CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48

mercredi 29 avril 2009

Revalorisationdu minimum vieillesse

Le décret fixant les prochaines augmentations du minimum vieillesse a été publié le 29 avril 2009 au JO. Il prévoit l'augmentation jusqu'en 2012 conformément aux engagements pris par Nicolas Sarkozy.

Le décret

mercredi 22 avril 2009

haro sur les retraites chapeau

Le Premier Ministre a annoncé son attention d'ici la fin de l'année et certainement dans le cadre du futur projet de loi de finances pour 2010 instauré une fiscalité dissuasive concernant les retraites chapeau. Il a souligné qu'il avait, en 2003, eu l'objectif de les supprimer mais qu'il avait reculé face à la volonté du Parlement. Or, il y a retraite chapeau et retraite chapeau. Il y a les quelques cas qui ont fait les grosses lignes dans les journaux mais il y a aussi tous les dispositifs qui permettent aux cadres de maintenir un relatif pouvoir d'achat durant leur retraite car par construction ils sont les plus pénalisés par les règles de plafonnement en vigueur en matière de calcul des retraites. Il faut savoir que le taux de remplacement pour les cadres supérieurs atteindra 40 % d'ici 20 ans.

Retraite entre démagogie et refondation

Le rendez-vous des retraites de 2008 a été manqué du fait de la crise financière, du fait que le chômage était à son niveau le plus bas, du fait que l'harmonisation des régimes spéciaux obtenue sans grande casse a été perçue comme un exploit...
Mais, le dossier n'a été que partiellement fermé. L'accroissement plus rapide des déficits en raison justement de la crise mais aussi du dispositif mis en oeuvre pour les carrières longues devient préoccupant. Le déficit de la sécurité sociale dépassera 18 milliards d'euros en 2009 et celui de l'assurance vieillesse flirtera avec les 10 milliards d'euros.
Face à cette situation qui n'a vocation, malheureusement, qu'à s'aggraver le Gouvernement est tiraillé entre les vieilles recettes pour lutter contre l'envolée du chômage, c'est à dire la remise au goût du jour des préretraites et de l'autre l'adoption de réformes audacieuses pour garantir la pérennité de notre système de retraite.
A travers une proposition de loi déposée par plusieurs députés UMP, la majorité entend, à titre exceptionnel, remettre en cause la suppression des préretraites décidée il y a quelques mois dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2009. C'est bien connu dans le passé, les préretraites ont réussi à endiguer le chômage des jeunes... Comme quoi les vieilles rengaines n'en finissent pas de hanter les couloirs des palais nationaux même si elles riment avec échecs. Comment croire qu'une entreprise se séparant de vieux salariés les remplacera par des jeunes, comment croire qu'un vieux salarié occupe un emploi identique à celui d'une jeune recrue ? Il n'y a que dans le cinéma pour voir de telle scène. En outre, cette année plus de 750 000 retraités partiront à la retraite, la question n'est donc pas celle d'élaguer les vieilles branches des entreprises françaises mais au contraire d'améliorer la formation des futurs salariés. L'argent destiné aux préretraites serait plus utile s'il était affecté à la formation des jeunes actifs. La crise contrairement aux idées reçues est une crise d'offre et non une crise de la demande.
Au-delà de la démagogie, certaines voix se font entendre pour débattre enfin réellement de l'âge légal de départ à la retraite. Notre pays est un des derniers a resté avec un âge fixé à 60 ans. La moyenne est à 65 ans et certains Etats ont décidé progressivement de le repousser à 67 voire 69 ans. Affreux, recul social, exploitation des vieux... Mais, il faut souligner qu'en soixante ans, l'espérance de vie à la retraite est passée de 10 à 17 ans. Bien évidemment, le travail des seniors suppose des adaptations, la prise en compte des capacités physiques. La Finlande et globalement les pays d'Europe du Nord sont en avance sur le sujet. Par ailleurs, un senior au travail a moins de risque de développer des maladies en particulier celles liées à la dégénérescence du cerveau...
Autre piste de réflexion lancée au sein de la majorité et sur laquelle travaille le Conseil d'Orientation des Retraite, la transformation du régime général de retraite qui est aujourd'hui un système à cotisations définies en un système par points ou en un système notionnel sur le modèle suédois. Les avantages d'une telle modification est de pouvoir mieux anticiper financièrement les effets du vieillissement sur les comptes de l'assurance vieillesse en jouant sur deux paramètres, la valeur d'achat du point en période de constitution de sa retraite et la valeur de rachat du point au moment de la liquidation. Le régime par points permet de mieux prendre en compte les parcours professionnels des salariés et rend plus facile les achats supplémentaires de points pour améliorer sa retraite. Les salariés décidant de poursuivre leur activité au-delà de l'âge légal et ayant le nombre de trimestres suffisant peuvent tirer un plus grand bénéfice que dans le système actuel.
La page du rendez-vous des retraites pour 2008 est à peine tournée que celle de 2010 s'annonce. Les discussions seront marquées tout à la fois par la nécessité d'endiguer un déficit structurel mais aussi par l'éventuelle persistance de la crise. Entre passion et raison, le débat entre les partenaires sociaux risque d'être délicat.

