CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

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vendredi 31 janvier 2014

L'OCDE demande à la France d'agir en faveur de l'empli des seniors


Si le chômage des jeunes diminue grâce aux emploi d'avenir et donc au traitement social de l'emploi, la situation des seniors se dégrade. L'OCDE vient de publier une note sur le sujet enjoiggnant la France à agir en la matière.

Cette note souligne que "la transition de l’emploi à la retraite est particulièrement précoce et problématique pour de nombreux seniors". "Entre 2008 et 2011, seuls 55 % des seniors sont passés directement de l’emploi à la retraite". "Les autres ont connu à la fin de leur carrière des périodes de non-emploi, souvent de longue durée".

L'OCDE note que la France reste parmi les mauvais élèves en se classant presque au dernier rang pour l’âge effectif de départ à la retraite. En 2012, il est estimé à 59.7 ans pour les hommes et à 60.0 ans pour les femmes, contre respectivement 64.2 ans et 63.3 ans dans la zone OCDE.

L'organisation souligne que l’emploi des seniors a légèrement progressé en France, comme dans presque tous les pays de l’OCDE durant la crise, le taux d’emploi des seniors (55-64 ans) reste en dessous des moyennes internationales : en 2012, 44.5 % des seniors étaient en emploi, contre 48 % en moyenne européenne et 54 % en moyenne de l’OCDE.

La situation se dégrade fortement après l’âge de 60 ans alors que l’emploi des jeunes seniors a nettement progressé : avec 67 % en 2012, le taux d’emploi des 55-59 ans a, en effet, atteint un niveau plus élevé que les moyennes internationales (63 % en moyenne européenne et 66 % en moyenne de l’OCDE).

Dans son rapport, l'OCDE demande à la France de :

  • Lutter contre la discrimination liée à l’âge : combattre les représentations négatives des seniors dans le monde du travail qui constituent une entrave majeure à l’allongement de la vie active et qui incitent les employeurs à peu recruter après l’âge de 55 ans.
  • Rendre la rupture conventionnelle moins attractive en fin de carrière pour les salariés et les entreprises : ce mode de rupture est particulièrement financièrement attractif pour les seniors les mieux rémunérés et leurs employeurs mais semble peu s’accompagner d’un retour à l’emploi.
  • Renforcer les actions de Pôle emploi en faveur du retour à l’emploi des seniors : déterminer précocement le meilleur accompagnement des seniors à partir d’un profilage solide et privilégier les mesures les plus efficaces comme une aide intensive à la recherche d’emploi et un emploi aidé dans le secteur marchand.
  • Inscrire les besoins des seniors dans la réforme de la formation professionnelle : promouvoir la mise à jour des compétences et la montée en qualification des seniors pour leur permettre une mobilité professionnelle en fin de carrière.
  • Privilégier la reconversion professionnelle et l’accès à un temps partiel sans perdre en salaire pour les salariés qui auront un compte personnel de prévention de la pénibilité : l’option de départ anticipé ne devrait être préconisée que pour les salariés proches de la retraite les premières années de la mise en place du compte pénibilité.


lire la note de l'OCDE

Interview de Philippe Crevel sur Atlantico au sujet de la réforme fiscale



Philippe Crevel a été interrogé par la rédaction d'Atlantico.fr au sujet de la réforme de la fiscalité lancée par le Premier Ministre. En effet, les premières consultations s'engagent ce vendredi 31 janvier. Philippe Crevel revient sur les exemples de réformes menées à l'étranger ces dernières décennies.

Lire l'interview de Philippe Crevel sur Atlantico concernant la réforme de la fiscalité

jeudi 30 janvier 2014

Coup de blues en décembre mais une année positive pour l'assurance-vie

Après l’annus horribilis, 2012, l’assurance-vie a, en 2013, effectué un rétablissement avec une collecte positive de 10,7 milliards d’euros (contre une décollecte de 6,5 milliards d’euros en 2012). L’encours de l’assurance-vie s’établit désormais à 1462 milliards d’euros. La barre des 1500 sera sans nul doute franchie en 2014.

Le coup de blues de décembre

L’assurance-vie a connu un coup de mou à la fin de l’année avec une décollecte de 1,6 milliard d’euros du certainement à l’effet cadeaux de Noël. En règle générale, ces dernières années, l’assurance-vie passe mal les fêtes. La collecte avait été négative en décembre 2011 et 2012.

Les prestations ont fait un bon en décembre avec une progression de 13 % à 12,1 milliards d’euros. Les ménages ont puisé dans leur assurance-vie pour financer les dépenses de fin d’année. Il y a aujourd’hui en matière d’épargne une plus grande porosité, épargner et désépargner s’effectuent plus rapidement. La thésaurisation chère aux anciennes générations a de moins en moins cours.

2013, retour à petit pas de l’assurance-vie

L’année 2013 aura été néanmoins celle du retour sur le devant de la scène de l’assurance-vie. L’année n’aura été marquée que par deux mois de décollecte (juin et décembre) contre 9 en 2012. Il est à souligner que ce sont les deux mois de dépenses (vacances et cadeaux de fin d’année).

La collecte nette a donc été, en 2013 de 10,6 milliards d’euros. Elle demeure, en revanche, inférieure à celle du Livret A et du LDD (19 milliards d’euros) qui pèsent en encours près de quatre fois moins que l’assurance-vie.

L’assurance-vie n’a pas complètement retrouvé ses lustres d’en temps. Dans les années 2000, la collecte nette tournait, en effet entre 30 et 50 milliards d’euros. Le décrochage est intervenu en 2011 avec une collecte nette de 7,7 milliards d’euros contre 51 milliards d’euros en 2010. En 2012, l’assurance-vie avait connu sa première décollecte de son histoire avec -6,5 milliards d’euros.

Une collecte brute en hausse en 2013 mais en retrait sur longue période

Avec 119 milliards d’euros de collecte brute, l’assurance-vie revient à ses niveaux du début des années 2000.

La diminution par rapport à la fin des années 2000 doit être relativisée car l’assurance-vie a de transferts en provenance d’autre produits : épargne logement, PEA… 

L’amélioration de l’environnement économique et les garanties apportées par les pouvoirs publics sur le régime fiscal de l’assurance-vie explique le rétablissement de 2013 et cela dans un contexte de hausse d’impôts et de stagnation des revenus qui ont entravé les capacités d’épargne des ménages.

