CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

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mardi 26 mai 2020

Les résultats du mois d'avril de l'assurance vie



Comme en mars, l’assurance vie a enregistré au mois d’avril une décollecte. Celle-ci s’est élevée à 2,1 milliards d’euros (contre 2 milliards d’euros en mars). Le mois d’avril a été marqué par le confinement total de la population française.

Le montant de la collecte brute a été extrêmement faible, 6,4 milliards d’euros contre une moyenne de 11 milliards d’euros avant la crise sanitaire. Les rachats ont été également modestes à 8,5 milliards d’euros contre 10 milliards d’euros avant crise. Ces faibles montants traduisent l’impossibilité matérielle pour les épargnants de réaliser des opérations sur leurs contrats d’assurance vie. L’assurance vie à la différence du Livret A n’a pas bénéficié de l’augmentation de l’épargne des ménages au cours du mois d’avril. Cette différence s’explique par le fait qu’à la différence du Livret A ou du LDDS, le recours à Internet pour les arbitrages est moins fréquent.

Les unités de compte résistent

Malgré la chute du cours des actions, la proportion des unités de compte dans la collecte brute a atteint 33 %. Les assurés ont assuré de prendre des risques ou ont considéré que le marché offrait de réelles opportunités de plus-values pour l’avenir.

Préférence à l’épargne de précaution

En pleine crise sanitaire qui se double d’une crise économique, les Français ont privilégié l’épargne de précaution, la liquidité, pour faire face à une éventuelle baisse de revenus. Le haut degré d’incertitudes dissuade les ménages à s’engager sur le moyen et le long terme. Le faible montant des rachats témoigne que les épargnants restent néanmoins confiants concernant vis-à-vis  de leurs contrats.

Demain sera un autre jour

La période de confinement est évidemment historique et atypique. Elle ne permet pas de dégager des conclusions pour les prochains mois. La sortie progressive du confinement et le lourd contexte économique devraient conduire les ménages à conserver une importante poche d’épargne de précaution. Son dégonflement sera fonction de la levée des hypothèques sanitaires et économiques. Si la situation économique continuait à se détériorer, l’assurance vie pourrait en pâtir ; en revanche, un retour à la normale en fin d’année devrait profiter au placement préféré des Français dont l’encours atteint 1748 milliards d’euros.



vendredi 22 mai 2020

Philippe Crevel au JT du 21 mai France 2 13 heures au sujet de l'épargne


mercredi 20 mai 2020

Livret A : une période atypique

Le mois d’avril restera dans les annales de l’épargne française. Avec le confinement, les Français n’ont pas eu d’autres choix que d’épargner. La consommation a chuté de près de 40 % en raison de la fermeture de nombreux commerces, des cafés et des restaurants ainsi qu’en raison des restrictions de déplacement imposées par les pouvoirs publics. Malgré leur faible rendement, le Livret A et le LDDS sont les grands gagnants de cette période très particulière d’épargne subie. La collecte nette du Livret A s’est élevé à 5,47 milliards d’euros et celle du LDDS à 1,93 milliard d’euros. Largement diffusés au sein de la population, ces deux produits, simples d’usage, sont, en outre, facilement accessible par Internet. Depuis le début de l’année, les ménages ont mis sur leurs Livrets A 13,47 milliards d’euros contre 9,84 milliards d’euros à la même époque en 2019. L’encours du Livret A est à son plus haut historique avec 312 milliards d’euros. Le Livret A n’a pas battu son record de collecte qui date du mois de janvier 2013 avec 8,21 milliards d’euros. Le Gouvernement avait décidé de relever en deux fois le plafond du Livret A qui est passé de 15300 à 22950 euros. Le Livret de Développement Durable et Solidaire avait connu également une collecte atypique au mois d’octobre 2012 dans le prolongement du relèvement de son plafond. La collecte du mois d’avril 2020 est néanmoins la troisième la plus élevée de l’histoire du Livret A. Elle aurait été certainement bien plus importante si les Français avaient pu accéder à leurs guichets de Caisses d’épargne ou bancaires. La collecte du mois d’avril 2020 est une collecte d’attente mais aussi de précaution. Dans un contexte plus qu’incertain, les ménages ont décidé de renforcer leur épargne liquide afin de faire face à d’éventuelles problèmes de court terme. Parmi les sujets d’inquiétudes figurent évidemment la santé mais aussi le risque de perte d’emploi ou de revenus. L’augmentation de l’épargne de précaution a été constatée lors de chaque crise depuis 1973. Lors de la crise des subprimes de 2008/2009 et lors de celle des dettes souveraines de 2011/2012, le Livret A avait enregistré de fortes collectes. En 2009, la collecte annuelle du Livret A avait atteint 16,55 milliards d’euros et en 2012, 28,16 milliards d’euros (dopés par le relèvement du plafond).< Au regard des précédentes crises, le dégonflement de l’épargne de précaution sera progressif et risque de ne pas être totale d’autant plus que le retour à la normale s’annonce long. Les craintes d’une longue crise économique incitent les ménages à maintenir un fort volant de liquidités. La peur du chômage est un important levier d’épargne. L’envolée de l’endettement et le risque d’un relèvement à terme des impôts jouent traditionnellement en faveur de l’épargne de précaution. D’autres facteurs expliquent le maintien à des niveau élevés de l’épargne de précaution qui n’est pas une spécificité française. La montée de la précarité au niveau professionnelle et le vieillissement de la population avec en filigrane la peur d’une remise en cause du montant à venir des pensions de retraite contribuent à la hausse de l’effort d’épargne. Le dégonflement de l’épargne de précaution passe par la restauration de la confiance et donc par la normalisation de la situation économique.

lundi 11 mai 2020

Le Mensuel du Cercle de l'Epargne - mai 2020


La lettre de mai 2020

mai 2020

L’ÉDITO DU PRÉSIDENT


  • « N’ayez pas peur » de l’après déconfinement

3 QUESTIONS À…


  • Interview de Philippe Crevel, Directeur du Cercle de l’Épargne

LE COIN DE L’ÉPARGNE


  • L’épargne salariale, de la loi PACTE à l’heure de la crise du COVID-19

LE COIN DE LA RETRAITE


  • Système de retraite : quelle place pour la solidarité ?

LE COIN DE LA PRÉVOYANCE


  • Les risques sociaux en pleine crise  du COVID-19
  • Coronavirus ou l’urgence de relever le défi du vieillissement

LES DOSSIERS DU CERCLE DE L’ÉPARGNE


  • L’épargne des Français en temps de crise
  • Qui sont les 17 millions de bénéficiaires du système de retraite français ?

LES CHIFFRES DU CERCLE DE L’ÉPARGNE


  • Tableau de bord des produits d’épargne
  • Tableau de bord des marchés financiers
  • Tableau de bord du crédit et des taux d’intérêt
  • Tableau de bord retraite