CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48

mercredi 30 novembre 2011

Consommation au mois d'octobre, la stabilité est de rigueur



L'INSEE a publié le 30 novembre les résultats de la consommation pour le mois d'octobre. Le premier mois du 4ème trimestres est marqué par une stabilité de la consommation qui avait reculé de 0,2 % au mois de septembre. La consommation de textile-cuir rebondit et les dépenses en énergie et les achats d’automobiles reculent.
Les dépenses en biens durables ont diminué de 0,2 % après avoir augmenté en septembre (+1,7 %). Cette baisse est lié au recul du marché automobile tant pour le neuf que pour l'occasion (–1,0 % après +2,3 % en septembre). En revanche, les dépenses d’équipement du logement augmentent.
Les achats de textile-cuir raugmentent fortement après la fin des soldes (+3,8 %) après un recul à l’été (–0,9 % en août et –2,6 % en septembre).
La consommation en produits alimentaires a diminué en octobre (–0,3 % après +0,6 % en septembre), notamment celle de tabac.
La consommation en énergie recule de nouveau en octobre (–2,0 % après –3,1 % en septembre) du fait des conditions climatiques clémentes.
Par ailleurs, il faut souligner que l'INSEE a révisé ses résultats du mois précédents. La baisse de la consommation de biens en septembre est a été revue à –0,2 % au lieu de –0,5 %.


La consommation totale de biens

 : La consommation totale de biens

Alimentaire et biens fabriqués

 : Alimentaire et biens fabriqués

Décomposition des biens fabriqués

 : Décomposition des biens fabriqués

Les nouveaux plafonds de l'épargne retraite pour 2012



Les plafonds de l'épargne retraite (Madelin, PERP..) dépendent de celui de la sécurité sociale. Un futur arrêté devrait fixer le plafond mensuel de la sécurité sociale à 3 031 euros par mois en augmentation de 2,9 % par rapport à 2011.

Ce plafond concerne en premier lieu les régimes sociaux obligatoires. Le relèvement du plafond modifie ainsi les limites d’assiette des cotisations plafonnées de sécurité sociale, mais aussi de nombreuses autres cotisations dont la base de calcul est plafonnée ou divisée en tranches déterminées en fonction du plafond de la sécurité sociale : cotisations de chômage, cotisations de retraite complémentaire Agirc et Arrco, cotisation AGFF...



Concernant l'épargne retraite, les plafonds fiscaux 2012 seront les suivants :
Pour le PERP, les cotisations sont déductibles dans la limite de 10 % des revenus professionnels retenus jusqu’à 8 fois le plafond annuel de la sécurité sociale soit 29 097 euros ou dans la limite de 10 % du plafond annuel de la sécurité sociale soit 3637 euros.

Pour le Madelin, le disponible fiscal sera le suivant
les cotisations versées sont déductibles à hauteur de 10 % du bénéfice imposable dans la limite de huit fois le PASS, soit 29 097 euros, plus 15 % sur la fraction du bénéfice comprise entre une et huit fois le PASS (plafond de 38 190 euros), soit une déduction maximale de 67 287 euros.

Pour les professionnels dont le bénéfice imposable de 2012 est inférieur ou égal à 36 672€, la déduction est égale au minimum à 10 % du PASS, soit 3 667 €.

mardi 29 novembre 2011

Les emprunts auprès du grand public sont-ils de retour ?


Il y a eu les emprunts Pinay,Giscard et quelques autres. Avant la déréglementation des marchés financiers, avant l'envolée de la dette, les Etats demandaient à leurs citoyens de prêter de l'argent avec à la clef quelques avantages sous forme d'indexation ou de réductions d'impôts. Ces emprunts peuvent coûter très chers à l'Etat en particulier pour feux qui prévoyaient une indexation à l'or...

Avec l'augmentation des besoins et le développement de l'industrie financière, il est devenu moins coûteux d'émettre auprès des investisseurs professionnels qui le cas échéant relogent sur différents supports d'épargne
 les titres obligataires d'Etat qu'ils acquièrent. Indirectement, à travers les OPCVM, à travers les fonds euros de l'assurance-vie, nous sommes détenteurs de petites morceaux de la dette française, italienne, grecque ou américaine...

Avec la crise financière, certains Etats ont repris le chemin des grands emprunts émis pour le grand public. C'est notamment le cas de l'Italie et de la Belgique.

Ce type d'opérations répond à plusieurs objectifs.

- un effet d'affichage en mobilisant l'opinion publique dans le cadre d'une politique d'assainissement des comptes publics
 - un desserrement de  la contrainte extérieure. Actuellement, les Etats recourent aux non-résidents pour se financer (70 % de la dette publique française est détenue par des non-résidents). Le Japon peut continuer à s'endetter car 95 % de leur dette est placée en interne.
 - un effet taux. Avec des écarts de taux qui atteignent 6 points avec l'Allemagne, l'Italie peut espérer placer sa dette pour moins cher auprès de sa population qu'auprès des investisseurs internationaux, les Italiens prenant ainsi à leur compte le risque de défaut. En revanche, pour la France et l'Allemagne, le placement en interne de la dette coûterait plus cher. Il faudrait offrir une prime pour inciter les épargnants à acquérir des titres publiques. Sur les marchés, les Allemands placent autour de 2 % leurs titres et la France autour de 3 %.

Selon un sondage réalisé par Harris, moins d'un tiers des Français se déclarent probablement ou certainement prêts à racheter de la dette publique française si on leur en donnait la possibilité. 65% des Français n'achèteraient "certainement pas" (34%) ou "probablement pas" (31%) de dette française.

Néanmoins, ces résultats n'ont pas de réelles significations car on ne connait pas le taux qui serait pratiqué. Plusieurs régions françaises dont le Limousin, l'Auvergne ou PACA ont émis des emprunts obligataires en directions de leurs ressortissants et ont réussi à atteindre les objectifs fixés avec un taux de 4 %.

L'Etat, en France, a peu d'intérêts à lever un emprunt auprès du public compte tenu des taux sur le marché. En outre, la question aujourd'hui est plutôt de ralentir le volume d'émission que de l'accroître. par ailleurs, l'Etat emprunte 200 milliards d'euros par an  (Le besoin de financement de l'Etat atteindra 182 milliards d'euros en 2012. Il résultera du déficit budgétaire (81,8 milliards d'euros), des amortissements à moyen et long terme (98,9 milliards d'euros) et des amortissements de dettes reprises par l'Etat (1,3 milliard d'euros). Il faut ajouter le besoin de trésorerie courant).

. Un emprunt auprès du public pourrait au mieux rapporter 10 milliards d'euros.



le Cercle au 20 heures de TF1

Dans le cadre du 20 heures de TF 1 présenté par Laurence Ferrari, le 28 novembre 2011, un reportage a été consacré à la baisse de l’assurance-vie et aux conséquences de la crise sur l'épargne des Français. A cette occasion, Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle a été interviewé. Voir le reportage

lundi 28 novembre 2011

La lettre de Generali Investments

Generali Investments vient de publier sa lettre d'information hebdomadaire sur la situation économique et financière. Les principales places financières ont une nouvelle fois été rattrapées par la crise des dettes souveraines. Dès lundi, la menace de l’agence Moody’s de déclasser la note de la France est venue s’ajouter à l’échec, aux Etats-Unis, du« super-comité » supposé réduire le déficit américain. La difficulté de l’Allemagne à placer une émission obligataire mercredi puis les taux record consentis vendredi pour une adjudication italienne ont également miné le marché.Accentuant la pression sur la zone euro, l'agence d'évaluation Standard & Poor's a abaissé vendredi la note de laBelgique, comme l'avait fait la veille Fitch pour le Portugal. Au lendemain du mini-sommet de crise à Strasbourg entre laFrance, l’Allemagne et l’Italie, l’inquiétude persiste. Les opérateurs regrettent les blocages allemands sur les missions dela BCE. La France plaide pour une intervention plus déterminée de cette dernière pour aider les pays en difficulté. L’Allemagne s’y refuse. L’émission ratée d’obligations souveraines allemandes devrait cependant favoriser une prise de conscience de Berlin que le tourbillon de la crise ne s’arrêtera pas à ses frontières. La réaction du ministre allemand Wolfgang Schäuble, promettant des annonces visant à rassurer les marchés financiers lors du Conseil européen du 9 décembre prochain, renforce cet espoir. Par ailleurs, des rumeurs couraient jeudi que la BCE examinerait la possibilité d’étendre la maturité de ses prêts aux banques via ses opérations de refinancement à deux, voire trois ans, contre un an au plus long actuellement, pour éviter que le « credit crunch » qui menace n’étouffe l’économie de la Zone Euro. Du point de vue des indicateurs macroéconomiques, les inquiétudes envers la croissance mondiale ont été relancées par une révision en baisse du PIB américain et par la contraction de l’activité industrielle en Chine. lire la lettre

Les capacités d'épargne des Français en berne selon l'INSEE

La confiance des Français retrouvent les bas niveaux constatés durant la crise de 2009. Au mois de novembre, l'indice calculé par l'INSEE perd trois points.

Situation financière : en baisse

En novembre, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée et future recul.  Les ménages considèrent qu’il est un peu moins opportun de faire des achats importants, baisse de 3 points de cet indicateur.