mardi 21 avril 2009

Epargne, Retraite... Que change la crise ? Un grand débat du Cercle

Le Cercle des Epargnants organise avec le Groupe d'assurances Generali un grand débat :

"Epargne, Retraite... Que change la crise ?"
le 19 mai 2009 à 19 heures
à Lyon à la Cité Internationale (salon Pasteur)
50, quai Charles de Gaulle


Interviendront à ce débat Jérôme Jaffré, directeur du CECOP, ancien vice-président de la SOFRES, Florence Legros, économiste, spécialiste des questions de retraite et professeur à Paris Dauphine, Marc Fabayre, directeur commercial Europe de Generali Investments et Jean-Pierre Thomas, associé-gérant de la Banque Lazard, ancien député et auteur de la première loi sur l'épargne retraite.

Les débats seront animés par Jean-Pierre Gaillard, Président du Cercle des Epargnants et journaliste économique sur LCI et France Info.



Télécharger l'invitation

Vous pouvez également vous inscrire en ligne ou par téléphone au 01 58 38 65 87.

lundi 20 avril 2009

Déclaration d'impôts 2008, c'est parti

Les déclarations d'impôts sur les revenus 2008 seront adressées aux contribuables à partir du 24 avril prochain. Elles devront être retournées avant le vendredi 29 mai 2009 à minuit. Pour les utilisateurs d'Internet, les délais en fonction des régions d'habitation sont les 11, 18 ou 25 juin.

Les déclarations préremplies comporteront pour la première fois les revenus mobiliers.

Par ailleurs, conformément au plan de relance annoncée par Nicolas Sarkozy le 18 février dernier, six millions de foyers seront concernés par l'allègement sur la première tranche. Cette réduction est évaluée à 1,1 milliard d'euros.

Le Madelin traverse bien la crise

En 2008, 212 000nouveaux contrats ont été signés soit une augmentation de 10 % par rapport à 2007 qui avait elle même enregistré une hausse de 12 %.

86 % des nouveaux contrats l'ont été par des compagnies d'assurances et 14 % par des bancassurances.

Le montant des cotisations nouvelles annualisées a atteint l'année dernière 134 millions d'euros en progression de 15 %.

Le montant annuel des cotisations des nouveaux contrats est passé de 606 à 637 euros de 2007 à 2008.

Fin 2008, il a été dénombré 1,4 million de contrats Madelin soit une augmentation de 9 % par rapport à 3007. Le taux de sortie a baissé passant de 10 à 7 % de 2007 à 2008. 102 000 sorties ont été enregistrées par décès ou résiliations contre 125 000 en 2007.
Le montant des cotisations a atteint en 2008 1,180 milliard d'euros en hausse de 11 % par rapport à 2007.

