La première semaine de 2012 a étonnamment ressemblé à l’année 2011 : un bon démarrage, un coup de frein, des inquiétudes envers les dettes souveraines et le système bancaire européen et, enfin, des statistiques rassurantes pour l’économie américaine qui permettent aux principales places financières de légèrement limiter leurs pertes. Actuellement, le contraste, mis en exergue par les derniers indicateurs macroéconomiques, semble s’accentuer entre l’Europe et les Etats-Unis. Alors qu’en Zone Euro le taux de chômage se situe toujours à ses plus hauts niveaux (10,3%), outre-Atlantique il continue de baisser (8,5%, au plus bas depuis trois ans). Les craintes se cristallisent également autour des banques de la Zone Euro. Selon le ministre de l'Économie espagnol, les besoins des banques ibériques s'élèveraient à 50 milliards d'euros. La Grèce, qui s'enfonce pour la cinquième année consécutive dans la récession, entame 2012 en faisant toujours face au risque d'un défaut de paiement et d'une éventuelle sortie de la Zone Euro dès le mois de mars. Signe de la frilosité des établissements bancaires, les dépôts au jour le jour des banques commerciales auprès de la BCE ont inscrit un nouveau record à 455 milliards d'euros. Les acteurs du secteur privilégient toujours la sécurité des placements à l'institut d'émission sur les prêts interbancaires. Par ailleurs, les désaccords entre responsables européens sur l'instauration d'une taxe sur les transactions financières (Paris annonçant à ses partenaires allemands et italiens qu'il pourrait faire cavalier seul dans la mise en place d'une telle mesure) accentue le manque de visibilité pour les marchés. L’agenda de la semaine à venir sur ce thème est bien chargé, avec pas moins de cinq pays, dont l’Espagne et l’Italie, qui doivent émettre des emprunts pour un total de 20 milliards d’euros. Dès lundi figure aussi au menu une réunion de travail entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.
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