Des rachats en baisse qui restent structurellement à haut niveau

En 2013, les rachats se sont élevés à 109 milliards d’euros en recul de 9 % par rapport à 2012. Il reste néanmoins nettement supérieurs au niveau d’avant 2010 (50 à 70 milliards d’euros).

En 2012, une partie des rachats était motivée par les craintes liées à la crise financière et à l’éventuel durcissement de la fiscalité. L’année dernière, ces craintes se sont estompées.

La maturité des contrats et le vieillissement de la population expliquent le haut niveau des rachats

La maturité des contrats a, en effet, comme conséquence une montée en puissance des rachats : 50 % ont plus de 12 ans et deux tiers des encours a plus de 8 ans. Les épargnants entrent et sortent de l’argent d’autant plus facilement que leurs contrats ont franchi le cap des 8 ans. Les rachats sont passés de 50 milliards d’euros en 2001 à 120 milliards d’euros en 2012. La progression s’explique également par le vieillissement de la population. Les retraités, comme cela a été souligné par une enquête du Cercle des Epargnants, puisent de plus en plus dans leur épargne pour maintenir leur niveau de vie.


Un contexte économique et financier qui va continuer à peser sur les épargnants

Le contexte économique et financier a profondément changé depuis la crise financière depuis le début des années 2000 : baisse des taux, crise des dettes souveraines, stagnation voire baisse du pouvoir d’achat… En outre, l’environnement réglementaire avec l’accroissement des contraintes prudentielles n’est pas sans incidence sur la rémunération des épargnants.

La baisse des taux de rendement des fonds euros a-t-il joué un rôle dans le recul de la collecte brute, sans nul doute. Il faut néanmoins relativiser l’impact réel de cette diminution. En effet, en moyenne, le rendement des fonds euros s’est contracté de 1,5 point en 7 ans mais dans le même temps le taux d’inflation a diminué de 1,6 point. En termes réels, il y a stabilité mais nous sommes tous attachés à la valeur faciale.

La diminution des taux de rendement des fonds euros arrive à son terme sous réserve qu’il n’y ait pas de choc obligataire. La remontée progressive des taux devrait être bénéfique surtout si dans le même temps le cours des actions résistent bien. Il faut noter que le rendement des UC a été de 10,7 % en 2013, celui des fonds euros devrait être en moyenne de 2,8 %.

Fin de la concurrence du Livret A

En 2012 et au début de l’année 2013, l’assurance-vie a dû, en revanche, faire face à la concurrence de l’épargne réglementée qui a bénéficié du relèvement des plafonds d’autant plus que le taux de rémunération du Livret A et du LDD était pour de l’épargne à court terme assez élevée.

L’accalmie fiscale au rendez-vous ?

Les épargnants ont dû subir la suppression, en partie, des taux historiques pour les prélèvements sociaux générant un surcoût de taxation de 200 à 300 millions d’euros. La création des nouveaux contrats d’assurance-vie « euro-croissance » et « Vie Génération » s’est accompagnée d’une augmentation des droits de mutation à 31,25 % au-delà de 700 000 euros. Néanmoins, le régime fiscal semble être pérennisé après les déclarations du Président de la République lors des vœux aux forces vives.

2014, une année charnière

2014 devrait être une année charnière avec la préparation des contrats euro-croissance qui devrait être commercialisés à la fin de l’année ou en 2015. L’amélioration de la conjoncture économique devrait inciter les épargnants à investir une partie de leurs liquidités sur des placements long terme. 


mercredi 29 janvier 2014

Faible progression de la masse monétaire en zone euro


Les résultats sur l'évolution de la masse monétaire et des prêts privés au sein de la zone euro témoignent de la persistance des signes déflationnistes. Ainsi, la masse monétaire a augmenté en rythme annuel en 2013 de 1,1 % avec les résultats de décembre contre 1,5 % en novembre. le consensus économique attendait 1,7 %. Pour les prêts privés, en glissement annuel, le recul est de 2,3 % en décembre comme en novembre.

Assurance-vie : Eurocroissance pas avant 2015


Le Directeur du Trésor a indiqué à l'occasion des rencontres de l'épargne à la maison de la Chimie à Paris que le cadre réglementaire des nouveaux contrats d'assurance-vie "Euro-croissance" sera publié dans le courant de l'année et certainement à l'été. De ce fait, les compagnies d'assurance auront du mal à être prêtes avant la fin 2014. De ce fait, ce nouveau produit sera commercialisé au début de l'année 2015.

30 ans de vie économique et sociale décryptés par l'INSEE


L'INSEE vient de publier un document très riche retraçant les évolutions économiques et sociales de la France de ces trente dernières années. Cette étude remonte au-delà des années 80 pour analyser les grandes tendances de notre pays.

Consulter l'ouvrage  

Recul de la création d'entreprise en France



Selon l'INSEE, en 2013, 538 100 entreprises ont été créées en France, soit 2 % de moins qu’en 2012 : 158 900 l’ont été sous forme de sociétés (niveau stable par rapport à 2012) et 379 300 sous forme d’entreprises individuelles (- 3 %), dont 274 900 auto-entreprises (- 11 %).

Le changement de la réglementation a entraîné un recul  des immatriculations d’auto-entreprises en partie compensé par l’essor des autres créations d’entreprises individuelles (+ 26 %). Sans prendre en compte les  auto-entreprises, les créations d’entreprises progressent de 9 %.

Les créations d'entreprise ont augmenté dans le secteur des activités financières et d’assurance (+ 8 %) et de l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale (+ 6 %). Les créations diminuent le plus fortement dans les autres services aux ménages (- 8 %), les activités immobilières (- 7 %) et la construction (- 6 %).

Seules 5 % des entreprises créées sont employeuses et 10 % hors auto-entreprises. Enfin, parmi les entreprises individuelles, la part des créatrices se stabilise à 38 % (33 % il y a dix ans) ; on compte par ailleurs de plus en plus de professions libérales.

