< BR> L'idée est généreuse mais dangereuse dans les faits. L'épargne salariale est logiquement bloquée cinq ans en contrepartie de quoi elle doit servir au financement de l'économie et des entreprises. En multipliant les cas de déblocage anticipé, le plan d'épargne d'entreprise qui sert de réceptacle à la participation et à l'intéressement devient un livret d'épargne bis. Il est impossible de vouloir concilier financement à long terme et épargne courte.
Par ailleurs, cette mesure généreuse ne favorisera pas par définition que l'industrie automobile française. Aujourd'hui, 50 % des achats sont des voitures étrangères. Si on ajoute les voitures de marques françaises fabriquées à l'étranger, le taux doit être de 70 %.
Enfin, une telle mesure constitue un dopage qui ne vise qu'à reporter les ajustements nécessaires. Il s'agit de gagner un peu de temps sans pour autant assainir un marché. Il n'est pas certain dans ces conditions que le Gouvernement suive la demande des professionnels de l'automobile de débloquer la participation et cela à quelques jours de la sortie du rapport sur l'épargne longue.
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