Les mois se suivent et se ressemblent. La collecte du Livret
A, au mois d’août, a été positive de 1,59 milliard d’euros pour le 9e
mois consécutif. Depuis le début de l’année, la collecte atteint déjà 12,17
milliards d’euros ce qui place 2017 dans les très bons crus du Livret A.
Le Livret de Développement Durable et Solidaire enregistre
également une collecte positive de 340 millions d’euros.
L’encours du Livret A atteint désormais 271,7 milliards d’euros,
ce qui constitue un nouveau record. Il en est de même pour le LDDS avec 103,8
milliards d’euros.
Les vacances et l’absence de rendez-vous fiscaux expliquent
le fait que traditionnellement, le mois d’août est un bon mois pour l’épargne
dite populaire.
Le Livret A bénéficie toujours de la préférence des Français
pour la sécurité et la liquidité. Les Français demeurent toujours circonspects
vis-à-vis des produits de marché que ce soit sous formes d’actions ou d’unités
de compte.
Par ailleurs, dans un contexte de réforme fiscale, l’exonération
totale de prélèvements dont profitent le Livret A et le LDDS constitue un havre
de paix pour les épargnants. Face aux incertitudes fiscales qui concernent d’autres
produits phares comme l’assurance-vie et le plan d’épargne logement, les
épargnants font confiance à un produit qu’ils connaissent bien, le Livret A.
Les deux principaux produits de l’épargne populaire ne pâtissent
pas de la faiblesse de leur rendement. Avec une inflation qui a été de 0,9 %
sur les six derniers mois, le rendement réel est pourtant négatif de 0,15
point. Cette situation est amenée à se poursuivre avec l’intention du
Gouvernement de geler le taux du Livret A à 0,75 % durant deux ans. Mais le
resserrement des écarts de rendement entre les grands produits d’épargne - PEL
(1 %), fonds euros de l’assurance-vie (1,9 % en 2016)- conduit les Français
à laisser leur argent sur des produits de très court terme, comme le Livret A
ou plus globalement sur leurs dépôts à vue (413 milliards d’euros en juillet
2017 contre 242 milliards d’euros en août 2007).
L’attentisme risque de durer jusqu’à la fin de l’année voire
au-delà. En effet, il est probable que les annonces du Ministre de l’Economie
sur la taxe forfaitaire unique incitent, dans un premier temps, les épargnants
à la prudence. Cette taxe aboutit à réduire les prélèvements sur certains
produits financiers (livrets bancaires, comptes titres) et à les augmenter sur d’autres
(PEL, assurance-vie). L’introduction de cette taxe pourrait infléchir quelque
peu les comportements des ménages dans les prochains mois mais il n’est pas garanti
qu’ils optent pour des placements à risques.
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