CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

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vendredi 15 février 2013

La semaine économique et financière vue par le Cercle


Confirmations et révisions

Le résultat de la croissance 2012 est tombé sans appel. Le PIB a fait du surplace l’année dernière avec un recul de 0,3 % au dernier trimestre. Pour se rassurer, la France a obtenu un moins mauvais résultat que l’Italie, l’Espagne ou le Portugal. Mieux au dernier trimestre, le recul du PIB est deux fois plus faible en France qu’en Allemagne qui est victime de la crise de ses principaux clients. La France dépend moins du commerce extérieur que son voisin comme quoi une faiblesse peut avoir quelques avantages.

Néanmoins, 2012 a confirmé le processus de désindustrialisation de l’économie française avec un recul de la production industriel et des dizaine de milliers d’emplois perdus.

A quelques jours de l’examen des comptes publics par la Commission européenne et après la publication des résultats pour 2012, le Gouvernement était condamné à admettre que la prévision de 0,8 % pour le taux de croissance était intenable tout comme l’objectif de déficit publics de 3 %. La croissance devrait se situer entre 0,1 et 0,4 % en 2013 avec une possible reprise après l’été grâce au regain des commandes en provenance de l’Espagne et d’Italie. Le maintien de la croissance américaine constitue également un facteur positif pour le second semestre.

En matière d’emplois, le Gouvernement pourra profiter des très nombreux départs à la retraite en 2013.
Il n’en demeure pas moins que des mesures devront être prises ou annoncées pour montrer la détermination de la France à tenir le cap en matière de finances publiques.

L’ODE pointe les dysfonctionnements de l’économie française

La France a des coûts de travail d’un pays spécialisé sur le haut de gamme or l’économie française est centrée sur la gamme moyenne (plus de 60 % de sa production). Or, la question de coûts est central en la matière. La concurrence se joue sur les prix pour des produits et des prestations non premium.
De ce fait, il n’est pas étonnant que l'OCDE ait recommandé de «laisser diminuer le coût minimum du travail par rapport au salaire médian, en particulier pour les jeunes».

L’OCDE demande sans surprise une baisse des cotisations de Sécurité sociale tout en réduisant les dépenses publiques et les dépenses fiscales inefficientes. L’OCDE demande également de nouvelles augmentations d'impôts avec en particulier l’instauration de nouvelles taxes environnementales et une hausse des impôts immobiliers et des droits de succession.

L’OCDE réclame un effort en faveur de la formation des jeunes en accentuant l’autonomie des universités. L’OCDE demande également une augmentation de la concurrence sur les nombreux secteurs protégés.

Un discours de l’Union offensif

Barack Obama a prononcé le premier discours de l’Union de son second mandat. Refusant d’abdiquer face à la Chambre des représentants républicaine, il a défendu l’idée d’un Etat investisseur et catalyseur de la puissance américaine.

Il a fixé des priorités en matière d'éducation, de ré-industrialisation, d’indépendance énergétique, de citoyenneté pour les immigrés, de protection de l’environnement, de modernisation des infrastructures…
Au niveau budgétaire, Barack Obama a pris position en faveur d’une approche plus équilibrée que les coupes automatiques de dépenses. Il a réclamé une hausse du salaire minimum fédéral, et à son indexation sur l'inflation, afin de préserver son pouvoir d'achat.

Sur la politique commerciale et en raison de l'échec des négociations multilatérales, il souhaite la conclusion d’un accord de libre-échange avec l'Union européenne.

Malgré la baisse du PIB au dernier trimestre, les indicateurs américains restent bien orientés en ce début d’année donnant du poids aux propos du Président. La question en suspens est la capacité des démocrates et des républicains à s’entendre sur une politique économique et budgétaire. Le relèvement du plafond de dettes sera examiné avec attention.

A suivre dans les prochains jours au niveau économique et financier

Samedi, les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 se réunissent à Moscou/
Mardi sera publié en Allemagne l’indice ZEW du sentiment des investisseurs du mois de février. Aux Etats-Unis, il faudra suivre la publication de l’indice immobilier NAHB.

Mercredi seront connus les résultats de la balance commerciale du mois de janvier du Japon. A Berlin sera annoncé le taux d’inflation allemand du mois de janvier.

Au Royaume-Uni, le nombre de demandeurs d'emploi sera communiqué.

En France, le taux d’inflation pour le mois de janvier sera rendu public ainsi que l’enquête sur le climat des affaires.

Jeudi, il faudra suivre la réunion de la BCE. L’indice des prix américain pour janvier sera communiqué tout comme l’indice PMI de la zone euro qui constitue un bon indicateur avancé. Une légère amélioration est attendue.

Vendredi, les prix à la production du mois de janvier aux Etats-Unis ainsi que les mises en chantier et permis de construire toujours du mois de janvier seront communiqués. L’indice IFO allemand devrait montrer une amélioration du climat des affaires en Allemagne.

A Milan seront communiqués les résultats annuels de Generali.

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