L’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle baisse également au mois de  novembre (-2 points), mais reste supérieure à sa moyenne de longue période. Les Français considèrent que leur capacité à épargner dans les mois à venir sera réduite, le solde correspondant perd 3 points par rapport à octobre.

Sans surprise, compte tenu du contexte économique et financier, les ménages jugent que le moment est moins favorable qu’en octobre pour épargner : le solde correspondant baisse de 3 points.

Indicateur synthétique de confiance des ménages (source INSEE)

 : Indicateur synthétique de confiance des ménages
Sur le contexte économique, les ménages sont nettement plus pessimistes sur le niveau de vie futur . Le solde correspondant perd 8 points en novembre, soit au total une baisse de 20 points depuis juillet. Il atteint son plus bas niveau historique. L’opinion des ménages sur l’évolution passée du niveau de vie est stable mais reste nettement inférieure à sa moyenne de longue période. sans surprise, les Français anticipent une forte hausse du chômage. En novembre, les ménages sont nettement plus nombreux à anticiper une augmentation du chômage (+10 points).

Soldes d'opinion sur la situation financière personnelle et le niveau de vie en France

 : Soldes d'opinion sur la situation financière personnelle et le niveau de vie en France

Opinion des ménages sur… le chômage

 : Opinion des ménages sur… le chômage

… les prix

 : … les prix
LES RÉSULTATS DU MOIS D’OCTOBRE CONFIRMENT CEUX DU MOIS PRECEDENT

Au mois d’octobre, le recul est de 16 % par rapport au mois d’octobre 2010 et depuis le début de l’année de 12 %. Les cotisations collectées ont atteint 9,1 milliards ‘euros et 107 milliards d’euros depuis le mois de janvier.
Une augmentation sensible des prestations est constatée depuis plusieurs mois. Elles ont atteint 10,5 milliards d’euros au mois en hausse de 39 % par rapport à octobre 2010. Depuis le mois de janvier, les prestations se sont élevées à 89,3 milliards d’euros en augmentation de 21 % par rapport à 2010.
Les provisions mathématiques atteignent 1351,8 milliards d’euros au mois d’octobre en augmentation de 3 % sur un an.

MISE EN PERSPECTIVE DES RÉSULTATS

L’assurance-vie c’est la success-story de l’épargne

Près d’un ménage sur deux a un contrat d’assurance-vie. L’encours est passé de 680 à 1375 milliards euros de 2001 à 2011, un doublement en 10 ans.
Depuis 2004, la collecte a toujours été supérieure à 100 milliards d’euros avec un pic de 140 milliards d’euros en 2006.
Chaque année, les Français épargnent entre 15 et 17 % de leur revenu disponible bru soit autour de 200 milliards d’euros. La moitié est consacrée aux remboursements d’emprunts immobiliers. De ce fait le développement de l’assurance-vie s’est réalisé également par transferts au sein de l’épargne (actions, titre non cotés, plan d’épargne logement….

Un contexte compliqué

La décrue de la collecte de l’assurance-vie est liée au contexte économique et financier qui conduit les épargnants à opter pour l’épargne liquide. La collecte sur le Livret A a été positive de plus de 15 milliards d’euros depuis le début de l’année. Pour l’ensemble des livrets d’épargne, le solde est positif de 23 milliards d’euros depuis le début de l’année.

Les banques afin d’améliorer leurs ratios de solvabilité incitent leurs clients à placer leurs disponibilités sur des comptes sur livret. A cette fin, elles proposent des taux promotionnels attractifs sur quelques mois. Néanmoins, la fiscalité de ces produits (à l’exception des livrets défiscalisés) est peu compétitive par rapport à l’assurance-vie.

La baisse de rendement des fonds euros explique également la décrue de la collecte.

Les épargnants continuent à acquérir des biens immobiliers mais compte tenu du durcissement des conditions d’accès au crédit, ils doivent accroitre leurs apports personnels en puisant dans leur épargne financière. Malgré le niveau de prix et le faible rendement de l’investissement locatif, les Français parient toujours sur l’immobilier comme valeur refuge.

Un produit mature
L’augmentation des prestations (rachats et arrivées à échéance) s’explique par la maturité du produit (une majorité de contrats a plus de 8 ans), par le contexte économique et financier et par voie de conséquence par des arbitrages entre les différents placements.
Les menaces sur la fiscalité peuvent également jouer au détriment de l’assurance-vie même si bizarrement les épargnants arbitrent en faveur de produits dont la fiscalité sera alourdie au mois de janvier avec le passage du taux de prélèvement libératoire de 19 à 24 % quand l’assurance-vie n’est pas concernée.

Il n’y a pas une crise de l’assurance-vie, il y a simplement une pause et un repositionnement de ce produit dont la croissance avait été forte depuis plus de 10 ans. L’arrivée des baby-boomers qui avaient plébiscités ce produit n’explique pas le retournement constaté depuis deux mois dont la nature est essentiellement conjoncturelle. En effet, les Français sont épargnants nets jusqu’à 70/75 ans. En outre, les baby-boomers ont des pensions supérieures à leurs aînés. En revanche, il est logique que dans les prochaines années, avec le vieillissement de la population, les rachats progressent avec la préparation des successions et leur liquidation ainsi qu’avec la nécessité de la prise en charge de la dépendance.

dimanche 27 novembre 2011

Décollecte sur l''assurance-vie en octobre

Selon la Fédération Française des Sociétés d'Assurances, l'assurance-vie a connu, au mois d'octobre, plus de rachats que de versements. Le mois dernier, la collecte a diminué de 16% pour atteindre 9,1 milliards d'euros. Le montant cumulé depuis le début de l'année s'élève à à 107 milliards d'euros en baisse de 12 % par rapport aux 10 premiers mois de 2010. En prenant en compte les rachats, le solde est négatif de 1,4 milliard d'euros soit légèrement inférieur à celui du mois de septembre qui avait enregistré un recul de 1,8 milliard d'euros. Depuis le début de l'année, les versements dépassent de 17,7 milliards d'euros les retraits. Ce deuxième mois de décollecte s'explique par le contexte financier peu porteur pour l'épargne longue. Les épargnants privilégient les placements courts et l'immobilier. La baisse des taux de rendement ont réduit l'attrait en termes d'affichage des fonds euros d'autant plus que les banques ont eu recours à des taux promotionnels pour attirer les épargnants. L'écart de taux entre les comptes sur livret et les fonds euros s'est réduit même si la fiscalité pénalise est plus lourde sur les premiers. Le besoin de sécurité masque pour le moment le fait que les pouvoirs publics ont accru la fiscalité sur les produits de taux à court terme, le prélèvement libératoire passant de 19 à 24 %. Le débat sur les dettes souveraines a donné l'impression à tort que l'assurance-vie n'était pas à l'abri de quelques problèmes or les fonds euros bénéficient d'une garantie sur le capital accumulé, les compagnies d'assurance devant mobilisées en contrepartie des fonds propres adaptés à la taille de leurs fonds euros. L'assurance-vie souffre de la concurrence de l'immobilier qui malgré les prix élevés attirent toujours plus de ménages. Le durcissement de l'accès au crédit oblige les acquéreurs à mobiliser une part plus importante de leur patrimoine, l'assurance-vie étant le premier produit d'épargne financière en volume, il n'est pas étonnant qu'un accroissement des rachats soit constaté. Le changement de la fiscalité sur les plus-values immobilières qui doit intervenir d'ici le 1er février 2012 incite certains propriétaires à réaliser au plus vite leurs opérations. Il est encore trop tôt pour affirmer que l'assurance-vie est entrée dans un cycle prolongé de baisse. Le départ à la retraite des baby-boomers qui sont détenteurs de contrats bien dotés n'est qu'à son début ; or ce n'est qu'après 70 ans que les retraités puisent dans leur épargne. Jusqu'à cet âge, ils sont épargnants nets. L'impact des retraites pourrait se faire sentir d'ici une dizaine d'années avec la montée en puissance de la dépendance et la baisse du taux de remplacement (ratio pension/dernier salaire). Le marché de l'assurance-vie devient plus mâture. La progression du début de la décennie 2000 était liée à des mesures réglementaires, le durcissement de la fiscalité sur les Plans d'Epargne Logement et une forte appréciation du patrimoine. Il y a eu d'importants transferts d'épargne au profit de l'assurance-vie et par ailleurs, les indépendants, les artisans, les commerçants arrivant à la retraite et vendant leurs biens professionnels avaient tendance à placer l'argent ainsi récupéré sur les contrats d'assurance-vie. En période de crise, il est plus difficile de vendre et quand c'est le cas, c'est l'immobilier qui en profite. Il est certains que l'assurance-vie captait une très grande partie de l'épargne financière ces dernières années ce qui ne pouvait pas se poursuivre indéfiniment. Le marché connaissait un telle croissance que le nombre des acteurs s'est accru avec la montée en puissance des bancassureurs. La fin des taux élevés sur les fonds euros et leur renchérissement pour les compagnies avec l'entrée en vigueur d'ici 2015 de Solvency II pèsera sur les taux et devrait inciter les épargnants à aller sur les unités de compte qui offrent un potentiel de croissance compte tenu du niveau très bas du marché "actions".

vendredi 25 novembre 2011

Décrets et arrêtés

La codification du Plan d'Epargne Retraite Populaire a été, enfin, publiée sous la forme d'un décret et d'un arrêté. Le décret codifie les dispositions du décret n° 2004-342 du 21 avril 2004 et prend en considération les modifications législatives et réglementaires intervenues depuis. Il tire également les conséquences pratiques des premières années de commercialisation du produit et simplifie les règles de gouvernance. Il s'agit en particulier de prévoir que l'assemblée générale d'une association souscriptrice pourra examiner la situation des différents PERP souscrits et non plus d'un seul, d'autoriser la fusion des organes de gouvernance de l'association et du plan lorsqu'une association n'a souscrit qu'un plan, d'appliquer les règles de droit commun en ce qui concerne les quorums, d'autoriser une gestion pluriannuelle du budget de fonctionnement du plan, de supprimer des règles très détaillées, relevant davantage d'un règlement intérieur que d'un décret, relatives à l'organisation du comité de surveillance du plan. L'arrêté codifie les dispositions de l'arrêté du 22 avril 2004 relatif au PERP. Il tient compte des avancées législatives et réglementaires intervenues depuis et introduit quelques modifications réglementaires sur les règles de gouvernance et de fonctionnement des plans. Les deux textes entrent en vigueur le lendemain de leur publication. Toutefois, les parties à un plan établi avant la publication du décret ont jusqu'au 31 décembre 2012 pour, le cas échéant, se mettre en conformité avec leurs dispositions. Consulter les nouvelles dispositions réglementaires :
le décret
l'arrêté
 

jeudi 24 novembre 2011

La Commission des Finances de l'Assemblée nationale s'occupe de la fiscalité de l'épargne et des produits retraite



Dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances rectificative pour 2011, la Commission des finances a adopté plusieurs amendements qui concernent l'épargne et la retraite.


Prélèvement libératoire à 24 % sur les produits financiers. Le projet de texte initial prévoit le passage du taux du prélèvement forfaitaire libératoire  sur les dividendes de 19 à 24 %. La Commission des finances a adopté un amendement le ramenant  à 21 %. En contrepartie, les taux de retenue à la source sur les revenus de capitaux mobiliersversés à des non-résidents seraient majorés de 5 points.  En revanche, le passage à 24 % serait maintenu pour les produits de taux. Ces dispositions s’appliqueraient aux revenus perçus à compter du 1er janvier 2012 .


Il faut également signaler que  le Rapporteur général de la Commission des finances de l’Assemblée nationalepourraient présenter mardi prochain deux amendements communs.  Le premier aurait comme objectif  de relever de 20 points (de 14 % à 34 %) le taux de la contribution à la charge des bénéficiaires de rentes mensuelles supérieures à 24 000 euros versées dans le cadre de régimes de retraite supplémentaires d’entreprise (art. L 137-11 du CSS) .  le second instituerait  à compter du 1er janvier 2013, une contribution spécifique de 20 % assise sur les indemnités de rupture supérieures à 30 Plafonds annuels de la sécurité Sociale (environ un million d’euros).

L'INSEE passe au crible le patrimoine des Français

L'INSEE vient de publier une étude sur les inégalités de patrimoine qui souligne la progression des inégalités. La moitié des ménages français ont un patrimoine supérieur à 150 200 euros. Ils possèdent 93 % des avoirs. Les 10 % les mieux dotés ont 50 % du patrimoine des ménages. Les 1 % les mieux dotés possèdent chacun plus de 1,9 million d'euros. Les 10 % les moins bine dotés possèdent collectivement moins de 0,1 % du patrimoine total et ont individuellement moins de 2700 euros. L'écart entre les 10 % les mieux dotés et les 50 % moins bien dotés s'est accru de 10 % de 2004 à 2010. Les 10 % des ménages les mieux dotés ont un patrimoine supérieur à 552 300 euros soit 250 fois le montant des 10 % les moins bien dotés. Les écarts en terme de patrimoine sont plus importants que celui des revenus qui est de 4,2 entre les 10 % des ménages les plus riches et les 10 % les plus pauvres. Les 10 % des ménages les plus dotés en patrimoine concentrent 48 % du patrimoine total, les 5 % en possèdent 35 %; les 1 %, en ont 17 %. les 10 % les plus modestes possèdent 0,05 % du patrimoine total. 62 % du patrimoine des Français est, en 2010, constitué de biens immobiliers. Près de six Français sur 10 sont propriétaires de leur résidence principale. Ce taux est de 22 % parmi les 50 % les moins bien dotés en capital. Le montant du patrimoine des propriétaires de leur résidence principale est 8,3 fois celui des non-propriétaires. Néanmoins, un tiers des propriétaires sont en fait accédants à la propriété et doivent donc rembourser leurs crédits. En prenant le patrimoine net (après prise en compte des emprunts), le rapport passe de 8,3 à 5,5. Fort logiquement, le patrimoine croit avec l'âge pour atteindre un maximum autour de 70 ans. Le patrimoine passe de 32 700 euros autour de 30 ans pour atteindre 345 000 euros pour le ménages ayant de 60 à 69 ans. A 60 ans, les donations et les successions expliquent l'élévation du montant du patrimoine. Ainsi, un ménage ayant un de ses membres qui a 60 ans aura un patrimoine moyen de 241 300 euros en cas d'héritage et de 63 100 euros s'il n'a pas eu d'héritage. Les travailleurs non-salariés ont des patrimoines plus élevés que les autres catégories professionnelles. Ainsi, la moitié des ménages agriculteurs ont un patrimoine de plus de 642 100 euros, la moitié des ménages de commerçants ou de chefs d'entreprise ont un patrimoine de plus de 338 700 euros. La médiane des salariés est de 126 900 euros. 45 % des actifs des indépendants est constitué de biens professionnels. au niveau des salariés, le patrimoine médian des cadres est 35 fois supérieur à celui des ouvriers non-qualifiés. En ce qui concerne le patrimoine financier, le patrimoine moyen est de 50 800 euros. Les 10 % des ménages les mieux dotés ont un patrimoine financier d'au moins 103 800 euros quand les 10 % les moins bine dotés n'ont que 500 euros. 50 % des ménages ont un patrimoine financier supérieur à 10 300 euros. le patrimoine financier des professions libérales est en moyenne de 237 000 euros. Il est de 74 400 euros pour les cadres. Pour les 10 % les mieux dotés, les professions libérales ont un patrimoine financier supérieur à 477 700 euros. ce montant est de 163 800 pour les commerçants, les industriels et les artisans. Il est de 166 700 pour les cadres. Le patrimoine financier passe de 14 900 euros en moyenne pour les moins de 30 ans à 79 300 euros pour les 60/69 ans. le patrimoine médian est de 3600 euros pour les moins de 30a ns et de 16 700 euros pour les 60/69 ans. L'INSEE souligne les inégalités en matière de patrimoine. Elles résultent d'un phénomène cumulatif et d'une appréciation assez forte dans les années 90/2000. le patrimoine représente plus de 7 fois le revenu disponible brut des ménages contre 5 fois il y a 30 ans. par ailleurs, pour les travailleurs non-salariés, l'intégration de l'outil professionnel fausse les comparaisons. La progression des inégalités constatée ces dernières années en matière de patrimoine est imputable à hausse des biens immobiliers qui a déformé la répartition du capital entre propriétaires et non propriétaires de leur résidence principale. lire la note de l'INSEE

mercredi 23 novembre 2011

L'analyse vidéo de Marc Fabayre, directeur de la distribution de Generali Investments France

Marc Fabayre, directeur de la distribution de GIF nous explique en quelques minutes la conjoncture économique et financière de ces dernières semaines. Il revient notamment sur les menaces de récession, la situation des entreprises et l'évolution des marchés. A la question d'un éventuel retour sur le marché actions, il préconise la prudence du fait de l'ampleur des incertitudes même s'il souligne que du fait e la bonne santé des entreprises, les épargnants du temps ont certainement intérêt à se diversifier sur les actions. regarder "Minutes Marchés"

La semaine économique et financière vue par Generali Investments

Les équipes de Generali Investments ont analysé l'évolution économique et financière de ces derniers jours dans le cadre de leur lettre hebdomadaire.



Le répit aura été de courte durée. En effet, malgré les changements de gouvernements porteurs d’espoir en
Grèce et en Italie, les tensions ont persisté, voire se sont amplifiées autour des dettes souveraines des pays fragiles de l’Europe. Le risque de contagion gagne et les investisseurs s’inquiètent des difficultés qu’éprouvent les dirigeants politiques à se mettre d’accord sur une solution commune à la crise de la dette. Principale pomme de discorde :  le rôle de la BCE, qui selon Angela Merkel ne doit pas monétiser la dette pour venir au secours des pays fragilisés. La tension est d’autant plus forte que les marchés ont le sentiment que les institutions européennes devront être réformées dans la douleur. Les craintes de contagion se sont exprimées notamment au travers de l’émission par l’Espagne d’une  obligation à 10 ans sur la base d’un rendement à 7%, un niveau difficilement soutenable pour l’Etat espagnol. Les inquiétudes se sont ensuite focalisées sur la France, qui a vu l’écart de taux entre son OAT à 10 ans et le Bund allemand de même échéance atteindre pour la première fois les 200 points de base. Au-delà de l’alourdissement de la charge de la dette, la hausse du taux d’intérêt en Espagne et en Italie pèse sur le bilan des banques, tentées de restreindre en conséquence les crédits accordés à l’économie. Or, un assèchement du crédit ferait courir aux économies européennes le risque d’un ralentissement de l’investissement, et, en affaiblissant la croissance, rendrait encore plus difficile le  remboursement de la dette. Elément rassurant cette semaine, les dernières statistiques américaines ont montré que l’économie des Etats-Unis tenait le coup. Cependant, comme l’Europe, les Etats-Unis sont également aux prises avec un important déficit budgétaire et un endettement colossal. Des solutions doivent être mises en place afin d’assainir les finances publiques. Un « supercomité » est à la manoeuvre pour qu’un accord soit trouvé avant mercredi prochain mais les négociations budgétaires qui se déroulent outre-Atlantique pourraient aboutir à une impasse, les démocrates refusant de remettre en question les programmes sociaux et les républicains s’opposant à des hausses d’impôts. De nouvelles tensions en perspective. 

mardi 22 novembre 2011

Les Français moins endettés que l'Etat

L'endettement des ménages français est passé de 50 à 80 % de 1998 à 2010 contre 85 % du PIB pour l'Etat . Cette hausse sensible place les Français nettement en-dessous du niveau des grands pays occidentaux. Les Italiens sont moins endettés avec un taux d'un peu plus de 60 %. ce relatif taux d'endettement associé à un fort taux d'épargne, environ 17 % du revenu disponible brut explique le maintien du triple A pour la France. Mais ces deux bons résultats ne peuvent pas tout.... Le niveau de la dette publique, la faible croissance et une réduction lente du déficit public ainsi que l'incapacité de la France de dégager un excédent budgétaire depuis 1973 plaident contre le maintien du triple A 

L'immobilier gagne du terrain mais les prix pourraient baisser



Les Français réduisent leur épargne à long terme et continuent d'investir dans l'immobilier. Le changement du régime des plus-values immobilières qui interviendra le 1er février 2012 incite de nombreux particuliers à réaliser leurs cessions avant la fin de l'année. De ce fait,  les ventes pourraient augmenter. En contrepartie, pour échapper au nouveau régime de taxation, les particuliers pourraient accepter une baisse des prix afin d'être dans les temps. En outre, l'arrivée de nombreux biens sur le marché au moment où les banques durcissent leurs conditions de prêt pourrait peser sur les prix.
 En revanche,  cet engouement pour l'immobilier corrélée à la crise financière explique en partie le recul de l'assurance vie enregistré au mois de septembre et confirmé en octobre. 

lundi 21 novembre 2011

Le Sénat revoit la copie fiscale du projet de loi de finances pour 2012


Dans le cadre de la discussion du projet de loi de finances pour 2012, le Sénat qui est majoritairement à gauche a fait a adopté des amendements qui visent à accroître la pression fiscale sur les revenus et les produits financiers. Il a été ainsi retenu l'idée de la création d’une nouvelle tranche au barème de l’impôt sur le revenu, fixée à 45 % à partir de 100 000euros par part  et    la suppression du caractère temporaire de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus assise sur le revenu fiscal de référence. 

le Sénat propose l’imposition des dividendes au barème progressif de l’impôt sur le revenu et par conséquent suppression du prélèvement forfaitaire libératoire qui a été relevé à 24 % par l'actuelle majorité.  Le Sénat a également prévu de réduire de 40 à 20 % de l’abattement applicable aux dividendes. 

Fidèle au projet socialiste, le Sénat a également supprimé les allègements sur les droits de succession et de donation adoptés en 2007, à l’exception de l’exonération de droits de succession dont bénéficie le conjoint survivant ou le partenaire pacsé.
Il a aussi supprimé la réforme de l’ISF adoptée dans le cadre de la loi de finances rectificative pour 2011 du 29 juillet 2011, la suppression des exonérations partielles d’ISF au titre d’un engagement de conservation et en cas de souscription au capital de PME et la suppression du bouclier fiscal dès 2011.

Il a également mis un terme au dispositif des  heures supplémentaires.

dimanche 20 novembre 2011

Le Gouvernement canadien parie sur l'épargne retraite collective

Tous les gouvernements des pays occidentaux sont dans l'obligation de revoir leur système de retraite afin de prendre en compte la détérioration du rapport inactifs/actifs. La Canada qui a réussi à rétablir l'équilibre des finances publiques dans les années 2000 n'échappe pas à la règle. Ainsi, le Premier Ministre vient d'annoncer des mesures qui visent à faciliter le développement de l'épargne retraite notamment par la création de nouveaux régimes de pension agréés collectifs. Le Gouvernement est intervenu car les entreprises réduisent fortement leurs engagements dans les domaines des retraites. Il faut ainsi noté que la proportion de Canadiens qui travaillent et qui participent à des régimes de pension agréés (RPA) parrainés par les employeurs est passée de 41 % en 1991 à 34 % en 2007. Le taux de participation de la population active dans des REER a atteint un sommet de 45 % en 1997 avant de diminuer à 39 % en 2008. Le projet de loi présenté au Parlement prévoit la création de régimes de pension agréés collectifs (RPAC), lesquels s’adresseraient en priorité aux petites entreprises où, généralement, le personnel n’a pas accès à un régime de retraite. Les RPAC seront également accessibles aux travailleurs indépendants. Actuellement, un peu plus de 60 % des Canadiens ne participent pas à un régime de retraite offert au travail. Il serait souhaitable que les pouvoirs publics en France se positionne plus clairement en faveur de l'épargne retraite collective et individuelle en simplifiant la fiscalité et les règles en vigueur.

samedi 19 novembre 2011

Le miracle de la dette au pays du soleil levant

La dette publique japonaise dépasse désormais aisément les 200 % du PIB sans qu'une crise financière menace l'archipel nippon. Ce miracle résulte tout à la fois de la très forte épargne des Japonais, des excédents de la balance des paiements courants qui génère des entrées de capitaux et de la nature de la dette publique. en effet, la dépendance extérieure japonaise est très faible. La détention de la dette par des Non-Résidents est inférieur à 10 % contre 70 % en France. Ce sont les compagnies d'assurances, les banques et les collectivités publiques japonaises qui possèdent une part non négligeable de la dette avec les particuliers. L'Etat japonais est par ailleurs détenteur d'un patrimoine estimé à plus de 80 % du PIB à travers des participations. De ce fait, le Japon même si sa note est AA- par Standard and Poors, peut continuer à emprunter à un taux de 1 % soit le taux le plus faible au monde. par ailleurs, la Banque centrale japonaise pratique des opérations de quantitative easing pour soutenir l'activité et rachète de la dette contre de l'émission de liquidités. Cet exemple qui n'en est pas un et pourrait déboucher à terme sur un krach financier au Japon. Certes, le vieillissement de la population et l'importance des réserves accumulées durant les belles décennies permettent de faire illusion mais pour combien de temps...

Industrie en demi-teinte

Selon l'INSEE, au mois de septembre dernier, les commandes dans l'industrie diminuent nettement, la baisse est de -3,1 %. . Elles étaient en hausse en août de 0,8 %. Les commandes à l’exportation diminuent également  de -2,7 %.  Néanmoins sur le troisième trimestre, les commandes augmentent de  1,3 %. Il y a un ralentissement mais pas d'arrêt brutal pour le moment sur le mode de ce qui avait été enregistré en 2009.

L'industrie automobile souffre mais ne rompt pas. Il faudra suivre avec attention les résultats du mois d'octobre pour dessiner la tendance de la fin d'année et pouvoir établir des prévisions sur 2012. L'acquis de croissance sera sans nul doute plus faible qu'à la même période en 2010. Il est encore trop tôt pour savoir si la barre de la croissance sera nettement ou pas en dessous de 1 %. L'INSEE  dans sa note se montre assez pessimiste. Compte tenu de la situation estivale et de la rentrée du mois de septembre marquée par la crise sans précédent des dettes publiques, le retrait des commandes industrielles est certes net mais pas excessif.

lire la note de l'INSEE    

L'accès au crédit plus difficile pour les PME

selon une étude de l'INSEE, 51 % des PME d'au moins 10 personne étaient à la recherche d’un financement externe en 2010. Cette proportion n’était que de 42 % en 2007. Parmi les financements recherchés, les prêts bancaires restent prédominants en 2010.

Du fait du resserrement des conditions de crédit avec la crise financière, 6 % des entreprises recherchant un prêt en 2010 n’en ont obtenu aucun soit trois fois plus qu'en qu’en 2007. Le taux d’échec en 2010 atteint 11 % pour les « gazelles » qui sont des jeunes entreprises à croissance forte.

Malgré tout, le sujet d'inquiétude des entreprises est avant tout l'état général de l’économie (cité par 80 % d’entre elles) contre 8 % le problème d'accès au crédit.

Lire l'étude de l'INSEE

Et si l'avenir était au PERP

Le Plan d'Epargne retraite populaire a été souscrit par plus de 2,1 millions de Français et son encours s'élève à 6,7 milliards d'euros bien loin des 1300 milliards d'euros de l'assurance-vie. Mais, en ces temps de report de l'âge de la retraite et de chasse à la niche fiscale, le PERP devient attractif. Ce produit spécifique retraite n'est pas concerné par le rabot fiscal du Gouvernement. Il permet toujours de déduire de son revenu imposable les versements effectués dans la limite de 10 % des revenus professionnels (pris en compte jusqu'à 8 fois le plafond annuel de la sécurité sociale). Le PERP pourrait connaître une embellie dans les prochaines années même s'il est loin des Contrats Madelin qui couvrent 61 % des indépendants. Lire l'article du Figaro sur le sujet  

jeudi 17 novembre 2011

Diminution des pressions sur l'or , le pétrole et les matières premières

La tendance est à la baisse pour les matières premières. L'or s"échangeait le 17 novembre 2011 autour de 1740 dollars l'once. Cette stabilisation s'explique par l'intégration par les investisseurs du ralentissement économique ce qui signifie l'éloignement des menaces inflationnistes. Par ailleurs, des investisseurs ont décidé de vendre de l'or pour engranger des plus-values et pour récupérer des liquidités. Ce sont en premier lieu des banques européennes. Pour les matières premières moins médiatisées (argent, palladium...) ce sont les considérations économiques qui l'emportent. De même, les cours du pétrole commence à prendre en compte le ralentissement de la progression de la demande. Le baril de brent s'échange autour de 109 dollars le baril, toujours au-dessus du baril WTI (USA), environ 9 dollars.

Le portrait social de la France vu par l'INSEE


L'Insee vient de publier le "Portrait social de la France 2011". Cet ouvrage synthétise une série de données sur de nombreux aspects sociaux (conditions de vie, revenus, prestations...)  mais aussi démographique (espérance de vie, répartition de la population). Par ailleurs, la publication aborde une série de thèmes    

mercredi 16 novembre 2011

Impôts, dernières nouvelles du Front

Les députés entrent dans dernière ligne droite de l'examen du projet de loi de finances pour 2012. Ainsi, ils ont adopté das le cadre de la discussion des articles de seconde partie les amendements suivants (ces dispositions s'appliqueront pour les revenus 2012) : - les modalités d’imposition des plus-values mobilières des personnes physique sont modifiées. En remplacement du dispositif d’exonération de ces plus-values à l’issue d’une détention pendant huit ans (abattement d’un tiers à partir de la 6ème année de détention), qui ne s'est jamais appliqué dans les faits; les députés ont avec l’avis favorable du gouvernement, retenu un dispositif consistant à exonérer ces plus-values seulement en cas de réemploi de la plus-value nette dans les cas prévus ci-dessous : – les titres cédés doivent avoir été détenus pendant au moins huit ans et avoir représenté au moins 10 % des droits de vote ou des droits financiers de la société dont les titres sont cédés ; – la plus-value nette bénéficie d’un report d’imposition en cas de réinvestissement dans un délai de 3 ans de 80 % de la plus-value, nette des prélèvements sociaux, dans la souscription de plus de 5 % du capital d’une société soumise à l’IS dans laquelle le contribuable ne détenait aucune participation préalablement ni n’exerçait d’activité ; – la plus-value en report d’imposition est exonérée lorsque les titres ainsi souscrits sont conservés plus de 5 ans ; Les députés ont également supprimé conformément à l'annonce du Premier Ministre le 7 novembre dernier, la réduction d’impôt sur le revenu « Scellier » et de celle en faveur des loueurs en meublés non professionnels à compter du 1er janvier 2013. Toujours dans le prolongement du plan du 7 novembre dernier, les dupés ont relevé de 10 à 15 % de la réduction des « niches fiscales » figurant dans le champ du plafonnement global à l’impôt sur le revenu et la réduction de 20 % du taux du crédit d’impôt en faveur du développement durable. Le plafonnement global des niches fiscales à l’impôt sur le revenu a été fixé à 4 % (au lieu de 6%) des revenus imposables à compter de 2012 (le plafond en valeur de 18 000 € serait inchangé). Comme pour les précédentes baisses, les investissements « Scellier », les investissements locatifs non professionnels et les investissements outre-mer initiés en 2012 ne seraient pas concernés.

La lettre de l'AMF

L'Autorité des Marchés Financiers publie chaque mois une lettre qui analyse la conjoncture économique, la situation des marchés actions et du crédit. Une rubrique est consacrée à l'épargne et à la gestion collective ainsi qu'aux activités réglementaires de l'autorité de contrôle. Retrouver la lettre de l'AMF

La création d'entreprise en baisse

L'INSEE a publié le nombre de création d'entreprise au mois d'octobre 2011. Une légère baisse est enregistrée. Lire la note de l'INSEE

Est-ce l'effet de la crise ou est-ce la fin de l'effet auto-entrepreneur mais Le nombre cumulé de créations au cours des mois d’août, septembre et octobre 2011 est en baisse par rapport aux mêmes mois un an auparavant (-10,8 %).  Sont particulièrement concernés les secteurs des services aux entreprises et aux ménages.  Sur les 12 derniers mois, la baisse atteint -12 %. Il n'en demeure pas moins qu'une création sur deux s'effectue en auto-entreprise depuis le début de l'année 2011.

Sur les dix premiers mois de l’année 2011,  244 174 demandes de création d'auto-entreprises ont été enregistrées.

Demandes de création d'auto-entreprises
Données brutes
Source : Insee, répertoire des entreprises et des établissements (Sirene)
Juil. 2011 Août 2011 Sept. 2011 Oct. 2011
20 584 18 353 27 728 25 843
Créations d’entreprises
 : Créations d’entreprises* Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables Source : Insee, Sirene

Créations d’entreprises dans le commerce et les services - Données CVS-CJO (+brutes) *

 : Créations d’entreprises dans le commerce  et les services - Données CVS-CJO (+brutes) ** Données brutes pour les auto-entrepreneurs Source : Insee, Sirene

Créations d’entreprises dans la construction et l'immobilier - Données CVS-CJO (+brutes) *

 : Créations d’entreprises dans la construction  et l'immobilier - Données CVS-CJO (+brutes) ** Données brutes pour les auto-entrepreneurs Source : Insee, Sirene
Créations d'entreprises par mois
* Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables
N. B. : la série désaisonnalisée "ensemble" a été calculée comme la somme des séries "secteurs d'activité de niveau d'agrégation A 10" désaisonnalisées (cf. tableau page 2 "Nombre de créations d'entreprises").
Source : Insee, Sirene
Juil. 2011 Août 2011 Sept. 2011 Oct. 2011
Créations CVS-CJO * hors auto-entrepreneurs 18 083 23 002 24 215 18 150
Évolution [m/(m-1)] % –14,0 27,2 5,3 –25,0
Y compris, en données brutes, auto-entrepreneurs 38 667 41 355 51 943 43 993
Évolution [m/(m-1)] % –15,5 7,0 25,6 –15,3
Créations d'entreprises, cumuls
Données brutes
* Créations d'entreprises durant les 3 ou 12 derniers mois comparées aux mêmes mois un an auparavant
// = sans objet
Source : Insee, Sirene
Glissement (%) annuel du cumul* Cumul sur les 10 Cumul sur les 10
sur 3 mois (T/T-4) sur 12 mois premiers mois de 2011 premiers mois de 2010
Ensemble –10,8 –12,0 459 236 528 324
Forme sociétaire 0,6 1,2 137 958 135 849
Entreprises individuelles –14,7 –16,7 321 278 392 475
dont auto-entrepreneurs –15,5 –19,3 244 174 308 648
Nombre de créations d’entreprises (y compris auto-entrepreneurs)
Données CVS - CJO (+brutes) *
N. B. : les différentes séries présentées dans ce tableau ont été désaisonnalisées indépendamment les unes des autres. La série désaisonnalisée "ensemble" est la somme des séries "secteurs d'activité de niveau d'agrégation A 10" désaisonnalisées.
* Données brutes pour les auto-entrepreneurs
** Nomenclature agrégée : les codes sur 2 caractères correspondent au niveau d’agrégation A 10 de la NA ; les codes sur 1 caractère correspondent aux sections de la NAF rév. 2, ou niveau d’agrégation A 21, de la NA.
Source : Insee, Sirene
NA** Août 2011 Sept. 2011 Oct. 2011
Ensemble 41355 51943 43993
Industrie BE 2126 2656 2378
dont industrie manufacturière C 1742 2229 2027
Construction FZ 6722 7511 6566
Commerce, transports, hébergement et restauration GI 11521 13877 11279
dont Commerce ; réparation d'autos et de motos G 8519 10551 8740
dont Transports et entreposage H 896 913 729
dont Hébergement et restauration I 2072 2381 1845
Information et communication JZ 2019 2618 2235
Activités financières et d'assurance KZ 1079 1118 931
Activités immobilières LZ 1439 1737 1448
Soutien aux entreprises MN 7910 10515 9190
Enseignement, santé, action sociale OQ 4227 6227 4841
Services aux ménages RS 4314 5685 5126
Variations du nombre de créations d’entreprises (y compris auto-entrepreneurs)
En % - Données brutes (cumul)
* Nomenclature agrégée : les codes sur 2 caractères correspondent au niveau d’agrégation A 10 de la NA ; les codes sur 1 caractère correspondent aux sections de la NAF rév. 2, ou niveau d’agrégation A 21, de la NA.
   

