CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE
Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance
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jeudi 28 février 2013
Endettés en 2013 comme en 1945
L'inflation au plus bas au sein de la zone euro
Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne a été de 2,1% en janvier 2013, contre 2,3% en décembre 2012. Un an auparavant, il était de 2,9%. Le taux d’inflation mensuel a été de -0,8% en janvier 2013.
En janvier 2013, les taux annuels les plus faibles ont été observés en Grèce (0,0%), au Portugal (0,4%) et en Lettonie (0,6%), et les plus élevés en Roumanie (5,1%), en Estonie (3,7%) et aux Pays-Bas (3,2%).
Par rapport à décembre 2012, l’inflation annuelle a baissé dans vingt-trois États membres, est restée stable dans un et a augmenté dans trois. Les taux moyens sur douze mois jusqu’en janvier 2013 ont été les plus faibles en Grèce et en Suède (0,9% chacun) ainsi qu'en Irlande (1,9%), et les plus élevés en Hongrie (5,4%), en Estonie (4,1%) ainsi qu'en Roumanie et en Slovaquie (3,6% chacun).
Le taux d'inflation annuel est de 1,4 % en France et en recul de 0,6 % au mois de janvier. La France arrive en 6ème position pour l'inflation la plus basse.
Les prêts au secteur privé au sein de la zone euro reculent
Les OPCVM se débarrassent toujours de leurs actions
Les crédits orientés en baisse
S’agissant des ménages, le ralentissement des crédits à l’habitat continue avec 2,4 % en rythme annuel, après 3,0 % en décembre, et 3,6 % en novembre 2012. Le repli des crédits de trésorerie se poursuit avec - 1,5 %, après - 0,8 %.
Cette évolution qui marque une réelle rupture par rapport à la période d'avant crise de 2009 est à mettre en relation avec la réduction du nombre de transactions immobilières et la stagnation de la consommation.
Immobilier, les prix baissent mais lentement
La baisse des transactions n'a pas encore de réelles incidences sur les prix du moins pour le moment.La baisse reste marginale. Il n'y a pas de corrections par rapport à l'évolution de ces dix dernières années. Tant que la pierre reste une valeur refuge et que le foncier demeure rare, la pression sur les prix demeurera. Certes, l'allongement de délais de vente devrait à terme conduire à une révision es tarifs mais les propriétaires font encore de la résistance et les professionnels n'ont pas envi de communiquer sur une éventuelle diminution des prix.
Ainsi, au quatrième trimestre 2012, les prix des logements anciens ont diminué de 0,3 % selon les données provisoires corrigées des variations saisonnières (CVS). Ils sont stables pour les appartements et baissent de 0,5 % pour les maisons. Sur un an, les prix sont en baisse de 1,7 % : -1,1 % pour les prix des appartements et -2,1 % pour ceux des maisons.
En Île-de-France, au quatrième trimestre 2012, les prix des logements anciens ont augmenté de 0,3 % (chiffres provisoires CVS). Cette hausse recouvre des évolutions contrastées : les prix des appartements diminuent de 0,2 % tandis que les prix des maisons augmentent de 1,2 %. Sur un an, les prix franciliens baissent (-0,7 %). Les prix des appartements diminuent de 0,6 % et ceux des maisons de 1,0 %.
En province, les prix ont diminué de 0,5 % (CVS) au quatrième trimestre 2012. Les prix des appartements ont légèrement augmenté (+0,1 %), mais les prix des maisons ont diminué de 0,9 %. Sur un an, les prix des logements anciens en province sont nettement en baisse avec -2,1 % (-1,6 % pour les appartements et -2,3 % pour les maisons).
Variations annuelles des prix des logements anciens
Insee, Notaires d'Île-de-France - Base Bien, Notaires de France - Perval
Indices des prix des logements anciens en Île-de-France
Insee, Notaires France - Base Bien, Notaires de France - Perval
La consommation en berne au mois de janvier
La consommation flanche en janvier après les fêtes. Ainsi au mois de janvier, les dépenses de consommation des ménages en biens reculent de 0,8 % en volume après une hausse de 0,2 % en décembre. Cette baisse s'explique en grande partie par le recul des achats d’automobiles.
Après un rebond en décembre (+3,6 %), les dépenses en biens durables diminuent de 6,3 % au mois de janvier en raison du fort repli des dépenses en automobiles. Ces dernières avaient progressé de 5,6 % au mois de décembre du fait d’achats anticipés de voitures relativement polluantes en prévision du renforcement du malus au 1er janvier 2013. La baisse est forte au mois de janvier avec -11,7 %. Avec les soldes, la consommation de textile, habillement et cuir augmente en janvier de 3,2 %, après –0,4 %.
En janvier, les dépenses de consommation en autres biens fabriqués restent stables (après +0,1 % en décembre). Les dépenses de quincaillerie-bricolage, notamment, sont atones.
[* Les volumes sont mesurés aux prix de l’année précédente chaînés de 2005 et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS CJO).]
La consommation totale de biens
Alimentaire et biens fabriqués
Décomposition des biens fabriqués
Ce résultat confirme l'enracinement de la stagnation. La baisse du pouvoir d'achat en relation avec les augmentations d'impôt ne peut avoir que des conséquences sur le niveau de la consommation dans les prochains mois.
mercredi 27 février 2013
Confiance des ménages stables et épargne hésitante
Depuis le mois de décembre, l'indice de confiance des ménages français établi par l'INSEE est bas mais il ne se dégrade plus Il est à 86 en février comme en janvier. Il demeure inférieur à la moyenne de longue période.
En février, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée s'améliore de deux points quand celle sur leur situation financière personnelle future progresse d'un point. Leur opinion sur l’opportunité de faire des achats importants baisse légèrement d'un point. Ces trois soldes restent largement inférieurs à leur moyenne de longue période
L’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle augmente deux points quand celle sur leur capacité à épargner dans les mois à venir augmente d'un point.
Néanmoins, les ménages sont moins nombreux qu’en janvier à estimer que le moment est favorable pour épargner : le solde correspondant perd 5 points. Il reste néanmoins largement au-dessus de sa moyenne de longue période.
Ce dernier résultat pourrait s'expliquer par la diminution du taux de rendement du Livret A et par les augmentations d'impôt. Les Français veulent toujours épargner sans pour autant savoir quel produit choisir.
Indicateur synthétique de confiance des ménages
Le Livret A taxé ?
mardi 26 février 2013
Les enfants principales victimes de l'exclusion en Union européenne
Ainsi, selon une étude d'Eurostat, dans l'Union à 27, en 2011, 27% des enfants de moins de 18 ans étaient exposés au risque de pauvreté ou d’exclusion contre 24% des adultes (de 18 à 64 ans) et 21% des plus âgés (65 ans et plus).
Eurostat retient comme définition pour les personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale celles relevant d’au moins un des trois critères suivants: à risque de pauvreté, en situation de privation matérielle grave ou vivant dans des ménages à très faible intensité de travail .
Au sein de l'Union, les plus forts taux sont constatés en Bulgarie (52%), en Roumanie (49%), en Lettonie (44%), en Hongrie (40%) et en Irlande (38% en 2010), et les plus faibles en Suède, au Danemark ainsi qu’en Finlande (16% chacun), suivis par la Slovénie (17%), les Pays-Bas (18%) et l’Autriche (19%).
23 % des jeunes sont, en France, confrontés à ce problème contre 19 % pour l'ensemble de la population. Dans l’UE27, les enfants sont davantage menacés de pauvreté ou d’exclusion sociale que le reste de la population. En 2011, 27% des enfants de moins de 18 ans étaient exposés au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale dans l’UE27, contre 24% des adultes (de 18 à 64 ans) et 21% des plus âgés (65 ans et plus). Les personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale sont celles relevant d’au moins un des trois critères suivants: à risque de pauvreté, en situation de privation matérielle grave ou vivant dans des ménages à très faible intensité de travail.
Dans la majorité des États membres, les enfants sont plus touchés par au moins une de ces trois formes de pauvreté ou d’exclusion sociale que les deux autres groupes d’âge. En 2011, les plus fortes proportions d’enfants de moins de 18 ans menacés de pauvreté ou d'exclusion sociale ont été enregistrées en Bulgarie (52%), en Roumanie (49%), en Lettonie (44%), en Hongrie (40%) et en Irlande (38% en 2010), et les plus faibles en Suède, au Danemark ainsi qu’en Finlande (16% chacun), suivis par la Slovénie (17%), les Pays-Bas (18%) et l’Autriche 11 % des personnes âgées de plus de 65 an. En Allemagne, seulement 19 % des jeunes sont dans la même situation avec un taux de 20 % pour l'ensemble de la population.
Au sein de l'Union, 50 % des enfants issus de parents à faible niveau de formation sont menacés de pauvreté ou d'excluions contre 22 % pour les enfants issus de parents de formation intermédiaire et 7 % pour ceux issus de parents ayant une formation supérieure. Près d'un enfant sur trois issus de l'immigration est menacé d'exclusion.
lundi 25 février 2013
Le fourgoussage s'épuise
Le dispositif s'épuise naturellement. En 2012, seulement 85 000 contrats ont été ainsi modifiés avec un transfert de 2,5 milliards d'euros contre 114 000 contrats en 2011 et 3,2 milliards d'euros d'actifs.
La part transférée en unités de compte est, en 2012, de 0,7 milliard d'euros soit un taux de 26 % soit un niveau équivalent à 2011 (24 %).
Il n'en demeure pas moins que pour augmenter la part des UC dans les contrats un nouveau dispositif de relance serait souhaitable.
Livret A : pourquoi un tel succès ?
Chypre s'engage sur la voie des réformes
"Nous saluons les résultats de l'élection chypriote du 24 février, qui permettra la formation d'un gouvernement qui pourra rapidement continuer les négociations sur le programme d'assistance financière à Chypre", soulignent les ministres des Finances allemand et français, Wolfgang Schäuble et Pierre Moscovici.
le nouveau Président Nicos Anastasiades s'est aussitôt engagé à "restaurer la crédibilité de Chypre" et à "prendre toutes les mesures nécessaires pour faire sortir le pays de la crise économique".
Les ministres français et allemand ont indiqué que , "les discussions devraient reprendre sous peu avec pour objectif d'atteindre un accord avant la fin du mois de mars" sur les conditions et les termes de l'aide financière. Ils exhortent la troïka des bailleurs de fonds internationaux (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) et les autorités chypriotes "à progresser" dans la finalisation du projet d'accord.
Dans les faits, les négociations devraient dépasser le mois de mars mais être conclues avant juin, mois à partit duquel Chypre pourrait être en état de banqueroute.
La contrepartie de l'aide européenne sera l'instauration une surveillance étroite des dispositions anti-blanchiment et pour la transparence fiscale, et de leur mise en oeuvre". Un plan d'assainissement budgétaire et financier est attendu.
Chypre est en grande partie une victime collatérale de la crise grecque. L'Ile n'est pas confrontée à un problème de gestion publique mais plutôt à une crise bancaire à la mode irlandaise.
Pour sauver ses banques qui ont été impactées par la crise grecque, Chypre a besoin de 17,5 milliards d'euros soit une broutille par rapport au plan grec. En revanche, par rapport au PIB de Chypre, la somme est conséquente (17,7 milliards d'euros en 2011).
Les banques chypriotes se sont spécialisées dans l'intermédiation financière en Méditerranée. Il en résulte un secteur bancaire hypertrophié avec un bilan représentant environ 700 % de la richesse du pays. Les banques chypriotes ont perdu 5 milliards d'euros après la dette publique grecque et demeurent toujours exposée au secteur privé gril n'en demeure pas moins qu'il a été exclu du marché à l'été 2011. pour éviter la faillite de ses banques, il est contraint de les recapitaliser . Il a ainsi injecté 1,8 milliard dans la deuxième banque du pays, Cyprus Popular Bank, et demandé l'aide pour ses autres banques dont la troïka ( Commission européenne, BCE et FMI) a estimé les besoins à 10 milliards. A terme, la dette chypriote devrait dépasser 200 % du PIB. Compte tenu du caractère non soutenable de cette dette, l'intervention des Européens et de la Russie très présente à Chypre est indispensable.
samedi 23 février 2013
L'optimisme des Français en progression au mois de février
En revanche, les Français sont toujours pessimistes pour l'avenir de la société française à hauteur de 60 %. Il faut noter que ce taux baisse de 6 points par rapport au mois de janvier. Le pourcentage des optimistes est de 38 % en progression de 7 points. Les hommes, les jeunes, les cadres supérieurs et les sympathisants de gauche sont plus optimistes que les femmes, les plus de 35 ans et les ouvriers ainsi que les sympathisants de droite.
Au niveau personnel, ce sont les jeunes de moins de 25 ans et les cadres ainsi que les professions libérales qui se déclarent le plus optimistes avec des fortes progressions au mois de janvier.
Ce sondage révèle une amélioration de l'état d'esprit des Français tant à titre individuel qu'à titre collectif. Les données économiques n'étant pas bien orientées, elles ne peuvent pas expliquer ce regain d'optimisme. L'intervention de la France au Mali a pu contribuer à revaloriser l'image de la France. L'adoption du mariage pour tous a pu pour les sympathisants de gauche et chez les jeunes expliquer également cette amélioration.
Il faut souligner que l'inquiétude se concentre sur les publics confrontés en première ligne à la crise. Néanmoins, la bonne attitude des jeunes constitue un bon levier pour le redressement du pays.
Consulter l'étude
vendredi 22 février 2013
Quel avenir pour les fonds euros et l'assurance-vie ?
Pour en savoir plus regarder la vidéo.
La semaine économique et financière vue du Cercle
La Commission européenne a confirmé que la croissance française ne serait pas cette année de 0,8 % et que le déficit dépasserait les 3 % initialement retenus. La Commission prévoit une croissance réduite à 0,1 % et un déficit de 3,7 %. La France n’échappera pas à un nouveau tour de vis cette année avec à la clef des économies budgétaires et des augmentations d’impôt. Les allocations familiales, les retraites sont dans le viseur du Gouvernement. En contrepartie du gel du point de la fonction publique, le Gouvernement a supprimé le jour de carence en cas d’assurance-maladie. Il faut indiquer qui dit gel du point ne dit pas suppression des augmentations. En effet, du fait de l’application de l’ancienneté et des promotions, la quasi-totalité des fonctionnaires devraient bénéficier de hausses de rémunérations.
Europe, tout sauf Berlusconi
L’Europe retient son souffle avant les élections italiennes. Débarqué par l’Allemagne et la France, Berlusconi entend faire un nouveau come back. L’Italie qui a entrepris de nombreuses réformes en deux ans et dont la situation budgétaire est moins dégradée qu’il n’y paraît pourrait rapidement être mise sous tension en cas de victoire même relative de Berlusconi.
Europe, l’espoir est allemand
La zone euro espère sortir dans les prochains mois de la récession. Il faudra regarder le Sud pour savoir si la crise est passée. En attendant, l’espoir viendra de l’Allemagne qui a souffert de la rétraction de ses marchés à l’exportation. Le rebond possible de l’Allemagne est confirmé par plusieurs indicateurs. Certes, l’indice européen PMI composite des directeurs d’achat calculé par la société Markit cède 1,3 point. A 47,3 en février contre 48,6 en janvier et indique toujours une récession. En février, les perspectives personnelles des chefs d’entreprise français adresse un signal encourageant dans l’industrie, le premier depuis de nombreux mois. L’indice allemand l’IfO, est une nouvelle fois à la hausse et confirme le rebond. Son niveau (107,4 en février) est compatible avec un taux de croissance qui reviendrait dans la zone des 2% à 3% (en rythme annualisé) à l’approche du printemps 2013. Surtout, sa composante « anticipations » s’améliore franchement et indique la poursuite de l’amélioration.
Etats-Unis, douche écossaise
Les bourses ont réagi fortement aux annonces contradictoires en provenance des Etats-Unis. Le recul de la construction de logements au mois de janvier ainsi que les discussions au sein de la FED pour remettre en cause les interventions quantitatives ont laissé entrevoir un possible ralentissement de l’économie américaine. Néanmoins, plusieurs indicateurs restent bien orientés L'enquête de la Fed de New York dans le secteur manufacturier avait souligné une forte amélioration en février, avec un indice composite à 52,9, en hausse de 5,5 points sur le mois.
A suivre
Mercredi, il faudra regarder les résultats du mois de janvier des biens durables, ainsi que les résultats du PIB britannique de 2012. Pour la zone euro, sera publié l’indice du climat économique du mois de février. Il était à 89,2 en janvier, en hausse pour le troisième mois consécutif. La tendance est à la hausse pourrait se confirmer en février. Jeudi, le Japon publiera le résultat de la production industrielle du mois de janvier avec une hausse possible de 1,5 %. L’Allemagne présentera son rapport emploi de février avec une possible correction à la baisse par rapport aux bons résultats de janvier. En France, il faudra suivre les dépenses de consommation des ménages du mois de janvier. Vendredi, l’indicateur ISM manufacturier américain sera suivi avec attention pour connaître l’état de la conjoncture américaine.
jeudi 21 février 2013
Le Livret A continue sur sa lancée
10,91 milliards d'euros supplémentaires dans la cagnotte de l'écureuil ou plutôt dans la cagnotte du LDD et du Livret A
Au mois de janvier, le Livret a bénéficié d'une collecte nette de 8,21 milliards d'euros soit plus de deux fois le montant de janvier 2012 (3,96 milliards d'euros). Au mois de décembre 2012, la collecte avait été de 2,70 milliards d'euros.
Le LDD obtient également un bon résultat avec une collecte nette de 2,70 milliards d'euros contre 0,92 milliards d'euros au mois de janvier 2012 et 2,53 milliards d'euros au mois de décembre.
L'encours du Livret A et du LDD est de 353,5 milliards d'euros contre 342,6 milliards d'euros au mois de décembre et de 291,7 milliards d'euros au mois de janvier 2012. L'encours du Livret A est de 258,2 milliards d'euros et l'encours du LDD est de 95,3 milliards d'euros.
Ces résultats témoignent de la volonté des épargnants de jouer toujours sur l'épargne de court terme en période de crise. L'effet relèvement du plafond a eu un impact notamment sur le Livret A qui est passé de 19125 à 22 950 euros. La diminution du taux du Livret A et du LDD annoncée durant le mois de janvier et applicable au 1er février n'a pas eu d'impact.
Que détiennent les Français en produit d'épargne ?
Déficit et croissance, la France en sursis
La France ne devrait néanmoins pas être sanctionnée. Par application du traité budgétaire, elle pouvait être assujettie à une sanction de 0,1 à 0,2 % de son PIB à payer à l'Europe. la Commission considère que compte tenu des circonstances, la récession de la zone euro et les actions entreprises pour assainir les finances publiques, il n'y a pas lieu de sanctionner la France. Néanmoins, il est demandé à la France de poursuivre et d'amplifier ses réformes. Un point devrait être réalisé au coeur de l'été pour analyser plus précisément la situation française.
Les PME bénéficient de taux faibles quand elles peuvent emprunter
L'année 2012 est à la fois marquée par un accès plus difficile aux crédits et par une baisse des taux d'intérêt pour les PME. Selon la Banque de France, sur un an, les taux ont ainsi baissé de plus de 75 points de base et sont comparables aux minima enregistrés au début de 2010.
En 2012, l’encours des crédits mobilisés des PME hors entrepreneurs individuels (EI) et hors activités immobilières progresse de 2,5 %. MAis, par rapport à septembre 2012, le taux de croissance diminue.
Par ailleurs, en 2012, 56 994 PME ont été déclarées défaillantes soit une hausse de 1,8 % en un an, données provisoires).
Le poids des défaillances de PME a peu évolué depuis début 2011, restant à un niveau proche de 1,4 % du total des crédits mobilisés à fin décembre 2012. Il était de moins de 1 % avant la crise.
En 2012, l’encours des crédits mobilisés des PME hors entrepreneurs individuels (EI) et hors activités immobilières progresse de 2,5 %. MAis, par rapport à septembre 2012, le taux de croissance diminue.
Par ailleurs, en 2012, 56 994 PME ont été déclarées défaillantes soit une hausse de 1,8 % en un an, données provisoires).
Le poids des défaillances de PME a peu évolué depuis début 2011, restant à un niveau proche de 1,4 % du total des crédits mobilisés à fin décembre 2012. Il était de moins de 1 % avant la crise.
mercredi 20 février 2013
Les retraites chapeaux, un avenir en suspens
Le Gouvernement pour assurer la survie des régimes à prestations définies devra sans nul doute donner du grain à moudre à sa majorité à travers des avancées en matière de plafonnement des rémunérations. Dans tous les cas, le Conseil constitutionnel pourra être amené à jouer l'arbitre si les dispositifs adoptés allaient à l'encontre de la liberté de l'entreprise.
La suppression ou la refonte des retraites chapeaux devrait intervenir au moment de la discussion du texte sur la rémunération des dirigeants.
Conjoncture, pas d'éclaircie en vie
Selon l'INSEE, il n'y a pas d'amélioration, en France au niveau du climat des affaires. L'indicateur avancé calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, est stable en février et s’établit à 87 points. Il reste en dessous de sa moyenne de longue période (100).
Les indicateurs sectoriels restent également à des niveaux bas en février. L’indicateur du climat des affaires dans l’industrie gagne trois points, tandis que dans les services, l’indicateur synthétique retrouve son niveau de novembre après une hausse en janvier. Les indicateurs du climat des affaires dans le bâtiment et le commerce de détail sont quasi stables. Il n'y a pas de perspectives de retournement ; en effet, l'indicateur de retournement calculé au niveau France reste en zone défavorable.
Indicateur de climat des affaires France
Prix, toujours en baisse
Selon l'INSEE, au mois de janvier, l’indice des prix à la consommation (IPC) a diminué de0,5 %, après une hausse de 0,3 % en décembre. Sur un an, il augmente de 1,2 % (+1,3 % en décembre). Hors tabac, l’indice diminue également de 0,5 % (+1,1 % sur un an). Corrigé des variations saisonnières, l’IPC croît de 0,1 % (+1,2 % sur un an). Le recul des prix au mois de janvier s’explique pour l’essentiel par la baisse des prix de produits manufacturés en lien avec les soldes d’hiver.Il faut noter une augmentation des prix de l’énergie, traditionnelle au mois de janvier et les revalorisations des tarifs de certains services qui interviennent également habituellement en janvier. Les prix de l’alimentation se replient légèrement en janvier.
Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC) et de l'inflation sous-jacente (ISJ)
mardi 19 février 2013
Union européenne, les Anglais ont intérêt à rester membres...
L'Union européenne resterait stable à 505 millions d'habitants contre 495 millions aujourd'hui. L'Espagne, la Suède et l'Irlande continueraient à progresser quand l'Italie, la Slovaquie, la République Tchèque diminueraient.
Assurance-vie, le fichier de trop ?
lundi 18 février 2013
déficit public : l'épargne sur ses gardes
Toujours dans l'attente du rapport sur l'épargne longue, des pistes sont néanmoins évoquées. Ainsi, l'idée d'un allongement des contrats d'assurance de 8 à 10 ans voire 12 ans est possible tout comme la prise en compte des dates de versement des primes pour l'application du barème fiscal de l'assurance-vie. par ailleurs, le régime le plus attractif avec un taux de 7,5 % pourrait être réservé aux contrats intégrant un placement logement ou un placement actions notable.
L'objectif serait de récupérer quelques centaines de millions d'euros sur la niche de l'assurance-vie évaluée à 1,2 milliard d'euros.
Le surendettement en France
Les classes d’âge de 35 à 54 ans sont les plus représentées (53,3%) ; 23,6% des personnes surendettées ont plus de 55 ans et plus. les plus de 65 ans représentent 8,4% des cas.
Les personnes surendettées sont majoritairement locataire de leur logement à hauteur de 78,6% en 2011 en léger recul par rapport à 2010 ( 80% ).
25,6% des personnes surendettées sont au chômage, 11,7% n’ont pas de profession, et 10,3% se trouvent sans activité (invalidité, congé maladie de longue durée, congé parental notamment). Les employés sont les plus concernées (35,1%) ainsi que les ouvriers (24,5%).
lire le rapport
vendredi 15 février 2013
La semaine économique et financière vue par le Cercle
Confirmations et révisions
Le résultat de la croissance 2012 est tombé sans appel. Le PIB a fait du surplace l’année dernière avec un recul de 0,3 % au dernier trimestre. Pour se rassurer, la France a obtenu un moins mauvais résultat que l’Italie, l’Espagne ou le Portugal. Mieux au dernier trimestre, le recul du PIB est deux fois plus faible en France qu’en Allemagne qui est victime de la crise de ses principaux clients. La France dépend moins du commerce extérieur que son voisin comme quoi une faiblesse peut avoir quelques avantages.
Néanmoins, 2012 a confirmé le processus de désindustrialisation de l’économie française avec un recul de la production industriel et des dizaine de milliers d’emplois perdus.
A quelques jours de l’examen des comptes publics par la Commission européenne et après la publication des résultats pour 2012, le Gouvernement était condamné à admettre que la prévision de 0,8 % pour le taux de croissance était intenable tout comme l’objectif de déficit publics de 3 %. La croissance devrait se situer entre 0,1 et 0,4 % en 2013 avec une possible reprise après l’été grâce au regain des commandes en provenance de l’Espagne et d’Italie. Le maintien de la croissance américaine constitue également un facteur positif pour le second semestre.
En matière d’emplois, le Gouvernement pourra profiter des très nombreux départs à la retraite en 2013.
Il n’en demeure pas moins que des mesures devront être prises ou annoncées pour montrer la détermination de la France à tenir le cap en matière de finances publiques.
L’ODE pointe les dysfonctionnements de l’économie française
La France a des coûts de travail d’un pays spécialisé sur le haut de gamme or l’économie française est centrée sur la gamme moyenne (plus de 60 % de sa production). Or, la question de coûts est central en la matière. La concurrence se joue sur les prix pour des produits et des prestations non premium.
De ce fait, il n’est pas étonnant que l'OCDE ait recommandé de «laisser diminuer le coût minimum du travail par rapport au salaire médian, en particulier pour les jeunes».
L’OCDE demande sans surprise une baisse des cotisations de Sécurité sociale tout en réduisant les dépenses publiques et les dépenses fiscales inefficientes. L’OCDE demande également de nouvelles augmentations d'impôts avec en particulier l’instauration de nouvelles taxes environnementales et une hausse des impôts immobiliers et des droits de succession.
L’OCDE réclame un effort en faveur de la formation des jeunes en accentuant l’autonomie des universités. L’OCDE demande également une augmentation de la concurrence sur les nombreux secteurs protégés.
Un discours de l’Union offensif
Barack Obama a prononcé le premier discours de l’Union de son second mandat. Refusant d’abdiquer face à la Chambre des représentants républicaine, il a défendu l’idée d’un Etat investisseur et catalyseur de la puissance américaine.
Il a fixé des priorités en matière d'éducation, de ré-industrialisation, d’indépendance énergétique, de citoyenneté pour les immigrés, de protection de l’environnement, de modernisation des infrastructures…
Au niveau budgétaire, Barack Obama a pris position en faveur d’une approche plus équilibrée que les coupes automatiques de dépenses. Il a réclamé une hausse du salaire minimum fédéral, et à son indexation sur l'inflation, afin de préserver son pouvoir d'achat.
Sur la politique commerciale et en raison de l'échec des négociations multilatérales, il souhaite la conclusion d’un accord de libre-échange avec l'Union européenne.
Malgré la baisse du PIB au dernier trimestre, les indicateurs américains restent bien orientés en ce début d’année donnant du poids aux propos du Président. La question en suspens est la capacité des démocrates et des républicains à s’entendre sur une politique économique et budgétaire. Le relèvement du plafond de dettes sera examiné avec attention.
A suivre dans les prochains jours au niveau économique et financier
Samedi, les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 se réunissent à Moscou/
Mardi sera publié en Allemagne l’indice ZEW du sentiment des investisseurs du mois de février. Aux Etats-Unis, il faudra suivre la publication de l’indice immobilier NAHB.
Mercredi seront connus les résultats de la balance commerciale du mois de janvier du Japon. A Berlin sera annoncé le taux d’inflation allemand du mois de janvier.
Au Royaume-Uni, le nombre de demandeurs d'emploi sera communiqué.
En France, le taux d’inflation pour le mois de janvier sera rendu public ainsi que l’enquête sur le climat des affaires.
Jeudi, il faudra suivre la réunion de la BCE. L’indice des prix américain pour janvier sera communiqué tout comme l’indice PMI de la zone euro qui constitue un bon indicateur avancé. Une légère amélioration est attendue.
Vendredi, les prix à la production du mois de janvier aux Etats-Unis ainsi que les mises en chantier et permis de construire toujours du mois de janvier seront communiqués. L’indice IFO allemand devrait montrer une amélioration du climat des affaires en Allemagne.
A Milan seront communiqués les résultats annuels de Generali.
Immobilier, le neuf fait-il encore recettes ?
les prix ne baissent pas du fait que les coûts de construction augmentent avec l'entrée en vigueur de nouvelles normes et du fait que le foncier demeure toujours rare et cher. De ce fait, la rigidité à la baisse est forte même en période de baisse d'achats. Les promoteurs n'entendent pas brader les prix d'autant plus que la baisse dans l'ancien reste encore modeste et que la demande non satisfaite en logements demeure forte. Il faudrait un fort accroissement du stock pour entraîner des réductions de tarif.
Le commerce de détail, petite reprise au mois de janvier
petit rebond pour la création d'entreprise au mois de janvier
Comme pour les mois précédents, sur le premier mois de l’année 2013, on enregistre, en données brutes, 26 293 demandes de création d’auto-entreprises. Ces demandes représentent un peu plus de la moitié des créations.
jeudi 14 février 2013
2012 une année à oublier pour la zone euro
L'INSEE passe les couples au peigne fin
Ainsi, selon cette étude, au début 2011, la France comptait 32 millions de personnes majeures déclarent être en couple, 72 % d’entre elles sont mariées et partagent la même résidence que leur conjoint, de sexe différent. 7 millions sont en union libre et 1,4 million sont pacsées.
Parmi les adultes qui se déclarent en couple, 4 % mentionnent que leur conjoint ne vit pas dans le logement. Plus de la moitié d’entre eux a moins de 30 ans. Entre 30 et 59 ans, une personne en couple sur dix ne vit pas avec son conjoint en l’absence d’enfant commun.
Toujours selon cette enquête, 200 000 personnes sont en couple avec une personne du même sexe, dont 16 % avec une personne ne vivant pas sous le même toit. Six sur dix sont des hommes. 43 % sont pacsées, cette proportion s'élevant à 55 % après 35 ans. Environ 10 % vivent au moins une partie du temps avec un enfant, généralement né avant l’union actuelle ; il s’agit avant tout de femmes.
lire la note de l'INSEE
Croissance, la France fait du surplace
cela était attendu et c'est maintenant confirmé, la croissance a été nulle en 2012. Le PIB du dernier trimestre a reculé de 0,3 % entraînant une stagnation sur l'ensemble de l'année 2012. Ce résultat contraint le Gouvernement à revoir sa copie pour 2013. Le taux de 0,8 % devenait de plus en plus une illusion. La croissance pour cette année devrait se situer entre 0,1 et 0,4 %.
L'INSEE a ainsi publié les résultats du quatrième trimestre 2012, avec un PIB en recul de 0,3 %, après +0,1 % au troisième trimestre. En moyenne annuelle, la croissance est nulle en 2012, après +1,7 % en 2011.
Le mauvais résultat du dernier trimestre s'explique par un recul de l'investissement, -1 % après -0,5 % au troisième trimestre. Les dépenses de consommation des ménages ont continué de progressr à un rythme lent +0,2 % après +0,3 %).
Du fait de la crise en Europe du Sud, les exportations se contractent au quatrième trimestre (–0,6 % après +0,7 %) mais accompagnée d'une baisse des importations (–0,8 % après –0,5 %). De ce fait, le solde du commerce extérieur contribue de nouveau positivement à la croissance : +0,1 point après +0,3 point. À l’inverse, les variations de stocks des entreprises continuent de peser négativement sur l’évolution du PIB au quatrième trimestre : –0,4 point, après –0,3 point le trimestre précédent.
Comme indiqué précédemment, la production totale de biens et services diminue au quatrième trimestre (–0,5 % après +0,3 %) avec surtout une chute de la production de biens manufacturés (–2,3 % après +0,9 %). La production de services marchands stagne (0,0 % après +0,3 %) et l’activité dans la construction recule (-0,8 % après 0,0%). En moyenne sur l’année, la production totale est atone : +0,1 %, après +1,9 % en 2011. ce recul s'est accompagné d'une destruction de 66 800 emplois salariés.
