Le Coin des Epargnants
La Bourse a engrangé une deuxième semaine de hausse avec +1,61 % sur ces cinq derniers jours. Le CAC 40 a atteint vendredi 4114,50 près de record annuel obtenu durant l’été à 4 123,89 points.
En deux semaines l’indice a progressé de 4,6 % et il est en hausse de 13 % depuis le début de l’année.
La bourse a été portée par les nouvelles en provenance de la Syrie. En revanche, des doutes subsistent concernant le relèvement du plafond dettes aux Etats-Unis et la politique qu’entend suivre la FED pour sortir des pratiques non conventionnelles.
Ces doutes pourraient aboutir à une phase de consolidation pour les principales places boursières dans les prochains jours.
5 ans après Lehmann Brothers
Le 15 septembre 2008, la banque Lehmann Brothers se déclarait en faillite matérialisant le début d’une des plus grandes crises financières de l’histoire contemporaine. Cette crise avait débuté durant l’été avec la suspension notamment de deux fonds de BNPPARIBAS.
5 ans après, le débat se focalise sur les modalités de sortie des procédures non conventionnelles mise en œuvre en particulier pour la FED pour empêcher une implosion du système financier. La réunion du 18 septembre prochain de la FED est attendue car nous devrions en savoir plus sur le calendrier les modalités de sortie du quantitative easing. Le teasing mené durant l’été par Bernanke avait démontré la grande sensibilité des places financières à une éventuelle fin du dopage qui prend la forme d’une injection de liquidités, 85 milliards de dollars par mois.
Avec plus de 3.600 milliards de dollars d’actif, la Fed possède près du quart de la dette publique américaine (Etat fédéral et agences hypothécaires). Un retrait de la FED du jeu même progressivement ne peut pas passer inaperçu. Une réduction des injections ne peut que conduire à une hausse des taux et favoriser l’instabilité sur certains marchés (dettes et devises émergentes, obligations à haut rendement, etc.).
Pour justifier une fin progressive du quantitative easing, la FED pourra mettre en avant une amélioration de la situation conjoncturelle aux Etats-Unis. Néanmoins, la situation économique n’a pas retrouvé son rythme d’avant crise. Ainsi, en août 2011, les créations d’emplois étaient de 141 000 en moyenne sur six mois. Actuellement, les créations se situent entre 160 000 et 200 000 et n’ont rien d’exceptionnelles. Le taux de chômage a été réduit de 8,1% à 7,3%, mais cette baisse s’explique en grande partie par la baisse du taux d’activité qui est de63,2% en août, au plus bas depuis 1978.
Allemagne, Angela Merkel réussira-t-elle là où tous les autres ont échoué ?
Depuis le début de la crise économique et financière de 2008, tous les chefs d’Etat, en Europe, et de gouvernement des pays démocratiques ont été battus au moment de leur renouvellement. L’Espagne, le Royaume-Uni, la France, la Grèce… ont connu des alternances. Logiquement Angela Merkel devrait faire exception en s’appuyant sur d’excellents résultats en matière de chômage, de commerce extérieur et de finances publiques. Servie par une démographie favorable et par une économie reposant sur les biens d’équipement, la Chancelière dispose d’un bon bilan. Néanmoins, la CDU, son parti, a perdu la majorité au Bundesrat du fait de la perte de Länder. La campagne électorale est inédite avec une personnalisation autour de la Chancelière qui pourrait incommoder les électeurs. L’Allemagne est un pays fédéral dont la population se méfie de l’Etat central. La baisse des sondages, ces derniers jours, ne devrait pas être insuffisante pour priver Angela Merkel du pouvoir, en revanche, les contours de la future majorité restent encore à définir. Si le FDP n’arrive pas à rester au-dessus des 5 %, une grande coalition serait inévitable. Certains rêvent même à une alliance contre nature associant les Grünen avec la CDU/CSU.
A suivre
Lundi 16 septembre, aux Etats-Unis, il faudra suivre l’enquête manufacturière de septembre de la Réserve fédérale de New York ainsi que les statistiques de la production industrielle du mois d'août
Mardi 17 septembre, aux Etats-Unis, il faudra regarder le taux d’inflation du mois d’août qui devrait s’inscrire en baisse.
Au Royaume-Uni, il faudra suivre également taux d’inflation d’août. En juillet, l’inflation avait ralenti à 2,7% avoir progressé deux mois d’affilée.
Au niveau européen, pour apprécier l’éventuelle reprise économique, il faudra étudier les résultats des immatriculations automobiles de juillet-août.
Pour la Zone euro sera publiée la balance des paiements du mois de juillet. Il faudra également scruter l’indice Zew du sentiment des investisseurs de septembre en Europe et en Allemagne.
Le point fort de ce mardi sera le début aux Etats-Unis de la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (première journée)
Mercredi journée clef avec la fin de la réunion du FOMC de la FED avec certainement un report de la sortie progressive du quantitative easing. La conférence de presse de Bernanke est prévue à 20 H 30 heure française.
En Chine, il faudra regarder la publication des prix immobiliers du mois d'août. En France, au Conseil des ministres, il y aura la présentation du projet de réforme des retraites.
Au Royaume-Uni, il faudra suivre le compte rendu du comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre du 5 septembre qui sera rendu public.
En parallèle à la réunion de la FED, une réunion du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE). Il n’est prévu aucune annonce sur les taux
Aux Etats-Unis, il ne sera pas inutile de regarder les résultats des permis de construire et des mises en chantier au mois d'août.
Jeudi, il faudra regarder le commerce extérieur du mois d’août du Japon. Il est attendu un déficit commercial malgré une hausse des exportations. Du fait de la détérioration des termes de l'échange, le déficit commercial devrait rester autour de 1000 milliards de yens.
Au Royaume-Uni seront communiquées les ventes au détail d'août et l’enquête de la chambre de commerce et d'industrie du mois de septembre
Aux Etats-Unis, les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine achevée le 13 septembre seront regardées avec attention tout comme les comptes courants au deuxième trimestre et les ventes de logements anciens au mois d'août ainsi que la publication des indices composites du mois d'août, par le Conference Board
Vendredi, au Japon, il faudra suivre le discours du gouverneur de la Banque du Japon à Tokyo
En France, il ne sera pas inutile de scruter le communiqué sur l’activité et conditions d'emploi de la main-d’œuvre au deuxième trimestre et de regarder l’indicateur sur la confiance des consommateurs du mois de septembre.
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