Après un début d'année plutôt calme, des tensions réapparaissent avec en ligne de mire, l'Espagne mais aussi la France. Dans un marché empreint de prudence, les principales places financières ont connu une nouvelle semaine de repli. La première déception est arrivée des Etats-Unis, la Réserve fédérale américaine ayant laissé entendre que de nouvelles mesures de soutien à l’économie n’étaient pas nécessaires. Mercredi, les inquiétudes sur la santé de la Zone Euro ont refait surface à l’occasion d’une adjudication ratée d’emprunts d’Etat espagnols. Malgré la présentation par le gouvernement d’un budget de rigueur, il n’a pu être levé que 2,6 milliards d’euros au lieu des 3,5 milliards espérés. En outre, les taux accordés se sont tendus. Jeudi, le rendement à dix ans des emprunts d’Etat espagnols atteignait 5,8%, tandis que les taux à 10 ans allemands offraient moins de 1,8%. Pour autant, la BCE a maintenu inchangé son taux directeur à 1%, soulignant les risques d’inflation. Son président, Mario Draghi, a tout de même expliqué qu’il était trop tôt pour organiser un calendrier d’arrêt des mesures de crise. Sa marge de manoeuvre reste réduite entre, d’un côté, un taux d’inflation qui devrait rester au-dessus de 2% dans la Zone Euro avec des risques haussiers qui l’emportent et, de l’autre, des perspectives économiques sujettes à des risques baissiers. A cet égard, les derniers indicateurs économiques de la Zone Euro sont décevants. L’activité dans le secteur manufacturier a de nouveau reculé en mars, affaiblie par un renforcement de la contraction des nouvelles commandes. Toute la question actuellement est de savoir si les Bourses se contentent de consolider après leur forte progression ou si la tendance haussière est en train de basculer sous l'effet d'un retour des inquiétudes sur la crise de la dette et la croissance mondiale. (lire la suite)
Lire la lettre N°360 de Generali Investments
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire