CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

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lundi 30 septembre 2013

Le nouveau régime des prélèvements sociaux : une simplification bien rentable


Le Gouvernement dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale revient sur les modalités des prélèvements sociaux de 15,5% applicables aux revenus financiers. Si la règle depuis plusieurs années est la taxation au fil de l'eau au moment de la réalisation de ses revenus, un régime dérogatoire était en vigeur pour certains produits de placement exonérés d’impôt sur le revenu ( dans le cadre du barème de l'IR) qui ne sont assujettis aux prélèvements qu’au moment où les sommes investies et les revenus correspondants deviennent liquides pour l’épargnant. Etaient concernés les gains sur les rachats de versements pour les unités de compte des contrats d’assurance-vie et des gains sur les rachats de plans d’épargne en actions (PEA) à partir de 5 ans ; et, pour les plans d’épargne-logement (PEL) ouverts avant le 1er mars 2011, des intérêts taxés au dixième anniversaire du plan (ou à son dénouement s’il intervient avant). Les intérêts des PEL ouverts depuis le 1er mars 2011 ou, pour les PEL antérieurs. Les intérêts versés après la dixième année du plan ne sont pas concernés car ils font l’objet d’un prélèvement chaque année. Pour ces produits, du fait de l'augmentation ces dernières années des prélèvements sociaux, il était appliqué un taux de prélèvements spécifique par fraction correspondant aux années où il a été acquis. Pour chaque fraction, il était appliqué le taux de la période concernée. Ce taux a varié de 0 à 15,5 % en fonction des années choisies. Au nom de la simplification, le Gouvernement supprime ce système et impose me taux de 15,5 % à tous les gains quelle que soit la date de réalisation. La mesure proposée consiste à appliquer le taux de 15,5% à l’intégralité des gains constitués depuis 1997 (année qui correspond à l’assujettissement des produits de placement à la CSG). Elle se traduira par des prélèvements plus lisibles et plus simples. Elle s’appliquera aux faits générateurs intervenant à partir du 26 septembre 2013. le gain pour 2014 est de 600 millions d'euros. 600 M€, dont 45

Petite progression de l'industrie en juillet

Selon l'INSEE, au mois de  juillet, le chiffre d’affaires des entreprises de l’industrie manufacturière a progressé de 0,6 %, après +0,4 % en juin. Il progresse également à l’exportation mais à un rythme moindre avec +0,4 %, après +2,1 % en juin). Sur l’ensemble de l’industrie, le chiffre d’affaires augmente légèrement (+0,4 %). Néanmoins sur les trois derniers mois, le chiffre d’affaires recule dans l’industrie manufacturière de  0,8 % ainsi que dans l’industrie.

Le chiffre d’affaires diminue dans les matériels de transport (–2,3 %), les autres industries (–0,9 %) et la cokéfaction et raffinage (–0,7 %). Il est quasi stable dans les équipements électriques, électroniques, informatiques ; machines (–0,1 %) et dans les industries agricoles et alimentaires (+0,1 %).
Le chiffre d’affaires dans l’industrie manufacturière se replie légèrement sur les trois derniers mois par rapport aux trois mêmes mois de l’année précédente (–0,2 %).

Sur cette période, le chiffre d’affaires diminue dans les autres industries (–2,3 %) et dans la cokéfaction et raffinage (–0,9 %). À l’inverse, il progresse dans les industries agricoles et alimentaires (+3,2 %), les matériels de transport (+0,8 %) et les équipements électriques, électroniques, informatiques ; machines (+1,0 %).

Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière
Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière

L'inflation continue de reculer au sein de la zone euro


Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 1,1% en septembre 2013, en baisse par rapport au mois d’août, où il était de 1,3%, selon une estimation publiée par Eurostat.

Le taux est nettement inférieur au taux cible de 2 % marquant tout à la fois la désinflation et la faible activité au sein de la zone euro.

France Info : un "question d'argent" spécial assurance-vie


Patrick Lelong a consacré son émission sur France Info, "Question 'Argent" à l'assurance-vie avec à la clef une interview de Philippe Crevel.

samedi 28 septembre 2013

La semaine économique et financière vue par le Cercle

Le coin des épargnants, une semaine pour rien

La Bourse de Paris a mis fin à deux semaines de hausse en perdant 0,40 %. Mais depuis le début de l’année, la hausse est toujours de 15 %. Le répit de cette semaine s’explique par des prises de bénéfices et est également provoqué par les incertitudes sur les Etats-Unis. Si d’ici le 30 septembre les parlementaires américains ne parviennent pas à s’accorder pour rehausser le montant maximal de la dette, le gouvernement devra procéder à des coupes budgétaires automatiques. L’hypothèse d’un blocage budgétaire pèse sur les marchés.

Par ailleurs, en reportant la décrue des injections de liquidités, la Fed a ainsi «installé une incertitude et a porté atteinte à sa crédibilité.

Cela, c’est passé cette semaine

Finances publiques, de la valeur relative de la pause

Le Gouvernement a présenté le projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2014. Le déficit public devrait être ramené de 4,1 à 3,6 % du PIB avec à la clef une moindre progression des dépenses de 15 milliards d’euros, des prélèvements obligatoires au sommet à 46,1 % du PIB et une dette publique battant tous ses records à plus de 95 %. Malgré la pause fiscale annoncée, les prélèvements obligatoires restent orientés à la hausse avec une série d’augmentation qui frappe l’épargne, le travail, la consommation et l’immobilier avec les droits de mutation. La taxation des supports UC des contrats d'assurance-vie seront aux prélèvements sociaux au fil de l'eau et non plus au moment du rachat.

Economie française, entre deux eaux

La consommation a reculé de 0,4 % au mois d’août mais la confiance des ménages et des affaires s’améliore. Le chômage a diminué de 50 000 grâce aux radiations estivales. Il est difficile, en cette fin de mois de septembre, de se faire une idée réelle de la reprise. Au niveau touristique, la saison a été moyenne avec un début difficile mais un mois de septembre a priori correct. L’augmentation de la pression fiscale joue un effet délétère en matière d’investissement du fait de l’absence de visibilité et de marges faibles.

L’Allemagne, une belle victoire qui peut déboucher sur une longue attente

Les résultats des élections du 22 septembre ont donné à l’Union chrétienne démocrate, le parti d’Angela Merkel, son meilleur score depuis plus de vingt ans (41,5%). En revanche, son allié libéral a disparu du Bundestag, une première depuis 1949, avec un score inférieur à la barre des 5% (4,8%). DE ce fait, il manque 5 voix à la CDU-CSU pour obtenir la majorité absolue des sièges (311 sur 630). Le SPD remporte quant à lui 25,6% des voix, un score en hausse de 3 points par rapport à 2009. Le parti de gauche, Die Linke 8,6% et les Verts 8,4%. A eux trois, les partis de gauche disposent de 319 sièges. Le parti eurosceptique, Alternative für Deutschland, obtient 4,9% des voix et ne peut pas arriver au Bundestag.

Du fait de l’absence de majorité absolue, Angela Merkel, dont le parti obtient le plus de sièges au Bundestag, doit chercher à constituer une coalition. L’obtention d’un accord sur un « contrat de coalition » pourrait durer plusieurs semaines. La durée moyenne pour une fonder une « grande coalition » est de 37 jours. Les plus longues (en 1976 entre le SPD et le FDP) ont duré 73 jours. En 2005 (entre la CDU-CSU et le SPD), elles avaient duré 65 jours.

Le calendrier est le suivant : le Bundestag se réunira une première fois avant le 22 octobre pour désigner son président. Toutes les options sont ouvertes, certaines plus réalistes que d’autres. Dans l’hypothèse d’un échec des négociations, la Chancelière pourrait être conduite à organiser de nouvelles élections, et tenter d’obtenir la majorité absolue seule ou avec le FDP. S’il y a échec des tractations, la Chancelière peut aussi décider de former un gouvernement minoritaire CDU-CSU. Toutefois, il est probable, dans ce cas, que le SPD durcisse sa position au Bundestag comme au Bundesrat où il est déjà majoritaire et bloque quasi systématiquement le travail législatif. Enfin, toujours dans le cas d’un échec des négociations, une autre option consiste pour les partis de gauche à former un gouvernement majoritaire reposant sur une alliance SPD / Die Linke / Les Verts. Ce serait un séisme permettant aux perdants de prendre le pouvoir.

Toutefois, les divergences entre les trois partis sont telles que ce scénario paraît peu probable. De ce fait, l’option la plus probable est la constitution d’une « grande coalition » entre la CDU et le SPD.

Du fait de sa victoire, Angela Mekel devrait pouvoir appliquer une grande partie son programme. Néanmoins, des concessions devront être faites au profit du SPD.

Des augmentations de pouvoir d’achat sont attendues. Selon certaines estimations, elles pourraient atteindre environ 1% du PIB, soit plus de 28 milliards d’euros. Devraient intervenir une revalorisation de certaines prestations familiales (EUR 7,5 mds pour les allocations familiales qui seraient augmentées de EUR 35 par mois), un plafonnement des loyers au moment du renouvellement du bail dans les villes où le marché immobilier est tendu, l’introduction d’un salaire minimum (à l’échelle fédérale pour le SPD vs. négocié entre partenaires sociaux.

Une réforme du mode de calcul de l'impôt sur le revenu est attendue afin de favoriser les familles avec enfants. Par ailleurs, l’Etat fédéral devrait dépenser au moins EUR 25 milliards supplémentaires dans un vaste programme d’infrastructures routières et technologiques, étalé sur quatre ans et bienvenu après les inondations du printemps dernier et compte tenu de l’obsolescence du réseau de communication. Sur chacun de ces points de la plateforme de la CDU-CSU, le SPD pourrait apporter son soutien, sans trop de difficultés. D’autres propositions de la CDU, comme la revalorisation des retraites des mères de famille, sont plus controversées.

En matière européenne, la continuité devrait être de rigueur. En dépit des divergences affichées pendant la campagne, le SPD a voté en faveur des décisions prises par Angela Merkel dans la gestion de la crise au sein de l’Union monétaire. En outre, l’opinion s'oppose majoritairement à de nouveaux transferts de compétences vers Bruxelles et est hostile à l’idée d’une mutualisation des dettes.

Etats-Unis, le retour du plafond de la dette

Depuis 2011, les Etats-Unis vivent au rythme du relèvement du plafond de la dette publique. Les parlementaires n’arrivant pas à s’accorder sur une alternative aux coupes automatiques (sequestration). A compter du 1er octobre, les finances publiques seront à nouveau l’otage des divisions du Congrès. Un blocage est probable du fait de la volonté de Barak Obama de ne pas céder sur la question de l’assurance-maladie que les Républicains veulent mettre à mal en retardant l’application de la loi d’Obama. Un refus de relever le plafond de dette ne mettrait pas les Etats-Unis en situation de défaut, les investisseurs pouvant reconduire les titres venant à expiration ; en revanche, les dépenses publiques devraient être couvertes par les recettes ce qui signifierait une réduction du déficit à zéro soit un effort de plus de 2,5 % du PIB. En termes de croissance, en cas d’absence de résolution de la crise à moyen terme, les Etats-Unis plongeraient en récession ce qui fragiliserait l’Europe par voie de conséquence.

Italie, Berlusconi n’en finit pas de faire ses adieux

En Italie, Silvio Berlusconi pourrait être exclu par le Sénat du Parlement . Une telle décision pourrait déboucher sur une crise politique avec à la clef des tensions sur les taux.

Cela se passera la semaine prochaine

Lundi 30 Septembre, au Japon, sera annoncée la production industrielle du mois d’août.

Pour la zone euro sera connue l’estimation du taux d’inflation qui a diminué à 1,3% en août, après 1,6% en juillet. Elle pourrait descendre à 1,2% en septembre et rester faible au cours des mois à venir.

Pour le premier jour d’octobre, il faudra suivre aux Etats-Unis, la publication de l’indice ISM manufacturier de septembre. Les enquêtes régionales indiquent non pas un tassement mais une nouvelle amélioration de la confiance. L'indice (national) de l'ISM pourrait ainsi atteindre 56,5, se rapprochant de ses précédents points hauts du début 2011. Au Japon, il faudra regarder l’enquête Tankan de septembre avec une possible amélioration de la confiance des entreprises. Toujours au Japon, il faudra regarder l’enquête sur les revenus et les dépenses des ménages du mois d’août ainsi que le rapport sur l’emploi. Le taux de chômage devrait rester à 3,8%.

Au Royaume-Uni, sera publié l’indice PMI manufacturier de septembre.

Mercredi, il faudra suivre la réunion de la BCE avec un statuquo en perspective.

Jeudi, il faudra regarder au Royaume-Uni le PMI services de septembre. L’activité dans les services avait légèrement accéléré en août. L’indice CIPS d’activité, qui se situe à un niveau particulièrement élevé (à 60,5, après 60,2 en juillet), pourrait subir une légère correction en septembre.

Vendredi, aux Etats-Unis, il faudra analyser le rapport emploi de septembre. Le taux de chômage devrait rester à 7,3 %.

vendredi 27 septembre 2013

Dette publique, toujours plus !

Selon l'INSEE, à  la fin du deuxième trimestre 2013, la dette publique de Maastricht, s'élève à 1912,2 Md€, en augmentation de 41,9 Md€ par rapport au trimestre précédent. Elle représente  93,4 % du PIB , en hausse de 1,6 point par rapport au premier trimestre 2013. La dette publique nette croît plus modérément (+18,1 Md€).

La contribution de l’État à la dette augmente de 41,8 Md€ au deuxième trimestre ; il s’agit pour l’essentiel de sa dette négociable à long terme (+33,7 Md€) et à court terme (+4,4 Md€). En outre, 4,8 Md€ de prêts à long terme accordés aux pays de la zone euro par le FESF sont intégrés à la dette de l’État (voir encadré). Enfin, les dépôts des correspondants au Trésor diminuent de 1,1 Md€.

Les administrations publiques locales se désendettent de 0,8 Md€ à la suite du remboursement d’emprunts bancaires. La contribution des organismes divers d’administration centrale (Odac) à la dette est stable.

La contribution à la dette des administrations de sécurité sociale croît légèrement (+0,9 Md€) du fait principalement de la hausse de l’endettement de la Cades (+1,5 Md€), de la MSA (+1,2 Md€) et de l’Unedic (+1,0 Md€) tandis que l’Acoss et la Cnaf notamment se désendettent (respectivement -1,7 Md€ et -0,6 Md€).
Dette au sens de Maastricht des administrations publiques en point de PIB (*)
Dette au sens de Maastricht  des administrations publiques en point de PIB (*)

La consommation a fait relâche également en août !!!!

En août, selon l'INSEE? les dépenses de consommation des ménages en biens ont diminué de 0,4% en volume  après une hausse de 0,4 % en juillet. La reprise de la dépense en automobiles et en produits alimentaires contribue à la hausse en juillet. La baisse du mois d’août est principalement imputable à une nouvelle diminution des dépenses alimentaires et en énergie.

Après une baisse en juin (–0,8 %), les dépenses en biens durables augmentent en juillet (+0,7 %) puis diminuent légèrement en août (–0,3 %). Ce profil résulte principalement de celui des dépenses en automobiles (+0,9 % en juillet suivi de -0,7 % en août). De leur côté, les achats en équipement du logement progressent légèrement cet été (+0,4 % en août après +0,1 % en juillet) après une baisse en juin (-0,8 %)

Après une forte hausse en juin (+5,4 %), principalement imputable au calendrier des soldes d’été, les dépenses en habillement, textile et cuir diminuent en juillet (–1,2 %), puis reviennent en août (+1,3 %) à leur niveau de juin.

Après un repli en juin (–0,3 %), les dépenses de consommation en autres biens fabriqués progressent légèrement en juillet (+0,2 %) puis se stabilisent en août. Ce profil résulte principalement de celui des dépenses en quincaillerie-bricolage.

[* Les volumes sont mesurés aux prix de l’année précédente chaînés de 2005 et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS CJO).]
La consommation totale de biens
La consommation totale de biens

Pour le moment, le déblocage de l'épargne salariale n'a pas eu d'effets. Les ménages ont au mois d'août profité des vacances pour faire relâche en matière de consommation. Le recul de l'automobile est assez logique compte tenu des fermetures d'agence. 

jeudi 26 septembre 2013

Le CAC 40 de moins en moins made in France


Le capital des 40 premières capitalisations françaises est détenue à 46,3 % par des capitaux non-résidents en 2012 contre 44 % en 2011 et 41,9 % en 2010. En 2006, ce taux était de 46,6 %. Pour 16 entreprises, cette part se situe entre 50 et 75 %. Seules deux entreprises ont un taux inférieur à 25 %. En 2012, les non-résidents ont acheté pour 15 milliards d'euros d'actifs quand les Français en vendaient pour 3,4 milliards d'euros. L'origine des capitaux étrangers est à 19 % la zone euro, à 15 % les Etats-Unis et à 13 % le Royaume-Uni.

Le taux d'emploi des seniors s'améliore


L'INSEE vient de communiquer les résultats 2012 du marché du travail. Ainsi, l'année dernière, 25,8 millions de personnes avaient un travail et 2,8 millions étaient au chômage au sens du BIT. 90 % des actifs ayant un emploi sont salariés et 10 % sont TNS (indépendants, professions libérales...). Les ouvriers ou employés représentent 50 % de la population activé occupée, les cadres et professions intermédiaires 40 %. 5,3 % des personnes ayant un emploi sont en situation de sous-emploi. Cette situation est plus courante parmi les jeunes, les employés et les femmes.

Depuis 2005, la population active a augmenté de près de 1,2 million de personnes du fait de  la participation croissante des femmes au marché du travail. Le nombre de femmes actives a augmenté en moyenne de 110 000 par an depuis 2005, contre seulement 60 000 pour les hommes. L’augmentation de la population active s’est amplifiée en 2012 après deux années consécutives de décélération.

Effet des mesures visant à améliorer le taux d'emploi des seniors,  le nombre d’actifs âgés de 50 à 64 ans a fortement progressé (+ 1 280 000 par rapport à 2005), tout particulièrement en 2012 (+ 310 000 par rapport à 2011). La tendance générale au vieillissement de la population française se conjugue avec une participation accrue des plus âgés au marché du travail : la part des 50-64 ans parmi les actifs de 15-64 ans augmente régulièrement (27,7 % en 2005 et 30,5 % en 2012)L e taux d'activité est passé de 51,7 % en 2005 à 60,6 % en 2012.

lire la note de l'INSEE

L'assurance-vie a pris ses quartiers d'été au mois d'août


Le mois d'août est traditionnellement un petit mois pour l'assurance-vie du fait que les épargnants comme leurs correspondants financiers sont en vacances. Le cru 2013 a été conforme à la tradition avec une collecte brute de 7,1 milliards d’euros néanmoins en hausse de 10 % par rapport à celle du mois d’août de l’année dernière. En huit mois, les cotisations se sont élevés à 80,9 milliards d'euros. Les Français ont légèrement plus investi sur les unités de compte (16 % des cotisations) en phase avec la bonne santé de la bourse.

Les prestations ou rachats ont également été faibles avec 6,97 milliards d’euros. Il fallait remonter au mois d’août 2010 pour obtenir un niveau aussi bas. Depuis le début de l'année, elles se sont élevées à 71,2 milliards d'euros.

Dans ces conditions, la collecte nette a été de 100 millions d’euros pour le mois d’août 2013 à rapprocher des 260 millions du Livret A et du LDD avec néanmoins des encours très différents (1435 milliards d’euros pour l’assurance-vie et 366 milliards d’euros pour le Livret A et le LDD). La collecte nette avait été de 1,9 milliard d’euros au mois de juillet. Elle avait été négative, l’année dernière, pour le même mois d’août, d’un milliard d’euros.

Les Français relâchent leur effort d’épargne tant à court terme qu’à long terme durant cette période estivale. La baisse de rendement du Livret A, les impôts à venir, les incertitudes fiscales ont poussé les Français à ne pas trop s’occuper, cet été, de leur épargne.

Ce relâchement s’explique par la situation financière des ménages. Ils ont arbitré en faveur de la consommation. La baisse du revenu disponible des ménages avec en filigrane les augmentations d’impôt conduisent les ménages à moins épargner.

Les incertitudes fiscales constituent également un facteur non négligeable d’attentisme ; les épargnants préférant conserver plus de liquidités sur leurs comptes courants. Les changements maintes fois annoncés pour l’assurance-vie ont sans nul doute un impact sur le comportement des épargnants. Les modifications à venir sur le calcul des prélèvements sociaux et de l’impôt sur le revenu pourraient avoir un impact d’ici la fin de l’année.

En revanche, le faible montant des rachats témoignent à la fois de la confiance des épargnants vis-à-vis de l’assurance-vie et de l’absence de placements alternatifs. L’immobilier attire moins que dans le passé.

Confiance en hausse, capacité d'épargne en baisse

Selon l'INSEE, la confiance des ménages poursuit sa hausse avec une augmentation d'un point de l’indicateur  en septembre.  La hausse est de  6 points par rapport au minimum historique atteint en juin dernier.
En septembre, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle future progresse également de 2 points.  L'opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée reste stable. En revanche, le solde portant sur l’opportunité de faire des achats importants se contracte de 2 points. Néanmoins, il faut souligner que ces trois soldes se situent largement en dessous de leur moyenne de longue période.
En septembre, l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne, qu’elle soit actuelle ou future, se contracte de 3 points. Ces deux soldes restent toutefois au-dessus de leur moyenne de long terme. Ce recul est conforme aux résultats de l'épargne constatés depuis le début de l'été avec des collectes nettes en recul pour le Livret A
La proportion de ménages considérant qu’il est opportun d’épargner augmente, en revanche de +8 points, après une baisse marquée en août de 6 points. Ce solde demeure ainsi au-dessus de sa moyenne de longue période.

Indicateur synthétique de confiance des ménages
Indicateur synthétique de confiance des ménages

Assurance-vie : changement en vue pour les prélèvements sociaux


Depuis des années, l'administration fiscale travaille sur l'application des prélèvements sociaux sur les unités de compte non pas au moment du rachat mais de manière annuelle. Une telle taxation permet évidemment de lisser les recettes et surtout de les augmenter.

Depuis le PLFSS 2010, les prélèvements sociaux sont appelés annuellement pour les intérêts générés par les fonds euros. Pour les unités de compte qui peuvent subir des moins-values, il était admis que la taxation intervienne au moment du rachat. De ce fait, le taux final des prélèvements sociaux prenaient en compte les majorations intervenues au fil du contrat. Par exemple, la part des gains acquis entre le 1er janvier 1998 et le 31 décembre 2004 était jusqu’à maintenant taxée au taux de 7,5%. Si la réforme s’applique, elle sera désormais imposée au taux de 15,5%. Avec la réforme, les prélèvements sociaux seront donc appliqués sur les revenus générés les années antérieures au dernier taux de prélèvements sociaux en vigueur, et ce, quelle que soit la date de souscription des produits financiers et celle des intérêts et plus-values accumulés.Cette mesure est logiquement prévue dans le PLFSS 2014.

Les Français et la réforme de l'assurance-maladie


Après les retraites, le Gouvernement doit s'attaquer au déficit de l'assurance-maladie. Or, comme sur le dossier précédent, les solutions sont douloureuses. BFM TV a interrogé les Français sur le sujet via un sondage réalisé par CSA. Ainsi, pour 43 % des personnes interrogées, le développement de la prescription des médicaments génériques est la solution à privilégier pour réduire le déficit. En deuxième position arrive l'augmentation des droits et taxes sur les alcool et le tabac. En troisième position, avec 34 % des voix, les Français placent la modulation des remboursements en fonction du revenu. Il est à supposer qu'une partie de ceux qui sont favorables à cette mesure pensent ne pas être touchés par la modulation. Ce sont les jeunes et les 50-64 ans qui sont les plus favorables à cette modulation. Pour les premiers, le sentiment de justice sociale et le fait que les revenus sont faibles justifient cette position. Pour les seconds, le facteur baisse de revenus au moment de la retraite et augmentation de la consommation des frais de santé expliquent ce choix. Ce sont les 50-64 ans qui sont le plus opposés au déremboursement de médicaments. Il est à noter que les Français sont résolument contre la hausse de la CSG, l'augmentation du forfait hospitalier ou la diminution du remboursement de la consultation.

L'analyse par catégories sociales montrent que les retraités optent pour l'augmentation des taxes sur l'alcool et le tabac (40 %) et pour le développement des génériques (46 %) comme les cadres (57 %). Les professions intermédiaires sont plus favorables à la modulation des remboursements en fonction des revenus.

mercredi 25 septembre 2013

Projet de loi de finances pour 2014 : plus continuité que rupture


Le Ministre de l'Economie a présenté, ce 25 septembre 2013, en Conseil des Ministres, le projet de loi de finances pour 2014. Ce budget est élaboré sur la base d'un taux de croissance de 0,9 %. Ce taux se situe dans la moyenne haute du consensus mais elle n'est pas en soi choquante. L'objectif du Gouvernement est de ramener l'année prochaine le déficit public à 3,6 % du PIB contre 4,1 % en 2013. La dette publique devrait abattre un nouveau record à 95,1% du PIB en 2014, avant un reflux l'année suivante. La charge de la dette demeure le premier poste de dépenses de l'Etat (46,7 milliards d'euros).

A cet effet, la dépense publique devrait se situer à 56,7% du PIB contre 57,1% en 2013. Le taux de prélèvements obligatoires s'élèvera à 46,1% du produit intérieur brut (PIB) en 2014.

Le Gouvernement prévoit d'économiser 15 milliards d'euros en 2014, soit 80% de l'effort de réduction des déficits. Néanmoins, il faut souligner que cette baisse est avant tout une moindre croissance par rapport à l'augmentation naturelle des dépenses publiques. Néanmoins, l'Etat réalisera 1,5 milliard d'euros d'économies net d'économies dans ses dépenses (hors charge de la dette et de pensions. L'assurance maladie réalisera 3 milliards d'économies, soit la moitié de la réduction des dépenses sociales.

Les collectivités territoriales sont mises à contribution à hauteur de 3,3 milliards d'euros. D'autres économies seront réalisées, notamment par la suppression de la prime d'apprentissage ou par une réforme des aides personnalisées au logement (APL).

Questions prélèvements, il faut souligner la création de la taxe sur l'excédent brut d'exploitation.

Les entreprises devraient bénéficier au titre de 2014 de 10 milliards d'euros grâce au crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE). Pour financer ce crédit d'impôt, le taux normal de TVA passe de 19,6 à 20% et le taux intermédiaire de 7 à 10%. Le taux réduit baisse de son côté de 5,5 à 5 %.

Plusieurs hausses d'impôts concerneront les ménages dont la suppression de l'exonération fiscale de la participation des employeurs à l'acquisition d'une complémentaire santé. Il faut également souligner la réduction du plafond du quotient familial.

Parmi les augmentations d'impôts confirmées, la suppression de la niche sur les mutuelles ou la baisse du plafond du quotient familial doivent rapporter respectivement un milliard à l'Etat. Ces augmentations ont également pour objectif de financer les branches famille et retraite de la sécurité sociale.

En revanche, le barème de l'impôt sur le revenu sera actualisé tout comme lé décote favorisant les familles les plus modestes.

Au niveau des épargnants, il faut souligner que le plafond des niches fiscales sera abaissé à 10 000 euros pour les déclarations effectuées en 2013 mais cela avait été adopté en 2012. Concernant l'assurance-vie, rien de nouveau, le fonds "eurocroissance" et la taxation des contrats de plus de 500 000 euros attendra

Projet de loi de finances pour 2014 : réactions de Philippe Crevel au Nouvel Obs.fr


Le Projet de loi de finances pour 2014 a été présenté au Conseil des Ministres du 25 septembre. Philippe Crevel a répondu aux questions de Donald Hebert pour le Nouvel Obs.fr.

retrouver le papier du NouvelObs.fr  

Livret A : pourquoi la collecte baisse ?


Après les résultats de la collecte du mois d'août pour le Livret A et le LDD, Philippe Crevel a été interrogé par la rédaction d'Atlantico.fr.

La collecte nette (dépôts moins retraits) sur le Livret A, dont le taux a été abaissé à 1,25 % le 1er août, continue sa baisse. Après être passée à 380 millions d’euros en juillet, elle a chuté à 50 millions d’euros en août 2013, a indiqué la Caisse des dépôts.  A quoi cette tendance est-elle due ?

Lire l'interview 

Le climat des affaires connait un été indien ?

Selon l'INSEE, l’indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, poursuit sa hausse avec une augmentation de trois points en septembre. Il  s’établit à 94. Il demeure néanmoins  en dessous de sa moyenne de longue période (100) L’indicateur du climat des affaires perd un point dans l’industrie, gagne quatre points dans les services, un point dans le bâtiment, six points dans le commerce de détail et huit points dans le commerce de gros.
Autre point positif, l'indicateur de retournement calculé au niveau France se situe désormais en zone favorable.
Cette progression s'inscrit dans le prolongement de la reprise de 0,5 % du PIB intervenu au second trimestre et qui devrait se confirmer au 3ème. 

Indicateur de climat des affaires France
Indicateur de climat des affaires France
Sources : Insee, enquêtes de conjoncture
Indicateur de retournement France
Indicateur de retournement France

mardi 24 septembre 2013

Les Français boudent l'épargne pour sauver leur niveau de vie ?


Les Français se sentent financièrement étranglés au point qu'ils sont plus d'un sur deux deux à avoir dû recourir à leur épargne pour financer ses dépenses depuis juillet 2012 selon un sondage Ipsos MORI réalisé pour l'assureur Genworth. 56% des Français déclare avoir puisé dans leurs réserves d'épargne et 38% ont fait appel au crédit sur les 12 derniers mois.

« Les sommes ainsi prélevées se sont montées en moyenne à moins de 100 euros par mois pour 21% des personnes interrogées ; pour 16%, elles se situent dans une fourchette de 101 à 200 euros mensuels. Et près d'un Français sur 5 (19%) a retiré plus de 200 euros chaque mois », détaille Genworth dans un communiqué. Ces chiffres confirment ceux du sondage Tilder-LCI-OpinionWay publié jeudi 5 septembre 2013, selon lequel 34% des Français jugent prioritaire de réduire leur épargne pour continuer à consommer normalement.

Selon l'étude de Genworth, c'est la baisse des revenus qui en 2012 explique ce mouvement. 47% des sondés mettent en avant une dégradation de leurs revenus sur les 12 derniers mois. Or, les Français les plus modestes sont également les plus touchés par l'effritement de leurs ressources financières : « 53% des foyers disposant de moins de 18.000 euros par an sont touchés », pointe le document.

15% des personnes interrogées ont souscrit un crédit à la consommation pour couvrir leurs dépenses et 17% ont profité de leur découvert autorisé. Ce sont 38% des ménages qui ont utilisé un crédit sous quelque forme que ce soit », souligne l'enquête.

Les derniers résultats du Livret A avec une réduction de la collecte nette à 50 millions d'euros sont en phase avec le sondage même s'il faut le noter il n'y a pas pour le moment de décollecte.

Jeunes générations et immobilier : interview sur Atlantico.fr

Philippe Crevel a répondu aux questions de la rédaction d'Atlantico.fr au sujet de l'accès des jeunes à l'immobilier. La crise du logement frappe en premier lieu les Jeunes générations qui éprouvent du fait de leurs difficultés d'insertion à obtenir un logement décent.

Lire l'interview

lundi 23 septembre 2013

Après le RIB, l'IBAN et vive SEPA


L'Europe des paiements est en marché. Après le passage des marchés financiers (1999) et de la monnaie fiduciaire (2002) à l’Euro, le « SEPA » (Single Euro Payments Area) sera en vigueur au 1er février 2014 pour les prélèvements et les virements effectués en Europe. Les nouveaux instruments de paiement européens remplaceront définitivement les anciens modèles domestiques comme le RIB. la migration complète dans les délais impartis. Le passage au SEPA devrait être un facteur important de simplification pour les entreprises.

Cette création de cet espace unique de paiement impose de changer de coordonnées bancaires pour les virements et le prélèvements. Ces coordonnées seront harmonisées à l’échelle européenne : l’IBAN et le BIC. Celles-ci figurent depuis 2001 sur les relevés d’identité bancaire (RIB). L’identifiant du compte bancaire est l’IBAN, composé de 27 caractères pour les comptes tenus en France et 34 au maximum pour les comptes tenus dans les autres pays européens. Il comprend le code pays (FR pour la France), la clé de contrôle et l’identifiant du compte national.L’identifiant de la banque est le BIC, qui se compose de 8 ou 11 caractères.

Le virement SEPA permet de transférer des fonds d’un compte à un autre dans l’espace SEPA avec la même facilité que pour les virements domestiques. Il utilise pour ce faire les nouvelles coordonnées bancaires internationales IBAN et BIC et apporte au destinataire une information plus riche sur la référence de paiement. Grand progrès, le virement sera ainsi exécuté en 1 jour ouvrable à compter de la réception de l’ordre de virement par la banque du donneur d’ordre, quel que soit son destinataire dans l’espace SEPA.

Le prélèvement SEPA est un paiement à l’initiative du créancier sur la base d’un mandat (autorisation préalable) donné par le débiteur. Le prélèvement SEPA utilise les nouvelles coordonnées bancaires internationales IBAN et BIC et offre un traitement automatisé des opérations. Le débiteur est désormais mieux protégé, il peut ainsi demander à sa banque le remboursement d’un prélèvement SEPA déjà effectué dans un délai de 8 semaines après l’opération.

Sont concernés les 28 pays de l’Union Européenne ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, Monaco, la Norvège et la Suisse. La migration au 1er février 2014 concerne les 18 pays dont la monnaie est l’euro à cette date, les autres disposant d’un délai supplémentaire jusqu’au 31 octobre 2016 pour migrer.

Le livret A paie cash la baisse de son rendement

Selon la Caisse des dépôts, la collecte du Livret A et du Livret de Développement Durable au titre du mois d’août 2013 est positive avec +0,26 milliard d’euros pour l’ensemble des réseaux. Cette collecte nette est en baisse par rapport au mois de juillet où elle était de 1,23 milliard d'euros. Au mois d'août 2012, elle s'était élevé à 2,1 milliards d'euros. Cette baisse peut s'expliquer par la réduction du taux de rémunération qui est passé au 1er août de 1,75 à 1,25 %. Les ménages ont également maintenu leur niveau de consommation en réduisant leur effort d'épargne ce qui explique l'érosion de la collecte du Livret A et du LDD.

La collecte du Livret A a été étale au mois d'août avec simplement 50 millions d'euros contre 380 millions au mois de juillet 2013 et 1,87 milliard d'euros au mois d'août 2012. Le LDD a moins souffert et bénéficie de sa large diffusion au sein des réseaux bancaires. Il est réellement devenu un livret bancaire d'attente pour les ménages. La collecte nette pour ce produit a été de 210 millions en août 2013 contre 850 millions au mois de juillet et 140 millions a mois d'août 2012.

Néanmoins sur les huit premiers mois de l’année, elle s’élève en cumulé à +23,06 milliards d’euros. . La collecte nette a été de 15,57 milliards d'euros pour le Livret A et de 7,49 milliards d'euros pour le LDD. L’encours total sur les deux produits atteint ainsi 365,7 milliards d’euros à fin août 2013.L'encours du Livret A est de 265,6 milliards d'euros et celui du LDD de 100,1 milliards d'euros.

L'épargne réglementée n'échappe pas à la double contrainte du taux et de la baisse du revenu disponible. Les Français préfèrent sans nul doute conserver plus d'argent sur leurs comptes courants surtout que le mois de septembre est un mois de dépense avec les impôts et la rentrée scolaire.

vendredi 20 septembre 2013

La semaine économique et financière vue par la Cercle

Chaque semaine, l’équipe du Cercle revient sur les faits majeurs de la semaine écoulée et décrypte les points d’actualité de la prochaine semaine.

 Le coin des épargnants

 Les bourses ont respiré à l’annonce de la décision de la FED de ne rien changer. Il n’en demeure pas moins que la menace d’une remontée des taux demeure. Les places européennes ont terminé la semaine en roues libres en attendant le résultat des élections allemandes. Le CAC 40 a conclu une troisième semaine en hausse avec + 1,32 % à 4207 points.

 Quand la FED joue la prudence et la montre

 La Fed a reporté la fin progressive des achats de titres afin de ne pas peser sur la conjoncture. Cette décision a été saluée par l’ensemble des acteurs économiques. En effet, la croissance américaine reste incertaine surtout qu’il faut prendre en compte l’impact des réductions de dépenses et des relèvements d’impôt. La situation de l’emploi aux Etats-Unis marque un effritement de la croissance. Les ventes de détail n’ont pas été à la hauteur des attentes au mois août, avec une croissance qui vient quasi exclusivement de l’automobile. Hors cet élément, les ventes en volume sont quasiment inchangées sur le mois.

 La renégociation du plafond de dettes est en soi suffisamment déstabilisante pour ajouter un élément de perturbation supplémentaire.

 Allemagne, Angela Merkel face au défi du 3ème mandat

 Angela Merkel devrait repartir pour un troisième mandat au soir du dimanche 22 septembre. La question des contours de la coalition reste ouverte. Il est fort probable que les électeurs amènent le FDP au-dessus de 5 %. Il est fréquent que l’électeur allemand dispache ses voix, choisissant  pour le scrutin majoritaire un candidat CDU et au second tour un FDP en ce qui concerne les électeurs de droite. La personnalisation forte de la campagne autour de la Chancelière peut entraîner un léger phénomène de rejet surtout à l’Ouest peu habitué à cette pratique. Il faudra suivre les scores du parti Linke et des anti-européens qui pourraient se rapprocher des 5 %. Par ailleurs, à Berlin comme dans certaines grandes villes, l’extrême gauche pourrait réaliser de bons scores. Le parti « Les Piraten » a été assez offensif durant la campagne.
 Si la reconduction de la majorité actuelle est probable, deux autre scénarii sont envisageables, le retour d’une grande coalition ou l’organisation de coalitions atypiques ( CDU-Grünen, SPD-Grünen-Linke).
 Le Président de la République, François Hollande, préfèrerait une grande coalition même si l’inflexion politique serait, en Allemagne faible. Le consensus en faveur de la restauration des équilibres budgétaires en Europe dépasse les clivages politiques. En outre, même le SPD ne conteste pas dans les faits le rôle d’Angela Merkel et ses positions internationales.

 Néanmoins, après les élections allemandes, le calendrier européen reprendra ses droits. Il faudra rapidement, à nouveau, traiter le cas grec avec 11 milliards d’euros à trouver. La question du budget européen devra être également être abordé tout comme la mise en œuvre de l’Union bancaire. Sur ce dernier point, l’Allemagne fait de la résistance afin d’éviter que ses banques régionales soient placées sous le contrôle de la BCE.

