CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

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dimanche 31 mars 2013

L'atonie des crédits se confirme


Selon la Banque de France, le taux de croissance annuel des crédits aux sociétés non financières a légèrement progressé au mois de février de 1 % contre + 0,5 % en janvier et + 1% en décembre 2012. En revanche, les crédits de trésorerie se contracte de 3,4 %, après - 4,9 % au mois de janvier.

Les crédits à l’investissement progressent de moins en moins vite avec une hausse de + 2,1 %, après + 2,3 %.

Le taux de croissance des crédits à l’habitat a été de 2,4 % au mois de février comme au mois de janvier et les crédits de trésorerie aux ménages se contracte de 1,8 % en février après - 1,5 % au mois de janvier.

Cette atonie des crédits est un des signes forts du ralentissement économique.

Les Français puisent sur leurs comptes courants


Au mois de février, selon la Banque de France, les Français ont légèrement réduit leurs dépôts à vue (-0,4 %) et leur dépôt à terme (-3,5 %) de moins de deux ans au profit des comptes sur livret qui progressent de 9,1 %. En revanche, les ressources monétaires des institutions financières et monétaires françaises (établissements de crédit, Caisse des dépôts et consignations et OPCVM monétaires) augmente de 2,7 %, après 1,8 % en janvier.

Les Français puisent sur leurs livrets bancaires et leurs comptes courants pour soit consommer ou pour garnir leur Livret A et leur LDD.

samedi 30 mars 2013

La situation économique et financière de la semaine vue par le Cercle


France, pas de quoi rire

La semaine aura été marquée par la plusieurs résultats économiques soulignant la force du ralentissement économique que l’OCDE qualifie de récession. La baisse du pouvoir d’achat de 0,8 % au dernier trimestre, l’augmentation du chômage de 0,6 % avec un taux global de 10,6 % loin du taux allemand à 6,9 % qui est stable depuis deux mois. 

 Le déficit public de la France a été de 4,8 % du PIB soit 0,3 point de plus que prévu. La France éprouve les pires difficultés à maîtriser ses dépenses publiques qui augmentent plus vite que l’accroissement des richesses. Une course de vitesse s’est engagée entre dépenses et recettes avec en toile de fond une croissance qui s’étiole. La dette publique représentait à fin 2012 90,2 % du PIB. Le taux de 90 % est souvent perçu comme une borne dangereuse pour les finances publiques en raison des effets d’auto-alimentation qu’il génère. 

 L’Europe boite bas 

La zone euro roule de biais avec l’Allemagne qui devrait renouer la croissance quand la France et l’Italie s’enfoncent dans la récession. 

L’OCDE dans son estimation intermédiaire, présentée jeudi, souligne la divergence croissante des économies européennes avec le retour de la croissance en Allemagne (+2,3% t/t annualisés au T1 et +2,6% au T2) et la croissance des autres pays qui restera faible, voire négative. Le PIB français stagnera au premier semestre avec une contraction de 0,6 point au premier trimestre) ; l’économie italienne devrait voir son PIB reculer de 1,6% au premier trimestre et de 1% au deuxième. En moyenne, les trois plus grands pays de l’Union monétaire afficheront une croissance de 0,4% au premier trimestre et de 1% au deuxième bien plus faible qu’aux Etats-Unis qui devrait enregistrer une croissance de 3,5% et de 2% sur les deux premiers trimestres et qu’au Japon (3,2% et 2,2%). 

L’OCDE attire l’attention des pays membres sur les risques sociaux qui pourraient se développer du fait de la dureté de la crise en cours au sein de la zone euro. 

Les Banques centrales essaient de coordonner leurs actions pour éviter la multiplication des pratiques anti-coopératives au niveau international. Il apparaît de plus en plus nécessaire que l’Europe puisse renouer avec la croissance tant pour rembourser ses dettes que pour éviter un effondrement économique mondial. Les pays émergents du fait de leurs structures de consommation ne peuvent pas relayer les pays dits avancés du jour au lendemain. Les Etats-Unis s’ils arrivent à gérer leur problème de régulation budgétaire pourrait amener une bouffée d’oxygène à l’Europe. 

 L’Italie partie pour faire durer le temporaire

L’Europe après avoir réglé avec difficulté l’affaire chypriote espère que la crise politique italienne se résorbera assez rapidement même s’il est probable que de nouvelles élections soient inévitables d’ici la fin de l’été. 

Le centre gauche qui dispose de la majorité absolue à la Chambre des députés mais pas au Sénat n’a pas réussi à constituer un Gouvernement. Le Sénat est en effet divisé en trois blocs inconciliables, la gauche de Pier Luigi Bersani, la droite de Silvio Berlusconi et les contestataires de l’ex-humoriste Beppe Grillo. Le parti M5S de Grillo ne veut pas participer à une majorité de gouvernement considérant que le pays peut être dirigé directement par le Parlement. La gauche espère encore arracher quelques voix au M5S afin d’éviter un retour de Berlusconi ouvert à toutes les alliances. 

Actuellement, les négociations sont au point mort faute de consensus entre les acteurs politiques. «Grillo ne veut rien faire, Berlusconi veut seulement un gouvernement de grande coalition, ce qui est impossible car le PD (de Bersani) le refuse» pour ne pas s’aliéner un électorat qui déteste le Cavaliere. Pour débloquer la situation, l’éventualité d’une démission de l’actuel Président de la République, M. Napolitano, 87 ans, est avancée. Logiquement son mandat expire le 15 mai. En l’état, il ne peut pas provoquer de nouvelles élections législatives. Son successeur pourrait convoquer les électeurs pour le mois de juin ou de juillet. 

A défaut de solution politique, le Président pourrait confier les rênes du Gouvernement à une personnalité neutre. Sont avancés les noms de la ministre de l’Intérieur Anna Maria Cancellieri, membre du gouvernement Monti, celui du numéro deux actuel de la Banque d’Italie Fabrizio Saccomanni ou encore de l’ex-commissaire européenne Emma Bonino. Pour le moment, la solution technique rencontre l’opposition de Silvio Berlusconi qui en cas de nouvelles élections pourraient selon les sondages les remporter. 

Cette crise politique intervient à un moment charnière en Italie. En effet, le pays est confronté à une récession sévère qui crée d’importantes tensions sociales mais dans le même temps, les mesures courageuses prises par le Gouvernement de Mario Monti commencent à payer. Le budget primaire de l’Etat italien est en excédent, la balance commerciale est positive et la compétitivité du pays s’améliore. De même, les réformes structurelles concernant le marché du travail et les prestations sociales devraient dans les prochains mois porter leurs effets. 

 Etats-Unis, ne pas s’en tenir à la lecture des derniers indicateurs

Les résultats économiques américains semblent remettre en cause les prévisions de croissance pour autant les spécialistes considèrent que les fondamentaux restent bien orientés. La confirmation du recul du PIB au quatrième trimestre n’est pas jugée inquiétante d’autant plus que l'investissement des entreprises a été révisé à la hausse, à 13,1% contre 9,7% (précédente estimation). Cette révision est imputable aux dépenses en infrastructures témoignant d’un certain dynamisme. La demande finale du secteur privé a connu une croissance de 3,7%, la plus forte hausse depuis le quatrième trimestre 2010. Les économistes tablent sur une reprise de l’investissement des entreprises au début de 2013. De même, il n’y a pas lieu de s’alarmer du recul des ventes de logements neufs en février (-4,6 %) car cette baisse suit une forte progression en janvier (+13,1%). Les ventes dans l’ancien sont restées très dynamiques. 

 Le coin des épargnants 

Le Président de la République a annoncé le 28 mars le déblocage partiel de la participation dans la limite de 20 000 euros sous condition de réalisation d’achats réalisés dans les 6 mois. L’indice Cac 40 de la bourse de Paris a terminé le premier trimestre à 3.731,42 points. Depuis le 1er janvier, la Cac a gagné 2,48 % permettant un troisième trimestre de hausse consécutif. 

 A suivre

Le 1er avril, aux Etats-Unis, l'indice ISM pour le secteur manufacturier sera publié et devrait enregistrer  une légère baisse, à 53,5.

Au japon ; l’indice de confiance du secteur manufacturier et du secteur non manufacturier devrait être publié lundi avec à la clef une nette amélioration. 

Mardi 2 avril, l’indice PMI global britannique du mois de mars sera présenté certainement en hausse. 

Mercredi sera communiqué le taux d’inflation estimé de la zone euro du mois de mars avec certainement un léger recul. 

Jeudi, la Banque centrale du Royaume-Uni devrait annoncer le maintien de son taux directeur à 0,5 %. Toujours jeudi, la BCE se réunit avec une possible évolution de la politique monétaire afin de favoriser une reprise d’autant plus que l’inflation est revenue sous la barre des 2 %. Certes, l’accord sur Chypre pourrait inciter les autorités monétaires de jouer le statuquo afin d’évaluer ses effets.  

Vendredi sera suivi avec attention le rapport emploi aux Etats-Unis avec un taux de chômage de 7,7   mais qui pourrait baisser à partir d’avril. En Allemagne, il faudra regarder le résultat des commandes industrielles qui devrait indiquer une reprise de l’économie.

vendredi 29 mars 2013

Bilan de la gestion publique 2012 : une dette bien installée et des impôts en hausse


L'INSEE vient de rendre public une première estimation du montant du  solde public de  2012  ainsi que de la dette publique et des prélèvements obligatoires. Le montant du déficit public a été de 98,2 milliards d’euros, soit -4,8 % du PIB, contre -5,3 % du PIB en 2011.

Les recettes publiques ont augmenté de 50,6 % à 51,7 % du PIB quand les dépenses sont passées  de 55,9 % à 56,6 % du PIB.

Le taux de prélèvements obligatoires s'est accru de 1,2 point en 2012 à 44,9 % du PIB, sous l’effet de la hausse des impôts (+5,3 %).

La dette publique de la France est supérieure à 90 % du PIB. seuil jugé comme dangereux en termes économiques du fait des risques d'emballement. 

Ratios de finances publiques
(en % du PIB)
* La dette publique nette est égale à la dette publique notifiée moins les dépôts, les crédits et les titres de créance négociables détenus par les administrations publiques sur les autres secteurs.
Sources : Insee, DGFiP, DGTrésor
 2009201020112012
Déficit public notifié–7,5–7,1–5,3–4,8
Dette publique notifiée79,282,485,890,2
Dette publique nette*72,076,078,782,4
Recettes publiques49,249,550,651,7
Dépenses publiques56,856,655,956,6
Prélèvements obligatoires42,142,543,744,9
Les dépenses publiques continuent à augmenter plus rapidement que la création de richesses ; elles progressent de 2,9 %, quand le PIB en valeur a augmenté de +1,6 % (inflation comprise), après +2,1 % en 2011.

Ce sont les dépenses de fonctionnement qui portent cette hausse avec une augmentation de 2,5 % : les rémunérations progressent de +1,9 % après +1,3 % en 2011, et les consommations intermédiaires augmentent fortement avec 4,0 % après un recul de 1,5 % en 2011. Cette augmentation s'explique par  des livraisons de matériel militaire plus élevées qu’en 2011: hors cet effet de calendrier, les consommations intermédiaires n’augmenteraient que de 2,7 %.

Les intérêts versés reculent de 0,7 % grâce à la baisse des taux, en dépit de l’augmentation de la dette (+116,9 milliards d’euros entre fin 2011 et fin 2012). La France peut emprunter à des conditions très favorables ce qui constitue une bonne nouvelle mais ce qui peut se révéler pernicieux à moyen terme.
Les prestations sociales du fait de la dégradation de la situation et de leur automaticité augmentent rapidement avec +3,5 % après +3,1 %. Les prestations en nature ralentissent à +2,6 % contre +3,5 % en 2011  en raison d'une évolution  modérée des dépenses de santé (+2,2 % contre +3,3 % en 2011), alors que les prestations en espèces accélèrent à +3,8 % après +2,9 % en 2011.  Cette progression est imputable à la croissance des prestations du régime branches vieillesse. L'indemnisation chômage pèse également sur les résultats avec une hausse des  prestations de l’Unedic accélèrent en 2012 (+5,2 % après –0,4 %).

Dépenses et recettes des administrations publiques
En milliards d'euros
N.B : le déficit public notifié se distingue du besoin de financement par la prise en compte des flux d’intérêts liés à des opérations de swaps effectuées par les administrations publiques (0,6 Md€ en 2012)
* Hors correction au titre des services financiers indirectement mesurés (SIFIM) sur les intérêts versés.
** Y compris cotisations sociales imputées
Sources : Insee, DGFiP, DGTrésor
 2011201212/11 (%)
Dépenses de fonctionnement*379,1388,52,5
dont conso. Intermédiaires*106,7111,04,0
dont rémunérations262,7267,71,9
Intérêts*55,555,1–0,7
Prestations sociales510,8528,73,5
Autres transferts et subventions108,9114,65,3
Acquisition nette d'actifs non financiers64,364,2–0,1
dont investissement62,763,71,7
Total des dépenses1 118,51 151,12,9
Ventes et autres recettes71,472,61,7
Revenus de la propriété16,113,4–16,9
Impôts533,9562,25,3
dont impôts sur les produits et la production305,2314,02,9
dont impôts courants sur le revenu et le patrimoine224,6243,48,4
Cotisations sociales effectives336,5346,42,9
Autres recettes**54,757,75,6
Total des recettes1012,71052,33,9
Besoin de financement–105,9–98,8 
Gains (+) Pertes (-) sur Swap0,50,6 
Déficit notifié–105,4–98,2 
Les autres transferts et subventions sont en hausse (+5,3 %).

L’investissement sert de variable d'ajustement avec une augmentation limitée  à 1,7 % contre 3,8 % en 2011 avec une action énergique de diminution des dépenses dans les hôpitaux.

Les recettes augmentent de +3,9 %, après +5,7 % en 2011. Cette progression doit beaucoup aux impôts sur le revenu et le patrimoine (+8,4 % après +9,7 % en 2011) : +8,8 Mds€ pour l’impôt sur le revenu, +3,1 Mds€ pour la contribution sociale généralisée, +0,9 Md€ pour la taxe d’habitation et +0,7 Md€ pour l’impôt de solidarité sur la fortune, pour l’essentiel du fait des mesures prises par les gouvernements successifs.
En revanche, les recettes d’impôts sur les produits et la production ralentissent (+2,9 %, après +5,8 % en 2011). Les recettes liées à la  TVA n’augmente que de 1,4% contre +3,3% en 2011 avec la stagnation de la consommation et cela  malgré la hausse du taux réduit intervenue au 1er janvier 2012. De même avec l'augmentation du chômage, les ressources tirées des cotisations sociales n'augment que de 2,9 % après 4,1 %.

Les revenus liés au  capital  baissent de 16,9 %  en raison d’une baisse  des dividendes versés par les entreprises publiques.

En 2012, la réduction du déficit des administrations publiques est essentiellement liée à celle de l’État (–7,7 Mds€). Le déficit des administrations de sécurité sociale se résorbe de 0,8 Md€. Celui des administrations publiques locales passe de 1,5 Md€ à 3,1 Mds€, alors que celui des organismes divers d’administration centrale reste stable.

Capacités ou besoins de financement par sous-secteurs
En milliards d'euros
Sources : Insee, DGFiP, DGTrésor
 2009201020112012
Etat(*)–117,1–121,8–87,7–80,0
Organismes divers d'administration centrale (*)–4,69,1–2,7–2,5
Adm. Publiques locales–5,9–1,4–1,5–3,1
Adm. de sécurité sociale–15,0–23,3–14,0–13,1

Fin 2012, la dette publique notifiée s’élève à 1 833,8 Mds€. Elle croît de +116,9 Mds€ après +121,9 Mds€ en 2011 et atteint 90,2 % du PIB fin 2012, après 85,8 % fin 2011. La dette publique nette passe de 78,7 à 82,4 % du PIB.



La dette notifiée (Maastricht) et la dette nette
En milliards d'euros
Sources : Insee, DGFiP, DGTrésor
 Dette notifiéeDette nette
 2011201220112012
Ensemble1716,91833,81575,21675,1
dont    
Etat1335,31439,91271,21348,1
Organismes divers d'administration centrale10,49,9–2,0–2,9
Adm. Publiques locales166,6173,7157,0163,9

Le pouvoir d'achat recule, la consommation suit


Au mois de février, la consommation recule, selon l'INSEE, de 0,2 % en volume  après avoir diminué déjà 0,9 % en janvier. Ce  résultat fait suite à la publication de celui du pouvoir d'achat qui s'est replié de 0,8 % à la fin de l'année dernière (4ème trimestre).La consommation de textile, habillement et cuir recule de 6,1 %, après un mois de janvier en augmentation (+3,5 %).

La baisse de la consommation a concerné au mois de février les textiles en partie du fait de la fin des soldes. Après une  baisse en janvier (–7,1 %), les dépenses en biens durables ont légèrement progressé  en février (+0,9 %). Les dépenses en automobiles qui avaient plongé de 11,5 % en janvier  après un mois de décembre en hausse du fait de  l’anticipation du durcissement du malus au 1er janvier 2013, augmentent en février (+2,4 %). En revanche, les achats en équipement du logement baissent de nouveau en février (–0,9 %, après –3,0 %) en phase avec le repli s marché immobilier.

Les dépenses de consommation en autres biens fabriqués baissent légèrement en février (–0,2 %, après –0,1 % en janvier), avec notamment une forte baisse des dépenses en quincaillerie-bricolage. En revanche, les dépenses de produits de santé se stabilisent. La consommation de produits alimentaires est en recul de 0,4 %.



La consommation totale de biens
La consommation totale de biens

jeudi 28 mars 2013

François Hollande joue sur la durée de cotisation


Le président de la République, François Hollande, a jeudi 28 mars sur la retraite avancé sur l'idée d'un allongement de la durée de cotisation qui es de 41,5 années actuellement pour les générations postérieures 1955. "Ceux qui auront cotisé longtemps devront partir à temps. Mais la durée de vie s'allonge : la durée de cotisation devra s'allonger aussi. Ce sera aux partenaires sociaux d'en discuter", a-t-il indiqué. Le Conseil d'Orientation des Retraites a mardi mentionné que cet allongement ne suffira pas à assurer l'équilibre des régimes de retraite. Cette mesure est moins efficace que le report de l'âge légal de départ à la retraite. La durée pourra progressivement passer à 43 ans et s'appliquer pour la génération 1962. Le Président a, en revanche, a priori, mentionné que le principe de désindexation appliqué aux complémentaires ne s'appliquerait pas aux régimes de base.

Le Président de la République appelle à la rescousse la participation


Le Président de la République, François Hollande, a face à la baisse du pouvoir d'achat et face à l'atonie de la croissance a annoncé le 28 mars le déblocage de la participation durant 6 mois sans pénalité fiscale. Ce déblocage serait plafonné à 20 000 euros et devrait servir à financer des dépenses des ménages (consommation ou logement).

Cette arme du déblocage a été dans le passé à plusieurs reprises. Ainsi, en 2008, le Gouvernement Fillon avait déjà eu recours au déblocage pour endiguer la récession.

Le déblocage de la participation a en règle générale des impacts incertains, les ménages compensant par un effort d'épargne équivalent. Par ailleurs, ce dispositifs bénéficiera à 5 millions de salariés essentiellement issus des grandes entreprises qui disposent de salaires supérieurs à la moyenne. Le déblocage pourrait atteindre plusieurs milliards d'euros. 7 milliards d'euros

Ce déblocage axé sur la consommation pourrait aboutir à un accroissement des biens importés et favoriser le déficit commercial. En autorisant un déblocage anticipé, le Président entaille un dispositif d'épargne longue au moment même où il apparaît indispensable de mieux orienter l'épargne vers les entreprises.

Baisse du pouvoir d'achat : analyse de Philippe Crevel sur France Info


Philippe Crevel a a répondu aux questions de la rédaction de France Info au sujet de la publication des résultats du pouvoir d'achat des Français en 2012 qui baisse de 0,4 % sur un an et de 0,8 % sur le dernier trimestre.

Internationalisation des groupes français


les grands groupes français poursuivent leurs efforts d'internationalisation. Cette présence accrue à l'étranger est positive pour l'économie française. Néanmoins, à la différence des compagnies allemandes, les entreprises françaises privilégient la production au plus près du marché de consommation. Les Allemandes préfèrent importer des biens intermédiaires.

Ainsi, selon l'INSEE, en 2010, près de 2 500 groupes français hors secteur bancaire contrôlent 31 000 filiales hors de France, employant 4,7 millions de salariés à l’étranger contre 4,2 millions de salariés en France.

Pour les grands groupes, la France représente moins de la moitié de leur chiffre d’affaires consolidé et de leurs effectifs. Les entreprises françaises s'implantent en priorité en Europe qui est la première zone d’implantation  avec 43 % des effectifs à l’étranger devant les États-Unis (11 %) et la Chine (9 %). Il faut noter la montée en puissance des BRIC 20 % des emplois à l'étranger en 2010 contre 14 % en 2007.

À l’étranger, ces groupes contrôlent davantage de filiales industrielles ou commerciales qu’en France : les filiales étrangères concentrent 41 % de leurs effectifs dans l’industrie, 22 % dans le commerce contre 27 % et près de 15 % dans les filiales françaises.

Les groupes de commerce sont plus internationalisées car par définition leur développement à l'international passe par des implantations directes. 64 % des effectifs et 60 % du chiffre d'affaires des groupes de commerce s'effectuent à l'étranger.

