CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

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vendredi 29 juin 2012

La retraite à 60 ans, une mesure en demi-teinte selon Florence Legros

Florence Legros, professeur d'économie à Paris Dauphine et membre du Conseil scientfique du Cercle a publié dans l'Agefi une tribune sur le nouveau dispositif de retraite à 60 ans décidé par le Gouvernement Ayrault.

Lire l'article sur le site de l'AGEFI

"La retraite à 60 ans, une mesure en demi-teinte

L’extension du dispositif «carrières longues» présentée le 6 juin marque une rupture intéressante dans l’histoire des réformes affectant les régimes de retraite de base.

Jusqu’à présent, deux dispositifs cohabitaient selon l’âge de début de cotisation. D’abord, le dispositif général qui combine une durée minimum de validation (par exemple 165 trimestres pour une personne née en 1953, suite à la réforme de 2003 qui allonge progressivement d’un trimestre par an la durée validée minimum afin de l’aligner avec l’augmentation de l’espérance de vie) et un âge minimum légal (qui s’élève depuis 2011 à raison de 5 mois par an jusqu’à atteindre 62 ans en 2017) faisait que quelqu’un - disons un homme - qui avait commencé à travailler à 18 ans devait attendre 61 ans et deux mois (et donc valider 43 années et deux mois) pour liquider sa pension.

Il y avait également un dispositif dit « carrières longues » qui autorisait quelqu’un qui a commencé à travailler à 16 ans à partir à 60 ans dès lors qu’il avait validé la durée nécessaire. Ce dispositif concernait uniquement les personnes ayant débuté leur vie professionnelle avant 18 ans. Deux points sont ici à préciser: d’une part, certaines périodes validées et non cotisées étaient prises en compte; c’était le cas du service militaire ou de congés liés à la maladie ou à la maternité, et ce dans la limite de 4 trimestres maximum (52 semaines). D’autre part, les personnes qui décidaient d’utiliser le dispositif, c'est à dire de partir à 60 ans, ne bénéficiaient pas de la surcote à laquelle ont droit les gens qui prolongent leur activité au-delà de l’âge légal.

En résumant et en négligeant temporairement la différence entre durée cotisée et durée validée, le dispositif « carrières longues » permet de raisonner sur la durée validée, tout comme le dispositif standard dès lors qu’on a commencé à travailler après 20 ans et qu’on est né après 1956 (cohorte qui devra avoir validé 42 ans).

Le dispositif qui va être mis en place pour les personnes qui ont commencé à cotiser entre 18 et 20 ans vient donc assurer la continuité du système. Ces personnes pourront donc partir à 60 ans dès lors qu’elles auront cotisé le nombre d’annuités nécessaires depuis la réforme de 2003, par exemple 41 ans et 1 trimestre pour la génération 1953, 42 ans pour la génération 1956. Un homme né en 1953 qui aura débuté sa carrière à 18 ans et aura cotisé 41 ans et 1 trimestre pourra donc partir en retraite à 60 ans soit un an et deux mois avant l’âge antérieurement requis.

D’une certaine manière, on a le sentiment d’une simplification en concentrant le critère sur la durée d’activité et non sur le double critère de la durée et de l’âge. Cela dit, une des subtilités du nouveau dispositif afin de limiter son coût tient à la distinction entre durée cotisée et durée validée. Si l’on regarde le sort réservé aux mères de famille, comme dans le dispositif antérieur de « carrières longues », le nouveau dispositif propose toujours d’inclure 4 trimestres au titre de la maternité et ajoute 2 trimestres supplémentaires au titre de l’ensemble des maternités, ce qui fait un maximum de 6 trimestres ou 78 semaines. Ce qui signifie qu’une mère de famille nombreuse ayant cumulé de nombreux congés de maternité n’en bénéficie que partiellement.

En outre, les personnes usant de ce dispositif ne pourront toujours pas bénéficier de la surcote avant 62 ans. Bref, celles-ci ne sont pas incitées à poursuivre leur activité quand bien même elles seraient motivées.

Ajoutons enfin que le dispositif, s’il a un coût pour les finances publiques et pour les régimes complémentaires qui a été largement commenté, va impliquer un manque à gagner pour les personnes qui prendront leur retraite de manière anticipée; d’une part parce qu’ ils se privent, en cas de carrière ascendante, de deux années « hautes » qui comptaient dans la moyenne des 25 meilleures années, d’autre part parce qu’ils font l’impasse sur quelques trimestres de régime par points Agirc ou Arrco. Certaines simulations font état d’une perte de 5% à 10% de retraite globale.

En rompant avec la logique de l’âge, le dispositif met en avant la durée d’activité. Le dispositif ouvre indéniablement la voie à une discussion sur une refonte du système appelée par certains syndicats à l’occasion d’un rendez-vous en 2013. Néanmoins, cette refonte systémique est souhaitée dans le sens d’une plus grande contributivité, afin d’inciter à la prolongation de l’activité. Très clairement, le décret sur l’extension du dispositif « carrières longue », s’il va dans le bon sens en saluant les durées d’activité élevées, ne participe pas à motiver de longues carrières."

Les prélèvements sociaux sur les produits d'épargne passent à 15,5 % au 1er juillet 2012


Si la TVA sociale ne verra pas le jour, en revanche, l'augmentation des prélèvements sociaux qui devaient financer une partie de la baisse des charges s'appliquera comme prévu le 1er juillet. Ils passeront de 13,5 à 15,5 %.

revue des conséquences pour les placements

Pour les livrets bancaires, Les épargnants imposables peuvent intégrer les gains de leurs livrets dans leur revenu (ils sont alors taxés selon leur tranche marginale)après paiement des 15,5 % de prélèvements sociaux ou opter pour le prélèvement forfaitaire libératoire à 24%.

Dans le deuxième cas, les intérêts seront désormais taxés à 39,5% (24% + 15,5%)Les épargnants non imposables verront eux leurs gains réduits de 15,5 %.

Même régime pour les obligations, les coupons seront, à partir du 1er juillet, taxés à 39,5 % (24% + 15,5 %) dans le cadre de l'option prélèvement libératoire.

Pour les actions, les dividendes seront taxées à 36,5 % (21 % de PFL + 15,5 % de prélèvements sociaux). Il y a la possibilité de choisir le barème de l'impôt sur le revenu avec abattement.

En matière d'assurance-vie, les prélèvements sociaux sont prélevés chaque année à la source pour les fonds en euros au taux de 15,5 % à partir du 1er juillet.

La taxation des plus-values immobilières passera de de 32,5 % (19 % + 13,5%) à 34,5%.

Au bord du gouffre, l'Europe avance !


L'Europe avance dans la douleur comme en témoigne les résultats obtenus le 28 juin pour régler en partie les problèmes de dettes publiques et privées au sein de la zone euro. Les pare-feux (FEFS / MES) se voient doter de nouveaux pouvoirs et pourront intervenir de manière plus rapide, plus souple et moins contraignante pour les Etats. Le communiqué partiel indique que des achats directs et à brève échéance de titres de dette souveraine par le FESF / MES (Fonds et Mécanisme européen de stabilité) seront possibles . Les opérations conduites sur les marchés seront pilotées par la BCE.

Il a été également admis qu'une supervision commune du secteur bancaire pourrait être instituée avec à la clef a recapitalisation en direct par le MES des établissements financiers. L’aide aux banques ne passerait donc plus par des prêts aux Etats, qui ont pour inconvénient d’alourdir leur dette.

Le montant révolutionnaire de la dette publique française


L'INSEE vient de rendre publique le niveau de la dette publique au sens de Maastricht atteint à  la fin du premier trimestre 2012. Le montant est révolutionnaire tant par son niveau que par sa valeur  1 789,4 Md€, en augmentation de 72,4 Md€ par rapport au trimestre précédent.



Exprimée en pourcentage du PIB, elle s'élève à 89,3 %, en augmentation de 3,3 points par rapport au trimestre précédent. La dette publique nette progresse beaucoup plus modérément (+17,9 Md€).

L'augmentation se décompose de la manière suivante : la dette de l'Etat  augmente de 46,8 Md€ au premier trimestre, la contribution des administrations de sécurité sociale progresse de +31,4 Md€ sous l’effet de la hausse de l’endettement de la Cades (+22,4 Md€), qui augmente sa trésorerie, et de l’Acoss (+8,5 Md€). En revanche les dettes des administrations publiques locales diminuent. Les administrations publiques locales se désendettent  à hauteur de 5,4 Md€.

Dette publique

données INSEE



 : Dette au sens de Maastricht  des administrations publiques en point de PIB (*)

 

Consommation en hausse au mois de mai


Au mois de mai, la consommation de biens a faiblement augmenté de 0,4 % après 0,7 % en avril. Cette hausse est principalement s'explique par une progression des achats de textile-cuir. En revanche, les dépenses en énergie reculent après un mois d’avril dynamique du fait d'une météo plus clémente.. Les dépenses en biens durables augmentent en mai de 0,4 % après avoir baissé de 0,1 % en avril. Cette augmentation est imputable à une hausse des achats d’automobiles (+1,9 % en mai, après –1,8 %), tant sur le marché du neuf que sur celui de l’occasion. À l’inverse, les achats en équipement du logement enregistrent une baisse de 1,4 % après une augmentation de 2,1 %.

jeudi 28 juin 2012

les résultats du recensement 2009 sont en ligne


L'INSEE vient de mettre en ligne les résultats du recensement 2009 avec de nombreuses données concernant la démographie mais aussi l'économie. Il faut souligner que l'INSEE a créé de nombreuses cartes interactives. Il est possible d'avoir des données sur les revenus, les salaires, les inégalités par villes, départements ou régions. Consulter le site

Des Français de plus en plus seuls !


La France comptait  27,5 millions de ménages en 2009 dont  un tiers est composé d'une seule personne, un tiers de deux personnes et le dernier tiers de trois personnes ou plus. Depuis 1999, le nombre de ménages a augmenté de 3,2 millions. Les  ménages d'une ou deux personnes sont responsables de  cette augmentation. Le nombre de ménages de trois personnes ou plus est, en revanche, stable.  En 1975, les ménages d'une personne ne représentaient qu'un cinquième des ménages, ceux de trois personnes ou plus en représentaient la moitié.

Les régions  Limousin, 'Auvergne et 'Île-de-France se caractérisent par la plus forte proportion de ménages d'une personne (37 % pour le premier et 36 % pour les deux autres). En revanche;  la Guyane (21 %), la Réunion (22 %) et la Picardie (29 %) ont les plus faibles proportions. En métropole, la part de ménages d'une personne est plutôt plus élevée au Sud qu'au Nord. La concentration des retraités au sud explique cette situation. Les jeunes actifs sont surreprésentés dans les grands centres urbains du Nord.

Depuis 1999, la part des ménages d'une personne progresse dans toutes les régions à l'exception de la Guyane et de la Corse. Elle s'accroît très rapidement dans les autres départements d'outre-mer (DOM). En métropole, elle progresse le plus faiblement en Île-de-France et le plus fortement en Lorraine et Champagne-Ardenne.

consulter le dossier de l'INSEE

mercredi 27 juin 2012

Pouvoir d'achat en berne en raison des prélèvements en hausse


L'augmentation des impôts et taxe devrait avoir raison du pouvoir d'achat des Français en 2012. Le revenu disponible brut n'augmenterait que de 1,3 % en 2012 contre 2,6 % en 2011. Cette faible progression s'explique par l'augmentation de 6,7 % des prélèvements obligatoires avec en particulier une augmentation des impôts sur le revenu et du patrimoine de 10 % . Même si l'inflation se réduit à 1,9 % contre 2,1 % en 2011, le pouvoir d'achat devrait cette année se contracter de 0,6 % quand il avait progressé de 0,5 % l'année dernière.

Baisse du taux d'épargne en 2012 selon l'INSEE


L'INSEE table sur une contraction du taux d'épargne en 2012. Ce dernier avait augmenté entre 2008 et 2011, les ménages souhaitant disposer d'un fort volant d'épargne de précaution. Confrontés à une baisse de leur pouvoir d’achat en 2012, les ménages devraient cette année puiser dans leur épargne pour maintenir leurs r les dépenses de consommation. Par ailleurs, la taxation accrue de l'épargne pourrait être dissuasive. L'INSEE considère que le taux d’épargne au premier trimestre 2012 a baissé de 0,4 point pour s'établir à 15,8 %. Au deuxième trimestre, le taux d’épargne devrait réaugmenter légèrement. En revanche, une nouvelle décrue est attendue au second semestre en phase avec l'importante contraction du pouvoir d'achat attendue. Le taux d’épargne ne serait que de 15,1 % fin 2012. En moyenne sur l’ensemble de l’année 2012, il s’établirait à 15,6 %, soit significativement au-dessous de son niveau moyen en 2011 (16,2 %).

Ce n'est pas un beau mois de mai pour l'assurance-vie


La période électorale et les incertitudes fiscales expliquent en partie la décollecte de 1,5 milliards d'euros enregistrée au mois de mai pour l'assurance-vie. Depuis le début de l'année, la décollecte s'établit à 3,6 milliards d'euros. Le mois de mai constitue le plus mauvais résultat de l'année ( -0,3 en avril, -1,1 en mars, + 0,3 en février et -1,0 en janvier). Il est néanmoins meilleur par rapport à ceux de la fin 2011.

Les cotisations ont baissé de 24 % en mai par rapport au même mois de l'année 2011 pour s'établir à 8,3 milliards d'euros. Depuis le début de l'année, les cotisations sont en recul de 16 %. Elles se sont élevées à 49 milliards d'euros. Les versements en unités de compte baissent fortement, -32 % à fin mai quand les versements en fonds euros ne reculent que de 13 %. La part des unités de compte n'est plus que de 12 % contre 14 % à la fin de l'année 2011.

Les prestations augmentent de 2 % soit en ralentissement par rapport à avril (+ 11 %) et mars (+ 9 %). Les prestations s'élèvent à 9,8 milliards d'euros en mai et à 52,6 milliards d'euros depuis le début de l'année. Elles progressent de 18 % par rapport à la même période de 2011.

L'encours est de 1364 milliards d'euros contre 1368 à fin avril et 1357 à fin décembre.

mardi 26 juin 2012

Forfait social à 20 % pour l’intéressement et la participation


Dans le cadre du projet de loi de fiances rectificative qui sera présenté le 4 juillet prochain, le forfait social sur les sommes versées au titre de la participation et de l’intéressement serait relevé de 8 % à 20 %. Cette mesure vise à égaliser les taux de taxation des revenus du capital et des revenus du travail même s'i s'agit de revenus touchés par les salariés.

A priori, les autres éléments de l’assiette du forfait social tels que la prévoyance, les abondements aux PEE et PERCO resteraient au taux de 8 % avec un risque d'augmentation durant la discussion parlementaire.

Chypre, le nouveau maillon faible de la zone euro


Après l'Irlande, la Grèce, le Portugal et l'Espagne, c'est au tour de Chypre d'appeler au secours. L’économie chypriote, est confrontée à un fort déficit de croissance. Après une récession de 1,9% en 2009, la reprise a été faible en 2010 comme en 2011 avec des taux de croissance respectifs de 1,1 et 0,5%.

Le taux de chômage dépasse désormais les 10 % contre3,5% avant la crise.

La récession pourrait être de 2 % en 2012 avec une ^prévision de retour de la croissance l’an prochain.

L’activité chypriote est pénalisée par la destruction accidentelle en juillet 2011 de la principale centrale électrique de l’île, qui satisfaisait environ la moitié des besoins énergétiques.

Il faut surtout souligner que la crise du secteur de la construction depuis début 2009 affecte lourdement l'économie chypriote.

Le poids du secteur tertiaire (80% de la valeur ajoutée) constitue une autre faiblesse.

Chypre était devenu une place off shore en relation avec les pays de l'ex URSS et de l'Europe centrale ainsi qu'avec ceux du Moyen Orient. La masse des dépôts bancaires atteint plus de 400% du PIB. En revanche, la balance commerciale est fortement déficitaire, 10 % du PIB.

Chypre est une victime collatérale de la Grèce. La restructuration de la dette souveraine grecque a généré une perte de 3 milliards d’euros . Les banques chypriotes détiennent aussi environ 22 milliards d’euros de créances sur le secteur privé grec (soit 116% du PIB chypriote), cependant que les dépôts des résidents grecsse montent à 15 milliards d’euros.

Avant la fin du mois de juin, Chypre se doit recapitaliser ses principales banques afin de satisfaire aux exigences de solvabilité de l’Autorité bancaire européenne, qui impose àcette échéance de présenter un ratio de fonds propres de 9%.

L’enveloppe nécessaire est évaluée à de 1,8 milliard d’euros soit 10% du PIB.

Ce besoin de financement intervient au moment où les finances publiques connaissent une rapide dégradation. Au 1er janvier 2008, le budget était en excédent de0,9% du PIB, le déficit public a atteint 6,3% l’an dernier. Face à cette situation, une diminution des salaires dans le secteur public est intervenue afin de ramener le déficit à environ 3,5% du PIB.

La dette publique s'élevait à 48,9% du PIB en 2008 est passée à 71,6% fin 2011, avec une maturité moyenne décroissante du fait du recours à l’émission de bons du Trésor, 5,7 ans en 2010 à 4,6 ans à fin 2011).

La prise en charge de la recapitalisation des banques pourrait la porter à 85% fin 2012. L'écart de taux à 5 ans est désormais supérieur à 5 points. La Chypre est certes un problème limité au vu de la taille de son économie mais constitue une nouvelle épreuve pour la zone euro à quelques jours du sommet des 28 et 29 juin.

La lettre de Generali Investments


Comme chaque semaine, les équipes de Generali Investements publient leur lettre afin de décrypter les évolutions de l'économie et des marchés financiers.

Dans un contexte macroéconomique préoccupant, l'humeur du marché est restée incertaine sur l’ensemble de la semaine. Les statistiques continuent à envoyer des signaux inquiétants, la croissance des économies émergentes baisse d'un ton (ralentissement de l’activité en Chine et menace de dégradation de la note souveraine si aucune réforme n’est entreprise en Inde) et l'Europe reste engluée dans la crise (attente de la formulation de la demande d’aide pour renflouer les banques espagnoles). Cette semaine, s’est ajouté à cela, la dégradation par Moody's des notes de quinze grandes banques occidentales. Rien n’y a fait : ni l’extension par la FED jusqu’à la fin de l’année de l’opération Twist visant à aplatir la courbe des taux et stimuler l’économie américaine, ni un nouvel assouplissement des règles de collatéral pour les opérations de refinancement auprès de la BCE. Les craintes de la détérioration de la qualité des bilans des banques centrales et en conséquence, la possible limitation de leurs capacités à réagir à de nouvelles tensions financières l’ont emporté. La semaine s’est conclue sur l’inquiétude des investisseurs de se voir imposer une probable taxe sur les transactions financières et sur la persistance du doute de la capacité du gouvernement grec à négocier avec les européens et le FMI une application plus progressive des mesures d’austérité.

  lire la lettre de Generali Investments

Très légère augmentation des salaires en 2010 selon l'INSEE


Selon l'INSEE, en 2010, salarié du secteur privé ou d‘une entreprise publique touche en moyenne 2 764 euros par mois en brut et 2 082 euros en net de tous prélèvements à la source (emploi équivalent en temps complet).



En euros courants, le salaire net moyen a augmenté de 2 % en 2010 contre 1,3 % en 2009. Cette augmentation est intervenue après la récession de 2009 et dans un  contexte de reprise de l’inflation (+ 1,5 % en moyenne en 2010), après une année 2009 de quasi-stabilité des prix (+ 0,1 %). De ce fait, le salaire net moyen n’a progressé en euros constants  que de 0,5 %  après + 1,2 % en 2009 et + 0,4 % en 2008.

Lire la note de l'INSEE

Confiance des ménages stables avec une propension accrue à épargner


Selon l'INSEE, au mois de juin 2012, la confiance des ménages se stabilise tout comme la capacité d'épargne.

L’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle a très légèrement diminué. En revanche, leur opinion sur l’opportunité de faire des achats importants a augmenté de 3 points.

L’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle et future est stable, les soldes correspondants restant supérieurs à leur moyenne de longue période.

De plus, les ménages pensent que le moment est un peu plus favorable qu’en mai pour épargner, une hausse de 2 points, le solde correspondant reste supérieur à sa moyenne de long terme. Cette tentation de l'épargne s'explique t-elle par une meilleure visibilité ou par une anticipation des augmentations d'impôt et d'une baisse à venir du pouvoir d'achat ?

A cet effet, il faut noter qu'au mois de juin, l’opinion des ménages sur le niveau de vie passé en France recule de 2 points. De plus, les perspectives d’évolution du niveau de vie se contractent également après 6 mois de hausse continue. Ces soldes restent nettement inférieurs à leur moyenne de longue période.

lundi 25 juin 2012

France/Allemagne à égalité en matière de salaire


Contrairement à une idée reçue, en 2011, selon l'INSEE, le salaire mensuel brut de base (SMB) de l’ensemble du secteur marchand non agricole a progressé en euros courants de 2,2 % en France contre 2,1 % en Allemagne, en moyenne annuelle.
Par rapport à 2010, ces augmentations sont un peu plus fortes (+1,8 % en 2010 en France comme en Allemagne). En France, cette progression s'explique par l'augmentation des prix depuis le quatrième trimestre 2010 qui oriente les salaires nominaux à la hausse. La revalorisation du Smic de 1,6 % en janvier 2011, basée sur l’inflation de 2010, a été plus importante que l’année précédente (+0,5 %). L'INSEE note que la pression sur les salaires demeure forte en raison du niveau de chômage. En France comme en Allemagne, le versement de primes n’est pas pris en compte dans le calcul du SMB. Ces versements ont été limités en Allemagne en 2011 après les fortes primes de 2010 qui compensaient l’absence de négociations collectives. En prenant en compte l'inflation, c'est à dire en termes réels, le salaire de base baisse légèrement de 0,1 % après une hausse de 0,1 % en 2010 quand il diminue en Allemagne de 0,4 % après une augmentation de 0,6 % en 2010.

Le plafond su Livret A passera à 20 000 euros.

François Hollande avait promis de relever le plafond du Livret A de 15 300 à 30 600 euros. Or, cette mesure simple comporte plusieurs inconvénients. Premièrement, le logement social a du mal à utiliser les ressources actuellement collectées sur le Livret A. Deuxièmement, une telle mesure déséquilibrerait les circuits financiers avec moins de liquidités pour les banques et moins de possibilités pour l'assurance-vie de financer le déficit public. Par ailleurs, le doublement du du plafond du Livret A ne favoriserait que 9 % des détenteurs de Livrets et essentiellement des revenus moyens ou supérieurs. De ce fait, le Gouvernement pourrait augmenter le plafond par étape. Le plafond pourrait ainsi passer de 15 300 à 20 000 euros.

samedi 23 juin 2012

L'Europe une nouvelle fois à la croisée des chemins

Avec l'extension de la crise des dettes publiques et bancaires à l'Espagne et à l'Italie où les taux atteignent désormais 6 %, l'Europe a franchi un palier dans l'escalier de la crise qui la hante depuis plus de deux ans. Le sommet européen de fin juin sera important car il faudra prendre de nouvelles mesures pour endiguer la suspicion de faiblesse de la zone euro. Il faut savoir qu'il faudra trouver 920 milliards d’euros, afin de faire face aux besoins de financements cumulés des Etats espagnol et italien d'ici 2014. Or cette somme dépasse la capacité résiduelle de prêt des fonds de soutien européens FESF et MES.

Pour éviter une amplification des tensions obligataires sur ces pays, une nouvelle dotation de ces fonds apparaît incontournable. Le Sommet devra également avancer sur la mise en place d’une union bancaire qui permettrait la recapitalisation directe des établissements financiers par les fonds de secours européens.

vendredi 22 juin 2012

Le Livret A poursuit son ascension à vitesse plus modérée

Selon la Caisse des Dépôts et Consignation, la collecte nette (dépôts moins retraits) sur le Livret A a atteint 10,42 milliards d'euros sur les 5 premiers mois de l'année contre 9,63 milliards d'euros sur la même période de 2011. La collecte nette a été en mai de 0,73 contre 2,53 milliards d'euros au mois d'avril. Au mois de mai 2011, la collecte avait été de 0,72 milliard d'euros. Les mois d'été enregistrent en règle générale une décrue de la collecte.

La collecte du Livret A et du Livret de Développement Durable au titre du mois de mai 2012 est positive avec + 0,54 milliard d’euros pour l’ensemble des réseaux.Sur les cinq premiers mois de l’année, elle s’élève en cumulé à + 12,00 milliards d’euros.L’encours total sur les deux produits.

Le Livret A pourrait battre le niveau atteint en 2011 voire battre le record historique de 2008, avec 18,7 milliards d'euros de collecte.

L'encours du Livret A était à la fin du mois de mai de 227,3 milliards d'euros. % à 2,25%. En revanche, le Livret de Développement Durable est en légère décollecte. Au total, les sommes déposées sur le Livret A et le LDD s'élèvent à 298,8 milliards d'euros.

Les bons résultats du Livret A peuvent s'expliquer par l'incertitude fiscale avant la présentation du projet de loi de finances rectificative pour 2012. Les Français continuent par ailleurs à jouer la sécurité et l'épargne de précaution compte tenu du contexte économique. Les annonces d'augmentation d'impôt incitent les contribuables à accroître leur épargne afin de conserver constant leur patrimoine et à disposer des ressources suffisantes pour faire face aux nouvelles contributions. La réduction des écarts de rendement entre les différents placements n'incitent pas les Français à rechercher d'autres placements que le Livret A.

Dans un tel contexte, la question du doublement du plafond devient un enjeu et une source de problèmes : déséquilibre de l'épargne et fragilsation du secteur financier, utilisation rationnelle des ressources collectées.

Dégradation de la note de plusieurs banques


Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants a réagi à la demande de 20 minutes.fr à la dégradation de la note de plusieurs banques européennes et américaines.

Consulter l'article

jeudi 21 juin 2012

L'encours d'OPCVM en zone euro


Selon la Banque de France, l’encours de titres émis par les OPCVM non monétaires de la zone euro est en baisse à 6 056 milliards d’euros au mois d'avril 2012, contre 6 066 milliards en mars 2012. Sur la même période, l’encours des titres émis par les OPCVM monétaires de la zone euro a augmenté, passant de 951 milliards d’euros à 967 milliards.

Les souscriptions nettes de titres d’OPCVM non monétaires de la zone euro se sont inscrites à 1 milliard d’euros en avril 2012,en hausse de 0,7 % tandis que les souscriptions nettes de titres d’OPCVM monétaires sont ressorties à 10 milliards en hausse de 2,9 %.

La Commission ferait un pas en faveur des assureurs


Le nouveau cadre prudentiel, Solvency II, du secteur de l'assurance doit être appliqué d'ici 2014. Néanmoins, l'Union européenne pourrait exempter les contrats d'assurance-vie existants de ces nouvelles règles afin de donner un peu de temps aux assureurs pour s'y adapter. "Il y a sur la table l'idée de proposer une transition pour les contrats d'assurance-vie vers le nouveau régime Solvency II", a déclaré un porte-parole du Commissaire européen au marché intérieur Michel Barnier. Cette mesure serait la conséquence de la prise en compte de certains arguments des assureurs notamment ceux relatifs à la volatilité sur leurs niveaux de fonds propres exigés.

