Le
Livret A termine le premier semestre en beauté en affichant un quatrième mois
consécutif de collecte positive. En effet, au mois de juin, la collecte du
Livret A a été de +690 millions d’euros. Depuis le début de l’année, la
collecte nette redevient positive et s’élève désormais à +340 millions d’euros.
Au 30 juin, l’encours du Livret A atteint 256,3 milliards d’euros.
Juin
est traditionnellement un bon mois pour le Livret A. De nombreux salariés y
versent une partie des primes qu’ils touchent en fin de premier semestre. Par
ailleurs, les ménages économisent en vue des vacances et de la rentrée.
L’impact
de la baisse du taux du Livret A à 0,75 % intervenue le 1er août
2015 s’estompe au fil des mois. La fronde contre le Livret A qui s’est traduite
par une décollecte de 15 milliards d’euros entre 2014 et 2015 semble se
terminer. Les Français qui, depuis des mois, laissaient dormir sur leurs dépôts
à vue des sommes très importantes, 355 milliards d’euros à fin mai contre 240
milliards d’euros à fin mai 2008, en réaffectent une partie sur des placements
rémunérés. La baisse du rendement du Plan d’Épargne Logement, à 1 % au 1er
août, même si elle ne concerne que les nouveaux contrats, devrait conforter le
Livret A, ce dernier bénéficiant de la sécurité et de la liquidité ainsi que
d’une exonération fiscale totale. Avec un rendement réel, après prise en compte
de l’inflation, de 0,5 %, le Livret A compte tenu du contexte sans précédent de
taux négatif peut apparaître comme un produit bien rémunéré. Chez nos
partenaires, les produits de court terme offre des rémunérations bien
inférieures.
La
décision du Gouvernement de ne pas abaisser le taux à 0,5 % comme il aurait pu
le faire, en appliquant la formule, devrait permettre de maintenir la collecte
autour de la ligne de flottaison. Un taux de 0,5 % aurait sans nul doute
provoqué un rebond de la décollecte comme cela avait été constaté après le 1er
août 2015.
Ce
mouvement de collecte positive que nous connaissons depuis quatre mois pourrait
néanmoins s’interrompre au cours de l’été du fait d’un certain nombre de
dépenses incontournables comme les vacances, la rentrée scolaire et le paiement
du dernier tiers de l’impôt sur le revenu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire