3%), en Lettonie (17,2%) ainsi qu’en Italie (17,4%), et les plus élevés au Danemark (31,4%), en Suède (27,3%), au Luxembourg (27,2%), en Hongrie (26,8%) et en Finlande (26,4%).
Dans l'Union parmi les États membres pour lesquels les données sont disponibles, le taux moyen d'imposition implicite sur le capital a baissé dans dix États membres et augmenté dans neuf autres entre 2010 et 2011. En 2011, le taux d'imposition implicite sur le capital variait de 5,5% en Lituanie à 44,4% en France.
Le taux maximal moyen d'imposition sur les revenus des personnes physiques s’établit dans l’Union à 38,3% en 2013, contre 38,1% en 2012, mais reste néanmoins bien en-dessous du taux de 44,8% enregistré en 2000. En 2013, les taux maximaux les plus élevés sur les revenus des personnes physiques sont observés en Suède (56,6%), au Danemark (55,6%), en Belgique (53,7%), au Portugal (53,0%) ainsi qu’en Espagne et aux Pays-Bas (52,0% chacun), et les plus faibles en Bulgarie (10,0%), en Lituanie (15,0%), en Hongrie et en Roumanie (16,0% chacun) ainsi qu’en Slovaquie (19,0%).
Le taux maximal moyen d'imposition sur les sociétés s’établit dans l’Union à 23,5% en 2013, en légère hausse par rapport à 2012, mais également bien en-dessous de son niveau de 2000. Les taux d'imposition légaux les plus élevés sur les revenus des sociétés sont enregistrés en 2013 en France (36,1%), à Malte (35,0%) et en Belgique (34,0%), et les plus faibles en Bulgarie et à Chypre (10,0% chacun) ainsi qu'en Irlande (12,5%).
Lire la note d'Eurostat
Japon en zone inconnue ?
Avec une dette publique de 220 % du PIB, le Japon est une terre économique inconnue selon l'OCDE. Certes, 90 % de cette dette est financée en interne mais il n'en demeure pas moins qu'avec un déficit de 10 % du PIB, le Japon est aujourd'hui fortement dépendant de cette dette qui entrave son potentiel de croissance diminuant ses capacités d'investissements.
L'OCDE appelle le Japon à réaliser des réductions de dépenses et des hausses d'impôts d'une ampleur suffisante pour ramener le solde budgétaire primaire à une situation d'excédent d'ici à 2020 et stabiliser le ratio de la dette publique.
Il faudrait concrètement passer d'un déficit de 9 % du PIB en 2012 à un excédent pouvant atteindre 4 % d'ici 2020 avec à la clef une maîtrise des dépenses, en particulier les dépenses de sécurité sociale, compte tenu du vieillissement rapide de la population. L'OCDE juge nécessaire de projeter des hausses d'impôts substantielles même si une telle mesure aura également un impact négatif sur la croissance. Selon l'organisation, "étant donné l'ampleur et la durée de l'assainissement budgétaire, le Japon risque de se trouver confronté à une hausse sensible des taux d'intérêt qui menacerait un système bancaire fortement exposé à la dette publique japonaiseé.
En revanche l'OCDE salue le nouvel engagement de la Banque du Japon envers un objectif d'inflation de 2 % et une politique d'« assouplissement monétaire quantitatif et qualitatif ». "Le doublement prévu de la base monétaire, via une augmentation des achats d'obligations d'État assortis d'échéances plus longues et d'actifs privés, vise à permettre la réalisation de l'objectif d'inflation dans un délai de deux ans environ. Un assouplissement monétaire agressif stimulera la croissance et l'inflation, en partie grâce à un yen déprécié, bien que le Japon ne cible pas le taux de change".
samedi 27 avril 2013
La semaine économique et financière vue par l’œil du Cercle
Le Coin des Epargnants
Le CAC 40 a progressé de 4,33 % et a terminé à 3810 points. La bourse anticipe un assouplissement de la politique monétaire de la BCE. Les automobiles et les bancaires ont profité de ce regain d’optimisme. Il y a un risque de repli la semaine prochaine avec prise de bénéfices surtout si la BCE déçoit les investisseurs en se contentant de mesures non conventionnelles ou en diminuant a minima ses taux d’intervention.
Royaume-Uni, l’autre voie
Le Royaume-Uni a évité la récession avec une croissance positive de 0,3 au premier trimestre 2013. Le taux de chômage est à 7,9 %. Le Royaume-Uni mène une politique légèrement décalé par rapport à la zone euro avec une forte implication de la Banque centrale et un programme axé sur l’offre à travers une diminution des impôts pesant sur les entreprises.
Espagne rien ne va plus
Le taux de chômage de l’Espagne est de 27,2 % conte 8,5 % au mois de mars 2007. Le taux de chômage des jeunes atteint 57 %. En tout, le pays compte plus de 6 millions de chômeurs.