Cette exemption serait d'une durée de sept ans. Elle a été proposée par Buckhard Balz, le parlementaire allemand chargé de piloter au Parlement européen la version finale de Solvency II, qui doit entrer en application en 2014.

mercredi 20 juin 2012

Plus d'assurance-vie que de propriétaires en France


62 % des Français détiennent un contrat d'assurance-vie quand 57 % sont propriétaires de leur résidence principale. Ce sont les 50 6 59 ans qui sont les plus souscripteurs de contrats ainsi que les non-salariés. Les trois motifs de souscriptions sont : faire face à un imprévu (38 %), faire bénéficier un proche (29%), préparer sa retraite (27 %). 15 % des ménages déclarent détenir un contrat du fait du bon rendement de ce produit d'épargne.

Les jeunes actifs broient du noir quand ils pensent retraite


Selon un sondage TNS Sofres commandé par le groupe Amundi Asset Management, 82 % des jeunes actifs n'ont pas confiance dans le système de retraite. Réalisé auprès d'un échantillon de 819 actifs âgés de 25 à 34 ans et de 206 actifs âgés de 35 à 44 ans, le sondage (enquête en ligne du 24 au 30 avril) montre aussi que 88% d'entre eux sont conscients que les pensions des régimes obligatoires (régime général, régimes complémentaires, régimes spéciaux) vont baisser. Ces résultats confirment ceux de l'enquête menée au printemps par le Cercle des Epargnants. 80% des 25-34 ans et 86% des 34-45 ans pensent que leur retraite sera insuffisante pour assurer un niveau convenable de revenus après la cessation d'activité. Ils pensent même qu'elle sera trop faible pour couvrir les besoins essentiels (logement, alimentation etc...): 50% des 35-44 ans et 36% des 25-34 ans. Selon les jeunes actifs, le taux moyen de remplacement idéal (proportion du salaire touché à la retraite par rapport au dernier salaire) devrait s'élever à 76% quand ils pensent qu'il ne sera que de 56%, soit déjà un taux supérieur à ce qui est prévu pour les prochaines générations partant à la retraite. 34% des 25-34 ans et 41% des 35-44 ans indiquent avoir commencé épargner pour la retraite.

mardi 19 juin 2012

La lettre de Generali Investements


Comme chaque semaine, les équipes de Generali Investments décryptent les dernières évolutions de l'économie et des marchés financiers.

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Les bourses clôturent la semaine en hausse malgré des nouvelles peu favorables à une amélioration de la conjoncture économique mondiale. Les interrogations sur la zone euro se sont accentuées depuis la nationalisation de fait de Bankia et l’abaissement de trois crans de la note souveraine de l’Espagne par Fitch (le pays est à deux crans d’être considéré comme un investissement spéculatif). Par ailleurs, Chypre, autre pays de la Zone euro, fait face à un système bancaire éprouvant des difficultés à se refinancer ce qui pourrait conduire le pays à faire appel à l’aide de la Zone euro. Hors de la Zone euro, la Russie, indirectement, pâtit du ralentissement économique européen par la baisse des cours de l’or noir qui a des répercussions négatives sur son économie. Dans un tel manque de visibilité, les banques centrales occidentales n’ont pas laissé plus de place à de l’optimisme en optant pour un statu quo. La BCE a laissé son principal taux directeur inchangé, laissant entendre que de nouvelles opérations de refinancement à long terme n'étaient pas à l'ordre du jour et accentuant la pression sur les gouvernements pour réformer leurs économies. Malgré la dégradation de la conjoncture dans la première économie mondiale, Ben Bernanke, président de la FED, n’a pas évoqué un nouvel assouplissement quantitatif (QE 3). Dans ce contexte et dans une conjoncture économique de ralentissement de l’activité, l'optimisme engendré par la décision surprise de la Banque Populaire de Chine de baisser les taux d'intérêt de référence de 0,25% est vite retombé, bien que celle-ci soit une première depuis 2008, L’accord européen d’aide pour le secteur bancaire espagnol, intervenu durant ce weekend, est une bonne nouvelle pour l’Europe et les acteurs de marché. Toutefois, l’optimisme engendré par cette décision restera probablement modérée jusqu’à tant que les résultats de l’élection législative en Grèce soient connus.

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456 milliards de dollars pour le FMI, une victoire pour Christine Lagarde


Dans le cadre de la réunion du G 20, le FMI a obtenu 456 milliards de dollars. Une quarantaine de pays dont la Chine a pris l'engagement d'abonder les réserves de l’institution de Washington.

«Ces ressources seront mises à disposition de l’ensemble des membres du FMI, et non réservées à une région particulière [...] Cet effort montre l’engagement de la communauté internationale et du G20 pour prendre les mesures nécessaires afin de sauvegarder la stabilité financière mondiale», a écrit le G20 dans ce projet.

La Chine apportera 43 milliards de dollars. Les Etats-Unis n'a pas décidé d'accroître son effort malgré son statut de premier actionnaire.

Selon le dernier point hebdomadaire sur ses finances, le FMI peut engager 380 milliards de dollars pour ses Etats membres. Sur les 456 milliards, le Fonds devra mettre une partie en réserve comme mesure de précaution. Il faut savoir que les prêts du FMI sont faiblement rémunérateurs autour de 0,12 % actuellement.

L'augmentation des moyens du FMI constitue une victoire pour Christine Lagarde qui avait lancé le processus au mois de décembre.

le train fiscal est annoncé avec en prime une taxe de 3 % sur les actions


Le Gouvernement prépare activement le projet de loi de finances rectificative pour 2012 qui sera présenté le 4 juillet.

En plus des promesses annoncées, une taxe de 3 % devrait frapper les actions. Cette mesure fait suite à la condamnation de la France par la Cour de Justice Européenne sur les retenues à la source prélevées sur les sommes versées aux OPCVM étrangers. Une taxe de 3% serait instituée sur l’ensemble des distributions réalisées par les sociétés françaises (sauf PME). Les principales caractéristiques de cette taxe seraient les suivantes :

- le redevable de cette taxe serait l’entreprise française et non l’actionnaire. Elle serait due sur toutes les distributions à l’exception de celles réalisées au profit des actionnaires français et européens détenant plus de 10% du capital de la société distributrice ;
- cette taxe s'appliquerait à l’ensemble des distributions mais également à certaines sommes considérées comme des distributions au plan fiscal ;
- elle ne serait pas déductible de la base de l’impôt sur les sociétés. Aucun crédit d’impôt ne pourrait être, par ailleurs, imputé sur celle-ci ;
- cette taxe trouverait à s’appliquer à toutes les sommes mises en paiement à compter de l’entrée en vigueur de la loi, c'est à dire avant la fin du mois de juillet.

Cette taxe pénalise un support de financement indispensable d'autant plus que les entreprises éprouvent à se financer par voie bancaire.

Climat économique toujours en berne en France


Les indicateurs avancés de l'INSEE sont toujours mal orientés. Ainsi, l'indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, s'élève à à 90 points en baisse d'un point et toujours en dessous de sa moyenne de longue période (100).

Les indicateurs synthétiques du climat des affaires ont également perdu 1 point en juin dans l’industrie, dans les services et dans le bâtiment tandis que l’indicateur du climat des affaires dans le commerce de détail a gagné 1 point.

Les indicateurs de retournement dans les services, dans l'industrie et dans le bâtiment signalent un climat conjoncturel défavorable.

lire la note sur le climat des affaires de l'INSEE
lire la note sur le climat conjoncturel dans les services
lire la note sur le climat dans le secteur du bâtiment
lire la note sur le commerce de détail
lire la note sur le climat dans l'industrie  

lundi 18 juin 2012

Encore 15 jours clef pour l'avenir de l'euro


Une petite vidéo sur la situation de la zone euro et sur les problèmes de gouvernance qu'il la caractérise.

L’Espagne a été contrainte de faire appel à ses partenaires européens pour recapitaliser ses banques. Le plan d’aide européen n'a pas complètement ramené la confiance. Par ailleurs, un doute subsiste sur  le montant en jeu (les chiffres variant de 45 mds à 100 mds d'euros)  et sur  la finalisation même du montage de l’opération (financée par le FESF ou par le MES).  Les taux espagnols se sont maintenus à des niveaux élevés à plus de 7%,  pour les prêts à dix ans, soit le niveau le  plus élevé depuis le lancement de l’euro en 1999.

Le Sommet européen des chefs d’Etat et de gouvernement, des 28 et 29 juin, sera crucial pour l'avenir de la zone d'autant plus que la récession est désormais avérée.

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Immobilier, Paris n'aime pas les enfants


Plus des deux tiers des accédants à la propriété à Paris sont des célibataires ou des couples sans enfant. 13 % sont des couples avec un enfant et 10 % des couples avec deux enfants en 2011 contre 16 % en 2001. La diminution des familles à Paris est liée à l'évolution des prix. En effet, le coût d'achat d'un appartement a été multiplié par 2,8 en dix ans.

dimanche 17 juin 2012

Le médiateur d'Europe 1 au sujet de l'assurance-vie


La rubrique "Le médiateur" d'Europe 1 a été consacrée à la question des droits de succession applicables aux contrats d'assurance-vie. Ecouter l'émission

samedi 16 juin 2012

les délits financiers représentent 3,6 % du PIB de l'économie mondiale


60 Etats étaient représentés à Rome pour une conférence internationale sur les délits financiers, dont font partie la corruption, la fraude fiscale et le blanchiment de capitaux.Selon les estimations, le produit total de l’ensemble des activités illicites représente 3.6 % du PIB mondial.

