CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

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mercredi 29 avril 2020

Décollecte de l'assurance vie en mars

La crise du coronavirus a, selon la Fédération Française de l’Assurance, entraîné, au mois de mars, une décollecte de 2,2 milliards d’euros pour l’assurance vie. Il s’agit de la première décollecte depuis le mois de décembre 2018. Il faut remonter à décembre 2011, en pleine crise grecque, pour avoir une collecte nette négative d’une ampleur plus forte (-3,8 milliards d’euros). Compte tenu du contexte anormal, cette décollecte n’est pas illogique.


Ce résultat est la conséquence du fort recul des cotisations sui sont passées de 11,2 à 9 milliards d’euros de février à mars 2020. Un an auparavant, en mars 2019, les cotisations s’élevaient à 12,3 milliards d’euros. De leur côté, les prestations ont atteint 11,2 milliards d’euros au mois de mars contre 9,7 milliards d’euros en février et 10 milliards d’euros en mars 2019.

L’assurance vie a été victime du confinement. Les épargnants ont été entravés dans leur mouvement du fait du confinement qui a été appliqué à compter du 17 mars. Ils n’ont pas, de ce fait, durant la deuxième quinzaine du mois de mars, eu la possibilité de rencontrer leur assureur ce qui a limité le nombre d’opérations. La proportion des assurés qui utilisent Internet pour effectuer des arbitrages est plus faible que celle des titulaires du Livret A

Effet de stupeur, effet de précaution

L’assurance vie ne profite pas de l’envolée du taux d’épargne. Depuis le milieu de mois de mars, de manière subie, les ménages épargnent faute de pouvoir consommer. Le taux d’épargne aurait atteint, selon l’OFCE 27 % du revenu disponible brut contre 15 % en fin d’année dernière. Au-delà des problèmes de déplacement, la violence de la crise sanitaire et économique conduit les épargnants à privilégier les liquidités et la sécurité. Le résultat positif du Livret A, en mars, +2,71 milliards d’euros (3,82 milliards d’euros avec le LDDS) traduit bien cet état d’esprit.

Face au risque de pertes de revenus et en raison d’un niveau élevé d’incertitudes, les ménages renforcent logiquement leur épargne de précaution. Les commerçants, les artisans et les professions libérales qui sont, en moyenne, bien équipés en contrats d’assurance vie, doivent faire face à des pertes de revenus, ne pouvant plus pour un grand nombre d’entre eux exercer leur métier. Cette situation explique également la progression des prestations, certains assurés, pouvant avoir besoin de liquidités pour faire face à des échéances incontournables.

Effet de précaution mais pas d’effet de panique

Si la décollecte de mars est importante, elle ne témoigne néanmoins pas d’un mouvement de panique. Elle est assez logique au regard de la situation. Le montant des versements, certainement réalisés avant le confinement est correct. La part des unités de compte dans la collecte brute est de 35 %, contre 45 % en février. Ce résultat n’est pas en soi interprétable du fait du caractère dual du mois de mars. Est-ce que des assurés ont profité de la chute des cours pour réaliser des bonnes opérations ou ces souscriptions ont-elles été réalisées avant le confinement ? Ce qui est certain c’est que les assurés malgré la crise ne se sont pas complètement détournés des unités de compte en mars. La chute des cours des actions est au regard de la crise pour le moment maîtrisée. La solidité de la sphère financière a été soulignée ce qui ne place pas les épargnants dans la même situation qu’en 2008/2009 ou qu’en 2011/2013.

Les mois d’avril et de mai seront marqués par le confinement. Avril devrait logiquement se traduire par une forte baisse de la collecte. Pour apprécier le comportement des assurés face à la crise du covid-19, il faudra attendre les résultats de juin et des mois suivants. Les conditions de sortie de la crise sanitaire et de reprise économique seront déterminantes pour l’évolution de la collecte du premier produit de placement financier en France. 

mardi 28 avril 2020

Ne toucher pas à mon épargne ?