Une nouvelle réforme des retraites s’annonce avec à la clef une accélération du passage à 67 ans de l’âge de départ, une allongement de la durée de cotisation qui est actuellement de 37 ans ainsi qu’une refonte du mode de calcul des pensions qui prend en compte les 25 meilleures années. L’idée serait d’intégrer l’ensemble de la carrière.
France, alerte rouge sur le chômage
Avec plus de 3,2 millions de chômeurs et 5 millions de sous-emploi, la France a battu un triste record datant de 2007. Une fois de plus, un sentiment d’impuissance se propage. Les solutions de court terme l’emporteront au détriment des plans structurels de l’offre. Les entreprises françaises souffrent d’un faible taux de marge et d’un mauvais positionnement. Ce n’est pas en relançant la consommation ni même en agissant à la marge sur les charges que la donne sera modifiée. Il y a une action de long terme associant acteurs publics et privés à mener pour positionner l’outil productif sur des secteurs porteurs. Il est indispensable de retrouver des gains de productivité au prix dans un premier temps d’ajustements dans les effectifs.
France, erreur sur l’ANI
Le Parlement a adopté la loi élargissant l’accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l’emploi avec à la clef la généralisation de la couverture complémentaire santé. Le législateur à la demande de gouvernement a introduit la notion de clause de désignation permettant à une branche professionnelle d’imposer aux entreprises membres l’opérateur en charge de la complémentaire. La clause de désignation restreint l’arbre des choix avec un risque d’augmentation des coûts et une diminution des prestations.
Chine, comment se passer des autres
La Chine est devenue la deuxième puissance mondiale en cessant d’être l’Empire du milieu et en s’ouvrant sur l’extérieur. Néanmoins, les autorités chinoises sont convaincues que le développement passe par le passage d’une économie de production à une économie de consommation. Cette mutation devient d’autant plus nécessaire que la première zone commerciale mondiale est en récession et que les tentations protectionnistes se développent. Mais, il est plus facile, aujourd’hui de produire que de consommer. En effet, pour consommer, il faut tout à la fois des réseaux de distribution, des lieux de vente et du pouvoir d’achat. C’est une véritable révolution que le Chine doit entreprendre. Cette révolution aura des incidences sur l’organisation du capitalisme mondial car elle aura pour conséquences la modification des flux de capitaux ; les excédents chinois prenant actuellement la route des pays occidentaux s’investiront de plus en plus en Chine.
La Chine est menacée par plusieurs problèmes, l’absence de transparence financière avec la montée de l’endettement (entreprises et collectivités locales), le vieillissement de la population, une augmentation rapide des coûts associée à une augmentation des prix. Ces différents problèmes pourraient à terme diviser le taux de croissance du pays par deux.
Le soleil se lèvera-t-il à nouveau au Japon
Sony pour la première fois depuis 5 ans dégage des bénéfices ; certes ce résultat est avant tout le produit d’arrangements comptables et lié à la cession d’actifs. Il n’en demeure pas moins que le Japon semble vouloir mettre un terme à 20 ans de disette à travers une politique monétaire très expansive. Par ailleurs, il apparaît clairement que les technologies, drones, robots... ont le vent en poupe. Le Japon qui est confronté depuis déjà de nombreuses années aux effets du vieillissement pourrait être à la base d’une révolution technologique dans les domaines de la santé et des services à la personne.
Etats-Unis, let's go
Les indicateurs semblent prouver que le potentiel de la croissance est élevé. La révolution énergétique en cours devrait avoir un impact important en matière d’activités directes et en matière de relocalisation de certaines activités industrielles.
La première estimation de la croissance au premier trimestre s’est accéléré à +2,5% (contre 0,4% fin 2012). Cette croissance repose sur les ménages. Leurs dépenses de consommation ont progressé à un rythme trimestriel annualisé de 3,2%, après +1,8% quatrième trimestre et une moyenne de 1,9% sur l’ensemble de l’année dernière. L’investissement résidentiel a augmenté de 12,6 %
Concernant les dépenses publiques, les réductions opérées à la fin de l’année avaient pesé sur les résultats du quatrième trimestre. L’ensemble des dépenses publiques avait alors reculé de 7%, pour le premier trimestre, la contraction a été de de 4,1% soit plus que la prévision des experts.
L’économie américaine résiste mieux que les économies européennes à une réduction des dépenses publiques. De ce fait, l’ajustement en cours ne pourrait que peser marginalement sur la croissance en 2013.
A suivre
Lundi 29 avril, la Commission Européenne présentera l’indice de confiance qui était de à 90 en mars, en baisse d’un point par rapport au mois précédent. En avril la confiance devrait encore reculé.
Mardi 30 avril, le Japon publiera le résultat de la production industrielle du mois de mars. Il n’est pas attendu de croissance. Toujours au Japon, le rapport sur l’emploi sera présenté avec une possible diminution du taux de chômage à 4,2 %.
Eurostat publiera son estimation d’inflation pour la zone euro avec un taux qui pourrait être inférieur à 1,7 % ce qui pourrait autoriser la BCE à baisser son taux d’intervention.
Toujours mardi, mais en Allemagne sera présenté la rapport emploi avec taux de chômage qui devrait rester à 6,9 %. L’INSEE rendra public les dépenses de consommation des ménages du mois de mars qui sont attendues en hausse après deux mois de recul.
Mercredi et jeudi seront des journées monétaires avec la réunion aux Etats-Unis du FMOC. La FED devrait maintenir sa politique de quantitative easing. Jeudi, la BCE se réunira et pourrait annoncer une baisse du taux refi.
Vendredi, aux Etats-Unis sera publié le rapport « emploi » avec l’annonce probable de 200 000 créations d’emploi et un taux de chômage stable à 7,6 %.
vendredi 26 avril 2013
Les ménages ont réduit leurs dépôts à vue au profit des livres d'épargne en 2012
Les placements financiers ont progressé de 77 milliards d'euros en 2012 contre 94 milliards d'euros en 2011 selon la Banque de France. La répartition au sein des flux a évolué. Ainsi, les ménages ont puisé sur leurs dépôts à vie avec un flux négatif de 5,1 milliards d'euros contre un flux positif de 3,4 milliards d'euros en 2011. Ce mouvement a été très fort en fin d'année avec des retraités portant sur 11 milliards d'euros sur le 4ème trimestre. Les ménages ont réduit leurs liquidités pour en affecter en partie sur les livrets, essentiellement Livret A et LDD. Les livrets d'épargne ont gagné 47,2 milliards d'euros en flux contre 37,6 milliards d'euros en 2011. Sur le dernier trimestre 2012, les flux ont été positifs de 19,5 milliards d'euros pour les livrets d'épargne. Les relèvements des plafonds ont contribué à ce mouvement. Les flx sur les titres a été de 3,3 milliards d'euros contre 5,3 milliards d'euros en 2011. Le quatrième trimestre a été positif de 1,9 milliard d'euros mettant un terme à deux trimestres de baisse. Les actions sont, en revanche, toujours orientés à la baisse en 2012. Les flux en faveur de l'assurance-vie se redresse en fin d'année en 2012. Ils se sont élevés à 17 milliards d'euros sur l'ensemble de l'année contre 28,8 milliards d'euros en 2011.
Opportunité et capacité d'épargne en recul
En avril, selon l'indicateur de l'INSEE, la confiance des ménages est stable à 84 tout en restant très en retrait par rapport à la moyenne établie entre janvier 1987 et décembre 2012 (base 100).
En revanche, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée augmente légèrement de 2 points et celle sur leur situation financière personnelle future baisse d'un point.
Leur opinion sur l’opportunité de faire des achats importants demeure quasi stable (+1 point). Ces trois soldes restent largement inférieurs à leur moyenne de longue période.
Sur l'épargne, un changement de tendance est constaté. Ainsi, l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle se contracte de 3 points et celle sur leur capacité à épargner dans les mois à venir baisse d'un point.De même, toujours selon l'INSEE, les ménages sont moins nombreux qu’en mars à considérer qu’il est opportun d’épargner avec une baisse de 4 points. Néanmoins, il faut souligner que ce solde reste au-dessus de sa moyenne de longue période.
La contraction du pouvoir d'achat peut expliquer cette évolution. Les ménages considèrent qu'il sera plus difficile d'épargner dans les prochains mois.
Indicateur synthétique de confiance des ménages
jeudi 25 avril 2013
Chômage, à quand la baisse ?
Le nombre de chômeurs inscrits en catégorie A (ceux qui n'ont pas travaillé), a augmenté de 36 900 en France métropolitaine (+ 1,2 %). Sur un an, ce nombre augmente de 11,5 %. En tenant compte des personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d'emploi a progressé de 0,7 % le mois dernier, soit 34 400 personnes, pour atteindre 4 741 100, en hausse de 9,8 % sur un an. En incluant les départements d'outre-mer, il a dépassé la barre symbolique de 5 millions, à 5 033 600 personnes.
En pourcentage de la population active, le taux de chômage s'est établi à 10,2 % au quatrième trimestre 2012 en métropole (10,6 % avec les départements d'Outre-mer), son plus haut niveau depuis 1999. Les chiffres du premier trimestre seront publiés le 6 juin. Le taux de chômage le plus élevé enregistré en France est de 11,3 %, en février 1997 et de mars à mai 1994.
Le nombre de demandeurs d'emploi de 50 ans et plus a ainsi augmenté de 1,3 % en catégorie A en métropole (+ 17,0 % sur un an) et de 1,1 % en A, B, C (+ 15,2 % sur un an). Ceux de moins de 25 ans ont vu leur nombre augmenter de 1,3 % en A, et de 0,8 % en A, B, C, soit des hausses respectives de 10,9 % et 9,8 % sur un an. Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits depuis un an ou plus en catégories A, B, C a augmenté de 1,1 % en mars en France métropolitaine (+ 15,1 % sur un an).
Les offres collectées par Pôle emploi ont diminué de 6,0 % le mois dernier (- 18,2 % sur un an).
Du fait des nouvelles entrées sur le marché du travail, il faut créer 200 000 emplois par an pour obtenir une baisse du chômage. Cette année, le nombre de départs à la retraite devrait augmenter du fait des dates de relèvement de l'âge légal de départ à la retraite. Il devrait y avoir près de 200 000 départs en plus ce qui permettrait de compenser en fin de période les arrivées sur le marché du travail à condition que les destruction se ralentissent. De manière plus structurelle, il faut entre un minimum de 1 % à 1,5 % de croissance pour créer des emplois. La Commission européenne prévoit une augmentation du taux de chômage en 2013 et 2014 avec respectivement 10,7 % et 11,0 %. L'OCDE prévoit des taux de 11,0 % cette année et 11,2 % en 2014 et le Fonds monétaire international 11,2 % et 11,6 %.
L'endettement en France progresse et pas seulement à cause de l'Etat
Selon la Banque de France, à fin du mois de décembre 2012, l’encours corrigé des variations saisonnières de la dette des agents non financiers privés a atteint 2 530,6 milliards d’euros. Son taux de croissance annuel baisse légèrement, passant de 4,2% fin septembre à 3,9 % fin décembre. Le ratio d'endettement s'élève à 124,8 % au mois de décembre 2012 contre 122 % au mois de décembre 2011.
Ce ralentissement concerne à la fois l’endettement des ménages et celui des sociétés non financières. La progression de l’endettement reste plus soutenue pour les SNF (+5,4% après 5,6%) que pour les ménages (2,2%, après 2,6%), en raison de l’importance de leurs émissions de titres de créance. Le taux d'endettement es ménages reste faible à 56 % du PIB contre 55,7 % un an auparavant. En fonction du revenu disponible brut, le ratio est de 82,1 % en décembre 2°12 contre 81,4 % en décembre 2011. Pour les SNF, le ratio est passé de 66,3 à 68,8 % du PIB. en fonction de la valeur ajoutée, ce ratio est passé de 131,9 à 137,1 %.
L’encours de la dette publique au sens de Maastricht progresse au dernier trimestre 2012. Son taux de croissance annuel diminue toutefois (6,8 % à fin décembre, après 7,4 % à fin septembre 2012). le taux d'endettement est passé de 85,8 à 90,2 % du PIB.
Ce ralentissement concerne à la fois l’endettement des ménages et celui des sociétés non financières. La progression de l’endettement reste plus soutenue pour les SNF (+5,4% après 5,6%) que pour les ménages (2,2%, après 2,6%), en raison de l’importance de leurs émissions de titres de créance. Le taux d'endettement es ménages reste faible à 56 % du PIB contre 55,7 % un an auparavant. En fonction du revenu disponible brut, le ratio est de 82,1 % en décembre 2°12 contre 81,4 % en décembre 2011. Pour les SNF, le ratio est passé de 66,3 à 68,8 % du PIB. en fonction de la valeur ajoutée, ce ratio est passé de 131,9 à 137,1 %.
L’encours de la dette publique au sens de Maastricht progresse au dernier trimestre 2012. Son taux de croissance annuel diminue toutefois (6,8 % à fin décembre, après 7,4 % à fin septembre 2012). le taux d'endettement est passé de 85,8 à 90,2 % du PIB.
Assurance-vie, un premier trimestre correct mais à la recherche d'une nouvelle ambition
Après la publication du rapport de Karine Berger et Dominique Lefebvre qui proposait la relance de l'épargne longue investie en supports actions et obligations d'entreprise, les résultats de l'assurance-vie sur le premier trimestre confirment qu'il n'y a pas de divorce entre ce produit et les Français mais qu'il y a moyen de faire mieux et plus pour soutenir les entreprises.
L'assurance-vie a enregistré au mois de mars une collecte nette de 0,6 milliard d'euros. Sur le trimestre, la collecte nette est de 6,7 milliards d'euros. Sur la même période, le Livret A et le LDD ont collecté 16,05 milliards d'euros dont 2,79 milliards au titre du mois de mars.
La collecte brute a été de 9,8 milliards d'euros en hausse de 5 % par rapport à mars 2012. Depuis le début de l'année, le montant des cotisations perçues a été de 33,5 milliards d'euros en progression de 6 % depuis le 1er janvier. Sur un an, les cotisations demeurent en recul de 3 %.
Il faudra analyser les résultats sur le second trimestre pour analyser l'impact de la récession sur les épargnants. Le Gouvernement espère toujours une diminution de l'épargne pour soutenir la consommation.
Par rapport à 2012, la rupture au niveau des résultats de l'assurance-vie s'explique par les prestations qui baissent de 12 % en mars 2013 par rapport à mars 2012 et de 20 % sur le premier trimestre par rapport au trimestre correspondant de 2012. Les prestations ont été de 9,1 milliards d'euros au mois de mars soit 800 millions de moins que la moyenne mensuelle de l'année dernière. Sur le premier trimestre, les prestations se sont élevées à 26,8 milliards d'euros. Sur un an, la chute est de 10 %.
