CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

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mardi 31 janvier 2017

L'assurance-vie s'en sort pas trop mal en 2016

En 2016, l’assurance-vie a enregistré un résultat en demi-teinte, avec une collecte nette qui reste certes positive, 16,8 milliards d’euros, mais en retrait par rapport à celle de 2015 (24,6 milliards d’euros). Ce résultat a été obtenu dans un contexte difficile du fait de la baisse des taux de rendement et de la polémique générée par la loi Sapin II (introduction d’un dispositif prudentiel de blocage temporaire des contrats en cas de crise systémique).
La collecte nette du mois de décembre a été de 800 millions d’euros en progrès au mois de novembre où elle avait atteint 400 millions d’euros. La collecte mensuelle moyenne de l’année 2012 a été 1,4 milliard d’euros contre 2 milliards d’euros en 2015.
Si le taux d’épargne des ménages s’est maintenu à un haut niveau (15 % du revenu disponible brut au 3e trimestre avec une composante financière à 5,9 %), les Français ont, en 2016, souhaité renforcer leur poche d’épargne de précaution. Ils sont ainsi revenus sur le Livret A et ont conservé d’importantes disponibilités sur leurs comptes courants. La baisse du rendement du Plan d’Epargne Logement n’a pas provoqué une réelle montée des cotisations en faveur de l’assurance-vie.



collecte nette de l'assurance-vie

taux de rendement de l'AV                                                         2016 prévisions 

Stabilité des cotisations brutes en 2016
Le montant total des cotisations brutes a, en 2016, atteint 134,7 milliards d’euros contre 135,5 milliards d’euros en 2015. Il s’agit de la deuxième meilleure collecte de ses sept dernières années. Pour le mois de décembre, les cotisations brutes se sont élevées à 12,6 milliards d’euros en hausse de 20 % par rapport au mois de novembre. En règle générale, le dernier mois de l’année est favorable aux cotisations, les épargnants réalisant des arbitrages entre leurs différents placements durant cette période.
Une lente progression des unités de compte
Le montant de la collecte en unités de compte a été de 27,2 milliards d’euros contre 26,8 milliards d’euros en 2015. Les unités de compte représentent 20 % de la collecte soit toujours un ratio inférieur à celui d’avant crise. La progression des unités de compte s’est réalisée dans un contexte boursier chahuté qui a néanmoins débouché sur une augmentation des cours (+4,86 % pour le CAC40 en 2016). L’évolution des UC est sensible aux résultats de la bourse et est également liée à la progression de l’épargne financière.

part des UC
Des prestations orientées à la hausse en phase avec le vieillissement des contrats et de la population
Les prestations se sont élevées à 117,9 milliards d’euros en 2016 contre 111,8 milliards d’euros en 2015. Plus de 60 % des contrats ont plus de 8 ans d’ancienneté ce qui permet aux souscripteurs de bénéficier du meilleur régime fiscal. ¨Par ailleurs les titulaires des contrats d’assurance-vie sont de plus en plus âgés. Leur âge moyen est supérieur à 54 ans. Si 37 % des ménages ont souscrit un contrat d’assurance-vie, ce taux s’élève à plus de 50 % chez les retraités. De ce fait, il n’est pas étonnant que le montant des rachats augmente progressivement avec l’arrivée des classes d’âge du baby-boom à la retraite.

prestations


Un encours de 1632 milliards d’euros
L’encours de l’assurance-vie a atteint 1632 milliards d’euros à fin 2016 contre 1061 milliards d’euros à fin 2006. En un an
encours AV
L’assurance-vie doit faire face tout à la fois à l’incontournable question de la baisse des taux de rendements des fonds euros qui représente plus des quatre cinquièmes de son encours et du vieillissement de la population ce qui se traduira par une montée en puissance des prestations. La question de la réorientation des fonds euros vers des placements plus en phase avec l’économie réelle a donné lieu à plusieurs initiatives depuis 2012 qui n’ont pas été couronnées de succès que ce soit avec l’Euro-croissance ou les contrats Vie-Génération. Une action plus énergique en faveur des unités de compte sera peut –être nécessaire pour déplacer un peu plus rapidement les lignes.

lundi 23 janvier 2017

Le Livret A a renoué avec une collecte positive en 2016


Le Livret A a, en 2016, mis un terme à deux années consécutives de décollecte (-6,1 milliards d’euros en 2014 et -9,29 milliards d’euros en 2015) avec une collecte nette de 1,75 milliard d’euros. Pour le seul de mois de décembre, la collecte a été positive de 630 millions d’euros.

Le Livret A a, l’année dernière, surmonté le passage de son taux en-dessous de 1 % intervenu le 1er août 2015. Avec la baisse généralisée des rendements des produits de taux et surtout celle concernant le Plan d’Epargne Logement, les épargnants ont retrouvé le chemin du Livret A. Par ailleurs, les Français ont opté pour la sécurité et la liquidité au détriment du rendement. Le Livret A et le LDD sont de plus en plus les antichambres des comptes courants. Ils remplacent dans ce rôle les livrets bancaires qui offrent des rendements bien plus faibles. Le Livret A a également profité de la petite déconvenue de l’assurance-vie intervenue avec la discussion de la loi Sapin II prévoyant notamment des mesures de blocages en cas de crise systémique.

Le résultat positif du mois de dé décembre dernier est assez logique du fait des versements des primes et des étrennes de fin d’année. La collecte avait été en décembre 2015 (660 millions d’euros) et en décembre 2014 (9 millions d’euros) tant bien même que ces deux années avaient été marquées par une forte décollecte.

A fin décembre 2016, l’encours du Livret A est de quand celui du LDDS est de 360,9 milliards d’euros. Pour le Livret A, il s’élève à 259,5 milliard d’euros et à 101,4 milliards d’euros pour le LDDS. La collecte de ce dernier produit a été de au mois de décembre de 640 millions d’euros. En revanche, elle a été négative de 660 millions sur l’ensemble de l’année 2016. Ce produit étant plus bancarisé que le Livret A, il est très sensible aux évolutions des dépenses de consommation des ménages.  

Avec la remontée de l’inflation, 0,6 % en rythme annuel au mois de décembre, le rendement du Livret A a tendance à se réduire en termes réels et à se rapprocher de zéro. Du fait de l’engagement du Gouvernement de ne pas modifier le taux au 1er février, celui-ci pourrait passer en dessous du taux d’inflation si le prix de l’énergie continuait à augmenter. Par ailleurs, en retenant la nouvelle formule du Livret A, le taux pourrait être maintenu à 0,75 %.

Compte tenu des nouvelles règles de fixation qui entreront en vigueur au 1er août 2017, les indices utilisés dans la formule pour les taux monétaires et l’inflation sont lissés sur 6 mois, afin de prévenir toute variation brutale, à la hausse ou à la baisse, du taux du livret A. Par ailleurs, dans la nouvelle formule, la majoration de 0,25 point de pourcentage par rapport à l’inflation est suspendue dans certaines circonstances exceptionnelles quand l’écart entre l’inflation et les taux monétaires est supérieur ou égal à 0,25 point de pourcentage. En retenant cette double modification, le taux peur rester à 0,75 % car l’inflation est de 0,4 % en moyenne sur les six derniers mois et qu’en plus l’écart entre inflation et les taux monétaires restent supérieurs à 0,25 point (l’Euribor 3 mois est à-0,339 % et taux de l’Euronia est -0,353 %).







Collecte nette en milliards d’euros

rendement
Taux d’inflation
moyen
1994
4,9
4,50%
1,70%
1995
7
4,5
1,70%
1996
-8,3
4,5 %jusqu’au 1er mars et 3,50 % après
2%
1997
3
3,50%
1,20%
1998
1,5
3,50 % jusqu’au 16 juin  puis 3 %
0,70%
1999
-6,7
3 % jusqu’au 1er août puis 2,25 %
0,50%
2000
-0,65
2,25 % jusqu’au 1er juillet 2000 puis 3 %
1,70%
2001
4,4
3%
1,70%
2002
4,2
3%
1,90%
2003
2,3
3 % jusqu’au 1er août puis 2,25 %
2,10%
2004
1,3
2,25%
2,10%
2005
-1,3
2,25 % jusqu’au 1er août puis 2 %
1,80%
2006
3,3
2 % jusqu’au 1er février puis 2,25 % jusqu’au 1eraoût puis 2,75 %
1,60%
2007
5
2,75 % jusqu’au 1er août puis 3 %
1,50%
2008
18,7
3 % jusqu’au 1er février puis 3,50 % jusqu’au 1eraoût puis 4 %
2,80%
2009
21
4 % jusqu’au 1er février 2,50 % jusqu’au 1ermai 1,75 % jusqu’au 1er août puis 1,25 %
0,10%
2010
10,4
1,25 % jusqu’au 1er août puis 1,75 %
1,50%
2011
19,9
1,75 % jusqu’au 1er février 2 % jusqu’au 1eraoût Puis 2,25 %
2,10%
2012
30,3
2,25%
2,00%
2013
14,7
2,25 % jusqu’au 1er février 1,75 % jusqu’au 1eraoût Puis 1,25 %
0,90%
2014
-6,13
1,25 % jusqu’au 1er août 1 % depuis
0,50%
2015
-9,29
1 % puis 0,75 % à partir du 1er août
0,6 %%
2016
1,75
0,75 %
0,2%


lundi 9 janvier 2017

Le Mensuel du cercle de l'Epargne

LE MENSUEL DU CERCLE N°33

JANVIER 2017

L’Édito                                                                                                                                
  • De la drôle d’année à l’année des interrogations
Le Coin de l’Épargne          
  • Un taux d’épargne en légère hausse en 2016
  • Le PEA-PME reste de petite taille
  • Plan d’Épargne Logement, retour dans la norme
  • SCPI : l’engouement des Français pour la pierre papier
Le Coin de la Retraite                                                                                   
  • La France, championne de la réforme
  • La France, dernière de la classe pour les fonds de pension
Le Coin de la Prévoyance
  • L’indispensable prévention
  • La prévoyance coûte plus cher que le chômage
  • L’espérance de vie et les inégalités
  • L’accès aux soins fragilisé depuis la crise de 2008
Dossier du Cercle : La dépendance, le défi des 20 prochaines années : de l’état des lieux aux solutions  
  • La dépendance, rapide état des lieux
  • Les pistes de réforme ou comment financer la dépendance ?
Les chiffres du Cercle de l’Epargne
  • Tableau de bord des produits d’épargne
  • Tableau de bord des marchés financiers
  • Tableau de bord du crédit et des taux d’intérêt
  • Tableau de bord retraite

jeudi 5 janvier 2017

Les ménages français prennent goût au crédit pas cher

Les Français reprennent le chemin du crédit. Ainsi, selon la Banque de France, le taux de croissance annuel des crédits aux particuliers était de 4,1 % en novembre contre + 4,0 % en octobre et + 3,9 % en septembre.
Le crédit à l’habitat reste dynamique avec une croissance de l’encours de  3,9 % nets des renégociations, après + 3,8 % en octobre) La production de crédits nouveaux à l’habitat  s’est élevé à 27,5 milliards d’euros, après 24,8 milliards d’euros. Les renégociations de crédits à l’habitat représentent 59 % des nouveaux prêts contre  54 % en octobre

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