CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48

mercredi 31 mars 2010

Epargne à long terme, un rapport de l'EFAMA

L'association européenne de la gestion d'actifs, l' Efama, a rendu public le 22 mars un rapport sur l'évolution du paysage de l'épargne à long terme en Europe (" Revisiting the landscape of European long-term savings ?A call for action from the asset management industry" ).

Le rapport a été rédigé en prenant en compte les avis de 23 responsables de sociétés de gestion européennes, de fonds de pension, de sociétés de conseil et d'associations professionnelles. A partir de ce travail, l' Efama, avec le soutien de McKinsey, a retenu huit recommandations pour améliorer la réglementation de l'épargne à long terme et la distribution des produits retail.

Pour l'épargne à long terme, le rapport préconise trois recommandations :

- Les gouvernements européens sont incités à introduire des plans d'épargne à long terme obligatoires organisés en collaboration avec l'employeur et le soutien du secteur.
- Rendre les investissements à long terme plus attractifs vis-à-vis du consommateur en mettant en place un plan retraite personnel garanti par des normes de certification communes à tous les pays européens.
- Les fournisseurs de produits doivent avoir accès à des plans de retraite européens officiellement certifiés afin d'encourager la concurrence entre les meilleures solutions d'investissement.

Pour la distribution des produits de détail, le rapport ¨mentionne trois voies d'amélioration :
- assurer l'harmonisation des normes de distribution des produits d'investissement, les PRIPs (Packaged Retail Investment Products), entre les différentes catégories de produits
- améliorer la qualité et la transparence sur le point de vente
- renforcer la confiance envers les produits Ucits pour qu'ils soient reconnus comme des véhicules d'investissement fiables.

Le rapport préconise le développement de l'éducation financière, des compétences des investisseurs individuels et des conseillers financiers, ainsi que l'adoption d'exigences fortes en matière de conduite et de performances.


lire le rapport


aller sur le site de l'Efama

vendredi 26 mars 2010

Les Français broient du noir

Selon la dernière enquête de l'INSEE, le moral des Français recule d'un point dans l'enquête du mois de mars après avoir baissé de 5 points au mois de février. Si dans le courant de l'année 2009, le moral des Français s'était amélioré, les récents résultats du chômage ont eu raison du léger ressaut d'optimisme.

retrouver les résultats de l'INSEE

jeudi 25 mars 2010

Un COR très musclé

La réunion du Conseil d'Orientation des Retraites du 24 mars a fait l'objet de débats houleux entre partenaires sociaux. La décision de réaliser des simulations sur un report à 62 ans et au-delà de l'âgé légal de départ à la retraite ainsi que sur la durée de cotisation a été contesté par la CGT et la CFDT qui ont souligné que l'option de scenarii noirs permettraient au gouvernement de présenter un scenario gris et plus acceptable. Ils ont indiqué que d'autres solutions existaient comme le relèvement des ressources ou l'élargissement des assiettes.

Le COR qui est un lie de consensus n'est pas habitué à être le théâtre de passes d'armes. La CFDT a même menacé de se désolidariser du rapport.

Il n'en demeure pas moins que la question du financement demeure pleine et entière et que les estimations d'espérance de vie de l'INSEE sont sans appel :

2009 :

- Hommes : 77,8 ans
- Femmes : 84,5 ans

2020 :

- Hommes : 79,3 ans
- Femmes : 85,7 ans

2050 :

- Hommes : 83,8 ans
- Femmes : 89 ans

mercredi 24 mars 2010

réforme équitable et durable ?

Le nouveau ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique a pour mission de régler, d’ici la fin de l’année, le dossier des retraites qui constitue un des objectifs clef du Président Sarkozy.

Homme rigoureux tout en étant ouvert à la négociation, il s’est prononcé, en prenant ses fonctions, pour une réforme équitable. En ayant dans son escarcelle la fonction publique, certains y voient la volonté de l’exécutif de mener de front la réforme dans le secteur privé et dans le secteur public. Cette attribution permet de redonner un peu de lustre à un ministère qui voit se succéder à un rythme rapide les ministres, quatre depuis 2007, et qui ne se remet pas d’avoir perdu l’emploi qui est désormais de la compétence du Ministère de l’Economie. En récupérant la fonction publique, le Ministère du travail reprend du poids. Il faut signaler qu’Eric Woerth avait déjà en charge ce dossier aux comptes publics.

Après libre à chacun d'interpréter la signification d'une réforme équitable. Doit-elle aligner la fonction publique sur le privé ? Doit-elle prévoir une augmentation des cotisations sociales et prendre en compte la pénibilité en contrepartie d'un report au-delà de 60 ans de l'âge légal de départ à la retraite ? Faut-il modifier l'âge de la retraite à taux plein ?

A suivre...

lundi 22 mars 2010

Les comptes notionnels expliqués par Antoine Bozio et Thomas Piketty

Sou la direction de Philippe Askenazy, directeur de recherche au CNRS, et de Daniel Cohen, professeur à l'école normale supérieure et auteur de l'essai "la prospérité du vice", une série d'économistes français reconnus ont publié un ouvrage "16 nouvelles questions d'économies contemporaine" qui traite tous les grands sujets d'actualité : la crise financière, le mal français et l'état providence menacé. Dans cette dernière partie, la retraite fait l'objet d'un long développement avec en particulier la reprise des travaux d'Antoine Bozio et de Thomas Piketty sur la réforme systémique avec la mise en place de comptes notionnels.

Cet ouvrage qui fait suite à celui paru en 2007, 27 questions d'économie contemporaine" permet tout à la fois de prendre conscience de la richesse de la réflexion économique française et en particulier du Cepremap que dirige Daniel Cohen.

aller sur le site du CEPREMAP


acheter le livre sur le site de la FNAC

mercredi 17 mars 2010

Pourquoi le rendement des complémentaires baisse ?

La baisse du rendement des complémentaires s'opère à deux niveaux, au moment de l'achat des points et au moment de la liquidation des droits.

Il convient de souligner que les cotisations aux complémentaires ne sont pas totalement prises en compte pour l'attribution de points. Il y a l'application du taux d'appel de 125. Pour 100 euros cotisés, seuls 80 sont pris en compte. Les 80 de cotisations sont transformés en point retraite dont la valeur d'achat est réévalué annuellement. Au 1er avril, la revalorisation est de 1,3 %.

A la retraite, ces points sont transformés en pension selon une valeur qui est différente de leur valeur d'achat, valeur inférieure. Celle ci ne sera revalorisée que de 0,72 % au 1er avril. Ainsi, la valeur d'achat progresse plus vite que celle de liquidation entrainant une perte de rendement... C'est ainsi depuis plusieurs années.

mardi 16 mars 2010

Retraite, un petit coup de pousse

Au 1er avril prochain, les pensions devraient être revalorisées de 0,9%, le minimum vieillesse l'étant de 4,7 %.

L'inflation prévue est de 1,2 % en 2009 mais les retraites en 2009 avaient bénéficié d'une hausse calculée sur une inflation supérieure de 0,4 point à la réalité. Le Gouvernement déciderait de ce fait d'amputer de 0,3 point la hausse des prix retenue pour le calcul des pensions en 2010. 1 point d'augmentation des retraites de base génère un coût de 840 millions d'euros.
Le minimum vieillesse bénéficie conformément aux engagements du Président d'une revalorisation de 4,7 % au 1er avril, à 708,96 euros par mois contre 677,13 euros auparavant.

Un décret paru en 2009 établit la progression de cette prestation, réservée aux personnes de plus de soixante-cinq ans disposant de faibles ressources (soixante ans en cas d'inaptitude au travail), jusqu'à avril 2012 : elle atteindra alors 777,16 euros par mois, ce qui correspondra à une hausse de 25 % sur la législature.

Environ 400.000 personnes sont bénéficiaires. Le coût global représente environ 400 millions d'euros sur la législature.

lundi 8 mars 2010

Agir Pour Ma Retraite : Mars 2010 N°2



Selon une étude de l’OCDE réalisée parmi 16 pays membres, les pensions, du fait des réformes engagées ces vingt dernières années, diminueront en moyenne de 22 % pour les hommes et de 25 % pour les femmes. La France est un des pays où la baisse est la plus marquée. Les modifications de la base de calcul, et des règles d’indexation ainsi que le passage à 25 ans expliquent, en grande partie, la diminution des pensions qui seront, dans le futur, fournies.
Toute réforme des retraites pose le problème de la répartition de la charge entre actifs et inactifs que ce soit dans les systèmes par répartition ou par capitalisation. Elle pose également la question de la place accordée au secteur public et au secteur privé. En France, 85 % de la rémunération des retraités est assurée par le secteur public. Ce taux est très largement au-dessus de la moyenne de l’OCDE ou de l’Union européenne. La tendance est au rééquilibrage en faveur des systèmes privés. Les actifs sont appelés dans tous les pays à travailler plus longtemps et à prendre en charge, sous forme d’épargne, directement ou indirectement, une part croissante de leur future retraite. Nos partenaires développent des systèmes privés à adhésion obligatoire ou facultative avec la possibilité d’affiliation automatique.
Pour atteindre le taux de remplacement moyen de l’OCDE qui est de 59 % du dernier salaire individuel, il faudrait accroître l’effort d’épargne, en France, de quatre points du salaire.
Le report de l’âge légal de départ à la retraite et celui de la retraite à taux plein aboutiraient à réduire ce déficit d’épargne.
Cette tendance au sein de l’OCDE bute en France sur le fait que la retraite ne repose que sur un pilier constitué du régime de base et des régimes complémentaires, obligatoire et reposant sur la répartition. Le second pilier qui chez nos partenaires repose sur des régimes professionnels n’existe que marginalement, en France, et enfin le troisième pilier celui de l’épargne individuelle demeure évanescent malgré la création en 2003 du PERP.
Le passage à un système de retraite par points et en comptes notionnels ne résoudrait en rien la problématique du financement des retraites. En revanche, en conduisant à une fusion de l’Agirc et de l’Arrco avec le régime général, il ouvrirait un espace pour la création d’un véritable second pilier. Sur ce point, la polémique sur les « retraites chapeau » n’aurait pas du aboutir à leur diabolisation mais à leur généralisation en reprenant le concept qui avait prévalu en 1947 avec l’instauration des complémentaires rendues obligatoires pour tous les salariés en 1972.

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Le PERCO, en progression

Selon l'Association Française de Gestion, le PERCO (Plan d’Epargne pour la RetraiteCollectif) a enregistré des résultats encourageants. Au cours de l’année 2009, le nombre d’entreprises équipées a augmenté de plus de 41%. Au 31 décembre 2009, près de 111.500 entreprises proposaient l’accès au PERCO à leurs salariés. Parmi les 2,5 millions de salariés couverts, plus de 557.000 ont déjà effectué des versements, soit une progression de 26 % en un an. L’encours total géré dans les PERCO s’établit au 31 décembre 2009 à 3 milliards d’euros, en hausse
de 63 % par rapport au 31 décembre 2008.

lire le communiqué de l'AFG

mardi 2 mars 2010

Epargne retraite, l'heure est à la réflexion

L'épargne retraite ne sera pas au coeur de la discussion des partenaires sociaux. Au contraire, le gouvernement fera tout pour éviter d'en parler. Mais, après le mois d'août, Bercy présentera le rapport sur les retraites chapeau. Il sera tentant de faire des moulinets pour affirmer que les pouvoirs publics ont décidé de mettre un terme à ce régime dérogatoire qui concerne néanmoins pas moins de 200 000 personnes.

François Fillon avait déclaré en 2009 qu'il souhaitait supprimer les retraites chapeau. A défaut d'atteindre cet objectif, les contributions ont été sensiblement augmentées dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2010. Aujourd'hui, l'heure est plutôt à la réforme. la question de la portabilité et de la transformation des retraites chapeau en régimes de retraite en cotisations définies sont à l'étude. Bercy réfléchit à une refonte de l'assurance-vie avec en perspectives la dépendance et la retraite.