Selon les pays, les activités implantées révèlent des logiques d’ouverture et d’attractivité très variées. Ainsi, aux États-Unis, les groupes français se développent avant tout dans les services alors que la part des salariés industriels est la plus élevée au Japon (53 %), en Afrique (51 %) et dans les pays d’Europe centrale et orientale (47 %). En Chine, l’emploi est concentré dans l’industrie mais aussi dans la grande distribution.

La taille du groupe est déterminante dans son implantation géographique - 
ntensité d'internationalisation des groupes français en 2010

Graphique 1 - La taille du groupe est déterminante dans son implantation géographique - Intensité d'internationalisation des groupes français en 2010

 Lecture : 35 % des effectifs étrangers des grands groupes internationalisés travaillent dans l’Union européenne (hors PECO), 15 % en Amérique du Nord et 1,7 % dans un pays du Maghreb. Les grands groupes réalisent 46 % de leur chiffre d’affaires consolidé hors France au sein de l’UE hors PECO. Champ : ensemble des groupes français contrôlant au moins une filiale à l’étranger, hors groupes du secteur bancaire. Source : Insee, OFATS 2010.

lire la note de l'INSEE

La démographie française résiste à la crise


L'Institut national des Etudes Démographiques analyse les derniers résultats démographiques de la France dans son numéro du mois de mars de "Population et Société". L'INED souligne que malgré la crise le taux de natalité et le taux de fécondité se maintiennent à un haut niveau.

Au 1er janvier 2013, la population de la France métropolitaine est, selon l'INED estimée à 63,7 millions d’habitants auxquels s’ajoutent 2,1 millions d’habitants des départements d’outre-mer(1), soit un total de 65,8 millions  En métropole, la population a augmenté d’environ 230 000 habitants  en 2012 (+0,5%). Le solde naturel, excédent des naissances  sur les décès, a légèrement diminué par rapport à 2011 :  les naissances sont restées au même niveau, mais les décès ont progressé du fait du vieillissement naturel de la population et d'une épidémie de grippe plus forte qu'en 2011.

lire la suite de la note

mercredi 27 mars 2013

le taux d'épargne baisse en France


 Face à l’érosion de leur pouvoir d’achat et pour maintenir leur niveau de consommation, les Français ont légèrement réduit leur effort d’épargne qui est passé de 16,2 à 15,6 % du revenu disponible brut en 2012. La moyenne sur l’année est de 16 % contre 16,2 % en 2011. Le taux d’épargne reste néanmoins à un haut niveau et nettement au-dessus de la moyenne européenne. Le taux d’épargne au sein de la zone euro est de 13 %.

le pouvoir d'achat des Français a reculé en 2012


L'INSEE a confirmé la stagnation du PIB en 2012 et la baisse de 0,3 point au quatrième trimestre  après +0,2 % au troisième trimestre. 

L'INSEE a également confirmé la baisse du pouvoir d'achat de 0,4 % sur l'année et de 0,8 % au quatrième trimestre. L'INSEE a également confirmé la baisse du pouvoir d'achat de 0,4 % sur l'année et de 0,8 % au quatrième trimestre en ce qui concerne le pouvoir d'achat par unité de consommation. Le pouvoir d'achat des ménages  avait baissé de 0,5 % en 2011 et de 0,2 % en 2010.

Cette contraction du pouvoir d'achat s'explique par la baisse du  revenu disponible brut des ménages  de 0,5 % au quatrième trimestre (après +0,1 % au troisième). La masse salariale reçue progresse légèrement (+0,3 % après +0,4 %), les prestations sociales sont restées en progression à (+0,9 % après +1,0 %. En revanche, la forte hausse des impôts sur le revenu et le patrimoine, +7,0 % après +4,0 % explique cette diminution. L'augmentation de l'impôt sur le revenu et de l'ISF ont ponctionné les ménages ainsi que les cotisations sociales à la charge des salariés dont le poids s'est accru  au quatrième trimestre (+2,0 % après +0,7 %) avec la hausse du taux de cotisation vieillesse et la suppression des exonérations sur les heures supplémentaires.

Du fait de cette contraction du pouvoir d'achat, au quatrième trimestre, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue négativement à la croissance du PIB : –0,1 point après +0,1 point. Les dépenses de consommation des ménages ont baissé de 0,1 % après une hausse de 0,1 % au 3ème trimestre. La formation brute de capital fixe (FBCF) continue de baisser avec –0,8 % après –0,4 % ce qui n'est guère encourageant pour les prochains mois.

Les exportations ont reculé  au quatrième trimestre avec –0,6 % après +1,0 %, mais moins fortement que les importations dont le recul  a été de 1,2 % après - 0,2 % du fait de la stagnation de la demande intérieure.  De ce fait, le solde du commerce extérieur contribue de nouveau positivement à la croissance (+0,2 point après +0,3 point).

Les variations de stocks des entreprises continuent de peser négativement sur l’évolution du PIB au quatrième trimestre : –0,4 point, après –0,2 point le trimestre précédent.

Le PIB et ses composantes
Le PIB et ses composantes


Consulter le fichier Insee sur l'évolution du pouvoir d'achat par unité de consommation 
Consulter le fichier Insee sur l'évolution du pouvoir d'achat 

mardi 26 mars 2013

Les Français veulent épargner mais c'est de plus en plus difficile de le faire


Selon l'INSEE, au mois de mars, la confiance des ménages est une nouvelle fois en baisse. La crise avec la progression du chômage explique sans nul doute cette nouvelle baisse.  L'indicateur  perd 2 points par rapport à février et retrouve son niveau de novembre dernier et demeure   inférieur à sa moyenne de longue période.

Au mois de mars, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle est en baisse. Les soldes correspondant aux situations passée et future perdent chacun 2 points. Leur opinion sur l’opportunité de faire des achats importants augmente d'un point. Ces trois soldes restent nettement  inférieurs à leur moyenne de longue période. L'augmentation des prélèvements obligatoires et la montée du chômage conduisent les ménages à la prudence. 

Les Français veulent épargner 

L’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle diminue d'un point et celle sur leur capacité à épargner dans les mois à venir perd 3 points. La diminution du pouvoir d'achat du fait de la stagnation des revenus d'activité et du chômage explique sans nul doute cette évolution.

En revanche, les ménages sont plus nombreux qu’en février à considérer qu’il est opportun d’épargner avec une forte progression de 6 points. Ce solde retrouve son niveau de décembre dernier. Il se situe largement au-dessus de sa moyenne de longue période. Les Français veulent accroître leur épargne de précaution pour faire face aux relèvements d'impôt et pour faire face à une éventuelle perte d'emploi. En période de morosité, l'épargne de précaution tend à se développer. Néanmoins, la contrainte financière empêche la concrétisation de ce souhait.

Indicateur synthétique de confiance des ménages
Indicateur synthétique de confiance des ménages

lundi 25 mars 2013

L'épargne salariale sera-t-elle rackettée ?


Quand la conjoncture se tend, l'appel au déblocage de l'épargne salariale est fort. Aujourd'hui, c'est l'automobile qui entend mobiliser les 5 milliards d'euros pour aider l'industrie automobile. Seraient concernées 5 millions d'actifs.
< BR> L'idée est généreuse mais dangereuse dans les faits. L'épargne salariale est logiquement bloquée cinq ans en contrepartie de quoi elle doit servir au financement de l'économie et des entreprises. En multipliant les cas de déblocage anticipé, le plan d'épargne d'entreprise qui sert de réceptacle à la participation et à l'intéressement devient un livret d'épargne bis. Il est impossible de vouloir concilier financement à long terme et épargne courte.

Par ailleurs, cette mesure généreuse ne favorisera pas par définition que l'industrie automobile française. Aujourd'hui, 50 % des achats sont des voitures étrangères. Si on ajoute les voitures de marques françaises fabriquées à l'étranger, le taux doit être de 70 %.

Enfin, une telle mesure constitue un dopage qui ne vise qu'à reporter les ajustements nécessaires. Il s'agit de gagner un peu de temps sans pour autant assainir un marché. Il n'est pas certain dans ces conditions que le Gouvernement suive la demande des professionnels de l'automobile de débloquer la participation et cela à quelques jours de la sortie du rapport sur l'épargne longue.

Le rapport sur l'épargne longue fera-t-il flop ?


Le rapport Berger/ Lefebvre sur l'épargne longue devrait cette semaine voir le jour après des semaines d'attente, de supputations... Au départ, les deux députés devaient refonder l'épargne française. Après de multiples échanges avec Bercy et les professionnels, le retour au pragmatisme est de rigueur. Certes, il est fort possible que la présentation du rapport le 27 mars donne lieu à quelques propositions iconoclastes. Mais, le Gouvernement n'a guère l'envi d'ouvrir un front avec les épargnants français et tout particulièrement avec les titulaires d'assurance-vie qui représentent plus de 42 % des ménages français. En outre, au moment où l'épargnant chypriote tremble, il serait dangereux de déstabiliser le paysage de l'épargne français qui digère les augmentations d'impôts décidées en 2012 et qui doit faire face à la baisse des rendements imposée par les Etats endettés.

Le rapport pourrait faire flop. Les auteurs proposeraient un nouveau type de contrats d'assurance-vie plus axée sur le financement des entreprises et particulièrement des PME. Compte tenu des échecs des contrats DSK et NSK, il est fort à parier que cette proposition n'emballe pas les foules.

vendredi 22 mars 2013

La semaine économique et financière vue par le Cercle


Chypre, il faut toujours se méfier du petit caillou

Chypre, un nain économique est en train de mettre à feu et à sang la zone euro. L’abandon de la taxation des dépôts a marqué la fin du plan européen de soutien à Chypre. Il est difficile de savoir les manipulations qui se trament dans les rapports de forces entre les différentes parties intéressées. Est-ce Chypre qui a accepté cette taxe pour mieux casser le plan et forcer la main des Russes. Est-ce l’Europe qui veut mettre un terme au blanchiment d’argent et qui voulait que la Russie prête d’avantage ? Est-ce la Russie qui a suggéré cette taxation pour mieux jeter dans ses bras Chypre dont le nouveau gouvernement était plus pro-européen que pro-russe à la différence du précédent. La Banque Centrale Européenne a décidé de fournir des liquidités à la banque centrale chypriote jusqu'au 25 mars. Après cette date, cette facilité sera supprimée sauf si un plan d'ajustement est mis en œuvre. Il reste moins de trois jours aux autorités chypriotes pour trouver 5 à 6 milliards d'euros pour éviter la banqueroute. La Russie n'entend pas payer les pots cassés même si ses ressortissants sont les premiers concernés par cette affaire. Le bras de fer entre l'Europe, la Russie et Chypre continue. Le jeu du poker menteur peut-il aboutir à une sortie de Chypre de l'euro ? Cette sortie de route serait très dangereuse pour la zone euro car elle démontrerait la fragilité de la construction. Les investisseurs voudraient tester la résistance des autres maillons faibles et surtout éviter d'être piégés une nouvelle fois. Comme quoi, il faut toujours se méfier des petits cailloux, après la Grèce qui pesait 3 % du PIB la zone euro, c'est au tour de Chypre qui représente 0,3 % du PIB...  

France, il faudra encore souffrir 

 De l’OCDE à l’INSEE, le message est clair, l’heure n’est pas aux réjouissances. Le retour de la croissance n’est pas annoncé avant le second semestre. Elle devrait néanmoins revenir grâce en partie à l’amélioration de la conjoncture allemande et par la sortie de récession des pays d’Europe du sud. La demande adressée à la France devrait augmenter. L'OCDE réclame l'engagement de réformes structurelles en particulier en matière de retraite.  

Etats-Unis, l’optimisme, de rigueur 

 La Réserve Fédérale décide de maintenir le cap des taux bas afin de favoriser la diminution du taux de chômage. Après plusieurs semaines d’opposition entre Républicains et Démocrates, le Congrès a voté, dans les temps, une résolution assurant le financement de l’Etat jusqu'à la fin de l’actuel exercice budgétaire (le 30 septembre). La prochaine date butoir est à présent le 19 mai, avec la fixation du plafond de la dette fédérale. Pour 2014, en revanche, les oppositions demeurent avec des propositions divergentes. Le projet de la Chambre prévoit un budget à l’équilibre dans dix ans, avec une baisse des dépenses discrétionnaires mais aussi obligatoires. La Chambre entend revoir Medicare qui passerait d’un système en prestations à un système de « bons » permettant de souscrire à une assurance privé. Par ailleurs, la Chambre entérine le relèvement de 65 à 67 ans de l’âge d’éligibilité. Le Sénat, démocrate, propose des hausses d’impôts. Point d’accord, les deux projets préconisent l’élimination de niches fiscales. Si la réduction du taux de chômage doit se poursuivre, des hésitations se développent sur le rythme de la croissance américaine qui aurait du mal à franchir les 2,5 % en 2013.  

Le Coin des Epargnants 

 La bourse de Paris aura terminé en baisse à 3 770 points du fait de la crise chypriote qui aura mis à mal les institutions financières. Le côté plus incertain de la zone euro et les incertitudes américaines auront poussé les investisseurs à calmer le jeu. Le Livret A et le LDD ont enregistré une collecte nette de 2,35 milliards d’euros au mois de février en recul par rapport au mois de janvier. La diminution du taux de rendement explique en partie cette évolution 

A suivre 

 Aux Etats-Unis, il faudra en début de semaine prochaine suivre le résultat des biens durables du mois de février. 

 Mercredi, sera communiqué l’indice du climat économique de la zone euro. Qui s’est amélioré ces derniers mois. Pour mars, néanmoins, un recul est attendu. 

Jeudi, l’Allemagne présentera son rapport sur l’emploi du mois de mars avec un taux de chômage qui devrait rester stable à 6,9 %. 

Jeudi, il faudra également suivre aux Etats-Unis, les résultats revus de la croissance du PIB au quatrième trimestre et la première estimation des bénéfices des entreprises ainsi que les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine achevée le 24 mars. 

Toujours jeudi, l’OCDE présentera les perspectives intérimaires pour le G7. 

La fin de semaine sera japonaise avec la publication d’une série de résultats comme la production industrielle du mois de février ou les prix à la consommation ainsi que la consommation et les revenus des ménages.

Vendredi, L’INSEE publiera les ventes au détail qui devraient être en hausse grâce au rebond des immatriculations. Si le ralentissement de l'inflation joue positivement, en revanche ; la progression du chômage et la politique d’augmentation des impôts pénalisent la confiance et les dépenses des ménages

Dimanche 31 mars, cela n’a rien à voir avec l’économie, mais il faudra changer d’heure.  

Epargne réglementée, le retour à la normalité


Après le boom du mois de janvier, février est un peu moins florissant pour l'épargne réglementée. Le LDD et le Livret A terminent le mois avec une collecte nette de 2,35 milliards d'euros très loin du 10,91 milliards d'euros du mois de janvier. Ce résultat est assez proche de celui du mois février 2012 (2,10 milliards d'euros). En revanche, il marque une rupture par rapport à la tendance constatée depuis le début du relèvement des plafonds au mois d'octobre dernier. La baisse du taux de 2,25 à 1,75 % peut expliquer cette moindre collecte nette. Il faut également prendre en compte que les ménages ont fini de transférer leur épargne des livrets bancaires vers le Livret A et le LDD. De ce fait, nous retrouvons un rythme de collecte plus classique. Néanmoins, avec 13,26 milliards d'euros sur deux mois, la collecte nette du Livret A et du LDD reste soutenue.

Le Livret A a enregistré une collecte nette de 1,51 milliard d'euros après 8,21 milliards au mois de janvier. En février 2012, la collecte était de 1,93 milliards d'euros. Depuis le début de l'année, la collecte nette de ce produit atteint 9,71 milliards d'euros.

Le LDD a collecté en net est de 0,84 milliard d'euros contre 2,70 milliards d'euros au mois de janvier et 0?17 milliard d'euros au mois de février 2012.
L'encours des deux produits est de 355,9 milliards d'euros contre 353,5 milliards d'euros au mois de janvier et 293,8 milliards d'euros au mois de février 2012. L'encours du Livret A est de 259,7 milliards d'euros et celui du LDD est de 96,1 milliards d'euros.

Note de conjoncture de l'INSEE


L'INSEE vient de publier sa note de conjoncture française et internationale du mois de mars. Si l'INSEE souligne que les pays avancés et la France subissent un fort ralentissement du fait de l'ajustement budgétaire, une reprise de l'activité est attendue pour le second semestre. La France devrait bénéficier d'un accroissement de sa demande extérieur ; en revanche, le chômage devrait continuer sa progression et se rapprocher de ses niveaux records. Lire la note de conjoncture  

jeudi 21 mars 2013

Le rôle de l'indice des prix dans la fixation des salaires


Indexer ou pas indexer. En France, malgré la désindexation engagée à partir de 1983, l'indexation reste implicitement l'usage. L'indice des prix établi par l'INSEE joue donc un rôle clef même s'il fait l'objet de contestation régulière.  Philippe  Crevel revient dans un article publié par le site d'information Atlantico.fr sur la définition et la pertinence de cet indicateur, son usage et les autres méthodes utilisées pour revaloriser les salaires.

Lire l'article
 

mercredi 20 mars 2013

Les entreprises française se renouvellent au rythme de 10 % par an


Les entreprises françaises se renouvellent au rythme de 10 % par an depuis une quinzaine d'année. En 2009, selon l'INSE, dans les secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers, 2,26 millions d’entreprises sont des sociétés (ou entreprises individuelles) indépendantes d’un groupe.

Sur une année  en moyenne, 11 % des entreprises viennent de se créer et près de 9 % auront cessé l’année suivante. Les créations sont particulièrement fréquentes dans les services (13 %) où elles excèdent de près de 4 points les cessations.

Les entreprises indépendantes les plus anciennes et celles qui ont de nombreux salariés sont les plus pérennes, mais ce sont les plus jeunes et les plus petites qui accroissent leur emploi d’une année sur l’autre.

lire la note de l'INSEE

mardi 19 mars 2013

Chypre, le plan ajusté


Comme cela était prévisible, le texte du plan de soutien fera l'objet d'un ajustement. Les dépôts inférieurs à 100 000 euros seraient exonérés de la taxe en contrepartie les dépôts supérieurs seraient plus lourdement taxés. Les réactions violentes hier ont ébranlé les autorités. L'onde de choc a dépassé Chypre.

lundi 18 mars 2013

Chypre, les épargnants mis à l'amende


Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants a été interrogé par la rédaction du site d'information Jol Press au sujet du plan d'aide à Chypre qui aboutit à l'instauration d'une taxe sur les dépôts bancaires.

OL Press : Est-ce pour vous de l'extorsion?
Philippe Crevel: Chypre est un cas très particulier, ce qui a conduit à l’adoption de mesures spécifiques. Chypre a, depuis son intégration dans la zone euro et cela jusqu’en 2009, connu une forte croissance générée principalement par l’accueil de capitaux extérieurs. Cette expansion a abouti à l’hypertrophie du secteur bancaire dont le bilan représentait jusqu’à 700 % de la richesse du pays. L’annulation d’une grande partie de la dette privée grecque a eu pour conséquence une mise en tension des banques chypriotes qui ont perdu plus de 5 milliards d’euros, les mettant en incapacité à faire face à leurs engagements.

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réseaux, Internet, des progrès pour les entreprises français


Sans surprise, Internet a envahi rapidement les entreprises avec notamment la fonction mail. Début 2012, la quasi-totalité des sociétés d'au moins 10 personnes est connectée à l'internet et 68 % d'entre elles possèdent une connexion mobile à l'internet. ce sont, selon l'INSEE, les sociétés d'au moins 250 personnes sont en moyenne plus équipées en technologies de l'information et de la communication (TIC) que celles de plus petite taille et possèdent plus de compétences en TIC internes à la société. Si 15 % des sociétés d'au moins 10 personnes emploient des spécialistes en TIC, sept sociétés sur dix le font parmi celles d'au moins 250 personnes et la même proportion d'entre elles organise des formations pour développer ou améliorer les compétences en TIC de leur personnel.

Les deux tiers des sociétés d'au moins 10 personnes possèdent un site web. En revanche, seule une sur dix vend sur le web, pour un montant représentant 3 % du chiffre d'affaires total. 5 % des sociétés d'au moins 10 personnes vendent via d'autres procédures électroniques et automatiques (ventes par échange de données informatisé), pour un montant correspondant à 10 % du chiffre d'affaires total.

Le mail s'est imposé dans les relations professionnelles. Ainsi, six sociétés sur dix d'au moins 10 personnes utilisent un système d'échange de données informatisé en externe pour envoyer et recevoir des messages appropriés à des traitements automatiques, principalement à destination des administrations et des institutions financières. Le partage électronique d'informations relatives à la gestion de la chaîne logistique d'approvisionnement reste assez peu fréquent (13 %), sauf dans le commerce (21 %). Le recours à des outils de partage automatique de l'information en interne se développe : un tiers des sociétés utilise un progiciel de gestion intégré, 28 % une application de gestion de la relation client.

Près de 50 % des entreprises françaises ont déclaré n’avoir pas entrepris d’action d’innovation de 2000 à 2007 contre 15 % pour les entreprises allemandes.

11 % des ETI françaises disposent d’outils de suivi et d’analyse de marché or pour celles qui en disposent, le taux de croissance est 38 % plus important (attention à une interprétation rapide de la causalité…)