Semaine intense et volatile sur les principales places financières. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas la
Grèce qui a polarisé l’attention, mais l’Italie. Face au flou qui régnait autour de la démission de Silvio Berlusconi, elle même révélatrice de l’état inquiétant des finances publiques italiennes, les opérateurs ont pris peur et cette angoisse s’est traduite par une flambée des taux d’intérêt à un niveau record de près de 7,7% pour le 10 ans italien et, par ricochet, une forte remontée du différentiel de taux entre la France et l’Allemagne (168 pb jeudi). Le calme est revenu vendredi à la faveur des progrès dans la transition politique de l'Italie, notamment. L’économiste Mario Monti, ancien commissaire européen aux antipodes du « Cavaliere », a été pressenti pour former un nouveau Cabinet, ce qui a lancé un signal rassurant aux marchés. Le vote de la loi de stabilité financière par le Sénat italien, vendredi, intégrant un ensemble de mesures d’austérité budgétaire, a été un autre motif de soulagement. En Grèce, Lucas Papadémos a prêté serment comme Premier Ministre d’un gouvernement d’unité nationale. Le Portugal a, de son côté, adopté un budget de crise. Sur le front conjoncturel, la rigueur est devenue le maître mot, ce qui fait naturellement craindre une rechute de l’activité. En Europe, la Commission Européenne a prévenu que la région risquait de connaître une nouvelle "phase de récession". Elle a révisé sa prévision de croissance pour la Zone Euro en 2012 à seulement 0,5% contre 1,8% auparavant. Le risque d’un assèchement du crédit est évoqué. Toutes les mauvaises nouvelles ne sont toutefois par arrivées en même temps. Le marché a plutôt apprécié qu’aux Etats-Unis les inscriptions hebdomadaires au chômage aient reculé, que le déficit commercial ait diminué et que l’indice de confiance des consommateurs soit ressorti plus élevé que prévu.
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