La semaine passée a été marquée par la détente des taux sur le marché de la dette publique en zone euro. La France a ainsi pu emprunter à un taux inférieur à 2 % et l'Espagne a réussi à boucler son programme d'émissions. Il faut néanmoins souligner que le financement des dettes publiques est de plus en plus national.
La Banque centrale européenne a décidé de ne pas changer ses taux d'intervention. Elle a revu à la baisse ses prévisions de croissance, la récession pour 2013 en zone euro étant très probable. La croissance du PIB de la zone euro serait comprise dans une fourchette de – 0,6 % à – 0,4 % en 2012, de – 0,9 % à + 0,3 % en 2013 et de + 0,2 % à + 2,2 % en 2014. Les prêts immobiliers aux particuliers restent à des niveaux historiquement bas, autour de 3,3 à 3,5 %.
En revanche, les Européens avancent à pas comptés sur l'Union bancaire du fait de divergences vis-à-vis du rôle de la BCE dans la supervision.
En France, le CAC 40 a retrouvé son niveau de l'été 2011 avant la tourmente des dettes publiques en franchissant le seuil de 3600 points. La poursuite de la valorisation des actions françaises dépendra de la capacité de l'Europe de sortir du trou noir des dettes souveraines. Les dernières décisions de la BCE et des Chefs d'Etat ont modifié depuis la rentrée la donne. La marge d'appréciation de la bourse de Paris car elle est loin d'avoir retrouvé son niveau d'avant crise à la différence de New York ou de Francfort qui a dépassé son niveau de 20008.
Au Royaume-Uni, le Chancelier de l'Echiquier a présenté le plan quinquennal budgétaire avec un report de deux ans de l'objectif de réduction du ratio de dette publique par rapport au PIB. En 2015, la dette publique atteindra un sommet à 97,4 % du PIB. le déficit public devrait atteindre 6,2 % du PIB en 2013 contre 5,2 % cette année. Il serait ramené à 1,8 % en 2017.
Aux Etats-Unis, le taux de chômage s'est abaissé à 7,7 % soit le meilleur résultat de ces quatre dernières années. 146 000 emplois ont été créés au mois de novembre malgré l'ouragan Sandy. C'est une demi bonne surprise. Ce bon résultat doit être néanmoins corrigé par d'autres données. Le taux de participation à la population active s’est contracté à 63,6 %, contre 63,8 % en octobre, signe que de nombreux Américains ont renoncé à chercher un emploi le mois dernier. Le nombre d’heures hebdomadaires travaillées est resté stable à 34,4, tandis que le salaire horaire a légèrement crû de 0,2 %. Par ailleurs, la croissance américaine reste suspendue aux discussions budgétaires et fiscales entre démocrates et Républicains. Du fait des divergences de vue, elles risquent d'être longues et difficiles.
En Allemagne, l'économie commence à souffrir de la récession de la zone euro qui a été confirmée par Eurostat. La production industrielle allemande est en repli au mois d'octobre tout comme l'investissement ce qui devrait entraîner un tassement de la croissance au quatrième trimestre.
A suivre la semaine prochaine, le PIB du troisième trimestre au Japon, la production industrielle du mois d'octobre en France ainsi qu'au sein de la zone euro, les prix de la consommation en France et les ventes de détail aux Etats-Unis.
Au niveau des réunions, il faudra suivre le comité de politique monétaire de la FED et le sommet des chefs d'Etat européens du 13 décembre consacré à l'intégration européenne.
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