CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

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jeudi 31 décembre 2015

Le Cercle de l'Epargne vous souhaite une excellente année 2016


Une bonne année pour les bourses quand même


2015 restera un bon cru pour la bourse malgré la crise financière chinoise, malgré la Grèce, malgré le ralentissement de la croissance mondiale, malgré le relèvement des taux directeurs par la FED et la chute du prix du pétrole.

Même les indices chinois sont en zone positive. La Bourse de Shanghai a ainsi achevé 2015 avec une hausse de 9,4 % soit une progression bien plus importante que Londres, Paris ou New York. 2015 aura été l’année des montagnes russes pour les indices chinois. En effet, les marchés chinois ont connu une phase hautement spéculative durant le premier semestre avec une progression de plus de 60 % ; une vive correction est intervenue à partir de la mi-juin provoquant la disparition du tiers de la capitalisation en moins de trois semaines. Pour juguler la crise, les autorités chinoises ont mis en œuvre un plan de soutien financier qui a contribué à une appréciation de 25 % des cours « actions ».

Pour 2016, les indices chinois risquent de connaître d’amples fluctuations. Cela pourrait se produire à la fin du mois de janvier avec la fin de l'interdiction des ventes massives de titres en vigueur depuis le krach de l'été. Les marchés chinois seront également influencés par l’état de la conjoncture du pays et par l’afflux de nouveaux titres avec les mesures prises pour faciliter les introductions en bourse.

L’indice japonais, le Nikkei a fait presque aussi bien que celui de Shanghai avec une hausse de 9,07 %. La politique monétaire non conventionnelle a favorisé le marché « actions » qui n’a pas été trop pénalisé par la récession et le ralentissement économique des pays émergents. Le retard accumulé par la place de Tokyo explique également cette hausse.

Le CAC 40 n’aura pas réussi à s’installer au-dessus des 5000 points et encore moins atteindre les 5 200 qui lui étaient promis. Néanmoins, le CAC 40 a progressé de 8,53 % et a terminé l’année à 4 637 points ce qui constitue malgré tout un résultat très correct. Cette hausse a été acquise durant le premier semestre. Le CAC 40 a connu son point haut le 27 avril à 5 268 points avant de connaître un trou d'air. Le point bas a été atteint le 29 septembre à 4 343 points. La crise financière chinoise et les interrogations sur la force de la reprise ont miné le moral des investisseurs durant l'été. Par ailleurs, la progression de 20 % en 5 mois est apparu à tous comme excessive.

Malgré l'affaire Volkswagen, l’indice allemand, le Daxx, a augmenté de son côté de 10 % témoignant de la bonne vitalité de l’économie de ce pays. Londres est en revanche en phase avec les marchés américains. Le Footsie a reculé de près de 5 points. Après avoir battu des records, les places anglo-saxonnes ont amorcé un processus de consolidation. Les indices américains ont, par ailleurs, vécu dans l’expectative de la décision de la FED. Par ailleurs, ils avaient connu de fortes hausses ces dernières années appelant une pause. En l'état, au regard de la valorisation des entreprises par rapport aux bénéfices, il n'y a pas de réelle menace de bulles sur les marchés actions


Evolution du CAC 40

Année
Valeur
Performance
1987
1 000,00
-
1988
1 573,94
+ 57,4 %
1989
2 001,08
+ 29,5 %
1990
1 517,93
- 24,06 %
1991
1 765,66
+ 15,5 %
1992
1 857,78
+ 5,2 %
1993
2 268,22
+ 22,1 %
1994
1 881,15
- 17,5 %
1995
1 871,97
- 4,30 %
1996
2 315,73
+ 23,24 %
1997
2 998,91
+ 29,34 %
1998
3 942,66
+ 37,31 %
1999
5 958,32
+ 51,12 %
2000
5 926,42
- 0,54 %
2001
4 624,58
- 21,97 %
2002
3 063,91
- 33,75 %
2003
3 557,90
+ 16,12 %
2004
3 821,16
+ 7,40 %
2005
4 715,23
+ 23,40 %
2006
5 541,76
+ 17,53 %
2007
5 614,08
+ 1,31 %
2008
3 217,97
- 42,68 %
2009
3 936,33
+ 22,32 %
2010
3 804,78
- 3,34 %
2011
3 159,81
- 16,95 %
2012
3 641,07
+ 15,23 %
2013
4 295,95
+ 17,99 %
2014
4 272,75
- 0,54 %
2015
4 637,06
+ 8,53 %


lundi 28 décembre 2015

L’assurance-vie ne connait pas la crise






Un bon mois de novembre pour l’assurance-vie

L’assurance-vie enchaine son 23ème mois d’affilé de collecte positive. En novembre, la collecte a, en effet, atteint 2,9 milliards d’euros. C’est le deuxième meilleur résultat de l’année après les 3,7 milliards d’euros du mois de juillet dernier. Sur les onze premiers mois de l’année, la collecte nette s’élève désormais à 22,9 milliards d’euros.