Les chefs d’État et de gouvernement et les ministres des Finances du G20 ont depuis plusieurs années entendent accroître la coopération  pour lutter contre cette menace et favoriser l'élaboration de normes fiscales, prudentielles et de lutte contre le blanchiment de capitaux. Ils ont  donné pour mandat à l’OCDE de contribuer à renforcer la coopération interinstitutionnelle en matière de lutte contre les activités illicites.

Face à cette demande, la la première manifestation mondiale consacrée à la fiscalité et à la délinquance s’est tenue à Oslo l’an passé. Une nouvelle réunion s'est tenue à Rome cette année. Consulter le site de l'OCDE  

vendredi 15 juin 2012

Prix de l'énergie en baisse en mai en France


Avec le ralentissement de la zone euro et le printemps, le prix du pétrole en dollars a diminué de 7,6 % au mois de mai. Le baril de brent s'élève à 111,5 $. Les prix en devises des matières premières hors énergie importées en France ont également diminué de 1,4 % comme au mois d'avril.

Selon l'INSEE, en euros, la baisse du prix du baril a été légèrement de –4,9 % après –2,7 % du fait de la poursuite de la dépréciation de la monnaie européenne vis-à-vis du dollar s’est poursuivie (–2,9 %).

Le prix du baril en dollars a retrouvé son niveau de janvier 2012. Les cours des métaux non ferreux sont orientés à la baisse (–3,3 % après –4,0 %), notamment ceux du cuivre (–4,1 %), du nickel (–4,9 %), du zinc (–3,8 %) et, dans une moindre mesure, de l’aluminium (–2,2 %).

Parallèlement, les cours des métaux précieux ont fortement chuté (–6,3 % après –2,9 %), principalement ceux de l’argent (–9,1 %) et de l’or (–3,9 %).

Les prix des matières premières agro-industrielles se sont toutefois redressés (+2,8 % après –0,2 %). En mai, les prix en devise des matières premières alimentaires ont augmenté (+0,9 % après +0,0 % en avril). Les cours des denrées tropicales se sont redressés (+0,9 % après –3,5 %), notamment ceux du cacao (+1,5 %) et du robusta (+3,8 %). Les cours des céréales ont accéléré (+2,0 % après +0,2 %), avec le renchérissement du riz (+4,3 %) soutenu par la hausse des achats avant le ramadan. Mais le prix du maïs a continué de baisser (–2,7 %). Les cours des oléagineux ont également crû, mais à un rythme moins soutenu qu’en avril (+1,3 % après +5,8 %). À l’inverse, les cours du sucre ont de nouveau fortement chuté (–11,9 % après –7,1 %), grâce à l’amélioration de l’offre.

Marc Fabayre décrypte l'évolution des marchés financiers


En 5 minutes de vidéo, décryptez l'évolution économique et financière de ces dernières semaines. Le directeur commercial de Generali Investments revient sur les derniers évènements économiques et politiques qui influent sur les cours des différentes catégories de placement.

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Produits de l'épargne : augmentation des impôts et taxation à deux reprises


Le Gouvernement devrait rapidement annoncer l'assujettissement des revenus financiers au barème de l'impôt sur le revenu. Mais comme l'imposition des revenus s'effectue avec une année de décalage, pour éviter une perte de ressources, l'Etat devrait maintenir le prélèvement libératoire. En fonction du taux d'imposition appliqué aux ménages, une éventuelle déduction pour trop payé pourrait être instituée.

L'abattement forfaitaire de 40 % et plafonné à 1 525 euros serait réduit.

La réforme pourrait générer 4,5 milliards d'euros de recettes à l'Etat.

jeudi 14 juin 2012

Une enquête de Terrafemina sur l'assurance et les femmes


Dans le cadre de l'Observatoire Femmes et Assurance, Terrafemina et Generali se sont intéressés à la manière dont les femmes envisageaient les imprévus de la vie et l'avenir.

Se rendre sur le site Terrafemina Cette enquête a été réalisée  du 22 au 29 avril dernier avec l’institut CSA, ( l'étude est à la fois qualitative et quantitative) auprès d’un échantillon représentatif de 400 femmes et autant d’hommes, âgés de 25 à 69 ans. Celles-ci avaient pour objectif d’analyser les représentations des risques chez les femmes mais aussi leurs comportements face à ces derniers.
Y a-t-il des singularités féminines ? Les femmes ont-elles des attentes particulières en matière d’assurance ? Comment leur responsabilisation prend-elle corps ? Zoom sur les points clés de cette enquête.
 
À la question « Qu’est-ce qui constitue aujourd’hui vos principales préoccupations ? », l’avenir des enfants (47%), le fait de s’occuper de ses proches (37%), la santé (28%) et la prévention des imprévus de la vie (27%), sont les réponses les plus souvent données par les femmes. Une hiérarchie qui met en évidence le souci du bien-être de la famille au sens large avant le bien-être personnel. Trois de ces préoccupations sont communes à celles des hommes. En effet, l’avenir de leurs enfants (42%), la santé (32%), la prévention des imprévus de la vie (27%) et le fait de veiller sur leurs proches constituent les principales inquiétudes masculines.
Il semblerait que l’environnement économique ne soit pas étranger à ces préoccupations. La hausse du prix de la vie, la stagnation des salaires et le fort taux de chômage aidant, la période est perçue comme particulièrement difficile d’un point de vue économique. « Tout coûte plus cher, ça m’inquiète », a d’ailleurs confié aux enquêteurs une Lyonnaise de 50 ans. Dans ce contexte, des craintes et des interrogations concernant l’évolution de la société, les politiques publiques et le poids des dépenses de retraite et de santé émergent logiquement. Les Français constatent une dégradation dans le régime social et dans l’offre de soins. Conscients du déficit de la Sécurité Sociale, ils redoutent un basculement dans le privé et une moindre protection du Service public. « Ça ne va plus être préservé, c’est une remise en cause de tout ce que nous avions acquis », craint cette autre Lyonnaise de 64 ans.
 
Ainsi, aux yeux des femmes interrogées, la famille, la santé, le travail et l’argent constituent les fondamentaux de l’équilibre personnel. Sans surprise, lorsqu’on leur demande « quels sont les risques qui vous préoccupent le plus ? », elles sont 57 % à répondre « le risque de maladie pour elle-même ou pour un proche » contre 47 % pour les hommes. Suivent les risques d’accidents (36 % contre 32 % pour la gent masculine) et, pour 35 % des sondées, les risques financiers (38 % des hommes). D’autres risques plus mineurs, tels l’insécurité ou les catastrophes naturelles émergent en arrière plan.
Quels facteurs pour la prise en compte du risque ?
Mais la conscience du danger n’est pas continue tout au long de la vie. Quatre facteurs influent sur ce phénomène : -    La maternité constitue ainsi une première prise de conscience de sa responsabilité à l’égard de ses enfants. « Elle commence le jour de l’accouchement et finit à la mort du parent », estime une Lilloise de 36 ans.
La confrontation aux aléas de la vie tels que les décès, la maladie, les accidents, la perte d’un emploi, un changement de poste ou une séparation douloureuse avec le conjoint entrent également en ligne de compte. « On se sent responsable, il faut tout calculer », constate la Lilloise, concernant ce dernier cas de figure. Mais les étapes classiques et heureuses (départ de chez les parents, mariage, achat d’un bien immobilier, etc.) peuvent, elles aussi, représenter des moments charnières quant à l’appréhension du risque.
Le cap de la quarantaine et/ ou de la cinquantaine incitent les femmes à se positionner par rapport à leurs parents et enfants. Elles sont amenées à s’interroger quant à leurs perspectives de retraite, au vieillissement de leurs parents et aux difficultés d’insertion des enfants qui, bien qu’ils grandissent, ne sont pas indépendants pour autant. -    De plus, comme c’est souvent le cas, l’environnement familial pèse sur la gestion des imprévus. « D’ailleurs, pour la majorité des femmes, la prise de responsabilité et la logique préventive face au risque sont étroitement liés à l’éducation, indique l’étude. Les attitudes sont ainsi très fortement marquées par les schémas parentaux, avec une prédominance du modèle maternel. »
Quoi qu’il en soit, pour faire face à tous ces aléas, près de trois-quarts des femmes interrogées (72 %) exigent « une couverture qui réponde à leurs principaux besoins, ni plus ni moins ». 18 % recherchent, quant à elles, « l’assurance qui offre la meilleure couverture, quitte à payer plus cher ».
Par ailleurs, pour plus de la moitié d’entre elles (55 %), l’assureur idéal doit avant tout être un expert, tandis que d’autres le perçoivent davantage comme un accompagnateur (32 %), voire un ami (5%). Enfin, bonne nouvelle, pour l’heure, 62 % des femmes font confiance aux organismes d’assurances. Consulter les résultats du sondage

mercredi 13 juin 2012

La lettre mensuelle de Generali Investments


Generali Investments vient de publier sa lettre mensuelle qui étudie les différentes zones économiques et les différents types de placements.

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Les tensions se sont accentuées sur les marchés financiers au cours des dernières semaines. A court terme, nous nous attendons à ce que l'anxiété demeure élevée au vu du nombre important de sujets de préoccupation. Nos principales inquiétudes sont liées au résultat des élections législatives du 17 juin en Grèce et aux problèmes grandissants du secteur bancaire en Espagne. Selon nous, toute amélioration ne pourra passer que par une nouvelleintervention d'ampleur de la BCE ou de l'UE.

