Les équipes de Generali Investments ont analysé l'évolution économique et financière de ces derniers jours dans le cadre de leur lettre hebdomadaire.
Le répit aura été de courte durée. En effet, malgré les changements de gouvernements porteurs d’espoir en
Grèce et en Italie, les tensions ont persisté, voire se sont amplifiées autour des dettes souveraines des pays fragiles de l’Europe. Le risque de contagion gagne et les investisseurs s’inquiètent des difficultés qu’éprouvent les dirigeants politiques à se mettre d’accord sur une solution commune à la crise de la dette. Principale pomme de discorde : le rôle de la BCE, qui selon Angela Merkel ne doit pas monétiser la dette pour venir au secours des pays fragilisés. La tension est d’autant plus forte que les marchés ont le sentiment que les institutions européennes devront être réformées dans la douleur. Les craintes de contagion se sont exprimées notamment au travers de l’émission par l’Espagne d’une obligation à 10 ans sur la base d’un rendement à 7%, un niveau difficilement soutenable pour l’Etat espagnol. Les inquiétudes se sont ensuite focalisées sur la France, qui a vu l’écart de taux entre son OAT à 10 ans et le Bund allemand de même échéance atteindre pour la première fois les 200 points de base. Au-delà de l’alourdissement de la charge de la dette, la hausse du taux d’intérêt en Espagne et en Italie pèse sur le bilan des banques, tentées de restreindre en conséquence les crédits accordés à l’économie. Or, un assèchement du crédit ferait courir aux économies européennes le risque d’un ralentissement de l’investissement, et, en affaiblissant la croissance, rendrait encore plus difficile le remboursement de la dette. Elément rassurant cette semaine, les dernières statistiques américaines ont montré que l’économie des Etats-Unis tenait le coup. Cependant, comme l’Europe, les Etats-Unis sont également aux prises avec un important déficit budgétaire et un endettement colossal. Des solutions doivent être mises en place afin d’assainir les finances publiques. Un « supercomité » est à la manoeuvre pour qu’un accord soit trouvé avant mercredi prochain mais les négociations budgétaires qui se déroulent outre-Atlantique pourraient aboutir à une impasse, les démocrates refusant de remettre en question les programmes sociaux et les républicains s’opposant à des hausses d’impôts. De nouvelles tensions en perspective.
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