La diminution des rachats s'explique par la nette accalmie du marché de l'immobilier et par une normalisation de la situation financière de la zone euro. Les Français achetant moins de biens immobiliers ont une moindre nécessité de retirer de l'argent de leurs contrats d'assurance-vie.
Il faut noter que la part des unités de compte progresse avec 1,6 milliards d'euros soit 16 % des cotisations. Sur le premier trimestre, la part des UC est de 14 %. La baisse semble enrayée témoignant d'un retour de la confiance des épargnants vis-à vis des placements "actions".
L'encours de l'assurance-vie est de 1409,4 milliards d'euros en progression de 3 % sur un an. Pour mémoire, l'encours du Livret A et du LDD est de 358,7 milliards d'euros.
Les fonds euros représentent 1 390 milliards d'euros en provisions mathématiques et les supports en unités de compte 225,2 milliards d'euros soit 16 %.
Malgré des résultats encourageants sur les trois premiers mois, l'assurance-vie continue à moins collecter que le Livret A et le LDD qui sont des produits de court terme et d'épargne de précaution. Cette situation devrait renforcer la volonté du Gouvernement de soutenir l'épargne longue.
Baisse possible du taux du Livret A : interview de Philippe Crevel sur Atlantico.fr
Lire l'interview de Philippe Crevel
Et quand le bâtiment ne va pas...
Les indicateurs concernant le bâtiment et l'artisanat tournent au rouge. Avec e ralentissement des ventes de logements neufs, ce résultat n'est pas une surprise. Ainsi, selon l'INSEE, au mois d' avril, les artisans sont plus nombreux qu’en janvier à signaler une baisse de leur activité sur la période récente. Ils ne prévoient pas, en outre, de retournement favorable dans les prochains mois.
Les perspectives générales, qui traduisent l’opinion des artisans sur l’évolution globale du secteur, se dégradent légèrement et le solde correspondant reste nettement en dessous de son niveau moyen.
De ce fait, les effectifs, selon les artisans, ont reculé le trimestre dernier : le solde correspondant reste en dessous de sa moyenne de long terme. Une nouvelle dégradation est attendue pour les trois prochains mois. Il n'en demeure pas moins que q’une entreprise sur trois rencontre des difficultés pour recruter. Cette proportion reste néanmoins inférieure à sa moyenne de longue période. La part des entreprises déclarant former des apprentis se maintient à 41 %.
Évolution de l'activité dans l'artisanat du bâtiment
Le marché des logements neufs toujours en panne
Au mois d'avril, via l'INSEE et selon les promoteurs immobiliers, la demande de logements neufs reste mal orientée. Le solde d’opinion correspondant est nettement en dessous de sa moyenne de long terme. Les entrepreneurs prévoient une légère diminution des mises en chantier de logements pour les trois prochains mois, liée à la dégradation des mises en chantier de logements destinées à la location. Le solde d’opinion correspondant reste très au-dessous de sa moyenne de longue période.
En revanche, les promoteurs sont plus nombreux qu’en janvier à indiquer une baisse de leur stock de logements invendus ce trimestre.
Mais, en contrepartie, les prix moyens des logements neufs mis en vente diminuent.
Tendance de la demande de logements neufs
mercredi 24 avril 2013
Le taux du Livret A devrait baisser au mois d'août.
mardi 23 avril 2013
La collecte du Livret A continue d'augmenter sur fond de crise et de perte de pouvoir d'achat
La collecte nette du Livret A et du LDD a été de 2,79 milliards d'euros au mois de mars 2013 soit un peu plus qu'en février où elle avait atteint 2,35 milliards d'euros. Au mois de janvier, elle avait été de 10,91 milliards d'euros. La collecte nette cumulée est de 16,05 milliards d'euros sur le premier trimestre.
Pour le Livret A, la collecte nette a été de 1,83 milliard d'euros au mois de mars en légère augmentation par rapport à février (1,51) mais en net recul par rapport à janvier (8,21). La collecte nette du Livret A est de 11,54 milliards d'euros sur le premier trimestre.
Pour le Livret de Développement Durable, la collecte nette a été de 0,96 milliard d'euros au mois de mars contre 0,84 milliard d'euros en février et de 2,70 milliards d'euros en janvier. Sur le premier trimestre, la collecte cumulée est de 4,51 milliards d'euros.
L'encours du Livret A et du LDD a atteint au mois de mars 358,7 milliards d'euros contre 342,6 milliards d'euros fin 2012 (261 pour le Livret A et 97,1 pour le LDD).
La baisse du rendement du Livret A et du LDD a réduit leur attrait sans pour autant inverser la collecte. Les Français malgré la baisse du pouvoir d'achat continuent à accroître leur effort d'épargne de précaution ce qui devrait freiner d'autant la consommation.
