Après avoir fini avec une petite croissance au quatrième
trimestre 2013 (+0,2 %), la France a fait du surplace au premier trimestre avec
une croissance nulle. L’INSEE attendait une légère croissance de 0,1 % mais les
derniers résultats de la consommation, de la production industrielle ou du
chômage ne présageaient rien de bon premier.
Le bilan du premier trimestre est assez sombre. Les grandes
composantes de la croissance ont été aux abonnés absents. Que ce soit l’investissement
ou la demande extérieure, la France reste en-deçà de ses partenaires. Le
décalage est saisissant avec l’Allemagne pays dans lequel la croissance atteint
0,8 % au premier trimestre contre 0,4 % au dernier trimestre. En rythme annuel,
le taux de croissance de l’Allemagne est de 2,5 %.
La croissance ne profite pas non plus de la reprise de l’Europe
du Sud. Il apparaît même que les entreprises de l’Europe du Sud gagnent des parts de marché au détriment de la
France. Depuis plus de deux ans, la croissance se dérobe avec des résultats en dents
de scie.
Consommation en berne
Les dépenses de consommation des ménages ont reculé de 0,5 point contre une petite hausse de 0,2 % au 4ème trimestre 2013. Ce recul est en phase avec la diminution du pouvoir d’achat des ménages au dernier trimestre 2013, pouvoir d’achat qui stagne ou recule depuis deux ans.
L’inquiétante poursuite de la baisse de l’investissement
L’investissement a diminué fortement avec un repli de 0,9% contre une baisse de 0,1 % au dernier trimestre 2013. Or, il ne peut y avoir de reprise durable sans une augmentation de l’investissement. L’amplification de la baisse témoigne du manque de confiance des dirigeants d’entreprise.
La France toujours malade de son commerce extérieur
Malgré le repli de la demande intérieure, les importations continuent d’augmenter avec une hausse de 1,0 % après +0,5 %. En revanche, les exportations n’augmentent que de +0,3 % après +1,6 %. Le solde extérieur contribue négativement à l’évolution du PIB de –0,2 point, après +0,3 point le trimestre précédent.
Logiquement, la France devrait bénéficier de la reprise en Europe d’autant plus que son marché intérieur stagne. Il n’en est rien confirmant que le problème de compétitivité mine l’économie.
Les stocks ont empêché une diminution du PIB
La contribution des variations de stocks à l’évolution de l’activité est positive avec +0,6 point après –0,3 point fin 2013 ce qui est assez logique. Après les fêtes de fin d’année, les entreprises reconstituent leurs stocks. .
Quelles perspectives pour 2014 ?
La prévision de croissance de 0,9 % pour l’année 2014 ne sera pas aisée à respecter. La croissance devrait se situer entre 0,6 et 0,8 %. Les augmentations des prélèvements obligatoires devraient freiner la croissance durant tout le premier semestre. Les annonces du Gouvernement de Manuel Valls ne se traduiront dans les faits que pour la seconde moitié de l’année. En outre, il ne faut pas négliger qu’il est difficile d’apprécier leur future impact économique étant donné le Gouvernement combine des mesures de rigueur (50 milliards d’euros d’économie) et des mesures de soutien (baisse de l’impôt sur le revenu ou baisse des charges sociales).
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