CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48

vendredi 30 novembre 2012

Prévisions de croissance pour le 4ème trimestre 2012


La Banque de France a publié le 30 novembre une synthèse des prévisions de croissance. Ainsi, selon l'OCDE, le PIB reculerait de 0,6 point au 4ème trimestre et gagnerait 0,2 point au premier trimestre 2013.

Selon l'INSEE, au 3ème trimestre, le PIB aurait augmenté de 0,2 point après une baisse de 0,1 point au deuxième trimestre. L'acquis de croissance est de 0,2 % pour 2012.

Pour la commission européenne, le PIB reculerait de 0,2 point au quatrième trimestre et la croissance de l'année serait de 0,2 point.

Pour a Banque de France, le PIB diminuerait de 0,1 point au 4ème trimestre quand l'INSEE table sur une stagnation.

Lire la note de la Banque de France

Les livrets bancaires ont financé le Livret A


La Banque de France a publié le 30 novembre les évolutions monétaires en France et au sein de la zone euro au mois d'octobre. Les résultats français montrent une forte croissance des comptes sur livrets avec + 8,8 % et des OPCVM monétaire avec +6,3 %. La croissance de 21 milliards d'euros du Livret A et du LDD provient des comptes courants et des livrets bancaires fiscalisés.

La croissance des dépôts à vue qui était vive s'est ralentie du fait des transferts vers le Livret A et le LDD. La croissance est passée de 6,4 à 4 % de septembre à octobre en rythme annuel. Les comptes à terme à deux ans au plus ont diminué de 2 %. Les livrets défiscalisés ont connu une hausse de 8,8 % après 8 % en septembre.

Lire la note de la Banque de France

la semaine économique et financière vue par le Cercle


La semaine a été marquée par l'accord européen sur la dette grecque, par le lancement des négociations budgétaires aux Etats-Unis et par l'augmentation du chômage au sein de a zone euro.

L'accord sur la dette grecque permet de gagner un peu de temps à travers un réaménagement. néanmoins, la soutenabilité de la dette reste en question avec un taux attendu au mieux à 124 % en 2020 contre 176 % en 2012. Les décisions concernant une nouvelle annulation de dette ont été reportées en 2014. La dette grecque est majoritairement détenue par les Etats de l'UEM et le FESF (157 milliards d'euros), la BCE en détient 44 milliards d'euros et le FMI 22.

Les autorités européennes n'en ont pas fini avec la question des dettes souveraines. une réunion est prévue le 3 décembre sur le problème chypriote. L'Union bancaire sera au coeur des débats des chefs d'Etat et de gouvernement qui e réuniront le 13 et 14 décembre prochains.

Aux Etats-Unis, les négociations sur l'avenir des finances publiques avec le fiscal cliff et le relèvement du plafond de la dette fédérale ont débuté. Les deux parts avaient pris l'engagement de trouver un accord d'ici Noël mais pour le moment les pourparlers ne débouchent sur rien de concret. En cas de désaccord et d'application du fiscal cliff, les Etats-Unis tomberaient en récession. Ce scénario reste pour le moment le moins probable mais néanmoins il n'est pas impossible.

Les résultats américains pour le troisième trimestre sont bons avec un taux de croissance qui pourrait atteindre 2,7 %. En revanche, au mois de novembre du fait de l'ouragan Sandy, il n'y a pas d'amélioration de la situation de l'emploi qui est attendue. De même, la consommation des ménages a baissé au mois d'octobre conséquence de moindre gains de pouvoir d'achat. Si la tendance se poursuit, la fin d'année pourrait se traduire par un retournement conjoncturel.

La semaine a été marquée par la confirmation de la dégradation rapide de l'emploi en zone euro avec un taux de 11,7 %. En revanche, le marché allemand de l'emploi résiste bien. Le faible niveau de chômage et les gains de pouvoir d'achat soutiennent l'activité.

La semaine prochaine, il faudra suivre la réunion de la BCE qui ne devrait pas déboucher sur un changement des taux d'intérêt. Il faudra également suivre les indicateurs ISM manufacturier américain et PMI anglais tout comme la production industrielle dans ces deux pays pour le mois d'octobre.

Les conseils de l'AMF pour bien épargner


La fin de l'année approche avec la nécessité de profiter des dernières niches fiscales en vie. Il n'est donc pas inutile avant de se jeter à l'eau de lire la brochure de l'Autorité des Marchés Financiers qui en quelques pages comportent quelques bons conseils en matière d'épargne.

lire le guide de l'AMF

L'accès aux complémentaires santé


Dans le dernier numéro de sa revue "Economie et Statistique", l'INSEE étudie notamment la question de l'accès à la complémentaire santé.

Cette étude souligne que la Sécurité sociale prend en charge 75,8 % des dépenses de soins en France, le reste es acquitté par les complémentaires et par les ménages. Des dispositifs ont été mis en place par les autorités publiques afin d'améliorer l'accès des ménages les plus pauvres à une couverture complémentaire comme la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et l'Aide complémentaire santé (ACS).

Il apparaît qu'un nombre on négligeable de Français ne sont pas couverts par une complémentaire ce qui qui rend compliqué l'accès aux soins.

le taux de couverture et le montant des dépenses consacrées augmentent fortement avec le niveau de revenu. Les ménages les plus modestes consacrent à l'acquisition d'un contrat de couverture complémentaire respectivement 8,5 % et 10,7 % de leur revenu disponible selon qu'ils sont couverts par un contrat individuel ou par le biais de leur employeur, alors que les plus aisés n'y consacrent respectivement que 2,3 % et 3,3 %. L'assurance complémentaire peut être jugée comme non accessible financièrement pour 18,5 % de la population française et pour 10,3 % de la population non couverte par la CMU-C, dans la mesure où son achat les conduit à tomber en dessous du seuil de pauvreté.

lire la suite de l'étude

L'Europe face au chômage


Selon Eurostat, le taux de chômage est passé de 11,6 à 11,7 % du mois de septembre à celui d'octobre au sein de la zone euro, en octobre 2011, ce taux était de 10,4 %. Au sein de l'Union européenne, le taux de chômage est de 10,7 % en octobre contre 10,6 % au mois de septembre contre 9,9 % au mois d'octobre 2010.

25,9 millions de personnes sont au chômage au sein de l"Union et 18,7 millions au sein de la zone euro. En un an, le chômage a progressé de 2,17 millions au sein de la zone euro et de 2,16 millions au sein de l'Union européenne. Les taux de chômage les plus faibles sont enregistrés en Autriche (4,3 %), au Luxembourg (5,1 %), en Allemagne (5,4 %) et aux Pays-bas (5,5 %). Les taux les plus élevés sont constatés en Espagne avec 26,2 % et en Grèce avec 25,4 %. La France se situe dans la moyenne de l'UE et légèrement en dessous de la moyenne de la zone euro. Le chômage a baissé dans neuf Etats et augmenté dans seize.

Le taux de chômage des jeunes est de 23,9 % au sein de la zone euro et de 23,4 % au sein de l'Union.

Consulter la note d'Eurostat

L'épargne salariale vue par Natixis Interépargne


Selon le baromètre de l'épargne salariale "Natixis Interépargne", les salariés français ont réduit leurs versements sur les produits d'épargne salariale durant le premiers semestre. 733 euros au premier semestre 2012, contre 753 euros un an plus tôt auraient été déposés. Cette contraction est à relier à la situation économique qui a contraint à une réduction de la participation. il est à noter que la baisse est plus faible au sein des grandes entreprises avec une réduction de 1,8 % à 1.937 euros par épargnant.

L'abondement versé par les entreprises n'a pas été impacté car il augmente en passant en moyenne de 834 euros à fin juin 2012, contre 808 euros en 2011 et 778 euros en 2010. Sur un an, la hausse est de 3,2 %.

Au sein des PEE, le montant moyen de participation investi a baissé à 1.549 euros (à juin 2012) contre 1.678 euros un an plus tôt. En revanche, l'intéressement a poursuivi sa croissance avec montant moyen investi par épargnant de 1.855 euros par épargnant à la fin du semestre, contre 1.784 euros un an plus tôt).

Les versements volontaires des salariés sur le PERCO sont de 644 euros à fin juin 2012 contre 647 euros un an plus tôt.Pour le montant moyen d'abondement, il est passé entre 2011 et 2012 de 1.489 euros à 1.476 euros.

Panorama des entreprises françaises


L'INSEE vient de mettre en ligne un tableau très instructif sur les entreprises françaises et leur répartition en fonction de leur taille.

Ainsi, en 2010, la France comptait 3 081 792 entreprises dont 229 grandes entreprises et 4 623 entreprises de taille intermédiaire. les entreprises emploient 13 086 469 salariés dont  4 millions au sein des grandes et 2,9 millions dans les ETI.

Le taux d'exportation par rapport aux chiffre d'affaires et de 20,8 % au sein des grandes entreprises, de 18,9 % au sein des ETI et de 3,6 % au sein des micro-sociétés. le taux d'exportation est de 15,3 % pour l'ensemble des entreprises et de 7,2 % pour les PME et les micro-sociétés.

Consulter le tableau de l'INSEE  

Décrue de l'inflation au sein de la zone euro


Avec le ralentissement de l'activité et une relative accalmie sur les prix de l'énergie, le taux d'inflation annuel de la zone euro est passé de 2,5 à 2,2 % du mois d'octobre à celui de novembre selon les premières estimations d'Eurostat.