Climat des affaires, toujours en berne
L’indicateur du climat des affaires en France, calculé par l'INSEE, à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, est à nouveau en baisse au mois d'avril avec une perte de deux points. Il s’établit à 84 points et demeure sans surprise en dessous de sa moyenne de longue période (100).
Les indicateurs sectoriels, à l'exception de celui du bâtiment demeurent en baisse. L’indicateur du climat des affaires perd trois points dans l’industrie, quatre dans le commerce de détail et un dans les services. Dans le bâtiment, l’indicateur synthétique gagne un point.
L'indicateur de retournement calculé au niveau France se situe en zone défavorable.
Indicateur de climat des affaires France
Sources : Insee, enquêtes de conjoncture
Indicateur de retournement France
lundi 22 avril 2013
Déblocage de l'épargne salariale, quel impact ?
Cette proposition de loi sera examinée par la Commission des affaires sociales le 23 avril. Elle va un peu plus loin que l'engagement du Président en étendant le déblocage à l'intéressement. Elle précise que le déblocage ne pourra pas concerner les sommes placées dans un PERCO destiné à préparer la retraite, ni les fonds solidaires.
Le montant des sommes débloquées est plafonné à 20 000 euros par bénéficiaire. Par ailleurs, il est précisé que le déblocage de la participation gérée en compte courant bloqué ou de la participation et de l'intéressement investis en titres de l'entreprise est subordonné à un accord collectif ou à l'accord du chef d'entreprise.
Les précédents déblocages ont, en règle générale, eu peu d'impact sur la consommation. En 2004, sur 7,5 milliards de débloquer, seul 1,5 milliard d'euros aurait trouvé le chemin de la consommation, le reste allant vers le Livret A ou l'assurance-vie. En 2008, les déblocages ont été faibles avec seulement 3,9 milliards d'euros de sortis pour 12 milliards escomptés. la crise rendait prudent les Français. Par définition, l'épargne salariale concerne essentiellement les salariés des grandes entreprises qui bénéficient es meilleurs salaires ; le déblocage est donc plutôt perçu comme un effet d'aubaine. Si les gouvernements recourent de manière régulière au déblocage, c'est qu'ils n'ont plus guère d'armes pour relancer la consommation. Il n'est pas dit si cette mesure favorisera le made in France ou le made in Germany ou le Made in China.
L'autorité de Contrôle Prudentiel et les les contrats non-réclamés
Après l'adoption de plusieurs dispositions réglementaires sur les contrats non réclamés,, l’Autorité de contrôle prudentiel a procédé dans le courant de l’année 2012 à l’analyse des clauses de revalorisation post mortem de 61 contrats d’assurance vie commercialisés par une quarantaine d’organismes d’assurance.
L'Autorité a souligné que "plusieurs de ces clauses de revalorisation présentaient une rédaction qui n’était pas satisfaisante :
- Certains contrats intégraient une clause faisant état de conditions de revalorisation difficilement compréhensibles par les clients (par exemple, indexation sur le taux EONIA à partir de formules complexes).
- D’autres contrats prévoyaient que le taux de revalorisation soit arrêté de façon discrétionnaire par l’assureur chaque année, sans que le souscripteur soit en mesure d’apprécier la teneur de cette revalorisation.
- La date de fin de revalorisation était fixée dans certains contrats en référence à la date de notification du décès, et non à celle de la remise de l’ensemble des pièces justificatives.
- Un contrat limitait la période de revalorisation post mortem à une année".
Les Français pessimistes pour la France restent relativement confiants sur un point de vue individuel
Pour l'avenir du pays, ce sont les femmes (73 %), les 35-49 ans (74 %) et les employés (75 %) qui sont les plus pessimistes. Les sympathisants de gauche ont plus le moral (44 %) que ceux de l'UMP (18 %) concernant toujours l'avenir du pays.
Au niveau de l'avenir personnel, les jeunes ce qui est réjouissant sont les plus optimistes (67 %° quand les 50-64 0 ans sont pessimistes à 48 %.
Les cadres et professions libérales sont optimistes à 72 % sur leur situation personnelle quand les ouvriers ne sont que 48 %.
Il n'en demeure pas que depuis février 2011, le niveau de confiance tant au niveau collectif qu'individuel est au plus bas.
Consulter la présentation
Sondage CSA : les dirigeants broient du noir
80 % des dirigeants se déclarent hostiles à François Hollande et 87 % à Jean-Marc Ayrault. 88 % des sondés considèrent que le rythme des réformes n'est pas bon et 71 % pensent que la direction prise en matière économique est mauvaise.
En revanche, 75 % des sondés pensent que l'accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploi va dans le bon sens et 64 % se prononcent pour les actions de groupe.
Parmi les mesures jugées nécessaires pour améliorer la compétitivité des entreprises les sondés placent à 72 % l'allègement du coût du travail, à 66 % la simplification de l'environnement administratif et juridique des entreprises et 45 % l’allègement de la fiscalité. Le soutien à l'innovation reçoit l'appui de 45 % des sondés. L'aide aux secteurs en difficulté ne fait pas recettes avec 6 %.
La lettre de l'AMF
- La conjoncture des marchés financiers
- Risques-vers un meilleur suivi de la finance parallèle
- Etude - Quel est le coût bénéfice de l'analyse d'impact ?
Lire la lettre
Les placements financiers des compagnies d'assurances en progrès
L'encours des placements financiers des sociétés d'assurance-vie et mixte s'élève à 1 653 milliards d'euros à la fin de l'année 2012. Une hausse de 40 milliards d'euros par rapport au trimestre précédent est notée du fait de l’excédent des cotisations mais aussi du fait de la revalorisation des titres. L'encours en obligations est de 1 109 milliards d'euros en progression de 25 milliards d'euros.
L'encours des placements financiers avait baissé de 0,6 % en 2011 mais a augmenté de 11,8 % en 2012.
En revanche, l'encours des placements financiers des sociétés non-vie est en baisse de 7,5 milliards d'euros par rapport au troisième trimestre
lire la note de la Banque de France
L'encours des placements financiers avait baissé de 0,6 % en 2011 mais a augmenté de 11,8 % en 2012.
En revanche, l'encours des placements financiers des sociétés non-vie est en baisse de 7,5 milliards d'euros par rapport au troisième trimestre
lire la note de la Banque de France
samedi 20 avril 2013
La semaine économique et financière vue par l’œil du Cercle des Epargnants
Le coin du Cercle des Epargnants
La Bourse de Paris a terminé la semaine en hausse mettant ainsi un terme à quatre séances de baisse. A 3652 points, le CAC 40 a perdu 2,07 % sur la semaine. Depuis le début de l’année, l’augmentation n’est plus que de 0,30 %. La bourse a été impactée par les mauvaises nouvelles en provenance du FMI concernant la situation économique de la zone euro et les interrogations sur la conjoncture américaine.
L’once d’or a terminé en-dessous des 1400 dollars à 1393,75. Le cours des matières premières non agricoles restent orientés à la baisse du fait de l’atonie de la demande mondiale.
France, l’heure des révisions et des déchirements
Le Gouvernement a encore acté le recul du PIB en 2013 en retenant un taux de 0,1% pour le pays, taux toujours jugé optimiste tant par le FMI et la Commission européenne qui parie sur un rempli du PIB en 2013. La grande majorité des économistes évalue le recul entre 0,3 et 0,1 point.
Cette réduction de la croissance oblige le Gouvernement à accroître son effort en matière de maitrise des comptes publics. Pour atteindre 2,9 % du PIB en 2014 contre 3,9 % cette année, l’ajustement devrait porter sur une vingtaine de milliards d’euros. Malgré l’engagement pris par le Président de ne pas recourir à de nouvelles augmentations d’impôts, il apparaît inévitable que la pression fiscale continuera dans les prochains mois à s’accroître. Une nouvelle diminution du plafond des niches fiscales serait à l’étude. Afin de financer les dépenses d’assurance-retraite, une augmentation des cotisations est également prévue.
Au-delà de la polémique sur le maintien ou non de la rigueur, des voix s’élèvent afin de ne pas pénaliser les charges pesant sur les entreprises. Jean-Marc Ayrault a dû souligner, dans une interview aux Echos, le rôle des entreprises. Le Gouvernement pourrait reporter l’application des actions de groupe voire différer l’entrée en vigueur de la complémentaire pour les salariés qui pourrait pénaliser les PME.
Croissance mondiale : à trois vitesses
Le FMI a révisé à la baisse dans ses perspectives du mois d’avril le taux de croissance de l’économie mondiale. Il l’évalue à 3,3% en 2013, soit trois dixièmes de points de moins par rapport à celle encore envisagée l’automne dernier.
A l’exception du Japon, où un plan de relance massif se met en place, tous les grands pays, avancés comme émergents, voient leur croissance révisée en baisse.
Cette révision est en grande partie imputable à la zone euro. L’activité économique qui devait être marquée par un léger redressement, demeurera négative.
Dans les comptes du FMI, le PIB des dix-sept recule de 0,3% en 2013, après s’être déjà contracté de 0,6% en 2012. Il faut souligner que la zone euro pèse 14 % du PIB mondial. L’Italie et l’Espagne sont rejointes par la France pour la récession.
Si la zone euro pouvait espérer d’un moindre effort dans la réduction des déficits publics, les ajustements en cours dans la sphère privé contribuent à peser sur l’activité. Par ailleurs, la France est entrée après les autres Etats dans une phase d’ajustement de ses comptes publics. Au niveau de la zone euro, le rythme de réduction prévue des déficits publics est divisé par deux par rapport à 2012.
Le FMI note que des pays d’Europe du Sud ont accompli des efforts importants en matière de compétitivité dont notamment l’Espagne qui a réduit les salaires et qui améliore son solde commercial. Par ailleurs, les Européens ont renforcé leurs liens de solidarité et régulation avec l’union bancaire, les apports directs en capitaux ou les garanties du Mécanisme européen de stabilité (MES) et les concours financier de la BCE aux Etats à travers le programme OMT (outright monetary transactions).
