En parallèle, même si a causalité n'est pas totale, l'assurance-vie a enregistré une année 2012 plutôt tendue. Sur les 11 premiers mois, la décollecte a été de 3,6 milliards d'euros et pourrait avoisiner les 5 milliards d'euros sur l'année. Ce processus s'explique par la montée en puissance des prestations qui tournent autour de 10 milliards d'euros par mois. Elles ont augmenté dans un premier temps du fait de la concurrence de la pierre et des livret bancaires durant le premier semestre. Au second, l'épargne déréglementée et les besoins courants des épargnants ont maintenu à un haut niveau le montant des sorties. L'assurance-vie est aujourd'hui un produit mature avec plus de la moitié des contrats qui ont plus de 10 ans. Le montant des cotisations s'élève en moyenne à 9/10 milliards d'euros prouvant qu'il n' y a pas de véritable défiance à l'encontre de l'assurance-vie. Le maintien des faibles taux d'intérêt sur les dettes souveraines des pays dits sans risque pèse sur le rendement des contrats gérés par les compagnies d'assurances qui ont du réduire leur exposition dans les pays risqués.
L'année 2012 aura été contrairement à 2011 une année favorable aux actions. Le CAC 40 a progressé d'environ 16 % (au 24 décembre 2012). Néanmoins, la bourse parisienne reste en-dessous d'un tiers aux cours d'avant crise. Il n'en demeure pas moins que les épargnants auraient du cette année placer une partie de leur épargne dans les actions tant à la fois pour la valorisation des titres que pour les dividendes. Les grandes entreprises françaises et européennes sont de plus en plus déconnectées de la zone euro en étant présent sur plusieurs continents.
Pour les épargnants, l'année 2012 aura aussi été celle des augmentations des prélèvements obligatoires. Les prélèvements sociaux sont passés de 13,5 à 15,5 % au 1er juillet 2012. Dans le cadre de la loi de finances pour 2013, les revenus des produits de l'épargne fiscalisée sont désormais assujettis au barème de l'impôt sur le revenu ; le prélèvement libératoire est supprimé. Il en est de même pour l’assujettissement des plus-values financières.
Jusqu’à maintenant, les revenus de l'épargne pouvaient être imposés, sur option, au prélèvement forfaitaire libératoire de l’impôt au taux de 21 % pour les dividendes et de 24 % pour les produits de placement à revenu fixe. A compter des revenus 2013 déclarés 2013, ces produits seront imposés au barème progressif. Afin d’éviter d’éviter une double imposition, le gouvernement instaure un système d’acompte, prélevé à la source, au taux de 21 % sur les dividendes et 24 % sur les intérêts. Cet acompte sera imputable sur l’impôt sur le revenu liquidé dû au titre de l’année de perception des revenus. Le prélèvement forfaitaire versé en 2012 constituera l’acompte pour les revenus perçus au cours de cette année. Les ménages dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 50 000 € pourront sur demande être dispensés du versement de l’acompte.Toutefois, par mesure de simplification, les contribuables ayant perçu moins de 2 000 € d’intérêts dans l’année pourront demander que ces revenus soient imposés au taux forfaitaire de 24%, maintenant ainsi un caractère libératoire à l’acompte versé.
Par ailleurs, l’abattement fixe de 1 525 € ou 3 050 € applicable sur les dividendes, selon la situation familiale du contribuable, sera supprimé à compter du 1er janvier 2012. En revanche, l’abattement de 40 % pour le s dividendes sont maintenus. Le taux de la déductibilité partielle de la contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus du capital imposés au barème, sera diminué de 5,8 % à 5,1 %.
Le Gouvernement a également relevé le forfait social s'appliquant sur l'épargne salariale et certains produits d'épargne retraite comme l'article 83 et le PERCO de 8 à 20 %.
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