Lire le dossier de l'INSEE

mardi 28 janvier 2014

Epargne et revenus au sein de l'Union européenne


Au troisième trimestre 2013, le taux d'épargne des ménages dans la zone euro a été de 13,0%, contre 12,9% au deuxième trimestre 2013. Au sein de l'Union européenne, e taux d'épargne des ménages s’est établi à 10,7%, contre 10,8% au deuxième trimestre. Le taux d'investissement des ménages stable dans les deux zones. Au sein de l'Union, le le taux d'investissement brut des ménages est resté stable à 7,8% au troisième trimestre 2013, par rapport au deuxième trimestre 2013. Dans la zone euro, le taux d'investissement des ménages s’est établi à 8,5%, également stable par rapport au trimestre précédent. Dans la zone euro, en termes nominaux, le revenu des ménages a augmenté de 0,4% au troisième trimestre 2013, tandis que la consommation a crû de 0,3% et que l'investissement (formation brute de capital fixe, principalement en logements) a progressé de 0,1%. L'augmentation du revenu des ménages de +0,4 se décompose de la manière suivante : augmentation de l'excédent brut d'exploitation et revenu mixte brut (+0,2 pp), augmentation des prestations sociales (+0,1 pp) et des cotisations sociales en nature (+0,1 pp), alors que les impôts (-0,1 pp) ont eu un impact négatif Dans la zone euro, le revenu des ménages par habitant a été stable en termes réels au troisième trimestre 2013, de même qu’au trimestre précédent. Cela est dû au même rythme d’augmentation du revenu nominal par habitant et des prix (+0,3% chacun). La consommation réelle des ménages par habitant est également demeurée stable.

Fraude fiscale au rapport


Atlantico a interviewé Philippe Crevel au sujet de la fraude fiscale après la divulgation de la liste HSBC. Petits comptes entre amis : frauder le fisc ou mal gérer les finances publiques, le calcul de ce qui a le pire impact pour la France ? Plusieurs personnalités françaises dont les noms commencent à être publiés figurent sur la "liste HSBC" d'évadés fiscaux en Suisse.

Lire l'interview 

lundi 27 janvier 2014

Pas de répit pour le chômage

La fin de l'année a été plus sombre que prévu en matière d'emploi avec une augmentation du nombre de demandeurs d'emplois de 0,3% en décembre, soit 10 200 chômeurs supplémentaires. La France compte 3 303 200 chômeurs dans la catégorie A, soit une augmentation de 5,7% sur l'ensemble de l'année. Il y a 4 898 100 demandeurs d'emploi toutes catégories confondues, soit une hausse de 6% sur 2013.
La faible croissance, autour de 0,1 n'a pas permis de stabiliser le chômage. Le processus de désindustrialisation durant toute l'année.



Sale temps pour les travaux publics

Avec l'arrivée des élections locales, les travaux publics entrent dans une phase délicate. Les élus locaux hésitent à lancer des chantiers avant les élections. En outre, après les élections, il y a une période de latence avec l'installation des nouvelles équipes. D'ici 2016, les travaux publics risquent de tourner au ralenti d'autant plus que l'Etat a l'intention de réduire ses dotations aux collectivités locales. 
Selon les entrepreneurs interrogés en janvier 2014, le climat conjoncturel se dégraderait au premier trimestre.
Le solde d’opinion correspondant à l’activité passée a diminué, mais reste supérieur à sa moyenne de longue période. Le solde correspondant à l’activité prévue a nettement baissé par rapport au trimestre précédent, et reste inférieur à sa moyenne de longue période.
Les entrepreneurs sont moins nombreux qu’en octobre à juger leurs carnets de commandes supérieurs à la normale pour cette période de l’année.
Les contraintes de production restent à un niveau très faible : seules 6 % des entreprises déclarent être contraintes par une insuffisance de main-d’œuvre.

En janvier 2014, les entrepreneurs sont aussi nombreux qu’en octobre à anticiper une baisse des effectifs pour le prochain trimestre. Le solde d’opinion correspondant reste à sa moyenne de longue période.

Évolution de l'activité dans les travaux publics
Évolution de l'activité dans les travaux publics

Logements neufs, un janvier calme voire très calme

le secteur du bâtiment hiberne. Au mois de janvier 2014, les promoteurs immobiliers jugent la demande de logements neufs faible. Le solde d’opinion correspondant est quasi stable et reste nettement inférieur à sa moyenne de long terme.
Néanmoins, les entrepreneurs prévoient une amélioration des mises en chantier de logements pour les trois prochains mois, liée à l’amélioration des mises en chantier de logements destinés à la vente. Toutefois, le solde d’opinion correspondant reste inférieur à son niveau moyen.
Les promoteurs sont plus nombreux qu’en octobre à indiquer une augmentation de leur stock de logements invendus. Le solde d’opinion correspondant est nettement supérieur à sa moyenne.
En janvier, les promoteurs sont plus nombreux qu’en octobre à signaler la baisse des prix moyens des logements neufs mis en vente ; le solde correspondant est toujours très inférieur à sa moyenne de longue période. Leur opinion concernant l’apport personnel des candidats à l’acquisition d’un logement neuf se dégrade légèrement moins qu’au trimestre précédent. Les promoteurs sont moins nombreux qu’en octobre à prévoir une baisse des moyens de financement consacrés aux achats de logements neufs.
Tendance de la demande de logements neufs
Tendance de la demande de logements neufs

début d'année difficile dans le bâtiment

selon l'INSEE, au mois de janvier, les artisans du bâtiment sont moins nombreux qu’en octobre à signaler une baisse de leur activité passée. Ils  sont, en revanche, plus nombreux à indiquer une baisse de leur activité prévue.

La tendance est en outre mauvaise car les soldes d’opinion correspondant à l’activité restent très inférieurs à leur moyenne de long terme.

Les perspectives générales, qui traduisent l’opinion des artisans sur l’évolution globale du secteur, sont quasi stables, le solde correspondant reste inférieur à son niveau moyen.

Selon les artisans, l’emploi reste sur une tendance défavorable. Les soldes correspondant restent inférieurs à leur moyenne de long terme.

Les difficultés de recrutement concernent environ une entreprise sur trois. Cette proportion reste inférieure à sa moyenne de longue période. La part des entreprises déclarant former des apprentis reste quasi stable à 37 %.


