L'INSEE vient de publier son étude de conjoncture du mois de mars. L'INSEE croit à la possibilité de rebond de l'économie française au cours de l'année 2014.
Selon l'INSEE, le PIB afficherait un acquis de croissance de +0,7 % mi-2014 après une croissance annuelle de +0,3 % en 2013 et 0,0 % en 2012. L'Institut considère que l'activité sera notamment portée par l’industrie manufacturière (acquis de +1,1 % mi-2014 après +0,1 % en 2013 et -2,8 % en 2012). A contrario, la construction continuerait de peser sur l’activité (acquis de -1,3 % mi-2014, après -2,2 % en 2013).
Si l'INSEE ne voit pas une baisse du chômage en 2014, en revanche elle considère qu'au second semestre 2013, l’emploi marchand non agricole se stabilisera (+5 000 postes après -68 000 au premier semestre), en particulier grâce au rebond de l’emploi intérimaire. D’ici mi-2014, la progression de l’activité serait en ligne avec celle des gains de productivité. Les effets du cycle de productivité classique seraient compensés par l’effet favorable à l’emploi du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). L’emploi marchand serait quasi stable (+2 000 par trimestre). L’emploi total progresserait d’ici mi-2014, notamment du fait des emplois aidés
Dans les secteurs non marchands, l’emploi serait à nouveau en hausse (+42 000 au premier semestre 2014, soit autant que sur l’ensemble de l’année 2013), en lien notamment avec l’augmentation du nombre de bénéficiaires d’emplois d’avenir. En effet, malgré une baisse du nombre des nouveaux contrats inscrits dans la loi de finances pour 2014 (377 000 entrées après 427 000 observées en 2013 en France métropolitaine), l’augmentation de la durée moyenne des contrats aidés permettrait une augmentation du nombre de bénéficiaires. Les emplois d’avenir contribueraient ainsi à soutenir l’emploi non marchand aidé qui progresserait vivement au premier semestre 2014 (+63 000 postes, après +54 000 emplois au second semestre 2013). Au total, les créations d’emplois se poursuivraient au premier semestre 2014 sur le même rythme qu’au second semestre 2013 (+53 000 emplois après +66 000), essentiellement du fait de la progression de l’emploi aidé. Le taux de chômage s’est établi à 10,2 % de la population active en moyenne au quatrième trimestre 2013 (9,8 % en France métropolitaine), en baisse de 0,1 point par rapport au trimestre précédent. D’ici mi-2014, le taux de chômage serait stable, à 10,2 %.
L’inflation ne devrait pas augmenter ; elle se stabiliserait à 0,9 % contre +0,7 % en décembre. La hausse des taux de TVA au 1er janvier 2014, dont environ la moitié aurait été transmise aux prix fin février, serait en grande partie compensée par l’effet désinflationniste du CICE.
Dans le secteur marchand, la croissance du salaire moyen par tête est restée soutenue au quatrième trimestre (+0,5 % après +0,3 %). En moyenne en 2013, les salaires réels auront progressé (+0,9 %), du fait de la baisse non anticipée de l’inflation. Au premier semestre 2014, l’inertie des salaires observée en France ces dernières années se poursuivrait. Toutefois, les salaires nominaux ralentiraient (+1,5 % en glissement annuel mi-2014 après +1,7 % mi-2013) et, avec le léger regain d’inflation début 2014, les gains de salaires réels s’estomperaient (+0,1 % puis 0,0 % aux premier et deuxième trimestres 2014). En 2013, le pouvoir d’achat des ménages s’est redressé (+0,3 % après -0,9 % en 2012), principalement grâce à la décélération des prix de la consommation (+0,6 % après +1,9 % en 2012). Le revenu disponible brut des ménages a progressé sans accélération (+0,9 % comme en 2012), le ralentissement des revenus d’activité (+1,4 % après +1,9 % en 2012) étant compensé par le moindre dynamisme des prélèvements obligatoires (+4,6 % après +7,4 % en 2012). Au premier semestre 2014, le pouvoir d’achat se redresserait (+1,0 % puis +0,1 %) après avoir légèrement fléchi au second semestre 2013 (-0,2 % par trimestre). En effet, début 2014, les revenus d’activité progresseraient sur un rythme stabilisé, tandis que les impôts, après les hausses de fin 2013, se replieraient symétriquement au premier trimestre. Si on raisonne sur un an, de mi-2013 à mi-2014, pour neutraliser l’effet des fluctuations trimestrielles des impôts, le pouvoir d’achat serait en hausse modérée (+0,6 %).
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