Le FMI note que les pays émergents sont impactés par la récession de la zone euro mais qu’ils réussiront à maintenir une croissance élevée de plus de 5 % quand les Etats-Unis joueront les intermédiaires avec une croissance autour de 2 %.
G 20, L’Europe félicitée mais encouragée à alléger son austérité
La réunion du G 20 sous présidence russe s’est conclue sur l’idée que les pays à forts excédents commerciaux devaient relancer leur économie. La formule vise, en premier lieu, l’Allemagne. Il est à noter que l’Europe a réussi à réduire son déficit public de 6,2 à 2,9 % du PIB de 2010 à 2013 conformément à l’engagement pris au sommet du G 20 à Toronto. Ce recul du déficit est en grande partie imputable à l’Allemagne dont le solde budgétaire a été ramené de -4,1 à +0,1 % du PIB sur la période.
Etats-Unis, le miracle aura-t-il lieu ?
Entre problèmes de gouvernance et indicateurs versatiles, les Etats-Unis maintiennent un net écart avec la zone Euro en matière de croissance. Leur taux croissance devrait être selon le FMI de 1,9% d’après le FMI en 2013 et pourrait atteindre 2,4%. L’application brutale du cliff fiscal devrait ponctionner la croissance de 1,5 à 1,75 point mais la résorption de la crise immobilière avec des stocks immobiliers au plus bas, le redémarrage du crédit, le taux de marge élevé des entreprises et la profitabilité record des investissements constituent des arguments de choc en faveur du renforcement de la croissance. Elle est par ailleurs portée par la baisse du coût de l’énergie.
Chine : menace sur le miracle ?
Avec plus de 5% de croissance en 2013, les zones émergentes devraient porter l’essentiel de l’expansion économique mondiale (80% du taux de croissance).
Même si à court terme, il n’y a pas de menaces sur la croissance des émergents, il n’en demeure pas moins que des interrogations se développent et en particulier pour la Chine.
Une inquiétude prend forme au tour du niveau d’endettement de la Chine. Fin 2012, le ratio d’endettement de son secteur privé est de 170 % du PIB avec, en outre, une part importante de financement non traditionnel ou shadow banking important qui tourne autour de 40% du PIB. Si excès il y a, il serait concentré du côté des prêts aux entreprises, très fortement incitées à investir durant la crise de 2008-2009.
Les ménages, eux, restent relativement peu endettés.
France, l’investissement ferait-il de la résistance ?
Le taux d’investissement a, en France, peu baissé passant de 20,4% fin 2011 à 19,9% au quatrième trimestre 2012. L’investissement productif des entreprises non financières n’a reculé que de 0,5 % en 2012 en moyenne annuelle (en termes réels), Ce recul est inférieur à celui enregistré en Italie par exemple où l’investissement est en chute de 9% en 2012 après déjà -1% en 2011 ou en Allemagne qui enregistre une baisse de 4%.
Ce maintien est assez étonnante au regard du taux de marge qui est au plus bas 27,9% en 2012. A moins de 30%, le taux de marge des SNF françaises est aussi le plus bas de la zone euro.
Lettonie, le 18ème Etat
La Lettonie confirme sa volonté d’entrer dans l’euro au 1er janvier 2014. Malgré les déboires de la zone monétaire, la Lettonie considère son intégration comme un facteur de croissance. Pour accéder au Graal de l’euro, la Lettonie a réduit son déficit public de 10 à 1,2 % du PIB. Une cure d’austérité sans précédent a été appliquée portant sur 17 % du PIB et une diminution des salaires de 25 %. Néanmoins, la Lettonie a renoué avec une croissance de 5 % en 2011 et 2012.
A suivre
Mardi 23 avril sera publié pour la zone euro, l’enquête PMI (estimation flash, avril).
L’indice composite d’activité était à 46,5 en mars en baisse pour le deuxième mois consécutif. Les composantes les plus avancées des enquêtes PMI laissent penser que la dégradation se poursuit en avril.
Mardi, l’Insee publiera son étude sur le climat des affaires (avril) avec un possible rebond technique dans les services. Pour l’industrie, un statu-quo est envisageable.
Mercredi est attendu le résultat des commandes des biens durables aux Etats-Unis avec une baisse attendue.
Toujours mercredi, il faudra suivre la première estimation de la croissance du premier trimestre du Royaume-Uni. Le PIB, en recul de 0,3% t/t au quatrième trimestre. Il pourrait augmenter au premier trimestre 2013. Mercredi encore, l’Allemagne publiera son indice IFO qui pourrait être en baisse.
Vendredi, les Etats-Unis communiqueront le résultat du PIB au premier trimestre. Les prix à la consommation au japon seront également connus. La baisse pourrait être de 0,8 % loin de la cible de 2 % fixée à la Banque centrale.
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