Le changement de calendrier du report de l'âge de la retraite en Conseil des ministres le 23 novembre



La décision d'avancer d'un an du calendrier du report de l'âge de retraite à 62 et 67 ans annoncée le 7 novembre dernier par le Premier Ministre fera l'objet d'un projet de financement rectificatif de la sécurité sociale pour 2011. Ce texte sera présenté le 23 novembre en Conseil des Ministres. Le report sera effectif dès 2017 pour les 62 ans et 2022 pour les 67 ans. 

mardi 15 novembre 2011

La France de plus en plus en première ligne



Après la stagnation du second trimestre, les résultats européens portant sur la croissance du 3ème trimestre sont meilleurs que prévu.  Le s résultats donnent pour la France +0,4 %, pour l'Allemagne  +0,5 %,  pour la zone euro +0,2 %. La récession semble ainsi éviter pour la fin de l'année. 

En revanche, la tourmente obligataire se poursuit. 

la France est vivement attaquée avec le taux  des emprunts d'Etat à 10 ans qui atteint lardi 15 novembre  3,58 %, contre 3,06 % il y a une semaine. L'écart ou spread avec l'Allemagne est de  194 pb  constituant depusi l'entrée de l'euro un nouveau record.

Concernant l'Italie, les taux atteignent 7 % ; l'effet Monti ne joue pas pour le moment du fait des aléas sur la composition du gouvernement et sur sa capacité à réformer le pays. 

L’Espagne, la Belgique ou encore l’Autriche sont également confrontés à l'augmentation des taux
 des titres publiques.
Seules les  Pays-Bas et la Finlande arrivent à coller à l'Allemagne.



lundi 14 novembre 2011

Comme chaque semaine, les équipes de  Generali Investements France reviennent sur les derniers évènements économiques et financiers.

Semaine intense et volatile sur les principales places financières. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas la
Grèce qui a polarisé l’attention, mais l’Italie. Face au flou qui régnait autour de la démission de Silvio Berlusconi, elle même  révélatrice de l’état inquiétant des finances publiques italiennes, les opérateurs ont pris peur et cette angoisse s’est traduite par une flambée des taux d’intérêt à un niveau record de près de 7,7% pour le 10 ans italien et, par  ricochet, une forte remontée du différentiel de taux entre la France et l’Allemagne (168 pb jeudi). Le calme est revenu vendredi à la faveur des progrès dans la transition politique de l'Italie, notamment. L’économiste Mario Monti, ancien commissaire européen aux antipodes du « Cavaliere », a été pressenti pour former un nouveau Cabinet, ce qui a lancé un signal rassurant aux marchés. Le vote de la loi de stabilité financière par le Sénat italien, vendredi, intégrant un ensemble de mesures d’austérité budgétaire, a été un autre motif de soulagement. En Grèce, Lucas Papadémos a prêté serment comme Premier Ministre d’un gouvernement d’unité nationale. Le Portugal a, de son côté, adopté un budget de crise. Sur le front conjoncturel, la rigueur est devenue le maître mot, ce qui fait naturellement craindre une rechute de l’activité. En Europe, la Commission Européenne a prévenu que la région risquait de connaître une nouvelle "phase de récession". Elle a révisé sa prévision de croissance pour la Zone Euro en 2012 à seulement 0,5% contre 1,8% auparavant. Le risque d’un assèchement du crédit est évoqué. Toutes les mauvaises nouvelles ne sont toutefois par arrivées en même temps. Le marché a plutôt apprécié qu’aux Etats-Unis les inscriptions hebdomadaires au chômage aient reculé, que le déficit commercial ait diminué et que l’indice de confiance des consommateurs soit ressorti plus élevé que prévu.

L'avenir de l'épargne retraite

Philippe Crevel a abordé dans le cadre de la revue Agefi Actifs la situation du marché de la retraite. Il est revenu sur l'évolution des différents produits et sur l'état du marché. Il préconise quelques pistes afin de relancer les produits d'épargne retraite qui souffrent de complexité et d'une fiscalité pas toujours cohérente.

Lire l'interview

L'Etat actionnaire

A la fin de l'année 2010, l'État contrôlait plus de 1 200 sociétés en France qui emploient 791 900 salariés. Par rapport à 2009, le nombre de sociétés contrôlées par l'État progresse fortement de 270 unités. L'emploi dans les sociétés contrôlées par l'État augmente de + 0,3 %. Par rapport à la liste des entreprises privatisables fixées en 1993, il ne reste plus que la Caisse nationale de réassurance à privatiser. Aucune privatisation n'est intervenu l'année dernière mais cela n'a pas empêché de nombreux mouvements dans le périmètre des groupes. Plus d'une soixantaine de sociétés sont sorties de la sphère publique en raison de la cession de filiales ou de cessations d'activité. L'ensemble de ces transferts de sociétés concerne plus de 7 000 personnes. En sens inverse, plus de 330 sociétés entrent dans le secteur public, soit environ 22 000 salariés. A titre d'exemples, la SNCF qui, par l'intermédiaire de différentes branches, a pris le contrôle du groupe Keolis et de ses filiales ainsi que du groupe Ermewa. Ces deux structures étaient déjà de fait sous contrôle de la SNCF. Le groupe EDF, via sa filiale EDF Énergies nouvelles, continue son développement dans le domaine des énergies renouvelables avec les parcs éoliens et l'énergie solaire photovoltaïque. L'État a, en revanche, cédé au privé sa participation dans la Caisse de développement de la Corse (Cadec). Fin 2010, parmi les 1 217 sociétés publiques, l'État ne contrôle directement que 93 société dites de premier rang à travers la possession d'au moins 50 % de leur capital. Sur ces 93 sociétés de premier rang, 45 d'entre elles n'ont aucune filiale. Parmi les 48 autres, 13 seulement sont à la tête de groupes rassemblant chacun au moins une dizaine de sociétés. Les groupes Électricité de France (EDF) et La Poste en contrôlent plus d'une centaine chacun. La Société nationale des chemins de fer (SNCF) en contrôle près de 500. L'emploi du secteur public est très concentré. Les effectifs des dix premières sociétés réunissent plus de 75 % de l'ensemble des salariés. Les trois plus importantes sont La Poste, la SNCF et EDF. Avec leurs filiales au nombre de 771, elles pèsent 575 300 emplois, soit plus de 72 % de l'ensemble des sociétés publiques. Le secteur public intervient surtout dans le secteur tertiaire. En premier lie, il faut souligner l'importance du secteur public dans le domaine des transports. Les sociétés publiques du secteur des transports et de l'entreposage emploient près de 499 000 salariés. 96 % de ces salariés dépendent des groupes La Poste, la SNCF et dans une moindre mesure de la Régie autonome des transports parisiens (RATP). Selon l'INSEE, "loin derrière les transports, les secteurs des activités scientifiques et techniques, des services administratifs et de soutien emploient plus de 61 700 salariés. Parmi eux, près de 50 % sont employés dans le secteur de la recherche et du développement scientifique. Plus de la moitié de ces 28 800 salariés dépendent du CEA". Avec plus de 24 000 emplois, le secteur de l'information et de la communication représente 3,8 % des salariés des sociétés publiques du tertiaire. Les salariés de France Télévisions représentent 60 % des salariés des secteurs de l'édition, de l'audiovisuel et de la diffusion du secteur public. Le secteur des activités financières et d'assurance représente 3 % des emplois du tertiaire du secteur public. Plus des deux tiers des salariés de ce secteur font partie du personnel de la Banque de France et 14 % de celui du groupe La Post à travers La Banque Postale. Moins de 20 % des salariés du secteur publics travaillent dans l'industrie. Ce taux était de 3,5 % en 2009. Fin 2010, dans les secteurs des industries extractives, de l'énergie, de l'eau, de la gestion des déchets et de la dépollution, moins de quarante sociétés restent détenues par l'État. EDF et le CEA demeurent les deux groupes importants de ce secteur et emploient 110 000 salariés (soit près de 900 de plus qu'en 2009). En particulier, le secteur de la production et de la distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné comprenant essentiellement le groupe EDF. Plus de 900 emplois supplémentaires ont été enregistrés entre 2009 et 2010. Dans le secteur de la fabrication d'autres produits industriels, l'emploi a chuté de plus de 15 %. Plus d'une quarantaine de sociétés y sont présentes au travers du CEA, la Société nationale des poudres et explosifs (SNPE) et de Giat Industrie. L'Institut français du pétrole et l'Imprimerie nationale représente 5 % des effectifs. L'emploi du secteur de la fabrication d'équipements électriques, électroniques, informatiques et de la fabrication de machines a chuté de près de 70 % entre 2009 et 2010. Il ne représente plus que 1,2 % du secteur de l'industrie contre 3,8 % en 2009, notamment suite à la cessation de l'activité transmission et distribution par Areva. Le secteur agricole est marginal dans le secteur public en représentant 1,2 % des emplois du secteur public. L'Office national des forêts en concentre plus de 99 % des effectifs.

dimanche 13 novembre 2011

Les Français bonnets d'âne en économie


La France devrait s'inspirer de l'exemple israélien de créer un département de l'éducation financière (voir info précédente) au regard des résultats d'une enquête internationale conduite par le CREDOC et l'OCDE. Il en ressort que les Français interrogés sur des questions économiques et financières très simples (combien rapporte un placement à 4 % sur 100 euros au bout d'un an...) répondent moins bien et de loin que les Irlandais, les Anglais ou les Allemands. Seuls les Sud-Africains et les Arméniens au sein de l'OCDE sont derrière nous. Les Français sont fâchés avec l'économie et le prouvent.