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Baisse de la création d'entreprises en France


Selon l'INSEE, le nombre cumulé de créations au cours des mois de mars, avril et mai 2012 se contracte de 3,3 %st en baisse par rapport aux mêmes mois de l'année dernière. Les secteurs qui contribuent1 le plus à cette baisse sont le commerce et le soutien aux entreprises. -4,5 % sur les 12 derniers mois Il est à noter que le nombre de créations au cours des 12 derniers mois est également en baisse par rapport aux 12 mois précédents de 4,5 %. Sur les cinq premiers mois de l’année 2012, on enregistre, en données brutes, 136 614 demandes de création d’auto-entreprises. Ces demandes représentent un peu plus de la moitié des créations.

L'inflation revient à 2 % et le Livret A restera certainement à 2,25 %

Selon l'INSEE, au mois de mai, l’indice des prix à la consommation (IPC) a diminué de 0,1 %, après une hausse de 0,1 % en avril.

Sur un an, le taux d'inflation est de 2,0 %. Hors tabac, l’indice est également en baisse de 0,1 %. Il augmente de 1,9 % sur un an.

Corrigé des variations saisonnières, l’IPC diminue de 0,1 % (+2,0 % sur un an). Ce résultat témoigne d'une baisse de l'inflation en relation avec la contraction de l'activité et la décrue des prix de l'énergie. Cette baisse justifiera sans nul doute le maintien du taux du Livret à 2,25 % soit 0,25 point au-dessus de l'inflation.

Au mois de mai, les prix de l’énergie ont baissé de 1,5 % contre une hausse de 5 sur un an. Ainsi, les prix des produits pétroliers ont diminué de 2,5 % quand sur un an ils progressent de 6,1 %.

En revanche, les prix de l’alimentation augmentent de 0,6 % en mai 2012 et de 3,0 % sur un an.

En mai, les prix des services ont baissé de 0,1 % mais augmenté de 1,5 % sur un an.

L’indicateur d'inflation sous-jacente (ISJ) augmente légèrement en mai 2012 (+0,1 % ; +1,4 % sur un an). L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) baisse de 0,1 % (+2,3 % sur un an).

mardi 12 juin 2012

La lettre de Generali Investments


Comme chaque semaine, retrouvez la lettre hebdomadaire de Generali Investments afin de faire le point sur la situation économique et financière.

Les bourses clôturent la semaine en hausse malgré des nouvelles peu favorables à une amélioration de la conjoncture économique mondiale. Les interrogations sur la zone euro se sont accentuées depuis la nationalisation de fait de Bankia et l’abaissement de trois crans de la note souveraine de l’Espagne par Fitch (le pays est à deux crans d’être considéré comme un investissement spéculatif). Par ailleurs, Chypre, autre pays de la Zone euro, fait face à un système bancaire éprouvant des difficultés à se refinancer ce qui pourrait conduire le pays à faire appel à l’aide de la Zone euro.Hors de la Zone euro, la Russie, indirectement, pâtit du ralentissement économique européen par la baisse des cours de l’or noir qui a des répercussions négatives sur son économie. Dans un tel manque de visibilité, les banques centrales occidentales n’ont pas laissé plus de place à de l’optimisme en optant pour un statu quo. La BCE a laissé son principal taux directeur inchangé, laissant entendre que de nouvelles opérations de refinancement à long terme n'étaient pas à l'ordre du jour et accentuant la pression sur les gouvernements pour réformer leurs économies. Malgré la dégradation de la conjoncture dans la première économie mondiale, Ben Bernanke, président de la FED, n’a pas évoqué un nouvel assouplissement quantitatif (QE 3). Dans ce contexte et dans une conjoncture économique de ralentissement de l’activité, l'optimisme engendré par la décision surprise de la Banque Populaire de Chine de baisser les taux d'intérêt de référence de 0,25% est vite retombé, bien que celle-ci soit une première depuis 2008, L’accord européen d’aide pour le secteur bancaire espagnol, intervenu durant ce weekend, est une bonne nouvelle pour l’Europe et les acteurs de marché. Toutefois, l’optimisme engendré par cette décision restera probablement modérée jusqu’à tant que les résultats de l’élection législative en Grèce soient connus.

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Conjoncture : situation de l'emploi contrastée au premier trimestre en France


Selon l'INSEE, l’emploi dans les secteurs marchands a légèrement augmenté au premier trimestre 2012 après deux trimestres de contraction, +18 300 postes après -8 100 le trimestre précédent.

Il faut souligner que les créations d’emploi marchand hors intérim sont progressent plus fortement ce trimestre que le trimestre précédent (+19 100 postes après +13 500, soit +0,1 % chaque trimestre). Sur un an, les secteurs principalement marchands créent 31 300 postes (soit une hausse de 0,2 %).

Néanmoins, dans l’industrie, les pertes d’emploi reculent de -6 200 postes au premier trimestre 2012 après -4 300 le trimestre précédent. L’emploi dans la construction progresse de 5800 soit +0,4 % après trois trimestres de pertes d’emploi.

Le secteur tertiaire hors intérim demeure créateur avec 19 500 emplois contre +19 400 au dernier trimestre.

lundi 11 juin 2012

PIB en baisse pour le deuxième trimestre en France


Selon la Banque de France, après uns stabilité du PIB de la France au 1er trimestre 2012 et après + 0,1 % au 4e trimestre (revu de – 0,1 point), la France connaîtrait une contraction de 0,1 % au deuxième trimestre. La croissance moyenne pour 2011 a été de + 1,7 % (inchangé) avec un acquis de croissance pour 2012 de 0,2 %.

La production française en berne


Selon l'INSEE, au mois d’avril 2012, la production de l’industrie manufacturière a diminué de 0,7 % en volume par rapport au mois de mars, baisse qui fait suite à une hausse de 1,4 % en mars.

La production de l’ensemble de l’industrie augmente de 1,5 % du fait de l'évolution de la consommation d’électricité et du qui ont bénéficié du mauvais temps.

Au cours des trois derniers mois, la production manufacturière a diminué de 0,7 % mais elle au augmenté de 0,4 % dans l’ensemble de l’industrie (+0,4 %). Son niveau reste inférieur à 1,8 % par rapport à celui de l'année précédente.

dimanche 10 juin 2012

Un plan de sauvetage des banques espagnoles est lancé


Face à la menace d'implosion du système bancaire espagnol, les dirigeants européens seraient à l'appel du Gouvernement espagnol de mettre en place un plan pouvant porter jusqu'à 100 milliards d'euros. Ce plan permettrait de recapitaliser les banques espagnoles confrontées à l'éclatement de la bulle immobilière.

Le plan a été élaboré en coordination avec le FMI. Christine Lagarde a estimé que les banques espagnoles avaient un besoin portant au moins sur 40 milliards d'euros. A ce titre, le Fonds monétaire international avait conclu que les banques espagnoles avaient besoin de 40 milliards d'euros.

Les agences de notation estiment que les pertes des banques espagnoles pourraient atteindre 80 à 112 milliards d'euros en 2012 et 2013. Le FMI a mentionné que les aides devraient être en principe de 1,5 à deux fois plus important que les 40 milliards d'euros pour convaincre les marchés que l'Espagne est suffisamment bien dotée pour amortir les chocs.

Le premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt a mentionné qu'un plan de 80 milliards d'euros était à l'étude. "Il a été question d'un chiffre dépassant les 80 milliards d'euros", a déclaré le chef du gouvernement suédois dans une interview à la radio publique SVT ajoutant qu' "il s'agira en fait d'un des plus grands sauvetages financiers de l'histoire récente".

Le plan prendrait la forme d'une intervention du FESF ou le MES (mécanisme européen de stabilité ) qui doit être lancé début juillet--, dans le Fonds public espagnol d'aide au secteur bancaire (Frob).

Il s'agirait donc de prêts à taux réduit ou de prises de participation dans les banques espagnoles. Actuellement, les taux d'intérêt en Espagne atteignent plus de 6 points.

Le poids de la dette des Etats membres de la zone euro ne devrait pas augmenter car le transfert au FESF a été déjà été opéré mais il sera certainement augmenté assez rapidement sa dotation. A terme, un nouveau concours des contribuables de la zone euro sera nécessaire tout comme un appui du FMI.

Ces points seront abordés à l'occasion du sommet des dirigeants de l'UE est prévu les 28 et 29 juin à Bruxelles.

samedi 9 juin 2012

Doublement du plafond A : une fausse bonne idée ?

François Hollande a promis de doubler les plafonds du Livret A en le portant de 15 300 à 30 600 euros et celui du Livret de Développement Durable en le portant de 6000 à 12 000 euros.

La mise en oeuvre technique de ce doublement est simple mais elle pourrait être lourde de conséquences sur l'ensemble du système financier et elle n'est pas neutre pour l'Etat.

Le doublement peut se justifier par le fait que le plafond actuel n'a pas été revalorisé depuis 1986; E, prenant en compte l'inflation, le plafond aurait du atteindre à la fin de l'année 2011 environ 25 000 euros.

Cet argument ne joue pas pour le Livret de développement durable dont le plafond a été porté de 4600 à 6000 euros le 1er janvier 2007.

Qui sera concerné par le doublement des plafonds ?


91 % des Français disposent d'un Livret A. et 38 % ont un LDD.  9 % des Livrets A  ont atteint le plafond (selon l'observatoire de l'épargne réglementée). Ainsi, sur la soixantaine de millions des livrets A, environ 5 millions ont atteint (ou dépassé) le plafond de 15.300 euros, soit 9 % des épargnants titulaires d'un Livret A. Ces épargnants possèdent 40 % de l'encours.  Par ailleurs,  19 % des Livrets représentent 77 % de l'encours et 47 % des Livrets sont crédités de moins de 150 euros. 25 % des LDD sont au plafond soit environ 6 millions.

Une mesure pas très sociale

Actuellement, une famille avec deux enfants peut disposer d'un patrimoine de 85 200 euros en épargne défiscalisée ce qui constitue un montant important au regard du patrimoine financier moyen des Français. En effet, le patrimoine moyen financier tourne autour de 90 000 euros. Le doublement des plafonds porteraient le seuil d'exonération à 170 400 euros toujours pour une famille avec deux enfants soit un  montant nettement supérieur au patrimoine financier des ménages français.

Un manque à gagner pour l'Etat

Le doublement du plafond des livrets défiscalisés entraînera des transferts entre les différents placements. Les Français déplaceront de l'argent des livrets fiscalisés et de l'assurance-vie. Or, ces deux produits sont fiscalisés et sont soumis aux prélèvements sociaux à la différence du Livret A et du LDD. Pour les livrets bancaires, les épargnants choisissent le prélèvement libératoire de 24 % ou l'impôt sur le revenu auquel il faut ajouter les prélèvements sociaux, c'est à 13,5 % et 15,5 % au 1er juillet 2012.

Le doublement du Livret A et du LDD entraînera un manque à gagner d'environ 300 millions d'euros sur la base d'une augmentation d'un transfert portant sur une vingtaine de milliards d'euros.

Les ressources actuelles du Livret A ne sont que partiellement affectées au logement social

Actuellement, la CDC en prête environ la moitié des ressources collectées et centralisées aux organismes HLM et investit l’autre moitié dans d'autres types de placements. La centralisation porte sur 65 % des ressources. Avant d'augmenter le plafond, il faudrait déjà améliorer l'efficience des ressources collectées.

La CDC rémunère les banques à hauteur de 0,5 point. Les organismes de logement social empruntent auprès de la CDC et également auprès des banques à un taux qui est celui du marché (2,25 % +0,5 point+rémunération au titre des prêts). De ce fait, ce système n'aboutit qu'à faire porter par l'Etat un risque que le privé pourrait assurer.

Du fait de la crise, les Français ont naturellement augmenté leur épargne à court terme comme en témoignent les résultats du début de l'année. Selon la Caisse des dépôts, la collecte du Livret A a atteint  2,53 milliards d’euros au mois d’avril. Sur les quatre premiers mois, la collecte nette sur ce livret d’épargne est de  9,69 milliards d’euros. L’encours du Livret a est de  226,6 milliards d’euros contre 216,9 milliards fin 2011 et 195,3 milliards fin 2010. Le Livret de développement durable (LDD) enregistre une collecte nette de 0,69 milliard d’euros pour le mois d’avril et de 1,77 milliard sur les quatre premiers mois de l’année. En 2011, la collecte nette du Livret A avait atteint 17 milliards d'euros. Il n'y a donc pas de pénurie d'épargne pour le logement social. Les blocages pour la construction de logements sociaux sont d'ordre techniques (foncier, réglementation) ou politique.

Le doublement des plafonds pénalisera l'épargne à long terme et donc l'économie

La France souffre d'un manque récurrent d'épargne à long terme ce qui handicape les entreprises françaises. Ces dernières se financent à hauteur de 80 % par crédits bancaires or les banques doivent réduire leur enveloppe de crédit afin de renforcer leurs fonds propres. Le développement des entreprises passent par un accès accru aux actions et aux obligations. Or, le doublement des plafonds réduira encore l'épargne à risques. Dans les faits, le contribuable portera le risque de transformation de l'épargne court terme en crédit à long terme via la banque d'investissement public. C'est l'Etat qui est appelé à devenir banquier or dans le passé il y a des précédents peu reluisants (Crédit Lyonnais).

Il conviendrait de faciliter le financement des PME via le marché en encourageant les business angels et en orientant l'épargne longue vers les entreprises.

vendredi 8 juin 2012

La BCE joue la montre


La réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE a décidé de maintenir les taux directeurs inchangés. Le taux refi demeure ainsi à 1% ce qui est son plus bas niveau historique.

Compte tenu de la dégradation de la situation économique de la zone euro, certains attendaient une intervention de la BCE. La banque centrale continue de déterminer son action en prenant en compte les perspectives d’inflation à moyen terme. Cette dernière si elle est en repli demeure au-dessus de la cible de 2%.

Certes, la BCE au-delà de son action sur les taux peut recourir à des moyens moins conventionnels. Si elle ne l'a pas fait cette semaine, cela est lié à la volonté de se donner un peu de temps et de pouvoir réagir en fonction des élections grecques du 17 juin. En cas de catastrophe, la BCE veut disposer de toutes ses armes pour éviter une contagion de la défiance à toute la zone euro.

L'environnement économique est tendu avec sans nul doute une contraction du PIB pour le deuxième trimestre et des perspectives de croissance sombres au regard des indicateurs avancés. Avant la fin juin quel que soit le résultat des législatives , la pression sur la BCE ne pourra aller que croissante avec à la clef une demande de refinancement des banques (3ème opération de prêts ).

Le régime de l'épargne salariale remis en cause ?


Le Gouvernement pourrait rapidement légiféré sur l'épargne salariale. L'objectif serait double : favoriser la consommation avec une incitation à la sortie et une augmentation des prélèvements au nom de la banalisation fiscale et sociale. Ainsi, la participation et l'intéressement pourraient être assujettis aux cotisations patronales maladie, famille et accidents du travail, ainsi qu'à la contribution solidarité autonomie en contrepartie de la suppression du forfait social et leur prise en compte de dans le calcul des allégements de cotisations patronales sur les bas salaires. Au niveau fiscal, les sommes de l'intéressement pourraient être assimilés à des revenus financiers et celles de la participation à des revenus salariaux. Il est également étudié la possibilité de débloquer plus facilement les sommes concernées. Affaire à suivre dans le cadre du collectif budgétaire ou dans le projet de loi de finances pour 2013.

La Grèce à l'heure des choix


Le 17 juin, la vraie élection ne se passera pas en France mais en Grèce. L'avenir de la zone euro passe par cette élection qui peut avoir de lourdes conséquences sur l'organisation de la zone monétaire et sur la situation économique. Or, les statistiques ne sont pas source d'optimisme.

Selon l'institut de statistiques Elstat, le PIB de la Grèce s'est contracté de 6,5 % en rythme annuel au premier trimestre de 2012, soit un taux supérieur aux prévisions qui tablaient pour une baisse de 6,2 %. De 2007 à 2011, le PIB a diminué de 13 %. L'année dernière, le PIB a reculé de 6,9%. le retour de la croissance est espérée par la Commission européenne en 2014. Le taux de chômage s'élève désormais à près de 22 %. Certes, le déficit commercial a diminué de 41,9%, grâce à une réduction sensible des importations. la consommation a baissé de 7,5% de la consommation et les investissements de 21,3%. La fraude fiscale demeure élevée à plus de 12 % du PIB.

Une sortie de l'euro de la Grèce pourrait entraîner un effondrement de l'économie de c e pays. Les analyses évaluent la contraction du PIB entre 15 à 40 %. Pour l'ensemble des pays de la zone, le perte de croissance serait de 1 à 2 points de PIB avec comme conséquence le retour de la récession. En cas d'explosion de la zone monétaire, c'est un hiver économique que nous connaîtrions avec un recul de 10 % de notre PIB. La zone euro joue avec le feu. Il n'est pas étonnant que la Chancelière Merkel ait adressé un message en faveur du renforcement de a coopération politique. En cas de sortie de l'euro, il sera important de mettre en oeuvre des pare-feux afin 'éviter la contagion.

Une éventuelle sortie de la Grèce constituerait un échec et serait un signe évident de faiblesse. L'Europe aura du mal à faire croire qu'elle pourra sauver l'Espagne ou l'Italie si elle a été incapable de sauver la Grèce. Les investisseurs non européens ne souhaiterons plus investir en titre européens. par ailleurs, les pays en proie à des difficultés seraient mis sous fortes tensions en cas de sortie de la Grèce au nom de la théorie des dominos.

mercredi 6 juin 2012

Le retour de l'Etat banquier


Le ministre de l'économie, des finances et du commerce extérieur a présenté au Conseil des Ministres du 6 juin les grandes lignes de la future loi visant à créer une Banque publique d'investissement et à réformer l'épargne réglementée et sur le système bancaire.

La Banque de l'investissement devra remplir trois missions. "Elle palliera les défaillances de marché qui handicapent le financement des entreprises, en particulier des PME. Elle investira dans le développement des secteurs stratégiques d'avenir, comme la conversion numérique, écologique et énergétique de l'industrie, et l'économie sociale et solidaire. Elle constituera un levier d'intervention puissant pour le développement des territoires, en lien avec les régions". Cette banque publique sera orientée essentiellement en faveur des PME et TPE ainsi qu'en faveur des acteurs de l'économie sociale et solidaire.

Les moyens d'action de la Banque publique d'investissement seront définis dans le cadre d'une réforme plus large de l'épargne réglementée qui sera présentée cet été avec à la clef le doublement du plafond du Livret a et du Livret de développement durable qui sera débaptisé.

mardi 5 juin 2012

La lettre de Generali Investments


Les équipes de Generali Invetsments analysent comme chaque semaine la situation économique et financière.

Les perspectives dans les pays émergents, le sort de l’Europe du sud, la conjoncture américaine … les sujets d’inquiétudes se multiplient sur les marchés provoquant un repli des indices boursiers mondiaux. Alors qu’ils pourraient être une source de dynamisme au niveau mondial, les pays émergents sont en mauvaise posture. Les plus peuplés d’entre eux connaissent des difficultés économiques ; ainsi, la Chine cherche un nouvel élan dans la consommation interne qui s’avère, pour l’instant, sans résultat significatif. L’Inde a une croissance qui a lourdement chuté dans un contexte de crise politique et de taux élevés maintenus pour lutter contre l’inflation. En Europe, la situation est sombre avec la crise qui persévère et qui maintient les marchés sous tensions : d’un coté l’Espagne qui ne trouve pas l’aide souhaitée auprès de la BCE pour apaiser les inquiétudes sur la bonne santé de son secteur bancaire a fait monter d’un cran la tension des marchés obligataires. En outre, l’issue des l’élections législatives du 17 juin prochain en Grèce assombrit le ciel financier. Pour revenir sur les marchés, les investisseurs sont dans l’attente de perspectives moins moroses alors que le mois de juin s’annonce à « haut risque » pour les marchés (décision de la BCE, le 6 et de la FED, le 20).

Lire la lettre n°368

Les actions n'ont pas la cote


Depuis 2008, la France a perdu 2,3 millions d'actionnaires individuels et la tendance ne risque pas de s'inverser car seul un Français sur dix estime qu'il s'agit d'un «bon moment» pour investir en actions. 23% des actionnaires ont la même opinion. Ces résultats sont issus du baromètre TNS Sofres pour La Banque Postale et «Les Echos».

La proportion d'actionnaires est passée de 13,8% des Français à 8,5% de fin 2008 à mars 2012, soit un total de 4,1 millions d'investisseurs individuels (hors actionnariat salarié).

Les actions sont considérées comme des placements à risque par 91 % des sondés et «très risqués» pour 56%, contre 48% il y a un an et 33% en juin 2007. L'opinion n'est guère plus favorable pour les obligations considérées comme risquées pour 81% des sondés contre 74% à la même période en 2011 et 63% il y a cinq ans.

Sur les 31% de Français plaçant de l'argent de côté pour la retraite, ils ne sont que 15% à le faire en ayant recours à des sicav, FCP ou PEA. L'assurance-vie tient la route pour 56% des Français. Il faut noter la percée du PERP à 29%.

Seulement 6% des Français (épargnants et non épargnants ) auraient recours à des placements boursiers pour leur retraite . «Plus généralement, pour épargner, les Français privilégient actuellement les comptes ou livrets à hauteur de 81% devant l'assurance-vie (50%). Les actions ne recueillent que 13% des suffrages contre 18% il y a un an».

lundi 4 juin 2012

Les tensions espagnoles minent la zone euro


L'Espagne est entrée dans une zone de turbulences du fait de l'indécision des pouvoirs publics et du manque de transparence. La conséquence a été l'augmentation de l’écart entre le rendement souverain espagnol et son homologue allemand à 10 ans qui dépasse désormais les 500 points de base. La recapitalisation bancaire est évalué à une centaine de milliards d'euros soit 10% du PIB ce qui est beaucoup moins que l'opération irlandaise qui s'est élevée à 45% du PIB. le sauvetage des banques espagnoles n'aurait que peu d'impact sur la dette espagnole qui s'élèverait au total à environ 260% du PIB. Le refinancement des banques espagnoles se traduirait par un transfert de la dette privée vers la dette publique.

La recapitalisation du groupe Bankia porte sur 19 milliards d’euros, soit moins de 2% du PIB. Il faut souligner que la dette publique espagnole demeure à 70% du PIB faible.

Mais, du fait de la récession provoquée par l'assainissement, les investisseurs doutent de la capacité de l'Etat espagnol à pouvoir sauver seul ses banques sans intervention du FESF. Par ailleurs, le chemin de retour à 3 % de déficit public apparaît difficile à respecter d'où la multiplication des tensions.

La portabilité de la prévoyance ne s'applique pas aux professionnels libéraux


Selon la Cour d'appel de Versailles qui a rendu un jugement en date du 18 novembre 2011, jugement n° 09-03287, 17e ch., P. c/ Sté KPMG SA, la portabilité en matière de prévoyance ne s'applique pas aux professionnels libéraux.

L'article 14 modifié de l'ANI, étendu mais pas élargi, du 11 janvier 2008, impose à l'employeur de mettre en place, au profit des salariés dont le contrat de travail a pris fin et pris en charge par l'assurance chômage, un mécanisme de portabilité de leurs garanties complémentaires santé et prévoyance.

Du fait que cet accord n'a pas été élargi, il ne s'applique pas aux professions libérales, à l'agriculture, à l'économie sociale, à la presse, à l'édition et à l'enseignement privé, sauf le « hors contrat.

samedi 2 juin 2012

Un train fiscal est annoncé

Après les législatives devrait tomber les premières mesures fiscale dans le cadre d'un projet de loi de finances rectificative pour 2012 et dans le cadre du projet de loi de finances pour 2013. A l'ordre du jour, le plafonnement des niches fiscales à 10 000 euros (le dispositif pour le PERP ne serait pas concerné), l'abaissement du plafond pour les le quotient familial, la diminution de l'abattement sur les droits de succession, l'assujettissement d'un certain nombre de produits financiers au barème de l'IR, le retour partiel à l'ancien barème de l'ISF... La copie des mesures fiscales sera chargée d'autant plus que le Gouvernement devra tout à la fois financer de nouvelles mesures et trouver une vingtaine de milliards pour réduire le déficit budgétaire. Un vrai défi de dresse devant le nouveau Gouvernement qui doit faire face à un ralentissement économique notoire.

vendredi 1 juin 2012

Philippe Crevel : « L’épargnant a tout intérêt à souscrire un contrat d’assurance vie maintenant »

Philippe Crevel a été interviewé par la rédaction du site "toutsurlassurancevie.com" au sujet de l'avenir de l'assurance-vie.


Philippe Crevel : « L’épargnant a tout intérêt à souscrire un contrat d’assurance vie maintenant »

Recul de l'industrie manufacturière au mois de mars


L'INSEE a publié plusieurs résultats ce 1er juin dont l'évolution du chiffre d'affaires de l'industrie manufacturière au mois de mars. Le chiffre d’affaires des entreprises de l’industrie manufacturière a diminué de 1,6 % avec une baisse plus forte à  l’exportation (–2,8 %). Sur l’ensemble de l’industrie , le chiffre d’affaires se contracte de 0,7 %). Cette baisse est en grande partie imputable aux  matériels de transport dont le chiffre d'affaires diminue de 7,2 % ,  l'industrie automobile baisse de 5,0 %. Le chiffre d’affaires de la cokéfaction et raffinage baisse également nettement en mars (–5,1 %) après trois mois de hausse.  Le chiffre d’affaires des industries agricoles et alimentaires se contracte plus faiblement avec un recul de 1,7 %. Le chiffre d’affaires des équipements électriques, électroniques, informatiques ; machines recule en mars (–0,6 %). Il diminue dans les produits informatiques, électroniques et optiques (–1,7 %) .

Le Gouvernement confirme le doublement du plafond du Livret A, bonne ou mauvaise nouvelle ?


La Ministre en charge du logement, Cécile Duflot, a confirmé le passage du plafond du Livret A de 15 300 à 30 600 euros. "L'engagement du président de la République de doubler le plafond du livret A sera mis en œuvre et permettra de dégager des ressources supplémentaires pour financer la construction de logements sociaux et intermédiaires", même si la France est "dans une situation financière tendue", a, en effet, déclaré la ministre du logement, lors de l'assemblée générale des Entreprises sociales pour l'habitat (ESH, ex-sociétés anonymes HLM) le jeudi 31 mai. 91 % des Français ont un Livret A. Ce produit dit populaire est incontournable pour les épargnants. De ce fait, le doublement du plafond constitue une mesure à forte portée symbolique.

Cette mesure favorisera l'épargne à court terme qui est déjà sur-représentée en France. Elle pénalisera le financement des entreprises. En outre, le doublement concernera qu'un nombre réduit d'épargnants qui sont au plafond de 15300 euros. Selon l'Observatoire de l'épargne réglementée, le Livret a se caractérise par sa forte concentration. 19 % des livrets étaient crédités au 31 décembre 2010 de 77 % des encours tandis que ceux dont l’encours dépassait le plafond légal de 15 300 euros représentaient à la même date 9 % des comptes et 40 % des encours.

Le logement social ne souffre pas de problème de financement. Il faut savoir que sur les quatre premiers mois, la collecte nette sur ce livret d’épargne est de 9,69 milliards d’euros. L’encours du Livret a est de 226,6 milliards d’euros contre 216,9 milliards fin 2011 et 195,3 milliards fin 2010. Il faudrait déjà améliorer la centralisation des ressource et sur leur utilisation avant d'accroître le plafond.

La lettre du Cercle N°71 - juin 2012

Au sommaire de la lettre N°71 du mois de juin :

  • L'édito, "le vieillissement, une coûteuse fatalité"
  • Croissance, un même objectif mais plusieurs formules
  • Mariages ou Pacs
  • Et si la mondialisation était notre meilleure alliée
Lire la lettre