La collecte de l’assurance-vie bénéficie du fort taux d’épargne qui est revenu à son plus haut niveau depuis 2011, à 15,5 % du revenu disponible brut (3ème trimestre). Ce regain d’épargne a été rendu possible par l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages (progression d’au moins 1,6 % en 2015) ainsi que par la faiblesse de leurs investissements. Pour la quatrième année consécutive, l’investissement des ménages (essentiellement investissements immobiliers) est en recul, en 2015, de plus de 3 %. En 2014, la chute avait dépassé 5 %.

L’assurance-vie bénéficie également du désintérêt des Français vis-à-vis des livrets d’épargne et en premier lieu du Livret A qui a enregistré une décollecte de 9,6 milliards d’euros sur les 11 premiers mois de l’année. L’assurance-vie est simplement concurrencée par le Plan d’Epargne Logement qui sur 9 mois a recouvré en net 15,2 milliards d’euros ainsi que par les dépôts à vue (27,3 milliards d’euros de janvier à septembre).

Les cotisations brutes de l’assurance-vie se sont élevées, en novembre, à 10,4 milliards d’euros. Les cotisations en unités de compte ont atteint 1,8 milliard d’euros en léger retrait par rapport à octobre. C’est le plus mauvais résultat enregistré par les unités de compte depuis le début de l’année. La volatilité du marché « actions » a certainement dissuadé en cette fin d’année certains épargnants à opter pour les unités de compte. Malgré tout depuis le début de l’année, les versements en unité de compte se sont élevés à 24,3 milliards d’euros ce qui représente 20 % de la collecte, soit un taux supérieur à la moyenne de ces dernières années (14 à 16 %).

Des rachats en forte baisse

Les prestations ont été en très fort recul au mois de novembre. Elles se sont élevées à 7,5 milliards d’euros contre 9,2 milliards d’euros en octobre. Les ménages n’investissant toujours pas ont peu besoin de liquidités pour financer leurs projets. Le climat international et national a également pu les inciter à ne pas toucher à leur épargne.

Dans ces conditions, l’encours de l’assurance-vie a atteint 1588,7 milliards d’euros à la fin du mois de novembre.



Le début du mercato des taux des fonds euros est lancé

Les épargnants semblent progressivement réorienter une partie de leur épargne vers l’assurance-vie et en particulier au profit les unités de compte. La baisse des taux des fonds euros les y incite sans nul doute. Sur ce sujet, la saison des publications des taux a commencé avec une légère décrue. Le taux moyen devrait se situer autour de 2,3 % contre 2,5 % l’année dernière. En prenant en compte l’inflation, le rendement réel des fonds euros demeurent élevés, plus de 2 % surtout au regard des taux d’intérêt.




Taux de rendement des fonds euros
Taux d’inflation
Taux de rendement réel
Taux moyen OAT à 10 ans
2007
4,10 %
1,5 %
2,6 %
4,30 %
2008
3,90 %
2,8 %
1,1 %
4,24 %
2009
3,64 %
0,1 %
3,54%
3,65 %
2010
3,38 %
1,5 %
1,88 %
3,11 %
2011
3,02 %
2,1 %
0,92 %
3,32 %
2012
2,91 %
2,0 %
0,91 %
2,54 %
2013
2,89 %
0,9 %
1,99 %
2,21 %
2014
2,54 %
0,5 %
2,04 %
1,66 %
2015*
2,3 %
0,2 %
2,1 %
0,8 %
·         Sources : FFSA, INSEE, Banque de France
·         * : prévisions Cercle de l’Epargne





jeudi 24 décembre 2015

mardi 22 décembre 2015

Le Livret A toujours en chute libre !

Le Livret A devrait battre le record de décollecte qui date de 1996. Elle avait alors atteint 8,35 milliards d’euros. En effet, au mois de novembre, la décollecte s’est élevée à 1,09 milliard d’euros portant la décollecte depuis le début de l’année à -9,59 milliards d’euros contre -5,84 milliards d’euros sur les 11 premiers mois de 2014. Comme l’année dernière, la décollecte décroît au fur et à mesure qu’on s’éloigne de la date de baisse du taux du Livret A. En effet, au mois d’octobre dernier, la décollecte s’était élevée à 2,29 milliards d’euros.


Une décollecte attendue et logique

La décollecte, version 2015, est la conséquence de la baisse du rendement du Livret A qui est passé sous la barre symbolique du 1 % le 1er août dernier.

Les Français, à tort ou à raison, considèrent que ce taux ne justifie plus de mettre son argent sur le Livret A. Il faut souligner qu’avec une inflation nulle, le Livret A rapporte, en réel, 0,75 % ce qui n’a pas été toujours le cas ces dernières années.

Le taux record du Livret A a été de 8,5 %. Ce taux s’est appliqué du 16 octobre 1981 au 1er août 1983. Mais à l’époque le taux d’inflation dépassait les 10 %, le rendement réel était alors négatif de 2,5 points. En 1981, l’inflation s’élevait à 13,4 %; entraînant un rendement réel négatif de 4,9 points. Plus récemment, le taux de rendement réel du Livret A a été négatif en 2010.

Même en cas de rendement réel positif, il est fréquemment en-dessous de la barre des 0,5 % ce qui a été le cas, à plusieurs reprises, depuis 2004.

Baissera-t-il ou ne baissera-t-il pas, là est la question !

Le Gouvernement devrait faire l’objet de pressions de la Banque de France et de la Banque Centrale Européenne pour abaisser le taux du Livret A le 1er février prochain. Il est possible que le rendement du Plan d’Epargne Logement actuellement de 2 % soit dans le collimateur des pouvoirs publics. Pour un produit de court terme, liquide, bénéficiant de la garantie de l’Etat et défiscalisé, son rendement peut apparaître élevé d’autant plus que les taux monétaires sont extrêmement faibles. Il ne faut pas oublier que l’Etat emprunte en négatif jusqu’à deux ans. La fixation du taux du Livret A étant un geste éminemment politique, il est fort probable que pour ce produit le statuquo soit la règle le 1er février prochain.

Le taux du Livret A sert d’étalon et empêche sans nul doute les banques d’abaisser plus fortement le taux de rémunération de leurs livrets fiscalisés.

Pour la Caisse des dépôts, le Livret A n’est pas une bonne affaire car il la contraint de rémunérer une épargne liquide au-dessus des conditions de marché sachant qu’elle doit rémunérer ses services et les réseaux collecteurs. A ce sujet, il faut souligner que le taux de rémunération des banques a été abaissé de 0,4 à 0,3 %. Néanmoins, le coût global de l’épargne du Livret A doit atteindre 1,3 à 1,4 point ce qui est bien plus que le rendement de l’OAT à dix ans.

Il n’y a pas péril en la demeure

Avec un encours de 253,4 milliards d’euros, il n’y a pas péril en la demeure. En effet, le Livret A vit sur les réserves accumulées entre 2009 et 2013 (collecte cumulée de 97 milliards d’euros). Le Livret A a servi de valeur refuge durant la crise financière et durant la crise des dettes publiques. Le relèvement de son plafond de 15 300 euros à 22 950 euros à contribuer également à l’augmentation de la collecte. Le retour à la normale sur les marchés financiers et la baisse des taux d’intérêt ont pesé sur le comportement des épargnants. Nous sommes entrés indéniablement dans un nouveau cycle pour l’épargne avec une diminution du rendement pour les produits de taux. Les Français réorientent de ce fait leur épargne vers d’autres produits plus rémunérateurs (assurance-vie et plan d’épargne logement) ou laissent dormir leur argent sur leurs comptes courants ce qui n’est pas la meilleure des solutions.

Le mouvement de décollecte devrait s’atténuer progressivement en l’absence de nouvelles baisses du taux du Livret A. Pour 2016, elle devrait être inférieure à 5 milliards d’euros.



Comment diminuer sa facture fiscale ?

Philippe Crevel a rédigé un article pour le site Atlantico sur les moyens de réduire sa facture fiscale en recourant aux fameuses niches fiscales.

Lire l'article 

mercredi 9 décembre 2015

Le mensuel du Cercle de l'Epargne du mois de décembre 2015



TROIS QUESTIONS A JEAN-PIERRE THOMAS ...

COTÉ ÉPARGNE
  • COMMENT VIVRE DANS UN ENVIRONNEMENT DE TAUX BAS ? 
  • SALE TEMPS POUR L’EPARGNE DE COURT TERME ! 
  • ET SI C’ETAIT LA FAUTE DU PROFIT ? .
  • ET SI LES FRANÇAIS SE PLAIGNAIENT A TORT DE L’IMMOBILIER ?
ÉPARGNEZ PRATIQUE 
  • LE SPORT NATIONAL DE LA CHASSE A LA NICHE FISCALE 
COTÉ RETRAITE 
  • RETRAITE, NOUS SOMMES AU MILIEU DU GUÉ 
  • L’EPARGNE RETRAITE FRANÇAISE ÉCHAPPERA-T-ELLE A SOLVENCY II ? 
  • ET OUI L’EUROPE VIEILLIT...
  • DE PLUS EN PLUS EUROPÉENS VIVENT SEULS 
  • ÉTAT DES LIEUX DE L’EPARGNE RETRAITE EN FRANCE 
  • PLFSS POUR 2016 : QUELQUES AVANCÉES POUR LES TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS MAIS PAS DE RÉVOLUTION 
DOSSIER 
  • LA GUERRE DES Générations AURA-T-ELLE LIEU ? 
LES CHIFFRES DU CERCLE DE L’ÉPARGNE 

  • TABLEAU DE BORD DES PRODUITS ÉPARGNE 
  • TABLEAU DE BORD DES MARCHES FINANCIERS 
  • TABLEAU DE BORD RETRAITE 
  • TABLEAU DU CRÉDIT ET DES TAUX D’INTERET 

mercredi 25 novembre 2015

Résultats du mois d'octobre : l'assurance-vie poursuit sur sa lancée !


L’assurance-vie enchaine les mois de collecte positive, le 22ème d’affilé. Certes, la collecte nette n’atteint plus les chiffres d’avant crise mais elle reste correcte en s’élevant, en moyenne, à 1,9 milliard d’euros sur les dix derniers mois. Au mois d’octobre, elle a été de 1,6 milliard d’euros soit légèrement supérieur à celle enregistrée au mois de septembre (1,1 milliard d’euros) mais inférieure à celle du mois d’octobre de l’année dernière (2 milliards d’euros).

Depuis le 1er janvier, la collecte nette atteint 19,9 milliards d’euros. L’assurance-vie reste ainsi le premier collecteur de l’épargne, en France, talonnée néanmoins par le Plan d’Epargne Logement qui sur 9 mois a recouvré en net 15,2 milliards d’euros.

Pour l’assurance-vie, les cotisations brutes se sont élevées, au mois d’octobre, à 10,9 milliards d’euros soit un niveau correct en légère hausse par rapport aux trois derniers mois. Sur dix mois, la collecte brute a atteint 111,1 milliards d’euros contre 107,1 milliards d’euros durant la même période l’année dernière. Les cotisations en unités de compte ont légèrement progressé au mois d’octobre par rapport à septembre en atteignant 2,2 milliards d’euros. Depuis le 1er janvier, les versements sur les supports en unités de compte représentent 22,5 milliards d’euros. Les prestations de leur côté sont stables à 9,3 milliards d’euros.

L’encours de l’assurance-vie s’élevait à fin octobre à 1581 milliards d’euros contre 1521 milliards d’euros à fin décembre 2014.

Les ménages restant très prudents en matière d’investissement, en particulier immobilier, privilégient l’assurance-vie et le Plan d’Epargne Logement pour leurs placements à long terme. Compte tenu du contexte anxiogène, peu de changements sont à attendre dans les prochains mois en ce qui concerne l’épargne. Une petite hausse du taux de l’épargne est possible surtout si les ménages réduisaient leur dépenses de biens courants. Les produits phares de l’épargne devraient être confortés en attendant une reprise de l’immobilier.

lundi 23 novembre 2015

Livret A, résultats du mois d'octobre, les mois se suivent et se ressemblent



En route vers une décollecte record en 2015


Pour le septième mois consécutif, le Livret A a connu, au mois d’octobre, une nouvelle décollecte. Elle s’est élevée à 2,3 milliards d’euros faisant suite à celle du mois de septembre qui avait déjà été de 2,4 milliards d’euros.
Sur 10 mois, la décollecte est de 8,5 milliards d’euros. Depuis le début de l’année, seul le mois de mars aura enregistré une très légère collecte positive, avec 110 millions d'euros.
En intégrant le Livret de Développement Durable, la décollecte atteint, en octobre, plus de 3 milliards d’euros.

Comme pour septembre, ’octobre réussit assez mal au Livret A. Sur dix ans, le Livret A a été en décollecte cinq fois durant ce mois et cela a été le cas ces trois dernières années. Octobre est toujours un mois de dépenses avec les impôts locaux et la fin de la rentrée à financer. Par ailleurs, ce n’est pas un mois de primes…

La baisse du taux du Livret A se fait, par ailleurs, toujours ressentir sur la collecte même si les retraits sont moins élevés que l'année dernière (décollecte de 2,93 milliards d'euros en octobre 2013).  Les ménages continuent de placer leur argent sur le Plan d’Epargne Logement et sur l’assurance-vie tout en maintenant d’importantes liquidités sur leurs comptes courants. Le léger rebond de la consommation réduit de plus les facultés d’épargne à court terme. Tout pousse à penser que le Livret A devrait continuer son mouvement de glissade durant les prochains mois.

Nous assistons à un rééquilibrage entre les différents types de placements. Les ménages après la crise de 2008/2009 et la réplique de 2011/2012 ont opté pour des placements de court terme sans risque, le Livret A servant de valeur refuge aidé en cela par le relèvement de son plafond.

Un nouveau cycle s’est engagé en 2014 sur fond de baisse des taux et de retour à la normale sur les marchés financiers. Les ménages avaient placé, de 2009 à 2013, plus de 82 milliards d’euros sur le Livret A. La décollecte en cours reste mesurée au regard des placements des années précédentes. En 2014, elle s’est élevée à 6,13 milliards d’euros et elle pourrait atteindre, cette année 10 milliards d’euros, ce qui constituera néanmoins un record historique.

2015 sera, en effet, la cinquième année de décollecte en vingt ans pour le Livret A. La décollecte la plus importante a été enregistrée en 1996 avec -8,3 milliards d’euros. En 1999, elle s’était élevée à 6,7 milliards d’euros, en 2005 à 1,3 milliard d’euros quand, l’année dernière, elle avait de 6,1 milliard d’euros.

Néanmoins, il n’y a pas péril en la demeure ; le système du financement du logement social n’est pas remis en cause par cette décollecte compte tenu du niveau de l’encours, plus de 254 milliards d’euros contre 165 milliards d’euros en 2008. Du fait des faibles taux de rémunération des titres courts, la Caisse des Dépôts peut même trouver avantage à réduire la voilure du Livret A.

dimanche 22 novembre 2015

Le régime général de retraite compte près de 14 millions de bénéficiaires

Selon la CNAV, la  France comptait fin septembre plus de 13,8 millions de retraités du régime général (anciens salariés du privé). 

11 millions perçoit des pensions de droit direct, c'est-à-dire en échange de leurs années cotisées. En moyenne, ces retraités perçoivent  664 euros par mois, que leur carrière soit complète ou non, avant prélèvements sociaux et hors régimes complémentaires. 

Les titulaires de retraite à taux plein touchent en moyenne 1.066 euros. A la retraite de base, il faut ajouter les pensions des régimes complémentaires et éventuellement des pensions issues d'autres systèmes de retraite

1,9 million de retraités  bénéficient à la fois d'un droit direct et d'un droit dérivé , pour un montant moyen mensuel de 805 euros pour toutes les carrières, et de 1.094 euros pour les carrières complètes. 820.000 personnes ne touchent qu'une pension de réversion du régime général de 287 euros par mois en moyenne environ.

4,9 millions de retraités sont bénéficiaires du minimum contributif, attribué aux pensionnés ayant droit à une retraite à taux plein mais ayant perçu des salaires trop modestes pour leur apporter une pension suffisante. 429.000 personnes sont allocataires du minimum vieillesse. 

Au total, d'octobre 2014 à septembre 2015, l'Assurance retraite a versé 109,65 milliards d'euros de prestations.

Sur toute l'année 2014, la Cnav avait recensé 13,7 millions de retraités du régime général. La pension moyenne mensuelle de base s'élevait elle à 1.032 euros et l'ensemble des prestations versées atteignait 108 milliards d'euros. Par ailleurs, le régime général comptait 26,7 millions de cotisants.