Cette étude menée par le Credoc pour le compte de l'Autorité des marchés financiers (l'AMF) et de l'Institut pour l'éducation financière du public (IEFP)  visait à évaluer la "culture financière" d'un panel représentatif à répondre à dix questions relativement simples.  Ainsi, 50% des Français répondent correctement à la moitié au moins des questions posées. Les hommes, les diplômés, les travailleurs indépendants, les professions intermédiaires et les hauts revenus s'en sortent mieux que les autres. Les cadres par exemple obtiennent une note moyenne de 6,4/10. Seulement 1% de l'ensemble des personnes interrogées sont capables de répondre juste à toutes les questions.

Lire l'ensemble des résultats de l'enquête  

Israël se propose de former les épargnants


Le ministre israélien des finances, Youval Steinitz, a proposé la création d’un “Département d’Education financière” au sein même du ministère des Finances. Cette création rendue nécessaire, à ses yeux, par la crise financière mondiale vise à améliorer le niveau de formation des Israéliens dans le domaine financier et de leur permettre de prendre des décisions réfléchies sur l’utilisation de leur revenu et de leur épargne.

A l'occasion d'une conférence, Youval Steinitz a souligné que les citoyens israéliens manquaient "cruellement de connaissances en ce qui concerne les questions financières et principalement les retraites, l’assurance et les prêts hypothécaires. Les citoyens prennent des décisions sur ces questions sans vraiment les comprendre, bien qu’il s’agisse souvent de décisions qui déterminent leur avenir financier ».

Pour la réalisation de son projet, le ministre des Finances compte s'appuyer sur tous les réseaux éducatifs et sociaux pour améliorer le niveau de formation des Israéliens : écoles, Internet, instruments technologiques modernes, etc.  Un budget annuel de 10 millions de shekels (2 millions d’euros) a été débloqué et 5 postes de fonctionnaires ont été créés.

Youval Steinitz a également indiqué  « l’éducation financière sera utile non seulement au citoyen mais aussi à l’économie dans son ensemble ». la presse israélienne s'interroge sur le contenu de la formation et son orientation. Sera-t-elle critique à l'encontre de la mondialisation ou plus anglo-saxonne. Affaire à suivre...



vendredi 11 novembre 2011

La retraite, première motivation de l'épargne salariale

Le Club de l'épargne salariale, dans le cadre de ses rencontres annuelles, a commandé à l'institut CSA une étude qui a été présentée le 7 novembre dernier.

Selon cette étude, 3 Français sur 10 ont accès l'épargne salariale.  Les personnes interrogées indiquent verser 12 % de leur salaire net dans leur épargne salariale et les deux tiers des épargnants choisissent le PEE. Un tiers opte pour un produit retraite pour l'investissement de leur épargne salariale. Compte tenu de la situation économique, 23 % des bénéficiaires de l'épargne salariale pensent épargner davantage et 18 % moins. 42 % ne pensent pas modifier leur comportement. La retraite demeure la première finalité de l'épargne salariale (48 % des opinions contre 35 % constitution d'un capital pour de grosses dépenses, 21 % pour  un achat immobilier, 15 % pour faire face au risque dépendance.

59 % des Français interrogés déclarent avoir une bonne connaissance des mécanismes d'épargne salariale. 13 % ne savant pas du tout de ce qu'il s'agit et 28 %  en ont entendu parler sans savoir de quoi il s'agit.Sans surprise,  l'épargne salariale renforce les liens entre les salariés et l'entreprise et permet de donner une image valorisante de l'entreprise en particulier à l'extérieur.

Lire les résultats complets du sondage  

jeudi 10 novembre 2011

Inflation, légère augmentation en octobre

L'indice des prix à la consommation corrigé des variations saisonnières est de en hausse de 0,3 % et de 2,4 % en un. Non corrigé des variations saisonnières, l'augmentation est de 0,2 % en octobre et de 2,2 % sur un an. Au mois de septembre les prix avaient baissé de 0,1 % . L’accroissement de l’indice des prix à la consommation s'explique notamment par la fin de promotions dans l’habillement et les chaussures et dans l’alimentation. Les prix du tabac (+2,7 %) et des services de loyers, eau et ordures ménagères augmentent également, hausses, en partie compensées par une baisse des prix des autres produits manufacturés et des autres services. Les produits manufacturés progressent de 0,2 % en octobre 2011 (+0,6 % sur un an). Les prix des équipements audio-visuels, photographiques et informatiques ont poursuivi leur baisse (—0,8 % ; —9,9 % sur un an). Ces baisses sont compensées par la hausse des prix des automobiles neuves (+0,2 % ; +3,5 % sur un an) et par celle des prix de l’horlogerie, bijouterie, joaillerie (+1,1 % ; +12,1 % sur un an).

mercredi 9 novembre 2011

les sénateurs attaquent l'épargne...

Le Sénat examine le projet de loi de financement de la sécurité sociale en première lecture. Il a adopté de nombreux amendements contre l'avis du Gouvernement, amendements qui ne devraient pas rester en état à l'occasion de l'examen en dernière lecture à l'Assemblée. Ces amendements donnent néanmoins le ton des mesures qui pourraient être adoptés en cas d'alternance. Les sénateurs ont relevé le taux du forfait social qui s'applique à la participation, à l'intéressement, au PERCO de 8 % à 11 %. Pour les retraites supplémentaires en prestations définies (article 39), le Sénat a adopté un amendement qui relève de 3 points les taux de la contribution à la charge des employeurs sur les régimes de retraite supplémentaire à condition d’achèvement de la carrière dans l’entreprise (L. 137-11), de 16 % à 19 % quand la contribution est assise sur les rentes, de 12 % à 15 % quand elle est assise sur les primes et de 24 % à 27 % lorsqu’elle est assise sur la dotation aux provisions. Les sénateurs ont également prévu d'assujettir les rentes versées dans le cadre de ces mêmes régimes lorsqu’elles sont supérieures à 5 fois le plafond annuel de la sécurité sociale (PASS), soit environ 176 760 €, au lieu de 8 PASS actuellement, à la contribution additionnelle de 30 % à la charge des employeurs. Ils ont également décidé de modifier les taux de la contribution à la charge du bénéficiaire de rentes versées dans le cadre de ces mêmes régimes comme suit : - pour les rentes versées au titre des retraites liquidées avant le 1er janvier 2011, le taux resterait à 7 % au-delà de 500 € pour les rentes comprises entre 500 et 1000 €, le taux de la contribution au premier euro serait de 14 % quand la valeur mensuelle de la rente est comprise entre 1 000 € et 2 fois le plafond mensuel de la sécurité sociale (PMSS) (5892 €), de 20 % pour les rentes comprises entre 2 et 3 PMSS (8838 €) et de 25 % pour les rentes qui excèdent 3 PMSS ; - pour les rentes versées au titre des retraites liquidées à compter du 1er janvier 2011, le taux de la contribution au premier euro resterait à 7 % entre 400 et 600 €, le taux de la contribution serait de 14 % quand la valeur mensuelle de la rente est comprise entre 600 € et 2 PMSS, de 20 % pour les rentes comprises entre 2 et 3 PMSS et de 25 % pour les rentes qui excèdent 3 PMSS. Ce dispositif a été jugé conforme par le Conseil constitutionnel dans le cadre d'une question prioritaire de constitutionnalité. Pour les actions gratuites et les stock-options; Les sénateurs ont adopté des amendements qui relève les taux de contribution sur les stock-options, de 14 % à 20 % pour la contribution employeur sur la valeur de l’option d’achat ou de souscription lors de son attribution et de 8 % à 10 % pour la contribution salariée sur la plus-value d’acquisition. Les taux de contribution sur les attributions gratuites d’actions passerait de 14 % à 20 % pour la contribution employeur, quel que soit le montant des actions attribuées et de 8 % à 10 % pour la contribution salariée quel que soit le montant de la plus-value d’acquisition. Les sénateurs ont également prévu d'augmenter le prélèvement social sur les revenus du patrimoine et les produits de placement en le passant de 3,4 % à 3,9 %. Le taux global des prélèvements sociaux sur ces revenus serait porté à 14 % (CSG, CRDS, RSA, prélèvement social et contribution additionnelle). Le Gouvernement a décidé de la passer de 12,3 à 13,5 % au 1er janvier 2012.

mardi 8 novembre 2011

l'Etat joue le court terme mais pour combien de temps

Du fait des très faibles taux à court terme liés à la politique des Banques centrales, la France est le pays qui repose le plus sur le financement à court terme. L’Allemagne a aussi augmenté son recours à la dette monétaire tandis que l’Italie est en train de réduire son exposition. Le montant des crédits à court terme est passé en quelques années de 100 à 200 milliards d'euros. 17 % du financement de l’Etat passe par le court terme contre 9 % en 2007. Compte tenu des taux pratiqués, la France allège sa facture son service de la dette. En revanche, elle se met en situation de danger en cas de retournement du marché et surtout en cas d'absence de prêteurs. Il faut souligner que du fait du risque de l'Italie, ce dernier emprunte à 3.6 % à 6 mois contre 0,6 % pour la France.

