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mercredi 30 avril 2014

Mais où sont passés les consommateurs ?

Malgré la hausse du mois de mars, la consommation des ménages a reculé sur l'ensemble du premier trimestre de 1,2 % contre une hausse de 0,6 % au dernier trimestre 2013. Ce recul est imputable aux deux premiers mois l'année. Le recul avait été fort au mois de janvier avec -1,8 % et plus léger en février avec -0,1 %.

La consommation des ménages ne constitue pas un moteur pour la croissance. De ce fait, l'accroissement du PIB au  premier trimestre devrait assez réduit compte tenu du fait que la France ne gagne pas de parts de marché à l'exportation. L'investissement demeurant étale, la croissance dépendra de la reconstitution des stocks qui devrait jouer un rôle positif en ce début d'année.

La baisse de la consommation des ménages du premier trimestre s'explique, selon l'INSEE, par la diminution des dépenses en énergie et à celui des achats d’automobiles. Le climat clément a réduit les achats énergétiques qui par ailleurs bénéficient de prix en baisse. Le repli des achats automobiles était attendu après la hausse de fin d'année liée au changement du bonus/malus.  Les dépenses liées aux achats d'automobile se contractent de 2,7 % sur le premier trimestre après avoir augmenté de 2,3 % au quatrième trimestre.

La collecte nette du Livret A et de l'assurance-vie depuis le début de l'année explique également le repli de la consommation. Les ménages dont la confiance est en fort recul sur avril augmentent leur épargne de précaution ou laissent leur argent sur leurs comptes courants (données Banque de France).

Depuis deux ans, la tendance est, en matière de consommation, assez mauvaise. Il y a une alternance entre mois positifs et mois négatifs aboutissant à une croissance quasi nulle sur longue période. Sur le deuxième trimestre, il y a peu de facteurs positifs compte tenu de la progression du chômage. L'annonce du plan de rigueur devrait se traduire dans un premier temps par un accroissement de l'effort d'épargne de précaution. Cet effet devrait s'atténuer à la fin du deuxième trimestre.

Cette faible consommation freine la croissance. L'objectif de 0,9 % ne reste pas inatteignable mais suppose une accélération au cours de l'été.  Il faudra suivre l'évolution de la demande externe adressée à la France (exportations) pour apprécier dans les prochains mois la force de la reprise économique qui pour le moment se dérobe.

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