Coin des Epargnants
Le CAC 40 a terminé la semaine à 3658 points en baisse de 5 %. Depuis le 1er janvier, la hausse a été ramenée à 0,47 %. Les autres grandes places financières sont également orientées à la baisse du fait du changement de la stratégie économique de la FED. Il en a également résulté une remontée des taux d’intérêt d’Etat. En effet, la FED a laissé planer le doute sur une remise en cause des injections automatique à hauteur de 85 milliards de dollars chaque mois. Le secteur financier a été pénalisé par ce possible changement de stratégie.
Un G8 sur fond de protectionnisme
Le G8 2013 ne laissera pas une trace indélébile. L’Europe affaiblie économiquement et par ses divisions ne peut pas contrecarrer des Etats-Unis de plus en plus tournée vers l’Asie. Le sommet avait commencé avec l’opposition française de toute intégration de la culture dans l’accord de libre-échange américano-européen. Il faudra connaître le prix de cette exclusion. Il est probable que la France ait dû faire des concessions dans d’autres domaines. Il faudra également réfléchir sur l’utilité d’exclure la culture et notamment le cinéma du champ des accords commerciaux. La protection est-elle à l’origine du maintien d’un secteur cinématographique ? Rien n’est moins sûr.
L’Europe est contrairement à une idée reçue très active en matière de dépôts de plaintes pour les échanges internationaux. L’Union européenne et cela souvent à l’initiative de la France utilise de tous les moyens pour entraver certaines importations. Il est faux d’affirmer que l’Europe est une passoire.
France, chômage baissera ou ne baissera pas
François Hollande campe sur ses positions en répétant que la courbe du chômage s’infléchira d’ici la fin de l’année. L’Insee a refroidi ses ardeurs en affirmant que la situation de l’emploi continuera à se dégrader jusqu’à la fin de l’année. Le taux de chômage devrait atteindre plus de 10,7 %. D’un côté, le volontarisme politique, de l’autre, la froideur des statistiques, qui l’emportera ? François Hollande est dans son rôle de vouloir conjurer le sort. Certes, avec un taux de croissance qui restera autour de zéro, les destructions d’emploi se poursuivront au second semestre. Néanmoins, le Président dispose de quelques armes dans son sac. La première arme est le recours habituel aux emplois aidés. La montée en puissance des emplois d’avenir devrait commencer à porter ses effets dans les prochains mois. Les collectivités locales sont invitées à lancer au plus vite leur programme de création d’emplois d’avenir. Les pouvoirs publics comptent également sur les départs à la retraite. L’année 2013 devait être un bon cru pour les départs du fait qu’il n’y a pas de nouveau report d’âge légal cette année (le report à 61 ans et 4 mois intervient au 1er janvier 2014) et du fait de l’entrée en vigueur du dispositif de départ à 60 ans pour ceux ayant commencé à travailler avant 20 ans. Dans ces conditions, le Président de la République pourrait gagner son match face à l’Insee d’autant plus que l’économie redémarre en Europe du Sud et en particulier en Espagne.
Il n'en demeure pas moins que certains experts économiques prévoient un taux de chômage à 12 % pour 2014.
L’Espagne et le Portugal sur la voie de la rédemption
Souvent critiqués, les plans d’assainissement seraient néanmoins en train de porter leurs fruits en Espagne et au Portugal. Après deux ans de récession, l’activité montre des signes de reprise. La réduction du PIB s’est ralentie au premier trimestre 2013. Une confirmation est attendue au cours des deuxième et troisième trimestres. Même si elles se situent toujours en zone de contraction de l’activité. La récession en Espagne et au Portugal résulte pour l’essentiel du resserrement budgétaire. En 2011 et 2012, la réduction cumulée du déficit structurel a atteint 2,0 points en Espagne et 4,6 points au Portugal. Cette réduction a provoqué une diminution de la demande intérieure qui hors stocks a chuté de 8,2% en Espagne et de 14,1% au Portugal du quatrième trimestre 2010 au quatrième trimestre 2012 pour des baisses d’activité respectives de 1,9% et 6,8%. En revanche, Dans les deux pays, la contribution du commerce extérieur a été positive, mais n’ a pas compensée la chute de la demande interne.