Quatre acteurs contrôlent 55 % du marché en ce qui concerne les cotisations.
Le montant annuel des cotisations sur le stock total des contrats est de 845 euros contre 824 en 2007. Les contrats des assureurs bénéficient de montant de cotisations nettement supérieurs à ceux des banques (343 euros).

jeudi 16 avril 2009

Information des actifs sur leurs droits en matière de retraite, la route est longue

Conformément à la loi Fillon et avec un peu de retard, les actifs sont progressivement informés de leur situation en matière de retraite. Ainis, les assurés nés entre 1958 et 1963 ont reçu un relevé de situation reprenant les droits accumulés depuis le début de leur carrière professionnelle. Les assurés nés en 1950 et 1951, en plus de ce relevé, ont reçu une estimation de leur future pension calculée en retenant plusieurs âges de départ. 3 millions de personnes ont ainsi bénéficié d'information.

Pour 2009, 4 millions de personnes seront touchés par ces dispositifs. Les classes d'âge 1952 et 1953 recevront les deux documents quand les générations de 1959, 1964 et 1969 disposeront d'un relevé de situation. A compter de 2010, tous les assurés à partir de 35 ans seront informés tous les cinq ans.

Ce système a été mis en place par le GIP Info Retraite qui regroupe 36 organismes de retraite.

Les retards dans la mise en oeuvre de ce système d'information sont liés à des problèmes informatiques et de la complexité liée au rattachement des actifs à un grand nombre d'organismes de retraite. Avec la mobilité et les changements de statuts, les assurés dépendent en moyenne de 2,9 régimes différents. Certains peuvent être rattachés jusqu'à plus de 9 régimes.

lundi 6 avril 2009

Le plan senior attendra

La loi de financement pour la sécurité sociale pour 2009 prévoyait à compter du 1er janvier 2010 pour les entreprises n'ayant pas mis en oeuvre de plan en faveur de l'emploi des 55/65 ans une pénalité fixée à 1 % de la masse salariale. Ce dispositif nécessitait la publication de décrets d'application afin de fixer le contenu du plan et les indicateurs retenus. Le Gouvernement semble avoir décidé de reporter leur publication compte tenu de la situation économique. Même si dans le passé, il a été constaté que le départ des salariés âgés n'avait jamais permis d'améliorer le taux d'emploi des générations plus jeunes, il n'en demeure pas mois que les pouvoirs publics n'ont pas voulu ouvrir un autre front avec les partenaires sociaux.

Pour mémoire, le taux d'emploi des 55/64 ans était en 2007 de :

- 70 % en Suède

- 57,4 % au Royaume-Uni

- 51,5 % en Allemagne

- 50,9 au Pays Bas

- 44,7 % en moyenne au sein de l'Union Européenne

- 44,6 % en Espagne

- 38,6 % en Autriche

- 38,3 % en France

- 34,4 % en Belgique

- 33,8 % en Italie

mercredi 1 avril 2009

Minimum Vieillesse en hausse

L'allocation de solidarité aux personnes âgées (minimum vieillesse) est revalorisée de 6,9 % au 1er avril 2009 conformément aux engagements pris par Nicolas Sarkozy. Il est prévu de l'augmenter de 25 % d'ici 2012. 600 000 personnes (soit 4,5 % des personnes âgées de plus de 65 ans) touchent actuellement cette allocation créée en 1956. Il y avait 2,5 millions de bénéficiaires en 1960. L'âge moyen des actuels bénéficiaires est de 76 ans et ils sont à 62 % des femmes. Dans 70 % des cas, il s'agit de personnes seules. Le coût de la revalorisation est de 400 millions d'euros. le Fonds de solidarité vieillesse qui en charge cette allocation devrait être déficitaire de 1?5 milliard d'euros en 2009.

Les retraites supplémentaires en question

Après les stock-options, les actions gratuites, c'est au tour des retraites chapeau d'être décriées.
Au-delà de la polémique concernant quelques dirigeants d'entreprise, il faut pas oublier que 2 millions de salariés bénéficient de suppléments de retraite au sein de leur entreprise (articles 82, 83 et 39 ainsi que le PERCO).
Interdire ces dispositifs comme le suggère François Sauvadet serait pénalisé de nombreux salariés et pas simplement les dirigeants.

Il faut savoir que les régimes de retraite supplémentaires sont soumis pour certains d'entre eux à négociation avec les partenaires sociaux et qu'ils sont fiscalement encadrés. L'exonération au titre de l'impôt sur les sociétés est plafonnée. Par ailleurs, le bénéficiaire de la retraite supplémentaire acquitte l'impôt sur le revenu, la CSG et le RDS. Les employeurs acquittent, en outre, une contribution (8 ou 12 %) pour la Sécurité sociale. Dans la majorité, certains élus souhaiteraient accroître ce taux (le doubler) ou soumettre à cotisations sociales les montants concernés.
d'un côté, les dirigeants politiques demandent de préparer la retraite mais de l'autre ils taxent en permanence les produits d'épargne retraite. D'ici 2040, le taux de remplacement (montant de la pension- régime général et complémentaires- par rapport au dernier salaire perçu) baissera de 10 à 20 points. Pour les cadres, le taux de remplacement devrait être de 40/45 %.
Selon le sondage du Cercle des Epargnants, les Français sont favorables au développement d'un système mixte associant répartition et capitalisation. Dans ce cadre, ils souhaitent que les entreprises s'impliquent davantage en matière de retraite....

Pourquoi la France a des enfants ?

Dans du numéro 454 de "Population et Société", le démographe de l'INED, Gilles Pison, étudie les raisons de l'augmentation des naissances constatées en France depuis 10 ans, + 9 %. Nous sommes, en effet, passés de 738 000 à 801 000 naissances de 1998 à 2008. Sur la même période, la population a augmenté de 7 %. Le démographe de l'INED constate que sur vingt ans, le taux de fécondité est relativement stable, autour de 13 naissances pour 1000 habitants. En 1806, il était de 31 naissances pour 1000 habitants. Sur 200 ans, le nombre de naissances se situe autour du million mais la taille de la population a changé, 31 millions en 1806 et 62 millions aujourd'hui.

L'augmentation de la population de 7 % sur ces dix dernières années est avant tout le résultat du vieillissement de la population. les femmes en âge de procréer (15/50 ans) sont restées stables autour de 14,5 millions. L'indicateur synthétique de fécondité qui prend en compte les différents groupes d'âge des femmes a évolué ces dernières années passant de 1,94 en 1980 à 1?63 en 1993 pour remonter à 2 en 2008.
La descendance finale (le nombre d'enfants eus par une génération de femmes) pour les femmes nées en 1958 et ayant donc l'atteint l'âge de 50 ans en 2008 est de 2,13.
L'étude de l'INED démontre que les femmes ont de plus en plus tard leurs enfants et qu'elle rattrape en fin de course leurs ainées. L'âge moyen de la maternité est désormais de 30 ans. soit 3,5 ans plus tard qu'en 1978. Au début du 20ème siècle, la première naissance intervenait, en moyenne, à 24 ans. Le recul semble s'interrompre pour les générations nées après 1970. Selon les prévisions de l'INED, les générations d'après 1970 auraient en moyenne 2,05 enfants.

La lettre d'information n°33 du mois d'avril du Cercle est publiée

Au sommaire de la lettre n°33 du mois d’avril, un spécial sondage du Cercle. Les principaux résultats de l’enquête "les Français , l’épargne et la retraite" présentés le 10 mars dernier ainsi que des résultats non présentés concernant notamment le PERP.