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vendredi 23 mars 2012

Les marchés et les perspectives vue par Generali Investments

La lettre "InterActifs" de mars/avril 2012 de Generali Investments est publiée.

Au sommaire de ce numéro :

1. Actualité des marchés "Les investisseurs ont retrouvé la sérénité au cours des deux derniers mois"
2. Notre sélection d’OPCVMPetites et Moyennes Capitalisations,Actions Europe, Internationales et Diversifiées,Obligations
3. Zoom sur Generali Prudence Points clés et performances.

Les investisseurs ont retrouvé la sérénité au cours des deux derniers mois, sous l’effet de changements politiques (Monti) et monétaires (LTRO) intervenus en Europe. Avec beaucoup d’opportunisme, la BCE est parvenue à éviter une pénurie de crédit, alimentant jusqu'à satiété les banques européennes en liquidités, en contournant l’obstacle politique et juridique du soutien direct aux Etats. Ce coup de pouce s'est immédiatement traduit par une large détente sur les taux d'intérêt européens, permettant au marché obligataire de retrouver des couleurs. La BCE a acheté du temps, mais le relai doit être pris par les Etats (restauration des finances publiques) et les banques (désendettement). Pour imparfaite ou incomplète qu’elle soit encore, la réponse politique des dirigeants européens semble avoir gagné en flexibilité et en pragmatisme. On commence enfin à comprendre que les cibles budgétaires doivent être ajustées à l’état de la situation économique (cas de l’Espagne par exemple) et non suivies aveuglément au risque d’aggraver la récession. Les tensions financières étant ainsi apaisées, le temps est venu de se recentrer sur l’économie réelle. Au plan mondial, l’année 2011 s’est achevée, sans surprise, sur une mauvaise note : contraction du PIB réel en Europe et au Japon, freinage de l’activité en Chine et d’autres grands pays émergents (Inde, Corée, Brésil)… Presque seuls, les Etats-Unis ont vu leur croissance accélérer. En ce début 2012, quelques doutes sont apparus au sujet du pétrole. Ni l’ampleur de la hausse des prix du brut, ni les conditions environnantes ne sont telles qu’on doive craindre, à ce stade, un choc inflationniste comme début 2011. De surcroît, la stabilisation de la crise européenne a permis d’évacuer un risque extrême, donnant un motif de redressement du commerce mondial après plusieurs mois de stagnation. On observe une reprise des carnets de commandes et des exportations en Asie. Aux Etats-Unis, les signaux manquent de cohérence mais restent dans l’ensemble positifs. Le point central est l’amélioration des conditions d’emploi. Il y a aussi une certaine embellie du côté de l’immobilier. Le principal risque se dessine surtout sous la forme d’un moindre expansionnisme de la politique budgétaire en 2013. Au-delà des différences régionales, les prochains mois devraient être marqués par une accélération modeste mais réelle des rythmes d’activité. Sur les marchés, la combinaison de nouvelles économiques plutôt bonnes et d’un environnement monétaire accommodant dessine un cadre d’investissement favorable. A cet égard, en seulement deux mois et demi, le DAX s’est envolé de 20%, le CAC 40 de 13% et le S&P de 11%. En outre, l’indice VIX, qui mesure la volatilité des actions américaines a chuté à 15.3, son plus bas niveau depuis juillet 2011. Les investisseurs cherchent aujourd'hui à savoir si ce mouvement a de bonne chance de perdurer. Les pessimistes mettent en avant les nombreux écueils qui attendent encore les Grecs mais également les autres pays périphériques, à la tête de déficits budgétaires quasis insoutenables. Ils redoutent les échéances électorales (en Grèce notamment) et les tensions géopolitiques (Syrie, Iran). Les optimistes ne nient pas cette situation toujours délicate. Ils font simplement remarquer que les investisseurs ont déjà largement anticipé les solutions de sauvetage à répétition et que l'issue du dossier grec n'est plus un problème. Ils veulent plutôt croire en la reprise de l'économie amorcée aux Etats-Unis et misent sur la solidité des fondamentaux des grandes capitalisations mondiales toujours tirées par les forts taux de croissance des pays asiatiques. Il sera donc intéressant, dans les semaines qui viennent, de voir si les marchés financiers confirment ou non cette avance.

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