Ainsi, l'énergie a connu une progression de 5,8%, contre 8,0% en octobre. L'alimentation, les boissons alcoolisés et les tabacs ont enregistré une hausse de 3,0%, contre 3,1%, les services 1,7%, stable comparé à octobre et des biens industriels hors énergie(1,1%, stable comparé à octobre.

Et si le taux du Livret A baissait


le taux de 2,25 % du Livret A et du LDD vit-il ces dernières heures. En effet, le taux du livret A est calculé, depuis le 1er février 2008, comme étant la demi-somme de l’inflation et de la moyenne des taux courts (Euribor 3 mois et Eonia) avec un plancher minimum égal à l’inflation majorée de 0,25% ). Les taux sur le marché monétaire sont extrêmement faibles entraînant automatiquement l'application du plancher. Or, le taux d'inflation est passé en-dessous de 2 % et pourrait hors tabac atteindre 1,7 % ce qui devrait ramener le taux du Livret A à 2 %. Tout comme cela s’est produit début 2008, le gouvernement peut temporairement, suspendre l’application de la formule de calcul du taux du livret A, en cas de circonstances jugées exceptionnelles. Par ailleurs, François Hollande a promis une refonte de la formule. Selon le rapport Dusquesne sur l'épargne défiscalisée, présenté en septembre, le taux du Livret A serait lié à la croissance. Le taux serait alors égal au taux d'inflation sur 12 mois augmentée d'un dixième du taux de croissance constaté. Compte tenu e la faiblesse de la croissance actuelle, le taux du Livret A, avec une telle formule, passerait de 2,25 à 1,75%.

Il est à noter que dans un contexte de taux courts et longs faibles, celui du Livret A est élevé ce dont profite les épargnants du court terme mais qui pénalise le logement social et le financement de l'économie par effet d'éviction.

Le chantier de l'épargne salariale de nouveau ouvert ?


L'épargne salariale est un véritable marronnier pour les gouvernements. Il n'y a pas un qui n'ai pas souhaité et fait une réforme de l'épargne salariale depuis 20 ans avec à chaque fois l'objectif de pérenniser les dispositifs. Après avoir augmenté le forfait social de 8 à 20 % et menacer de soumettre au barème de l'IR les revenus de la participation, François Hollande a annoncé sa volonté de conforter l'épargne salariale voire de l'étendre. Il a souhaité que le régime fiscal et social soit stabilisé.

Immobilier, changement de climat confirmé


Après la confirmation par l'INSEE de la baisse des prix limitée à la Province, c'est au tour des notaires de souligner que le marché de l'immobilier est entrée dans une nouvelle phase avec un recul attendu pour 2012 de 25 % des transactions. Au mois d'octobre, la baisse est de près de 12 % sur un an glissant mais du fait des très bons derniers mois de 2011, sur l'ensemble de 2012, la chute pourrait être d'un quart. 650 000 transactions devraient être enregistrées en 2012 contre 858 000 en 2011.

Dans ce contexte, en 2013, la baisse déjà constatée au 3ème trimestre pourrait s'amplifier et se situer entre 5 et 10 %. ce retournement impactera les notaires dont l'immobilier représente la moitié de leur activité, les agences immobilières, quelques centaines d'agences seraient menacées de fermeture et le secteur du bâtiment qui devrait être pénalisée tant pour la construction neuve que pour la réhabilitation. L'Ile de France devrait résister quelque peu du fait du manque chronique de logements. L'activité du bâtiment restera soutenu par le logement social qui est une priorité pour le Gouvernement avec un objectif de 350 000 réalisations en 2013 sous réserve de trouver le foncier et d'obtenir les autorisations nécessaires.

Recul de la consommation en octobre


Si l'épargne a connu un boom au mois d'octobre, la consommation a naturellement souffert. Ainsi, selon l'INSEE en octobre, les dépenses de consommation des ménages en biens reculent de 0,2 % en volume  après avoir été stable en septembre.
Après une baisse en septembre (–0,4 %), les dépenses en biens durables ont connu une progression de 0,5 %  en octobre avec en particulier la hausse des dépenses en automobiles (+0,7 %, après –1,9 %). En revanche, les achats en équipement du logement reculent de –0,4 %, après une hausse de +1,5 %.
La consommation en produits alimentaires continue de reculer en octobre avec –0,6 % confirmant les baisses d'août et de septembre.
Après une légère hausse en septembre (+0,1 %), la consommation des ménages en énergie se contracte de 0,5 %

La consommation totale de biens
La consommation totale de biens
Alimentaire et biens fabriqués
Alimentaire et biens fabriqués
Décomposition des biens fabriqués
Décomposition des biens fabriqués

jeudi 29 novembre 2012

Mortalité en baisse en 2011


Selon les dernières statistiques publiées par l"INSEE, en 2011, 545 057 personnes sont décédées en France, dont 534 795 en métropole.

Le nombre de décès a diminué de 1,1% par rapport à 2010 après quatre années consécutives d'augmentation.

Le pic du nombre de décès se situe à 86 ans pour les hommes et 91 ans pour les femmes. LA génération la plus touchée par la mortalité chez les femmes est de 1920. En 2010 et en 2011, ce sont les hommes nés en 1925 qui décèdent le plus.

En 2011, 57,5% des décès ont lieu à l'hôpital ou en clinique privée, soit un peu plus qu'en 2001 (56,8%). La part des décès dans les maisons de retraite augmente, atteignant 11,6% (contre 10,0% en 2001), alors que celle des décès à domicile diminue pour s'établir à 25,1% (contre 26,7%). La part des décès sur la route ou dans un lieu public a très légèrement diminué entre 2001 et 2011 (de 2,0% à 1,5%), résultat des campagnes contre la mortalité sur la route.

En 2011, le nombre de décès d'enfants de moins d'un an diminue de 5,9% par rapport à 2010, pour la deuxième année consécutive et après quelques années de stagnation. Il est pour la première fois sous la barre des 3 000.

On meurt plus au mois de janvier. C'est en juin ou septembre où on meurt le moins. Ces mois représentent chacun un peu moins de 8% des décès de l'année. Dans les départements d'outre-mer, le nombre de décès est au contraire plus élevé pendant les mois d'été.

Très légère baisse de l'immobilier et pas partout


Selon l'INSEE, les prix de l'immobilier pour l'ancien sont orientés à la baisse. Au troisième trimestre 2012, les prix des logements anciens ont diminué de 0,1 % selon les données provisoires corrigées des variations saisonnières (CVS) : -0,2 % pour les appartements, stabilité pour les maisons. Sur un an, les prix sont en baisse de 1,1 % : -0,5 % pour les prix des appartements et -1,5 % pour ceux des maisons.
Il y a encore une différence entre l'Ile de France et la province. En effet, en Île-de-France, au troisième trimestre 2012, les prix des logements anciens sont stables (chiffres provisoires CVS) avec une légère hausse des prix des appartements (+0,2 %) et une  baisse des prix des maisons (-0,4 %). Néanmoins, sur un an, les prix en Ile de France sont en légère baisse (-0,2 %) avec une baisse du prix des maisons (-1,2 %) et une légère augmentation des prix des appartements (+0,3 %).

En province, ce sont les appartements qui baissent quand les maisons continuent d'augmenter. 
En province, les prix ont diminué de 0,2 % (CVS) au troisième trimestre 2012 : -0,6 % pour les appartements et +0,1 % pour les maisons. Sur un an, les prix des logements anciens en province sont également en baisse : -1,5 % (-1,3 % pour les appartements et -1,5 % pour les maisons).

Variations annuelles des prix des logements anciens
Variations annuelles des prix des logements anciens

Insee, Notaires d'Île-de-France - Base Bien, Notaires de France - Perval
Indices des prix des logements anciens en Île-de-France

Indices des prix des logements anciens en Île-de-France

mercredi 28 novembre 2012

Baisse sans bavure du chiffre d'affaires de l'industrie au mois de septembre


Selon l'INSEE, au mois de septembre,  le chiffre d’affaires des entreprises de l’industrie manufacturière  s'est contracté de 2,7 % après une hausse en août. La crise de nos partenaires nous impacte avec une baisse à l’exportation (–4,2 %).

Sur l’ensemble de l’industrie, le chiffre d’affaires est également en baisse (–2,1 %).

Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière

Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière


Un nouveau think tank de la protection sociale voit le jour


Bruno Chrétien, gérant de la société de conseil en solutions sociales pour les entreprises, Factorielles, a créé avec plusieurs partenaires (entreprises, cabinets d'avocats, experts comptables, institutions de retraite et de prévoyance) un think tank consacré à la protection sociale, l'Institut de la protection sociale. cet institut vient de présenter son premier livre blanc consacré à l'amélioration et à la simplification de la protection sociale des chefs d'entreprise. Ce rapport qui repose sur l'idée du rôle économique essentiel des TNS et que les droits social, fiscal et du travail ont été élaborés pour les grandes entreprises et non pour les PME, comprend 11 propositions élaborées avec l'appui d'un conseil scientifique.

Ainsi, l'Institut de la Protection Sociale propose de clarifier l'assiette de calcul de la déduction fiscale des contrats Madelin, de clarifier les règles pour sécuriser les prestations des contrats de prévoyance des TNS, d'unifier les dispositifs de rachats de trimestres pour les TNS, de repenser pour les TNS ce qui relève de la solidarité et de l'assurance...

Consulter le livre blanc
Consulter le site de l'IPS

Le patrimoine et les Français

L'INSEE vient de mettre en ligne "le Portrait social de la France 2012". Il ressort des documents de l'INSEE que de 1997 à 2009, le patrimoine brut des ménages a presque doublé quand le niveau de vie a progressé de 1,3. La progression du patrimoine résulte de l'envolée des cours de l'immobilier. Les 10 % des ménages les plus dotés en patrimoine  détiennent près de a moitié du patrimoine français.  Les 10 % les mieux dotés en revenus détiennent de leur côté le quart des revenus.  La concentration du patrimoine s'est accrue. les 10 % les mieux dotés en patrimoine possèdent 35 fois plus de patrimoine que les 50 % les moins bien dotés. En 1997, ce montant était de 30 fois. Une perte d'emploi ampute en moyenne le capital de 4 % la première année, un arrêt de longue maladie de 20 %.

mardi 27 novembre 2012

La France championne de la dépense sociale


Eurostat vient de communiquer le montant des dépenses sociales au sein de l'Union européenne en 2010. Ainsi, les Européens consacrent 29,4% du PIB à la protection sociale.

Sans surprise, les taux  les plus élevés  sont obtenus pour la France, le Danemark et les Pays-Bas.

Au cours des dernières années, les dépenses de protection sociale sont passées de 26,1%du PIB en 2007 à 29,6% en 2009 et 29,4% en 2010. Cette augmentation est imputable à la crise économique.

Les dépenses totales de protection sociale dans l'Union ont augmenté d'environ 10% en termes nominaux entre 2007 et 2010, tandis que le PIB demeurait pratiquement stable.

Les dépenses retraites, soins de santé, famille ont augmenté d'environ 10%, les prestations de chômage ont  augmenté d'un tiers.

En 2010, les deux principales sources de financement de la protection sociale au niveau de l'UE27 étaient les contributions publiques provenant des impôts (40% des recettes totales) et les cotisations sociales (56%.

La France bat tous les records avec un taux de 33,8 % du PIB et se situe devant le Danemark(33,3%), les Pays-Bas (32,1%), l'Allemagne (30,7%), la Finlande (30,6%), l'Autriche ou la  Suède(30,4% chacun). Les pays d'Europe centrale se situe au-dessous de 20 %,  Roumanie (17,6%), Lettonie (17,8%),  Bulgarie et Estonie(18,1% chacun), Slovaquie (18,6%), Pologne (18,9%), Lituanie (19,1%) et  Malte (19,8%).

Les dépenses par habitant les plus élevées au Luxembourg, aux Pays-Bas et au Danemark En 2010, les dépenses de protection sociale par habitant, exprimées en standards de pouvoir d'achat, permettant l'intégration des différences de prix entre les Etat étaient près de 8 fois supérieures au Luxembourg qu'en Bulgarie. Après le Luxembourg, les dépenses les plus élevées par habitant étaient enregistrées aux Pays-Bas et au Danemark (chacun à plus de 40% au-dessus de la moyenne de l'UE27), suivis de l'Autriche, de l'Irlande et de la Suède (à environ 30% au-dessus de la moyenne). Les plus faibles dépenses par habitant se situaient en Bulgarie et en Roumanie, où elles étaient inférieures à 30% de la moyenne de l'UE27.

La retraite représente 45% des dépenses de protection sociale.

La part des pensions de vieillesse et de survie dans le total des prestations sociales était la plus élevée en Pologne et en Italie (61% chacun) ainsi qu'à Malte (55%), et la plus faible en Irlande (23%), au Luxembourg (36%) et au Danemark (38%). Les prestations de maladie, de soins de santé et d'invalidité comptaient en 2010 pour 37% des prestations sociales totales dans l'UE27. Elles représentaient la première dépense de protection sociale en Allemagne, en Irlande, au Luxembourg et aux Pays-Bas, et la seconde dans tous les autres États membres. Parmi ceux-ci, la part de ces dépenses variait de 27% à Chypre et 28% en Lettonie à 48% en Irlande et 43% aux Pays-Bas.

Lire la note d'Eurostat

Les Français veulent toujours épargner


Selon l'INSEE, au mois de  novembre, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée baisse  d'un point  et  l’opportunité de faire des achats importants reste également quasi stable (+1 point).  De même l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle est stable en novembre. En revanche, l'opinion  sur leur capacité future à épargner progresse de  2 points. Ces soldes restent supérieurs à leur moyenne de long terme.

Les ménages sont plus nombreux à considérer qu’il est opportun d’épargner. Le solde correspondant gagne 4 points en novembre, poursuivant la remontée observée à l’été (+14 points entre juillet et novembre). Il est nettement supérieur à sa moyenne de longue période. Ces opinions traduisent bien les résultats constatés ces dernières semaines. L'épargne est forte du fait des inquiétudes persistantes et croissantes sur la conjoncture ainsi que du fait des augmentations d'impôt. 

Indicateur synthétique de confiance des ménages

Indicateur synthétique de confiance des ménages


lundi 26 novembre 2012

Tourisme, un cru 2012 à oublier

Selon l'INSEE,  la fréquentation dans les hôtels et les campings est en baise au 3ème trimestre 2012  par rapport à la même période de 2011. Elle s'explique par un recul de la clientèle française. Le mauvais temps a contribué également à ce recul.  Le départ plus tardif des Français en vacances  du fait d'une fin de scolarité fixée au 5  juillet 2012 contre 2 juillet 2011 a pénalisé  la saison touristique. Toujours selon l'INSEE, dans les hôtels, la clientèle française a diminué de 2,2% quand les nuitées étrangères progressaient légèrement (+0,7%). Dans l'hôtellerie de plein air, le nombre de nuitées totales est en recul de 0,8% en raison d'une désaffection de la clientèle française sur les emplacements nus (-3,6%). Les emplacements locatifs dotés d'un hébergement (bungalows, chalets...) enregistrent 43% des nuitées dans les campings. Ils sont restés attractifs pour les français : leurs nuitées sur ce type d'emplacements ont augmenté de 1,2% par rapport à la saison 2011. Les étrangers ont maintenu leur fréquentation quel que soit le type d'emplacements. Ces résultats confirment les premières tendances et impressions de cet été. Les difficultés économiques, l'augmentation du prix de l'essence et des billets d'avion ont contraint les estivants à revoir leur programme.Après un mois de juillet très décevant, lLe rush a été assez court entre le 5 et le 15 août avec une chute assez brutale sur la deuxième quinzaine d'août. Une année à oublier


Hôtels
Évolution comparée 2010-2011-2012 du nombre mensuel de nuitées
Hôtels : Évolution comparée 2010-2011-2012 du nombre mensuel de nuitées
Source : Insee, DGCIS, partenaires régionaux, enquêtes de fréquentation dans les hôtels et les campings. Résultats provisoires pour les campings en 2012.


Campings
Campings : évolution comparée 2010-2011-2012 du nombre mensuel de nuitées Source : Insee, DGCIS, partenaires régionaux, enquêtes de fréquentation dans les hôtels et les campings. Résultats provisoires pour les campings en 2012. 


Services : l'Europe s'en sort bien


L'Europe n'est pas morte malgré l'accumulation de mauvaises nouvelles. Ainsi, selon Eurosat, le commerce international des services de l’UE27 a augmenté l'année dernière.   Les exportations de services de l'UE27 vers les pays tiers ont augmenté de 7%, passant de 567 milliards d'euros en 2010 à 604 mrds en 2011 quand les importations de l'UE27 ont progressé de 4%, passant de 464 mrds à 483 mrds.

De ce fait,  l'excédent du commerce des services de l'UE27  a augmenté  atteignant 121 mrds en 2011, contre +103 mrds en 2010 et +83 mrds en 2009.

Lire la note d'Eurostat

Morosité économique confirmée


L'INSEE a publié vendredi dernier l'indice avancée sur le climat des affaires. Or, selon les chefs d'entreprise interrogés en novembre 2012, la conjoncture dans l’industrie demeure mal orientée et cela malgré une légère amélioration de l'indicateur synthétique du climat des affaires qui augmente de 3 points par rapport au mois précédent  mais il reste  en dessous de  son niveau moyen.

Indicateur synthétique du climat des affaires
Indicateur synthétique du climat des affaires
L’indicateur de retournement se situe dans la zone neutre indiquant une incertitude conjoncturelle. L'économie française pourrait avoir atteint un pallier bas. la question est de savoir si avec les plans d'assainissement et la situation de nos partenaires, il y a des capacités de rebond. pour le moment, les principaux instituts de conjoncture considèrent qu'il n'y a pas de visibilité en la matière et tablent toujours pour une croissance nulle à très légèrement positive pour 2013. 

Indicateur de retournement
Indicateur de retournement


Epargne : le retour en force de l'assurance-vie est-il une bonne nouvelle ? | Atlantico

Epargne : le retour en force de l'assurance-vie est-il une bonne nouvelle ? | Atlantico

La semaine économique et financière vue par le Cercle


Sur le front économique et financier, les derniers jours ont été marqués par :

  • La perte du triple A de Moody's par la France. La note de la dette souveraine passe de Aaa à Aa1 avec perspective négative. Cette dégradation est sans surprise. Moody's met en avant la faible croissance pour 2013, la vulnérabilité de la France vis-à-vis des dettes souveraines des autres pays de la zone euro et le fait de ne pas avoir le soutien inconditionnel d'une Banque centrale.
  • Les Etats-Unis doivent gérer l'impact de l'ouragan Sandy qui pénalisera les résultats du mois d'octobre et du mois de novembre. Néanmoins, il n'y a pas eu de réelle destruction de l'outil économique mais simplement une indisposition et une désorganisation temporaire.
  • L'échec du sommet européen sur le budget avec des menaces de sorties du Royaume-Uni de l'Union. L'échec était souhaité compte tenu de l'importance des désaccords. Il aboutit à un gel de la situation jusqu'au prochain sommet. la sortie du Royaume-Uni aurait un coût car il est contributeur net et surtout marquerait physiquement le premier recul de la construction européenne. En Europe, le crise génère des comportements nationalistes ou régionalistes assez préoccupants et qui peuvent freiner le retour de la croissance.
  • Les indicateurs avancés en Allemagne comme en France sont en novembre légèrement mieux orientés mais toujours en-dessous des seuils normaux. Il n'y a pas de réels retournements mais une certaine stabilisation en basses eaux.
 


  • A venir, le 27 novembre, l'estimation du PIB au 3ème trimestre et l'enquête de confiance des ménages français. le 28 novembre, l'inflation allemande du mois d'octobre sera communiquée. le 29 novembre, ce sera au tour du taux de chômage allemand.  Le 30 novembre, l'INSEE communiquera les dépenses de consommation des ménages aumois d'octobre. Une baisse est attendu traduisant la perte de confiance des ménages.

vendredi 23 novembre 2012

Epargner, épargner toujours plus


Après le boom du Livret A et du LDD, l'excellent mois d'octobre de l'assurance-vie, rien de surepenant que le sondage d'Opinion Way réalisé pour le cabinet Tidler souligne que 67% entendent épargner davantage pour faire face à l'avenir. Il ne sont que 32% à déclarer qu'ils réduiront leur épargne pour pouvoir continuer à consommer normalement. Chez les jeunes actifs (25-34 ans), ils sont même 82 % à vouloir épargner davantage.

En période de crise et en période d'augmentation des impôts, les Français ont tendance naturellement à épargner. Avec un taux d'épargne supérieur à 16 %, les Français comptent parmi les principaux épargnants de l'Union européenne.

Climat des affaires, toujours sombre


Au mois de novembre, bonne nouvelle ou presque selon l'INSEE, l’indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, progresse de  2 points. Il s s’établit à 86 points. Il n'en demeure pas moins qu'il demeure  nettement en dessous de sa moyenne de longue période (100).


L’indicateur du climat des affaires dans l’industrie progresse de 3 points en novembre et l’indicateur dans le bâtiment gagne 1 point. Les indicateurs synthétiques restent inchangés dans les services et dans le commerce de détail. Dans le commerce de gros, l’indicateur perd 2 points en 2 mois.

Ce qui est plus inquiétant est que l'indicateur de retournement calculé au niveau France reste en zone défavorable. Les responsables d'entreprise n'anticipent pas  un retournement conjoncturel dans les prochaines semaines. Cette analyse confirme les prévisions des principaux instituts d'analyse économique.


   
Indicateur du climat des affaires

Indicateur de climat des affaires France
Sources : Insee, enquêtes de conjoncture
Indicateur de retournement France

jeudi 22 novembre 2012

C'est la fête aussi pour l'assurance-vie



Après le Livret A et le LDD, c'est au tour de l'assurance-vie de faire un beau mois d'octobre avec une collecte nette positive de 1,7 milliard d'euros.

Les cotisations ont atteint 10,8 milliards d'euros quand les prestations se sont élevées à 9,1 milliards d'euros. Les premières progressent de 24 % et les secondes baissent de 15 %.

Sur un an, la collecte a été de 112,9 milliards d'euros en baisse de 13 % et depuis le premier janvier de 94,8 milliards d'euros en baisse de 11 %.

Sur un an, les prestations ont atteint 122,5 milliards d'euros en hausse e 13 % et depuis le 1er janvier, 98,2 milliards d'euros en hausse de 7 %.

Depuis le 1er janvier, la collecte nette st donc négative de 3,4 milliards d'euros et de 9,7 milliards d'euros sur un an.

Les provisions mathématiques s'élèvent au 30 octobre à 1363 milliards d'euros en hausse de 2 % sur un an. Les supports euros représentent 1 151 milliards d'euros et les unités de compte 211,4 milliards d'euros. les UC représentent 12 % des cotisations. la part des UC dans les contrats pèsent 13 % contre 14 % il y a un an.

Le mois d'octobre est un des meilleurs réalisés par l'assurance-vie depuis le début de 2010. Plusieurs facteurs expliquent ce retournement.


  • Les annonces fiscales du Gouvernement ont impactés les livrets bancaires et les comptes titres classiques. L'assurance-vie n'a pas été touchée incitant les ménages à revenir sur ce placement.
  • Le tassement des transactions immobilières réduit les rachats d'autant.
  • Les Français demeurent des épargnants surtout en période de crise et en période d'augmentation des impôts.
  • Les compagnie s d'assurances ont fait des offres promotionnelles au mois d'octobre

Interview rapide sur TF1

Philippe Crevel a été interviewé par TF1 au sujet du boom du Livret A et du LDD mercredi 21 novembre.

la travail domestique, source de création de richesses


L'INSEE vient de publier une étude très intéressante sur le travail domestique. Il apparaît que les Français consacrent de 3 heures chaque jour à des tâches domestiques (cuisine, ménage, courses, soins aux enfants, etc.). Ce travail représente 33 % du PIB. Il est très inégalement réparti car il est assuré à 64 % par les femmes.


graphique - Répartition du temps de travail domestique annuel moyen par activité (périmètre intermédiaire)
Graphique - Répartition du temps de travail domestique annuel moyen par activité (périmètre intermédiaire)
Champ : France.
Source : Insee, enquête Emploi du temps 2010.

mercredi 21 novembre 2012

Le LDD et le Livret A cassent la baraque


Le relèvement des plafonds du Livret A et du LDD a créé un réel appel d'air avec une envolée de l'encours de 25 milliards d'euros.

Le mois d'octobre a été celui du Livret A et du Livret de développement durable qui ont profité du relèvement des plafonds. Les deux livrets ont collecté 21,29 milliards d'euros en octobre. Fin octobre 2012, l'encours de deux livrets est de 325,5 milliards d'euros soit 88,8 milliards de plus que fin 2008.

Les raisons de ce record

Logiquement à l'automne, les versements sont faibles du fait des dépenses de rentrée et des impôts. En octobre 2011, la collecte nette n'avait ainsi atteint que 390 millions d'euros sur le Livret A et le LDD et avait même été négative (retraits supérieurs aux versements) de 380 millions en octobre 2010.

Ce record absolu est la conséquence directe du passage de 6.000 à 12.000 euros du plafond du LDD et de 15.300 à 19.125 euros du plafond du Livret A.

Le LDD qui était à la traîne depuis des mois a été boosté avec une collecte nette de 13,94 milliards d'euros soit une progression de l'encours de près de 20% en seulement un mois. Ce bon résultat du LDD s'explique par le fait que 6,6 millions de LDD étaient au plafond avant le relèvement contre 5,2 millions pour le Livret A. Le LDD bénéficie également d’une diffusion plus ancienne dans les réseaux bancaires par rapport à la récente banalisation du Livret A.

Pour le Livret A, la collecte nette a été de 7,35 milliards d'euros, octobre 2012, inférieure à celle de janvier 2009, avec 18,31 milliards

Autre raison : les augmentation d’impôt

L’impact des augmentations d’impôt par le Gouvernement est double.

Premièrement, l’assujettissement des livrets bancaires, des dividendes et des intérêts des obligations au barème de l’impôt sur le revenu a rendu plus attractif l’épargne défiscalisée.

Deuxièmement, quand un gouvernement annonce des augmentations d’impôt, les Français ont tendance à accroître leur effort d’épargne de précaution.

D’où vient l’argent ?

Les Français restent des fourmis avec un taux d’épargne élevé autour de 16 % du revenu disponible brut.

Néanmoins, la collecte nette de plus de 21 milliards d’euros s’explique par des transferts en provenance des comptes courants qui ont fortement progressé depuis le début de la crise, des comptes sur livret et un peu de l’assurance-vie.

Quelles conséquences ?

Le relèvement des plafonds favorise l'épargne de court terme au détriment des placements actions et obligataires. Or, dans le rapport Gallois comme dans le pacte de compétitivité du Gouvernement, il était bien indiqué qu’il faut favoriser une épargne de longue terme orientée vers les entreprises afin qu’elles puissent accroître leurs fonds propres.

L’essor de l’épargne défiscalisée permet, en revanche, au gouvernement de financer sa politique en faveur du logement social et la future Banque Publique d’Investissement. Néanmoins, aujourd’hui, le logement social souffre plus de pénuries de foncier. Les ressources collectées sont surabondantes.

Par ailleurs, l’épargne défiscalisée n’assure pas la meilleure allocation de l’épargne. C'est la Caisse des dépôts qui effectuent la transformation de l'épargne courte en ressources longues pour le logement social ou les collectivités locales. Pour assurer la liquidité et la garantie de capital, la moitié de l’épargne collectée dans le cadre du LDD et du Livret A doit être placée à court terme et en placements sûrs (obligations d’Etat…).

De quoi sera fait demain ?

La croissance de l’épargne défiscalisée devrait se poursuivre d’autant plus que dans les prochains mois, le plafond du Livret A passera de 19 125 à 22 950 euros. Le resserrement des rémunérations des différents placements ainsi que l’entrée en vigueur de la nouvelle fiscalité sur l’épargne financière contribueront à la poursuite du mouvement actuel. Enfin, l’état dégradé de la conjoncture et le fort taux de chômage poussent à l’augmentation de l’épargne de précaution.

lire le communiqué de la CDC

Le Livret A fait sauter la banque


Le mois d'octobre a été celui du Livret A et du Livret de développement durable qui ont profité du relèvement des plafonds. Les deux livrets ont collecté 21,29 milliards d'euros en octobre. Ce record absolu est la conséquence directe du passage de 6.000 à 12.000 euros du plafond du LDD et de 15.300 à 19.125 euros du plafond du Livret A.

Le LDD qui était à la traîne depuis des mois a été boosté avec une collecte nette de 13,94 milliards d'euros soit une progression de l'encours de près de 20% en seulement un mois. Ce bon résultat du LDD s'explique par le fait que 6,6 millions de LDD étaient au plafond avant le relèvement contre 5,2 millions pour le Livret A.

Pour le Livret A, la collecte nette a été de 7,35 milliards d'euros, octobre 2012, inférieure à celle de janvier 2009, avec 18,31 milliards.

Fin octobre 2012, l'encours de deux livrets est de 325,5 milliards d'euros soit 88,8 milliards de plus que fin 2008.

Logiquement à l'automne, les versements sont faibles du fait des dépenses de rentrée et des impôts. En octobre 2011, la collecte nette n'avait ainsi atteint que 390 millions d'euros sur le Livret A et le LDD et avait même été négative (retraits supérieurs aux versements) de 380 millions en octobre 2010.

Le relèvement des plafonds favorise l'épargne de court terme au détriment des placements actions et obligataires. C'est la Caisse des dépôts qui effectuent la transformation de l'épargne courte en ressources longues pour le logement social ou les collectivités locales. Il n'est pas certain que cette situation permette une allocation optimale de l'épargne française et surtout qu'elle permette d'obtenir de bons rendements pour les épargnants français.

mardi 20 novembre 2012

La lettre Interactifs de Generali Investments Europe


Generali Invetsments Europe vient de publier sa lettre mensuelle Interactifs.

Les marchés financiers ont connu un mois d'octobre en demi-teinte. Les actifs risqués, après avoir progressé, ont cédé du terrain vers la fin du mois. Dans un premier temps, les cours ont été soutenus par les effets positifs des dernières initiatives monétaires de la BCE et de la Fed. Dans la seconde moitié du mois, la tendance s’est, en partie et progressivement, inversée, si bien que les actions américaines ont accusé une baisse sur le mois. En parallèle, les taux d’intérêt servis sur les obligations souveraines des grands pays (Etats-Unis et Allemagne notamment) sont globalement restés inchangés à des niveaux historiquement bas. Cette période de baisse des marchés est attribuable notamment à l'Espagne qui n'a, jusqu'à maintenant, toujours pas clairement indiqué son intention de demander une aide auprès du MES. Dans ce contexte, le rendement de la dette souveraine espagnole à 10 ans a retrouvé le chemin de la hausse, passant d'un point bas de 5,36% le 19 octobre à un peu moins de 5,7% fin octobre. Par ailleurs, les marchés ont été affectés par la période des annonces de résultats durant laquelle les entreprises ont fait preuve d’une extrême prudence dans leurs prévisions de bénéfices. Du côté des indicateurs, l’économie mondiale enregistre ses premiers signes de reprise. La nouvelle orientation de la politique monétaire de la BCE a permis de réduire les risques systémiques entourant l'Euro. Ceci devrait contribuer à l'amélioration de la confiance des entreprises au niveau mondial.Aux Etats-Unis, des statistiques relativement solides (consommation, marché immobilier résidentiel) ont pu être observées ces dernières semaines. De plus, les inquiétudes qui demeurent sur le « fiscal cliff » (fin des exemptions d’impôts et baisse des dépenses) ne devraient pas perdurer. En Chine, les indicateurs clés ont commencé à indiquer une modeste reprise de la croissance (PMI, production industrielle, bénéfices des entreprises, etc.). Cependant, la question de la transition politique se pose. Le nouveau gouvernement devra faire face à de nouveaux défis dont le vieillissement de la population et l’émergence d’une classe moyenne éduquée qui fait naitre de nouvelles pressions sur le pouvoir exécutif (santé, système de retraite, …). Ces éléments seraient susceptibles de redonner de l’espoir face aux nouvelles toujours peu réjouissantes en provenance des économies de la zone euro où les prévisions de croissance ont été revues à la baisse. Selon les récents propos de Maria Draghi, qui a opté pour un statuquo de la politique monétaire, les derniers indicateurs montrent que les conséquences de la crise ont désormais atteint l’économie allemande.

lire la lettre actifs

La lettre hebdomadaire de Generali Investments


Les équipes de Generali Investments Europe décortique l'actualité économique et financière comme chaque semaine dans le cadre de leur lettre.

Quasiment tous les indices boursiers ont enregistré des performances négatives cette semaine, seul le Nikkei n’a pas suivi cette tendance de baisse. Les inquiétudes sur la Grèce se sont ravivées et celles sur la falaise budgétaire américaine ont pénalisé les indices boursiers. Dans un premier temps, pessimistes face à la situation grecque, les marchés ont, néanmoins, bien réagi aux rumeurs en provenance de l’Allemagne préconisant de verser trois tranches d’aide en une. Dans un second temps, la perspective d’un plafond de la dette atteint probablement avant la fin de l’année a rendu les marchés moroses. Ces nouvelles ont donc contribué au mouvement baissier qui a été aggravé par la publication de nouveaux chiffres européens faisant état d’une situation économique délicate et où l’Allemagne, pourtant résiliente jusqu’à maintenant, montre des signes d’essoufflement.

  Lire la lettre  

La France perd un nouveau triple A

Après Standard & Poor's, c'est au tour de Moodys de déclasser la France qui passe de Triple A à AA1 avec perspectives négatives. Cette dégradation intervient du fait du ralentissement économique en cours qui rend impossible le respect de l'objectif de 3 % de PIB de déficit public. Cette perte du triple A n'est pas une surprise au regard des fondamentaux de l'économie française qui est en panne de compétitivité et dont la balance commercial demeure très déficitaire. Quels sont les conséquences de cette mauvaise nouvelle ? L'effet immédiat est un recul de la bourse parisienne et des titres bancaires. Sur le marché de la dette, les taux ne devraient pas augmenter fortement. La France continue d'être un bon risque ou plutôt d'être un bon risque par défaut. En Europe, le nombre de pays solvables et ayant une certaine profondeur dettes sont rares. Néanmoins, 2013 ne sera pas sans danger pour la France qui sera le premier émetteur de titres publics. Avec une économie anémiée et une dette publique de plus de 90 % du PIB, la France commence à naviguer en zone dangereuse. le retour de la croissance devient un impératif pour éviter une augmentation des spreads. La France comme les autres pays européens sont un peu moins sur le gril du fait de la renationalisation des dettes publiques. Si avant crise, près des deux tiers de la dette publique était possédées par des non-résidents, ce taux est tombé à environ 50 %. ce sont les banques françaises qui achètent des titres français avec comme voie de conséquence une fragilisation de l'ensemble de la sphère financière nationale. A terme, cela pourrait réduire la capacité de financement des banques pour les entreprises tout comme pour les particuliers ou du moins la nécessité de rechercher des clients sans risque.

lundi 19 novembre 2012

La Banque Mondiale veut limiter l'augmentation de la température de deux dégrés

Avec la crise de la zone euro, les questions environnementales sont mises au second plan mais il n'e demeure pas moins que le réchauffement climatique s'impose à nous et obligera à de nombreuses modifications dans nos vies économiques et sociales. La Banque mondiale dans un rapport complet entend alerter les Etats et tous les acteurs économiques des conséquences de ce réchauffement en marche. le rapport souligne que l'élévation de la température a atteint 0,8 degré depuis la période préindustrielle et qu'elle pourrait dépasser 4 degrés d'ici 2100. L'objectif à s'assigner selon la Banque Mondiale  est de tenter de limiter cette progression à 2 degrés.

Lire le rapport
Consulter la page de la Banque Mondiale

La lettre mensuelle de Generali Investments Europe

Au sommaire de la lettre mensuelle de Generali Investments Europ du mois de novembre

vue d'ensemble

Les marchés financiers ont connu un mois d'octobre en deux temps : les actifs risqués ont initialement continué leur progression, avant toutefois de céder la plupart du terrain gagné vers la fin du mois.États-Unis

La croissance du PIB réel américain s'est accélérée au cours du dernier trimestre. La question est de savoir si ce regain de dynamisme peut s'inscrire dans la durée.Zone euro

En octobre, les indicateurs clés de sentiment ont déçu et les anticipations ont enregistré une moindre amélioration que prévu.

Japon

Le Japon a été confronté à une série de statistiques extrêmement mauvaises. Nous prévoyons désormais une croissance sensiblement négative du PIB de moins de -2,5% t/t en rythme annuel au troisième trimestre et une récession pour le reste de l'année.

Chine

Les dernières statistiques macroéconomiques ont révélé plus de signes de stabilisation en Chine, ce qui étaye notre opinion selon laquelle l'économie devrait atteindre le creux de la vague au quatrième trimestre.

Actions

Le scepticisme des investisseurs reste important à en juger par leurs positionnements vis-à-vis des actions et par les valorisations des actions européennes.

Obligations

Les marchés obligataires ont fait preuve d'attentisme en octobre. En dépit de la légère augmentation des rendements des pays « core » et de la contraction des spreads souverains, les investisseurs demeurent dans l'attente de la demande d'aide de l'Espagne.

Obligations d'entreprises (non financières)

Selon notre scénario central, l'Espagne va demander une aide avant la fin de l'année, ce qui devrait se traduire par un regain d'appétit pour le risque sur les marchés. Les spreads de crédit devraient selon nous en bénéficier également même si, à leurs niveaux actuels, ils sont déjà proches de leur juste valeur.

Obligations d'entreprises (financières)

En dépit d'un environnement de marché moins favorable aux actifs risqués, les obligations « financières senior » se sont une fois encore bien comportées en octobre.Devises

L'euro a continué de s'apprécier face aux autres principales devises, tout en ayant toutefois plus récemment reperdu la plupart du terrain gagné face au dollar américain.

La lettre de Generali Investments


Les équipes de Generali Investments Europe décryptent l'actualité économique et financièredans le cadre de leur lettre hebdomadaire.

Lire la lettre

Les indices boursiers ont fini en baisse cette semaine faisant suite à une inquiétude nouvelle vis-à-vis de la situation économique mondiale et de la situation en Grèce. Tout d’abord, en Europe, les prévisions de croissance ont été revues à la baisse et Mario Draghi, qui a opté pour un statuquo de la politique monétaire, a relevé que les derniers indicateurs montraient que les conséquences de la crise avaient atteint l’Allemagne. Aux Etats-Unis, les marchés qui redoutaient un comptage des voies pour l’élection présidentielle ont, certes, été rassurés mais cela n’a pas fait le poids face à l’inquiétude de ne pas trouver un accord avant la « fiscal cliff » (fin des exemptions d’impôts et de baisse des dépenses). Si aucun accord n’est conclu, en raison de la cohabitation au Congrès (la Chambre des Représentants est républicaines), la « fiscal cliff » pourrait conduire le pays en récession mais cela est assez peu probable. En outre, le président Barack Obama souhaite relever certains taux d’imposition tels que ceux adossés aux dividendes et aux gains en capital ce qui pourrait peser sur l’évolution des marchés. Enfin, en Asie, se pose la question de la transition politique en Chine. Le nouveau gouvernement chinois devra faire face à de nouveaux défis dont le vieillissement de la population et le probable ralentissement de l’économie. De plus, l’émergence d’une classe moyenne éduquée fait naitre de nouvelles pressions sur le gouvernement en termes d’écologie, de santé et de systèmes de retraite.

Lire la lettre

L'assurance-vie sur le gril du contrôle fiscal


Le Gouvernement souhaite que l'ensemble des contrats d'assurance-vie soit réuni dans un grand fichier voire qu'ils soient intégrés au fichier des comptes bancaires. L'objectif serait de lutter contre l'évasion fiscale. Or, avec Tracfin et les règles en vigueur en matière de transferts de fonds en dehors des frontières, le recours à un contrat d'assurance-vie pour frauder n'est pas monnaie courante. Bercy aurait, en faite, l'idée de remettre en cause le principe d'insaissibilité des contrats d'assurance-vie. Aujourd'hui, en cas de contrôle fiscal et si votre contrat avait été ouvert avant ce dit contrôle, il ne pouvait pas être saisi par le fisc.

dimanche 18 novembre 2012

Les premières tendances des rendements de l'assurance-vie pour 2012 : baisse maîtrisée


Sans surprise, la tendance des rendements 2012 des contrats d"assurance-vie est à la baisse. Les premières communications des compagnies d'assurances tablent sur des taux se situant entre 2,90 et 3,20 % contre une moyenne de 3 % en 2011 et 3,5 % en 2010. Avant la crise, les taux tournaient autour de 4 %. Avec les faibles taux d'intérêt et la nécessité de réduire l'exposition vis-à-vis des pays en difficulté, les rendements ne peuvent que baisser. Le taux de rémunération de l'OAT à dix ans est de 2,2 % ce qui donne peu de marges aux assureurs. Il est fort probable que ce taux remonte en 2013 avec un taux qui pourrait tourner entre 2,7 et 2,9 %.

Pour maintenir le rendement des fonds euros, les compagnies d'assurances ont réduit leur exposition aux dettes souveraines des pays européens en faveur des obligations corporate et de l'immobilier.

vendredi 16 novembre 2012

le PERP n'est pas mort


1. Une faible appétence de la part des Français 

 Selon le sondage du Cercle des Epargnants, 80 % des personnes interviewés ne souhaitent pas ouvrir un PERP. Parmi les motifs évoqués : Le non connaissance du produit
  • Le faible rendement proposé
  • La complexité
  • La sortie en rente
Depuis 2004, le PERP est de moins en moins cité comme une solution pour la retraite. Le mécanisme de déduction fiscale n’est pas jugée comme prioritaire pour ceux seraient tentés d’en souscrire un. 

2. des chiffres qui reflètent le faible engouement 

 Un peu plus de deux millions de PERP ont été souscrits en  8 ans 2 147 000 PERP ouverts  (fin juin 2012): quasi stabilité depuis trois ans
  • Cotisations annuelles : 1, 138 milliards d’euros (2011)
  • Encours 7,639 milliards d’euros à fin juin 2012

3. les pouvoirs publics n’ont jamais voulu remettre en cause certains blocages techniques 

 Le cantonnement des actifs est jugé indispensable pour assurer la sécurité des épargnants. L’interdiction des rétrocessions est considérée comme une marque de transparence. Le taux garanti nul contrairement à ce qui est prévu pour les Contrats Madelin ne donne pas lieu à argumentation de la part des pouvoirs publics. Les modifications apportées au PERP n’ont pas modifié la donne. La sortie en capital à hauteur de 20 % ou la possibilité pour les primo accédants de sortir en capital pour l’acquisition de leur résidence principale n’apportent pas de réels avantages. 75 % des personnes qui partent à la retraite sont propriétaires. Compte tenu des encours des PERP, une sortie en capital de 20 % n’est pas discriminante.

4. les pouvoirs publics ont privilégié le PERCO 

 u fait de la loi portant réforme des retraites de 2010, le PERCO bénéficie d'un apport non négligeable avec le fléchage de 50 % de la participation. Au 30 juin 2012, 155 000 entreprises sont équipées soit une progression de 15 % par rapport à 2011, 1 200 000 salariés sont bénéficiaires soit une progression de 35 % et l'encours est de 6 milliards d'euros en progression de 25 % sur un an. Les flux d'alimentation du PERCO se sont élevés depuis le 1er janvier 2012 à 940 millions d'euros en progression de 16 % par rapport à la même période de 2011. Ces flux se répartissent de la manière suivante :
  • Participation : 28 %
  • Versements volontaires des salariés : 15 %
  • Intéressement : 20 %
  • Abondement de l'entreprise : 37 %
L'encours moyen du PERCO par bénéficiaire est de 4 989 euros. 32 % des PERCO sont en gestion pilotée permettant une désensibilisation en fonction de l'âge de l'allocation d'actifs. L'âge moyen des adhérents est de 45,5 ans et le produit est plus masculin que féminin. 62 % des titulaires sont des hommes. Le PERCO est aujourd'hui fragilisé par la hausse du forfait social qui est passé de 8 à 20 %. En outre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale prévoit d'augmenter les taux de la taxe sur les salaires et d'élargir l'assiette en y incluant les sommes issues de la participation, de l'intéressement et de l'abondement des employeurs dans les plans d'épargne salariale.

5. Début de frémissement sur le PERP comme produit de niche fiscale 

 Avec le plafonnement des niches fiscales à 10 000 euros et l’augmentation du taux marginal, le régime de déduction fiscale des PERP devient de plus en plus attractif. Le PERP est utilisé comme un outil de défiscalisation. La déduction du PERP est limitée à 10 % des revenus professionnels plafonnés à huit fois le plafond annuel de la Sécurité sociale soit  29 625 euros pour une personne seule au titre des revenus de 2013. Pour les personnes ayant de faibles revenus ou ne disposant pas de revenus professionnels, la limite de déduction est fixée à 10 % du plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 3 703 euros au titre des revenus 2013. Depuis 2007, le PERP a été familiarisé ; ainsi, un couple ayant un PERP peut doubler le montant de la déduction fiscale. Par ailleurs, si l’enveloppe fiscale n’a pas été totalement utilisée, elle est reportable sur l’une des trois années suivantes. Le système de la déduction fiscale est d’autant plus intéressant que le taux marginal d’imposition est élevé. Ainsi, un ménage ayant versé, sur son PERP, 2000 euros :
  • bénéficiera d’une économie d’impôt de 820 euros si son taux marginal d’imposition est de 41 % ;
  • bénéficiera d’une économie d’impôt de 600 euros si son taux marginal d’imposition est de 30 % ;
  • bénéficiera d’une économie d’impôt de 280 euros si son taux marginal d’imposition est de 14 %.