Évolution de l'activité dans l'artisanat du bâtiment

Évolution de l'activité dans l'artisanat du bâtiment

Les plafonds 2014 de l'épargne salariale

Compte tenu du montant du plafond annuel de la sécurité sociale pour l’année 2014 qui a été revalorisé de 1,4% par rapport à 2013 et qui a été,de ce fait, porté à 37 548 euros, les plafonds pour les dispositifs d’épargne salariale, à compter du 1er janvier 2014, sont les suivants :
PEE et PERCO
  • 1% du PASS = 375,48 € (abondement d’amorçage dans le PERCO)
  • 8% du PASS = 3 003,84 € (plafond d’abondement dans le PEE)
  • 16% du PASS = 6 007,68 € (plafond d’abondement dans le PERCO)
  • 25% du PASS = 9 387 € (plafond de versement des conjoints collaborateurs et associés, et salariés dont le contrat de travail est suspendu)

Intéressement
  • 50%du PASS = 18 774 € (plafond par bénéficiaire)
Participation
  • 75% du PASS = 28 161 €(plafond par bénéficiaire

Les prévisions économiques du Lundi : une croissance scotchée à 0,1 %

Le taux de croissance du 4ème trimestre devrait s'établir à 0,1 %. Du fait du bon résultat de la consommation de novembre, +1,4 %, et malgré les résultats décevants pour la production industrielle et le commerce extérieur, la France repasserait du bon côté de la ligne après -0,1 point sur le troisième trimestre. Pour le début de l'année 2014, la croissance ne s’accélérait pas. Nous devrions rester scotcher à 0,1 % pour le premier trimestre avec une situation de l'emploi toujours chaotique. En point positif, il faut noter l'amélioration, certes fragile, du moral des consommateurs et du climat des affaires. 

samedi 25 janvier 2014

La semaine économique et financière vue par l'oeil du Cercle

Le coin des Epargnants
 Rien n’a tourné rond cette semaine pour les épargnants. La bourse de Paris a terminé à 4170 points en recul sur la semaine en recul de 3,84 % sur la semaine. Le contexte économique et  financier s’est durci avec une menace de dégradation de la France par Moody’s.
 Par ailleurs, l’éventuel freinage plus rapide que prévu des injections de liquidité par la FED et le ralentissement de l’économie chinoise ont pesé sur la semaine.
 La reprise économique annoncée par tous il y a encore quelques jours devient moins nette du fait d’une situation plus complexe qu’attendue dans les pays émergents. Une remontée des taux d’intérêt pourrait, par ailleurs, faire revenir au cœur de l’actualité la question des dettes publiques.
 Il faut noter que de nombreux investisseurs ont décidé de prendre leurs bénéfices après la clôture de l’année fiscale et avant de rentrer dans le tunnel des versements des dividendes. Le mois de janvier et de février sont des bons mois pour effectuer des arbitrages dans les portefeuilles surtout quand il y a des plus-values à dégager.
 Il est fort probable que pierre qui roule n’amasse pas mousse, comprendra qui voudra…
 France, déficit en réduction mais toujours vertigineux
 Tout va bien Madame la Marquise, le déficit se réduit mais au-delà de cet optimisme de bon aloi, la France fait figure de mauvais élève.
 Le déficit public français a, en effet baissé en 2013, pour la quatrième année consécutive. Le Gouvernement n’a pas pu respecter son objectif fixé à 3% du PIB en 2013 par la Loi de Finances initiale (LFI). Il avait revu à la hausse à  4,1% du PIB par la Loi de Finances rectificative (LFR). A priori, il devrait légèrement dépassé cet objectif. Le déficit de l’État s’est élevé à EUR 75 milliards, soit EUR 3 milliards de plus que la cible visée de EUR 72 milliards. La dérive représente 0,1% du PIB. Cette dégradation provient de rentrées fiscales moins bonnes qu’anticipées. Les dépenses, en revanche, ont progressé dans les limites prévues. Il est possible que l’Etat puisse corriger cette légère dérive en jouant sur les dépenses des régimes sociaux.
Avec une dette publique de 92 % du PIB, les agences de notations restent vigilantes. Si Moody's n'a pas abaissé la note de la France, notre pays reste sous surveillance étroite.
 Etats-Unis, transition au sein de la FED
 Les 28 et 29 janvier prochains, c’est la fin de la présidence de Ben Bernanke et l’arrivée quelques jours plus tard de Janet L. Yellen.
 Cette transition est l’occasion de tracer un bilan des huit années de mandat de Bernanke qui aura du gérer une crise sans précédent. A milieu de son second mandat, Ben Bernanke aura finalement réussi à faire officiellement entrer la Fed dans le club des banques centrales ayant opté pour un ciblage flexible de l’inflation.
Après mis en œuvre des instruments de politiques non conventionnelles, la FED entend aujourd’hui recourir au tapering, c’est-à-dire la réduction du rythme mensuel d’expansion du bilan de la Fed au titre de la troisième vague d’assouplissement quantitatif (QE3).
 Jusqu’en décembre 2013, ces rachats s’élevaient à USD 45 mds de Treasuries à longue échéance et à USD 40 mds de MBS. Depuis le 1er janvier 2014, ils ont été diminués de USD 10 milliards de dollars. En annonçant ce ralentissement le 18 décembre 2013, Ben Bernanke a également précisé que, compte tenu des actuelles projections économiques des membres de la Fed, il prévoyait que QE3 serait réduit de USD 10 mds lors de chaque réunion du FOMC. Malgré les derniers indicateurs économiques assez médiocres, la FED a décidé de maintenir sa politique de réduction des injections de liquidités.
 Chine, la croissance au plus bas depuis 13 ans
Certes, un taux de 7,7 % fait rêver mais en Chine, la croissance sent le sapin. L’endettement croissant du secteur bancaire et des entreprises constitue une menace pour l’ensemble de l’économie qui s’est habituée à vivre au-dessus de 8 %.Pour 2014, le Gouvernement chinois devrait retenir un taux assez modeste de 7 %.
A suivre, next week
Une semaine très riche en annonces économiques avec le début de communication des résultats de croissance pour 2013. Il y aura en France, la publication des résultats du chômage de décembre et le débat sur l’inversion de la courbe. Il y aura également la consommation des ménages qui sera rendue publique vendredi. Cette semaine devrait être de ce fait encore agitée pour les épargnants ...
Lundi 27 janvier, à Bruxelles se tiendra la réunion de l'Eurogroupe. A Berlin sera publié l’indice Ifo  du climat des affaires du mois de janvier. A Washington, il faudra suivre les ventes de logements neufs du mois de décembre.
En France, il faudra évidemment suivre les résultats du chômage de décembre et donc de l’ensemble de l’année 2013. Une très légère baisse est attendue après l’augmentation de novembre.
 Mardi 28 janvier, deuxième journée de réunion de l'Ecofin. A Londres, il sera annoncé les résultats du PIB du 4ème trimestre 2013.
A Washington, il faudra suivre la réunion du FOMC de la Réserve fédérale (1ère journée). Il faudra également regarder les commandes de biens durables de décembre, l’indice immobilier S&P/Case-Shiller de novembre et la confiance du consommateur de janvier.
En France seront publiés les résultats de la construction de logements de décembre et l’enquête de conjoncture auprès des ménages de janvier.
Mercredi 29 janvier à Berlin, il faudra analyser l’indice GfK du moral des ménages de février.
A Washington sera publié le communiqué clôturant la réunion du FOMC de la Réserve fédérale.
Jeudi 30 janvier, il conviendra de regarder les résultats du 4ème trimestre espagnol pour savoir si la reprise est bien confirmée. A Berlin il faudra avoir en ligne de mire les résultats des demandeurs d'emploi et du taux de chômage de janvier ainsi que le taux d’inflation de janvier (1ère estimation)
 A Bruxelles, il faudra avoir un œil sur les indices du climat des affaires et du sentiment  économique de la zone euro pour janvier.
Il faudra surtout étudier les résultats du PIB du 4ème trimestre américain et les inscriptions au chômage de la semaine au 25 janvier ainsi que les promesses de vente immobilières de décembre.
Vendredi 31 janvier, à Pékin sera publié l’indice PMI manufacturier HSBC définitif de janvier.
A Bruxelles, le taux d’inflation de la zone euro du mois de janvier sera rendu public ainsi que le taux de chômage zone euro de décembre.
Aux Etats-Unis, seront connus les revenus et dépenses des ménages de décembre et le PMI de Chicago de janvier ainsi que l’indice Reuters-Michigan de janvier.
Au japon, il faudra suivre le taux d’inflation qui est toujours sous la pression des prix de l'énergie. Le taux d’inflation devrait demeurer à 1,5% en décembre.
Toujours au Japon sera publié le rapport d'emploi de décembre et les dépenses. Il faudra également suivre les dépenses et revenus des ménages de décembre et la production industrielle. 
Il faudra suivre, en France, la consommation des ménages de décembre  et les indices des prix de production et d'importation dans l'industrie pour décembre. Une mauvaise nouvelle est possible du fait de l’hiver clément qui ne pousse pas à la consommation d’énergie.

vendredi 24 janvier 2014

Conjoncture : le moral n'y est pas pour le commerce de gros


Selon l'INSEE les chefs d’entreprise interrogés en janvier 2014 sur le climat conjoncturel dans le commerce de gros ne sont pas optimistes. L’indicateur synthétique du climat des affaires perd trois points par rapport au mois de novembre. S’il demeure en dessous de sa moyenne de longue période, il se situe 7 points au-dessus de son niveau de juillet 2013. L’indicateur de retournement conjoncturel se situe dans la zone neutre. Les grossistes signalent une dégradation de l’activité passée : les soldes d’opinion relatifs aux ventes et aux livraisons reçues reculent. De même, le solde relatif aux importations se replie. Le solde concernant les exportations se dégrade nettement. Parallèlement, les perspectives générales d’activité, qui retracent l’opinion des grossistes sur l’ensemble du commerce français, s’améliorent à nouveau. Les intentions de commandes globales restent à des niveaux proches de ceux de novembre. En revanche, le solde relatif aux commandes à livrer à l’étranger se contracte, même s’il demeure au-dessus de la moyenne de long terme. En janvier, les stocks restent inférieurs à leur niveau normal. Les grossistes sont moins nombreux qu’en novembre à annoncer une baisse des effectifs sur les derniers mois. Le solde relatif aux effectifs prévus se dégrade : les chefs d’entreprise sont plus nombreux à prévoir une baisse des effectifs.

Vivre dans deux logements !

L'INED a réalisé une étude très intéressante sur le comportement des Français en étudiant combien de personnes partagent-elles leur temps entre plusieurs logements ? En effet, Le recensement, qui se base sur la liste des logements et ne compte chaque habitant qu'une fois, ne permet pas d'analyser ces pratiques. Les chercheurs Christophe Imbert, Guilhem Deschamps, Éva Lelièvre et Catherine Bonvalet ont réalisé cette étude pour dénombrer les personnes concernées en regardant de près ce qui se passe avant et après la vie active

Les consommateurs européens retrouvent le chemin de la confiance

La confiance des consommateurs européens progresse au mois de janvier confirmant que la reprise économique s'amorce. Lire le rapport

jeudi 23 janvier 2014

Baisse des impôts : est-ce possible ?



Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants, a répondu aux questions du site d'information "Atlantico.fr" au sujet de l'annonce du Président de la république, François Hollande, sur la baisse des prélèvements obligatoires à compter de 2015. Qui en seront les bénéficiaires et est-ce possible ?

Lire l'interview   

Climat des affaires stable au mois de janvier en France

Selon l'INSEE, l’indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, demeure en janvier stable, à 94. Il reste inférieur à  sa moyenne de longue période (100).
L’indicateur du climat des affaires est également stable dans l’industrie et les services. Il perd un point dans le bâtiment et trois points dans le commerce de gros par rapport à novembre mais gagne trois points dans le commerce de détail.
L'indicateur de retournement calculé au niveau France reste dans la zone indiquant une situation conjoncturelle favorable.
Ces résultats sont assez conformes aux attentes des économistes. Il n'y a pas d'affermissement de la reprise. La croissance reste assez atone. Néanmoins, l'indicateur de retournement est plutôt bien orienté permettant de présager une amélioration de la conjoncture française dans les prochains mois ce qui est conforme aux prévisions du FMI ou de Bercy. 
Indicateur de climat des affaires France
Indicateur de climat des affaires France
Sources : Insee, enquêtes de conjoncture
Indicateur de retournement France
Indicateur de retournement France

mercredi 22 janvier 2014

L'assurance-vie et la fiscalité de l'épargne préservées jusqu'en 2017 !


Le Président de la République François Hollande a annoncé que l'assurance-vie bénéficierait d'une stabilisation de son régime fiscal jusqu'en 2017. Il a fait cette déclaration à l'occasion de ses vœux aux forces économiques de la Nation, le 21 janvier. Il est revenu rapidement sur la réforme fiscale en précisant que seraient protégées « les mesures qui incitent à l'investissement » et « la fiscalité de l'épargne, aussi bien pour l'assurance vie que pour le plan d'épargne en actions (PEA) ». « Voilà ce qui n'est pas dans le champ de la discussion », a-t-il affirmé.

Près de 800 000 salariés dans le secteur public !

