Un bon cru 2018
malgré un trou d’air en décembre
L’assurance vie a conforté, en 2018, sa place, de premier
placement des Français avec un encours de 1700 milliards d’euros, en croissance
de 1 % par rapport à fin 2017. La collecte nette 2018 s’est élevée à 22,4
milliards d’euros selon la Fédération Française de l’Assurance. C’est le
meilleur résultat depuis 2015.
Un mois de décembre
en creux
Le mois de décembre a été marqué par une décollecte de 600
millions d’euros. C’est le seul mois de l’année 2018 a à avoir connu un
résultat négatif. Il fallait remonter au mois de novembre 2017 pour enregistrer
un recul de la collecte. Décembre réussit moyennement à l’assurance vie. Lors
de ces dix dernières années, l’assurance a enregistré à cinq reprises au mois
de décembre une décollecte. Cette tradition est en partie liée à des opérations
d’arbitrage que les ménages réalisent au profit des produits défiscalisés
(PERP, FCPI, Sofica, etc.). Cette année, avec l’année blanche liée à l’introduction
du prélèvement à la source, d’autres facteurs ont joué en défaveur de la
collecte. Elle s’inscrit, avant tout, dans un contexte économique, social et
financier difficile. Les cotisations ont fortement baissé passant de 11,8 à
10,5 milliards d’euros du mois de novembre à décembre quand les prestations ont
augmenté en atteignant 11,1 milliards d’euros contre 9,2 milliards d’euros. La
souscription des unités de compte s’est repliée en décembre à 2,6 milliards d’euros
contre 3,4 milliards d’euros en novembre. Les unités de compte n’ont représenté
que 25 % de la collecte contre 28 % en moyenne lors des derniers mois. La
baisse des marchés financiers au cours du dernier mois de l’année a dissuadé
les ménages à investir sur des produits au capital non garanti. Au-delà de la
situation des marchés, les épargnants ont opté pour l’attentisme en limitant
leurs versements. Les difficultés d’accès aux agences bancaires et des
compagnies d’assurance ont pu également peser sur la collecte.
L’année 2018, un bon
cru !
L’assurance vie a, au-delà de la contreperformance de décembre
réalisé une très bonne année. Elle a bénéficié du moindre engouement des
ménages pour l’épargne logement et de la baisse des transactions immobilières.
Par ailleurs, les Français étaient en mode épargne en 2018. En effet, le taux d’épargne
a augmenté en cours d’année pour atteindre 15,6 % du revenu disponible brut au
3e trimestre. *
Du fait de besoins moins importants et d’une volonté de
conserver un volant d’épargne plus important, les prestations et rachats sont
ainsi en recul à 117,7 contre 126,3 milliards d’euros en 2017.
L’assurance vie n’a pas pâti de la diminution du rendement
des fonds euros, de la hausse de l’inflation ainsi que de l’introduction du
prélèvement forfaitaire unique et de la volatilité des marchés. Les unités de
compte ont représenté sur l’ensemble de l’année plus de 28 % de la collecte qui
a atteint 140 milliards d’euros. Bien connue des ménages, elle a capitalisé sur
ses atouts, la garantie en capital, facteur de sécurité, son importante
liquidité et sa souplesse de gestion. Possédée par 42 % des ménages, elle reste
le placement des classes moyennes, des classes aisées et des plus de 45 ans.
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