Point conjoncture, le marché de l'automobile se maintient

Selon l'INSEE, au mois d'octobre, les immatriculations de voitures particulières neuves baissent de 0,4 % par rapport à septembre 2011 et s'élèvent à 171 008 contre 171 765 véhicules en données corrigées des variations saisonnières et des effets de jours ouvrables (CVS-CJO). Comparées au mois d’octobre 2010, les immatriculations augmentent de 0,7 % en données brutes (172 553 après 171 274 véhicules). Le niveau des immatriculations est dans la moyenne de ces dernières années et ne témoigne pas d'un effondrement du marché. Compte tenu de la conjoncture, c'est plutôt un bon résultat. Néanmoins, compte tenu des délais de livraison, il faudra surveiller les chiffres de la fin de l'année pour savoir si les Français ont différé leurs achats d'automobile.

La semaine vue par Generali Investments France

Le G 20, le référendum grec puis son abandon, les marchés ont été fortement bousculé par les évènements politiques et diplomatiques. Pour faire le point sur ces derniers développements, les équipes de Generali Investments comme chaque semaine ont réalisé une synthèse économique et financière. Lire la lettre N°340

lundi 7 novembre 2011

L’assurance-vie passe à travers les gouttes


L'assurance-vie n'est pas a priori concernée par le relèvement de 5 points du taux du prélèvement libératoire qui passera de19 à 24 %, prélèvement qui d'applique aux produits financiers issus des livrets bancaires, des dépôts à terme, des obligations...

L'assurance-vie qui est le placement préféré des Français après le Livret A est ainsi préservé.

Le plan du Gouvernement de réduction des déficits, la retraite concernée


Compte tenu de la révision de la croissance de 1,75 à 1 point, le Gouvernement a présenté le 7 novembre 2011 un plan visant à permettre le respect du plan d’assainissement des comptes publics qui avait été entériné par la Commission de Bruxelles.

Le nouveau plan du 7 novembre qui fait suite à celui du 21 août engage la France au-delà des élections de 2012. Il s’inscrit sur la durée avec en particulier la mesure relative à la retraite.

Ce nouveau plan se veut plus équilibré en touchant à la fois aux dépenses et aux recettes. Il faudra voir son application en ce qui concerne la maîtrise des dépenses de l’Etat et de santé.

Au niveau des recettes, le Gouvernement a opté pour plusieurs curseurs, la TVA, l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu. Les revenus financiers seront affectés par la hausse du prélèvement libératoire.

I. LES OBJECTIFS

Le Premier Ministre a confirmé que le retour à l’équilibre budgétaire en 2016 avec un déficit public à 4,5 % du PIB en 2012 et 3 % en 2013. Il faudra réduire de 100 milliards d’euros d’ici 2016 le montant du déficit.

Pour atteindre ces objectifs, le plan de rigueur porte sur 18,6 milliards d’euros en 2012 et 2013 (7 milliards d’euros en 2012 et 11,6 milliards d’euros en 2013).

Ce plan repose sur une croissance de 1 % en 2012 éloignée des prévisions initiales de 2,25 % revue à 1,75 % durant l’été. Le léger rebond américain constitue un signe encourageant pour l’économie mondiale. En revanche avec une croissance de 1 %, le taux de chômage devrait continuer à augmenter.


II. ACTIONS SUR LES DEPENSES

Le Premier Ministre a décidé de réduire les dépenses de l’Etat de 500 millions d’euros de plus et de réduire la progression des dépenses maladie. Il a appelé les collectivités locales à une maîtrise des leurs dépenses.


1. dépenses de l’Etat

Hors dette et pensions, les dépenses de l’Etat diminueront de 1,5 milliards d’euros en 2012. Le plan de rigueur accroît de 500 millions d’euros le montant des économies.

Les dépenses de l’Etat seront gelées jusqu’au retour de l’équilibre.

Les rémunérations des membres du Gouvernement sont gelées. Les dotations aux partis politiques et pour les campagnes électorales sont diminuées de 5 %. Le Premier Ministre a appelé les dirigeants d’entreprises cotées au CAC 40 à geler leurs salaires. Ces mesures sont symboliques et visent à démontrer l’engagement de tous dans la maîtrise des coûts.


2. dépenses de santé

La progression des dépenses de santé est fixée à 2,5 % pour 2012 au lieu de 2,8 %. Une économie supplémentaire de 500 millions d’euros est prévue. Entre 2010 et 2012, les économies auront porté sur 3 milliards d’euros. Pour 2012, l’économie serait de 700 millions d’euros.

Depuis deux ans, les dépenses de santé ont faiblement progressé, 3 % en 2010 et 2,9 en 2011. Compte tenu de l’évolution des dépenses ces vingt dernières années et l’évolution de la structure de la population, passer en-dessous de 3 % est un vrai défi qui sera obtenu en continuant les déremboursements.

3. désindexation

Les prestations sociales hors pensions et minimas sociaux seront indexées sur le PIB avec pour 2012 et 2013 un taux de 1 %. Le gain de cette mesure est de 400 millions d’euros.

Les pensions restent indexées sur les prix.

Cette mesure constitue un changement de cap important. Les prestations seraient ainsi indexées sur l’évolution de la création de richesse en France.

4. dépenses de retraite

Le calendrier de report à 62 ans de l’âge légal de départ à la retraite est avancé d’un an. Le report passe de 4 à 8 mois par an.

Le gain est de 200 millions d’euros en 2012 et de 4,4 milliards d’euros de 2012 à 2016.

De nombreux pays européens ont pris des mesures pour limiter l’impact des dépenses de retraite (report à 67 ans en Espagne, passage à 65 ans pour l’Italie).

III. ACTIONS SUR LES PRELEVEMENTS


1. impôt sur le revenu/ISF/donations

Le barème de l’IR, de l’ISF et des donations est gelé pour les revenus 2011 et 2012 avec un gain de 1,7 milliard d’euros en 2012.

Le  Gouvernement a décidé de réduire les niches fiscales avec un rendement de 2,6 milliards d’euros avec la suppression du dispositif Scellier pour 2012. L’application d’un rabot supplémentaire sur les niches (10 % initialement prévu qui pourrait être porté à 15 ou 17 %), rabot supplémentaire de 20 % sur le crédit d’impôt développement durable, recentrage du prêt à taux zéro


Le prélèvement forfaitaire sur les produits financiers passera de 19 à 24 % avec comme objectif un alignement entre taxation du capital sur celle du travail. Il faut souligner que les prélèvements sociaux sur les produits financiers passeront de 12,3 à 13,5 % au 1er janvier 2012 et que le passage à 19 % date du printemps 2011. Le rendement de cette mesure est de 600 millions d’euros.

2. la TVA

Le taux réduit de TVA passe de 5,5 à 7 % sauf produits de première nécessité (alimentation, gaz, électricité). Le rendement est de 1,8 milliard d’euros.

3. impôt sur les sociétés

Il a été décidé de majorer de 0,5 point l’impôt sur les sociétés de manière temporaire pour les entreprises réalisant plus de 250 millions d’euros de CA. Cette surtaxe s’appliquera jusqu’en 2013 sous réserve de la réduction à 3 % du PIB du déficit public. Le rendement de cette surtaxe est évalué à 1,1 milliards d’euros.

samedi 5 novembre 2011

Immobilier, des crédits plus rares


Le montant des crédits immobiliers attribués sur un an,  de septembre 2010 à septembre 2011, s'élève  à 162,9 milliards euros contre environ 180 milliards d'euros en début d'année. Après une forte baisse au printemps, la tendance est la stabilisation à un niveau relativement bas. Le faible niveau des taux d'intérêt ne compensent par le durcissement des conditions d'octroi des prêts par les banques. Les taux fixes hors assurances sont, en moyenne, à 3,97 % et  à 3,65 % pour les taux variables.

Les banques tendent à augmenter leur taux pour améliorer leurs marges atteintes avec les emprunts grecs et avec la nécessité de se recapitaliser. Il y a donc fort à parier qu'elles ne prendront aucun risque sur ce secteur. Le marché de l'immobilier devrait donc enregistrer une baisse des transactions et un allongement des délais de vente.

Le PERCO dopé par la la réforme des retraites de 2010


890 000 salariés ont souscrit un Plan d'Epargne Retraite Collective (PERCO) depuis sa création par la loi Fillon de 2003. En un an, la progression atteint 40 %. Cette augmentation est la conséquence du dispositif adopté dans le cadre de la loi Fillon qui prévoit que sauf avis contraire des salariés, 50 % de la participation est affectée au PERCO. 135 000 entreprises proposent un PERCO à leurs salariés (en hausse de 20 % en un an) et   sont donc concernées par cette mesure de versement implicite. L'encours au 30 juin 2011 atteint dans ces nouvelles conditions 4,8 milliards d'euros en hausse de 40 % sur un an.

La hausse des prélèvements et du forfait social décidé dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2012 risquent de freiner le PERCO comme les autres produits d'épargne retraite.



Du 1er janvier au 30 juin 2011, les flux d’alimentation du PERCO se sont élevés à 807 millions d’euros,
soit une progression de 21 % par rapport à la même période en 2010. Les versements proviennent à hauteur de :

- 32 % de la participation
- 13 % des versements volontaires des salariés
- 20 % de l'intéressement
- 35 % de l'abondement de l’entreprise

L’encours moyen détenu par chaque bénéficiaire est de 5.400 euros.

L’âge moyen de l’adhérent à un PERCO est de 46,5 ans. La proportion femmes/hommes reste stable à
40 %/ 60 %, qui correspond à leur répartition au sein de la population active du secteur privé.