Selon l'INSEE,  les sociétés du secteur public emploient 797 500 salariés. Fin 2012, l'État contrôle majoritairement, directement ou indirectement, 1 383 sociétés contre 1511 en 2011, en détenant plus de la moitié de leur capital.Près de 800 000 salariés travaillent dans une entreprise publique. 
Il faut ajouter en outre 520 sociétés dans lesquelles  l'État est également présent de façon minoritaire dans le capital.
Tableau  : Le poids des sociétés publiques
(hors filiales et participations à l'étranger)
Situation finNombre de sociétés du secteur publicEffectifs en France des sociétés du secteur public
* Les chiffres de 2012 sont provisoires.
Champ : France.
Source : Insee, répertoire des entreprises contrôlées majoritairement par l'État.
20001 5941 123 500
20011 5701 136 600
20021 6231 126 100
20031 4911 132 500
20041 307916 800
20051 144866 400
2006853874 200
2007850819 900
2008889801 700
2009946789 100
20101 230802 600
20111 511784 800
2012*1 383797 500

En 2012, les sociétés publiques du secteur des transports et de l'entreposage emploient près de 495 000 salariés soit plus de la moitié des effectifs du secteur public. 87 % de ces salariés dépendent des groupes La Poste, la SNCF et de la Régie autonome des transports parisiens (RATP).
Au sein du groupe SNCF, les sous-groupes Keolis et Géodis représentent respectivement 20 % et 13 % des effectifs et la maison-mère 62 %.
En 2011, l'État est devenu actionnaire majoritaire des aéroports de Strasbourg et de La Réunion, puis en 2012 de l'aéroport de la Martinique. Les effectifs des aéroports publics atteignent 10 200 salariés.
Loin derrière les transports, les secteurs des activités scientifiques et techniques, des services administratifs et de soutien emploient moins de 62 000 salariés. Ces derniers représentent un peu moins d'un salarié sur dix des sociétés publiques dans le secteur tertiaire. 45 % d'entre eux sont employés dans le secteur de la recherche et du développement scientifique. Plus de la moitié de ces 28 200 salariés dépendent du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).
Avec 23 800 emplois, le secteur de l'information et de la communication représente 4 % des salariés des sociétés publiques du tertiaire. Plus particulièrement, les salariés de France Télévisions représentent plus de 60 % de ceux de l'édition, de l'audiovisuel et de la diffusion du secteur public.
Le secteur des activités financières et d'assurance représente 3 % des emplois du tertiaire de la sphère publique. 60 % des salariés de ce secteur font partie du personnel de la Banque de France et 15 % de celui du groupe La Poste, via La Banque Postale.

La dette publique en marge des 93 % du PIB au sein de la zone euro


À la fin du troisième trimestre 2013, le ratio de la dette publique par rapport au PIB a atteint 92,7% dans la zone euro contre 93,4% à la fin du deuxième trimestre 2013, soit la première baisse en termes absolus depuis le quatrième trimestre 2007.

Au sein de l'Union européenne, le ratio a augmenté, passant de 86,7% à 86,8%, principalement du fait des effets de taux de change. Par rapport au troisième trimestre 2012, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s'est accru tant dans la zone euro (de 90,0% à 92,7%) que dans l'UE (de 84,9% à 86,8%).

La France est dans la moyenne européenne avec un taux e 92,7 % du PIB. L'Allemagne est maintenant largement en-dessous avec 78,4 % L'Italie est à 133 % et l'Espagne à 93,4 %. La Grèce est à 171,8 % du PIB. Le Royaume-Uni est à 89,5 % du PIB.

Prévisions du FMI : l'Europe doit se bouger


Le Fonds monétaire international opte, dans ses prévisions du mois de janvier, pour un optimisme raisonné. L’organisation internationale considère que le renforcement de la croissance au second semestre 2013 devrait se confirmer en 2014 et 2015. De ce fait, elle prévoit une croissance de l’économie mondiale de 3,7 % en 2014 et de 3,9 % en 2015. Le FMI considère que le risque d’inflation est quasi nul avec comme conséquence un alourdissement de la charge de la dette surtout si les taux d’intérêts sont amenés à augmenter avec la fin progressive des injections de liquidités par les Etats-Unis.

Dans son analyse du mois de janvier, le point clef est l’adresse à la Banque centrale européenne d’être plus proactive dans la gestion de la zone euro. Le FMI demande à la Banque centrale de s’inspirer de la méthode américaine ou britannique. Il incite les Européens à poursuivre leurs réformes structurelles et d’avancer dans le fédéralisme économique.

  1. La zone euro au cœur des préoccupations du FMI
La zone euro sort de la récession avec un taux de croissance qui devrait être de 1 % en 2014 et de 1,4 % en 2015. Le Royaume, grâce à sa politique monétaire expansive devrait atteindre 2,25 % de croissance en 2014 et 2015. Le FMI demande à la BCE de pratiquer des injections de liquidités à plus long terme avec le cas échéant des prêts ciblés afin de dynamiser la demande et réduire la fragmentation du marché financier.

Le FMI fixe un programme d’action clair pour l’Europe :

Ø      Couper le lien entre les banques et les banques afin de favoriser le crédit au secteur privé
Ø      Evaluer les bilans des banques
Ø      Réparer les bilans des banques et le cas échéant les recapitaliser
Ø      Achever l’Union bancaire en unifiant les dispositifs de supervision
Ø      Favoriser l’investissement et poursuivre les réformes structurelles

Il n’est par sûr que la BCE se plie aux souhaits du FMI. La BCE demeure, en effet, assez timide même si dans les derniers comptes rendu elle signale qu’elle a conscience des risques déflationnistes. EN revanche, il n’y pas encore de consensus pour entrer dans un nouveau cycle de prêts à long terme. L’Union bancaire bute, dans sa réalisation, sur les oppositions entre pays membres, les Allemands ne souhaitant pas que leurs banques locales soient supervisées par l’échelon européen.

Avec la sortie de la récession du Sud de l’Europe, les investisseurs commencent à s’intéresser à nouveau à l’Espagne ou au Portugal mais le financement demeure très compartimenté ne favorisant pas la relance de l’investissement.

  1. le FMI assez confiant sur la reprise américaine 
Le FMI prévoit pour les Etats-Unis une croissance de 2,8 % en 2014 après 1,9 % en 2013. La croissance pourrait atteindre 3 % en 2015. L’amélioration est en partie liée à l’assouplissement des hausses d’impôt et aux moindres réductions des dépenses en application de l’accord budgétaire. EN revanche, pour 2015, un durcissement budgétaire est attendu et devrait peser sur la croissance.

