CERCLE DE L'EPARGNE, DE LA RETRAITE ET DE LA PREVOYANCE

Le Cercle des Epargne, de la retraite et de la prévoyance est un centre d'études et d'information indépendant qui a pour objet de réaliser des études et d'informer les épargnants sur toutes les questions relatives à l'épargne, la retraite et la prévoyance

Il bénéfice de l'appui et de l'expertise d'un Conseil scientifique et du soutien d'AG2R La Mondiale

Pour plus de renseignements et pour tous les contacts presse, vous pouvez nous contacter au 06 13 90 75 48

lundi 23 juillet 2018

Le Livret A en prévacances en juin



Pour l’ensemble du 1er semestre, les Français ont plébiscité  le Livret A malgré son rendement réel devenu négatif du fait de la hausse des prix. En effet, sur les six premiers mois de l’année, la collecte a atteint 9,11 milliards d’euros contre 9,42 milliards d’euros sur la même période de l’année 2017.

En revanche, au mois de juin, le Livret A n’a enregistré qu’une petite collecte à hauteur de 280 millions d’euros. Elle s’inscrit dans le mouvement entamé au mois de mai. Si au mois de mai les impôts pouvaient expliquer la décrue de la collecte, en ce qui concerne le mois de juin c’est avant tout la préparation des vacances qui en constitue la cause. Traditionnellement juin est un mauvais mois pour le Livret A. Lors de ces dix dernières années, une décollecte a été enregistrée à quatre reprises (2009, 2010, 2014, 2015).

La baisse de la collecte sur ces deux derniers mois fait suite à un début d’année très favorable au Livret A. Dans un premier temps, face à la montée des incertitudes économiques (ralentissement économique, guerre commerciale avec les États-Unis) et à l’augmentation des prix, les ménages ont renforcé leur effort d’épargne en faveur du Livret A. Quand l’inflation est en hausse, les Français ont tendance à mettre plus d’argent de côté afin de maintenir, en valeur réelle, leur épargne (par effet d’encaisse) et pour faire face, à court et moyen terme, à des dépenses appelées à augmenter. Par ailleurs quand les prélèvements obligatoires augmentent, ce qui était le cas au 1er semestre, et contrairement aux idées reçues, les contribuables, de peur que ce mouvement se poursuive, préfèrent alors augmenter leur épargne. Ce n’est que dans un second temps du fait de l’érosion de leur pouvoir d’achat qu’ils sont contraints de limiter leur effort d’épargne. C’est ce que nous constatons depuis deux mois.

Le second semestre ressemblera sans nul doute à celui de l’année dernière. La collecte devrait rester faible voire devenir négative selon les mois. Dans les six prochains mois, les ménages devront notamment faire face aux dépenses de rentrée scolaire et au paiement des impôts (dernier tiers provisionnel et impôts locaux). Malgré tout, à partir du mois d’octobre, les Français devraient bénéficier d’un surcroît de pouvoir d’achat avec le second volet de baisse des cotisations sociales ce qui pourrait conduire à une amélioration de la collecte au dernier trimestre malgré les dépenses de Noël.


Aucun commentaire: