La semaine s’est mieux terminée qu’elle n’avait débuté. Les tests de résistance des banques européennes, publiés la veille du week-end, n’ont pas été jugés assez crédibles et l’évocation d’une taxe pour faire participer les banques au sauvetage de la Grèce a été très mal accueillie. Dès mardi, le rebond a été facilité par l’espoir d’une solution concernant les dettes souveraines lors du sommet européen de Bruxelles et par des résultats semestriels meilleurs qu’attendu aux Etats-Unis. La rencontre entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, avant la divulgation des premières dispositions du plan de sauvetage de la Grèce, a rassuré sur l’issue du sommet. Par la suite, les investisseurs ont apprécié le plan massif de 160 milliards d'euros, qui prévoit notamment un allongement des concours et une baisse des taux d'intérêt, de façon à rendre l'endettement du pays plus supportable. En outre, le fonds de secours pour les pays en difficulté (FESF) pourra acheter de la dette publique sur le marché obligataire secondaire, pour soulager les détenteurs de ces titres dont la valeur a été dépréciée. Il pourra aussi accorder aux Etats des lignes de crédit pour qu'ils recapitalisent leurs banques. Le marché de la dette des pays européens, thermomètre de la santé de la Zone Euro, a immédiatement répercuté ces bonnes nouvelles. Cependant, l'euphorie s'est quelque peu estompée car le risque de contagion n'est pas totalement écarté et il est encore trop tôt pour « crier victoire ». D'autant que la première sanction attendue est tombée : l'agence de notation Fitch a annoncé son intention de placer la dette de la Grèce en défaut partiel. Les autres agences de notation devraient parvenir au même verdict. Les dirigeants de la Zone Euro espèrent toutefois que le défaut de paiement sera limité dans le temps et donc maîtrisable. Néanmoins, après le feuilleton grec, tous les yeux se tournent désormais vers les États-Unis. Le déplafonnement de la dette n'est toujours pas réglé. Le Trésor américain a prévenu que, faute d'accord d'ici le 2 août, il se retrouverait rapidement en défaut de paiement, ce qui aurait de graves conséquences pour l'économie américaine. Les responsables politiques américains affichent leur volonté d'éviter absolument que cela se produise, mais aucun accord n'a encore été trouvé.
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