  1. ralentissement en vue au Japon 
Au Japon, le FMI revoit ses projections à la baisse pour le Japon du fait de l’augmentation de la TVA qui devrait peser sur l’activité. Le taux de croissance devrait être de 1,7 % en 2014 et de 1 % en 2015.

  1. quelques doutes sur les pays émergents 
Le FMI souligne que les pays émergents profiteront de la progression de la demande extérieure des pays avancés lais que de nombreuses faiblesses structurelles pourraient entraver leur développement.

Les économies émergentes et en développement devrait enregistrer une croissance de 5,1 % en 2014 et de 5,4 % en 2015.

La croissance chinoise qui demeure soutenue par l’investissement devrait s’établir à 7,5 % en 2014 et 2015.

Les marchés financiers des pays émergents devraient rester instables avec des mouvements de capitaux assez importants en liaison avec le changement de la politique monétaire américaine. Des sorties de capitaux sont à attendre avec des variations des taux de change. Les pays ayant des balances des paiements courants déficitaires seront vulnérables à ces mouvements de capitaux.

La Chine devra poursuivre sa réorientation économique en réduisant l’investissement en faveur de la consommation. L’inquiétude sur la situation financière des collectivités locales et de certaines entreprises progresse.

Le FMI trace un tableau en demi-teinte de l’économie mondiale avec un raffermissement de la croissance et en confirmant la sortie de la récession de l’Europe. Il n’en demeure pas moins que l’organisation internationale reste prudente sur les évolutions économiques et financières à court et moyen terme compte tenu des menaces liées à la gestion des dettes et à l’impact de la fin progressive des injections de liquidités.


Chine, le géant démographique au pied d'argile


Un cinquième de la population mondiale est chinoise. Mais ce géant démographique doit faire face à un vieillissement rapide. Ainsi, sa population pourrait plafonner à 1,45 milliard d'habitants en 2030 avant de décliner. La Chine sera dépassée alors par l'Inde qui devrait atteindre 1,6 milliards d'habitants autour de 2050.

Aujourd'hui, la Chine est dans une passe favorable au niveau démographique. 70 % de sa population est d'âge actif contre 65 % au Brésil, 62 % en Inde, 60 % en Europe de l'Ouest ou 54 % au Japon. Mais le retournement sera à l'image de la Chine, très rapide. En 250, la Chine comptera 220 millions de personnes d'âge actif de moins qu'en 2012. Le nombre de plus de 65 ans passera de 7 % en 2000 à 24 % en 2050 représentant plus de 330 millions de personnes.

L'autre problème démographique de la Chine est le manque de femmes. Le ration est de 104,9 hommes pour 100 femmes en 2010. Le reste du monde se situe à 98,5. Seul l'Inde connait une situation encore plus déséquilibrée avec 106,4 hommes pour 100 femmes. A la naissance, le ratio est de 120 hommes pour 100 femmes. l'avortement des filles est fréquent ainsi que les mauvais traitements. Ce déséquilibre aboutit à des trafic de femmes pour les mariages avec la création de filières internationales.

Endettement de la France, les ménages un peu plus, les entreprises également et l'Etat un peu moins de manière temporaire

Le ratio d’endettement de l’ensemble des agents non financiers privés s’établit à 122,1 % du PIB à fin septembre 2013, après 121,7 % à fin juin. L'endettement s'élève donc à 2 506 milliards d'euros à fin septembre contre 2 489 à fin juin. 

La dette des ménages augmente passant de 1 147 à 1156 milliards d'euros. La dette des sociétés non financières progresse faiblement en passant de 1147 à 1156 milliards d'euros. 
Le ratio de dette de Maastricht des administrations publiques retombe à 92,7 % du PIB à fin septembre, après 93,5% à fin juin. La dette publique atteint 1900 milliards d'euros à fin septembre contre 1912 à fin juin. Au mois de septembre 2012, elle était de 1818 milliards d'euros. La baisse de septembre est liée au calendrier de remboursement des emprunts et aux entrées fiscales qui réduisent les besoins en emprunts à court terme.

Endettement des agents non financiers

mardi 21 janvier 2014

Léger petit sursaut de forme pour le Livret A au mois de décembre

La collecte du Livret A et du Livret de Développement Durable pour le mois de décembre 2013 a été positive de 0,73 milliard d’euros. De ce fait, l’année 2013 restera un bon cru avec une collecte nette totale de 19,1 milliards d’euros. En 2012, du fait des relèvements de plafond, la collecte nette avait été de plus de 49 milliards d’euros. En 2011, elle avait été de 17,49 milliards d’euros.

La collecte nette a été positive pour le Livret A de 350 millions d’euros la portant pour l’année à 12,14 milliards d’euros. Le Livret de Développement Durable a enregistré une collecte positive de 380 millions d’euros et une collecte nette sur l’année de près de 7 milliards d’euros (6,96).

L’encours avec les intérêts capitalisés s’élève à 367,2 milliards d’euros dont 266 milliards d’euros pour le Livret A et 101 pour le LDD. Les intérêts capitalisés ont atteint 5,5 milliards d’euros (4 pour le Livret A et 1,49 pour le LDD).

Les résultats du mois de décembre marquent une petite rupture après 3 mois successifs de décollecte. Le mois de décembre est, en règle générale, profitable à l’épargne de court terme. Les salariés qui bénéficient de primes en fin d’année les placent à court terme en attendant soit de les dépenser ou de les affecter à d’autres types de placements.

Au regard des résultats de ces dix dernières années, la collecte du mois de décembre 2013 est faible. En moyenne, elle est supérieure à 2 milliards d’euros. Du fait du faible taux de rendement du Livret A, les ménages ont sans nul doute laissé une grande partie de leurs disponibilités sur leurs comptes courants.

Ce résultat conforte donc la décision du Gouvernement de maintenir du moins jusqu’au 1er août le taux de l’épargne réglementée à 1,25 %.


regain d'optimise sur la zone euro

Selon l'institut Zentrum fur Europäische Wirtschatvorschung, l'indicateur sur le climat économique diminue à la marge pour l'Allemagne avec une baisse de 0,3 point et s'élève à 61.7 points. 
En revanche, pour la zone euro, cet indicateur a augmenté de 5 points et atteint  73.3 points traduisant l'amélioration dans les pays de la périphérie. 

Les prix de l'immobilier baissent en France mais lentement

Les prix des logements a baissé en zone euro de 1,3 % au 3ème trimestre 2013 et de 0,5 % au sein de l'Union européenne. Sur un an, la baisse est de 0,6 % en zone euro et de 0,7 % au sein de l'UE. Les plus fortes hausses sont intervenues en Estonie avec + 11,1 %, au Luxembourg avec +6,5 % et en Lettonie avec + 6,2 %. Les plus fortes baisses sont enregistrées en Croatie (-16,9 %), à Chypre (-8 %) et en Espagne (6,4 %).
En France, la baisse des prix des logement est de 1,4 % sur un ana même si une hausse de 1,2 % est constatée au 3ème trimestre 2013. 
La récession avec l'augmentation du chômage ainsi que le durcissement de l'accès au crédit expliquent cette évolution.  les pays qui avaient connu de fortes bulles immobilières connaissent également un ajustement. La France a certes engagé un mouvement de baisse mais qui reste limité par rapport à la montée des prix intervenue ces dix dernières années.

La loi sur les retraites est publiée !

La loi no 2014-40 du 20 janvier 2014 garantissant l’avenir et la justice du système de retraites a été publiée au Journal Officiel du 21 janvier 2014. Cette loi prévoit l'allongement de la durée de cotisation à 43 ans à compter de 2020. Elle institue un compte de pénibilité qui entrera en vigueur en 2015.
L’exposition d’un travailleur, après application des mesures de protection collective et individuelle, à un ou plusieurs des facteurs de risques professionnels  au-delà des seuils d’exposition définis par décret, consignée dans la fiche individuelle prévue au même article, ouvre droit à l’acquisition de points sur le compte personnel de prévention de la pénibilité.
Le titulaire du compte personnel de prévention de la pénibilité peut décider
d’affecter en tout ou partie les points inscrits sur son compte à une ou plusieurs des trois utilisations suivantes :
  •  La prise en charge de tout ou partie des frais d’une action de formation professionnelle continue en vue d’accéder à un emploi non exposé ou moins exposé à des facteurs de pénibilité ;
  •  Le financement du complément de sa rémunération et des cotisations et contributions sociales légales et conventionnelles en cas de réduction de sa durée de travail ;
  • Le financement d’une majoration de de durée d’assurance vieillesse et d’un départ en retraite avant l’âge légal de départ en retraite de droit commun.
La loi prévoit qu'à l'exception des minimas sociaux, les pensions sont revalorisées désormais au 1er octobre en lieu et place du 1er avril de chaque année.
La loi modifie également les règles de cumul emploi / retraite et améliore les droits  à retraite des femmes, des jeunes actifs et des assurés à carrière heurtée. Elle simplifie l'accès aux droits avec la constitution pour chacun des assurés d'un compte unique de retraite.
La loi institue un comité de suivi des retraites  composé de deux femmes et de deux hommes, désignés en raison de leurs compétences en matière de retraite, nommés pour cinq ans par décret, et d’un président nommé en conseil des ministres.
Ce comité rend, au plus tard le 15 juillet de chaque annnée, en s’appuyant notamment sur les documents du Conseil
d’orientation des retraites un avis annuel et public :
  •  Indiquant s’il considère que le système de retraite s’éloigne des équilibres fixés par les pouvoirs publics et examine la situation du système de retraite au regard, en particulier, de la prise en considération de la pénibilité au travail, de la situation comparée des droits à pension dans les différents régimes de retraite et des dispositifs de départ en retraite anticipée ;
  •  Analysant la situation comparée des femmes et des hommes au regard de l’assurance vieillesse, en tenant compte des différences de montants de pension, de la durée d’assurance respective et de l’impact des avantages familiaux de vieillesse sur les écarts de pensions
  • Analysant l’évolution du pouvoir d’achat des retraités, avec une attention prioritaire à ceux dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté.
En fonction de ces éléments, le Comité doit énoncer des recommandations permettant de rétablir l'équilibre ou d'adopter des mesures de solidarité.

lundi 20 janvier 2014

La Lettonie sortie d'affaire


Le PIB de la Lettonie a retrouvé au mois de septembre dernier son niveau de 2008 après cinq années d’ajustement. Entre 2008 et 2010, : le PIB s’était contracté de 23%. Depuis, la croissance est revenue et le déficit public es maîtrisé. La croissance moyenne a atteint 4,8% par an au cours des trois dernières années (2011-2013). Pour 2014, l’intégration à la zone euro devrait également favoriser l’activité et les estimations de croissance s’établissent à 4%.

Paris place financière en 2020 ?

Paris Europlace qui regroupe les acteurs de la place financière de Paris a présenté deux rapports prospectifs dans le cadre de Paris 2020. Le premier rapport concerne  les intermédiaires financiers et le second les investisseurs.
Selon Europlace, le redressement de la compétitivité de la Place de Paris et des activités d’intermédiation, au sens large, en France, est une condition indispensable pour accompagner les besoins d’investissement et de développement de nos entreprises, en particulier des PME/ETI, dans un contexte de bouleversement du mode de financement de l’économie européenne, nécessitant un recours croissant aux marchés financiers.
Le secteur des investisseurs financiers constitue un pôle économique important, plus de 30 000 emplois, trois leaders parmi les 20 premières compagnies d'assurances mondiales, 4 sociétés de gestion parmi les 20 premières mondiales, un tissu d'acteurs dense et dynamique. Ce secteur acquitte 10 milliards d'euros d'impôts chaque année. 
Néanmoins, Europlace souligne que ce secteur doit faire face à une baisse des flux financiers qui se sont orientés vers l'épargne réglementée. Une grande partie du stock est affectée aux obligations d'Etat et a peu d'impact sur le financement de l'économie. La réglementation prudentielle et la fiscalité constituent des freins importants. 
Les places étrangères ont gagné des parts de marché au détriment de la France. Sur la domiciliation et la distribution des fonds, la France arrive derrière le Luxembourg. Sur la gestion financière des OPCVM, la France est passée derrière les Allemands. 
L'assurance-vie se développe fortement au Luxembourg en place off shore. 
le marché de l'épargne se trouve de plus en plus en Asie avec un taux de croissance de 12 % depuis 2007 contre 2,7 % en Europe et 1,6 % aux Etats-Unis. L'épargne pèse 40 000 milliards de dollars en Europe, 56 000 milliards de dollars aux Etats-Unis et 33 000 milliards d'euros dans les pays émergents.
Europlace demande une révision du projet de taxe sur les transactions financières  en Europe, une stabilisation de la fiscalité sur l'épargne,. Europlace demande le développement de l'épargne retraite.