Le PIB et ses composantes
mardi 12 février 2013
Pas de reprise pour le crédit
ParisEuroplace défend les placements longs
Lire le rapport
lundi 11 février 2013
Le sondage 2013 en vidéo avec interview de Jérôme Jaffré et de Philippe Crevel
A l'occasion de la présentation du sondage du Cercle des Epargnants 2013, Philippe Crevel et jérôme Jaffré ont été interviewé par l'équipe d'Another Vision dirigée par une ancienne collaboratrice du Cercle, Séverine Beaudot.
En quelques minutes, retrouvez l'essentiel de l'enquête 2013, ses points forts, ses résultats surprenants...
Interview de Jérôme Jaffré
Interview de Philippe Crevel
La production industrielle en berne
Avant la publication du taux de croissance 2012, l'INSEE a rendu public le résultat de la production de l’industrie manufacturière au mois de décembre. ce dernier mois de l'année ne fut pas exceptionnel avec simplement un maintien en volume par rapport à novembre (+0,1 %, après +0,1 % en novembre). La production de l’ensemble de l’industrie est également stable (-0,1 %).
De ce fait, la production du quatrième trimestre 2012 chute dans l’industrie manufacturière (-2,5 %) ainsi que dans l’ensemble de l’industrie (-1,8 %).
Sur ce dernier trimestre, la production baisse nettement dans les autres produits industriels (-2,6 %) et plus encore dans les matériels de transport (-5,5 %). Elle baisse également dans les équipements électriques, électroniques, informatiques, machines (-2,3 %). La production baisse très fortement dans le raffinage (-9,1 %). En revanche, elle augmente légèrement dans les industries agricoles et alimentaires(+0,8 %).
La production manufacturière se replie au quatrième trimestre 2012 par rapport au dernier trimestre de l’année 2011 (-3,9 %). Sur cette période, la production baisse dans les autres produits industriels(-3,9 %), ainsi que dans les matériels de transport (-8,6 %) et dans les équipements électriques, électroniques, informatiques, machines (-2,9 %). Elle baisse fortement dans le raffinage (-18,0 %). ce mauvais résultat traduit une tendance structurelle de désindustrialisation et résulte également de la baisse des commandes adressées par les pays d'Europe du Sud à la France. Il sera difficile de terminer en matière de PIB sur une note positive. Un repli de 0,1 point est prévu sur le dernier trimestre 2012. réponse officielle, jeudi...
Indices mensuels de la production industrielle
vendredi 8 février 2013
La semaine économique et financière vue par le Cercle
Le retour des tensions européennes
La bourse de Paris avait besoin de souffler après une phase de croissance de plus de sept mois qui avait abouti à une appréciation de 30 %. Il a suffi à la fois de quelques doutes sur la situation politique en Espagne et en Italie pour générer des tensions sur les marchés. L’Allemagne est à l’abri des soubresauts politiques même en cas de défaite pour le moment improbable de la CDU/CSU mais il y a un réel risque d’attentisme jusqu’aux élections du mois de septembre.
Statuquo monétaire assez logique
La BCE a décidé de maintenir inchangé ses principaux taux d’intervention quand certains espéraient une petite baisse pour favoriser la reprise de l’Europe d Sud ou pour agir sur le taux de change. La BCE considère tout à la fois que l’action sur les taux n’aurait que peu d’incidences sur la conjoncture économique et qu’il convient avant tout de poursuivre l’assainissement structurel des économies. Par ailleurs, la BCE ne veut en aucun cas s’engager dans une guerre des changes. Il faut souligner que la zone euro est commercialement en excédents et que l’Allemagne comme la majorité des Etats tirent profit d’un euro fort qui pèse sur le coût des importations extra-européennes. Les pays membres commercent à hauteur de 60 % au sein de la zone euro mais sont dépendants de l’énergie et des matières premières achetées à l’extérieur.
Le taux de change de l’euro autour de 1,32 avec le dollar est assez cohérent même si certains exportateurs français souhaiteraient une baisse. Le problème de l’économie française provient de sa forte sensibilité à l’appréciation de l’euro compte tenu de son positionnement sur les produits de gamme moyenne à la différence des Allemands qui ont investi le premium. Les exportations françaises ont deux fois plus sensibles que celles de l’Allemagne à une appréciation de la monnaie.
Marathon budgétaire sur fond de crise
L’Europe aime les marathons. La discussion budgétaire pour 2013 l’a prouvé une fois de plus. Le budget 2013 passe sous la barre des 1000 milliards d’euros. La montée des égoïsmes est sensible de la part des pays membres de l’Union. Entre le Royaume-Uni qui entend réduire le budget à son plus simple exercice et la France qui reste arque bouter sur le budget agricole, l’Europe n’arrive pas à construire son futur. La Politique agricole commune (PAC) qui représente 40 % du budget et les fonds de cohésion (deuxième poste budgétaire) pour les régions les plus défavorisées de l'UE sont réduits (à hauteur de 13% pour la PAC par rapport au précédent budget). Les fonds alloués aux grands travaux d'infrastructures perdent 20 milliards sur les 50 milliards d'euros prévus au départ. Des mesures drastiques sont prévues pour réduire les frais de la fonction publique européenne.
Commerce extérieur de la France, une réduction en trompe l’œil
En 2012, la balance commerciale de la France a été déficitaire de 67 milliards d’euros conte 74 milliards d’euros en 2011. Hors énergie, le déficit est de 15,3 milliards d’euros contre 28,7 milliards d’euros en 2011. Les cinq premiers excédents ont été réalisés avec le Royaume-Uni, l’Algérie, les Emirats Arabes Unies, l’Australie et la Suisse. Les cinq plus importants déficits sont réalisés avec la Chine (20,8 milliards d’euros), l’Allemagne (17,9 milliards d’euros), la Belgique (7,1 milliards d’euros), les États-Unis (6,9 milliards d’euros) et l’Irlande (4,8 milliards d’euros). La France demeure au sein de l’OCDE le quatrième exportateurs derrières les Etats-Unis, l’Allemagne et le Japon.
Emploi américain, de bonnes nouvelles ou presque
L’économie américaine a créé 200 000 emplois dans le secteur privé par mois l’année dernière ce qui est supérieur aux prévisions (150 000). Le taux de chômage est passé de 8,3 à 7,8 % de janvier à décembre. Le taux d’emploi a faiblement augmenté passant de 63,7 à 63,6 %. Certes, ce taux est faible mais la dégradation semble être arrêtée. Néanmoins, au mois de janvier, le secteur privé n’a créé que 166 000 emplois. Au taux actuel de création d’emplois, il faudra attendre mars 2015 pour atteindre l’objectif fixé par la FED d’un chômage à 6,5 %. La décrue est donc lente par rapport aux précédentes sorties de crise.
