Les dernières projections du Conseil d'Orientation des Retraites soulignent que le besoin de financement serait de 0,3% du PIB en 2020 contre 0,5 % dans la projection réalisée en
2012,avant la réforme reportant l'âge légal de départ à la retraite dans le cadre du scénario moyen.
Les dernières prévisions du COR reposent pour le scénario central sur des hypothèses économiques toujours très optimistes avec un retour du taux de chômage à 4,5 %, 7 % au pire quand depuis vingt ans le taux de chômage n'a pas été inférieur à 7 %. Par ailleurs, le COR prévoit des gains de productivité se situant entre 1,3 et 1,8 %. Le taux de croissance moyen retenu tourne autour de 2,2 %.
Sans surprise, le COR indique que l'amélioration des régiames de retraite reposera sur le
recul de l’âge moyen de départ à la retraite qui passerait de 61 ans à 62,1 ans en 2018 et à
64,1 ans à fin 2030. Cette progression de l'âge moyen est imputable à l'allongement de la durée de cotisation à 43 ans et du report de l'âge légal de 60 à 62 ans. Le taux de remplacement des retraites baisserait de 22 % vers 2060.
Par ailleurs, le montant des cotisations augmente du fait de la réforme de 2014, des mesures prises en 2012 pour renforcer les carrières longues. Le taux de prélèvement atteint 30,8 % de la masse des revenus d’activité bruts dans la nouvelle simulation, contre
30 % envisagés en 2012.
La dérive la plus inquiétante est celle liée aux régimes spéciaux et aux dépenses de pension de l'Etat. Le taux virtuel de cotisation de l'Etat employeur est de 74,28 % contre 65,39 % en 2011. D'ici 2018, il faudrait trouver 3 milliards d'euros de plus pour l'Etat.
Si le taux de chômage reste à 10 %; le déficit des régimes de retraites se maintient autour de 0,5 % du PIB en 2040. Avec une croissance moyenne, le déficit serait de plus de 30 milliards à l’horizon 2030 (scénario C’).
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