BR> Ainsi, l’épargne nationale pourrait être appelées à la rescousse pour financer la dette, le logement, les PME, l’industrie.
Fin 2011, la dette française est détenue à 65,4% par des "non-résidents", une des proportions les plus élevées de l'Union européenne. Ce taux est en baisse car il atteignait 71 % fin 2010. Cette diminution traduit le financement de plus en plus national des dettes publiques de la zone euro qui auparavant était très internationalisé.
BR> Le recours à l’épargne financières des Français qui est de plus de 3500 milliards d’euros et dont le taux d’épargne est de 7,4 % (le taux de 16,8 % comprend le remboursement en capital des emprunts immobiliers) constitue un enjeu pour l’après présidentiel.
Jusqu’à maintenant, du fait des faibles taux d’intérêt dont bénéficie la France (autour de 3 points), il n’y avait, à la différence de l’Italie, aucun avantage à mobiliser activement l’épargne des Français en recourant à des emprunts publics qui sont coûteux à réaliser. L’idée caressée par certains est de mobiliser l’argent de l’assurance-vie en faveur de l’Etat.
Les pouvoirs publics pourraient également créer un emprunt obligatoire avec remboursement étalé sur de nombreuses années. Il y aurait également la possibilité d’émettre des bons perpétuels rémunérés comme le Livret A. Ces titres qui ne seraient pas remboursés permettraient de financer la dette à très long terme avec des taux de court terme. Il s’agirait dans les faits d’impôts déguisés ou d’emprunts forcés.
L’augmentation du plafond du Livret A viserait à orienter l’épargne des Français vers le financement du logement social. Cela aurait inconvénient majeur de déplacer de l’épargne longue vers de l’épargne courte. Il en est de même avec la création d’un Livret industrie. Il serait plus logique de faciliter le financement long assis sur des ressources longues.
Dans le cadre d’un assainissement des finances publiques incontournable, le nouveau Gouvernement souhaitera une baisse du taux de l’épargne afin de maintenir le niveau de la consommation. Mais, une baisse du taux d’épargne ne se décrète pas. Les Français pourraient, au contraire, augmenter leur effort d’épargne dans la perspective des augmentations d’impôt à venir, des risques d’aggravation de la situation économique ou afin de reconstituer leur patrimoine en cas de baisse de la valeur des actifs.
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