CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

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samedi 31 août 2013

La semaine économique et financière vue par l'oeil du Cercle

Le coin des épargnants

L’indice CAC 40 est redescendu au-dessous de 4000 points à 3933, 78 points en cédant  1,5 % sur la semaine.
Les bons résultats américains synonymes d’arrêt de la politique monétaire non-conventionnelle et la crise syrienne ont conduit à la baisse des principales places financières.

Etats-Unis, toujours entre deux chaises

D’un côté, les indicateurs sont orientés à la hausse ; de l’autre des nuages s’accumulent du fait de la progression des incertitudes.
Du fait des coupes automatiques et des remboursement de certaines banques des prêts consentis par l’Etat fédéral, le déficit du gouvernement fédéral se réduit à un rythme exceptionnel depuis quelques mois. Il pourrait inférieur à 4% du PIB pour l’exercice budgétaire en cours, puis à 3,3% en 2014 et 2,1% en 2015. Il était de 10,8% du PIB en 2009.

La croissance pour le second semestre est liée à l’évolution de la  consommation des ménages qui était de 2,0% en rythme trimestriel annualisé au premier semestre.
La création d’emploi devrait se situer dans les prochains autour de 200 000 emplois par mois, chiffre insuffisant pour aboutir au plein emploi à court terme. Le taux de chômage pourrait rester autour de 7,5 % du fait d’une progression du taux d’activité. De ce fait, les salaires pourraient rester stables.
Dans ces conditions, le taux de croissance pourrait rester atour de 2,5 % soit son niveau potentiel.

Europe, la sortie du tunnel

Après les résultats positifs du deuxième trimestre, les premières évaluations de la croissance du troisième trimestre. Le climat des affaires tout en restant bas s’améliore dans de nombreux pays.  L’indice du Sentiment économique a ainsi gagné près de 3 points en août, en hausse pour le quatrième mois d’affilée. L’inflation poursuit sa décrue à 1,3%. La politique monétaire de la BCE devrait rester inchangée.

Allemagne, chômage toujours au plus bas

Le taux de chômage est resté inchangé, à 6,8%, en août. Il reste proche de son niveau le plus bas depuis plus de vingt ans. Le marché du travail allemand a bien résisté au ralentissement de la croissance mondiale et devrait bénéficier de la reprise actuelle dans la zone euro.

France, pas encore de retournement de la courbe du chômage

L’emploi  salarié marchand a reculé de 0,2% t/t au deuxième trimestre soit l’équivalent de 28 000 destructions nettes. Au premier trimestre, seulement 8 000 destructions  nettes avaient été enregistrées. Les destructions dans l’industrie, la construction et les services hors intérim sont d’ampleur similaire d’un trimestre à l’autre. La dégradation provient de l’intérim. Au mois de juillet, le nombre de demandeurs d’emploi s’est accru de 0,2 %.

Grèce, il faut trouver 11 milliards d’euros pour 2014/2015

En 2012, le dernier plan de sauvetage de la Grèce comportait une zone d’ombre pour les années 2014/2015. Dans les faits, il fallait passer le cap des élections allemandes. Nul ne pouvait réellement ignorer qu’à compter de la mi-2014 ne pouvant pas accéder aux marchés financiers, la Grèce ne pourrait pas honorer le service de sa dette.
Si ce petit problème risque de polluer les relations au sein de l’Union européenne, il faut souligner que la Grèce respecte ses engagements budgétaires avec un solde primaire positifs, condition pour abaisser le niveau de la dette publique  qui doit être ramené  à 124% du PIB en 2020 et  en deçà de 110% du PIB en 2022 (contre 176% du PIB en 2013).
Selon le FMI, le trou noir à financer est de 10,9 milliards d’euros pour les années 2014 et 2015.

A suivre

Lundi, il faudra suivre au Royaume-Uni, l’indice PMI qui devrait continuer à s’améliorer mais plus faiblement qu’en lui et juillet.
Mardi, ce sera au tour des Etats-Unis de présenter l’indice ISM manufacturer d’août. Il devrait être orienté en baisse du fait des tendances dans les pays émergents et de la hausse possible des taux.
Mercredi, au Royaume-Uni, il faudra regarder l’indice PMI services d’août et suivre jeudi la première réunion de politique  monétaire de la BoE depuis qu’elle a décidé d’introduire des « indications prospectives ». La BoE devrait maintenir inchangé son taux directeur à 0,5%, ainsi que le montant de ses achats d’actifs à GBP 375 mds.
Toujours jeudi, il faudra être attentif à la réunion de la BCE, deux mois après l'adoption de la "forward guidance", et alors que les bonnes nouvelles sur le front de l'activité réduisent la probabilité d'une baisse du refi, le Conseil des gouverneurs devrait laisser la politique monétaire inchangée en septembre.
 Vendredi, aux Etats-Unis, le rapport emploi du mois d’août sera publié avec des créations qui devraient se situer entre 180 000 et 200 000 sur le mois. La probable remontée du taux d'activité devrait avoir tiré le taux de chômage légèrement à la hausse, à 7,5%.
 Au Royaume-Uni, toujours vendredi, sera communiqué la production manufacturière de juillet. L’orientation est à la hausse.  
De même en Allemagne, le résultat de la production industrielle de juillet est attendu avec une progression qui devrait être néanmoins plus faible qu’en juin (+2,4% m/m).

vendredi 30 août 2013

Réforme des Retraites : juste ou pas juste ?


Philippe Crevel a été interrogé par la rédaction de Sicavonline au sujet de la réforme des retraites version 2013.

Responsable, juste, équilibrée et structurelle", c'est ainsi que Jean-Marc Ayrault a défini sa réforme des retraites. Les mesures annoncées assurent-elles la préservation et la survie de notre système de retraite ? Marc Touati, président du cabinet d'analyse économique ACDEFI et Philippe Crevel, Secrétaire Général du Cercle des Epargnants, n ont ainsi répondu aux question de Sicavonline.

Lire l'interview

Prévisions Cercle des Epargnants : le taux d'épargne devrait baisser à 15,4 % fin 2013


Le taux d'épargne qui était passé au-dessus de 16 % en période de crise redescend depuis 2012 sous les coups des augmentations d'impôt et de la baisse du pouvoir d'achat. Le taux qui était de 15,6 % à fin 2012 devrait se situer à 15,4 % voire 15,3 % au mois de décembre 2013 selon les estimations du Cercle. Ce résultat est obtenu à partir de la collecte nette de l'assurance-vie et du Livret A ainsi qu'en prenant en compte des achats de titres. L'ajustement du taux d'épargne s'effectue essentiellement sur la composante financière qui devrait baisser à 6 % du revenu disponible brut contre 6,8 % en 2011.

Inflation en recul au sein de la zone euro


Avant peut être une reprise des cuors des matières premières avec la crise en Syrie, les prix continuent leur dés-accélération avec un taux d'inflation annuel au sein e la zone euro estimé à 1,3% en août 2013, en baisse par rapport au mois de juillet, où il était de 1,6%, selon une estimation rapide publiée par Eurostat.

S'agissant des principales composantes de l'inflation de la zone euro, l'alimentation, les boissons alcoolisées & le tabac devraient connaître le taux annuel le plus élevé en août (3,3% contre 3,5% en juillet), suivis des services (1,5% contre 1,4% en juillet), des biens industriels hors énergie (0,3% contre 0,4% en juillet) et de l'énergie (-0,4% contre 1,6% en juillet). Lire la note

12,1 % de chômeurs en zone euro

Selon Eurostat, au sein de la zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières était de 12,1% au mois de juillet. Il est resté au même niveau qu'en juin. Pour l'Union européenne à 28, le taux de chômage a été de 11,0%, stable également par rapport au taux relevé en juin.

Selon les estimations d’Eurostat, 26,654 millions d’hommes et de femmes étaient au chômage en juillet 2013 dans l'Union européenne dont 19,231 millions dans la zone euro.

Par rapport à juin 2013, le nombre de chômeurs a diminué de 33 000 dans l’UE et de 15 000 dans la zone euro. Comparé à juillet 2012, le chômage s’est accru de 995 000 personnes dans l’UE et de 1,008 million dans la zone euro. États membres.

Le taux de chômage demeure le plus faible en Autriche (4,8%), en Allemagne (5,3%) ainsi qu’au Luxembourg (5,7%). Il est le plus élevé en Grèce (27,6% en mai 2013) et en Espagne (26,3%). Le taux de chômage de la France est de 11 %. Le taux de chômage des jeunes est de 26 % supérieur à la moyenne de la zone euro qui est de 24 % et de celle de l'Union européenne qui est de 23,4 %.

Sur un an, le taux de chômage a augmenté dans dix-sept États membres et a baissé dans onze. Les plus fortes hausses ont été enregistrées à Chypre (de 12,2% à 17,3%), en Grèce (de 23,8% à 27,6% entre mai 2012 et mai 2013), en Slovénie (de 9,3% à 11,2%) et aux Pays-Bas (de 5,3% à 7,0%). Les baisses les plus marquées ont été observées en Lettonie (de 15,7% à 11,5% entre les deuxièmes trimestres 2012 et 2013) et en Estonie (de 10,1% à 7,9% entre juin 2012 et juin 2013). En juillet 2013, le taux de chômage a été de 7,4% aux États-Unis, en baisse par rapport au taux de 7,6% enregistré en juin ainsi que par rapport au taux de 8,3% observé en juillet 2012.

Les femmes réduisent leur écart avec les hommes en matière d'activité professionnelle tout en subissant la crise


Si en matière de salaire et de retraite, l'écart homme/femme reste conséquent, il est à souligner que la proportion de femmes qui travaillent se rapproche de celle des hommes. Ainsi, selon l'INSEE, e n 2011, parmi les femmes âgées de 20 à 64 ans ayant achevé leur formation initiale, 67 % ont un emploi. ce taux est inférieur de  9 points à celui des hommes. En équivalent temps plein (ETP), le taux d’emploi des femmes n’est plus que de 59 % et l’écart atteint 15 points par rapport aux hommes.

L’écart demeure mais a tendance à se réduire.  De 2003 à 2011, le taux d’emploi en ETP des femmes augmente de 1 point quand celui des hommes recule de 3 points. Les taux d’emploi augmentent fortement chez les personnes de 55 à 64 ans, hommes comme femmes, malgré une nette montée du temps partiel chez les 60-64 ans. L'écart se réduit parce que le taux d'emploi s'est dégradé avec la désindustrialisation.

Situation inquiétante, il faut noter que de  2003 à 2011,  pour les 20-29 ans du fait du chômage et du développement du  temps partiel, le taux d'emploi baisse chez les non diplômées.  En 2011, le taux d’emploi en ETP des jeunes femmes sans diplôme n’atteint pas 30 % contre près de 80 % pour les jeunes femmes diplômées du supérieur. Ce sous-emploi ne sera oas sans conséquence sur le montant des futures retraites.

Lire l'étude de l'INSEE

jeudi 29 août 2013

Les Français entre consommation et épargne liquide


En analysant les résultats de l'évolution de la masse monétaire au mois de juillet publiés par la Banque de France,  on constate que les Français réduisent leurs flux vers les livrets tout en demeurant soutenus  (7,5%, après 8,1%)Il en est de  même avec les dépôts à vue (2,1%, après 2,6%).

Les dépôts à terme de moins de deux ans  sont en décollecte (- 4,8 %, après - 1,8 %), tout comme les titres d’OPCVM monétaires (- 12,3 %, après - 11,9 %) et les titres de créances de moins de deux ans (- 27,8 %, après - 23,0 %). Les engagements monétaires bruts vis-à-vis du reste de la zone euro accentuent au contraire leur progression (42,2 %, après 33,5 %).

Ces résultats témoignent que les ménages pour maintenir leur niveau de consommation réduisent un peu leur effort d'épargne. En revanche, les placements liquides ont toujours la côte.

Lire la note de la Banque de France  

L'investissement aux abonnés absents

Point noir des résultats de la croissance du deuxième trimestre, l'investissement resterait aux abonnés absents en 2013. Ainsi, selon l'INSEE, en juillet, les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière anticipent désormais une baisse de 6 % de leurs investissements en 2013 par rapport à 2012. Ils ont revu de deux points à la baisse leur prévision recueillie en avril dernier. Cette révision à la baisse concerne l’ensemble des secteurs. Cette correction est inquiétante pour la reprise qui pourrait buter sur cette absence de reprise de l'investissement. Les patrons restent perplexes sur l'avenir et sur les capacités de développer leurs activités. Il faut souligner que le taux d'utilisation des capacités de production demeure faible ce qui peut expliquer cette diminution de la FBCF.

Taux de variation annuel de l'investissement en valeur dans l'industrie manufacturière
Taux de variation annuel de l'investissement en valeur dans l'industrie manufacturière
L’investissement serait très fortement tiré vers le bas par le secteur automobile (-25 % après +22 % en 2012). Les dépenses d’équipement baisseraient également dans le secteur des autres industries (-6 %). En revanche, l’investissement serait quasi stable dans les industries agricoles et alimentaires et le secteur des biens d’équipement (-1 %).

Une note d'optimisme dans la conjoncture

Au mois d'août, dans le prolongement des résultats du deuxième trimestre, l’indicateur du climat des affaires en France, établi par l'INSEE et  calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, gagne trois points en août et s’établit à 90. malgré cette augmentation, il continue de rester en dessous de sa moyenne de longue période (100).

L’indicateur du climat des affaires gagne trois points dans l’industrie, deux dans les services et huit dans le commerce de détail. Il est stable dans le bâtiment.

L'indicateur de retournement calculé au niveau France ne se situe plus en zone défavorable, il indique désormais une phase de stabilisation.

Indicateur de climat des affaires France
Indicateur de climat des affaires France
Sources : Insee, enquêtes de conjoncture
Indicateur de retournement France
Indicateur de retournement France

mercredi 28 août 2013

Retraite 2013 : la réforme



Le Premier Ministre a annoncé mardi 27 août la réforme des retraites, version 2013. Cette réforme comporte deux volets, un volet de réduction des déficits et un volet social avec la prise en compte de la pénibilité et une amélioration des pensions des femmes ayant eu des enfants.

Les mesures de financement à court terme

Le Gouvernement a renoncé pour financer le déficit des retraites d'augmenter la CSG. En revanche, les cotisations des actifs et des entreprises seront augmentées dans la même proportion, . Tous les régimes seront concernés. La hausse sera progressive sur 4 ans : 0,15 point pour les actifs et les employeurs en 2014, puis 0,05 pour les 3 années suivantes. Au final en 2017, l’accroissement aura été de 0,3 point pour les actifs et 0,3 point pour les employeurs. Cette mesure pénalisera les entreprises et réduira le pouvoir d'achat des salariés. Pour un salaire modeste, la ponction sera d'environ 50 euros par an.

Les retraités sont appelés à financer en partie la réforme à travers deux mesures. Les majorations de pensions de 10% des retraités ayant élevé 3 enfants ou plus qui sont aujourd’hui exonérées d’impôt sur le revenu seront désormais assujetties à l'IR. Si le Gouvernement a renoncé à la désindexation, il a choisi de décaler la date de la revalorisation en fonction de l’inflation qui interviendra le 1er octobre en lieu et place du 1er avril.

La mesure d'équilibre à long terme

A côté de ces mesures de financement à court terme, le Premier Ministre a annoncé que la durée de cotisation passera progressivement à 43 ans à compter de 2020 et cela jusqu'en 2035.

Pour un assuré né en Et atteignant 62 ans en La durée requise pour le taux plein sera de 1958 2020 41 ans et trois trimestres 1961 2023 42 ans 1964 2026 42 ans et un trimestre 1967 2029 42 ans et demi 1970 2032 42 et trois trimestres 1973 2035 43 ans

Pour les assurés nés après 1973, la durée requise restera de 43 ans

Cette mesure vise à reporter la charge du financement des régimes sur les générations les plus jeunes.

Le pilotage Le Gouvernement a institué un petit dispositif de pilotage sera mis en place. Le Conseil d’orientation des retraites réalisera chaque année. Un bilan public sur le système de retraite et un Comité de surveillance des retraites rendra un avis annuel et notifiera une alerte en cas d’écarts significatifs. Le Gouvernement, après consultation des partenaires sociaux, sera censé proposer au Parlement les mesures de redressement. Cette annonce complète le dispositif des rendez-vous prévu par les précédentes réformes.

La pénibilité

Le Gouvernement a décidé la création d'un compte personnel de prévention de la pénibilité qui sera effective en 2015. Ce compte profitera à tout salarié du secteur privé exposé à des conditions de travail réduisant l’espérance de vie. Le compte permettra de cumuler des points en fonction de l’exposition à un ou plusieurs facteurs de pénibilité. Chaque trimestre d’exposition donnera droit à un point (deux points en cas d’exposition à plusieurs facteurs). Le nombre total de points sera plafonné à 100. Les critères de pénibilité sont ceux qui avaient été retenus par les partenaires sociaux en 2008. Environ 20% des salariés du privé sont concernés.

Les points accumulés sur le compte pourront être utilisés pour :

- suivre des formations permettant de se réorienter vers un emploi moins pénible, car l’objet principal est bien d’aider les salariés à sortir de la pénibilité
- financer un maintien de rémunération lors d’un passage à temps partiel en fin de carrière ;
- bénéficier de trimestres de retraite.

Le barème de conversion des points en trimestres de formation, temps partiel et retraite est le suivant : 10 points sur le compte = 1 trimestre. Mais les 20 premiers points seront obligatoirement consacrés à la formation.

Le dispositif sera financé par une cotisation des employeurs : une cotisation minimale de toutes les entreprises et une cotisation de chaque entreprise tenant compte de la pénibilité qui lui est propre.

Les pensions des femmes
Le Gouvernement avait annoncé son intention d'améliorer les pensions des femmes. Il utilise le système des droits familiaux. À compter du 1er janvier 2014, les femmes pourront valider autant de trimestres que de périodes de 90 jours de congé maternité.

Le décret du 2 juillet 2012 élargissant la possibilité de départ à 60 ans a ajouté, au titre de la durée réputée cotisée pour les départs en carrière longue, 2 trimestres au titre de la maternité. À compter du 1er janvier 2014, tous les trimestres de congé maternité seront réputés cotisés.

Le Gouvernement entend permettre la validation des trimestres pour les petits temps partiels, qui touchent essentiellement les femmes

Le nombre de trimestres d’assurance vieillesse validés au titre d’une année est établi en fonction du montant de la rémunération annuelle soumise à cotisations : sont validés autant de trimestres que le salaire annuel représente de fois 200 heures rémunérées au Smic. Cette disposition ne permet pas aux assurés à temps très partiel, à faible durée de travail ou à faible revenu dans l’année de valider quatre trimestres. À l’inverse, il est possible pour certains salariés percevant une rémunération élevée, de valider 4 trimestres en moins de 2 mois et demi d’activité.

À compter du 1er janvier 2014, les modalités de validation d’un trimestre seront modifiées : - acquisition d’un trimestre avec 150 heures Smic de cotisations au lieu de 200 ; - création d’un plafond afin de limiter les effets d’aubaine : ne seront prises en compte pour le calcul de la durée que les cotisations portant sur un revenu mensuel inférieur à 1,5 Smic ; - report des cotisations non utilisées pour valider un trimestre sur l’année suivante.

Les majorations de pension pour enfant seront revues.

Aujourd’hui, la majoration de 10% des pensions ne concerne que les parents de trois enfants et plus Elle profite plus les hommes que les femmes. Pour les retraités actuels et ceux partant à la retraite d’ici à 2020, les règles actuelles ne sont pas modifiées. Au-delà de 2020, la majoration actuelle sera progressivement plafonnée et transformée en majoration forfaitaire par enfant. Elle bénéficiera principalement aux femmes.

Le Gouvernement a également prévu de faire quelques gestes en faveur des jeunes en particulier les apprentis et les jeunes en alternance afin de faciliter la validation de leurs trimestres d’apprentissage.

Les apprentis cotisent sur une assiette forfaitaire, inférieure à leur rémunération et trop faible pour leur permettre de valider une durée d’assurance vieillesse au moins égale à celle de leur contrat. assiette de cotisation des apprentis sera réformée afin de leur permettre de valider à l’avenir un nombre de trimestres de retraite correspondant aux nombres de trimestres travaillés, quelle que soit leur rémunération. Ces cotisations seront prises en charge par la solidarité nationale

Le Gouvernement entend faciliter le rachat pour les jeunes de lurs périodes d’études post bac. Les assurés peuvent déjà racheter jusqu’à 12 trimestres d’assurance au titre des années d’études supérieures depuis 2003. Le tarif de ce rachat varie selon l’âge et le niveau de revenu. Il est cependant relativement élevé pour des jeunes entrant dans la vie active, ce qui le rend très peu utilisé.

Un tarif préférentiel de rachat de trimestres d’études sera ouvert aux jeunes entrant dans la vie active, dans les conditions suivantes :

- rachat effectué dans un délai de cinq ou dix ans suivant la fin des études ;
- quatre trimestres au maximum seront rachetables à ce tarif ;
- le montant de l’aide sera forfaitaire afin d’avantager relativement les assurés les plus jeunes et aux revenus les plus faibles lors du rachat..

Pour les carrières heurtées, le Gouvernement étend la validation de périodes de formation professionnelle et de chômage non indemnisé. À compter du 1er janvier 2015, toutes les périodes de formation professionnelle seront assimilées à des périodes d’assurance, dans les mêmes conditions que les périodes de chômage indemnisé (validation d’un trimestre pour chaque période de 50 jours de stage). Afin d’éviter que l’alternance entre chômage non indemnisé et emploi se traduise par de moindres validations de droits, les périodes de chômage non indemnisées seront validées si l’assuré reste inscrit à Pôle emploi, même en cas de reprise d’emploi.

Mieux prendre en compte les accidents de carrière pour les assurés à carrière longue

Le décret du 2 juillet 2012 a ajouté, au titre de la durée réputée cotisée pour les départs en carrière longue, 2 trimestres de chômage et 2 trimestres au titre de la maternité. À compter du 1er janvier 2014, seront réputés cotisés 2 trimestres supplémentaires de chômage et 2 trimestres d’invalidité.

Pour les petites pensions, le minimum contributif sera amélioré. Le minimum contributif n’est versé que si l’ensemble des pensions de retraite personnelles légalement obligatoires est inférieur à 1028€. En cas de dépassement, le minimum contributif est écrêté. Le seuil d’écrêtement sera relevé à 1120€ à compter du 1er janvier 2014.

Le Gouvernement a également pris l'engagement d'améliorer les pensions agricoles conformément aux engagements du président de la République.

Pour les polypensionnés, une fois de plus, il est prévu des mesures de simplification.

Le Premier Ministre a également prévu des mesures de simplification. Il est ainsi prévu avant la liquidation des retraites,, la création d’un compte retraite unique pour chaque Français qui permettra d’avoir une vision consolidée, à jour, de la carrière de chaque assuré, en regroupant l’ensemble des informations sur les droits acquis sur l’ensemble de leur carrière, pour tous les régimes. Il sera associé à un simulateur de retraite en ligne, intégrant les informations sur la carrière pour les périodes passées, et projetant la fin de carrière. Au moment de la liquidation, il est prévu la création d’une demande unique de retraite en ligne avec une déclaration préremplie. Les accueils unifiés inter-régimes seront développés une fois la pension liquidée. Le Gouvernement entend à travers la simplification du paiement et l'utilisation du compte unique de retraite faciliter pour les retraités l'accès à l’ensemble de ses pensions de retraite, de retrouver tous les documents et formulaires utiles et de déposer les informations nécessaires aux caisses.

Une structure inter-régimes sera créée, associant l’ensemble des organismes de retraite obligatoire (de base et complémentaire), et sera chargée d’assurer le pilotage des principaux projets interrégimes. Elle absorbera à terme le GIP Info retraite

Lire le dossier de presse du Gouvernement

mardi 27 août 2013

Europe 1 : interview de Philippe Crevel sur les augmentations d'impôt



La journaliste Wendy Bouchard a interrogé Philippe Crevel sur Europe 1 Midi au sujet des hausses d'impôts effectuées en 2012 et 2013. Le Secrétaire Général du Cercle des Epargnants et économiste, explique quelles ont été les différentes hausses d'impôts et répond en direct aux questions des auditeurs.

Ré-écouter l'émission (à partir de 22"50)

Le mois de juillet a réussi à l'assurance-vie mais qu'en sera-t-il demain ?

La collecte nette de l'assurance-vie s'est élevée à 1,917 milliard d'euros au mois de juillet contre une décollecte de 331 millions au mois de juin dernier. Ce résultat est lié à la bonne tenue des cotisations. Le montant de la collecte nette est de 9,613 milliards d'euros contre une décollecte de 6,2 milliards d'euros pour les sept premiers mois de 2012. A titre de comparaison, la collecte du Livret A et du LDD est de 22,81 milliards d'euros sur ces mêmes sept premiers mois dont 15,5 milliards d'euros pour le seul Livret A.

La collecte brute a été de 11,639 milliards d'euros contre 9,087 milliards d'euros au mois de juin et de 10,564 milliards d'euros au mois de juillet 2012. Le mois de juillet est, en règle générale, un assez bon mois pour la collecte. En ce qui concerne les prestations et les rachats, le montant est de 9,722 milliards d'euros contre 9,418 milliards au mois de juin et de 10,432 au mois de juillet 2012.

La somme de la collecte brute depuis le début de l'année 2013 est de 73,802 milliards d'euros, le montant des prestations est de 64,2 milliards d'euros contre respectivement 68 et 74 milliards d'euros sur la même période en 2012.

La part des unités de compte au sein des cotisations est de 15,24 % contre 18 % au mois de juin.

L'encours est de 1 435 milliards d'euros contre 1 422 milliards d'euros au mois de juin dernier. Depuis le début de l'année, il a progressé de 2,1 %. Les unités de compte s'élèvent à 230,5 milliards d'euros contre 221,8 milliards d'euros au mois de juin. Elles représentent 16 % des provisions mathématiques.

L'assurance-vie semble profiter de la baisse de rémunération de l'épargne réglementée même si ces produits ne sont que partiellement en concurrence. La collecte du livret A et du LDD a été de 1,23 milliard d'euros au mois de juillet 2013 contre 2,56 milliards d'euros en juillet 2012. La baisse a été forte pour le Livret A dont la collecte s’est élevée à 380 millions d’euros au mois de juillet 2013 : une baisse très nette par rapport à mois de juillet de l’année dernière où elle s’élevait à 2,12 milliards, ou même par rapport aux chiffres d’avril 2013 qui atteignaient plus de 3 milliards d’euros de collecte nette. Les résultats du mois de juillet de l’assurance-vie traduisent la confiance des épargnants français dans ce produit qui ne souffre pas trop pour le moment des incertitudes fiscales. Le Gouvernement a, en effet, annoncé une réforme de l'épargne pour la rentrée. Le caractère assez fluctuant de la collecte d’un mois sur l’autre démontre la forte sensibilité des épargnants à la conjoncture et aux rumeurs.

De la ronde à la boule de neige fiscale


Les ménages commencent à recevoir leur feuille d'impôt avec pour la très grande majorité d'entre eux es augmentations à la clef. Au minimum; 20 millions de foyers devraient subir des augmentations d'impôt sur un total de 36 millions. En effet, 2012 est une année de forte augmentation. La liste est longue des facteurs entraînant une augmentation des impôts : En premier lieu, il y a le gel du barème de l'impôt sur le revenu qui touche 16 millions de foyers et qui entraîne en moyenne des majorations de l'ordre de 200 euros. Le Gouvernement a institué une tranche à 45 % qui touche environ 50 000 redevables. Il y a la suppression de l'exonération des heures supplémentaires qui concernait 9,5 millions de salariés soit 28 % des salariés. Il faut ajouter la fin du forfait permettant de réduire les charges de l'emploi à domicile. Il faut ajouter assujettissement au barème de l'impôt sur le revenu des produits de l'épargne. Les ménages avec enfants devront faire face à une baisse du plafond du quotient familial qui passe de 2 336 à 2000 euros en 2012 avant d'âtre abaissé à 1500 euros en 2013. 900 000 personnes sont concernées en 2012 et plus de 1,6 millions devraient l'être en 2013. Le plafond des niches fiscales a été réduit à 18 000 euros + 4 % des revenus imposables et sera abaissé à 10 000 euros pour les revenus de 2013. Il faut également prendre en compte l'augmentation du forfait social, l'augmentation des droits sur la bière et le tabac, la hausse de la redevance, la création d'une taxe de 0,3 % sur les revenus des retraités Pour 2014, sont déjà actés le relèvement de la TVA de 19,6 % à 20% et l'augmentation des droits de mutation. Il faut sans nul doute prévoir une hausse de la CSG ou un relèvement des cotisations salariés ainsi que des augmentations diverses et variées de taxes...

lundi 26 août 2013

Le coût de la non réforme : interview sur Atlantico.fr

Philippe Crevel et  Vincent Touzé économiste senior au département des études de l'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) ont répondu aux questions de la rédaction d'Atlantico sur le coût de la non réforme du système des retraites au moment où le premier Ministre entame officiellement un tour de piste avec les partenaires sociaux.

lire l'interview sur Atlantico.fr

dimanche 25 août 2013

La semaine économique et financière

Le coin des épargnants

La bourse de Paris a raté la neuvième marche en reculant cette semaine de 1,32 % après huit semaines consécutives de hausse. Entre les prises de bénéfices et une rentrée plus chahutée que prévue. Le CAC 40 a terminé la semaine à 4069,47 points. Les volumes restent toujours très minces. Néanmoins, les échanges demeurent couleur d’août avec moins de 2 milliards d’euros.

Les signes de reprise ont généré une angoisse chez les investisseurs qui craignent une remontée des taux avec la fin progressive des mesures non-conventionnelles de la part de la FED. Le rendement à dix ans des emprunts d’État américain, l’échéance qui fait référence sur le marché de la dette publique, est revenu  à près de 3 %, à son plus haut niveau depuis plus de deux ans. Les valeurs financières sont de ce fait orientées à la baisse.

Actualité estivale

Les premiers chiffres de la saison confirment un été en demi-teinte. La fréquentation a été bonne sur Paris et dans les lieux touristiques réputés mais moyenne en Ile de France et en France rurale. Les dépenses de restauration sont plutôt orientées à la baisse ; en ce qui concerne celles liées à l’hébergement, des baisses de 10 % peuvent avoir été enregistrées sur certaines cotes. Les Français ont privilégié les déplacements chez les amis et les séjours de courte durée.

L’Espagne a battu des records d’accueil de touristes étrangers avec en juillet plus de 8 millions attirés par des prix tirés vers le bas par la crise.

La France a du mal à exploiter le filon touristique. L'Espagne qui a un PIB de 1.400 milliards  dégage un "chiffre d'affaires tourisme" de 60 milliards d'euros. Quand la France avec un PIB de 2.000 milliards d'euro enregistre un "CA tourisme" de 50 milliards d’euros.

Si la France accueille 83 millions de visiteurs, 12 millions sont en transit et 15 millions se rendent chez Disney.

Le tourisme progresse, en France, moins vite que le PIB. Le panier de dépenses par touriste est inférieur à celui enregistré en Italie, en Espagne ou aux Etats-Unis.

Impôts, le retour du débat

La France avec un taux de prélèvements obligatoires de 46,3 % du PIB est entrain de battre des records en la matière. L’année prochaine, ce taux pourrait atteindre 46,5 % du PIB. Jusqu’à maintenant l’effort de réduction du déficit public pèse essentiellement sur les ménages sous forme d’augmentation d’impôt. Au sein même de la gauche, le débat sur le niveau des prélèvements se développe. Certains considèrent que le tour de vis a été trop important. Le Gouvernement souligne que les majorations ont touché les contribuables aisés. Il n’en demeure pas moins que la France figure parmi les pays qui demandent le plus aux contribuables. La France aurait même pris la tête du classement établi par l’OCDE devant les pays d’Europe du Nord. La Commission européenne et l’OCDE ont demandé à la France une meilleure répartition de l’effort en matière de réduction du déficit public. Affaire à suivre… 

A suivre... 

Lundi 26 août, en France, il faudra suivre de près la réunion sur les retraites. Le premier ministre présente aux partenaires sociaux les grandes lignes de la réforme des retraites

Aux Etats-Unis, il faudra regarder les commandes de biens durables en juillet et l’enquête manufacturière de la Réserve fédérale de Dallas du mois d'août.

 Mardi, en France, il faudra regarder les résultats de la commercialisation de logements neufs au deuxième trimestre. Et les permis de construire et mise en chantier de juillet. Un résultat sera suivi de près, celui du nombre de chômeurs du mois de juillet. En Allemagne, sera communiqué l’indice Ifo du climat des affaires d'août

 Aux Etats-Unis, il faudra regarder l’indice S&P Case Shiller des prix immobiliers de juin et l’indice de confiance d'août, publié par le Conference Board.- Enquête manufacturière de la Réserve fédérale de Richemond du mois d'août.

Mercredi marquera en France le début de l’Université d'été du Medef à Jouy-en-Josas qui se déroulera jusqu'à vendredi.

Au Brésil, La banque centrale pourrait augmenter son taux directeur (Selic) de 50 points de base à 9%
Pour la Zone euro, il faudra suivre l’évolution des agrégats monétaires de juillet et aux Etats-Unis, les promesses de vente de logements de juillet. 

Jeudi, il faudra analyser les résultats du commerce de détail de juillet au Japon. En France, il faudra suivre l’enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie et les services du mois d'août et les indicateurs de climat des affaires et de retournement conjoncturel du mois d'août ainsi que l’enquête de juillet sur les investissements dans l'industrie
En Espagne, sera communiquée l’estimation finale du PIB du deuxième trimestre.
En Allemagne, il faudra regarder le taux de chômage et le taux ‘inflation au mois d'août.
Aux Etats-Unis seront diffusées la deuxième estimation du PIB et la  première mesure des profits macroéconomiques du deuxième trimestre ainsi que les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine achevée le 23 août.  

Vendredi, il faudra suivre au Japon le taux de chômage et le taux d’inflation ainsi que la production industrielle de juillet
Il faudra également suivre toujours au Japon les commandes de construction et mises en chantier de juillet
En Inde sera communiqué le taux de croissance du PIB au deuxième trimestre 2013
En Zone euro sera connu le taux de chômage de juillet et l’estimation rapide de l'inflation d'août ainsi que le l’indicateur du climat des affaires du mois d'août
Au Royaume-Uni, il faudra suivre l’indicateur avancé sur la confiance GfK des consommateurs d'août et l’évolution des agrégats monétaires en juillet.
En Espagne seront communiquées la balance courante de juin et la situation budgétaire de juillet.
En Italie, il faudra regarder le taux de chômage de juillet 
Au Brésil sera attendu le taux de croissance du PIB du deuxième trimestre 2013.
Aux Etats-Unis, il faudra suivre les revenus personnels et consommation des ménages de juillet et l’indice des directeurs des achats de la région de Chicago pour le mois d'août ainsi que l’indice de confiance de l'Université du Michigan pour le mois d'août.

vendredi 23 août 2013

Un PEA tout neuf pour la rentrée


Lundi 26 août, le Ministre de l'Economie devrait annoncer la réforme du Plan d'Epargne en Actions. Conformément aux propositions du rapport Berger / Lefebvre et aux engagements pris par le Président de la république, le plafond du PEA devrait passe de 132.000 à 150.000 euros par détenteur avec enveloppe de 75.000 euros dédiée aux PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) de moins d'un milliard d'euros de capitalisation boursière avec un régime fiscal identique.

C'est aussi la rentrée pour les impôts


La majorité est en proie au malaise fiscal. Certains doutent de la capacité des Français à supporter de nouvelles augmentations. Le Gouvernement doit trouver 14 milliards d'euros sous forme d'économies ou d'augmentations d'impôt. Malgré les déclarations du Président de la République, les impôts et taxes augmenteront bien en 2014 au minimum de 6 milliards d'euros. L'objectif du Gouvernement est de ramener le déficit à 2,9 % en 2014. Le déficit serait ensuite réduit à 2% en 2015, 1,2% en 2016 et 0,7% en 2017. Le déficit structurel serait ainsi résorbé en 2017 en passant de 2% du PIB cette année à un excédent de 0,5% en 2017.

La dette publique atteindrait un record 'en 2014 en passant de 90,2% du PIB en 2012 à 93,6% en 2013 et à 94,3% en 2014. Elle devrait reculer à 92,9% en 2015 et jusqu'à 88,2% en 2017, espère le gouvernement.

les prélèvements obligatoires ont atteint un sommet historique en France avec un taux de à 46,3 % du PIB en 2013. Ils devraient se situer à 46,5 % en 2014 contre 44,9 % en 2012. Il est à noter que les dépenses publiques ont atteint également un sommet à 56,9 % du PIB.

Il faut souligner que certaines sont déjà prévues. Ainsi, le taux de TVA augmentera au 1 er janvier prochain : le taux normal passera de 19,6 % à 20 %, le taux intermédiaire (hôtellerie-restauration, transport collectif...) de 7 % à 10 % et le taux le plus bas baisera en revanche de 5,5 % à 5 %. Cette augmentation doit financer une partie du Crédit d'impôt compétitivité accordé aux entreprises. Des députés socialistes réclament d'aller au-delà de 20 % en portant le taux normal à 20,5 %.

Les niches fiscales seront revues à la baisse une fois de plus pour les revenus 2013 avec un plafonnement à 10 000 euros contre 18 000 euros pour les revenus 2012 majoré de 4 % du montant du revenu. Le cinéma et les DOM échappent toujours à la réduction.

Le barème de l'IR pourrait être une année de plus gelé ce qui augmentera d'environ 2 % le montant de l'impôt à acquitter. Le Gouvernement pourrait geler les tranches supérieures et indexer les deux premières.

La déduction de 10 % dont bénéficient les retraités sur leurs pensions pourrait être supprimé ; de même, les majorations familiales versées aux retraités devraient être fiscalisées. Le gain pourrait être de plus de 3 milliards d'euros.

La réforme du quotient familial a été également arbitré. L’avantage que procure la prise en compte du nombre d’enfants était limité à 2 336 € par demi-part (une demi-part pour chacun des deux premiers enfants, une part à partir du troisième). Ce plafond a été abaissé à 2 000 € pour 2012. 2,5 % des ménages sont touchés selon Bercy (par exemple un couple avec deux enfants percevant plus de 77 193 €). Pour les revenus 2013, le plafond sera abaissé à 1 500 €. 1,3 million de ménages seront concernés, soit 12 % de ceux qui ont des enfants.

Il est également évoqué la suppression de la réduction d’impôt pour frais de scolarité.

Les droits de mutation devraient être relevés. Le plafond de perception des droits de mutation à titre onéreux devrait passer à 4,5% contre 3,8% ». Le surcoût éventuel sera de 3 600 euros pour l’achat d’un appartement de 500 000 euros à Paris et de 1400 euros pour l'achat d’une maison d’un montant de 200.000 euros.

Le dossier le plus chaud sera la CSG qui est appelée à l'aide pour éponger les pertes de l'assurance-vieillesse et le cas échéant de celles de la branche maladie. Le Gouvernement travaille sur une hausse qui se situerait entre 0,2 à 0,5 % et qui pourrait rapporter entre 4 et 7 milliards d'euros. Le coût pour un Français avec des revenus moyens est d'une cinquantaine d'euros. Cette mesure pourrait s'accompagner d'un alignement de la CSG sur pensions dont le taux est de 6,6 % pour les contribuables imposables. Le gain serait de plus d'un milliard d'euros.

La mensualisation des prélèvements sociaux, c'est possible


Les contribuables ayant choisi la mensualisation de l'impôt sur le revenu pourront bénéficier dès 2014 de ce service pour s'acquitter des prélèvements sociaux (CSG, CRDS) sur leurs revenus du patrimoine. Dans une réponse à une question de la députée socialiste de Corrèze, Sophie Dessus, datée du 13 août 2013, le ministère de l'Economie et des Finances a confirmé que « l'impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine feront l'objet, à compter de cette année, de rôles fusionnés ».

jeudi 22 août 2013

Livret A en demi teinte en juillet


Suite aux chiffres en baisse de la collecte du placement préféré des Français, Philippe Crevel a été interviewé sur France Inter, afin d'expliquer les tenants et aboutissants de cette baisse. Sujet sur le Livret A à partir de la dixième minute.

Ré-entendre l'émission sur France Inter

L'immobilier, le retour ?


L'immobilier au coeur des débats - à partir de la 26ème minute sur ce podcast, Philippe Crevel nous livre son analyse du marché de l'immobilier.  Il invite à la prudence à l'achat, les prix de l'immobilier ayant doublé en 10 ans dans les grandes villes. Les Français ont par ailleurs une disposition culturelle  à investir dans la pierre - les 3/4 des retraités sont propriétaires de leur résidence principale -  et les taux d’intérêt actuels restant faibles, ceux-ci invitent aussi les Français à suivre leur envie d'achat. Philippe Crevel invite donc à la prudence à l'achat.

Pour écouter l'ensemble de l'émission sur Europe 1 Midi

Le tourisme subit la crise et la météo


Le début d'année a été moyen pour le tourisme du fait d'une moindre fréquentation de la part des Français qui n'a été que partiellement compensée par les étrangers. La réduction du pouvoir d'achat, la morosité et le chômage ainsi que le mauvais temps ont certainement conduit les Français à se concentrer sur les vacances d'été.

Au deuxième trimestre 2013, la fréquentation dans les hôtels a baissé de 0,6 % par rapport à la même période de 2012, dans la tendance du trimestre précédent. La fréquentation des touristes français s'est contractée de 3,4 % est à mettre en parallèle avec la hausse des nuitées en provenance de l'étranger (+4,5 %).

Dans les campings, sur la période de mai et juin, les nuitées progressent de 6,4 % grâce à l'afflux de touristes français (+5,4 %) comme étrangers (+7,9 %). Avec 14 % de nuitées supplémentaires, les emplacements locatifs dotés d'un hébergement (bungalows, chalets.) sont plébiscités par les touristes quelque soit leur provenance.

La fréquentation est stable (-0,2 %) dans les autres hébergements collectifs. En effet, la progression de 1,8 % dans les résidences de tourisme ou résidences hôtelières de chaine, qui concentrent 73 % des nuitées, est compensée par le repli de 5,2 % dans les autres hébergements (villages de vacances, auberges de jeunesse.

Le mois d'avril a enregistré de mauvais résultats en liaison avec une météo et des congés de Pâques décalées en France. La baisse a été de 6,3 % dans les hôtels (-6,3 %) ; dans les autres hébergements, la chute est de -11,5 %. Cette baisse concerne les clientèles françaises comme étrangères.

A contrario le mois de mai a bénéficié de ponts importants et des vacances scolaires de la zone C. La fréquentation a augmenté de +4,3 % dans les hôtels, +16 % dans les campings et + 14 % dans les autres hébergements. Les étrangers ont largement contribué à cette embellie : leur fréquentation a notamment progressé de 27 % dans les campings en mai 2013 par rapport à mai 2012.

Néanmoins, mai ne compense pas le mois d'avril. Les résultats de Juin marquent une stabilité.

La création d'entreprise toujours en recul

Le nombre cumulé de créations au cours des trois derniers mois a selon l'INSEE reculé  par rapport aux mêmes mois un an auparavant (–2,9 %). Les secteurs enregistrant le plus fort taux de création sont  les services aux ménages, la construction et le soutien aux entreprises.

Le nombre de créations au cours des 12 derniers mois recule de 3,2 % par rapport aux 12 mois précédents. Comme les mis précédent, plus de 50 % des créations sont sous la forme d'auto-entrepreneur. Au mois de juillet, il y a eu 21 544 création d'autoentrepreneurs contre 22 001 au mois de juin et 24 463 en avril. 