A suivre
La semaine prochaine sera marquée jeudi par la publication des résultats du PIB de la France en 2012. Au quatrième trimestre, le recul du PIB serait de 0,1 à 0,2 point avec de ce fait une croissance nulle pour 2012. L’investissement aurait décrue quand la consommation aurait été stable sur le dernier trimestre. En début de semaine sera connue la production industrielle française de décembre. Cet indicateur pour la zone euro sera publié mercredi.
Toujours mercredi, les ventes de détail de janvier aux Etats-Unis donneront une première tendance sur l’activité de ce début 2013.
Jeudi, le PIB 2012 de la zone euro sera connu avec la publication des résultats du quatrième trimestre en même temps que le PIB allemand et celui de la France.
La BCE opte pour le statu-quo
En refusant d'abaisser ses taux, la BCE décide également de ne pas entrer dans la guerre monétaire que certains lui suggéraient. certains pays dont la France jugent que le taux de change de l'euro est trop élevé et aurait souhaité une action de la BCE. En revanche, il est fort à parier que l'Allemagne ne soit pas de cet avis. Les excédents allemands reposent sur un euro fort et toute tentation de jouer à la baisse en année électorale serait contreproductive.
L'investissement, pas de rebond attendu en 2013
Selon l'INSEE, les chefs d’entreprise des industries manufacturières interrogés au mois de janvier estiment que leurs investissements ont augmenté de 2 % en 2012.
Taux de variation annuel de l'investissement en valeur dans l'industrie manufacturière
Pour 2013, les chefs d’entreprise des industries manufacturières prévoient une stagnation de leur investissement. Est-ce un regain d'optimisme mais ce jugement a a été revalorisé de 2 points par rapport à leurs premières estimations émises en octobre dernier.
Cette révision à la hausse concerne le secteur des industries agricoles et alimentaires (+9 points) et celui des équipements électroniques, électriques, informatiques et machines (+6 points). En revanche, les industriels du secteur des matériels de transport considèrent que leur investissement reculera de 10 points avec une chute dans l’industrie automobile (-21 %).
jeudi 7 février 2013
Riche, c'est qui au-delà de mon voisin ?
Selon cette étude, une personne est considérée comme riche si ses revenus mensuels dépassent 6 499 euros. En 2011, le seuil était à 6 308 euros. Plus les Français sont âgés et plus ils gagnent d'argent, plus le seuil est naturellement élevé. Ainsi, pour les 18/24 ans, le seuil de richesse est à 4 398 euros contre 7 872 euros pour les plus de 65 ans.Pour les ménages ayant plus de 4500 euros de revenus mensuels, l'état de richesse suppose des revenus d'au moins de 9 718 euros quand ceux ayant moins de 1200 euros de revenus placent le niveau de richesse à 4 792 euros.
Pour le patrimoine, le seuil de richesse est fixé à 632 180 euros pour un patrimoine réel moyen qui se situe en net autour de 230 000 euros.
déficit commercial, amélioration en trompe l'oeil
En 2012, le déficit commercial de la France a été de 67 milliards d'euros soit moins qu'en 2011 où il avait atteint 74,2 milliards d'euros. Cette amélioration est imputable au ralentissement des importations freinées par la stabilisation de la demande intérieure. La France n'a pas en effet reconquis des parts de marché en 2012. Il faut souligner que les exportations françaises sont très dépendantes de la situation des pays d'Europe du Sud qui sont en récession.
Le déficit commercial de 2012 sera le deuxième plus élevé de l'histoire française. le déficit est passé de 0,2 milliard d'euros en 2003 à 74 milliards d'euros en 2011, record absolu.
Le déficit manufacturier a été de 33 milliards d'euros en 2012 en réduction de 23 %.
Le déficit commercial de 2012 sera le deuxième plus élevé de l'histoire française. le déficit est passé de 0,2 milliard d'euros en 2003 à 74 milliards d'euros en 2011, record absolu.
Le déficit manufacturier a été de 33 milliards d'euros en 2012 en réduction de 23 %.
déficit commercial en milliards d'euros
2003 : 0,2
2004 : 5,7
2005 : 24,2
2006 : 29,9
2007 : 42,5
2008 : 56,2
2009 : 45,4
2010: 52,3
2011 : 74,2
2012 : 67
Le coût du travail en France décrypté par l'INSEE
L'INSEE vient de mettre en ligne une intéressante analyse sur le coût du travail en France. Les statistiques sont un peu anciennes car elles datent de 2008.
Ainsi, le coût salarial horaire de la main-d'œuvre s'élève en moyenne à 31,22 euros. Ce coût intègre pour les deux tiers la rémunération assimilable à du salaire (salaire brut, primes, avantages en nature) et l'épargne salariale (participation, intéressement, abondement de l'employeur), et pour le tiers restant les cotisations de protection sociale à la charge de l'employeur et les autres charges assises sur les salaires et l'emploi.
Ce coût moyen varie fortement d'un secteur à un autre. Il est de 49,01 euros dans la finance-assurance contre 21,11 euros dans l'hébergement-restauration. Les disparités régionales sont également importantes , 47,59 euros en Île-de-France contre 25,50 euros dans l'Ouest de la France. Il faut également prendre en compte la taille de l'entreprise 34,16 euros dans les entreprises ayant au moins 1 000 salariés, contre 26,68 euros dans celles employant de 10 à 50 salariés.
Lire la suite de l'étude
Le rapport sur l'épargne longue se précise
L'assurance-vie rackettée au profit du logement ?
Cette mesure peut avoir un contre-effet en maintenant les prix élevés voire en favorisant la hausse de l'immobilier. Les dispositifs fiscaux ont eu de nombreux effets pervers dans l'immobilier. La France est le pays qui construit le plus de logements sociaux en Europe et qui figure parmi les pays ayant un nombre de nouvelles constructions élevé sans pour autant que les prix baissent. Il y a une fuite en avant face à un marché spéculatif. Aujourd'hui, une part croissante de notre richesse est accaparée par l'immobilier au détriment des autres activités économiques or, le bâtiment est peu créateur de valeur ajoutée et de croissance.
mercredi 6 février 2013
Quelques nouvelles retombées sur le sondage 2013 du Cercle
Après la publication des résultats du sondage 2013 du Cercle, quelques citations dans la presse :
Europe 1 : le sondage à l'honneur de la chronique d'Eric Le Boucher
Un sondage étonnant par Europe1fr
L'assurance-vie sortirait vivante du rapport sur l'épargne longue
Il faut souligner que par rapport aux premières indiscrétions de Karine Berger sur le contenu des propositions, il y aurait un retour progressif au réalisme. La députée a, en effet, mentionné que les avantages de l’assurance-vie seraient “globalement” préservés.