Le plus dur de l’assainissement a été réalisé. Avec le récent délai accordé par la Commission européenne pour réduire leur déficit public, l’effort de consolidation est pour l’Espagne de de 1,1 point en 2013 et 0,8 point en 2014 contre 1,8 point en 2012. Pour le Portugal, le resserrement budgétaire passe de 2,4 points en 2012 à 0,5 point en 2013 et 1,4 point en 2014.
De ce fait, la demande intérieure sera moins freinée que durant les précédentes années. Le désendettement qui a été opéré ces dernières années s‘atténue.
En conséquence, la contribution positive du commerce extérieur pourrait rapidement devenir supérieure à celle, négative, de la demande intérieure. Certes, une contraction moins marquée de la demande intérieure s’accompagnera aussi d’une moindre baisse des importations.
Etats-Unis, comment revenir à la normale ?
L’économie mondiale, les places financières sont suspendues à la politique monétaire américaine. Après plusieurs années de politiques non conventionnelles, Bernanke entend progressivement revenir à des pratiques orthodoxes. Le problème est que l’économie mondiale se nourrit des abondantes liquidités fournies par les banques centrales. En outre, la remise en cause des instruments non-conventionnels peut conduire à une remontée rapide des taux qui freinerait la croissance et qui pourrait créer un choc obligataire mettant en danger la sphère financière. De ce fait, le Président de la FED marche sur des œufs. Il prépare les institutionnels à une inflexion en laissant entendre que les actions quantitatives pourraient s’arrêter avant même le retour du chômage dans la cible des 6,5 %.
Russie, centre du monde de la réflexion économique
Le Forum mondial de Saint Petersburg s’est tenu les 20 et 21 juin en présence de Vladimir Poutine. Angela Merkel qui venait de recevoir le Président américain y était également prouvant que l’Allemagne entend jouer un rôle clef dans la croissance de l’Europe orientale et de la Russie. Les autorités françaises étaient représentées par Nicole Bricq, ministre du commerce extérieur. Ce forum mondial se veut être un pont entre l’Asie et l’Europe.
Figurait parmi les très nombreux thèmes de ce forum, la retraite et les solutions pour endiguer les conséquences financières du vieillissement. Les participants ont prôné le développement de l’épargne retraite avec une gestion active. De même pour la répartition, le système suédois a été plébiscité.
A suivre
Lundi 24 juin, il faudra suivre l'enquête IFO allemand du mois de juin. En mai, cet indice avait progressé de plus d’un point à 105,7. En juin, les inondations pourraient peser sur cet indice.
Mardi est attendu les enquêtes de l’INSEE sur le climat des affaires du mois de juin.
L'indicateur synthétique du climat des affaires de l'INSEE est attendu en hausse en juin, soutenu par un rebond dans les services et la poursuite probable de l'amélioration dans l'industrie.
Jeudi sera publié pour la zone euro, l’indice du climat économique du mois de juin. Il avait progressé d’environ un point en mai, à 89,4. Une hausse est attendue pour juin.
Toujours, jeudi, en Allemagne sera publiée l’enquête emploi du mois de juin. En mai, le chômage avait augmenté de 21 000. En juin, les conditions sur le marché du travail devraient demeurer tendues et le taux de chômage inchangé à 6,9%.
Vendredi, au Japon sera publiée la production industrielle du mois de mai. La production industrielle devrait avoir faiblement augmenté en mai (0,2% m/m), soutenue par l’affaiblissement du yen et la politique économique expansionniste du gouvernement Abe. Toujours au Japon, le rapport emploi du mois de mai sera présenté ainsi que le taux d’inflation.
En France, il faudra suivre les dépenses de consommation en biens des ménages du mois de mai. Malheureusement, une nouvelle baisse est attendue avec une contraction des achats vestimentaires et automobiles
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