Le PERCO progresse mais attention le ciel se couvre



Du fait de la loi portant réforme des retraites de 2010, le PERCO bénéficie d'un apport non négligeable avec le fléchage de 50 % de la participation. Au 30 juin 2012, 155 000 entreprises sont équipées oit une progression de 15 % par rapport à 2011, 1 200 000 salariés sont bénéficiaires soit une progression de 35 % et l'encours est de 6 milliards d'euros en progression de 25 % sur un an. Le PERP a de son côté 2, 147 millions d'adhérents et un encours de 7,6 milliards d'euros.

Les flux d'alimentation du PERCO se sont élevés depuis le 1er janvier 2012 à 940 millions d'euros en progression de 16 % par rapport à la même période de 2011. 

Ces flux se répartissent de la manière suivante :


  • Participation : 28 % 
  • Versements volontaires des salariés : 15 % 
  • Intéressement : 20 % 
  • Abondement de l'entreprise : 37 % 


 L'encours moyen du PERCO par bénéficiaire est de 4 989 euros. 32 % des PERCO sont en gestion pilotée permettant une désensibilisation en fonction de l'âge de l'allocation d'actifs. L'âge moyen des adhérents est de 45,5 ans et le produit est plus masculin que féminin. 62 % des titulaires sont des hommes.

 Le PERCO est aujourd'hui fragilisé par la hausse du forfait social qui est passé de 8 à 20 %. En outre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale prévoit d'augmenter les taux de la taxe sur les salaires et d'élargir l'assiette en y incluant les sommes issues de la participation, de l'intéressement et de l'abondement des employeurs dans les plans d'épargne salariale.

Revenus capitalisés : « une protection contre l’ISF disparaît »

Revenus capitalisés : « une protection contre l’ISF disparaît »

jeudi 15 novembre 2012

L'immobilier américain redresse la tête


Selon l'enquête auprès des professionnels de l'immobilier, les ventes dans l'ancien enregistrent une hausse de 8,3 % en glissement annuel au troisième trimestre. Au mois de septembre, les stocks de logements à la vente représentent 5,9 mois de transactions contre 6,4 au mois de juillet. Dans le secteur neuf, les ventes ont augmenté de 29,2 % en glissement annuel au mois de septembre. Les stocks dans le neuf représentent 4,5 mois de vente. Les mises en chantier ont progressé de 14,5 % en septembre et les demandes de permis de construire de 11 %. Le prix de l'immobilier commence à réaugmenter avec une hausse de 2 % en août sur les vingt premières villes américaines.

Les Français et leurs dettes


Selon l'INSEE, 47 % des ménages vivant en France avaient, début 2010, au moins un emprunt en cours de remboursement, pour des raisons privées ou professionnelles. Le montant moyen d'endettement restant à rembourse s'élève à 61 900 euros. Pour la moitié d'entre eux, ce montant est inférieur à 20 900 euros. La dette privée restant à rembourser s'élève en moyenne à 54 000 euros ; à titre professionnel, l'endettement s'élève en moyenne à 83 600 euros et ne concerne que 2 % des ménages. La part de ménages détenteurs d'un crédit à la consommation, diminue quand le patrimoine financier augmente. Ainsi, plus d'un tiers des ménages qui a d'un patrimoine financier inférieur à 7 500 euros (soit 44 % des ménages) a contracté au moins un crédit à la consommation. En revanche, à partir de 45 000 euros de patrimoine financier, cette proportion diminue jusqu'à atteindre 12 % des ménages dont le patrimoine financier est supérieur à 450 000 euros (moins de 2 % des ménages). À l'inverse et assez logiquement, la proportion de ménages endettés pour le logement est faible chez les ménages ayant un faible patrimoine financier : 16 % des ménages possédant moins de 3 000 euros de patrimoine financier (30 % des ménages) ont au moins un crédit à l'habitat, contre plus d'un tiers parmi ceux dont le patrimoine financier dépasse 7 500 euros. L'endettement est fonction de l'âge. Les moins de 44 ans sont essentiellement endettés pour acquérir un logement. Début 2010, plus de deux ménages sur trois dont la personne de référence est âgée de 35 ans à 44 ans sont endettés, pour un motif privé ou professionnel. La moitié d'entre eux ont contracté un crédit à l'habitat, notamment pour l'acquisition de leur résidence principale. Les ménages dont la personne de référence à moins de 24 ans, sont en revanche relativement plus nombreux à détenir au moins un crédit à la consommation. Leur endettement est généralement faible : pour plus de la moitié d'entre eux il s'élève à moins de 3 000 euros. Au-delà de 45 ans, l'endettement diminue pour atteindre un point bas après 65 ans. L'endettement est bien évidemment fonction du niveau de revenu. Début 2010, 45 % des ménages endettés sont confrontés à un encours total de crédits inférieur à 15 000 euros. 21 % de ces ménages doivent rembourser plus de 100 000 euros. L'encours d'endettement est croissant avec le niveau de vie : parmi les ménages endettés dont le niveau de vie est supérieur à 30 000 euros, 41 % ont plus de 100 000 euros de dette, contre 13 % des ménages dont le niveau de vie est inférieur à 10 000 euros. L'encours augmente le patrimoine financier. Un tiers des ménages endettés qui ont moins de 3 000 euros de patrimoine financier doivent également rembourser moins de 3 000 euros. À l'inverse, près de 40 % des ménages possédant le patrimoine financier le plus élevé ont plus de 100 000 euros d'endettement. Quatre ménages endettés sur cinq ont des remboursements annuels qui représentent moins de 30 % de leur revenu. Pour un tiers d'entre eux, ce taux d'effort est inférieur à 10 %. . L'endettement varie en fonction du statut professionnel. Ainsi, plus de 70 % des ménages dont la personne de référence est agriculteur, artisan ou commerçant sont endettés mais l'endettement est avant tout de nature professionnelle. Les cadres et les professions libérales sont endettés pour un motif immobilier (respectivement 57 % et 52 %) et les ouvriers qualifiés contractent surtout des crédits à la consommation (45 %).  

Un recul du PIB pour l'Europe au troisième trimestre


Selon Eurostat, le PIB de la zone euro a reculé de 0,1 point au troisième trimestre. Celui de l'Union européenne a progressé de 0,1 point. Au deuxième trimestre, les résultats  étaient une baisse de 0,2 point pour les deux espaces. Sur un an, le recul est de 0,6 point en zone euro et de 0,4 point dans l'UE 27.  En comparaison, le PIB des Etats-Unis a progressé de 0,5 point au troisième trimestre et celui du Japon de 0,9 point.

Le recul de la zone euro et de l(UE apparaît en retrait par rapport au deuxième trimestre ce qui pourrait conduire à penser que le plus dur du ralentissement est derrière nous. Néanmoins, de nouveaux plans d'assainissement sont en cours d'adoption ; par ailleurs, l'économie mondiale dépend des mesures qui seront prises aux Etats-Unis en matière d'assainissement des comptes publics.

Lire la note d'Eurostat

La France ferait un bon troisième trimestre


Contrairement aux prévisions de la Banque de France, l'INSEE, compte tenu des premiers éléments statistiques en sa possession, considère que le PIB aurait augmenté de 0,2 % au troisième trimestre après un recul de 0,1 % au deuxième trimestre.
BR> Ce léger rebond est lié à la progression des dépenses de consommation des ménages qui augmentent de +0,3 % après -0,2 %. De son côté, la formation brute de capital fixe (FBCF) se contracte de 0,2 % après une hausse de 0,5 %.

Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue de nouveau positivement à la croissance du PIB : +0,2 point après +0,1 point. Les exportations sont plus porteuses que prévu avec une augmentation de 0,5 % après +0,3 %. Les importations enregistrent une baisse de 0,6 % après une augmentation de 1,6 %.

Par conséquent, le solde du commerce extérieur contribue positivement à la croissance : +0,3 point après –0,4 point. Cet effet est compensé par les variations de stocks qui contribuent pour –0,3 point à l’évolution de l’activité (après +0,2 point).

Autre bonne nouvelle, après cinq trimestres de quasi-stagnation, la production de biens et services progresse de 0,4 %. La production manufacturière augmente de 1,0 % (après –1,0 % chacun des deux premiers trimestres de l’année). Cette progression est imputable notamment aux branches de matériels de transport (+3,2 % après –3,2 %) et de cokéfaction-raffinage (+5,5 % après –2,0 %). En outre la production de services n'est pas en reste avec une hausse de +0,4 % après +0,2 %. En revanche la production ralentit dans la construction (+0,1 % après +0,5 %) et recule dans la branche énergie-eau-déchets (–1,4 % après +2,2 %).

La dépense de consommation des ménages soutienne la croissance avec une hausse de 0,3 % au troisième trimestre 2012, après un recul de 0,2 % au deuxième. Les dépenses alimentaires progressent à nouveau (+0,7 % après –1,2 %), ainsi que les achats de vêtements (+3,9 % après –5,9 %).

Si ce résultat est confirmé, la France devrait sur 2012 connaître une très légère croissance. Par ailleurs, cela pourrait signifier que le pays échappe à la récession. Ce bon troisième trimestre pourrait être confirmé par le dernier trimestre qui est marqué par les fêtes de fin d'année.

mercredi 14 novembre 2012

Légère reprise de la création d'entreprises en France


La création d'entreprise a progressé de 3,3 % en glissement annuel sur les trois derniers mois   par rapport au même trimestre de 2011. Les secteurs qui contribuent le plus à cette hausse sont l’« enseignement, santé, action sociale » et le soutien aux entreprises. Sur les douze derniers mois, la hausse est de 1,7 %.  Comme pour les trimestres précédents, plus d’une création sur deux est une demande de création d’auto-entreprise. Sur les dix premiers mois de l’année 2012, on enregistre, en données brutes, 265 538 demandes de création d’auto-entreprises. Les créations d'entreprises hors auto-entrepreneurs  s'élèvent à 20 080 en octobre après 19 872 en septembre et 20 533 en août.

réations d’entreprises
Créations d’entreprises
* Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables
Source : Insee, Sirene
Créations d’entreprises dans le commerce et les services - Données CVS-CJO (+brutes) *
Créations d’entreprises dans le commerce  et les services - Données CVS-CJO (+brutes) ** Données brutes pour les auto-entrepreneurs
Source : Insee, Sirene
Créations d’entreprises dans la construction et l'immobilier - Données CVS-CJO (+brutes) *
Créations d’entreprises dans la construction  et l'immobilier - Données CVS-CJO (+brutes) *
* Données brutes pour les auto-entrepreneurs
Source : Insee, Sirene

L'inflation reste en dessous des 2 %


Selon l'INSEE, au mois d'octobre, l’indice des prix à la consommation (IPC) augmente de 0,2 %, après une baisse de 0,3 % au mois de septembre. Sur un an, l’indice des prix  progresse de 1,9 %, comme en septembre. Corrigé des variations saisonnières, l’IPC augmenté de  0,2 % en octobre et de 1,9 % sur un an.
Une part importante de l’augmentation des prix à la consommation en octobre provient de celle des prix du tabac de +6,7 % sur un mois (+9,9 % sur un an). Hors tabac, la hausse de l’IPC est ainsi plus modérée (+0,1 % sur un mois et +1,7 % sur un an). Elle est tirée par l'augmentation  des prix des produits alimentaires frais. La hausse plus limitée des prix des produits alimentaires hors produits frais a, par ailleurs, été compensée par la diminution  des prix de l’énergie
Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC) et de l'inflation sous-jacente (ISJ)
Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC) et de l'inflation sous-jacente (ISJ)
Source : Insee - indices des prix à la consommation

mardi 13 novembre 2012

Fourgous n'est pas mort ou comment moderniser son contrat d'assurance-vie tout en conservant les avantages fiscaux ?


Jean-Michel Fourgous, un ancien député des Yvelines a donné son nom à un dispositif fiscal et financier permettant le passage d'un contrat mono-support d'assurance-vie vers un contrat multisupports sans perdre les avantages fiscaux attachés au premier.

Ce dispositif visait à favoriser l'investissement de l'épargne des Français en actions.

L'amendement Fourgous permet donc de transformer le contrat tout en conservant intactes ses autres caractéristiques, notamment sa date d'ouverture initiale. L'ancienneté du contrat maintenue, cela permet de bénéficier des avantages de la fiscalité de l'assurance-vie après 8 ans. Pour bénéficier du Fourgous, il faut en faire la demande auprès de sa compagnie d'assurance.

La part de l'épargne investie dans des unités de compte doit être «significative», selon les termes de l'instruction fiscale qui commente ce dispositif (BOI n° 5 I-4-05). En pratique, le minimum investi sur ces supports doit être de 20%.

Au moment où les fonds euros ont de faibles rendements, il n'est pas inutile de réorienter son épargne vers des supports plus dynamiques. Par ailleurs, ce dispositif peut permettre de moderniser son contrat tout en conservant les anciennes législations en particulier en matière de droit de succession : les contrats anciens peuvent être exonérés de toute taxation au moment du décès.

L'assurance-vie entre dans FICOBA au nom de la lutte contre la fraude fiscale


le Gouvernement, dans le cadre de sa politique de lutte contre la fraude fiscale devrait peut être dans le cadre du projet de loi de finances rectificative d'automne intégrer les contrats d'assurance-vie dans le fichier des comptes bancaires et assimilés (Ficoba) qui comprend déjà l'ensemble des comptes bancaires, comptes d'épargne, livrets et comptes-titres.

Ce fichier est utilisé par la Direction générale des finances publiques (DGFIP), les douanes ou la cellule de coordination chargée du traitement du renseignement et de l'action contre les circuits financiers clandestins (Tracfin). Plus de 20 millions de contrats , souscrits par 17 millions de ménages, selon des chiffres publiés dans un rapport de la Cour des comptes, publié en janvier seraient concernés.

L'emploi marchand en difficulté


Malheureusement, selon l'INSEE, au troisième trimestre 2012, le repli de l’emploi dans les secteurs marchands non agricoles a doublé par rapport au deuxième trimestre ; -50 400 emplois (soit -0,3 %) contre -22 400.

Tous les secteurs sont touchés, l’emploi du tertiaire dans son ensemble, de l’industrie comme celui de la construction sont en net repli (-0,3 %) au troisième trimestre.

Hors intérim, l’emploi marchand diminue aussi ce trimestre (-17 600 postes, soit -0,1 %), en raison de la chute de l’emploi industriel (-9 800 postes).

L’emploi intérimaire se contracte fortement au troisième avec -32 800 postes, soit -6,0 %) contre -18 900 postes au deuxième trimestre. Depuis un an, l’intérim a perdu 73 600 postes, soit 12,5 % de ses effectifs.

Lire la note de l'INSEE

La RSE, un concept en hausse


Le concept de responsabilité social des entreprises concerne un nombre croissant de sociétés et donc de salariés. Ainsi, selon l'INSEE, 64 % des sociétés de 50 salariés ou plus ont entendu parler de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), contribution des entreprises aux enjeux du développement durable.

Il est à noter que "52 % sont plus particulièrement impliquées dans cette démarche : non seulement elles en ont entendu parlé, mais elles ont aussi le sentiment de mener des actions dans cette perspective".

Lire la note de l'INSEE

lundi 12 novembre 2012

Chypre, malade de la Grèce


Si entre 2004 et 2008, Chypre, grâce à l'euro, a vécu sur un petit nuage avec un taux de croissance de 4,1 % par an, depuis cette île de la Méditerranée vit un enfer. En 2009, le PIB s'est contracté de 1,9 % et en 2012, la chute pourrait atteindre 2,3 %. Chypre est en grande partie victime de la financiérisation de son économie et de sa dépendance à la Grèce. Au mois de juin dernier, Chypre a officiellement fait appel aux bailleurs internationaux afin d'éviter la banqueroute. Cette demande d'assistance fait l'objet ce jour d'un examen par l'Eurogroupe. Le besoin de financement peut être évalué entre 6 à 12 milliards d'euros.

La situation de Chypre est d'autant plus délicate que le déficit de son compte courant dépasse 15 % du PIB, le déficit commercial étant de 10 % du PIB.

L'adhésion à la zone euro a entraîné une réduction de l'inflation qui s'est traduite par des augmentations de salaire supérieures aux gains de productivité. Cette détérioration de la compétitivité a favorisé le déficit commercial. En outre, les crédits ont connu une forte croissance, 20 % par an entre 2006 et 2008.

La spécialisation financière de Chypre a abouti à une augmentation rapide des actifs bancaires qui ont atteint 750 % du PIB en 2012 ce qui est deux fois plus que la moyenne de la zone euro. Le poids des services d'intermédiation financière est passé de 5 à 9 % de 199( à 2012. Fortement exposées aux actifs grecs, la restructuration de la dette de la Grèce a mis en difficulté l'ensemble de la place financière.

Déficit commercial, déficit public et insolvabilité du système bancaire a conduit Chypre à être dégradée et à être exclue des marchés financiers.

la Troïka devra donc refinancer l'Etat et les banques. La facture devrait être entre 6 et 12 mais certainement entre 10 et 12 milliards d'euros.

Réforme de l'intermédiation en assurance


L'intermédiation en assurance fait l'objet d'un projet de directive en cours d'élaboration. Le 3 juillet dernier, la Commission de Bruxelles a publié le dernier état de ce projet. L'objectif est d'assurer des conditions de concurrence équitables entre tous les acteurs de la vente de produits d'assurances au sein de l'Union européenne.

La directive pourrait modifier les frontières de l'intermédiation. cette notion serait ainsi étendue à la gestion, à la liquidation et à l'estimation des sinistres qui deviennent des activités réglementées. Ces gestionnaires seraient soumis à une simple déclaration à l'ORIAS en lieu et place de l'immatriculation ce qui ne signifie pas qu'ils seront dispensés de toutes obligations.

La notion de présentation de contrat se retrouve hors du périmètre de l'intermédiation. En ce qui concerne la qualification, un niveau minimal sera imposé au niveau européen. Les intermédiaires d'assurances se verront imposer un minimum de formation continue.

Les obligations d'informations seront augmentées avec en particulier l'instauration d'un principe de transparence de rémunérations.

lire le document sur le site de la Commission