La Commission européenne a confirmé que la croissance française ne serait pas cette année de 0,8 % et que le déficit dépasserait les 3 % initialement retenus. La Commission prévoit une croissance réduite à 0,1 % et un déficit de 3,7 %. La France n’échappera pas à un nouveau tour de vis cette année avec à la clef des économies budgétaires et des augmentations d’impôt. Les allocations familiales, les retraites sont dans le viseur du Gouvernement. En contrepartie du gel du point de la fonction publique, le Gouvernement a supprimé le jour de carence en cas d’assurance-maladie. Il faut indiquer qui dit gel du point ne dit pas suppression des augmentations. En effet, du fait de l’application de l’ancienneté et des promotions, la quasi-totalité des fonctionnaires devraient bénéficier de hausses de rémunérations.
Europe, tout sauf Berlusconi
L’Europe retient son souffle avant les élections italiennes. Débarqué par l’Allemagne et la France, Berlusconi entend faire un nouveau come back. L’Italie qui a entrepris de nombreuses réformes en deux ans et dont la situation budgétaire est moins dégradée qu’il n’y paraît pourrait rapidement être mise sous tension en cas de victoire même relative de Berlusconi.
Europe, l’espoir est allemand
La zone euro espère sortir dans les prochains mois de la récession. Il faudra regarder le Sud pour savoir si la crise est passée. En attendant, l’espoir viendra de l’Allemagne qui a souffert de la rétraction de ses marchés à l’exportation. Le rebond possible de l’Allemagne est confirmé par plusieurs indicateurs. Certes, l’indice européen PMI composite des directeurs d’achat calculé par la société Markit cède 1,3 point. A 47,3 en février contre 48,6 en janvier et indique toujours une récession. En février, les perspectives personnelles des chefs d’entreprise français adresse un signal encourageant dans l’industrie, le premier depuis de nombreux mois. L’indice allemand l’IfO, est une nouvelle fois à la hausse et confirme le rebond. Son niveau (107,4 en février) est compatible avec un taux de croissance qui reviendrait dans la zone des 2% à 3% (en rythme annualisé) à l’approche du printemps 2013. Surtout, sa composante « anticipations » s’améliore franchement et indique la poursuite de l’amélioration.
Etats-Unis, douche écossaise
Les bourses ont réagi fortement aux annonces contradictoires en provenance des Etats-Unis. Le recul de la construction de logements au mois de janvier ainsi que les discussions au sein de la FED pour remettre en cause les interventions quantitatives ont laissé entrevoir un possible ralentissement de l’économie américaine. Néanmoins, plusieurs indicateurs restent bien orientés L'enquête de la Fed de New York dans le secteur manufacturier avait souligné une forte amélioration en février, avec un indice composite à 52,9, en hausse de 5,5 points sur le mois.
A suivre
Mercredi, il faudra regarder les résultats du mois de janvier des biens durables, ainsi que les résultats du PIB britannique de 2012. Pour la zone euro, sera publié l’indice du climat économique du mois de février. Il était à 89,2 en janvier, en hausse pour le troisième mois consécutif. La tendance est à la hausse pourrait se confirmer en février. Jeudi, le Japon publiera le résultat de la production industrielle du mois de janvier avec une hausse possible de 1,5 %. L’Allemagne présentera son rapport emploi de février avec une possible correction à la baisse par rapport aux bons résultats de janvier. En France, il faudra suivre les dépenses de consommation des ménages du mois de janvier. Vendredi, l’indicateur ISM manufacturier américain sera suivi avec attention pour connaître l’état de la conjoncture américaine.
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