Philippe Crevel était interrogé par Cédric Decoeur sur BFM Business mardi 28 avril 2020 au sujet de l'augmentation de l'épargne en période de confinement.

mardi 7 avril 2020

Le Mensuel du Cercle de l'Epargne N°72

LE MENSUEL DU CERCLE DE L'ÉPARGNE
N°72 AVRIL 2020

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La victoire, pas le catastrophisme


Les pythies de mauvais augure sont légion en période de crise.. En écoutant les experts sur les chaînes d’information, dans la presse, j’en conclus que nous sommes au bord d’un précipice que dire d’un abîme économique incommensurable.
 
L'ÉDITO DE JEAN-PIERRE THOMAS

Questions et réponses aux épargnants en période de crise

 
La crise du coronavirus est à l’origine d’une chute brutale des indices boursiers. Quelles conséquences, et quels risques pour les épargnants ? Interview de Philippe Crevel, Directeur du Cercle de l’Épargne
L'INTERVIEW DE PHILIPPE CREVEL

Avant la crise, des épargnants déjà sur le qui-vive

Enquête 2020 Cercle de l'Épargne/Amphitéa "Les Français et l'épargne"

Comme chaque année depuis 2015, Le Cercle de l’Épargne, avec l’Association d’épargnants Amphitéa et en partenariat avec le Groupe de Protection Sociale, AG2R LA MONDIALE, a réalisé son enquête annuelle sur les Français, l’épargne et la retraite*. Une conférence de presse était prévue le 21 avril prochain. Compte tenu de l’épidémie de coronavirus, celle-ci est reportée à une date ultérieure que nous ne manquerons pas de vous communiquer. Avant une présentation plus globale des résultats de notre enquête, nous avons le plaisir de partager quelques données sur le comportement des ménages en matière d’épargne juste avant la survenue de la crise.
Les Français étaient, au mois de février, déjà inquiets et entendaient renforcer leur épargne de précaution. Ils plaçaient au cœur de leurs préoccupations la sécurité et la liquidité loin devant la recherche de la rentabilité. Un tiers des sondés estimait qu’aucun placement n’était, en ce début d’année, rentable, contre 22 % en 2016. L’immobilier et l’assurance vie, même s’ils sont en recul, restaient les placements jugés les plus rentables. Les actions montaient alors sur le podium sans nul doute grâce à la bonne année 2019. Malgré la bonne performance de ces dernières, peu de Français souhaitaient prendre des risques en prenant davantage d’unités de compte. Seuls 20 % étaient prêts à franchir le cap.
Tout en reconnaissant le caractère attractif des actions, les ménages français étaient, avant la survenue de la crise sanitaire, n’étaient guère disposés à changer leurs comportements en matière de placements. Ils privilégiaient la sécurité et la flexibilité. Leur effort d’épargne les amenait à privilégier alors immobilier et assurance vie. Avec la crise, ils devraient dans les prochaines opter pour des placements liquides et sûrs.

L'ENQUÊTE 2020 "LES FRANÇAIS ET L'ÉPARGNE"

Les épargnants français faiblement exposés à la chute des cours 

 

Les actions cotées ont perdu, en moyenne, plus de 30 % de leur valeur au cours de ce mois de mars. La chute est intervenue après une année de forte hausse. Le CAC 40 avait ainsi gagné plus de 26 % l’année dernière. Le recul lié à la crise du coronavirus a effacé quatre années de valorisation. Pour apprécier réellement la situation, il faut également prendre en compte les dividendes distribués. 
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Les placements des Français face à la crise

 
La crise sanitaire et la probable récession qui en résultera devraient affecter certains placements. En fonction de l’importance et de la durée de la récession, la valeur de certains actifs pourrait connaître des fluctuations.
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 Épargnants, les garanties ultimes