Karine Berger aurait déclaré que « le scoop, c’est que nous sommes persuadés que globalement, l’enveloppe des avantages fiscaux de l’assurance-vie doit être maintenu, globalement ». Elle a également mentionné que « quand ont touche à la question de l’épargne, la confiance est la clef ». La notion de prise de risques devrait être abordée dans son rapport et également les conséquences de Solvency II.
mardi 5 février 2013
Le sondage du Cercle des Epargnants 2013
La 11ème enquête du Cercle
sur l'épargne et la retraite
Depuis 2005, le Cercle des Epargnants réalise au moins une fois par an une étude sur le comportement et les attitudes des Français face à l'épargne et à la retraite. L'enquête 2013 aborde deux thèmes d'actualité, les solutions pour assurer la pérennité du système des retraites et les modifications du régime fiscal de l'épargne. Après la publication du rapport du Conseil d'Orientation des Retraites, il nous est apparu important de tester plusieurs mesures qui pourraient être éventuellement mises en oeuvre pour réduire le déficit des régimes de retraite. De même, la publication du rapport sur l'épargne longue de Karine Berger et de Dominique Lefebvre pose la question de l'aménagement du régime fiscal de l'épargne ainsi que de son allocation entre les différents types de placements.
- Consulter la présentation du sondage
- Consulter le communiqué de presse
- Consulter l'ensemble des résultats
- Consulter les tableaux présentés en conférence de pressee
Contact presse
Olivia Penichou et Shahina Akbaraly : Tel : 01 45 00 37 37
o.penichou@o2p-conseil.com
La crise et les débats sur les déficits pèsent sur le comportement des Français tant vis-à-vis du sujet de la retraite que de celui de l’épargne. Face aux menaces du quotidien, il est difficile de se projeter à long terme d’où tout à la fois une baisse de l’effort ‘d’épargne pour la retraite comme le recul de l’investissement immobilier. En revanche, cette enquête montre qu’il n’y a pas de défiance vis-à-vis de l’épargne. Les Français sont attachés à leurs produits et regrettent que les pouvoirs publics modifient les régimes fiscaux qui y sont attachés.
Retraite : une inquiétude croissante qui incite les Français au réalisme avec le recul de l’âge de la retraite à 65 ans
En 2013, plus des deux tiers des Français se déclarent inquiets en matière de retraite (67 %), soit le plus haut niveau enregistré depuis 2006. La proportion des « très inquiets » progresse de 8 points en un an. L’inquiétude concerne l’ensemble de la population mais elle augmente fortement chez les jeunes actifs de 25/34 ans avec un taux d’inquiets de 77 % et de très inquiets de 38 %.
De ce fait, il n’est pas illogique que les sondés placent parmi les priorités le financement de la retraite (56 %) devant l’assurance-maladie (43 %) et l’aide au logement (26 %).
Un réformisme pragmatique : 58 % des Français sont pour le changement contre 35 % qui sont pour le statu-quo en matière de système de retraite. Parmi les 58 % qui veulent le changement, 32 % seraient favorables à un régime par points et 26 % à un système par points à la Suédoise qui prend en compte l’espérance de vie.
Le départ à 65 ans s’impose dans l’opinion publique comme une nécessaire solution
Si le report à 65 ans n’est pas réellement souhaité, il s’impose, en revanche, dans les esprits. 60 % des Français considèrent ce report comme nécessaire conte 37 % qui ne la jugent pas nécessaire. Un revirement net est constaté. En 2011, seulement 30 % des Français estimaient cette mesure comme nécessaire et 61 % étaient contre. L’année dernière, les chiffres étaient respectivement de 58 et 39 %. Sur ce sujet, le clivage n’est pas politique mais est fonction des catégories socioprofessionnelles. Les ouvriers sont les seuls à juger cette mesure comme non nécessaire. Cette position est liée à leur plus faible espérance de vie à la retraite.
Epargne : les Français ne veulent pas d’une révolution fiscale
Plus de la moitié (52 %) épargnent en vue de la retraite. Ce taux est en baisse par rapport à 2012 de 5 points. La crise pénalise sans nul doute cet effort de long terme. La retraite arrive en troisième position dans les motivations des Français à épargner.
En matière d’épargne retraite, les Français sont attachés à l’avantage fiscal à l’entrée à 54 % contre 33 % qui préfèrent au moment de la liquidation. La crainte d’un changement de législation explique certainement cette prise de position. Les contrats Madelin, les PERP, la Prefon bénéficient d’un avantage à l’entrée.
Les Français gèrent de manière plus dynamique leur épargne
Si 49 % des Français n’entendent pas modifier, en 2013, leur comportement en matière d’épargne, 19 % souhaitent puiser dans leur capital (14 % en 2010,18 % en 2012) et 31 % souhaitent épargner davantage (23 % en 2010, 29 % en 2012). Entre la volonté de maintenir de consommation et épargner précaution, le choix n’est pas simple.
L’immobilier souffre dans le trio de choc des placements
L'immobilier perd son rang de meilleur placement au profit du Livret A. le premier chute de 5 points, le second de 3 points. L’assurance-vie demeure en troisième position. Il est à noter que les Français jugeant qu’il n’y a pas de bon placement sont passés de 15 à 28 % de 2012 à 2013.
La décollecte de l’assurance-vie, en 2012, n’est pas liée à un mouvement de défiance. 87 % des titulaires d’un contrat d’assurance-vie n’ont pas, en 2013, l’intention d’effectuer des retraits. Ceux qui sont les plus tentés d’en réaliser un sont les personnes de plus de 65 ans. Disposant de contrats de plus de 8 ans, ils entendent bénéficier de l’avantage fiscal pour financer des dépenses exceptionnelles ou pour maintenir le niveau de vie.
Les régimes fiscaux de l’épargne sont admis par le plus grand nombre
Les Français demeurent attachés aux régimes fiscaux du Livret A et de l’assurance-vie mais ils sont plus réservés pour ceux réservés à l’outre mer ou au cinéma. En revanche, l’alignement de la fiscalité de l’épargne sur celle des revenus du travail n’est pas accepté. 66 % des sondés considèrent cette mesure comme « pas normale » contre seulement 29 % qui la jugent « normale ».
*A la demande du Cercle des épargnants, le Centre d’études et de connaissances sur l’opinion publique (CECOP) a conçu et conduit cette 11ème enquête sur les Français, l’épargne et la retraite qui s’inscrit dans une série d’enquêtes annuelles.
Les interviews, confiées à l’institut CSA, ont été réalisées par téléphone les 8 et 9 janvier 2013.
L’enquête a été conduite auprès d’un échantillon national représentatif de 1009 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par région et catégorie d'agglomération.
L’ensemble des résultats est disponible sur le site du Cercle :
www.cercledesepargnants.fr (rubrique sondage ou actualité ou sur son blog http://cercledesepargnants.blogspot.com
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