Si le début de l'année avait déjoué les pronostics, la publication des indices de conjoncture en zone euro témoigne que le rebond n'est pas pour demain. La situation conjoncturelle de Italie, troisième économie de la zone euro et de l'Espagne se dégradent au point de renouer avec les niveaux économiques de la Grande Récession de l’hiver 2008-2009. L’Europe est contrainte de modifier son discours. Après avoir exigé l'assainissement des finances publiques, elle envisage de dynamiser l'activité. La Commission a ainsi proposé une augmentation non négligeable du budget de l’Union (+138 milliards d’euros en
2013). Les fonds structurels feraient l'objet d'abondements ce que demandent depuis des mois les pays qui subissent une récession. Le président de la
BCE, Mario Draghi, a également pris parti en faveur de la croissance en demandant aux gouvernements à signer un « pacte de croissance », sans plus de
précision néanmoins. Certains espèrent que la BCE passera de la parole aux actes le 3 mai, avec une baisse des taux qui pourrait être annoncée dans le cadre de la réunion du Conseil des gouverneurs. Le passage de 1 à 0,75 % du taux directeur constituerait une réponse au ralentissement économique même si l'arme des taux n'est pas d'une efficacité totale.
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