CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE
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mercredi 23 janvier 2019
mardi 22 janvier 2019
Le Livret A ne faiblit pas
Livret A
Résultat du mois de décembre et de l’année 2018
2018, une bonne année pour le Livret A
Le Livret A a fêté dignement ses deux cents ans avec une
collecte sur l’ensemble de l’année 2018 de 10,08 milliards d’euros, soit à peine
moins qu’en 2017 (10,24 milliards d’euros). Le produit d’épargne préféré des
Français a démontré, une fois de plus, sa résilience. Il n’a pas été pénalisé ni
par le faible rendement de 0,75 % qu’il offre depuis le 1er août
2015, ni par le regain de l’inflation qui a atteint sur l’année 1,8 %.
2018, une année plurielle pour le Livret A
L’année 2018 a été plurielle. Jusqu’en août, la collecte a
été abondante avant de connaitre un passage à vide en septembre et en octobre.
En novembre et en décembre, la collecte est redevenue positive tout en restant mesurée.
En effet, pour le dernier mois de l’année, le Livret A a enregistré une
collecte de 540 millions d’euros faisant suite à celle de 670 millions de
novembre. 2018 a ainsi ressemblée à 2017, les ménages épargnent au premier semestre
et dépensent au cours du second du fait des dépenses de rentrées scolaires et
des impôts. Il sera intéressant d’analyser sur l’évolution de la collecte en
2019 les effets de la mise en place de la retenue à la source et de la
suppression pour 80 % des ménages de la taxe d’habitation.
Le résultat du mois de décembre 2018 est assez conforme à la
tradition. Lors de ces dix dernières années, une seule décollecte a été enregistrée, en 2017. Le dernier mois de
l’année donne, en effet, lieu à des versements de primes. Les fêtes de fin
d’année sont également l’occasion pour les parents et les grands parents de
doter les Livrets de leurs enfants ou petits-enfants. Les manifestations ont pu
néanmoins freiner les ardeurs des épargnants de se rendre aux guichets pour
placer une partie de leur liquidités.
2018, un bon cru pour
le Livret A
Dans un contexte économique et social compliqué, les ménages
ont accru, en 2018, leur effort d’épargne, effort qui a profité au Livret A. En
période de doute et d’augmentation de l’inflation, les ménages ont
traditionnellement tendance à accroître leur poche d’épargne de précaution. Pour
faire face à l’augmentation des dépenses à venir, les ménages ont tendance à
augmenter leur épargne. Ils peuvent également épargner plus pour compenser la
perte de valeur de leur placement (effet d’encaisse). En 2018, les Français ont
été plutôt souris que cigale, le taux d’épargne ayant atteint au 3e trimestre
15,6 % du revenu disponible brut. L’assurance vie a également profité de ce
mouvement et devrait signer une bonne année 2018.
Un nouveau record
pour l’encours du Livret A
L’encours du Livret A a atteint un nouveau record fin 2018 à
283,8 milliards d’euros. 2,02 milliards d’euros d’intérêts capitalisés ont été versés
aux titulaires contre 1,94 milliard d’euros en 2017.
Le triptyque du
succès du Livret A a eu raison du rendement réel négatif
Le Livret A peut compter sur son triptyque pour conserver et
attirer les épargnants : la liquidité, la sécurité avec la garantie en capital
et l’exonération de tout prélèvement.
Ce triptyque a éclipsé le faible rendement qu’offre le
Livret A. Pourtant, pour la première fois depuis 35 ans, le rendement réel du
Livret A est devenu négatif. En effet, du fait de l’augmentation de l’inflation
provoquée par la hausse du cours du pétrole et le blocage du taux à 0,75 %
jusqu’en 2020, le rendement réel est sur l’année négatif à hauteur d’un point.
La notion de rendement réel doit être relativisée. Le
rendement d’un produit d’épargne avec l’évolution d’un panel de biens et de
services ne sont pas totalement comparables. L’épargne, c’est la renonciation à
la consommation. La mesure de la rentabilité de l’épargne doit prendre en
compte le temps et aussi le processus d’accumulation (la capitalisation, les
intérêts accumulés génèrent eux-mêmes des intérêts). Enfin, la performance d’un
produit d’épargne doit être comparée à celle des autres placements en intégrant
le degré de risque et de liquidité.
En période d’incertitudes, le Livret A est la valeur refuge
par excellence. Cette situation ne devrait guère changer au cours de l’année
2019 qui devrait voir refluer l’inflation. Il apparait donc clairement que le rendement réel
de l’épargne à court terme a peu d’impact sur la collecte.
mardi 15 janvier 2019
vendredi 11 janvier 2019
Le mensuel du Cercle de l'Epargne N°57 - janvier 2019
SOMMAIRE DU MENSUEL DE L'ÉPARGNE ET DE LA RETRAITE
|
vendredi 4 janvier 2019
L'assurance vie tient le cap
L’assurance vie confirme et signe sa bonne vitalité. Ainsi, au mois de novembre 2018, elle a enregistré une collecte nette positive d’un montant de 2,7 milliards d’euros. Il s’agit du onzième mois consécutif de collecte positive et le meilleur résultat de l’année en cours. Depuis janvier, la collecte nette a atteint 23,1 milliards d'euros contre 7,8 milliards d’euros sur la même période en 2017.
Au mois de novembre, les cotisations ont été en léger repli en novembre, 11,8 milliards d’euros contre 13,1 milliards d’euros en octobre tout comme les prestations et les rachats (respectivement 9,2 et 10,5 milliards d’euros). Le mois de novembre sourit, en règle générale, à l’assurance-vie qui n’a connu que deux décollectes ce mois-là, en 2011 et en 2012. En 2018, l’assurance vie bénéficie de l’augmentation du taux d’épargne des ménages qui atteindrait 15,6 % (Au 4e trimestre) du revenu disponible brut et de la moindre attractivité du Plan d’Epargne Logement qui a cessé d’être un concurrent depuis la baisse de son rendement et sa fiscalisation. La baisse du nombre des transactions immobilières joue également un rôle positif dans la bonne tenue de la collecte. Les ménages puisent moins dans leur assurance vie pour financer leurs projets immobiliers et y affectent une partie de leurs liquidités. L’assurance vie n’est pas affectée par la remontée de l’inflation qui érode le rendement réel des fonds euros. Les évènements liés aux gilets jaunes ont pu dissuadé les épargnants d’aller dans les agences et les succursales pour réaliser des arbitrages au sein de leur patrimoine, ce qui peut expliquer la légère diminution de la collecte et des rachats.
Au mois de novembre, la collecte des unités de compte a représenté 28,8 % de la collecte totale. Au cours des onze premiers mois de 2018, 36,6 milliards d’euros ont été collectés en unités de compte sur un total de 129,7 milliards d’euros, soit 28 %. Il y a dix ans, lors de la crise, seulement 10 % de la collecte étaient en unités de compte (novembre 2008). Il conviendra de suivre les résultats du mois de décembre pour apprécier l’effet de la chute du cours des actions. Lors des évènements passés similaires, en cas de chute prolongée des cours, avec un décalage de deux à trois mois, la souscription des unités de compte diminue.
En 2018, la collecte nette pourrait atteindre 25 milliards d’euros, ce qui constituerait un très bon millésime pour l’assurance vie qui n’a pas connu un aussi bon résultat depuis 2010. En cas de mauvaise surprise en décembre, l’assurance vie fera alors aussi bien qu’en 2015.
A compter du mois de janvier, la publication des rendements 2018 des fonds euros rythmera l’actualité de l’assurance vie. La légère baisse attendue (moyenne évaluée à 1,6/1,7 contre 1,8 % en 2017), ne devrait pas modifier la donne surtout si le marché de l’immobilier continue à s’assagir. Certes, la volatilité accrue des marchés financiers pourrait inciter certains épargnants à accroître un peu plus leur poche de liquidités.
L’assurance avec un encours de 1 704 milliards d’euros à fin novembre 2018 reste de très loin le premier produit d’épargne des ménages français.
Au mois de novembre, les cotisations ont été en léger repli en novembre, 11,8 milliards d’euros contre 13,1 milliards d’euros en octobre tout comme les prestations et les rachats (respectivement 9,2 et 10,5 milliards d’euros). Le mois de novembre sourit, en règle générale, à l’assurance-vie qui n’a connu que deux décollectes ce mois-là, en 2011 et en 2012. En 2018, l’assurance vie bénéficie de l’augmentation du taux d’épargne des ménages qui atteindrait 15,6 % (Au 4e trimestre) du revenu disponible brut et de la moindre attractivité du Plan d’Epargne Logement qui a cessé d’être un concurrent depuis la baisse de son rendement et sa fiscalisation. La baisse du nombre des transactions immobilières joue également un rôle positif dans la bonne tenue de la collecte. Les ménages puisent moins dans leur assurance vie pour financer leurs projets immobiliers et y affectent une partie de leurs liquidités. L’assurance vie n’est pas affectée par la remontée de l’inflation qui érode le rendement réel des fonds euros. Les évènements liés aux gilets jaunes ont pu dissuadé les épargnants d’aller dans les agences et les succursales pour réaliser des arbitrages au sein de leur patrimoine, ce qui peut expliquer la légère diminution de la collecte et des rachats.
Au mois de novembre, la collecte des unités de compte a représenté 28,8 % de la collecte totale. Au cours des onze premiers mois de 2018, 36,6 milliards d’euros ont été collectés en unités de compte sur un total de 129,7 milliards d’euros, soit 28 %. Il y a dix ans, lors de la crise, seulement 10 % de la collecte étaient en unités de compte (novembre 2008). Il conviendra de suivre les résultats du mois de décembre pour apprécier l’effet de la chute du cours des actions. Lors des évènements passés similaires, en cas de chute prolongée des cours, avec un décalage de deux à trois mois, la souscription des unités de compte diminue.
En 2018, la collecte nette pourrait atteindre 25 milliards d’euros, ce qui constituerait un très bon millésime pour l’assurance vie qui n’a pas connu un aussi bon résultat depuis 2010. En cas de mauvaise surprise en décembre, l’assurance vie fera alors aussi bien qu’en 2015.
A compter du mois de janvier, la publication des rendements 2018 des fonds euros rythmera l’actualité de l’assurance vie. La légère baisse attendue (moyenne évaluée à 1,6/1,7 contre 1,8 % en 2017), ne devrait pas modifier la donne surtout si le marché de l’immobilier continue à s’assagir. Certes, la volatilité accrue des marchés financiers pourrait inciter certains épargnants à accroître un peu plus leur poche de liquidités.
L’assurance avec un encours de 1 704 milliards d’euros à fin novembre 2018 reste de très loin le premier produit d’épargne des ménages français.
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