CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE
vendredi 29 juin 2012
La retraite à 60 ans, une mesure en demi-teinte selon Florence Legros
Lire l'article sur le site de l'AGEFI
"La retraite à 60 ans, une mesure en demi-teinte
L’extension du dispositif «carrières longues» présentée le 6 juin marque une rupture intéressante dans l’histoire des réformes affectant les régimes de retraite de base.
Jusqu’à présent, deux dispositifs cohabitaient selon l’âge de début de cotisation. D’abord, le dispositif général qui combine une durée minimum de validation (par exemple 165 trimestres pour une personne née en 1953, suite à la réforme de 2003 qui allonge progressivement d’un trimestre par an la durée validée minimum afin de l’aligner avec l’augmentation de l’espérance de vie) et un âge minimum légal (qui s’élève depuis 2011 à raison de 5 mois par an jusqu’à atteindre 62 ans en 2017) faisait que quelqu’un - disons un homme - qui avait commencé à travailler à 18 ans devait attendre 61 ans et deux mois (et donc valider 43 années et deux mois) pour liquider sa pension.
Il y avait également un dispositif dit « carrières longues » qui autorisait quelqu’un qui a commencé à travailler à 16 ans à partir à 60 ans dès lors qu’il avait validé la durée nécessaire. Ce dispositif concernait uniquement les personnes ayant débuté leur vie professionnelle avant 18 ans. Deux points sont ici à préciser: d’une part, certaines périodes validées et non cotisées étaient prises en compte; c’était le cas du service militaire ou de congés liés à la maladie ou à la maternité, et ce dans la limite de 4 trimestres maximum (52 semaines). D’autre part, les personnes qui décidaient d’utiliser le dispositif, c'est à dire de partir à 60 ans, ne bénéficiaient pas de la surcote à laquelle ont droit les gens qui prolongent leur activité au-delà de l’âge légal.
En résumant et en négligeant temporairement la différence entre durée cotisée et durée validée, le dispositif « carrières longues » permet de raisonner sur la durée validée, tout comme le dispositif standard dès lors qu’on a commencé à travailler après 20 ans et qu’on est né après 1956 (cohorte qui devra avoir validé 42 ans).
Le dispositif qui va être mis en place pour les personnes qui ont commencé à cotiser entre 18 et 20 ans vient donc assurer la continuité du système. Ces personnes pourront donc partir à 60 ans dès lors qu’elles auront cotisé le nombre d’annuités nécessaires depuis la réforme de 2003, par exemple 41 ans et 1 trimestre pour la génération 1953, 42 ans pour la génération 1956. Un homme né en 1953 qui aura débuté sa carrière à 18 ans et aura cotisé 41 ans et 1 trimestre pourra donc partir en retraite à 60 ans soit un an et deux mois avant l’âge antérieurement requis.
D’une certaine manière, on a le sentiment d’une simplification en concentrant le critère sur la durée d’activité et non sur le double critère de la durée et de l’âge. Cela dit, une des subtilités du nouveau dispositif afin de limiter son coût tient à la distinction entre durée cotisée et durée validée. Si l’on regarde le sort réservé aux mères de famille, comme dans le dispositif antérieur de « carrières longues », le nouveau dispositif propose toujours d’inclure 4 trimestres au titre de la maternité et ajoute 2 trimestres supplémentaires au titre de l’ensemble des maternités, ce qui fait un maximum de 6 trimestres ou 78 semaines. Ce qui signifie qu’une mère de famille nombreuse ayant cumulé de nombreux congés de maternité n’en bénéficie que partiellement.
En outre, les personnes usant de ce dispositif ne pourront toujours pas bénéficier de la surcote avant 62 ans. Bref, celles-ci ne sont pas incitées à poursuivre leur activité quand bien même elles seraient motivées.
Ajoutons enfin que le dispositif, s’il a un coût pour les finances publiques et pour les régimes complémentaires qui a été largement commenté, va impliquer un manque à gagner pour les personnes qui prendront leur retraite de manière anticipée; d’une part parce qu’ ils se privent, en cas de carrière ascendante, de deux années « hautes » qui comptaient dans la moyenne des 25 meilleures années, d’autre part parce qu’ils font l’impasse sur quelques trimestres de régime par points Agirc ou Arrco. Certaines simulations font état d’une perte de 5% à 10% de retraite globale.
En rompant avec la logique de l’âge, le dispositif met en avant la durée d’activité. Le dispositif ouvre indéniablement la voie à une discussion sur une refonte du système appelée par certains syndicats à l’occasion d’un rendez-vous en 2013. Néanmoins, cette refonte systémique est souhaitée dans le sens d’une plus grande contributivité, afin d’inciter à la prolongation de l’activité. Très clairement, le décret sur l’extension du dispositif « carrières longue », s’il va dans le bon sens en saluant les durées d’activité élevées, ne participe pas à motiver de longues carrières."
Les prélèvements sociaux sur les produits d'épargne passent à 15,5 % au 1er juillet 2012
revue des conséquences pour les placements
Pour les livrets bancaires, Les épargnants imposables peuvent intégrer les gains de leurs livrets dans leur revenu (ils sont alors taxés selon leur tranche marginale)après paiement des 15,5 % de prélèvements sociaux ou opter pour le prélèvement forfaitaire libératoire à 24%.
Dans le deuxième cas, les intérêts seront désormais taxés à 39,5% (24% + 15,5%)Les épargnants non imposables verront eux leurs gains réduits de 15,5 %.
Même régime pour les obligations, les coupons seront, à partir du 1er juillet, taxés à 39,5 % (24% + 15,5 %) dans le cadre de l'option prélèvement libératoire.
Pour les actions, les dividendes seront taxées à 36,5 % (21 % de PFL + 15,5 % de prélèvements sociaux). Il y a la possibilité de choisir le barème de l'impôt sur le revenu avec abattement.
En matière d'assurance-vie, les prélèvements sociaux sont prélevés chaque année à la source pour les fonds en euros au taux de 15,5 % à partir du 1er juillet.
La taxation des plus-values immobilières passera de de 32,5 % (19 % + 13,5%) à 34,5%.
Au bord du gouffre, l'Europe avance !