Les épargnants ne doivent pas céder à la panique. Les établissements financiers français figurent parmi les plus solides d’Europe. Ils ont parfaitement réussi les stress-test de la Banque centrale européenne et ont augmenté leurs fonds propres depuis la crise de 2008. En l’état actuel, aucune menace sérieuse ne pèse sur l’épargne des ménages. Si une banque ou une compagnie d’assurances était en difficulté, une solidarité de place pourrait s’imposer et in fine l’État serait sans nul doute amené à l’épauler en la nationalisant le cas échéant. Si malgré les différents pare-feu, un établissement était contraint à la faillite, des dispositifs de garantie existent.
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DANS LE COIN DE L'ÉPARGNE

Régime universel de retraite, la réforme suspendue


La discussion parlementaire de la réforme des retraites visant à instituer un régime universel par points, a été suspendue par le Président de la République le 16 mars 2020, en raison de l’épidémie de coronavirus et au nom de l’unité nationale. Cette réforme, depuis ses débuts, affronte de nombreux vents contraires, des « gilets jaunes » à la crise sanitaire en passant par la question de l’âge pivot, la démission forcée du Ministre qui en avait la charge, par les interminables grèves des transports publics et par le recours contraint à l’article 49-3 de la Constitution pour son adoption en première lecture à l’Assemblée nationale. Depuis plus de deux ans, la réforme des retraites a été une source de polémiques, de tensions sociales et de tergiversations.
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Retraite et chômage partiel font-ils bon ménage ?


Le 26 mars 2020, 150 000 entreprises recouraient au chômage partiel. 1,5 million de salariés étaient concernés. Le dispositif permet aux entreprises ne pouvant plus poursuivre leurs activités en raison de l’épidémie de Coronavirus de maintenir les contrats de travail tout en bénéficiant d’une aide de l’État. Durant la période d’activité partielle, l’employeur verse à ses salariés une indemnité spécifique égale à 70 % de leur salaire brut horaire. En contrepartie, ils perçoivent une allocation financée par l’État et l’assurance-chômage. L’objectif fixé par l’État est de rembourser aux entreprises 100 % de l’indemnité versée aux salariés, dans la limite de 4,5 Smic.
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Le premier anniversaire de l’AGIRC-ARRCO


Un an après la fusion des deux caisses de retraite des salariés du privé, l’organisme fusionné affiche un résultat « technique » excédentaire de 489 millions d’euros, auquel s’ajoute un « résultat financier » de près de 700 millions.
  
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DANS LE COIN DE LA RETRAITE

Sommaire du Mensuel de l'Épargne
de la Retraite et de la Prévoyance n°72 - avril 2020


 


L’ÉDITO DU PRÉSIDENT

  • La victoire, pas le catastrophisme

 

QUESTIONS ET RÉPONSES AUX ÉPARGNANTS EN PÉRIODE DE CRISE

  • Interview de Philippe Crevel, directeur du cercle de l’épargne

 

LE COIN DE L’ÉPARGNE

  • Les épargnants français faiblement exposés à la chute des cours
  • Les placements des français face à la crise
  • Épargnants, les garanties ultimes

LE COIN DE LA RETRAITE

  • Régime universel de retraite, la réforme suspendue
  • Retraite et chômage partiel font-ils bon ménage ?
  • Le premier anniversaire de l’AGIRC-ARRCO

 

ENQUÊTE 2020 CERCLE DE L’ÉPARGNE/AMPHITÉA « LES FRANÇAIS ET L’ÉPARGNE »

AVANT LA CRISE, DES ÉPARGNANTS DÉJÀ SUR LE QUI-VIVE 

  • Les Français en mode épargne de précaution
  • Avant la crise, la sécurité et la liquidité étaient déjà des priorités
  • Le « no-placement » en fort progrès
  • Le classement des placements intéressants chahuté
  • « La prise de risques » oui mais !
  • Avant la crise, les Français déjà en mode défensif

 

LES CHIFFRES DU CERCLE DE L’ÉPARGNE

  • Tableau de bord des produits d’épargne
  • Tableau de bord des marchés financiers
  • Tableau de bord du crédit et des taux d’intérêt
  • Tableau de bord retraite
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