Sur les sept premiers mois de l’année 2013, on enregistre, en données brutes, 165 479 demandes de création d’auto-entreprises. Ces demandes représentent un peu plus de la moitié des créations.

Créations d’entreprises
Créations d’entreprises

Immobilier, le marché hésite

Le marché de l'immobilier semble hésiter sur la direction à prendre. Depuis 2012, les prix étaient orientés à la baisse et le nombre de transactions enregistre une forte diminution. Les prix selon les villes ont diminué de 3 à 10 %.

Les prix ont fait de la résistance à la baisse ; les vendeurs préférant attendre pour réaliser leur opération que de baisser les prix. Les faibles taux d'intérêt ont pu jouer en faveur du maintien des prix élevés. 

Des facteurs pourraient jouer en faveur de la baisse comme le nouveau régime de taxation des plus-values avec l'introduction d'un l'abattement exceptionnel de 25 %  pour les ventes réalisées entre le 1er septembre 2013 et le 31 août 2014. Par ailleurs, une augmentation des droits de mutation est à attendre pour 2014 ce qui pourrait également freiner la reprise. 
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mercredi 21 août 2013

Les Français entre cigales et fourmis


Les Français entre cigales et fourmis Les Français sont encore hésitants. Ils continuent d'épargner sur leur livret A mais moins qu'auparavant. La légère amélioration du moral avec quelques signes positifs en matière de croissance pourraient les inciter à réduire l'épargne de précaution. Pour le moment, il n'y a pas de réel changement de comportement mais une inflexion au regard. En 2012, les Français broyaient du noir et la crise de la zone euro avait transformé le Livret A en valeur refuge. Aujourd'hui, ce n'est pas l'euphorie mais la consommation retrouve grâce aux yeux des ménages.

En effet, la collecte du Livret A et du Livret de Développement Durable au titre du mois de juillet 2013 est positive avec +1,23 milliard d’euros. Cette collecte est inférieure à celle de juillet 2012 où elle avait été de 2,56 milliards d'euros.

Le mois de juillet est en règle générale un bon mois pour l'épargne du fait que les Français ont réglé leurs dépenses d'impôt (deuxième tiers) et que les dépenses liées aux vacances sont payées en partie au printemps.La baisse enregistrée entre juillet 2012 et juillet 2013 s'explique par le teasing réalisé sur la réduction du taux qui est devenue effective au 1er août et par la volonté des Français de maintenir leur niveau de consommation comme l'a prouvé les résultats de la croissance du deuxième trimestre. De ce fait, les Français réduisent légèrement leur effort d'épargne. Le Gouvernement table par ailleurs sur une baisse du taux d'épargne pour obtenir un regain de croissance au second semestre.

En juillet, le livret de développement durable a enregistré une collecte supérieure à celle du Livret A, 0,85 cotre 0,38. Les ménages français utilisent de plus en plus le LDD comme l'annexe de leur compte courant. En effet, les ménages ont souvent leur LDD dans la même banque que leur compte courant quand le Livret A est essentiellement détenu par les Caisses d'Epargne et la Banque Postale.

Néanmoins, il faut souligner que sur les sept premiers mois de l’année, la collecte a atteint 22,81 milliards d’euros faisant de 2013 un bon cru pour l'épargne réglementée.

Avec la baisse du taux, il est fort probable que la collecte soit faiblement positive dans les prochains mois. Le relèvement du plafond devrait jouer un rôle marginale. Le dernier qui est intervenu en février (passage de 19 125 à 22 950 euros) a eu un moindre effet que celui de 2012. L'augmentation de la CSG et les éventuelles mesures qui pourraient frapper les retraités qui sont des épargnants pouraient également inciter les ménages à réduire dans les prochains mois leur effort d'épargne.

Doublement du Livret A, quelles conséquences ?


Philippe Crevel a répondu à une interview pour JOL Press au sujet du doublement du plafond du Livret A que le Gouvernement devrait mener à son terme.Une des questions en suspens de cette rentrée politique 2013... François Hollande tiendra-t-il sa promesse de doubler le plafond du livret A ? Après deux hausses de 25 % aux 1er octobre 2012 et 1er janvier 2013, l'exécutif passera-t-il outre les réticences des banques inquiètes de cette captation de l'épargne au profit d'un seul produit destiné au financement du logement social - et à quelle compensation devra-t-il consentir ? Face à la crise, faut-il encourager l'épargne avec l'intérêt macroéconomique et à davantage de consommation ?

Lire l'interview  

Votre épargne en 2013 ?


Philippe Crevel a été interviewé par Atlantico.fr sur le thème de l'épargne.Le doublement du plafond du livret A - actuellement à 22 950 € depuis le 1er janvier 2013 - est au menu des discussions qui se tiennent ce mercredi en Conseil des ministres. Mais outre ce placement "vedette", quelles autres solutions existent pour sécuriser son épargne tout en gagnant plus ?

lire l'article sur Atlantico.fr

mardi 20 août 2013

C'est l'or, c'est l'or....


Après des mois de baisse, l'or a repris quelques couleurs avec une hausse de 7 % en deux semaines. Le cours de l'once d'or est autour de 1380 dollars en hausse de 12,3 % par rapport au 5 juillet. A la fin du mois de juin, le cours était revenu à 1180 dollars soit son plus faible niveau de ces trois dernières années. La forte demande des pays émergents comme la Chine et l'Inde explique cette remontée. Le ralentissement économique au sein des pays émergents et l'éventuelle changement de politique monétaire américaine constituent les deux autres grands facteurs de hausse. Par ailleurs, des grèves dans les mines d'Afrique du Sud gênent la production. Les tensions politiques en Egypte peuvent également influer le cours. Il faut souligner que les investisseurs issus des pays émergents se délestent de leurs actions au profit de l'or en quittant leur pays d'origine. L'or sert de valeur refuge temporaire dans l'attente de réinvestissement. Il est fort probable que le cours de l'or se rapproche de 1500 dollars dans les prochains mois. Il n'en demeure pas moins qu'à terme, il est fort peu probable que le cours dépasse les 1800 dollars. Si vous avez de l'or en stock, tarder mais pas trop pour le vendre...

Crédits aux TPE en hausse

Selon la Banque de France à la fin du mois de  juin , l’encours des crédits accordés aux micro-entreprises (TPE) s’élève à 227,1 milliards d’euros, soit une augmentation de 2,6 % par rapport à fin juin 2012. La progression demeure très légère mais témoigne néanmoins d'une légère reprise en phase avec les résultats du PIB. 
 
 
Financement des micro-entreprises

lundi 19 août 2013

C'est presque la rentrée


Avec la fin  pont du 15 août, la France reprend le chemin du travail. Le Gouvernement a achevé ses courtes vacances avec à la clef un séminaire sur la France de demain. Philippe Crevel a répondu à une interview sur les enjeux de la rentrée pour Atlantico.fr Lire l'interview

samedi 17 août 2013

La semaine économique et financière vue par l'oeil du Cercle

Le coin des Epargnants

 Après la publication de résultats encourageants pour la zone euro et la France en particulier, la bourse a enregistré une huitième semaine de hausse. Le CAC 40 a terminé vendredi à 4.123,89 points. Comme toujours au mois d’août, les volumes d’échanges sont faibles avec en moyenne environ 2 milliards d’euros de transactions quotidiennes ces derniers jours.
 Sur cette semaine, la Bourse de Paris a augmenté 1,16 %. Depuis le début de l’année, la progression est de 13 %.

 Etats-Unis, quelques bonnes nouvelles

 Aux Etats-Unis, les mises en chantier de logements ont augmenté de 5,9 % en juillet. Le nombre de permis de construire accordés en juillet par les autorités a augmenté de 2,7 %.
 De ce fait, de nouvelles rumeurs circulent sur un durcissement de la politique monétaire ce qui a pesé sur la bourse de New York.

 France et la zone euro, sortie du pot au noir

  La zone euro a mis un terme à 6 trimestres de recul du PIB avec un taux de croissance de 0,3 % au deuxième trimestre 2013. Ce taux est également celui de l’Union européenne.  Au cours du premier trimestre 2013, les taux de croissance avaient été respectivement de -0,3% et -0,1%. En comparaison avec le même trimestre de l’année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une baisse de 0,7% dans la zone euro et de 0,2% dans l’UE au cours du deuxième trimestre 2013, contre respectivement -1,1% et -0,7% au trimestre précédent. Au cours du deuxième trimestre 2013, le PIB des États-Unis a augmenté de 0,4% par rapport au trimestre précédent (après +0,3% au premier trimestre 2013). Par rapport au même trimestre de l’année précédente, le PIB a  augmenté de 1,4% (après +1,3% au trimestre précédent). L’Union européenne a bénéficié du bon taux d’activité de la France et de l’amélioration de la situation dans les pays d’Europe du Sud. Les efforts budgétaires ont été concentré en 2012 et au début 2013. DE ce fait, leur impact récessif a été moindre au deuxième trimestre. Ce regain de croissance est lié à l’amélioration de la compétitivité des pays d’Europe du sud et à la décision de Bruxelles de relâcher la pression sur l’assainissement des finances publiques. La fin de l’année avec les élections allemandes et certains rendez-vous financiers pourrait être plus compliquée.
 Miracle ou pas mais il n'en demeure pas moins que la France a connu un taux de croissance de 0,5 % au deuxième trimestre 2013, % après un recul de 0,2 % chacun des deux trimestres précédents.  Cette augmentation  est selon l'INSEE  la plus forte hausse depuis le premier trimestre 2011. L’acquis de croissance annuelle à mi-année est de +0,1 %.

Cette croissance repose sur une accélération des dépenses de consommation des ménages  (+0,4 % après –0,1 %). L'investissement ou la formation brute de capital fixe (FBCF) totale continue de diminuer, mais moins fortement qu’en début d’année (–0,5 % après –1,0 %).  De ce fait, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue nettement à l’accélération du PIB : +0,3 point au deuxième trimestre, après –0,1 point au trimestre précédent.
 Les exportations (+2,0 % après –0,5 %) et les importations (+1,9 % après +0,1 %) rebondissent de conserve. En conséquence, le solde extérieur a une contribution comptable nulle sur la croissance du PIB ce trimestre (après –0,2 point).

Les variations de stocks des entreprises contribuent de nouveau positivement à la croissance de l’activité : +0,2 point, après +0,1 point au premier trimestre 2013.
 Au niveau de la production, la progression a été au rendez-vous  au niveau des biens et des services : +0,9 % après 0,0 %. La production de biens manufacturés augmente de +2,0 % après +0,2 % grâce à l'augmentation de la production de matériels de transport (+8,2 % après –1,0 %), notamment dans les industries automobile et aéronautique. L’activité progresse dans toutes les autres branches manufacturières. La production de services marchands accélère également (+0,7 % après 0,0 %), notamment dans les services aux entreprises.
 Au deuxième trimestre 2013, les dépenses de consommation des ménages augmentent à nouveau avec +0,4 % après –0,1 %. Les dépenses d’énergie restent dynamiques (+2,4 % après +2,0 %). Les augmentations des prélèvements ont impacté les ménages surtout en 2012 et début 2013. Le deuxième trimestre a bénéficié d'un contexte extérieur plus porteur avec un début d'infléchissement de la situation d'Europe du sud. Les Français ont décidé de maintenir leur niveau de consommation à la veille des vacances favorisant ainsi l'activité.

 La France en a-t-elle fini avec la crise. Il est un peu tôt pour le dire. le deuxième trimestre est en règle générale assez porteur. Après plusieurs mois d'attentisme, les Français ont légèrement renoué avec la consommation en particulier en ce qui concerne l'achat de voitures. Par ailleurs, l'impact des prélèvements obligatoires a été concentré en fin d'année 2012 et en début d'année 2013. Il faudra attendre le 3ème trimestre pour avoir une vision plus nette de la capacité de rebond de l'économie française.

 L’Allemagne qui n’a pas été officiellement en récession cette année a enregistré un bon deuxième trimestre avec une hausse de son PIB de 0,7 %. Toutes les composantes de la croissance seraient passées au vert même si l’investissement reste en retrait.

Point estival

Après le 15 août, la France reprend progressivement le chemin du travail. Un premier bilan de la saison touristique peut être réalisé. Le mois de juillet a été en demi-teinte. Si le mois d'août a enregistré un fort taux de départ, en revanche, les touristes ont été contraints de mesurer leurs achats. L'augmentation des tarifs et la crise freinent les sorties. Dans un marché fort concurrentiel, des différences entre types de restauration et d'hébergement peuvent se faire sentir d'autant plus qu'Internet permet de comparer les prix et d'avoir en direct plus ou moins réellement le jugement des consommateurs.
  A suivre…

 Lundi, au Japon, les résultats de la balance commerciale de juillet seront publiés.

 Mardi, toujours au Japon, il faudra suivre l’indice d'activité industrielle de juin.
 En Allemagne, il faudra regarder l’orientation des prix à la production de juillet. Pour la zone euro, les statistiques de la production du secteur de la construction de juin seront rendus publiques.
 Aux Etats-Unis, l’indice national d'activité du mois de juillet sera publié par la Réserve fédérale de Chicago.

 Mercredi, au Japon, il faudra regarder l’orientation annuelle des ventes de supermarchés en juillet.
 Au Royaume-Uni, il faudra également suivre la situation budgétaire du mois de juillet et l’enquête de la Chambre de commerce et d'industrie du mois d'août.
 Aux Etats-Unis, sera communiquée la demande de prêts hypothécaires au cours de la semaine achevée le 16 août. Il faudra également suivre les ventes de logements anciens du mois de juillet et la publication du compte rendu du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale des 30 et 31 juillet.

 Jeudi, au Japon, il faudra examiner l’estimation finale de l'évolution des commandes de machines-outils en juillet
 En Chine, il faudra suivre l’indice PMI HSBC instantané des directeurs des achats du secteur manufacturier du mois d'août. En France, il sera rendu public les créations d'entreprises en juillet
 Au sein de la zone euro, il faudra suivre l’indice PMI Markit instantané des directeurs des achats des secteurs manufacturier et non manufacturier du mois d'août.
 En Espagne, sera communiquée la balance commerciale de juin.

Vendredi, sera communiqué en Allemagne, la deuxième estimation du PIB du deuxième trimestre 2013. Il faudra suivre avec attention, au Royaume-Uni, l’évolution du PIB au deuxième trimestre 2013.

Pour la zone euro sera publié l’indice de confiance des consommateurs du mois d'août, publié par la Commission européenne. Au Brésil, sera rendue publique la balance courante de juillet Enfin, aux Etats-Unis, les ventes de logements neufs du mois de juillet seront publiées.