Il a été également admis qu'une supervision commune du secteur bancaire pourrait être instituée avec à la clef a recapitalisation en direct par le MES des établissements financiers. L’aide aux banques ne passerait donc plus par des prêts aux Etats, qui ont pour inconvénient d’alourdir leur dette.
Le montant révolutionnaire de la dette publique française
L'INSEE vient de rendre publique le niveau de la dette publique au sens de Maastricht atteint à la fin du premier trimestre 2012. Le montant est révolutionnaire tant par son niveau que par sa valeur 1 789,4 Md€, en augmentation de 72,4 Md€ par rapport au trimestre précédent.
Exprimée en pourcentage du PIB, elle s'élève à 89,3 %, en augmentation de 3,3 points par rapport au trimestre précédent. La dette publique nette progresse beaucoup plus modérément (+17,9 Md€).
L'augmentation se décompose de la manière suivante : la dette de l'Etat augmente de 46,8 Md€ au premier trimestre, la contribution des administrations de sécurité sociale progresse de +31,4 Md€ sous l’effet de la hausse de l’endettement de la Cades (+22,4 Md€), qui augmente sa trésorerie, et de l’Acoss (+8,5 Md€). En revanche les dettes des administrations publiques locales diminuent. Les administrations publiques locales se désendettent à hauteur de 5,4 Md€.
Dette publique
données INSEE
Consommation en hausse au mois de mai
jeudi 28 juin 2012
les résultats du recensement 2009 sont en ligne
Des Français de plus en plus seuls !
Les régions Limousin, 'Auvergne et 'Île-de-France se caractérisent par la plus forte proportion de ménages d'une personne (37 % pour le premier et 36 % pour les deux autres). En revanche; la Guyane (21 %), la Réunion (22 %) et la Picardie (29 %) ont les plus faibles proportions. En métropole, la part de ménages d'une personne est plutôt plus élevée au Sud qu'au Nord. La concentration des retraités au sud explique cette situation. Les jeunes actifs sont surreprésentés dans les grands centres urbains du Nord.
Depuis 1999, la part des ménages d'une personne progresse dans toutes les régions à l'exception de la Guyane et de la Corse. Elle s'accroît très rapidement dans les autres départements d'outre-mer (DOM). En métropole, elle progresse le plus faiblement en Île-de-France et le plus fortement en Lorraine et Champagne-Ardenne.
consulter le dossier de l'INSEE
mercredi 27 juin 2012
Pouvoir d'achat en berne en raison des prélèvements en hausse
Baisse du taux d'épargne en 2012 selon l'INSEE
Ce n'est pas un beau mois de mai pour l'assurance-vie
Les cotisations ont baissé de 24 % en mai par rapport au même mois de l'année 2011 pour s'établir à 8,3 milliards d'euros. Depuis le début de l'année, les cotisations sont en recul de 16 %. Elles se sont élevées à 49 milliards d'euros. Les versements en unités de compte baissent fortement, -32 % à fin mai quand les versements en fonds euros ne reculent que de 13 %. La part des unités de compte n'est plus que de 12 % contre 14 % à la fin de l'année 2011.
Les prestations augmentent de 2 % soit en ralentissement par rapport à avril (+ 11 %) et mars (+ 9 %). Les prestations s'élèvent à 9,8 milliards d'euros en mai et à 52,6 milliards d'euros depuis le début de l'année. Elles progressent de 18 % par rapport à la même période de 2011.
L'encours est de 1364 milliards d'euros contre 1368 à fin avril et 1357 à fin décembre.
mardi 26 juin 2012
Forfait social à 20 % pour l’intéressement et la participation
A priori, les autres éléments de l’assiette du forfait social tels que la prévoyance, les abondements aux PEE et PERCO resteraient au taux de 8 % avec un risque d'augmentation durant la discussion parlementaire.
Chypre, le nouveau maillon faible de la zone euro
Le taux de chômage dépasse désormais les 10 % contre3,5% avant la crise.
La récession pourrait être de 2 % en 2012 avec une ^prévision de retour de la croissance l’an prochain.
L’activité chypriote est pénalisée par la destruction accidentelle en juillet 2011 de la principale centrale électrique de l’île, qui satisfaisait environ la moitié des besoins énergétiques.
Il faut surtout souligner que la crise du secteur de la construction depuis début 2009 affecte lourdement l'économie chypriote.
Le poids du secteur tertiaire (80% de la valeur ajoutée) constitue une autre faiblesse.
Chypre était devenu une place off shore en relation avec les pays de l'ex URSS et de l'Europe centrale ainsi qu'avec ceux du Moyen Orient. La masse des dépôts bancaires atteint plus de 400% du PIB. En revanche, la balance commerciale est fortement déficitaire, 10 % du PIB.
Chypre est une victime collatérale de la Grèce. La restructuration de la dette souveraine grecque a généré une perte de 3 milliards d’euros . Les banques chypriotes détiennent aussi environ 22 milliards d’euros de créances sur le secteur privé grec (soit 116% du PIB chypriote), cependant que les dépôts des résidents grecsse montent à 15 milliards d’euros.
Avant la fin du mois de juin, Chypre se doit recapitaliser ses principales banques afin de satisfaire aux exigences de solvabilité de l’Autorité bancaire européenne, qui impose àcette échéance de présenter un ratio de fonds propres de 9%.
L’enveloppe nécessaire est évaluée à de 1,8 milliard d’euros soit 10% du PIB.
Ce besoin de financement intervient au moment où les finances publiques connaissent une rapide dégradation. Au 1er janvier 2008, le budget était en excédent de0,9% du PIB, le déficit public a atteint 6,3% l’an dernier. Face à cette situation, une diminution des salaires dans le secteur public est intervenue afin de ramener le déficit à environ 3,5% du PIB.
La dette publique s'élevait à 48,9% du PIB en 2008 est passée à 71,6% fin 2011, avec une maturité moyenne décroissante du fait du recours à l’émission de bons du Trésor, 5,7 ans en 2010 à 4,6 ans à fin 2011).
La prise en charge de la recapitalisation des banques pourrait la porter à 85% fin 2012. L'écart de taux à 5 ans est désormais supérieur à 5 points. La Chypre est certes un problème limité au vu de la taille de son économie mais constitue une nouvelle épreuve pour la zone euro à quelques jours du sommet des 28 et 29 juin.
La lettre de Generali Investments
Dans un contexte macroéconomique préoccupant, l'humeur du marché est restée incertaine sur l’ensemble de la semaine. Les statistiques continuent à envoyer des signaux inquiétants, la croissance des économies émergentes baisse d'un ton (ralentissement de l’activité en Chine et menace de dégradation de la note souveraine si aucune réforme n’est entreprise en Inde) et l'Europe reste engluée dans la crise (attente de la formulation de la demande d’aide pour renflouer les banques espagnoles). Cette semaine, s’est ajouté à cela, la dégradation par Moody's des notes de quinze grandes banques occidentales. Rien n’y a fait : ni l’extension par la FED jusqu’à la fin de l’année de l’opération Twist visant à aplatir la courbe des taux et stimuler l’économie américaine, ni un nouvel assouplissement des règles de collatéral pour les opérations de refinancement auprès de la BCE. Les craintes de la détérioration de la qualité des bilans des banques centrales et en conséquence, la possible limitation de leurs capacités à réagir à de nouvelles tensions financières l’ont emporté. La semaine s’est conclue sur l’inquiétude des investisseurs de se voir imposer une probable taxe sur les transactions financières et sur la persistance du doute de la capacité du gouvernement grec à négocier avec les européens et le FMI une application plus progressive des mesures d’austérité.
lire la lettre de Generali Investments
Très légère augmentation des salaires en 2010 selon l'INSEE
Selon l'INSEE, en 2010, salarié du secteur privé ou d‘une entreprise publique touche en moyenne 2 764 euros par mois en brut et 2 082 euros en net de tous prélèvements à la source (emploi équivalent en temps complet).
En euros courants, le salaire net moyen a augmenté de 2 % en 2010 contre 1,3 % en 2009. Cette augmentation est intervenue après la récession de 2009 et dans un contexte de reprise de l’inflation (+ 1,5 % en moyenne en 2010), après une année 2009 de quasi-stabilité des prix (+ 0,1 %). De ce fait, le salaire net moyen n’a progressé en euros constants que de 0,5 % après + 1,2 % en 2009 et + 0,4 % en 2008.
Lire la note de l'INSEE
Confiance des ménages stables avec une propension accrue à épargner
L’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle a très légèrement diminué. En revanche, leur opinion sur l’opportunité de faire des achats importants a augmenté de 3 points.
L’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle et future est stable, les soldes correspondants restant supérieurs à leur moyenne de longue période.
De plus, les ménages pensent que le moment est un peu plus favorable qu’en mai pour épargner, une hausse de 2 points, le solde correspondant reste supérieur à sa moyenne de long terme. Cette tentation de l'épargne s'explique t-elle par une meilleure visibilité ou par une anticipation des augmentations d'impôt et d'une baisse à venir du pouvoir d'achat ?
A cet effet, il faut noter qu'au mois de juin, l’opinion des ménages sur le niveau de vie passé en France recule de 2 points. De plus, les perspectives d’évolution du niveau de vie se contractent également après 6 mois de hausse continue. Ces soldes restent nettement inférieurs à leur moyenne de longue période.
lundi 25 juin 2012
France/Allemagne à égalité en matière de salaire
Par rapport à 2010, ces augmentations sont un peu plus fortes (+1,8 % en 2010 en France comme en Allemagne). En France, cette progression s'explique par l'augmentation des prix depuis le quatrième trimestre 2010 qui oriente les salaires nominaux à la hausse. La revalorisation du Smic de 1,6 % en janvier 2011, basée sur l’inflation de 2010, a été plus importante que l’année précédente (+0,5 %). L'INSEE note que la pression sur les salaires demeure forte en raison du niveau de chômage. En France comme en Allemagne, le versement de primes n’est pas pris en compte dans le calcul du SMB. Ces versements ont été limités en Allemagne en 2011 après les fortes primes de 2010 qui compensaient l’absence de négociations collectives. En prenant en compte l'inflation, c'est à dire en termes réels, le salaire de base baisse légèrement de 0,1 % après une hausse de 0,1 % en 2010 quand il diminue en Allemagne de 0,4 % après une augmentation de 0,6 % en 2010.
Le plafond su Livret A passera à 20 000 euros.
samedi 23 juin 2012
L'Europe une nouvelle fois à la croisée des chemins
Pour éviter une amplification des tensions obligataires sur ces pays, une nouvelle dotation de ces fonds apparaît incontournable. Le Sommet devra également avancer sur la mise en place d’une union bancaire qui permettrait la recapitalisation directe des établissements financiers par les fonds de secours européens.
vendredi 22 juin 2012
Le Livret A poursuit son ascension à vitesse plus modérée
La collecte du Livret A et du Livret de Développement Durable au titre du mois de mai 2012 est positive avec + 0,54 milliard d’euros pour l’ensemble des réseaux.Sur les cinq premiers mois de l’année, elle s’élève en cumulé à + 12,00 milliards d’euros.L’encours total sur les deux produits.
Le Livret A pourrait battre le niveau atteint en 2011 voire battre le record historique de 2008, avec 18,7 milliards d'euros de collecte.
L'encours du Livret A était à la fin du mois de mai de 227,3 milliards d'euros. % à 2,25%. En revanche, le Livret de Développement Durable est en légère décollecte. Au total, les sommes déposées sur le Livret A et le LDD s'élèvent à 298,8 milliards d'euros.
Les bons résultats du Livret A peuvent s'expliquer par l'incertitude fiscale avant la présentation du projet de loi de finances rectificative pour 2012. Les Français continuent par ailleurs à jouer la sécurité et l'épargne de précaution compte tenu du contexte économique. Les annonces d'augmentation d'impôt incitent les contribuables à accroître leur épargne afin de conserver constant leur patrimoine et à disposer des ressources suffisantes pour faire face aux nouvelles contributions. La réduction des écarts de rendement entre les différents placements n'incitent pas les Français à rechercher d'autres placements que le Livret A.
Dans un tel contexte, la question du doublement du plafond devient un enjeu et une source de problèmes : déséquilibre de l'épargne et fragilsation du secteur financier, utilisation rationnelle des ressources collectées.
Dégradation de la note de plusieurs banques
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jeudi 21 juin 2012
L'encours d'OPCVM en zone euro
Les souscriptions nettes de titres d’OPCVM non monétaires de la zone euro se sont inscrites à 1 milliard d’euros en avril 2012,en hausse de 0,7 % tandis que les souscriptions nettes de titres d’OPCVM monétaires sont ressorties à 10 milliards en hausse de 2,9 %.
La Commission ferait un pas en faveur des assureurs
Cette exemption serait d'une durée de sept ans. Elle a été proposée par Buckhard Balz, le parlementaire allemand chargé de piloter au Parlement européen la version finale de Solvency II, qui doit entrer en application en 2014.
mercredi 20 juin 2012
Plus d'assurance-vie que de propriétaires en France
Les jeunes actifs broient du noir quand ils pensent retraite
mardi 19 juin 2012
La lettre de Generali Investements
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Les bourses clôturent la semaine en hausse malgré des nouvelles peu favorables à une amélioration de la conjoncture économique mondiale. Les interrogations sur la zone euro se sont accentuées depuis la nationalisation de fait de Bankia et l’abaissement de trois crans de la note souveraine de l’Espagne par Fitch (le pays est à deux crans d’être considéré comme un investissement spéculatif). Par ailleurs, Chypre, autre pays de la Zone euro, fait face à un système bancaire éprouvant des difficultés à se refinancer ce qui pourrait conduire le pays à faire appel à l’aide de la Zone euro. Hors de la Zone euro, la Russie, indirectement, pâtit du ralentissement économique européen par la baisse des cours de l’or noir qui a des répercussions négatives sur son économie. Dans un tel manque de visibilité, les banques centrales occidentales n’ont pas laissé plus de place à de l’optimisme en optant pour un statu quo. La BCE a laissé son principal taux directeur inchangé, laissant entendre que de nouvelles opérations de refinancement à long terme n'étaient pas à l'ordre du jour et accentuant la pression sur les gouvernements pour réformer leurs économies. Malgré la dégradation de la conjoncture dans la première économie mondiale, Ben Bernanke, président de la FED, n’a pas évoqué un nouvel assouplissement quantitatif (QE 3). Dans ce contexte et dans une conjoncture économique de ralentissement de l’activité, l'optimisme engendré par la décision surprise de la Banque Populaire de Chine de baisser les taux d'intérêt de référence de 0,25% est vite retombé, bien que celle-ci soit une première depuis 2008, L’accord européen d’aide pour le secteur bancaire espagnol, intervenu durant ce weekend, est une bonne nouvelle pour l’Europe et les acteurs de marché. Toutefois, l’optimisme engendré par cette décision restera probablement modérée jusqu’à tant que les résultats de l’élection législative en Grèce soient connus.
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456 milliards de dollars pour le FMI, une victoire pour Christine Lagarde
«Ces ressources seront mises à disposition de l’ensemble des membres du FMI, et non réservées à une région particulière [...] Cet effort montre l’engagement de la communauté internationale et du G20 pour prendre les mesures nécessaires afin de sauvegarder la stabilité financière mondiale», a écrit le G20 dans ce projet.
La Chine apportera 43 milliards de dollars. Les Etats-Unis n'a pas décidé d'accroître son effort malgré son statut de premier actionnaire.
Selon le dernier point hebdomadaire sur ses finances, le FMI peut engager 380 milliards de dollars pour ses Etats membres. Sur les 456 milliards, le Fonds devra mettre une partie en réserve comme mesure de précaution. Il faut savoir que les prêts du FMI sont faiblement rémunérateurs autour de 0,12 % actuellement.
L'augmentation des moyens du FMI constitue une victoire pour Christine Lagarde qui avait lancé le processus au mois de décembre.
le train fiscal est annoncé avec en prime une taxe de 3 % sur les actions
En plus des promesses annoncées, une taxe de 3 % devrait frapper les actions. Cette mesure fait suite à la condamnation de la France par la Cour de Justice Européenne sur les retenues à la source prélevées sur les sommes versées aux OPCVM étrangers. Une taxe de 3% serait instituée sur l’ensemble des distributions réalisées par les sociétés françaises (sauf PME). Les principales caractéristiques de cette taxe seraient les suivantes :
- le redevable de cette taxe serait l’entreprise française et non l’actionnaire. Elle serait due sur toutes les distributions à l’exception de celles réalisées au profit des actionnaires français et européens détenant plus de 10% du capital de la société distributrice ;
- cette taxe s'appliquerait à l’ensemble des distributions mais également à certaines sommes considérées comme des distributions au plan fiscal ;
- elle ne serait pas déductible de la base de l’impôt sur les sociétés. Aucun crédit d’impôt ne pourrait être, par ailleurs, imputé sur celle-ci ;
- cette taxe trouverait à s’appliquer à toutes les sommes mises en paiement à compter de l’entrée en vigueur de la loi, c'est à dire avant la fin du mois de juillet.
Cette taxe pénalise un support de financement indispensable d'autant plus que les entreprises éprouvent à se financer par voie bancaire.
Climat économique toujours en berne en France
Les indicateurs synthétiques du climat des affaires ont également perdu 1 point en juin dans l’industrie, dans les services et dans le bâtiment tandis que l’indicateur du climat des affaires dans le commerce de détail a gagné 1 point.
Les indicateurs de retournement dans les services, dans l'industrie et dans le bâtiment signalent un climat conjoncturel défavorable.
lire la note sur le climat des affaires de l'INSEE
lire la note sur le climat conjoncturel dans les services
lire la note sur le climat dans le secteur du bâtiment
lire la note sur le commerce de détail
lire la note sur le climat dans l'industrie
lundi 18 juin 2012
Encore 15 jours clef pour l'avenir de l'euro
L’Espagne a été contrainte de faire appel à ses partenaires européens pour recapitaliser ses banques. Le plan d’aide européen n'a pas complètement ramené la confiance. Par ailleurs, un doute subsiste sur le montant en jeu (les chiffres variant de 45 mds à 100 mds d'euros) et sur la finalisation même du montage de l’opération (financée par le FESF ou par le MES). Les taux espagnols se sont maintenus à des niveaux élevés à plus de 7%, pour les prêts à dix ans, soit le niveau le plus élevé depuis le lancement de l’euro en 1999.
Le Sommet européen des chefs d’Etat et de gouvernement, des 28 et 29 juin, sera crucial pour l'avenir de la zone d'autant plus que la récession est désormais avérée.
regarder la vidéo
Immobilier, Paris n'aime pas les enfants
dimanche 17 juin 2012
Le médiateur d'Europe 1 au sujet de l'assurance-vie
samedi 16 juin 2012
les délits financiers représentent 3,6 % du PIB de l'économie mondiale
Les chefs d’État et de gouvernement et les ministres des Finances du G20 ont depuis plusieurs années entendent accroître la coopération pour lutter contre cette menace et favoriser l'élaboration de normes fiscales, prudentielles et de lutte contre le blanchiment de capitaux. Ils ont donné pour mandat à l’OCDE de contribuer à renforcer la coopération interinstitutionnelle en matière de lutte contre les activités illicites.
Face à cette demande, la la première manifestation mondiale consacrée à la fiscalité et à la délinquance s’est tenue à Oslo l’an passé. Une nouvelle réunion s'est tenue à Rome cette année. Consulter le site de l'OCDE
vendredi 15 juin 2012
Prix de l'énergie en baisse en mai en France
Selon l'INSEE, en euros, la baisse du prix du baril a été légèrement de –4,9 % après –2,7 % du fait de la poursuite de la dépréciation de la monnaie européenne vis-à-vis du dollar s’est poursuivie (–2,9 %).
Le prix du baril en dollars a retrouvé son niveau de janvier 2012. Les cours des métaux non ferreux sont orientés à la baisse (–3,3 % après –4,0 %), notamment ceux du cuivre (–4,1 %), du nickel (–4,9 %), du zinc (–3,8 %) et, dans une moindre mesure, de l’aluminium (–2,2 %).
Parallèlement, les cours des métaux précieux ont fortement chuté (–6,3 % après –2,9 %), principalement ceux de l’argent (–9,1 %) et de l’or (–3,9 %).
Les prix des matières premières agro-industrielles se sont toutefois redressés (+2,8 % après –0,2 %). En mai, les prix en devise des matières premières alimentaires ont augmenté (+0,9 % après +0,0 % en avril). Les cours des denrées tropicales se sont redressés (+0,9 % après –3,5 %), notamment ceux du cacao (+1,5 %) et du robusta (+3,8 %). Les cours des céréales ont accéléré (+2,0 % après +0,2 %), avec le renchérissement du riz (+4,3 %) soutenu par la hausse des achats avant le ramadan. Mais le prix du maïs a continué de baisser (–2,7 %). Les cours des oléagineux ont également crû, mais à un rythme moins soutenu qu’en avril (+1,3 % après +5,8 %). À l’inverse, les cours du sucre ont de nouveau fortement chuté (–11,9 % après –7,1 %), grâce à l’amélioration de l’offre.
Marc Fabayre décrypte l'évolution des marchés financiers
Regarder la vidéo
Produits de l'épargne : augmentation des impôts et taxation à deux reprises
L'abattement forfaitaire de 40 % et plafonné à 1 525 euros serait réduit.
La réforme pourrait générer 4,5 milliards d'euros de recettes à l'Etat.
jeudi 14 juin 2012
Une enquête de Terrafemina sur l'assurance et les femmes
Dans le cadre de l'Observatoire Femmes et Assurance, Terrafemina et Generali se sont intéressés à la manière dont les femmes envisageaient les imprévus de la vie et l'avenir.
Se rendre sur le site Terrafemina Cette enquête a été réalisée du 22 au 29 avril dernier avec l’institut CSA, ( l'étude est à la fois qualitative et quantitative) auprès d’un échantillon représentatif de 400 femmes et autant d’hommes, âgés de 25 à 69 ans. Celles-ci avaient pour objectif d’analyser les représentations des risques chez les femmes mais aussi leurs comportements face à ces derniers.mercredi 13 juin 2012
La lettre mensuelle de Generali Investments
Lire la lettre
Les tensions se sont accentuées sur les marchés financiers au cours des dernières semaines. A court terme, nous nous attendons à ce que l'anxiété demeure élevée au vu du nombre important de sujets de préoccupation. Nos principales inquiétudes sont liées au résultat des élections législatives du 17 juin en Grèce et aux problèmes grandissants du secteur bancaire en Espagne. Selon nous, toute amélioration ne pourra passer que par une nouvelleintervention d'ampleur de la BCE ou de l'UE.
Lire la lettre
Baisse de la création d'entreprises en France
L'inflation revient à 2 % et le Livret A restera certainement à 2,25 %
Sur un an, le taux d'inflation est de 2,0 %. Hors tabac, l’indice est également en baisse de 0,1 %. Il augmente de 1,9 % sur un an.
Corrigé des variations saisonnières, l’IPC diminue de 0,1 % (+2,0 % sur un an). Ce résultat témoigne d'une baisse de l'inflation en relation avec la contraction de l'activité et la décrue des prix de l'énergie. Cette baisse justifiera sans nul doute le maintien du taux du Livret à 2,25 % soit 0,25 point au-dessus de l'inflation.
Au mois de mai, les prix de l’énergie ont baissé de 1,5 % contre une hausse de 5 sur un an. Ainsi, les prix des produits pétroliers ont diminué de 2,5 % quand sur un an ils progressent de 6,1 %.
En revanche, les prix de l’alimentation augmentent de 0,6 % en mai 2012 et de 3,0 % sur un an.
En mai, les prix des services ont baissé de 0,1 % mais augmenté de 1,5 % sur un an.
L’indicateur d'inflation sous-jacente (ISJ) augmente légèrement en mai 2012 (+0,1 % ; +1,4 % sur un an). L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) baisse de 0,1 % (+2,3 % sur un an).
mardi 12 juin 2012
La lettre de Generali Investments
Les bourses clôturent la semaine en hausse malgré des nouvelles peu favorables à une amélioration de la conjoncture économique mondiale. Les interrogations sur la zone euro se sont accentuées depuis la nationalisation de fait de Bankia et l’abaissement de trois crans de la note souveraine de l’Espagne par Fitch (le pays est à deux crans d’être considéré comme un investissement spéculatif). Par ailleurs, Chypre, autre pays de la Zone euro, fait face à un système bancaire éprouvant des difficultés à se refinancer ce qui pourrait conduire le pays à faire appel à l’aide de la Zone euro.Hors de la Zone euro, la Russie, indirectement, pâtit du ralentissement économique européen par la baisse des cours de l’or noir qui a des répercussions négatives sur son économie. Dans un tel manque de visibilité, les banques centrales occidentales n’ont pas laissé plus de place à de l’optimisme en optant pour un statu quo. La BCE a laissé son principal taux directeur inchangé, laissant entendre que de nouvelles opérations de refinancement à long terme n'étaient pas à l'ordre du jour et accentuant la pression sur les gouvernements pour réformer leurs économies. Malgré la dégradation de la conjoncture dans la première économie mondiale, Ben Bernanke, président de la FED, n’a pas évoqué un nouvel assouplissement quantitatif (QE 3). Dans ce contexte et dans une conjoncture économique de ralentissement de l’activité, l'optimisme engendré par la décision surprise de la Banque Populaire de Chine de baisser les taux d'intérêt de référence de 0,25% est vite retombé, bien que celle-ci soit une première depuis 2008, L’accord européen d’aide pour le secteur bancaire espagnol, intervenu durant ce weekend, est une bonne nouvelle pour l’Europe et les acteurs de marché. Toutefois, l’optimisme engendré par cette décision restera probablement modérée jusqu’à tant que les résultats de l’élection législative en Grèce soient connus.
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Conjoncture : situation de l'emploi contrastée au premier trimestre en France
Il faut souligner que les créations d’emploi marchand hors intérim sont progressent plus fortement ce trimestre que le trimestre précédent (+19 100 postes après +13 500, soit +0,1 % chaque trimestre). Sur un an, les secteurs principalement marchands créent 31 300 postes (soit une hausse de 0,2 %).
Néanmoins, dans l’industrie, les pertes d’emploi reculent de -6 200 postes au premier trimestre 2012 après -4 300 le trimestre précédent. L’emploi dans la construction progresse de 5800 soit +0,4 % après trois trimestres de pertes d’emploi.
Le secteur tertiaire hors intérim demeure créateur avec 19 500 emplois contre +19 400 au dernier trimestre.
lundi 11 juin 2012
PIB en baisse pour le deuxième trimestre en France
La production française en berne
La production de l’ensemble de l’industrie augmente de 1,5 % du fait de l'évolution de la consommation d’électricité et du qui ont bénéficié du mauvais temps.
Au cours des trois derniers mois, la production manufacturière a diminué de 0,7 % mais elle au augmenté de 0,4 % dans l’ensemble de l’industrie (+0,4 %). Son niveau reste inférieur à 1,8 % par rapport à celui de l'année précédente.
dimanche 10 juin 2012
Un plan de sauvetage des banques espagnoles est lancé
Le plan a été élaboré en coordination avec le FMI. Christine Lagarde a estimé que les banques espagnoles avaient un besoin portant au moins sur 40 milliards d'euros. A ce titre, le Fonds monétaire international avait conclu que les banques espagnoles avaient besoin de 40 milliards d'euros.
Les agences de notation estiment que les pertes des banques espagnoles pourraient atteindre 80 à 112 milliards d'euros en 2012 et 2013. Le FMI a mentionné que les aides devraient être en principe de 1,5 à deux fois plus important que les 40 milliards d'euros pour convaincre les marchés que l'Espagne est suffisamment bien dotée pour amortir les chocs.
Le premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt a mentionné qu'un plan de 80 milliards d'euros était à l'étude. "Il a été question d'un chiffre dépassant les 80 milliards d'euros", a déclaré le chef du gouvernement suédois dans une interview à la radio publique SVT ajoutant qu' "il s'agira en fait d'un des plus grands sauvetages financiers de l'histoire récente".
Le plan prendrait la forme d'une intervention du FESF ou le MES (mécanisme européen de stabilité ) qui doit être lancé début juillet--, dans le Fonds public espagnol d'aide au secteur bancaire (Frob).
Il s'agirait donc de prêts à taux réduit ou de prises de participation dans les banques espagnoles. Actuellement, les taux d'intérêt en Espagne atteignent plus de 6 points.
Le poids de la dette des Etats membres de la zone euro ne devrait pas augmenter car le transfert au FESF a été déjà été opéré mais il sera certainement augmenté assez rapidement sa dotation. A terme, un nouveau concours des contribuables de la zone euro sera nécessaire tout comme un appui du FMI.
Ces points seront abordés à l'occasion du sommet des dirigeants de l'UE est prévu les 28 et 29 juin à Bruxelles.
samedi 9 juin 2012
Doublement du plafond A : une fausse bonne idée ?
La mise en oeuvre technique de ce doublement est simple mais elle pourrait être lourde de conséquences sur l'ensemble du système financier et elle n'est pas neutre pour l'Etat.
Le doublement peut se justifier par le fait que le plafond actuel n'a pas été revalorisé depuis 1986; E, prenant en compte l'inflation, le plafond aurait du atteindre à la fin de l'année 2011 environ 25 000 euros.
Cet argument ne joue pas pour le Livret de développement durable dont le plafond a été porté de 4600 à 6000 euros le 1er janvier 2007.
Qui sera concerné par le doublement des plafonds ?
91 % des Français disposent d'un Livret A. et 38 % ont un LDD. 9 % des Livrets A ont atteint le plafond (selon l'observatoire de l'épargne réglementée). Ainsi, sur la soixantaine de millions des livrets A, environ 5 millions ont atteint (ou dépassé) le plafond de 15.300 euros, soit 9 % des épargnants titulaires d'un Livret A. Ces épargnants possèdent 40 % de l'encours. Par ailleurs, 19 % des Livrets représentent 77 % de l'encours et 47 % des Livrets sont crédités de moins de 150 euros. 25 % des LDD sont au plafond soit environ 6 millions.
Une mesure pas très sociale
Actuellement, une famille avec deux enfants peut disposer d'un patrimoine de 85 200 euros en épargne défiscalisée ce qui constitue un montant important au regard du patrimoine financier moyen des Français. En effet, le patrimoine moyen financier tourne autour de 90 000 euros. Le doublement des plafonds porteraient le seuil d'exonération à 170 400 euros toujours pour une famille avec deux enfants soit un montant nettement supérieur au patrimoine financier des ménages français.
Un manque à gagner pour l'Etat
Le doublement du plafond des livrets défiscalisés entraînera des transferts entre les différents placements. Les Français déplaceront de l'argent des livrets fiscalisés et de l'assurance-vie. Or, ces deux produits sont fiscalisés et sont soumis aux prélèvements sociaux à la différence du Livret A et du LDD. Pour les livrets bancaires, les épargnants choisissent le prélèvement libératoire de 24 % ou l'impôt sur le revenu auquel il faut ajouter les prélèvements sociaux, c'est à 13,5 % et 15,5 % au 1er juillet 2012.
Le doublement du Livret A et du LDD entraînera un manque à gagner d'environ 300 millions d'euros sur la base d'une augmentation d'un transfert portant sur une vingtaine de milliards d'euros.
Les ressources actuelles du Livret A ne sont que partiellement affectées au logement social
Actuellement, la CDC en prête environ la moitié des ressources collectées et centralisées aux organismes HLM et investit l’autre moitié dans d'autres types de placements. La centralisation porte sur 65 % des ressources. Avant d'augmenter le plafond, il faudrait déjà améliorer l'efficience des ressources collectées.La CDC rémunère les banques à hauteur de 0,5 point. Les organismes de logement social empruntent auprès de la CDC et également auprès des banques à un taux qui est celui du marché (2,25 % +0,5 point+rémunération au titre des prêts). De ce fait, ce système n'aboutit qu'à faire porter par l'Etat un risque que le privé pourrait assurer.
Le doublement des plafonds pénalisera l'épargne à long terme et donc l'économie
La France souffre d'un manque récurrent d'épargne à long terme ce qui handicape les entreprises françaises. Ces dernières se financent à hauteur de 80 % par crédits bancaires or les banques doivent réduire leur enveloppe de crédit afin de renforcer leurs fonds propres. Le développement des entreprises passent par un accès accru aux actions et aux obligations. Or, le doublement des plafonds réduira encore l'épargne à risques. Dans les faits, le contribuable portera le risque de transformation de l'épargne court terme en crédit à long terme via la banque d'investissement public. C'est l'Etat qui est appelé à devenir banquier or dans le passé il y a des précédents peu reluisants (Crédit Lyonnais).
Il conviendrait de faciliter le financement des PME via le marché en encourageant les business angels et en orientant l'épargne longue vers les entreprises.
vendredi 8 juin 2012
La BCE joue la montre
Compte tenu de la dégradation de la situation économique de la zone euro, certains attendaient une intervention de la BCE. La banque centrale continue de déterminer son action en prenant en compte les perspectives d’inflation à moyen terme. Cette dernière si elle est en repli demeure au-dessus de la cible de 2%.
Certes, la BCE au-delà de son action sur les taux peut recourir à des moyens moins conventionnels. Si elle ne l'a pas fait cette semaine, cela est lié à la volonté de se donner un peu de temps et de pouvoir réagir en fonction des élections grecques du 17 juin. En cas de catastrophe, la BCE veut disposer de toutes ses armes pour éviter une contagion de la défiance à toute la zone euro.
L'environnement économique est tendu avec sans nul doute une contraction du PIB pour le deuxième trimestre et des perspectives de croissance sombres au regard des indicateurs avancés. Avant la fin juin quel que soit le résultat des législatives , la pression sur la BCE ne pourra aller que croissante avec à la clef une demande de refinancement des banques (3ème opération de prêts ).
Le régime de l'épargne salariale remis en cause ?
La Grèce à l'heure des choix
Selon l'institut de statistiques Elstat, le PIB de la Grèce s'est contracté de 6,5 % en rythme annuel au premier trimestre de 2012, soit un taux supérieur aux prévisions qui tablaient pour une baisse de 6,2 %. De 2007 à 2011, le PIB a diminué de 13 %. L'année dernière, le PIB a reculé de 6,9%. le retour de la croissance est espérée par la Commission européenne en 2014. Le taux de chômage s'élève désormais à près de 22 %. Certes, le déficit commercial a diminué de 41,9%, grâce à une réduction sensible des importations. la consommation a baissé de 7,5% de la consommation et les investissements de 21,3%. La fraude fiscale demeure élevée à plus de 12 % du PIB.
Une sortie de l'euro de la Grèce pourrait entraîner un effondrement de l'économie de c e pays. Les analyses évaluent la contraction du PIB entre 15 à 40 %. Pour l'ensemble des pays de la zone, le perte de croissance serait de 1 à 2 points de PIB avec comme conséquence le retour de la récession. En cas d'explosion de la zone monétaire, c'est un hiver économique que nous connaîtrions avec un recul de 10 % de notre PIB. La zone euro joue avec le feu. Il n'est pas étonnant que la Chancelière Merkel ait adressé un message en faveur du renforcement de a coopération politique. En cas de sortie de l'euro, il sera important de mettre en oeuvre des pare-feux afin 'éviter la contagion.
Une éventuelle sortie de la Grèce constituerait un échec et serait un signe évident de faiblesse. L'Europe aura du mal à faire croire qu'elle pourra sauver l'Espagne ou l'Italie si elle a été incapable de sauver la Grèce. Les investisseurs non européens ne souhaiterons plus investir en titre européens. par ailleurs, les pays en proie à des difficultés seraient mis sous fortes tensions en cas de sortie de la Grèce au nom de la théorie des dominos.
mercredi 6 juin 2012
Le retour de l'Etat banquier
La Banque de l'investissement devra remplir trois missions. "Elle palliera les défaillances de marché qui handicapent le financement des entreprises, en particulier des PME. Elle investira dans le développement des secteurs stratégiques d'avenir, comme la conversion numérique, écologique et énergétique de l'industrie, et l'économie sociale et solidaire. Elle constituera un levier d'intervention puissant pour le développement des territoires, en lien avec les régions". Cette banque publique sera orientée essentiellement en faveur des PME et TPE ainsi qu'en faveur des acteurs de l'économie sociale et solidaire.
Les moyens d'action de la Banque publique d'investissement seront définis dans le cadre d'une réforme plus large de l'épargne réglementée qui sera présentée cet été avec à la clef le doublement du plafond du Livret a et du Livret de développement durable qui sera débaptisé.
mardi 5 juin 2012
La lettre de Generali Investments
Les perspectives dans les pays émergents, le sort de l’Europe du sud, la conjoncture américaine … les sujets d’inquiétudes se multiplient sur les marchés provoquant un repli des indices boursiers mondiaux. Alors qu’ils pourraient être une source de dynamisme au niveau mondial, les pays émergents sont en mauvaise posture. Les plus peuplés d’entre eux connaissent des difficultés économiques ; ainsi, la Chine cherche un nouvel élan dans la consommation interne qui s’avère, pour l’instant, sans résultat significatif. L’Inde a une croissance qui a lourdement chuté dans un contexte de crise politique et de taux élevés maintenus pour lutter contre l’inflation. En Europe, la situation est sombre avec la crise qui persévère et qui maintient les marchés sous tensions : d’un coté l’Espagne qui ne trouve pas l’aide souhaitée auprès de la BCE pour apaiser les inquiétudes sur la bonne santé de son secteur bancaire a fait monter d’un cran la tension des marchés obligataires. En outre, l’issue des l’élections législatives du 17 juin prochain en Grèce assombrit le ciel financier. Pour revenir sur les marchés, les investisseurs sont dans l’attente de perspectives moins moroses alors que le mois de juin s’annonce à « haut risque » pour les marchés (décision de la BCE, le 6 et de la FED, le 20).
Lire la lettre n°368
Les actions n'ont pas la cote
La proportion d'actionnaires est passée de 13,8% des Français à 8,5% de fin 2008 à mars 2012, soit un total de 4,1 millions d'investisseurs individuels (hors actionnariat salarié).
Les actions sont considérées comme des placements à risque par 91 % des sondés et «très risqués» pour 56%, contre 48% il y a un an et 33% en juin 2007. L'opinion n'est guère plus favorable pour les obligations considérées comme risquées pour 81% des sondés contre 74% à la même période en 2011 et 63% il y a cinq ans.
Sur les 31% de Français plaçant de l'argent de côté pour la retraite, ils ne sont que 15% à le faire en ayant recours à des sicav, FCP ou PEA. L'assurance-vie tient la route pour 56% des Français. Il faut noter la percée du PERP à 29%.
Seulement 6% des Français (épargnants et non épargnants ) auraient recours à des placements boursiers pour leur retraite . «Plus généralement, pour épargner, les Français privilégient actuellement les comptes ou livrets à hauteur de 81% devant l'assurance-vie (50%). Les actions ne recueillent que 13% des suffrages contre 18% il y a un an».
lundi 4 juin 2012
Les tensions espagnoles minent la zone euro
La recapitalisation du groupe Bankia porte sur 19 milliards d’euros, soit moins de 2% du PIB. Il faut souligner que la dette publique espagnole demeure à 70% du PIB faible.
Mais, du fait de la récession provoquée par l'assainissement, les investisseurs doutent de la capacité de l'Etat espagnol à pouvoir sauver seul ses banques sans intervention du FESF. Par ailleurs, le chemin de retour à 3 % de déficit public apparaît difficile à respecter d'où la multiplication des tensions.
La portabilité de la prévoyance ne s'applique pas aux professionnels libéraux
L'article 14 modifié de l'ANI, étendu mais pas élargi, du 11 janvier 2008, impose à l'employeur de mettre en place, au profit des salariés dont le contrat de travail a pris fin et pris en charge par l'assurance chômage, un mécanisme de portabilité de leurs garanties complémentaires santé et prévoyance.
Du fait que cet accord n'a pas été élargi, il ne s'applique pas aux professions libérales, à l'agriculture, à l'économie sociale, à la presse, à l'édition et à l'enseignement privé, sauf le « hors contrat.
samedi 2 juin 2012
Un train fiscal est annoncé
vendredi 1 juin 2012
Philippe Crevel : « L’épargnant a tout intérêt à souscrire un contrat d’assurance vie maintenant »
Philippe Crevel : « L’épargnant a tout intérêt à souscrire un contrat d’assurance vie maintenant »
Recul de l'industrie manufacturière au mois de mars
Le Gouvernement confirme le doublement du plafond du Livret A, bonne ou mauvaise nouvelle ?
Cette mesure favorisera l'épargne à court terme qui est déjà sur-représentée en France. Elle pénalisera le financement des entreprises. En outre, le doublement concernera qu'un nombre réduit d'épargnants qui sont au plafond de 15300 euros. Selon l'Observatoire de l'épargne réglementée, le Livret a se caractérise par sa forte concentration. 19 % des livrets étaient crédités au 31 décembre 2010 de 77 % des encours tandis que ceux dont l’encours dépassait le plafond légal de 15 300 euros représentaient à la même date 9 % des comptes et 40 % des encours.
Le logement social ne souffre pas de problème de financement. Il faut savoir que sur les quatre premiers mois, la collecte nette sur ce livret d’épargne est de 9,69 milliards d’euros. L’encours du Livret a est de 226,6 milliards d’euros contre 216,9 milliards fin 2011 et 195,3 milliards fin 2010. Il faudrait déjà améliorer la centralisation des ressource et sur leur utilisation avant d'accroître le plafond.
La lettre du Cercle N°71 - juin 2012
- L'édito, "le vieillissement, une coûteuse fatalité"
- Croissance, un même objectif mais plusieurs formules
- Mariages ou Pacs
- Et si la mondialisation était notre meilleure alliée