 France, gel ou réchauffement fiscal

 La semaine a été animé par la vraie fausse pause fiscale programmée pour 2014 ou 2015 selon le Président ou le Premier Ministre. Il n’en demeure pas moins qu’en 2014, les prélèvements augmenteront de 0,3 à 0,5 % du PIB avec une série de mesures déjà actées (baisse du plafond du quotient familial, hausse de la TVA, baisse des niches fiscales, hausse des cotisations sociales, hausse des droits de mutation, hausse de la taxe sur les carburants….). pour 2015, tout est ouvert mais maladie  dont le déficit dépasse les 8 milliards d’euros. Sur le plan des dépenses, la confusion règne, les diminutions étant une moindre augmentation. Les dépenses de l’Etat continueront d’augmenter, 5 milliards d’euros, mais moins vite que prévu.

 Retraite, l’essentiel est ailleurs

 Le projet de loi garantissant l’avenir et la justice du système de retraite a été présenté le 18 septembre. Aucune surprise au rendez-vous à l’exception de quelques articles en fin de projet avec une mise au pas de la caisse des professions libérales et des avancés en matière d’information des assurés. La logique de la convergence est inscrit en filigrane dans le texte. Il est à noter que le Gouvernement supprime la gestion en interne des régimes de retraite à prestations définies. Ces régimes devront être logés à l’extérieur des entreprises.

 La Commission de Bruxelles grimace face au projet de réforme français mais devrai néanmoins l’approuver à défaut de mieux.

 A suivre

 En France

 Collecte de l’épargne réglementée et de l’assurance-vie

 La semaine prochaine, il faudra suivre en France les résultats de la collecte du Livret A et celle de l’assurance-vie du mois d’août. Une relative baisse de la collecte du Livret A est attendu du fait de la baisse du taux de rendement abaissé de 1,75 à 1,25%.

 Budget 2014

 Le budget 2014 sera officiellement présenté en Conseil des Ministres le 25 septembre. Si les grandes masses ont déjà l’objet d’annonces, il faudra suivre les mesures fiscales avec à la clef une éventuelle remise en cause de la fiscalité de l’assurance-vie. Il faudra également regarder les coups de pousse donnés aux contribuables modestes et à la fonction publique.

 Pour la France, la semaine sera riche en éléments statistiques avec l’indice PMI flash de septembre (lundi), le nombre de permis de construire pour août (mardi), l’enquête de conjoncture dans l’industrie et les services (mercredi), l’évolution de la consommation des ménages de juillet et août (vendredi).

  Indicateurs avancés

 La semaine prochaine, il faudra regarder une série d’indicateurs sur la conjoncture afin de déterminer si la reprise prend de l’étoffe. Ainsi, seront publiés les indices PMI manufacturiers chinois et américain. Le PME markit de la zone euro sera également présent ainsi que l’indice ifo sur le climat des affaires en Allemagne.

 Mercredi, pour les Etats-Unis, il faudra suivre les commandes de biens durables et les ventes de logements neufs pour le mois d’août.

Crédits à la consommation en baisse malgré la légère reprise du deuxième trimestre


Selon la Banque de France, au 2ème trimestre de cette année, les crédits à la consommation aux ménages baissent de 2,6 % contre - 2 % pour le premier trimestre. Sur la zone euro, la contraction a été plus nette avec -3,6 %. En revanche, les taux d’intérêt pratiqués en France sur les prêts amortissables s ont toujours en baisse à 5,9% contre 6,1% en mars.

Cette baisse des crédits s'inscrit dans le processus de désendettement engagé depuis plusieurs mois. Il traduit la stagnation de la consommation. La reprise du deuxième trimestre a avant tout reposé sur la reconstitution de stocks. L'augmentation du chômage et l'absence de perspectives économiques claires rendent les consommateurs plus prudents.

Le PERP trouverait-il son public ?


Le Plan d'Epargne Retraite Populaire a fêté dans la discrétion son dixième anniversaire. C'est la loi Fillon de 2003 qui a, en effet, créé ce produit. Il a été commercialisé un an plus tard à partir du mois de mai 2004. Après des débuts en fanfare et trompeur, le PERP s'est un peu étiolé. Les débuts ont été marqués par la souscription de PERP à faibles primes. Ce sont les clients des réseaux bancaires qui ont fourni des légions d'adhérents. Or, ce produit a vocation à assurer un supplément de revenus à des personnes confrontées à de faibles taux de remplacement. De ce fait, il s'agit d'un produit destiné plutôt aux cadres, aux cadres supérieurs et aux indépendants qui peuvent ainsi compléter leurs contrats Madelin.

Après quelques tâtonnements, ce produit trouve sa clientèle qui bénéficie d'un système de déduction fiscale avantageux contrepartie du renoncement à consommer. Si le nombre de PERP progresse lentement, en revanche, les primes et l'encours augmentent nettement, preuves de la réorientation de ce produit.

jeudi 19 septembre 2013

la réforme des retraites 2013 / quels coûts ?


Philippe Crevel, Secrétaire Général du Cercle des Epargnants, a été interviewé par le site d'actualités Atlantico sur le projet de loi sur la nouvelle réforme des retraites, avec Vincent Touzé, économiste senior de l'OFCE et Éric Verhaeghe, ancien président de l'APEC. Ils ont été interrogés sur les économies que cette réforme permettra de générer ainsi que sur ses conséquences.

Lire l'article sur le site d'Atlantico

mercredi 18 septembre 2013

Dette et dépenses publiques toujours en hausse !


Bonne nouvelle, les prélèvements obligatoires sont moins élevés que prévus, 46,0 % du PIB en lieu et place de 46,3 % du PIB. En 2014, ils devraient progresser pour atteindre 46,1 % du PIB , le Gouvernement attendait 46,5 %. Niveau dépenses, la hausse se poursuit. les dépenses publiques devraient cette année représenter 57,1 % du PIB contre 56,6 % en 2012. L'année prochaine, elles devraient baisser à 56,7 % du PIB. Cette évolution est imputable à la crise qui réduit les recettes mais qui poussent les dépenses à la hausse.

Au niveau de la dette, la France est encore loin de sa résorption. En 2014, un nouveau record est attendu avec 95,1 % du PIB.

déblocage de l'épargne salariale : 600 millions d'euros de sortie


Compte tenu des premiers éléments d'information connus, le déblocage de l'épargne salariale ouvert depuis le 1er juillet et applicable jusqu'à la fin de l'année n'aurait porté pour le moment que sur 600 millions d'euros. Le résultat du déblocage 2008 avec ses 3,9 milliards d'euros ne sera certainement pas atteint. Le dispositif adopté en 2013 est plus contraignant avec l'obligation de conserver les factures des produits financés grâce au déblocage. Par ailleurs, aujourd'hui, les PERCO, à la différence de 2008, absorbent une partie de la participation. Par ailleurs, de nombreuses possibilités de sortie anticipée existent pour l'épargne salariale rendant les déblocages exceptionnels moins incitatifs. En outre, en période de crise, les Français préfèrent maintenir un niveau élevé d'épargne.

Les actifs de l'épargne salariale s'élèvent à 94,6 milliards d'euros en 2012 contre 85,3 milliards d'euros en 2011 et 19 milliards d'euros en 1995. 270 000 entreprises sont équipées d'un dispositif d'épargne salariale contre 128 000 en 2004. 11,3 milliards d'euros ont été enregistrés en 2012 contre 12,4 milliards d'euros en 2011. Les sorties ont atteint 10,8 milliards d'euros en 2012 contre 10,2 milliards 'euros en 2011.

Croire ou ne pas croire à la réforme des retraites ?


Philippe Crevel et Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion Publique de l'IFOP ont répondu aux questions de la rédaction d'Atlantico après la publication de l'enquête commandée par la Fondation Jean Jaurès. Cette étude analyse le sentiment des Français vis-à-vis du système de retraite et vis-à-vis de la réforme. Il apparaît que les Français restent attachés au système par répartition, mais ils sont de plus en plus pessimistes quant au montant de leurs futures pensions.

Lire l'interview de Philippe Crevel sur le site d'Atlantico.fr

La journée de la retraite !!!!


Le  projet de loi garantissant l'avenir et la justice du système de retraites est présenté en Conseil des Ministres ce 18 septembre 2013.

Comme annoncé, il comporte une série de mesures financières dont l'allongement de la durée de cotisation pour les générations nées après 1958. L'augmentation des cotisations figurera, en revanche, dans le Projet de loi de financement de la sécurité sociale.

Le projet instaure par ailleurs un compte de pénibilité et prévoit plusieurs dispositions en faveur de la retraite des femmes et des petites pensions. Plusieurs mesures visent à simplifier le système de retraite et à renforcer sa gouvernance.

Consulter le projet de loi

Lire le dossier de présentation réalisé par Philippe Crevel 

mardi 17 septembre 2013

Les OPCVM attendent la remontée des taux

Avec la possible remontée ds taux d'intérêt du fait de la réduction des injections de liquidité par la Banque centrale américaine, les titres de taux ne sont pas à  la fête. Cette situation profite un peu aux valeurs actions.

Selon la Banque de France, les OPCVM non monétaires  dont l'encours est de 911,0 milliards d’euros, données non consolidées ont enregistré au mois de juillet des  retraits nets (-3,8 milliards d’euros en données cvs après -2,0 milliards en juin) concernant  les fonds obligations (-1,4 milliard), fonds mixtes (-1,3 milliard) et autres fonds (-1,3 milliard).

La progression des valeurs liquidatives (+2,2% en moyenne) est marquée pour les fonds actions (+4,4%) du fait de l'appréciation de la bourse. 

Selon la Banque de France, les OPCVM monétaires dont l'encours est de 299,5 milliards d’euros, données consolidées enregistrent des  rachats nets sont moindres que le mois précédent (-3,0 milliards en données cvs en juillet, après -7,7 milliards en juin). Ils résultent des désinvestissements des entreprises d’assurance (-2,5 milliards) et des non résidents (-2,2 milliards) qui excèdent les souscriptions nettes des établissements de crédit (+1,3 milliard) et des autres intermédiaires financiers (+1,1 milliard).
 
 
Souscriptions nettes de titres d’OPCVM

Stabilité sur le front du crédit aux PME

Les taux de crédits aux PME et aux micro-entreprises sont, selon la Banque de France  restés stables entre avril et juillet 2013. Ils sont en augmentation pour les entreprises de taille intermédiaire. 

Une légère augmentation de l'encours de crédits est enregistré.  À fin juillet 2013, l’encours des crédits mobilisés des PME augmente de 0,4 % sur un an.  La part des crédits mobilisés par les PME qui bénéficient des meilleures cotes de crédit (3++ à 4+) perd  1 point sur un an, à 29,2 %.

Pour la Banque de France, à fin juillet, 58 000 PME ont été déclarées défaillantes sur les 12 derniers mois (+ 3,5 % en glissement  annuel, données provisoires). Il est à noter que  e poids des défaillances de PME a peu évolué depuis début 2011, restant à un niveau proche de 1,4 % du total des crédits mobilisés à fin juillet 2013. Il était de moins de 1 % avant la crise
stabilité des taux des crédits aux PME et microentreprises au deuxième trimestre 2013
 
 
Financement des PME en France

La France vieillit par le haut

La France vieillit mais pas par rétrécissement de sa base par accroissement de son sommet du fait de l’allongement de l’espérance de vie après 65 ans et du fait de l'arrivée à l'âge de la retraite des baby-boomers.

Le vieillissement se fait donc, selon l'INSEE « par le haut », c'est-à-dire par une croissance du nombre de plus de 60 ans.

Le vieillissement peut se mesurer à l'aide de différents indicateurs. Il est ainsi calculer le rapport entre les 60 ans et plus et les 20-59 ans. Si le nombre des 20-59 ans diminue, ce ratio augmente : on parle alors de vieillissement « par le bas » dû au non-renouvellement des générations. Avec la chute de la fécondité en deçà du seuil de remplacement des générations dans les années 70 à 90, il était imaginable que nous soyons confrontés à un tel vieillissement qui s'ajouterait à celui par le haut généré par l'augmentation du nombre des 65 ans et plus.

Il y a quelques années, le nombre de 20-59 ans était prévu croissant entre 1990 et 2006 puis en décroissance régulière mais très modérée, le faisant à peu près revenir au point de départ en 2050. Sur la même période, on anticipait un doublement du nombre de soixante ans et plus, avec une forte accélération à partir de 2006. C'était bien ce second facteur qui expliquait l'essentiel du vieillissement.
Avec une fécondité de 1,95 enfant par femme et un flux migratoire annuel de 100 000 entrées nettes, la population d'âge actif serait désormais quasiment stationnaire jusqu'en 2060. De son côté, la croissance du nombre de 60 ans et plus reste conforme à celle qui était envisagée en 1995. Leur nombre devrait encore augmenter de 80 % environ jusqu'au nouvel horizon de 2060. En chiffres bruts il atteindrait 23,6 millions contre 13,2 en 2007, à rapporter à environ 33 millions de personnes âgées de 20 à 59 ans.
Graphique 1 - Évolutions relatives du nombre des 60 ans et plus et du nombre des 20-59 ans, telles que projetées en 1995 et 2010, par rapport aux niveaux observés en 1990

Graphique 1 - Évolutions relatives du nombre des 60 ans et plus et du nombre des 20-59 ans, telles que projetées en 1995 et 2010, par rapport aux niveaux observés en 1990
Lecture : Les courbes en pointillés correspondent aux projections publiées en 1995. A cette date, on anticipait un nombre de plus de 60 ans en 2050 égal à 2,04 fois le niveau de l'année de base qui était l'année 1990. Les courbes en traits pleins correspondent aux résultats des projections de 2010, toujours exprimés en année de base 1990.
Source : Dinh (1995), Chardon et Blanpain (2010) et calcul des auteurs.

Les retraites supplémentaires (retraites chapeaux) en interne, c'est fini


Le projet de loi réformant le système de retraite comporte un article qui modifie le régime des retraites article 39. D'ici 5 ans, les entreprises qui disposent de régimes de retraite supplémentaire gérés directement en interne devront les externaliser. Depuis 2010, il est interdit aux entreprises de créer de nouveaux régimes en interne.

seraient concernés par cette nouvelle disposition 5 % des régimes de retraite supplémentaire. Le Gouvernement justifie cette mesure par la nécessite de protéger les futurs rentiers et par la nécessité de se conformer au droit européen.

lundi 16 septembre 2013

Les salaires repartent à la hausse

A la différence de nos principaux partenaires, les salaires restent rigides et ne baissent pas avec la chute de l'activité. Avec la reprise, ils progressent.  Au deuxième trimestre 2013, selon l'INSEE l’indice du coût du travail (ICT- salaires seuls de l’ensemble des secteurs marchands non agricoles progresse de  1,0 % en données corrigées des variations saisonnières, après une augmentation de 0,1 % au ^premier trimestre.
En glissement annuel, l’ICT - salaires seuls croît de 2,2 %. Le temps de travail moyen est stable (0,0 % en glissement annuel).

ICT - salaires seuls : glissements annuels
ICT - salaires seuls : glissements annuels
Les salaires augmentent de 1,2 % dans l’industrie après +0,4 % au premier trimestre 2013. En particulier, ils se redressent dans l’industrie manufacturière (+1,2 % après +0,2 %). Sur un an, les salaires progressent de 2,5 % dans l’industrie. Dans la construction, ils augmentent légèrement au deuxième trimestre 2013 (+0,3 %). En glissement annuel, ils croissent au même rythme qu’au trimestre précédent (+1,5 %).
Les salaires augmentent de 1,0 % dans le tertiaire au deuxième trimestre 2013 après +0,1 %. Ils accélèrent notamment dans le commerce (+0,9 % après +0,1), dans les services administratifs (+2,2 % après +0,2 %) et surtout dans les activités financières (+1,7 % après –1,2 %). En revanche, ils ralentissent dans le transport (+0,3 % après +0,7 %). En glissement annuel, les salaires accélèrent légèrement dans le tertiaire (+2,1 % après +1,7 %).

Croissance 2014 : le Cercle prévoit 0;7 %


La croissance potentielle de la France, croissance calculée en l'absence de choc, en prenant en compte la productivité générale des facteurs de moyenne période, est aujourd'hui de 0,5 %. Pour 2014, il y aura sans nul doute un léger rebond conjoncturel permettant de dépasser ce taux sans pour autant franchir la barre des 1 %. La France est handicapée par la faiblesse de l'investissement et par la niveau des prélèvements ainsi que le maintien d'une rigueur par ailleurs relative. A ce titre, le déficit pourrait être ramené de 4,1 à 3,7 % en 2014.

L'analyse des prévisions de 17 instituts de conjoncture du groupe technique de la Commission économique de la nation envoyées à Bercy démontrent que la croissance serait de 0,1 % cette année, puis de 0,8 % l'an prochain. Le Consensus Forecast, un organisme privé qui collecte les prévisions d'un panel un peu plus large, a publié vendredi des chiffres identiques. Le risque d'une récession en 2013 s'éloigne et il est admis qu'en 2014, il y ait une amélioration. La fourchette de prévision est plus étroite. Elles se situent entre +0,5 % et +1,3 % pour 2014.

dimanche 15 septembre 2013

La semaine économique et financière vue par l'oeil du Cercle

Le Coin des Epargnants

La Bourse a engrangé une deuxième semaine de hausse avec +1,61 % sur ces cinq derniers jours. Le CAC 40 a atteint vendredi 4114,50 près de record annuel obtenu durant l’été à 4 123,89 points.
 En deux semaines l’indice a progressé de 4,6 % et il est en hausse de 13 % depuis le début de l’année.
 La bourse a été portée par les nouvelles en provenance de la Syrie. En revanche, des doutes subsistent concernant le relèvement du plafond dettes aux Etats-Unis et la politique qu’entend suivre la FED pour sortir des pratiques non conventionnelles.

 Ces doutes pourraient aboutir à une phase de consolidation pour les principales places boursières dans les prochains jours.

 5 ans après Lehmann Brothers

 Le 15 septembre 2008, la banque Lehmann Brothers se déclarait en faillite matérialisant le début d’une des plus grandes crises financières de l’histoire contemporaine. Cette crise avait débuté durant l’été avec la suspension notamment de deux fonds de BNPPARIBAS.

 5 ans après, le débat se focalise sur les modalités de sortie des procédures non conventionnelles mise en œuvre en particulier pour la FED pour empêcher une implosion du système financier. La réunion du 18 septembre prochain de la FED est attendue car nous devrions en savoir plus sur le calendrier les modalités de sortie du quantitative easing. Le teasing mené durant l’été par Bernanke avait démontré la grande sensibilité des places financières à une éventuelle fin du dopage qui prend la forme d’une injection de liquidités, 85 milliards de dollars par mois.

 Avec plus de 3.600 milliards de dollars d’actif, la Fed possède près du quart de la dette publique américaine (Etat fédéral et agences hypothécaires). Un retrait de la FED du jeu même progressivement ne peut pas passer inaperçu. Une réduction des injections ne peut que conduire à une hausse des taux et favoriser l’instabilité sur certains marchés (dettes et devises émergentes, obligations à haut rendement, etc.).

Pour justifier une fin progressive du quantitative easing, la FED pourra mettre en avant une amélioration  de la situation conjoncturelle aux Etats-Unis. Néanmoins, la situation économique n’a pas retrouvé son rythme d’avant crise. Ainsi, en août 2011, les créations d’emplois étaient de 141 000 en moyenne sur six mois. Actuellement, les créations se situent entre 160 000 et 200 000 et n’ont rien d’exceptionnelles. Le taux de chômage a été réduit de 8,1% à 7,3%, mais cette baisse s’explique en grande partie par la baisse du taux d’activité qui est de63,2% en août, au plus bas depuis 1978.

Allemagne, Angela Merkel réussira-t-elle là où tous les autres ont échoué ?

 Depuis le début de la crise économique et financière de 2008, tous les chefs d’Etat, en Europe, et de gouvernement des pays démocratiques ont été battus au moment de leur renouvellement. L’Espagne, le Royaume-Uni, la France, la Grèce… ont connu des alternances. Logiquement Angela Merkel devrait faire exception en s’appuyant sur d’excellents résultats en matière de chômage, de commerce extérieur et de finances publiques. Servie par une démographie favorable et par une économie reposant sur les biens d’équipement, la Chancelière dispose d’un bon bilan. Néanmoins, la CDU, son parti, a perdu la majorité au Bundesrat du fait de la perte de Länder. La campagne électorale est inédite avec une personnalisation autour de la Chancelière qui pourrait incommoder les électeurs. L’Allemagne est un pays fédéral dont la population se méfie de l’Etat central. La baisse des sondages, ces derniers jours, ne devrait pas être insuffisante pour priver Angela Merkel du pouvoir, en revanche, les contours de la future majorité restent encore à définir. Si le FDP n’arrive pas à rester au-dessus des 5 %, une grande coalition serait inévitable. Certains rêvent même à une alliance contre nature associant les Grünen avec la CDU/CSU.

 A suivre

 Lundi 16 septembre, aux Etats-Unis, il faudra suivre l’enquête manufacturière de septembre de la Réserve fédérale de New York ainsi que les statistiques de la production industrielle du mois d'août

 Mardi 17 septembre, aux Etats-Unis, il faudra regarder le taux d’inflation du mois d’août qui devrait s’inscrire en baisse.  
 Au Royaume-Uni, il faudra suivre également taux d’inflation d’août. En juillet, l’inflation avait ralenti à 2,7% avoir progressé deux mois d’affilée.

 Au niveau européen, pour apprécier l’éventuelle reprise économique, il faudra étudier les résultats des immatriculations automobiles de juillet-août.

 Pour la Zone euro sera publiée la balance des paiements du mois de juillet. Il faudra également scruter l’indice Zew du sentiment des investisseurs de septembre en Europe et en Allemagne.
 Le point fort de ce mardi sera le début aux Etats-Unis de la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (première journée)

 Mercredi journée clef avec la fin de la réunion du FOMC de la FED avec certainement un report de la sortie progressive du quantitative easing. La conférence de presse de Bernanke est prévue à 20 H 30 heure française.
 En Chine, il faudra regarder la publication des prix immobiliers du mois d'août. En France, au Conseil des ministres, il y aura la présentation du projet de réforme des retraites.

 Au Royaume-Uni, il faudra suivre le compte rendu du comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre du 5 septembre qui sera rendu public.
 En parallèle à la réunion de la FED, une réunion du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE). Il n’est prévu aucune annonce sur les taux
 Aux Etats-Unis, il ne sera pas inutile de regarder les résultats des permis de construire et des mises en chantier au mois d'août.

 Jeudi, il faudra regarder le commerce extérieur du mois d’août du Japon. Il est attendu un déficit commercial malgré une hausse des exportations. Du fait de la détérioration des termes de l'échange, le déficit commercial devrait rester autour de 1000 milliards de yens.

 Au Royaume-Uni seront communiquées les ventes au détail d'août et l’enquête de la chambre de commerce et d'industrie du mois de septembre
 Aux Etats-Unis, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine achevée le 13 septembre seront regardées avec attention tout comme les comptes courants au deuxième trimestre et les ventes de logements anciens au mois d'août ainsi que la publication des indices composites du mois d'août, par le Conference Board

 Vendredi, au Japon, il faudra suivre le discours du gouverneur de la Banque du Japon à Tokyo

 En France, il ne sera pas inutile de scruter le communiqué sur l’activité et conditions d'emploi de la main-d’œuvre au deuxième trimestre et de regarder l’indicateur sur la confiance des consommateurs du mois de septembre.